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Nous sommes impatients de soutenir nos équipes canadiennes.
Nous parlons de la motion que M. Perkins a présentée de nouveau au Comité. C'est une motion qui est presque identique à celle qui a été soumise précédemment au Comité, et qui a été rejetée. C'est aussi une motion dont est saisi le Comité permanent de l'industrie et de la technologie.
Essentiellement, nous sommes ici en train de perdre du temps, au détriment des études importantes que nous devrions amorcer aujourd'hui, qu'il s'agisse de la réduction du fardeau administratif, qui est absolument essentielle pour soutenir nos petites entreprises et les Canadiens, ou de la diversité et de l'approvisionnement. Malheureusement, nous sommes en train de discuter d'une motion qui est recyclée et presque identique à celle qui nous a été présentée et qui a été rejetée il y a quelques jours à peine.
Mais voici ce qui se passe selon moi.
Je vois cela comme une façon de détourner l'attention des plus de 50 milliards de dollars que le gouvernement libéral a permis au Canada d'investir dans le secteur de l'automobile au cours des quatre dernières années seulement. C'est un investissement phénoménal dans la création d'emplois dans des collectivités comme la mienne, à Windsor, dans des collectivités comme St. Thomas, dans des collectivités du Québec et de la Colombie-Britannique et, en fait, partout au pays. C'est incroyable quand on ajoute à cela le fait que nous voyons non seulement d'énormes investissements dans le secteur de l'automobile, mais aussi l'achèvement du pipeline Trans Mountain, un important projet d'infrastructure pour le Canada, qui aura de grandes répercussions.
Encore une fois, quand on examine ce bilan en matière de création d'emplois et d'investissement, on constate que les chiffres sont énormes, soit 50 milliards de dollars pour l'automobile, des dizaines de milliers d'emplois créés dans les secteurs de l'automobile et de la fabrication, et des dizaines de milliers d'emplois indirects dans le secteur manufacturier et pour le pipeline Trans Mountain également. Quand on compare cela au bilan conservateur d'il y a huit ans et à la perte de 300 000 emplois dans le secteur manufacturier au Canada, le gouvernement conservateur n'ayant pas été en mesure de réaliser un seul grand projet d'infrastructure, la différence entre aujourd'hui et hier est très évidente. Elle crève les yeux.
Nous sommes saisis aujourd'hui d'une motion présentée au Comité dans le seul but de détourner l'attention des bonnes nouvelles concernant les investissements de 50 milliards de dollars dans le secteur de l'automobile au Canada. Je parle de l'usine de batteries Stellantis à Windsor. À l'heure actuelle, 2 000 personnes construisent l'usine de batteries à Windsor. Lorsque vous descendez E.C. Row, que vous tournez à droite sur le chemin Banwell et que vous vous dirigez vers les voies ferrées, vous croisez littéralement des centaines de camionnettes et de voitures immatriculées en Ontario, qui appartiennent à des travailleurs qui construisent cette usine de batteries en ce moment même.
Ce sont des travailleurs locaux. Ce sont des travailleurs canadiens. Ce sont des travailleurs syndiqués. Il s'agit de travailleurs qui font partie du Syndicat des métiers de la construction, des métallurgistes, des mécaniciens de chantier et des peintres, pour ne nommer que ceux‑là. Ce sont des travailleurs locaux qui construisent cette usine de batteries.
Lorsque l'usine de fabrication de batteries sera terminée, il y aura 2 500 travailleurs permanents de plus qui y construiront des batteries pour les générations à venir. Ces 2 500 travailleurs permanents seront des travailleurs locaux, canadiens et probablement syndiqués.
C'est une histoire extraordinaire que les conservateurs cherchent désespérément à passer sous silence.
Ensuite, en remontant jusqu'à St. Thomas — littéralement à une heure et demie de route sur la 401 —, vous voyez une autre usine Volkswagen... une autre usine de batteries générationnelles en construction. Quelque 2 000 travailleurs canadiens construiront cette usine de batteries à St. Thomas. Quelque 3 000 travailleurs permanents, locaux et canadiens construiront des batteries à St. Thomas.
Au Québec, plus de 1 000 personnes vont construire l'usine de batteries de Northvolt. Il y aura plus de 3 000 emplois permanents là‑bas, et on construira des batteries pour les générations à venir.
Bien sûr, il y a l'investissement de Honda, qui est le plus important investissement de l'histoire de notre pays, le plus grand investissement dans l'automobile, et le plus important dans les batteries en Amérique du Nord.
Cela représente 4 500 emplois permanents, et des milliers d'emplois pour la construction de ces quatre usines en Ontario et partout au Canada. C'est incroyable — et cela sans parler des investissements de Michelin ou de Rio Tinto.
Ce que vous voyez en ce moment, c'est que le monde entier vient au Canada avec des projets de construction. Le monde entier fait d'énormes investissements et parie sur le Canada pour fabriquer des batteries et établir la chaîne d'approvisionnement des véhicules électriques ici. C'est incroyable, et c'est un revirement extraordinaire par rapport à ce que se passait il y a huit ans, lorsque les conservateurs étaient au pouvoir. Je tiens à souligner encore une fois que, sous les conservateurs, 300 000 emplois ont été perdus dans le secteur manufacturier. Dans les collectivités manufacturières comme la mienne, le taux de chômage était de 11,2 % et de près de 30 % chez les jeunes...
