Que la Chambre convienne que le projet d'agrandissement du réseau de Trans Mountain de Kinder Morgan: a) dispose de la licence sociale pour se concrétiser; b) est indispensable pour l’économie canadienne et la création de milliers d’emplois; c) est sécuritaire et respectueux de l’environnement, comme l’Office national de l’énergie l’admet et l’accepte; d) relève du gouvernement fédéral quant à l’approbation et à la réglementation; e) devrait se réaliser avec le soutien indéfectible du gouvernement fédéral, comme le premier ministre l’a personnellement montré en annonçant l’approbation du projet.
propose:
-- Monsieur le Président, c'est vraiment un plaisir de prendre la parole à la Chambre pour proposer cette motion au nom de l'opposition officielle. Nous croyons qu'il s'agit d'un moment crucial pour la Chambre de se prononcer sur le projet d'expansion du réseau Trans Mountain de Kinder Morgan, projet qui a reçu l'approbation personnelle du en novembre dernier.
J'aimerais informer la Chambre que je partagerai mon temps de parole avec la députée de , une ardente défenseure du secteur pétrolier et gazier dans sa circonscription et partout au Canada, qui défend les travailleurs du secteur de l'énergie du pays.
La motion est très claire. Elle énonce simplement que la Chambre devrait réitérer son appui à l'égard de la position adoptée par le au sujet de l'expansion du réseau Trans Mountain, c'est-à-dire que le projet bénéficie d'une légitimité sociale, comme le premier ministre l'a indiqué dans sa déclaration du 30 novembre, qu'il est sûr et fiable, qu'il devrait se concrétiser et que des mesures appropriées ont été prises pour qu'il soit construit dans le respect de l'environnement. Voilà ce dont il est vraiment question.
Souvent, on parle des pipelines dans l’abstrait, mais en réalité, ils représentent le mode de transport le plus sécuritaire pour les produits énergétiques. Ils sont fiables et plus sûrs que le transport ferroviaire. Pas plus tard que ce matin, j’ai lu un article sur les quantités record qui sont expédiées par voie ferrée vers les États-Unis. Plus de 150 000 barils sont expédiés chaque jour aux États-Unis. Voilà ce qui arrive quand la capacité des pipelines est insuffisante: on expédie davantage de pétrole par voie ferrée. Certes, le transport ferroviaire est assez sûr pour transporter des produits énergétiques, mais il n’est pas aussi sûr que les pipelines.
C’est la raison pour laquelle les conservateurs sont en faveur de ce pipeline qui, selon l’Office national de l’énergie, est un mode de transport sûr. Il a été démontré que la réalisation de ce projet pouvait se faire sans nuire à l’environnement, l’auteur du projet devant respecter les 157 conditions qui lui sont imposées. Nous sommes d’accord avec cela et nous estimons qu’il est important que ce projet soit mené à bien. L’entreprise propose de faire un investissement en capital de 6,8 milliards de dollars, ce qui permettra de créer 15 000 emplois pendant la construction, ainsi que des milliers d’emplois secondaires dans les sables bitumineux. Nous savons que la capacité des pipelines est actuellement insuffisante. Si nous ne prenons pas le taureau par les cornes, il y aura des licenciements, ce qui compromettra la reprise fragile de notre secteur pétrolier et gazier.
Le pipeline Trans Mountain de Kinder Morgan traverse ma circonscription, et ce, depuis le début des années 1950. Depuis plus de 60 ans, il assure le transport du pétrole de l’Alberta jusqu’à Burnaby, et il n’y a jamais eu, pendant toute cette période, un seul accident sérieux sur le tronçon qui traverse ma circonscription. Que je sache, il y a eu deux incidents, l’un au parc à réservoirs de Sumas, mais les systèmes d’appoint se sont déclenchés et la totalité du pétrole qui s’était déversé parce que la valve avait gelé pendant l’hiver a été récupérée. Le système a donc parfaitement fonctionné. L’autre incident s’est produit à Burnaby, lorsqu’un entrepreneur a percé le pipeline avec sa pelleteuse. Ce n’était donc pas une défaillance du pipeline, mais plutôt le résultat d’une erreur humaine.
Dans ma circonscription, j’ai voulu savoir ce qu’en pensaient les habitants. J’ai envoyé un questionnaire à tous les ménages de ma circonscription pour savoir si, à leur avis, le devrait approuver le projet d’expansion Trans Mountain. J’ai eu énormément de réponses. Des milliers de gens ont répondu, et parmi tous ces gens qui ont pris la peine de répondre, environ 55 % se sont dits favorables au projet d’agrandissement.
Mais cela préoccupe les gens, même dans ma propre collectivité. En effet, ils craignent que le pipeline n’ait un impact négatif sur leur précieuse nappe phréatique. Il y a un groupe dans ma circonscription qui s’appelle WaterWealth et dont la mission est d’assurer la protection des eaux de notre région. J’ai envoyé en son nom une lettre au , qui a attendu sept mois avant de me répondre en disant que l’Office national de l’énergie avait fait un examen adéquat de ces préoccupations et que c’était l’Office qui allait prendre les décisions quant au tracé du pipeline. Il n’en demeure pas moins que ces préoccupations sont toujours là, et c’est la raison pour laquelle il faudrait que le se prononce.
En Alberta, des gens de tous horizons politiques conviennent que les pipelines sont favorables à l'économie et qu'ils peuvent être construits de manière sécuritaire. En Colombie-Britannique, on se montre plus sceptique. Il faut donc que le visite enfin cette province pour la persuader du bien-fondé du projet.
À Houston, au Texas, j'ai vu en personne le se vanter d'avoir approuvé le projet de pipeline Trans Mountain de Kinder Morgan et recevoir les applaudissements nourris de dirigeants de sociétés pétrolières du monde entier. Ils sont tout à fait ravis de voir ce projet approuvé.
Néanmoins, le ne se déplacera pas en Colombie-Britannique pour défendre la même cause. Après son voyage à l'île du milliardaire, il a voyagé d'un bout à l'autre du pays lorsqu'il a eu besoin de se distraire. En fait, il n'a pas vraiment parcouru le pays d'un bout à l'autre, car il s'est arrêté aux Rocheuses. En effet, il ne s'est pas rendu jusqu'à la côte de la Colombie-Britannique, à Burnaby ou à Vancouver, pour discuter du projet de pipeline.
Il est facile de livrer un discours à Calgary sur l'approbation d'un pipeline devant des cadres du secteur pétrolier. La chose est beaucoup moins aisée lorsqu'il s'agit de s'adresser à un auditoire de Britanno-Colombiens plus dubitatifs et le convaincre de la valeur du projet. C'est ce que nous lui demandons de faire. Nous réclamons que le vienne en Colombie-Britannique.
La première ministre Christy Clark a demandé qu'il vienne parler des pipelines afin de convaincre les Britanno-Colombiens des avantages du pipeline en question. Il ne le fera pas. Il ne l'a toujours pas fait.
Norman Spector, un ancien chef de cabinet du premier ministre Mulroney, a participé à la négociation de l'entente entre le NPD et le Parti vert de la Colombie-Britannique, ce qui à vrai dire explique en partie pourquoi nous en sommes là aujourd'hui. Il y a un engouement en Colombie-Britannique pour les « forces du non », une coalition de personnes réticentes qui s'opposent à tous les projets de ressources naturelles dans la province, y compris ce pipeline. Les deux partis ont laissé entendre qu'ils allaient tenter de former un gouvernement de coalition. L'objectif principal de cette entente est de mettre fin au projet d'expansion du pipeline de Kinder Morgan.
Nous sommes d'avis que la Chambre doit se prononcer à ce sujet. La Chambre doit montrer qu'il s'agit d'un bon projet, d'un projet avantageux pour les travailleurs canadiens du secteur de l'énergie et pour les familles de la classe moyenne qui travaillent fort jour après jour pour mettre du pain sur la table. C'est de cela qu'il est question. Il faut appuyer le secteur de l'énergie. Nous savons que le projet peut se faire en toute sécurité.
Le affirme que l'environnement et l'économie doivent aller de pair. C'est précisément ce principe que nous avons appliqué lorsque nous formions le gouvernement. Cependant, nous sommes étonnés de voir que lorsque le premier ministre est de passage en Colombie-Britannique, il ne parle pas des avantages économiques des pipelines. Il ne fait tout simplement pas mention de cet oléoduc.
Si le ne commence pas à investir une partie de son capital politique dans ce projet, s'il laisse le gouvernement provincial et l'industrie s'en occuper, ce pipeline ne verra pas le jour. Nous savons pourquoi le premier ministre ne viendra pas faire la promotion de ce projet en Colombie-Britannique: il craint les foudres des 17 députés libéraux qui représentent cette province au Parlement. Ces députés ainsi que nos collègues du NPD approuvent cette coalition, ces « forces du non ». Ils souhaitent voir mourir ce projet.
Nous savons qu'il en est ainsi parce que les 17 députés libéraux fédéraux de la Colombie-Britannique évitent d'appuyer le projet. Même si le a été clair, l'attitude de ces députés libéraux indique qu'ils sont opposés à cet oléoduc.
Qui plus est, il est bien connu qu'avant qu'elle ne milite dans les rangs du Parti libéral, la était fermement opposée à la construction de pipelines. Le député de Burnaby-Nord—Seymour, qui est également , a déclaré qu'il n'y avait pas consentement à l'égard de ce projet.
Les députés doivent faire front commun. Les députés libéraux de la Colombie-Britannique doivent se rallier à ce projet et admettre qu'il sera bon pour l'économie nationale, qu'il est sans danger et qu'il a déjà fait l'objet de tous les examens pertinents. Comme l'a rappelé le , la première ministre néo-démocrate de l'Alberta est en faveur de ce projet. C'est bien ce que j'ai dit: la première ministre néo-démocrate de l'Alberta appuie ce projet, mais les députés libéraux de la Colombie-Britannique essaient d'y faire obstacle.
Nous demandons au du Canada de défendre ce projet. Il l'a approuvé, après tout. Il lui a personnellement donné son appui. Je l'invite donc à venir en Colombie-Britannique pour expliquer aux gens pourquoi il l'a approuvé et leur faire valoir les retombées qu'il engendrera. Bref, je l'invite à cesser de faire passer l'emploi de ses députés britanno-colombiens avant celui des travailleurs canadiens de l'énergie.
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Madame la Présidente, le monde a besoin du pétrole canadien, et la demande en pétrole sur les marchés mondiaux continuera d'augmenter pendant des décennies, en particulier dans les pays les plus populeux. La Chine affiche une croissance annuelle qui dépasse les 6 %, et ses besoins en énergie augmentent en conséquence. Pendant ce temps, l'Inde, dont la production pétrolière répond seulement au quart des besoins de la population indienne, connaît une croissance économique annuelle de plus de 7 %, et on prévoit que son économie surpassera l'économie américaine d'ici 2040. La demande et l'exploitation croissantes dans les secteurs des énergies renouvelables et des énergies de remplacement s'accompagnent également d'une demande croissante pour les ressources pétrolières abordables, accessibles et abondantes.