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Merci, monsieur le président.
Je tiens à remercier Mme Block d'avoir présenté cette importante motion.
Nous avons vu de nombreux exemples d'irrégularités scandaleuses en matière de passation de marchés dans ce gouvernement néo-démocrate-libéral. Les contribuables sont maintenant témoins de la façon dont leur argent est gaspillé dans le cadre de processus de passation de marchés défectueux, injustes et déraisonnables qui récompensent des gens proches du NPD et du Parti libéral et qui ne permettent pas d'optimiser les ressources.
Nous avons constaté cette tendance à maintes reprises. Le Comité a beaucoup travaillé sur le scandale d'ArnaqueCAN, mais nous constatons maintenant que ce scandale n'est que la pointe de l'iceberg. Cela fait partie d'une tendance plus générale, à savoir que le gouvernement est déterminé à payer et à récompenser des gens qui ont de bons contacts avec le NPD et le Parti libéral au lieu d'obtenir des résultats efficients et efficaces pour les Canadiens. Il y a tellement de gaspillage. Il y a beaucoup d'économies à réaliser et de valeur à créer en améliorant le système.
Monsieur le président, je ne suis pas sans savoir, comme de nombreux Canadiens, je crois, que bon nombre des personnes qui sont au coeur des questions de passation de marchés et de contrats douteux sont également celles qui sont envisagées, ou qui souhaitent l'être, pour la future course à la direction du Parti libéral.
Nous avons la , et tous les problèmes que nous avons constatés. Nous avons le responsable de l'ASFC, où le scandale d'ArnaqueCAN fait maintenant l'objet de rumeurs... et maintenant la , avec les problèmes de passation de marchés à Affaires mondiales.
Je dirais que les ministres responsables de problèmes d'approvisionnement scandaleux au sein de leur ministère et qui cherchent à obtenir une promotion dans leur rôle devraient comparaître devant le Comité pour expliquer comment ils gèrent leur rôle actuel et les problèmes d'approvisionnement que nous avons constatés.
C'est une motion sensée qui donne à la l'occasion de rendre des comptes et de présenter un rapport au Comité sur ce qui s'est passé. J'espère que les députés comprendront la logique évidente d'appuyer cette motion voulant que la ministre comparaisse. Monsieur le président, j'espère aussi que ce ne sera pas le 29. On ne sait jamais avec le gouvernement. Cependant, si le seul moment où elle pourra venir sera de 8 h 30 à 10 h 30 le 29, nous l'accepterons. Les ministres doivent fournir des réponses.
Je dirais également que le Comité a acquis, au fil des mois que nous avons consacrés à cette question, une expérience et une connaissance particulières des problèmes liés aux marchés publics, des pratiques exemplaires, et de la mesure dans laquelle le gouvernement actuel rate la cible en ce qui concerne les marchés publics. Je pense que nous sommes prêts et bien placés pour le faire.
Alors que les divers candidats à la direction du parti tentent de se positionner pour devenir le futur chef du Parti libéral, ils devraient être prêts, dans le cadre de leurs fonctions actuelles, à comparaître devant le Comité et à fournir des réponses.
Je dirais également que le Comité a, à juste titre, affirmé les prérogatives des comités parlementaires lorsqu'il s'agit d'obtenir des réponses des entrepreneurs du gouvernement. Kristian Firth devait comparaître. Il a refusé de venir. Il a refusé la citation. Finalement, il a comparu devant le Comité, mais il n'a pas répondu aux questions clés. Par conséquent, nous avons présenté un rapport à la Chambre, et il a été cité à comparaître devant la Chambre.
Il me semble qu'après avoir établi que nous sommes déterminés à faire en sorte que les simples citoyens impliqués dans des contrats gouvernementaux douteux fournissent des réponses, nous devrions être aussi insistants, et prêts à utiliser les outils à notre disposition, pour affirmer également que les ministres qui sont élus et chargés par l'exécutif de diriger les ministères et d'en rendre compte fournissent des réponses sur ce qui se passe dans leurs ministères.
Si nous allons jusqu'à dire que Kristian Firth, Darren Anthony et d'autres personnes de ce genre doivent fournir des réponses aux comités, nous devrions dire la même chose des ministres de la Couronne, et nous ne devrions pas avoir une dynamique dans laquelle les ministres ne sont pas responsables de ces activités.
J'espère que le Comité fera preuve de cohérence et que nous attendons des ministres la même reddition de comptes que celle que nous exigeons des simples citoyens qui participent à la passation de marchés. J'ai hâte de voir ce que les députés en pensent.
Monsieur le président, je vais conclure mes observations sur ce point.
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Merci, monsieur le président.
Tout d'abord, je remercie le chef de l'opposition officielle de la carte d'anniversaire qu'il m'a donnée la semaine dernière. Ces voeux ont été très bien accueillis. Je lui en suis reconnaissante.
J'aimerais poursuivre dans la même veine que mes collègues.
Je pense que cette motion s'inscrit dans la foulée d'un thème que nous avons abordé au sein de ce comité, à savoir la recherche de la reddition de comptes, non seulement de la part des ministères, mais aussi, fondamentalement, des ministres. J'aurais aimé voir les ministres de tous les ministères qui avaient des contrats avec GC Strategies comparaître devant le Comité, mais malheureusement, nous n'en avons pas eu l'occasion.
Compte tenu de ce rapport, concernant particulièrement Affaires mondiales Canada, il nous incombe de convoquer la ministre pour défendre l'approvisionnement au sein de ce ministère. J'encouragerais tous les ministères à faire le même exercice au sein de leur ministère respectif, à examiner vraiment ce qui se passe dans leur ministère et à examiner comment l'argent est dépensé. C'est essentiellement ce que le Comité cherche à faire, à savoir veiller à ce que les fonds accordés par les Canadiens, en toute confiance, soient bien dépensés par les ministères sous la supervision des ministres. À mon avis, la comparution de la ministre serait tout à fait conforme au mandat du Comité et à la surveillance dont il est chargé.
Mon deuxième point découle de mon expérience personnelle à titre d'agente de gestion consulaire à Affaires étrangères Canada, qui était alors le MAECI, puis est devenu le MAECD, et est maintenant Affaires mondiales Canada. L'équipe d'audit d'Affaires mondiales Canada est la meilleure qui soit. Elle se rend dans les missions et les ministères, et ne ménage aucun effort pour évaluer la situation. Je peux vraiment dire que son travail est inestimable, et je la remercie d'avoir braqué les projecteurs sur le ministère et d'avoir eu le courage de présenter cette information.
En fait, le travail d'un bureaucrate, que j'ai accompli avec fierté pendant près de 15 ans, consiste non seulement à travailler pour les Canadiens, mais aussi à dire la vérité aux pouvoirs en place. J'estime qu'en révélant ces problèmes, ce courageux groupe de fonctionnaires d'Affaires mondiales Canada a dit la vérité aux pouvoirs en place. J'ai également eu la grande fierté d'être la directrice par intérim d'un groupe frère de ce groupe d'audit lorsque j'étais à Affaires mondiales Canada.
J'appuie fermement la qualité et l'objectif de ce travail et j'en suis reconnaissante. Je voudrais que la ministre rende des comptes au sujet de ce que ce groupe exceptionnel a découvert.
Mon dernier commentaire est que le rôle de la ministre des Affaires étrangères est certainement un rôle de relations à l'extérieur du Canada qui, mes collègues en conviendront, je crois, nous a semblé réactif. Ces relations n'ont pas été cohérentes. Elles n'ont pas reposé sur des valeurs cohérentes, comme nous l'avions vu sous le gouvernement précédent, le gouvernement Harper. Je suis très enthousiaste à l'idée du retour à une plateforme d'affaires étrangères fondée sur les valeurs sous un futur gouvernement Poilievre.
Cependant, ce que la ministre a accompli dans le cadre de son mandat, c'est la revitalisation d'Affaires mondiales Canada supposément dans l'espoir que les membres du service extérieur canadien et les fonctionnaires d'Affaires mondiales Canada puissent avoir confiance dans le travail que fait leur ministère. Pourtant, l'équipe d'audit a découvert des failles et des choses à améliorer.
Affaires mondiales Canada est l'émissaire du Canada dans le monde et, par conséquent, sert de fondement aux valeurs du Canada. L'une des valeurs fondamentales du Canada sous un gouvernement Poilievre serait l'optimisation des ressources. Pourtant, ce rapport sur l'approvisionnement ne montre pas que c'est le cas et que ce travail a toujours été effectué de façon éthique. Si c'est ainsi que les choses se passent au coeur même de notre politique étrangère, cela pose un problème.
Les Canadiens méritent des réponses de la diplomate en chef — de la . Nous devons la faire venir ici pour qu'elle rende des comptes sur ce que cette incroyable équipe de vérification a découvert. Je pense que c'est très important, car ce ministère sert de phare non seulement au sein du gouvernement lui-même — pour montrer qu'il est prêt à rendre compte de son travail et à l'améliorer —, mais aussi car il est le fondement même de nos valeurs ici au Canada.
Affaires mondiales Canada est censé servir de phare pour le reste du Canada. Dans ce cas‑ci, il ne l'a pas fait. Il faut que la ministre des Affaires étrangères vienne ici pour rendre des comptes.
Merci beaucoup.