Selon les prévisions de l'Agence internationale de l'énergie, la demande en pétrole atteindra 99 millions de barils par jour d'ici la fin de 2017. Le Canada pourrait développer son potentiel illimité en ce qui a trait à l'approvisionnement responsable et de l'expertise technologique et réglementaire dans le domaine de l'énergie, mais il faut pour cela qu'il ait accès aux grands marchés d'exportation mondiaux, d'autant plus que les États-Unis — qui sont le plus grand importateur de pétrole canadien en plus d'être maintenant le principal concurrent du Canada sur les marchés énergétiques — sont en train de réduire les coûts et le fardeau administratif tout en augmentant leur production pétrolière afin de renforcer leur indépendance énergétique.
Le Canada occupe le sixième rang mondial des producteurs de pétrole et il possède la troisième réserve avérée de pétrole en importance dans le monde, qui est en grande partie constituée de sables bitumineux. Contrairement à la plupart des grands producteurs pétroliers de la planète, le Canada est une démocratie stable et libre qui possède les règlements et les modalités d'application les plus strictes en matière d'environnement en plus de droits de la personne, de normes du travail et d'une philosophie fondamentale selon laquelle les ressources naturelles appartiennent aux citoyens, ce qui fait en sorte que la richesse qui provient du développement énergétique profite de diverses façons à l'ensemble de la population. En dépit des avantages du pays en matière de concurrence et de capacité, seulement 4 % de la production quotidienne mondiale de pétrole provient du Canada, ce qui le force à être un preneur de prix du pétrole sur la scène mondiale plutôt qu'un décideur de prix.
Ces réalités sont importantes parce que la viabilité de l'exploitation pétrolière et gazière au Canada est essentielle à la prospérité globale à long terme du Canada et au gagne-pain de centaines de milliers de Canadiens partout au pays en ce moment même.
La politique en Colombie-Britannique met en péril l'expansion de l'oléoduc de Trans Mountain, puisque les chefs du NPD et du Parti vert ont promis d'avoir recours aux tribunaux. Le projet, d'une valeur de 7,4 milliards de dollars, créerait 15 000 emplois en Alberta et en Colombie-Britannique. Le Conference Board du Canada prévoit qu'il rapportera au moins 46,7 milliards de dollars en recettes publiques et qu'il créera l'équivalent de plus de 40 000 emplois grâce aux retombées économiques générées par le projet à lui seul. Il créerait des emplois dont l'Alberta a désespérément besoin tout en contribuant à stimuler l'économie de la Colombie-Britannique.
Les pipelines sont des infrastructures de transport économiques essentielles dont le Canada a besoin dans toutes les directions afin de diversifier les marchés d'exportation, de réduire la dépendance aux États-Unis, et d'améliorer l'indépendance énergétique et la sécurité du pays.
Cependant, l'activisme idéologique incendiaire croissant entourant les pipelines menace la prospérité et les possibilités de l'ensemble de la population canadienne, et ce, de façon parfois très crasse et malhonnête. Au Canada, le secteur des ressources naturelles emploie environ 32 000 travailleurs métis et des Premières Nations. À Lakeland et en Alberta, les Premières Nations sont très actives dans toute la chaîne de valeur de l'industrie gazière et pétrolière, qu'il s'agisse des activités de prospection et de mise en valeur, en amont, ou des secteurs des services, de l'approvisionnement et des technologies.
Cependant, les libéraux et la gauche utilisent souvent les Premières Nations comme pions dans leur discours contre l'énergie, en insinuant que l'ensemble des Premières Nations et des Métis s'y opposent. Or, le chef de l'Assemblée des Premières Nations, Perry Bellegarde, confirme que parmi les 630 Premières Nations que compte le Canada, environ 500 sont favorables aux pipelines et à l'exploitation du pétrole. En fait, 50 Premières Nations appuient activement le prolongement de l'oléoduc Trans Mountain.
Je représente une circonscription qui compte huit communautés des Premières Nations et communautés métisses dans les régions rurales du nord de l'Alberta et je fais moi-même partie de la nation Ojibwa. Je suis troublée et dégoûtée par les fausses déclarations que la gauche ne cesse de faire concernant le point de vue de la majorité des Premières Nations du pays au sujet du développement énergétique. Dans l'Ouest canadien, les Premières Nations souhaitent plus de pipelines et se font entendre de plus en plus sur la place publique, car ces infrastructures sont vitales pour les communautés et offrent des possibilités aux jeunes, comme partout ailleurs.
Le débat à propos des pipelines au Canada est tout autant une question de confiance que d'économie. C'est étrange de voir le ministre exprimer — de façon parfois agressive, parfois simplement perplexe — une frustration évidente à l'idée que les Albertains ne soient tout simplement pas suffisamment reconnaissants de l'approbation des pipelines. On dirait que le ministre ne comprend pas que nous ayons l'audace de nous montrer si arrogants, comme si nous faisions simplement les difficiles. Or, les libéraux se contredisent au sujet du pétrole et du gaz selon l'endroit où ils se trouvent ou l'auditoire à qui ils s'adressent, car, pour eux, il s'agit de politique. Voilà pourquoi les tenants de tous les côtés du débat sur les pipelines ont de la difficulté à croire les discours creux des libéraux.
Nous voyons clair dans le programme nuisible au Canada des libéraux dans le dossier de l'énergie. Les libéraux ont gelé les demandes de construction de pipelines, les retardant ainsi de plusieurs mois, et ils ont lancé quatre grands examens réglementaires en misant sur des mesures intérimaires qui ne comprennent en fait rien de nouveau, à part la proposition de tenir compte des émissions en amont dans le processus d'approbation — une norme qu'ils n'imposent à aucun autre grand projet d'infrastructure au Canada — et l'alourdissement des formalités administratives et des coûts. L'incertitude ainsi engendrée a un effet dissuasif sur l'investissement et elle augmente les pertes d'emplois au pire moment possible.
Le a annoncé au monde entier que le Canada mettra fin graduellement à l'exploitation des sables bitumineux et il n'a pas emmené le avec lui lors de voyages aux États-Unis où il était question du commerce et du secteur énergétique. La , qui semble prendre les décisions, a été acclamée par les lobbyistes étatsuniens qui s'opposent explicitement aux pipelines canadiens, et la nouvelle chef de cabinet du veut garder le pétrole canadien dans le sol, tandis qu'on démantèle l'Office national de l'énergie, l'un des organismes de réglementation les plus renommés dans le monde, et qu'on le fait déménager à Ottawa.
Le jour même où les libéraux ont accepté la recommandation des experts indépendants en faveur de l'expansion du pipeline et de la canalisation 3, le a tiré un trait sur la seule véritable nouvelle proposition qui visait à construire un pipeline jusqu'à la côte, le projet Northern Gateway, ainsi que sur 31 prises de participation par les Premières Nations d'une valeur de 2 milliards de dollars. C'était la première fois qu'un rejetait les conseils indépendants d'un organisme de réglementation ou qu'il en faisait fi, et ce, même si ces conseils découlaient du même processus et des mêmes données probantes que les projets approuvés par les libéraux. Les libéraux aiment parler de données scientifiques et de consultation, mais ce sont des discours creux. Il suffit de penser à l'interdiction de circulation des pétroliers, un changement que le a demandé dans les lettres de mandat des ministres sans avoir procédé à la moindre étude sur la sécurité environnementale ou les enjeux économiques et sans avoir consulté les Premières Nations. Signalons que cette interdiction s'applique à une seule côte du Canada, étonnamment. C'est le genre d'aberration qui se produit quand les décisions et les mesures législatives sont guidées par la politique et l'idéologie.
Les Canadiens devraient tous s'inquiéter de voir l'activisme idéologique guider les gestes du gouvernement. Un rapport de 36 pages produit par Élections Canada confirme que des groupes de l'étranger biaisent le processus démocratique au Canada. Au moins trois groupes ont enfreint les lois électorales du Canada; ils ont contourné les plafonds de contribution afin de promouvoir un programme énergétique qui avantagerait les entreprises américaines et le secteur étatsunien de l'énergie, au détriment des intérêts du Canada. En effet, de nombreux groupes qui s'opposent à l'exploitation de l'énergie au Canada sont financés par des entreprises américaines qui visent précisément à empêcher la diversification des marchés d'exportation du pétrole canadien. Il n'a jamais été plus pressant d'accélérer l'ouverture de ces marchés.
Les pipelines canadiens sont viables, sécuritaires et efficaces. Grâce aux approbations de l'ancien gouvernement conservateur dans le dossier de nombreux pipelines, dont quatre sont particulièrement cruciaux, un flux de 1,25 million de barils de pétrole de plus est transporté chaque jour au pays.
Des milliers de Canadiens ont perdu leur emploi depuis 2015, et certaines provinces et régions ont été particulièrement touchées. Le secteur canadien de l'énergie a perdu 50 milliards de dollars d'investissements; à titre de comparaison, c'est comme si on avait perdu, l'an dernier, 75 % du secteur de la construction automobile et la totalité de l'industrie aérospatiale.
Les conséquences économiques et sociales sont énormes. Le nombre de faillites et de saisies a augmenté, ainsi que le recours aux banques alimentaires, l'activité criminelle, la violence familiale, les ruptures familiales et le nombre de suicides. Les pertes dans le secteur de l'énergie ont des répercussions sur d'autres secteurs dans l'ensemble du Canada. Les pipelines remettront rapidement les gens au travail et ils pérenniseront les sociétés pétrolières et gazières, qui seront également à long terme les principaux investisseurs dans le domaine du développement d'énergies renouvelables et de remplacement. Malheureusement, les Albertains en particulier ne figurent toujours pas sur la liste de priorités des libéraux. Alors que les travailleurs de l'énergie sont au chômage, les libéraux offrent des subventions à d'autres secteurs, à d'autres pays et aux gouvernements provinciaux. Ils ajoutent toujours plus d'obstacles et de conditions aux investissements du secteur privé, notamment en ce qui a trait aux pipelines, alors que ces pipelines créeraient de l'emploi pour les Canadiens de la classe moyenne, dont les libéraux disent se soucier. Comme toujours, l'illusoire approbation sociale semble tout juste hors de portée, et il est maintenant évident qu'aucune taxe ni aucune supplication ne permettra d'obtenir celle des gens qui n'ont jamais eu l'intention de l'accorder.
Le secteur des sables bitumineux soutient environ 400 000 emplois au Canada, et des milliers d'entreprises dans chaque province dépendent directement de cette ressource. Le nombre d'emplois pourrait atteindre 700 000 d'ici 2030. Ce secteur génère des recettes fiscales et il appuie d'importants investissements dans des organismes de bienfaisance, des établissements d'enseignement postsecondaire, la collectivité, la recherche-développement et l'éducation. Il procure aussi un gagne-pain à des Canadiens dans l'ensemble du pays et il rehausse le niveau de vie d'un océan à l'autre.