J'aimerais soulever une question distincte. J'ai donné avis d'une motion. Je vais la lire, puis je l'expliquerai:
Que le Comité, en ce qui concerne l'épidémie d'opioïdes et la crise des drogues toxiques au Canada,
a) ordonne la production de tous les contrats, accords ou protocoles d'entente que le gouvernement du Canada a conclus depuis le 1er janvier 2016 et qui concernent l'achat, l'acquisition ou le transfert de Dilaudid ou de toute forme générique d'hydromorphone destinés à être utilisés dans le cadre d'un programme d'approvisionnement sûr, ainsi que de tous les documents connexes concernant les quantités, la posologie et la fréquence de livraison de l'hydromorphone à utiliser, et que ces documents soient déposés auprès du greffier du comité, dans les deux langues officielles et sous une forme non expurgée, dans les trois semaines suivant l'adoption de cet ordre;
b) ordonne aux gouvernements des provinces et des territoires de fournir au greffier du comité les documents correspondant à ceux décrits à l'alinéa a), lorsque ce gouvernement était l'une des parties, dans les trois semaines suivant l'adoption de la présente motion.
Chers collègues, je tiens à dire d'emblée que je vais prendre quelques minutes pour expliquer la raison d'être de la motion. C'est une question que le Comité, depuis que j'y siège, n'a pas examinée en détail, mais, de façon importante, elle est liée au mandat du Comité, aux opérations gouvernementales. Il s'agit d'une demande de contrat, ce qui correspond à certains des travaux que nous avons faits par le passé. Il s'agit d'un domaine stratégique qui est plus récent pour nous, alors je veux expliquer la raison pour laquelle la présente demande de documents est une priorité pour moi.
Nous avons discuté dans diverses tribunes — bien sûr, surtout à la Chambre — des répercussions de la crise des opioïdes et des répercussions de la politique actuellement mise de l'avant et poursuivie par, je crois qu'il est juste de le dire, le gouvernement néo-démocrate—libéral qui travaille en Colombie-Britannique en particulier, et qui envisage des exceptions au Code criminel dans d'autres domaines. La politique qu'il aime appeler « approvisionnement sûr » est en fait autre chose. Il s'agit de donner des drogues dures dangereuses aux frais des contribuables, que les gens sont ensuite autorisés à consommer en même temps que d'autres drogues de rue dangereuses, dans des endroits publics — dans les hôpitaux, les autobus, les parcs publics et les endroits où se trouvent des familles, des aînés, des enfants et d'autres personnes vulnérables.
C'est la politique du gouvernement actuel. Il a permis une exception au Code criminel en Colombie-Britannique. Il envisage des exceptions dans d'autres régions du pays qui permettraient la consommation en public de drogues dures dangereuses. Même le NPD de la Colombie-Britannique réclame maintenant des changements importants.
La politique du gouvernement comporte plusieurs volets, mais l'un d'entre eux est l'idée que, pour tous les contribuables canadiens, l'argent qu'ils gagnent durement et qu'ils sont obligés de verser au gouvernement servirait à acheter des drogues dures dangereuses, qui sont ensuite offertes à des personnes aux prises avec une dépendance. Nous n'appuyons pas cette politique. Nous pensons que pour ceux qui souffrent de toxicomanie, une meilleure politique met l'accent sur le soutien au traitement et au rétablissement.
L'accent mis sur le traitement et le rétablissement reflète un optimisme fondamental à l'égard du potentiel de la personne humaine. Toutes les personnes, quelles que soient les circonstances difficiles auxquelles elles font face, ont la possibilité de participer à des programmes de rétablissement et d'en tirer parti. La politique qui consiste à donner aux gens qui se trouvent dans cette situation des drogues dures dangereuses financées par les contribuables témoigne d'un profond pessimisme à l'égard de ces personnes. Malheureusement, dans certaines régions du pays, on croit que continuer de consommer des drogues dures dangereuses est le mieux qu'on puisse espérer dans ces circonstances.
Je rejette ce pessimisme. Je crois que nous pouvons et devrions nous efforcer de ramener nos proches à la maison sans drogue.
J'adhère à ce discours optimiste sur le potentiel humain, et c'est pourquoi je crois en un modèle axé sur le traitement et le rétablissement. Malheureusement, pendant trop longtemps au Canada, les gens qui veulent se faire traiter et se rétablir, et peut-être ceux qui ont de la difficulté à choisir cette voie, mais qui choisissent d'opter pour le traitement et le rétablissement, constatent souvent qu'ils n'ont pas accès à ce genre de soutien. Ils ne peuvent donc pas s'engager dans cette voie.
Ne serait‑il pas préférable que, au lieu de dépenser l'argent des contribuables pour donner des drogues dures dangereuses aux personnes aux prises avec une dépendance, nous investissions ces ressources dans des programmes de traitement et de rétablissement? Il y a l'impact sur la personne qui est aux prises avec une dépendance, mais il y a aussi l'impact plus large sur la collectivité associé aux programmes d'approvisionnement sûr. Il est important de dire que cette incidence ne se limite pas aux endroits ou même aux provinces où on offre des programmes d'approvisionnement sûr, comme on les appelle, et qu'elle ne se limite pas aux endroits où ces exceptions au Code criminel s'appliquent.
Je peux dire que nous voyons dans ma province et dans d'autres régions du pays l'impact de ce qui se passe en Colombie-Britannique. Permettez-moi de vous expliquer un peu cela.
En Colombie-Britannique, en particulier, le gouvernement applique cette politique qui consiste à donner des drogues dures dangereuses à des personnes aux prises avec une dépendance. Très souvent, il s'agit de Dilaudid, une version brevetée de l'hydromorphone. Je parlerai un peu plus de Dilaudid dans un instant.
Nous voyons beaucoup de preuves de ce qu'on appelle la déjudiciarisation. Nous savons que, de toute évidence, si une personne a une dépendance grave au fentanyl, par exemple, il y a de fortes chances que si elle reçoit gratuitement du Dilaudid ou une autre forme d'hydromorphone, cela ne correspondra pas à l'intensité à laquelle elle est habituée avec le produit qu'elle a utilisé dans le passé. Ce qui arrive souvent — et je pense qu'il y a beaucoup de preuves à l'appui —, c'est que les gens peuvent recevoir ces comprimés d'hydromorphone gratuitement, payés par les contribuables, qu'ils vendent à d'autres. Ensuite, ils utilisent cet argent pour acheter des drogues de la rue, du fentanyl, etc.
Il en résulte donc une augmentation de l'offre, une prolifération de comprimés de Dilaudid disponibles qui entraînent de nouvelles dépendances. Ils sont plus accessibles. Il est plus facile pour les gens qui consomment de la drogue pour la première fois d'y avoir accès. Je pense qu'il y a aussi de bonnes preuves qui indiquent que ces drogues sont amenées dans d'autres régions du pays et que le crime organisé, là où il y a une ordonnance de Dilaudid, est mêlé à tout cela.
Quelqu'un reçoit le Dilaudid. Il le vend. Il achète la drogue de son choix, puis le crime organisé livre le Dilaudid à quelqu'un d'autre au pays. Le crime organisé fait de l'argent grâce à cela, et il profite de la subvention des contribuables qui sert à fabriquer cette drogue.
Les effets sont très importants dans la vallée du bas Fraser, mais ils ne se limitent pas à cette région. Ces politiques de drogues dangereuses et gratuites aux frais des contribuables entraînent une augmentation importante de l'offre en général. Nous inondons le marché de drogues très dangereuses, ce qui les rend moins coûteuses et plus faciles d'accès pour les gens qui n'ont jamais consommé de drogues auparavant. C'est là un effet très dangereux de la politique du gouvernement néo-démocrate—libéral.
Nous avons la consommation de drogues en public. Nous avons la déjudiciarisation. Nous avons une augmentation des dommages, une augmentation des dépendances et une augmentation des surdoses. Les effets sociaux de cette politique sont importants. J'ai parlé des répercussions sur les personnes aux prises avec une dépendance. Nous avons parlé des répercussions plus vastes sur la collectivité et sur les jeunes vulnérables qui reçoivent peut-être ces comprimés de Dilaudid déjudiciarisés. En général, nous constatons qu'il y a eu une réaction vive contre ces politiques parce que beaucoup de gens en souffrent.
Il faut aussi reconnaître une autre réalité, à savoir que, même si beaucoup de gens sont touchés par ces politiques néo-démocrates—libérales en matière de drogues, il y a quelques personnes qui profitent de ces politiques, notamment les entreprises qui produisent les drogues, qui sont ensuite achetées avec l'argent des contribuables et mises à disposition. Je pense que c'est assez évident. Si vous fabriquez et vendez des opioïdes, l'utilisation accrue de votre produit, surtout si le contribuable est prêt à... Eh bien, ce n'est pas le contribuable qui est prêt à faire cela, monsieur le président, mais la personne chargée de distribuer l'argent des contribuables qui est prête à acheter de grandes quantités de ces drogues et à les distribuer gratuitement.
C'est peut-être une mauvaise nouvelle pour les collectivités et les personnes touchées, mais c'est par contre une bonne nouvelle pour les entreprises. Elles ont donc potentiellement intérêt à perpétuer des politiques qui leur permettent de continuer à vendre une plus grande partie de leur produit et de vendre une plus grande partie de leur produit expressément au gouvernement. La triste réalité, c'est qu'une personne aux prises avec une dépendance est un client captif et acquis si vous produisez et vendez ces drogues dangereuses. Nous devrions être conscients du programme des sociétés pharmaceutiques qui bénéficient de ces politiques. Il est peut-être vrai en théorie qu'une société pharmaceutique pourrait mettre de côté ses intérêts personnels et appuyer le traitement et le rétablissement, mais cela nécessiterait qu'elle mette de côté complètement tout intérêt personnel, ce qui est rare.
Par ailleurs, lorsque nous examinons les intérêts des entreprises qui participent à la production et à la vente de ces produits, je pense que nous devrions réfléchir à la façon dont ces entreprises ont fonctionné dans le passé. Cela nous ramène à la première vague de légitimation des opioïdes. Si vous regardez l'histoire de la crise des opioïdes, je pense que nous pouvons dire qu'il y a eu deux périodes de légitimation des opioïdes par les entreprises, avec une sorte d'interrègne entre les deux.
Dans les années 1990, nous avons eu la première vague d'acceptation de médicaments à l'initiative des entreprises. Purdue Pharma était au cœur de tout cela. Purdue Pharma a fabriqué un nouveau produit qu'elle a commercialisé de façon agressive. Elle a minimisé les risques, et elle l'a fait pour ses propres résultats financiers.