L'Alberta est depuis longtemps un moteur économique du Canada et un partenaire fiable au sein de la Confédération. En tant qu'Albertain de première génération — je suis né et j'ai grandi en Alberta —, j'ai toujours considéré cette province comme une province jeune, dynamique, avant-gardiste et diversifiée sur les plans culturel et économique. Elle a été bâtie par des gens venant d'un peu partout au Canada, comme des membres de ma famille, qui sont venus de Terre-Neuve, de la Nouvelle-Écosse et de l'Ontario, et, pas plus tard qu'en 2014, elle a créé à elle seule 9 emplois sur 10 au Canada.
Les Albertains sont généreux et ils sont de vaillants travailleurs. Ils ont contribué à hauteur de 200 milliards de dollars de 2000 à 2014 à aider des Canadiens dans toutes les régions. Bien qu'ils aient perdu plus d'emplois qu'à n'importe quel autre moment depuis le gouvernement de Pierre Trudeau, ils continuent d'envoyer beaucoup plus de milliards de dollars au gouvernement fédéral qu'ils ne reçoivent sous forme de services.
C'est une question d'unité nationale. Le doit appuyer la motion.
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Madame la Présidente, mon accord total avec les points de vue exprimés par le sur ce projet importe encore plus que celui que je pourrais avoir au sujet de cette motion.
Les députés sauront que, immédiatement après les élections en Colombie-Britannique, le a publiquement et clairement rappelé l’appui du gouvernement à l'expansion de l'oléoduc Trans Mountain de la société Kinder Morgan. Il a encore insisté sur le fait que notre appui découle d’un processus rigoureux et approfondi, et qu’il se fonde sur des données scientifiques et des faits, et non pas sur des discours politiques.
L’avenir du gouvernement de la Colombie-Britannique reste aujourd’hui incertain. La première ministre Clark a indiqué son intention de soumettre son gouvernement à un vote de confiance à l’Assemblée législative. Je ne peux pas présumer de l’issue de ce vote, mais, quel qu’il soit, le gouvernement maintient la décision qu’il a prise d’approuver le prolongement de l'oléoduc Trans Mountain. Pourquoi? Parce que c’était une décision opportune au moment où nous l’avons prise en novembre dernier. Elle était valable avant les élections dans cette province et elle est toujours valable aujourd’hui. Le gouvernement de la Colombie-Britannique pourrait changer, mais les faits, les données scientifiques, les considérations environnementales et les avantages économiques restent les mêmes.
Le projet servait les intérêts des Canadiens, et il le fait toujours, alors je suis très heureux que les députés d'en face l'appuient. Je suis content qu'ils reconnaissent la sagesse de notre décision. Je suis content que, dans la motion, ils soulignent que le projet dispose de la légitimité sociale voulue pour se concrétiser, qu'il est indispensable pour l’économie canadienne et la création de milliers d’emplois, qu'il est sécuritaire et respectueux de l’environnement, comme l’Office national de l’énergie l’admet et l’accepte et qu'il relève du gouvernement fédéral quant à l’approbation et à la réglementation.
Il est rare que l'opposition officielle défende avec ferveur une politique gouvernementale, mais je peux dire à la Chambre que je m'en accommode très bien.
La motion à l'étude mérite qu'on s'y attarde plus en détail; je vais donc aborder ses éléments un par un. Elle demande à la Chambre de convenir de la « licence sociale » dont dispose le projet, même si je crois que nous serons tous d'accord pour dire que cette expression est un peu dépassée. L'appui de la population ne s'obtient pas par un « oui » ou par un « non » unanime. Il revient au gouvernement de servir les Canadiens au quotidien et de toujours chercher à faire croître la confiance qu'ils lui accordent.
Comment ce projet arrive-t-il à faire ce que le gouvernement précédent n'a pas réussi pendant toute la durée de son passage au pouvoir, soit diversifier les débouchés pour nos ressources? La réponse est très simple. Notre gouvernement a écouté les Canadiens. Le gouvernement précédent croyait détenir la vérité et ne pas avoir besoin de l'opinion des autres. C'est vrai qu'il doit être plus facile de fonctionner sans demander l'avis des Canadiens sur des projets de ce genre. Nous les avons bien écoutés et nous avons appris que ce ne sont pas tous les Canadiens qui sont d'accord, et c'est normal. Nous avons surtout appris que les Canadiens en ont assez de la polarisation entre l'environnement et l'économie. Nous sommes tous concernés.
Avec le gouvernement précédent, les Canadiens n’avaient tout simplement plus confiance dans le système d’évaluation environnementale, car les résultats étaient déterminés à l’avance. Ils en étaient arrivés à penser que, lorsqu’on compare les avantages économiques et les bienfaits environnementaux, la balance penche trop dans la même direction. Notre gouvernement a décidé de regagner la confiance des Canadiens. Nous l’avons fait en adoptant une approche différente. Nous sommes allés à la rencontre des collectivités autochtones. Nous avons consulté sérieusement la population, ce que, d’après la Cour d’appel fédérale, le gouvernement précédent n’avait pas fait au sujet du projet Northern Gateway et qui avait justifié la révocation du permis.
Dans le cas du projet d’expansion de Trans Mountain, les représentants du gouvernement ont consulté 117 groupes autochtones, et les résultats sont publics. Nous avons alloué plus de 64 millions de dollars pour financer un comité consultatif autochtone qui surveillera le projet de bout en bout, en collaboration avec des groupes autochtones. C’est une première dans l’histoire du Canada. Cela n’avait jamais été fait, par aucun gouvernement quel qu’il soit.
Le gouvernement a prêté une oreille attentive aux groupes environnementaux et aux habitants des collectivités affectées. Il a écouté les opinions des universitaires et de l’industrie. Il a prolongé la période de consultation pour pouvoir entendre le plus de points de vue possibles. Mais ce n’est pas tout. Pour regagner la confiance des Canadiens, nous avons aussi entrepris de moderniser l’Office national de l’énergie afin que sa composition soit représentative des points de vue régionaux et que ses membres aient suffisamment d’expertise dans les sciences de l’environnement, dans le développement des collectivités et dans les savoirs traditionnels autochtones. Nous sommes en train de déterminer comment procéder à ces changements de la meilleure façon possible.
Les Canadiens savent qu’un univers sans carbone n’est peut-être pas pour demain mais qu’on se rapproche de plus en plus rapidement de cet objectif. Ils savent que l’économie de demain nécessite aujourd’hui des investissements dans les technologies propres, l’efficacité énergétique et les sources d’énergie renouvelables. Le gouvernement actuel a pris des mesures sur tous ces fronts, notamment en faisant ce que pratiquement tous les économistes et toutes les entreprises énergétiques recommandent comme le meilleur moyen pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et pour stimuler l’innovation, soit la tarification du carbone. En fait, dès son tout premier budget, le gouvernement a consenti des investissements générationnels dans l’énergie propre et les nouvelles technologies, y compris celles qui permettront de réduire les émissions de gaz à effet de serre dans le secteur du pétrole et du gaz naturel. Nous sommes déterminés à construire une économie à croissance propre, et c’est ce que nous sommes en train de faire, mais nous n’y sommes pas encore à cause des 10 ans d’inaction du gouvernement précédent.
Avec toutes ces initiatives — consultation des collectivités autochtones, mobilisation des Canadiens, promotion de la durabilité, modernisation de l’Office national de l’énergie et investissements dans les technologies vertes —, nous avons signalé très clairement aux Canadiens et au monde entier que, pour notre gouvernement, la durabilité environnementale va de pair avec le développement économique qu’on ne peut pas avoir l’un sans l’autre. Les mesures que nous avons prises, les investissements que nous avons consentis et l’approche que nous avons adoptée témoignent de notre engagement et nous ont permis de regagner la confiance des Canadiens
La motion dont nous sommes saisis souligne également l’importance du projet d’expansion Trans Mountain pour l’économie canadienne puisqu’il permettra de créer des milliers d’emplois. En fait, ce projet de 7,4 milliards de dollars aura des retombées économiques considérables. Il permettra de créer 15 000 emplois pendant la construction, ce qui est une bonne nouvelle pour les travailleurs de l’Alberta, de la Colombie-Britannique et de l’ensemble du Canada. C’est aussi une bonne nouvelle pour les peuples autochtones, qui vont pouvoir avoir accès à des emplois et bénéficier de nouveaux débouchés commerciaux grâce aux ententes qu’ils ont signées avec Kinder Morgan.
Le projet d’expansion Trans Mountain devrait également générer plus de 3 milliards de dollars de revenus pour les gouvernements, revenus qui pourront être investis dans les soins de santé, des écoles, des usines de traitement de l’eau et des routes plus sûres, dans l’intérêt de millions de Canadiens. C’est un projet crucial pour une industrie cruciale, qui connaît de graves difficultés depuis plusieurs années.
Je suis sûr que tous les députés sont bien conscients des conséquences de l’effondrement des prix du pétrole pour les Albertains. L’impact économique s’est traduit par la fermeture de nombreuses plates-formes de forage, la réduction de la production et le report des investissements, mais il s’est fait sentir également au sein de nombreuses familles, où les discussions autour de la table de cuisine n’étaient guère enjouées. Nous avons pris des mesures pour venir en aide aux familles affectées dans le secteur énergétique, en prolongeant la période de prestations d’assurance-emploi dans les régions affectées, y compris en Alberta, en Saskatchewan, dans le Nord de l’Ontario, et à Terre-Neuve-et-Labrador. Nous avons également consenti une aide supplémentaire aux familles des provinces des Prairies, avec l’Allocation canadienne pour enfants.
Pour aider les Canadiens à trouver de bons emplois rémunérateurs, notre gouvernement a investi dans la formation des travailleurs sans emploi et sous-employés, et il compte mettre au point un nouveau dispositif pour la formation des apprentis en milieu syndical.
Pour les familles de l’Alberta et de la Colombie-Britannique, le projet d’expansion Trans Mountain sera une source précieuse de nouveaux emplois. Il n’est donc pas étonnant que la première ministre Notley ait salué le leadership extraordinaire du en disant: « La nuit a été longue et obscure pour la population de l'Alberta [...] Aujourd'hui, nous voyons enfin poindre l'aube. »
La première ministre a également souligné ainsi l’un des principaux avantages de ce projet: « Nous aurons la chance de moins dépendre d'un seul marché et, par le fait même, d'accroître notre indépendance économique. Finalement, nous aurons la chance de nous relever et d'aller de nouveau de l'avant. »
Qui plus est, ce ne sont pas seulement les Canadiens de l’Alberta et de la Colombie-Britannique qui profiteront du projet d’expansion du réseau de Trans Mountain. Une étude menée en 2014 par le Canadian Energy Research Institute a déterminé que pour chaque emploi créé dans l’industrie du pétrole en Alberta, au moins deux autres emplois sont créés ailleurs au pays. Ce pourrait être dans une entreprise de fabrication de l’Ontario ou une société d’ingénierie du Québec, ou il pourrait s’agir d’une personne de la région atlantique ou pacifique qui fait la navette pour travailler dans l'industrie pétrolière. Je dirais simplement qu’un secteur de l’énergie vigoureux profite à tous, et que des projets comme le projet d’agrandissement du réseau de Trans Mountain sont à l’avantage de tous les Canadiens.