L'opium est l'opioïde d'origine. La communauté médicale hésitait depuis longtemps à prescrire de l'opium, sauf dans des circonstances extrêmes. Purdue Pharma a lancé son nouveau produit, OxyContin, un opioïde semi-synthétique breveté. Elle voulait donner l'impression que c'était moins dangereux que ce qui était déjà sur le marché, mais dans bien des cas, c'était en fait beaucoup plus dangereux.
OxyContin incorporait une sorte de technologie de libération contrôlée. Il a été conçu pour faciliter la libération contrôlée d'un soulagement de la douleur liée aux opioïdes sur une certaine période, ce qui était censé créer l'illusion d'un risque moindre. Ce produit a été commercialisé de façon manipulatrice parce que le mécanisme de libération contrôlée de l'OxyContin n'était pas inviolable; il pouvait être facilement modifié pour libérer toute sa puissance d'un seul coup. Il comportait tous les mêmes risques.
Dans ce contexte également, Purdue Pharma a fait toutes sortes d'allégations injustifiées visant à minimiser le risque de dépendance. Cette société a fait des affirmations qui n'étaient absolument pas scientifiques, tout en se réclamant de la science. Elle a fait la commercialisation agressive de l'OxyContin comme solution non seulement à la douleur aiguë, mais aussi à la douleur chronique. Elle a dit qu'il fallait privilégier ce médicament.
Il a été commercialisé avec beaucoup de succès et il a rapporté beaucoup d'argent. Je pense qu'il vaut la peine de rappeler également qu'il a été commercialisé dans le but spécifique de minimiser la stigmatisation autour des opioïdes. La compagnie était consciente du phénomène de stigmatisation dont faisait l'objet les opioïdes, et elle a cherché à le contenir pour son nouveau produit afin que les gens en achètent davantage.
Ainsi, au tout début, on parle d'un nouveau produit peu stigmatisé. L'OxyContin a été prescrit à des personnes ressentant des douleurs d'intensité variée, à court et à long terme. Ensuite, comme ce médicament créait une dépendance beaucoup plus forte qu'on avait envisagée, et en raison de l'effet bien connu de tolérance aux opioïdes, les gens ne pouvaient tout simplement pas obtenir le même résultat, soit le même niveau de soulagement avec les mêmes doses.
Dans la plupart des témoignages, les gens disent que leur douleur a commencé par un certain événement, comme un accident de voiture ou une vieille douleur chronique inexpliquée ayant donné lieu à la prescription d'opioïdes à titre de traitement. Il en a découlé une dépendance aux opioïdes à cause des doses de plus en plus élevées nécessaires pour obtenir le même effet. Puis, n'étant plus en mesure d'obtenir les opioïdes en pharmacie dont ils pensaient avoir besoin, ces gens se sont tournés vers les drogues de rue.
Telle est l'histoire de l'OxyContin qui s'inscrit dans le cadre plus large de celles de Purdue Pharma et de son propriétaire, la famille Sackler. Cette famille avait dirigé diverses entreprises bien avant l'époque de l'OxyContin, avec, à la clé, des intérêts simultanés et conflictuels dans différents secteurs du monde médical. Les membres de la famille Sackler étaient donc à la tête de Purdue Pharma, mais ils avaient aussi des intérêts dans une entreprise de publicité pharmaceutique très prospère qui participait à la publication de revues médicales, à l'enseignement médical et, en fait, au parrainage de tout un mouvement visant à accroître la « sensibilisation » à l'épidémie de douleur non traitée, à l'idée que la douleur est un cinquième signe vital.
Tout cela a été commercialisé dans le but de vendre des opioïdes.
Mais ce n'est pas tout. Les Sackler ont joué un rôle majeur notamment dans la commercialisation du Valium dans les années 1970, lors de la première vague de promotion excessive de benzodiazépines. Malheureusement, je pense que nous assistons aujourd'hui à une autre vague de surconsommation de benzodiazépines.
Quoi qu'il en soit, les Sackler ont présenté cet argument par l'entremise de Purdue Pharma au sujet de la douleur et de la stigmatisation. Tous ces arguments convergeaient vers l'idée voulant qu'il suffisait d'acheter davantage de produit de ce laboratoire, qu'il n'occasionnait aucun problème, que c'était un merveilleux produit. Celui‑ci allait rapporter beaucoup d'argent aux propriétaires qui étaient bien partis.
Nous en connaissons pourtant les effets. Nous savons que l'augmentation de l'offre d'opioïdes et l'élimination de la stigmatisation dont il faisait l'objet n'ont pas été la solution, mais plutôt le début d'un nouveau problème majeur. La crise des opioïdes que nous connaissons est principalement due à leur promotion excessive et aux mensonges diffusés au sujet de l'OxyContin qui, par la suite, ont été entretenus et promus par Purdue — avec, disons‑le franchement, l'aide de McKinsey — et cela aussi longtemps que la mascarade a pu durer.
Faisons un saut dans le temps. Dans les multiples débats et conversations actuels autour de la politique du NPD et du Parti libéral, il faut noter certains arguments avancés par les partisans d'une plus grande offre de médicaments dangereux — financés par les contribuables — reprennent ceux mis de l'avant par les Sackler à l'origine, par la voix de Purdue. Dans les années 1990 et au début des années 2000, les gens prétendaient qu'il serait possible de résoudre le problème en supprimant la stigmatisation autour de ces substances et en les rendant plus disponibles afin que les gens puissent les obtenir en réponse à leur besoin perçu. Le résultat n'a été qu'une augmentation massive de l'offre et un accroissement du nombre de personnes accédant à ces drogues, ce qui les a incitées à consommer des substances de plus en plus dangereuses.
De nos jours, certains avancent des arguments semblables. Ils disent que nous avons un problème de toxicomanie et que la solution consiste à réduire la stigmatisation entourant les substances et à augmenter considérablement leur disponibilité. Pour être juste, l'intention est que ces substances ne soient fournies qu'à ceux qui ont déjà des problèmes de dépendance, mais ce n'est pas l'effet de la politique.
Force est de constater que l'échec initial se répète avec le nouveau programme que le gouvernement applique aujourd'hui.
Il est inquiétant que le Dilaudid, le produit de référence prétendument sûr, soit aussi un produit Purdue. Non seulement nous assistons à une répétition du même type d'histoire et entendons des arguments très semblables pour justifier la promotion excessive d'un médicament et sa plus grande disponibilité, mais nous retrouvons la même entreprise au centre du processus. Nous constatons que Purdue Pharma fabrique encore du Dilaudid, qui lui rapporte beaucoup d'argent.
Après tout ce qui s'est passé avec Purdue et OxyContin, les mensonges qui ont été racontés et le mépris affiché envers la vie humaine, pourquoi les décideurs se tournent-ils vers les mêmes personnes qui sont en grande partie responsables de la crise des opioïdes en leur disant: « Vous pouvez fabriquer ce nouveau produit, que nous allons acheter », convaincus qu'ils sont que c'est la solution?
Les mêmes justifications nous sont servies, soit que si nous augmentons l'offre de ce médicament, nous allons régler le problème. Les mêmes arguments sont utilisés. On fait appel à la même entreprise pour fournir les produits.
Sommes-nous vraiment censés croire cela, alors que cette grande société pharmaceutique, Purdue, a été obligée de payer des milliards de dollars en règlements aux États-Unis...? Soit dit en passant, nous accusons un retard à cet égard au Canada. Nous, les conservateurs, avons insisté pour que les responsables de la crise des opioïdes soient tenus de verser la pleine indemnisation et que tout cet argent soit utilisé pour financer le traitement et le rétablissement. Nous avons insisté pour que ces entreprises rendent des comptes au Canada.
Cependant, au milieu de tout ce qui s'est passé, de tout ce que nous savons et de tout ce qui a été dépensé, le gouvernement fait de nouveau appel à Purdue et achète du Dilaudid. C'est troublant. Cela m'inquiète, et je crois que cela inquiète aussi de nombreux Canadiens, qui s'interrogent sur ces achats, sur les conflits d'intérêts potentiels, sur ce qui s'est passé en matière de lobbying et sur le genre d'organisations factices qui ont été mises sur pied pour promouvoir les intérêts de ces entreprises.
Cela nous amène à la motion d'aujourd'hui et à la reconnaissance du fait que l'entreprise qui a causé la crise des opioïdes, Purdue, produit maintenant le Dilaudid, qui est acheté dans le cadre de programmes gouvernementaux et fourni aux gens. La société Purdue est censée être la solution au problème qu'elle a causé. Nous devons, pour le moins, voir ce que disent ces contrats pour comprendre ce à quoi le Canada s'est engagé, ce qui a été convenu.
L'une de mes plus grandes préoccupations quant à ces contrats est de comprendre quelles sont, le cas échéant, les structures d'indemnisation prévues. Nous savons que la dernière fois que Purdue a fourni des médicaments dangereux en quantités énormes à la population, elle a fait l'objet de poursuites notoires et qu'elle a dû payer des milliards et des milliards de dollars pour indemniser les victimes. Il se peut fort bien que des efforts aient été déployés pour empêcher que cela se produise à l'avenir, grâce à une sorte de structure d'indemnisation. Si ces contrats comprennent des ententes d'indemnisation qui protègent les entreprises fabriquant ces médicaments dangereux contre la responsabilité de leurs effets, je pense que le public voudra probablement le savoir.
Monsieur le président, je vais conclure dans un instant, mais je vais d'abord faire quelques remarques. Nous connaissons tous la dévastation associée à la crise des opioïdes; nous en entendons souvent parler dans nos circonscriptions et, dans de nombreux cas, dans nos propres familles. Cette crise des opioïdes a commencé parce que Purdue Pharma a raconté des mensonges, manipulé des informations et commercialisé de façon agressive un nouveau produit opioïde semi-synthétique, en minimisant ses risques. Beaucoup de gens en ont pris et de ce nombre beaucoup ont développé des troubles liés à la consommation de substances à la suite de cette désinformation dangereuse.