La motion fait aussi ressortir le caractère sécuritaire et respectueux de l’environnement de ce projet, qui a été admis par l'Office national de l’énergie. Au moment d’approuver ce projet, notre gouvernement a évalué les données recueillies et a pondéré les faits. Nous convenons avec l'Office national de l’énergie que le projet devrait aller de l’avant, sous réserve des 157 conditions contraignantes qui seront appliquées par ce dernier.
Notre gouvernement a tenu compte du fait qu’en l’absence de nouveaux oléoducs, une plus grande quantité de bitume dilué devrait être acheminé au moyen d’un plus grand nombre de wagons-citernes. Cela constituerait une solution moins économique et plus dangereuse pour les collectivités et serait à l’origine d’une augmentation des émissions de gaz à effet de serre.
Parallèlement à l’approbation du projet d’expansion du réseau de Trans Mountain, nous avons aussi annoncé que les pétroliers seraient interdits dans la zone côtière du nord de la Colombie-Britannique, et plus particulièrement près de l’entrée Dixon, du détroit d’Hecate et du bassin de la Reine-Charlotte. Cette zone est vitale pour la subsistance et la culture des collectivités autochtones et côtières et fait partie d’une région écosensible unique.
Les députés ne sont pas sans savoir que le projet de loi , Loi sur le moratoire relatif aux pétroliers, a été déposé à la Chambre. J’espère que vous appuierez cette mesure législative essentielle au cours des jours qui viennent. Comme l’a mentionné le , la région de Great Bear n’est pas un endroit pour un oléoduc, ni pour les pétroliers non plus.
Notre gouvernement a aussi fait l’investissement le plus important jamais vu pour protéger nos océans et nos zones côtières, grâce à un plan de protection des océans de 1,5 milliard de dollars, qui comprend un meilleur contrôle du trafic maritime, l’établissement d’exigences plus rigoureuses pour l’industrie, y compris en ce qui a trait au temps de réaction en cas de déversement, l’amélioration de la sécurité de la navigation et la gestion conjointe de nos côtes avec les collectivités autochtones et côtières.
Notre gouvernement maintient aussi son engagement de continuer à accentuer les mesures prises relativement aux changements climatiques. Un objectif de 1,5 degré à l’échelle mondiale n’est bon pour personne, y compris chacun d’entre nous ici présents et chaque Canadien que nous représentons. Le coût de l’inaction est trop élevé, alors qu’une économie axée sur une croissance propre permettra de créer davantage de bons emplois pour la classe moyenne, partout au pays.
Ces mesures font ressortir l’importance d’un juste équilibre entre la protection de l’environnement et le développement économique, dans le contexte de la transition du Canada vers une économie à faibles émissions de carbone.
La motion présentée par mon collègue souligne que le projet d’agrandissement du réseau de Trans Mountain est de compétence fédérale au chapitre de l’approbation et de la réglementation. Il ne fait aucun doute qu’en vertu de la Constitution, le commerce interprovincial et international est de compétence fédérale. Cela est toutefois assorti d’une responsabilité de mener des consultations larges, d’agir prudemment et de se tenir debout.
Nous sommes conscients que certains sont en désaccord avec notre décision d’approuver ce projet et qu’ils auront peut-être recours aux tribunaux pour obtenir réparation. Nous respectons leur droit de le faire, mais si cela se produit nous défendrons fermement notre décision.
Notre position est claire: ce projet est de compétence fédérale, la décision a été prise et notre gouvernement continuera d’appuyer le projet d’agrandissement du réseau de Trans Mountain. Notre gouvernement est pleinement d’accord avec tous les aspects de cette motion. En fait, comme je l’ai dit à la Chambre en réponse à une question du député de , je me réjouis qu’on fasse la promotion de ce projet pour nous.
Comme je l’ai répété à maintes reprises, l’une des principales responsabilités de notre gouvernement est de contribuer à la mise en marché des ressources canadiennes. Étant donné que notre principal client, les États-Unis, produit davantage d’énergie à ses fins, il est essentiel que le Canada établisse l’infrastructure nécessaire pour acheminer notre pétrole et notre gaz vers de nouveaux marchés mondiaux. C’est exactement pour cette raison que nous avons approuvé des projets comme celui de Trans Mountain, en faisant davantage en une année que le précédent gouvernement en une décennie: protéger nos océans, tarifer la pollution par le carbone, rétablir nos relations de nation à nation, élaborer un plan pour les changements climatiques et redonner du travail aux Canadiens de la classe moyenne aujourd’hui, en approuvant les oléoducs dont nous avons besoin pour atteindre ces nouveaux marchés.
Il y a un dernier élément de cette motion dont je n’ai pas encore parlé, à savoir que le projet d’agrandissement du réseau de Trans Mountain « devrait se réaliser avec le soutien indéfectible du gouvernement fédéral comme le l’a personnellement montré en annonçant l’approbation du projet ».
J’aurais imaginé que la réponse à cet appel aurait été claire compte tenu des déclarations faites par le la semaine dernière. J’ai donc été surpris dans une certaine mesure d’entendre le député de demander à la Chambre si le premier ministre allait enfin « tenir tête aux forces qui tentent de détruire ces emplois ou [...] s'aplatir comme une doublure en carton ». À cela je répondrai en me permettant de paraphraser une remarque formulée ici-même par l’un de nos héros, sir Winston Churchill: toute une doublure, et tout un carton!
Notre gouvernement ne pliera pas l’échine. Nous n’échouerons pas. Nous ne fléchirons certainement pas dans notre soutien au projet d’agrandissement du réseau de Trans Mountain, et nous persisterons dans notre désir de devenir un chef de file mondial dans une économie axée sur la croissance propre. Rien de cela ne peut être laissé de côté. Il s’agit de la bonne chose à faire pour le Canada.
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Madame la Présidente, j'interviens aujourd'hui au sujet de la motion de l'opposition que les conservateurs ont présentée concernant le projet de pipeline de Kinder Morgan. J'aborderai également la question de la durabilité parce que je viens d'entendre le ministre des Ressources naturelles tenter de s'approprier les enseignements des Premières Nations. Le ministre devrait au moins se rendre à l'évidence que les Premières Nations sont opposées au projet de Kinder Morgan parce qu'il ne respecte pas le principe de la durabilité.
Il importe de se rappeler ce que signifie la durabilité. Le premier rapport déposé au Parlement, il y a plus de 20 ans, soulignait la nécessité de tenir compte des aspects environnemental, social et économique de tous les projets et disait essentiellement qu'il fallait éliminer l'une des dernières iniquités, fort considérable je le souligne, dans notre société, en l'occurrence l'inégalité entre les générations.
Aujourd’hui, le ministre essaie d’appuyer et de défendre précisément le genre de développement qui s’est fait pendant des siècles au pays. Nous prenons des ressources naturelles brutes auxquelles nous n’ajoutons aucune valeur ici au Canada et nous faisons tout pour les expédier ailleurs le plus vite possible. Hier, j’ai entendu le gouvernement dire que le vrai problème à l’heure actuelle, c’est qu’une trop grande proportion de notre pétrole s’en va aux États-Unis et qu’il faudrait commencer à en envoyer en Asie, au même rythme que nous l'envoyons États-Unis.
Cependant, le gouvernement oublie le plus évident, à savoir que lorsqu'on songe à remplacer certains des combustibles fossiles utilisés actuellement, il ne faut pas oublier que ces matières premières peuvent produire une partie des ingrédients nécessaires pour un avenir durable. Je songe entre autres aux résines époxy ou aux dérivés de carbone qui entrent dans la fabrication des panneaux solaires ou des hélices d’éoliennes. Ce sont autant de considérations qui appellent à la prudence quant à l’utilisation de nos ressources, y compris le pétrole que nous avons la chance d’avoir chez nous. Je pense que personne ne peut contredire cette affirmation. Les Canadiens ont une chance inouïe d’avoir ce type de ressource naturelle sur leur territoire. Le monde entier nous envie.
[Français]
Je me souviens d'avoir vécu ce problème. Lorsque nous étions en train de nous opposer à la fermeture de la raffinerie Shell à Montréal, des gens me demandaient comment je pouvais vouloir préserver la raffinerie Shell à Montréal puisque j'étais un environnementaliste.
Or j'étais très content lorsque Louis-Gilles Francoeur, de loin le meilleur journaliste à avoir jamais écrit sur l'environnement au Québec, a publié un article à la une du Devoir nous donnant raison. Il expliquait justement qu'on devait arrêter cette folie qui nous faisait exporter la version brut de nos ressources naturelles, plutôt que d'envoyer en Chine des billots de bois, du cèdre de Colombie-Britannique, se faire transformer en modules pour nos enfants, pour ensuite acheter chez Costco ce qui a été fait en Chine avec ce magnifique cèdre.
Pourquoi n'apprend-on pas à ajouter de la valeur ici? Le Québec a interdit ce genre d'exportation de bois il y a longtemps, et on voit des usines et des industries de transformation en meubles le long de la frontière.
Le premier élément de développement durable consiste donc à ajouter de la valeur à nos produits ici, chose que ni les conservateurs ni les libéraux n'ont jamais eu comme priorité.
[Traduction]
Il n’y a manifestement pas de quoi s’étonner du fait que les conservateurs vont présenter une motion en faveur du projet de Kinder Morgan. Ils n’aiment pas qu’on leur rappelle qu’ils ont déjà recouru à la technique des projets de loi budgétaires cachant toutes sortes de mesures et qu’ils ont vidé de leur substance des lois clés, des lois séculaires comme la Loi sur la protection des eaux navigables. Ce qui est encore plus troublant, c’est de penser que j’étais là le soir où le projet de loi budgétaire gigantesque qui cachait effectivement une foule de mesures a été mis aux voix. Je revois les libéraux déchirer leur chemise en affirmant à quel point ce projet de loi était ignoble et en clamant à tue-tête qu’ils allaient rétablir la Loi sur la protection des eaux navigables.