Ensuite, il y a eu une période de sensibilisation accrue aux problèmes, mais nous sommes revenus à cette période où certains dirigeants — surtout les dirigeants politiques du gouvernement néo-démocrate-libéral — propagent l'idée que la solution passe par une augmentation de l'offre de médicaments dangereux. Une fois de plus, ils affirment qu'augmenter l'offre de médicaments est une bonne chose, qu'il s'agit d'une solution et non d'une continuation du problème. En outre, la société qui est à l'origine de la crise des opioïdes joue un rôle clé dans la distribution du Dilaudid, la solution supposée. Une fois de plus, dans cette nouvelle vague de promotion excessive de médicaments par les entreprises, on retrouve la même société, Purdue Pharma, avec un nouveau produit opioïde dont la marque est différente. Encore une fois, ce gouvernement tombe dans le panneau.
Je dois dire également, monsieur le président, que la motion ne fait pas expressément référence à Purdue. Il est question du Dilaudid, évidemment, qui est un produit Purdue, mais la motion dit également « ou de toute forme générique d’hydromorphone destinés à être utilisés dans le cadre d’un programme d’approvisionnement sûr, ainsi que de tous les documents connexes... ».
J'ajouterai brièvement que, selon moi, nous devons également examiner d'autres cas, d'autres entreprises qui tentent de se lancer dans ce domaine. Laissez-moi vous donner un exemple. Certains d'entre vous ont peut-être entendu parler de l'entreprise Fair Price Pharma. Je crois comprendre que Fair Price Pharma est gérée en partenariat avec le Dr Perry Kendall, un ancien administrateur de la santé publique de la Colombie-Britannique. Le Dr Kendall est impliqué dans cette entreprise qui cherche à vendre de l'héroïne injectable. Il aurait déclaré que l'héroïne devrait être davantage disponible. Par exemple, voici ce qu'il a dit dans une entrevue:
Il est inexcusable qu'elle ne soit pas plus largement disponible au Canada. Je ne vois aucun autre traitement efficace et fondé sur des données probantes pour un trouble qui peut être mortel, un traitement qu'on refuse d'offrir aux personnes qui pourraient en bénéficier.
Cette situation est inexcusable et contraire à l'éthique.
Il dit qu'il est « inexcusable et contraire à l'éthique » de ne pas rendre l'héroïne plus accessible.
Fair Price Pharma est dirigée par quelqu'un qui a été très actif dans le débat public sur les programmes d'approvisionnement dits sûrs. Il est toujours très actif dans les discussions publiques sur ces prétendus programmes d'approvisionnement sécuritaire, mais il dirige également une entreprise qui tente de vendre un médicament très dangereux, qui semble être commercialisé selon la formule suivante: « Donnons plus de médicaments dangereux pour soi-disant régler le problème. »
J'ai pu découvrir — dans des divulgations publiques, d'ailleurs — que Fair Price Pharma et le gouvernement fédéral ont eu de longs entretiens. Il y a eu deux réunions distinctes avec l'ancienne ministre de la Santé mentale et des Dépendances, Carolyn Bennett, lesquelles portaient sur les voies réglementaires concernant la diacétylmorphine, c'est-à-dire l'héroïne.
Au‑delà du cas Purdue Pharma et de ses liens, nous connaissons l'histoire de cette entreprise en matière de promotion d'opioïdes dangereux. Nous pouvons également voir cet exemple très canadien d'un ancien administrateur de la santé publique préconisant un certain point de vue, une approche et une politique en matière de médicaments. Maintenant qu'il n'a plus ce rôle, il codirige une entreprise qui vend des médicaments dangereux et il a clairement accès régulièrement au gouvernement dans le cadre de cet effort.
Nous ne devrions pas prétendre que certaines personnes n'en profitent pas, malgré tout le mal que font ces dangereuses politiques NPD-libérales en matière de médicaments. Il s'agit des personnes qui fabriquent et vendent ces produits et de leurs actionnaires. Et n'oublions pas les lobbyistes grassement payés de ces entreprises, qui rencontrent les ministres. J'aimerais que ce comité et les comités parlementaires en général fassent plus pour essayer de découvrir certaines des relations qui existent entre ces politiques mauvaises, dangereuses et nuisibles et certaines des entreprises qui en ont bénéficié.
Divers journalistes ont fait un excellent travail en fouillant ce dossier et en découvrant plusieurs de ses volets, mais ce travail est évidemment contraint par les divulgations publiques. Si certaines de ces entreprises créaient et finançaient des organisations factices qui diffusaient un message servant leurs intérêts, il n'y aurait bien sûr presque aucun moyen de surveiller cela, à moins de présenter des demandes de production de documents.
Ce comité dispose de pouvoirs uniques à cet égard, et ces motions sont importantes pour faire toute la lumière sur la façon dont sont formulées et mises en œuvre ces politiques dangereuses et nuisibles qui servent les intérêts étroits des entreprises, mais qui nuisent aux collectivités.
J'espère que nous pourrons ordonner la production de ces contrats. Je vous avais prévenu que j'aurais des choses à dire à ce sujet, mais je vais m'arrêter là.