Si nous sommes conscients que ces ressources naturelles sont un privilège, alors il nous faut aussi comprendre que la seule façon de les développer avec l’aval de la population — ce que nous appelons parfois la légitimité sociale —, c’est de nous doter d’un processus d’évaluation environnementale clair, crédible, détaillé et transparent. Il faut dire que les conservateurs ont manifesté une certaine frustration à l’égard des décisions des tribunaux qui, selon eux, sont trop nombreuses à accorder aux Premières Nations le droit de s’exprimer sur le développement des ressources, après 400 ans de colonisation et d’oppression. Les tribunaux ont décidé qu’il était grand temps que nous commencions à écouter attentivement ce que les Premières Nations ont à dire sur les questions liées à leurs droits, mais les conservateurs n’étaient pas d’accord avec cela.
Pendant tout ce temps, les libéraux ont multiplié les beaux discours. Cela vaut la peine de consulter les propos tenus par les libéraux, car ils ne peuvent pas miser sur leur ambiguïté maintenant. L'approbation donnée par le au processus qu'il a déjà condamné, à nos yeux, est un manquement fondamental à ses obligations envers les Britanno-Colombiens et envers tous les Canadiens.
Le 20 août 2015, à Esquimalt, en Colombie-Britannique, quelqu'un a demandé au chef libéral, qui est maintenant , si la refonte de l'Office national de l'énergie allait s'appliquer à Kinder Morgan. Il a répondu: « Oui, oui. Elle s’appliquera aux projets en cours et aux pipelines déjà existants. » On lui a demandé des précisions: « D’accord. Alors, s’ils approuvent Kinder Morgan en janvier, vous dites que... » et, alors, le premier ministre a interrompu son interlocuteur, disant: « Ils n’approuveront pas ce projet en janvier, car nous allons changer de gouvernement et ce processus devra être redémarré. » L'enregistrement de cet échange est facile à trouver.
Le député libéral de et proclamait sur le site Web de sa campagne: « Un nouveau processus d’évaluation indépendant et fondé sur des données probantes doit être mis en place. Le projet de prolongement du pipeline de Kinder Morgan doit respecter ce nouveau processus rigoureux d’évaluation. »
Voici ce que le député libéral de , qui est maintenant, fait étonnant, , a dit aux électeurs: « Nous allons procéder à un redémarrage du processus de l’Office national de l’énergie [...] Kinder Morgan devra passer par un processus nouveau et corrigé. » C'était une promesse, une promesse que les libéraux n'ont pas tenue.
Madame la Présidente, vous nous avez rappelé, à juste titre, que le Règlement nous interdit d'utiliser certains mots à la Chambre. Je peux toutefois dire qu'ils n'ont pas tenu leur promesse, que leur déclaration était fausse, tout le contraire de la vérité. Je peux utiliser le mot qui décrit l'action de dire intentionnellement le contraire de la vérité, et j'emploierai ce mot pendant le reste de la journée, lorsque je serai à l'extérieur de la Chambre. Il faut rappeler aux Canadiens comment nous en sommes arrivés à la situation actuelle.
Nous en sommes là en partie à cause des conservateurs, notamment d'une déclaration fracassante de M. Harper, qui a dit que le Protocole de Kyoto — conçu pour s'attaquer au problème réel que constitue le réchauffement climatique — était essentiellement « un complot socialiste visant à siphonner l'argent des pays riches ». Cette affirmation d'un climato-sceptique avait au moins le mérite d'être franche.
Pour employer un qualificatif semblable à celui que le Parti vert vient d'employer, nous avons devant nous la version souriante de Stephen Harper. Or, derrière cette mine rassurante se cache un charlatan. Tout au long de la campagne, les libéraux ont promis de faire de la politique autrement. Ils ont promis de rétablir la Loi sur la protection des eaux navigables. Évidemment, il n'en ont pas rétabli un seul article. Ils ont promis de mettre en place un nouveau processus d'évaluation environnementale. Ils ont, bien sûr, brisé cette promesse.
Quant au groupe de spécialistes auquel le a fait allusion, même les gens qui ont été inclus après coup dans ce groupe improvisé ont dit qu'il n'y a aucun compte rendu des témoignages. Or, il y a quelques minutes, le ministre a eu le culot de dire à la Chambre que tout va bien et qu'ils ont reçu 10 000 courriels. En quoi est-ce pertinent? Les libéraux essaient de duper les gens, de leur faire croire qu'ils font les choses différemment. La seule différence, c'est que, au lieu d'approuver le projet de Kinder Morgan avec un air renfrogné, ils le font avec le sourire. Or, le projet reste le même. Les Britanno-Colombiens ne sont pas dupes.
Pour ce qui est de la légitimité sociale, soyons clairs. Le processus n'a même pas permis de contre-interroger les témoins. Pourquoi est-ce important? C'est parce que les processus, les tribunaux et les audiences de cette nature doivent toujours suivre ce qu'on appelle les règles de justice naturelle.
[Français]
On constate que, partout au Canada, les grands projets énergétiques ne sont plus analysés d'une manière crédible qui donne au public le sentiment d'avoir été écouté. Les règles de la justice naturelle commandent que, lorsqu'on est en train d'entendre des gens, on a le droit de leur poser des questions et de les contre-interroger si on est intervenant dans une cause et qu'on en est partie prenante.
Qu'est-ce qu'ils ont permis dans le cas de Kinder Morgan? Ils ont permis que les gens qui représentent la compagnie Kinder Morgan viennent donner leur opinion. Plutôt que de dire que c'était une opinion, ils ont dit que c'était une preuve, des faits. Cela ne peut pas être des preuves ni des faits si on n'a pas eu le droit de leur poser des questions sur leurs témoignages, ce qu'on appelle un contre-interrogatoire. C'est un bris des règles de justice naturelle, mais le libéral est en train d'essayer de couvrir cela et de nous faire croire qu'il a modifié le processus.
Il y a des règles de développement durable. Lorsque j'était ministre de l'Environnement, au Québec, j'ai interdit les relevés sismiques dans le golfe du Saint-Laurent pour une période de 10 ans. Peu de temps après la levée de cette interdiction, on a vu des relevés sismiques dans le cas d'un autre oléoduc, Énergie Est. On a vu des relevés sismiques en plein milieu d'une pouponnière de baleines, de bélugas. C'est hallucinant.
Au moyen d'une disposition, que je suis fier d'avoir présentée dans la Loi de développement durable québécoise que j'ai présentée à l'Assemblée nationale et qui fut adoptée unanimement, on a changé la Charte des droits et libertés de la personne du Québec, tout comme ma collègue d', ici, à la Chambre des communes, propose de changer la loi canadienne, afin d'accorder le droit de vivre dans un environnement sain, dans le respect de la législation existante. La Fondation David Suzuki, entre autres, a pu utiliser cette disposition de la Charte québécoise pour mettre fin aux relevés sismiques dans la population de bélugas, une espèce déjà menacée dan le golfe du Saint-Laurent.
Dans les deux cas, que ce soit Kinder Morgan ou Énergie Est, comment le public peut-il avoir confiance?
[Traduction]
Dans le cas d’Énergie Est, il est bon de rappeler qu’en face de Québec on voit d’énormes pétroliers amarrés au quai de la grosse raffinerie de Valero. À Sorel-Tracy, on peut voir des pétroliers encore plus imposants qui remplissent la canalisation 9B d’Enbridge, installée récemment. Ce genre d’opération est si dangereux que ces pétroliers n’ont pas le droit de charger plus d’un certain volume, car ils frôlent le fonds de la Voie maritime du Saint-Laurent.
Entre un train, un pipeline et l’un de ces immenses pétroliers qui se déverserait dans l’écosystème du Saint-Laurent, je sais lequel est le plus dangereux. Je sais aussi que cette situation doit faire l’objet d’une étude. Il est insensé que, en ce moment, le Canada importe du pétrole brut en provenance de sources peu sûres comme l’Algérie et la Russie, pour ensuite le faire raffiner à la grande raffinerie de Valero, à Saint-Romuald, en face de Québec.
Cependant, nous ne sommes pas en mesure d’en discuter parce que ni Kinder Morgan, ni Énergie Est ne peuvent être poursuivis. Aujourd’hui, on ne dispose pas de processus d’évaluation complet et crédible pour ces types de projets au Canada. La raison en est bien simple: le gouvernement libéral et le libéral n’ont pas tenu parole.
De récents déversements ont démontré que la Colombie-Britannique n’est pas prête à gérer le trafic actuel de pétroliers et encore moins un trafic sept fois plus important. La côte et l’économie de la Colombie-Britannique sont trop importantes pour être exposées à de tels risques. Voilà pourquoi nous demandons un nouveau processus d’examen complet qui répondrait aux préoccupations environnementales, permettrait de consulter comme il se doit les Premières Nations, permettrait d’évaluer tous les impacts sur l’économie des régions et permettrait une participation pleine et entière du public. C’est exactement ce que les libéraux nous avaient promis, mais ils n’ont pas tenu parole.
Je reviens aux propos du député de Winnipeg, qui nous a rappelé qu’il a déjà joué un certain rôle sur le plan du développement durable dans le passé. C’est encore plus impardonnable, puisqu’il ne peut même pas plaider l’ignorance. Il prétend posséder avoir reçu l’aval populaire pour Kinder Morgan. C’est faux: ni lui ni son gouvernement n’ont reçu d’approbation sociale.
De plus, nous demandons que le processus d’examen réponde aux préoccupations environnementales et permette de consulter adéquatement les Premières Nations, d’évaluer les répercussions économiques régionales et favorise une participation pleine et entière de la population. C’est la seule façon d’obtenir une approbation sociale. Le le savait avant la tenue des élections. Malheureusement, une fois les élections passées, le premier ministre refuse de le reconnaître.
[Français]
Selon le processus de Stephen Harper relatif à l'Office national de l'énergie, le public était exclu. Des centaines de demandes visant à fournir des commentaires ont été rejetées. Comme je l'ai mentionné plus tôt, il était également impossible de contre-interroger les témoins. D'importantes questions étaient aussi ignorées, y compris les répercussions sur le climat. De plus, les Premières Nations n'étaient pas adéquatement consultées.
Même le propre comité ministériel du gouvernement qui s'est penché sur le projet a critiqué le processus de l'Office national de l'énergie pour ses lacunes et a conclu que la proposition ne pouvait pas aller de l'avant. N'était-ce pas suffisant de savoir que l'Office national de l'énergie avait rencontré l'ancien premier ministre du Québec Jean Charest en privé pour savoir comment mieux faire gober le projet Énergie Est? Depuis quand des gens dont le seul mandat est d'entendre les preuves, de soupeser ce qui est présenté en public et de donner un jugement basé sur ce qui a été entendu conformément à des règles ont-ils pris la décision d'avance?
Je dis souvent que, de manière générale, il est aussi erroné de décider d'avance qu'un projet ne peut pas aller de l'avant que de décider d'avance qu'il doit aller de l'avant. Dans ma carrière, cela m'est arrivé une fois de refuser de considérer un projet. C'était un autre projet dans le golfe du Saint-Laurent, le projet totalement saugrenu de Rabaska, en face de l'île d'Orléans, donc en face de Québec, qui visait à amener d'énormes navires chargés de gaz naturel liquéfié pour le gazéifier. C'était tellement dangereux et sans bon sens que j'ai dit que je ne l'étudierais pas.
De même, lorsqu'il s'agissait du chenal marin de Douglas, à Kitimat, dans le Nord de la Colombie-Britannique, je faisais partie de ceux qui ont dit qu'il n'était pas question d'aller de l'avant. D'ailleurs, je suis allé visiter le chenal marin de Douglas — je porte bien le nom de Thomas, car je dois toujours aller voir et toucher moi-même — avec mon ami et collègue qui représente cette région de la Colombie-Britannique, mon collègue de , et j'ai été à même de constater la folie pure que représentait l'idée d'amener des grands pétroliers dans ce chenal.
Alors, il arrive que l'on refuse même d'étudier un projet. Toutefois, comment se fait-il que les libéraux aient eu en main le rapport de l'Office national de l'énergie sur le projet Trans Mountain? Il y avait deux projets: un dans le Nord de la Colombie-Britannique et l'autre dans le Sud. Il y a donc eu deux rapports de l'Office national de l'énergie. Dans le cas du chenal marin de Douglas, dans le Nord, on a dit que le projet ne pouvait pas aller de l'avant s'il n'était pas durable, si on ne consultait pas les Premières Nations et si on n'obtenait pas une licence sociale. Par contre, dans le Sud, ils ont dit que tout allait bien. C'est un non-sens.
[Traduction]
Même la coprésidente du groupe d'experts a fait savoir que partout où le groupe est allé, des questions ont été soulevées en matière de confiance, de transparence, d’indépendance et de sécurité. Le projet de Kinder Morgan n’ira pas de l’avant parce que les libéraux n’ont pas respecté la promesse qu’ils ont faite aux gens de la Colombie-Britannique concernant la mise en place d’un nouveau mécanisme d’évaluation crédible, exhaustif, transparent et susceptible d’avoir la confiance de la population. En l’absence de ces éléments clés, aucun de ces grands projets ne peut aller de l’avant parce que, aujourd’hui, les citoyens savent pertinemment que nous avons une obligation non seulement envers nous-mêmes, mais envers les générations à venir. C’est l’essence même du développement durable et c’est pourquoi le Nouveau Parti démocratique s’opposera à cette motion ainsi qu’au pipeline de Kinder Morgan.
:
Madame la Présidente, avant de commencer le débat, je crois qu'il est important de reconnaître le fait que nous le tenons. Nous savons que récemment, le Parti vert et le Nouveau Parti démocratique de la Colombie-Britannique ont conclu une entente secrète avec l'intention de former un gouvernement dans ma province, la Colombie-Britannique. Dans le cadre de cette entente, il est clair que si un gouvernement formé de ces deux partis arrive au pouvoir, il utilisera tous les outils à sa disposition pour empêcher la réalisation du projet du pipeline Trans Mountain.
De plus, nous savons qu'il y a de nombreux députés libéraux britanno-colombiens qui ont déclaré publiquement qu'ils s'opposent à la construction du pipeline Trans Mountain. Entre-temps, lorsque le effectuait sa tournée de charme pancanadienne comme par hasard, il a oublié de visiter la province que j'habite, la Colombie-Britannique. Il s'agit d'une omission curieuse. Il n'y a aucun doute que lorsque le se rend en Alberta, il est résolu à faire construire le pipeline Trans Mountain. Cependant, il n'a pas témoigné de ce même engagement en Colombie-Britannique.
Tous ces éléments, pris ensemble, soulèvent des préoccupations pour moi. Voilà pourquoi, d'après moi, nous tenons ce débat d'aujourd'hui.
Je vais faire quelque chose d'un peu inhabituel pour un député de l'opposition. Je vais féliciter le gouvernement, tout d'abord parce qu'il a approuvé le pipeline Trans Mountain. Je dois toutefois ajouter que, bien que les libéraux adorent souligner que le gouvernement précédent n'a pas réussi à faire construire un seul pipeline jusqu'aux côtes, l'Office national de l'énergie n'a autorisé le pipeline Trans Mountain qu'après l'arrivée au pouvoir du nouveau gouvernement.
Dans le même esprit, je reconnais que le gouvernement a respecté son engagement électoral de rouvrir le poste de la Garde côtière de Kitsilano et qu'il a augmenté la capacité d'intervention en cas de déversement. Je reconnais également que, lorsqu'il se trouve en Alberta, le se montre très convaincant au moment d'énoncer les raisons pour lesquelles il appuie le pipeline Trans Mountain. Il faut souhaiter que d'autres mesures de ce genre soient prises en Colombie-Britannique, où l'on en a vraiment besoin.
Maintenant que j'ai reconnu les efforts du gouvernement, j'aimerais faire quelques observations à cet égard. Je tiens à rappeler que, si le pipeline Trans Mountain n'était pas construit, cela ne freinerait pas l'exportation du pétrole. Ce pipeline ne fait que garantir l'acheminement du pétrole de l'autre côté de la frontière, où le rendement est bien moindre.
Soyons clairs. Les recettes et impôts connexes provenant des redevances d'exploitation des ressources permettent en partie aux divers ordres de gouvernement de fournir des services essentiels aux citoyens. En fin de compte, la question est de déterminer où nous envoyons le pétrole pour optimiser les profits pour les citoyens que nous représentons tous collectivement.
En Alberta, le gouvernement néo-démocrate a payé cher sur le plan politique pour avoir pris un règlement environnemental extrêmement controversé, la tarification du carbone, pour être exact, dans un effort visant à obtenir l'approbation sociale pour les pipelines. Cela a été un échec, car ceux qui s'opposent aux sables bitumineux continueront de s'y opposer, quoi que fasse le gouvernement néo-démocrate de l'Alberta.
Cela dit, ici, à la Chambre, nous avons le devoir de représenter nos concitoyens d'une manière qui renforce le tissu de la société canadienne et, en fin de compte, l'intérêt national canadien.
En Colombie-Britannique, on se préoccupe en outre de la présence de pétroliers au large de la côte Ouest de l'île de Vancouver. Le gouvernement libéral propose d'interdire les grands pétroliers au large de la côte Nord de la Colombie-Britannique. Je dis grands pétroliers, parce que, bien entendu, le projet de loi dit que les pétroliers plus petits sont acceptables, car même ceux qui s'opposent aux pétroliers sur la côte Nord en ont besoin. Ainsi, ils obtiendront des pétroliers plus petits et moins efficaces.
Pour en revenir à ceux qui circulent au large de la côte Ouest de l'île de Vancouver, ils utilisent le couloir de navigation qui s'y trouve. Dans l'État de Washington, tout juste de l'autre côté de la frontière au sud de Vancouver, se trouve un endroit appelé Cherry Point. L'énorme raffinerie qu'abrite la ville est le point de destination de toutes sortes de gros pétroliers. Or, ces pétroliers passent nécessairement par les eaux au large de l'île de Vancouver, et ils vont continuer de le faire, peu importe les lois que nous pourrons adopter ici ou à Victoria.
Tout se résume à une seule question: laisserons-nous nos ressources se faire brader et nos emplois, disparaître simplement parce que certains, aux États-Unis, ont trouvé une faille leur permettant d'envoyer très facilement des sommes importantes au Canada pour s'opposer au pétrole en provenance non pas des États-Unis ou de l'Arabie saoudite, mais bien du Canada? J'aurais tendance à répondre non, et c'est l'une des nombreuses raisons pour lesquelles j'appuie le pipeline Trans Mountain.
D'ailleurs, certaines localités de ma circonscription ont donné publiquement leur appui au pipeline Trans Mountain. Outre les retombées pour l'emploi, elles pensent aux taxes supplémentaires que les améliorations leur permettront d'engranger. Pour une ville comme Merritt, qui a été durement touchée par la fermeture de la scierie Tolko, ces emplois et ces revenus revêtent une importance capitale.
Je crois qu'il faut voir le portrait d'ensemble. Il y a des moments où nous devons privilégier une vision nationale et avoir l'épine dorsale de vrais dirigeants capables d'assumer la concrétisation de cette vision. C'est ainsi que nous bâtirons un Canada plus fort. Des célébrités sillonnent la planète à bord de yachts de 100 pieds et de jets qui sont réservés à leur usage personnel. Leur empreinte carbone équivaut à des centaines de fois l'empreinte des gens ordinaires. Pourtant, ces personnes ne se gênent pas pour se rendre en Alberta et y louer un hélicoptère Bell à carburéacteur, puis elles nous reprochent vertement nos sables bitumineux.
Des pays producteurs de pétrole dont la réglementation environnementale est loin d'être aussi sévère que celle qui est appliquée en Alberta ne sont pas inquiétés le moins du monde parce que le Canada est devenu une cible facile pour les adversaires de l'industrie pétrolière. Les groupes anti-pétrole forment une véritable industrie. De grosses sommes d'argent parviennent au Canada, en provenance des États-Unis, pour combattre l'exploitation du pétrole canadien.
Nous savons que la production de pétrole aux États-Unis connaît une augmentation massive, mais étrangement, personne n'en parle. Soit dit en passant, le plus gros de cette augmentation a eu lieu pendant le mandat du président précédent et n'est pas attribuable uniquement au gouvernement actuel des États-Unis.
La motion de l'opposition qui nous est soumise aujourd'hui est une occasion à saisir. Le gouvernement libéral peut appuyer cette motion. Il est dans notre intérêt collectif de l'appuyer. Les ressources se trouvant sur les terres de la Couronne appartiennent en fin de compte au peuple, et nous avons le devoir, l'obligation de maximiser les rentrées d'argent issues de l'exploitation de ces ressources afin de financer les services auxquels les Canadiens tiennent beaucoup.
C'est bien beau d'offrir 372 millions de dollars à une entreprise privée du Québec pour l'aider dans son projet aéronautique générateur d'émissions de gaz à effet de serre. C'est bien beau également de réserver 35 milliards de dollars pour créer la Banque de l'infrastructure à Toronto, mais cet argent doit venir de quelque part. Or, les promoteurs du projet dont il est question aujourd'hui ne demandent pas d'argent. Ils n'ont pas besoin que le gouvernement garantisse le remboursement du prêt qu'ils doivent contracter pour financer leur projet. Ils ne demandent pas qu'on leur fasse un cadeau en argent; ils veulent seulement l'assurance que, lorsqu'il faudra réaliser un projet et fournir des emplois à des Canadiens, le gouvernement fédéral sera là, à Ottawa, pour aider les Canadiens à accepter ce projet.
Je reconnais que le gouvernement a lui-même dit oui au projet. Les paroles sont importantes, certes, mais les gestes le sont aussi. L'adoption de la motion à l'étude aujourd'hui signalerait que le gouvernement ne craint pas de diversifier son marché d'exploitation du pétrole au-delà du marché américain, en vue de retirer la pleine valeur d'une ressource que tous reconnaissent comme limitée. En envoyant ce message, nous favoriserons la création d'emplois et l'augmentation des recettes. Étant donné les déficits considérables du gouvernement fédéral et de nombreux gouvernements provinciaux, il faut agir dès maintenant et appuyer le pétrole canadien produit au Canada.
Je suis heureux de pouvoir défendre les intérêts des électeurs de ma circonscription.
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Monsieur le Président, c'est un véritable plaisir de défendre les intérêts des gens de et de faire ma modeste part pour représenter les gens de l'Alberta, de l'Ouest et de l'ensemble du Canada. C'est indéniable: le débat d'aujourd'hui est très important pour tous ces gens, qu'ils habitent dans , ailleurs au Canada, voire dans le reste du monde.
Il s'agit aussi du premier débat lancé, ou du moins avalisé, par le nouveau chef de l'opposition officielle et du Parti conservateur dans le cadre d'une journée de l'opposition. Je peux dire que cela augure bien pour l'Alberta et notre pays.
La motion dont nous sommes saisis aujourd'hui est très importante pour le secteur canadien de l'énergie, car elle pourra contribuer à la richesse et la prospérité de notre pays. Le débat d'aujourd'hui concerne aussi tous les programmes sociaux dont nous bénéficions. En effet, la prospérité et la modernité du Canada profitent à tous.
Le projet d'expansion du réseau Trans Mountain de Kinder Morgan est essentiel à l'économie du Canada et à la création de milliers d'emplois. Ce n'est là qu'un des nombreux aspects importants de la motion dont il est question aujourd'hui.
De nombreux Canadiens comprennent à quel point le secteur de l'énergie est prometteur pour la prospérité du pays. Dans les décennies à venir, le monde continuera d'avoir besoin du pétrole et du gaz du Canada. La demande de la Chine et de l'Inde ne cesse d'augmenter pour nos produits, c'est-à-dire ceux du secteur de l'énergie. Le Canada est un pays exportateur. Des marchés de partout dans le monde ont toujours besoin des produits énergétiques canadiens. La situation ne changera pas pendant plusieurs dizaines d'années.
En fait, quand on pense à l'histoire du pays, il est évident que le Canada a prospéré depuis ses débuts parce qu'il est en mesure de fournir les produits qui répondent aux besoins et aux demandes du monde.
À l'origine, les Européens voulaient de la fourrure. Nous avons mis en place le commerce des fourrures. L'immense région géographique appelée le Canada a rendu ce produit accessible dans le monde, par l'entremise des Premières Nations, des trappeurs et des colons. Ensuite, le charbon est devenu la ressource recherchée. Les gens qui cherchaient une source d'énergie et qui voulaient chauffer leur maison partout sur la planète, y compris ici, avaient besoin de charbon. Le Canada en a donc produit et exporté. C'est également ce qui s'est produit pour le blé, afin de nourrir la planète. De nos jours, le scénario se répète dans l'Ouest et des régions de partout au pays. Dernièrement, l'énergie est en avant-plan, que ce soit le secteur gazier et pétrolier du Canada ou, espérons-le, celui du gaz naturel liquéfié qui prendrait de l'importance. En nous tournant vers l'avenir, nous devons décider si nous répondrons aux besoins du monde ou si nous nous isolerons pour tenter de nous débrouiller seuls. La demande mondiale est là. Comme par le passé, il y aura de plus en plus de consommateurs qui souhaitent acheter le pétrole et le gaz du Canada.
Toutefois, notre client le plus important, les États-Unis, est devenu notre principal concurrent. Il est essentiel de bien comprendre cette réalité. Le Canada doit se préparer à exporter ses ressources énergétiques, son gaz et son pétrole, vers d'autres marchés étrangers que les États-Unis. Nous voulons commercer avec les États-Unis, et nous continuerons de vendre des ressources aux Américains. Cela dit, nous devons jeter un regard réaliste sur la situation et reconnaître que nous devons faire affaire avec davantage de pays. Nous devons construire l'infrastructure de transport nécessaire afin de pouvoir continuer à exporter ces produits pour les 30 à 50 prochaines années.
Le 29 novembre 2016, le gouvernement libéral a annoncé qu'il avait approuvé le projet d'expansion du réseau de Trans Mountain proposé par Kinder Morgan. Il estimait avoir obtenu l'approbation sociale nécessaire des Canadiens pour aller de l'avant avec ce projet.
L'Office national de l'énergie du Canada a reconnu que ce projet est sécuritaire et respectueux de l'environnement. Les Canadiens peuvent à la fois avoir des emplois et un environnement propre. Le gouvernement conservateur précédent était convaincu que telle serait la conclusion de l'Office national de l'énergie. Nous étions déjà au travail pour permettre au Canada d'exporter ses ressources énergétiques vers les marchés.
Le gouvernement libéral n'a fait qu'entraver les progrès accomplis par le Canada. Ce projet et les autres pourraient être bien plus avancés à l'heure qu'il est. Certains pourraient même déjà être achevés. Nous devons nous préparer. Nous devons nous tourner vers l'avenir, et nous devons le faire rapidement pour vendre ces ressources énergétiques à l'étranger.
Le gouvernement précédent a approuvé quatre pipelines: les pipelines Keystone, Alberta Clipper, Anchor Loop et la canalisation 9B. Le gouvernement conservateur a aussi approuvé le pipeline Northern Gateway. La construction de ce dernier aurait dû commencer il y a plus d'un an, mais les libéraux ont essentiellement annulé le projet en imposant un moratoire sur le transport de pétrole brut par les navires pétroliers de la Colombie-Britannique. Les libéraux ont-ils réalisé des études dans ce dossier? Ont-ils pris des mesures afin d'obtenir l'approbation sociale nécessaire pour mettre en oeuvre des projets qui aideraient le Canada à exporter ses ressources énergétiques? La réponse est non. Ils ont simplement annulé des projets sans se soucier des conséquences, puis ont gloussé à l'idée d'avoir laissé le carbone dans le sol.
En mai 2016, l’Office national de l’énergie avait consulté 35 groupes autochtones et plus de 1 600 groupes représentant l’industrie, le public et divers ordres de gouvernement. L’Office national de l’énergie avait approuvé le projet de Kinder Morgan, mais les libéraux ont tardé à y donner le feu vert final et même menacé d’y renoncer.
Parallèlement, près de 20 000 emplois ont été perdus dans le secteur des ressources naturelles depuis janvier 2016. La plupart d’entre eux provenaient du secteur pétrolier et gazier et la quasi-totalité, de l’Ouest du Canada. La plupart de mes concitoyens travaillent dans ce secteur, notamment dans les sables bitumineux. Je les ai rencontrés lorsque nous faisions campagne à Camrose et à Stettler en 2015. Ils attendaient alors la reprise dans ce secteur. Ils s’étaient déplacés à Fort McMurray pour y travailler, et cela en valait la peine.
Nombre de mes concitoyens occupaient un emploi dépendant de ce secteur. La plupart de ces emplois ont disparu. Nous avons perdu beaucoup de clients dans le secteur pétrolier. Nous avons perdu les emplois associés à la construction d’oléoducs. Nous avons perdu les clients des entreprises qui assuraient l’entretien de la machinerie lourde. Dans certaines régions de l’Alberta, le chômage s’élève à 10 %. Dans la circonscription que je représente, il était de 9,9 % en mars dernier, par rapport à 3,2 % avant la récession. Pendant la récession, il était de 4,5 %. En mars, il est passé à 9,9 %, puis à 9,7 % en avril. Le député néo-démocrate représentant la circonscription de Camrose à la législature provinciale se vantait de la reprise de l’emploi, alors que le chômage passait uniquement de 9,9 % à 9,7 %.
Au même moment où les prix de pétrole du monde entier ont chuté et où de nombreux autres facteurs ont contribué à créer la tempête parfaite qui a ébranlé le secteur pétrolier du Canada, les libéraux parlaient de tout sauf cette situation. Le gouvernement n'est pas venu en aide à un des secteurs d'exportation majeurs du Canada. Il n'a pas fait grand-chose. Il n'a pas tenté de sauver les emplois. Il ne s'est pas assuré que le secteur demeure prospère. La situation a entraîné des pertes de recettes pour l'État, et c'est toujours le cas. Le gouvernement ne se gêne toutefois pas pour emprunter des milliards de dollars que les contribuables canadiens se verront obligés de rembourser au cours des prochaines décennies. Les recettes générées par les secteurs pétrolier et gazier permettront de rembourser une partie des milliards de dollars empruntés. Nos petits-enfants voudront vendre du gaz et du pétrole afin de rembourser les milliards de dollars que les libéraux ont ajoutés aux déficits et à la dette nationale. Nos enfants veulent que des emplois soient créés, et ils veulent que cela se fasse bientôt.
Nous avons besoin de pipelines. Ils sont la façon la plus sûre, efficace et économique d'acheminer le pétrole et le gaz. Toute personne qui voyage dans l'Ouest à l'heure actuelle peut apercevoir des trains qui transportent principalement du pétrole et qui semblent s'étirer sur des kilomètres. Il y a trois semaines, j'ai reçu un appel me disant qu'un déraillement était survenu dans une petite ville de ma circonscription appelée Bawlf, tout près de Camrose. Vingt-neuf wagons ont déraillé. J'ai tout de suite pensé qu'on allait avoir affaire à un autre désastre, qu'il y aurait du pétrole partout. Heureusement, ces wagons transportaient du grain.
Le moyen le plus sûr de transporter le pétrole canadien n'est pas le train, mais le pipeline. Environ 99,99 % des pipelines sont absolument sans danger. Les Canadiens en sont bien conscients. Il faut maintenant déterminer si nous allons permettre la construction de pipelines pour bâtir notre avenir.
Je remercie le gouvernement libéral parce que, d'après ce nous entendons, il appuiera la motion. Je remarque également que de nombreux députés libéraux de la Colombie-Britannique ont choisi de ne pas se présenter à la Chambre pour le présent débat, et cela montre où nous en sommes rendus.
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Monsieur le Président, je vais partager mon temps de parole avec mon collègue le député de .
J'interviens aujourd'hui pour parler du projet d'agrandissement du réseau de Trans Mountain. Le gouvernement travaille avec diligence pour que ce projet important se concrétise et qu'il produise les résultats escomptés en matière de sécurité et de création d'emplois stables pour la classe moyenne. Dans un pays qui s'appuie sur sa capacité d'exploiter de façon durable ses vastes ressources naturelles, le projet d'agrandissement du réseau de Trans Mountain est essentiel à l'économie canadienne et à la création de milliers d'emplois. Grâce à l'appui soutenu du gouvernement, comme l'a montré le en annonçant lui-même l'approbation du projet, celui-ci est en bonne voie d'être mis en oeuvre.
Le député albertain d'en face, qui représente la circonscription de , a déclaré ce qui suit en janvier 2016:
On ne sait pas vraiment ce que vont faire les libéraux à cet égard, mais s'ils parlent de pipelines, ils ne devraient pas laisser entendre qu'ils interdiront la circulation des pétroliers au large de la côte Ouest pour apaiser un groupe d'intérêts particulier. Une telle décision sonnerait le glas de l'oléoduc Northern Gateway, qui permettrait pourtant de mettre des milliards de dollars de brut albertain sur le marché, éliminant du coup l'écart de prix associé au marché captif de l'Alberta dans le marché nord-américain.
Mes collègues et moi intervenons aujourd'hui à la Chambre pour affirmer très clairement que le gouvernement entend respecter ses engagements envers le projet d'agrandissement du réseau de Trans Mountain de Kinder Morgan.
[Français]
Non seulement le gouvernement a-t-il travaillé avec nos partenaires autochtones pour déterminer la meilleure façon de procéder pour ce projet, mais il est également résolu à le faire de façon durable. Tandis que nous sommes déterminés à protéger le littoral du Canada, source d'inspiration et de fierté pour les Canadiens et les Canadiennes, nous sommes également concernés par tous les Canadiens et les Canadiennes dont les moyens de subsistance dépendent de la viabilité économique des cours d'eau et des ressources naturelles du Canada.
Un grand nombre d'emplois qui soutiennent les familles de la classe moyenne et les produits que nous consommons au quotidien dépendent de notre capacité à gérer nos ressources et à les partager avec nos partenaires commerciaux internationaux. L'extraction du pétrole ne fait pas exception. Même s'il est vrai que nous continuons de mettre au point de nouvelles technologies et de nouvelles sources d'énergie durable, nous devons aussi continuer de participer à l'économie mondiale. Les Canadiens et les Canadiennes aspirent autant que nous à veiller à ce que nos paysages vastes et magnifiques et les écosystèmes qu'ils abritent soient protégés et continuent de l'être.
Les Canadiens et les Canadiennes connaissent aussi l'importance de la croissance économique et de la présence continue de possibilités d'emplois. Ce gouvernement continuera d'appuyer les Canadiens et les Canadiennes qui triment dur. L'examen réglementaire du volet de pipeline du projet d'agrandissement du réseau de Trans Mountain est assujetti au protocole d'entente entre l'Office national de l'énergie et Pêches et Océans Canada visant l'application de la Loi sur les pêches et de la Loi sur les espèces en péril à la réglementation de l'infrastructure énergétique et de la collaboration à cet égard.
En vertu d'ententes de collaboration, l'Office national de l'énergie évalue les effets potentiels d'un projet sur le poisson et l'habitat du poisson, y compris les espèces aquatiques en péril, de manière à tenir compte de l'intention et des exigences de la Loi sur les pêches et de la Loi sur les espèces en péril pour traverser des cours d'eau pour le volet de pipeline du projet. Pendant que ce projet chemine à travers les processus d'autorisation fédéraux, le gouvernement continue d'appuyer le rapport de 2016 de l'Office national de l'énergie sur le projet et ses recommandations d'approuver le projet d'agrandissement du réseau Trans Mountain, sous réserve de 157 conditions importantes.
[Traduction]
En janvier dernier, la Colombie-Britannique a délivré un certificat d’évaluation environnementale assorti de 37 conditions supplémentaires pour le projet. Le Parti libéral a clairement indiqué que la protection des océans et du patrimoine naturel était une priorité. Le Canada est un pays maritime qui a le plus long littoral au monde. Les Canadiens fréquentent les côtes et les voies navigables pour leurs loisirs, pour acheminer des marchandises et pour gagner leur vie, et ils y tiennent pour des raisons culturelles.
Tous et particulièrement les habitants des localités côtières doivent avoir la certitude que la navigation commerciale est sans danger pour les marins et qu’elle favorise la protection et la viabilité de l’économie, de l’environnement, ainsi que du dynamisme social et culturel de nos océans et de nos côtes.
En novembre 2016, le a présenté le Plan de protection des océans. Cet investissement national de 1,5 milliard de dollars permettra de protéger les milieux marins du pays, d’accroître la sécurité maritime et de favoriser le transport maritime responsable. Il donnera aussi aux groupes autochtones des localités côtières de nouvelles occasions de protéger, de préserver et de restaurer les voies maritimes et les océans du Canada. Le Plan de protection des océans est une initiative pangouvernementale ambitieuse de gestion des océans qui fait appel à une collaboration avec les provinces et territoires, les peuples autochtones, l’industrie, les organismes environnementaux et beaucoup d’autres partenaires afin de mieux protéger nos côtes et nos voies navigables atlantiques, pacifiques et arctiques.
Cette stratégie nationale donne lieu à un système de sécurité maritime de calibre mondial qui ouvre tout de suite des débouchés économiques pour les Canadiens, tout en assurant la protection des côtes et des eaux propres pour les générations à venir. Le , la et le ont annoncé plusieurs initiatives qui font partie du Plan de protection des océans, initiatives que le gouvernement s’affaire à mettre en oeuvre.
Parmi elles, mentionnons le pilotage maritime. Il s’agit d’un service constitué de pilotes qui prennent les commandes des bateaux pour les conduire à travers les ports et les voies navigables. Au Canada, dès qu’un bateau pénètre dans une zone de pilotage obligatoire, la loi exige qu’un pilote maritime canadien lui fasse traverser la zone. Le taux de succès du pilotage maritime dépasse les 99 %. Les Canadiens ont ainsi la certitude que les bateaux qui naviguent dans les eaux du pays se rendent à bon port en toute sécurité.
Le pilotage permet de réduire considérablement le nombre d’accidents maritimes, comme les collisions ou encore les échouements avec ou sans moteur. Quand, en plus des pilotes maritimes, il y a une escorte et des remorqueurs prêts à intervenir, les citoyens peuvent être certains que le transport maritime en eaux canadiennes est effectué de façon très sécuritaire.
[Français]
Ce gouvernement assure l'équilibre des besoins du Canada et des Canadiens et des Canadiennes, aujourd'hui, et le droit de tous les Canadiens et de toutes les Canadiennes de préserver leur patrimoine naturel pour les générations à venir.
Il ne fait nul doute que nos océans et nos zones côtières sont une partie à la fois tant aimée et indissociable de l'identité de notre pays. Il est de plus en plus évident que le fait d'aller de l'avant avec le projet d'agrandissement du réseau de Trans Mountain a été une décision difficile à prendre. Les Canadiens et les Canadiennes savent et comprennent que ce gouvernement est déterminé à faire en sorte qu'il se réalise de manière durable, tant sur terre que dans l'eau.
La décision a été prise d'aller de l'avant avec le projet qui entraînerait le moins de répercussions environnementales possible. Le feu vert donné à l'achèvement du projet d'agrandissement du réseau de Trans Mountain ne réduit en rien les efforts de ce gouvernement en vue de continuer sur sa lancée sur le plan économique et de viser une économie de moins en moins dépendante du pétrole.
Disons-le sans détour: nous devons aller de l'avant avec le projet d'agrandissement du réseau de Trans Mountain pour des motifs économiques.
Nous poursuivons également des projets à moyen terme et à long terme qui permettront au Canada non seulement de développer des énergies durables, mais également de commercialiser ces énergies et de les proposer à nos partenaires commerciaux internationaux.
Ensemble, les Canadiens et les Canadiennes peuvent faire en sorte que les emplois et la croissance économique continuent d'être au menu pour des années à venir. Ensemble, les Canadiens et les Canadiennes peuvent travailler au développement de ces technologies de l'avenir. Ensemble, les Canadiens et les Canadiennes peuvent protéger et restaurer notre immense et précieux environnement naturel.
Le Canada est une fière nation commerciale et maritime dont les ports et les corridors maritimes deviennent de plus en plus actifs. En tant que bons intendants de nos terres et de nos cours d'eau, nous avons la possibilité de relever les défis auxquels nos océans et nos régions côtières font face dès maintenant, tout en nous préparant aux pressions accrues auxquelles ils pourraient être confrontés à l'avenir.
D'ici 50 ans, nos enfants et nos petits-enfants auront reçu un héritage environnemental qui doit comprendre des océans et des zones côtières sains, productifs et prospères. D'ici 50 ans, nos enfants et nos petits-enfants auront aussi profité d'une économie forte, d'une éducation, de soins de santé, d'emplois et de recherche.
Le projet d'agrandissement du réseau de Trans Moutain est la contribution d'aujourd'hui à cet avenir. Ce gouvernement est déterminé à faire en sorte que le projet aille de l'avant de façon mesurée et délibérée. Nous nous engageons à surveiller chacune des étapes du processus, afin de garantir que les promoteurs respectent toutes les recommandations auxquelles ils sont liés.
De plus, ce gouvernement s'engage aussi à tirer le maximum de cet investissement que les Canadiens et les Canadiennes consentent. Alors que le projet d'agrandissement du réseau de Trans Moutain promet des emplois directs pour la classe moyenne, il proposera aussi de nombreuses autres possibilités indirectes aux Canadiens et aux Canadiennes, en plus de produire des résultats économiques dont nous ne pouvons tout simplement pas nous passer.
Nous devons également prendre des décisions responsables au sujet de l'énergie que nous consommons et de la manière de la transporter de façon sécuritaire sur les marchés mondiaux. Pour ce faire, nous sommes sur le terrain et nous nous assurons que les pipelines que nous construisons sont sécuritaires et profitent des technologies modernes.
Enfin, le gouvernement du Canada investit dans un ambitieux plan de projet des océans. Nous protégeons notre nature sauvage et nos littoraux. Nous bâtissons des partenariats avec les peuples autochtones, écoutons leurs préoccupations et utilisons leur savoir traditionnel.
Comme je vois que mon temps de parole se termine, je suis prêt à répondre aux questions.
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Monsieur le Président, le 25 janvier dernier, mon collègue le a présenté les propositions du gouvernement pour assurer la sécurité des côtes grâce au Plan de protection des océans. Je remercie mon collègue d’en face de m’avoir signalé mon erreur.
Le budget de 1,5 milliard de dollars que nous allouons à ce plan est un exemple des initiatives que nous prenons pour montrer qu’un environnement sain et une économie solide ne sont pas des objectifs forcément incompatibles. Je pense que, depuis un an, nous en avons fait amplement la démonstration.
Même si ce projet relève de la compétence fédérale, tous les partenaires se sont entendus pour en optimiser les retombées positives sur l’environnement et l’économie. Les deux choses vont de pair. Nous estimons donc que le pipeline devrait être construit avec l’appui indéfectible du gouvernement du Canada, comme l’a annoncé le lui-même.
Nous avons pris les mesures qu’il fallait, de façon responsable. J’aimerais maintenant dire quelques mots sur les retombées économiques du projet.
Le projet permettra de stimuler l'emploi et l'économie, à la fois pendant la construction et après. Y a-t-il un autre projet capable de générer 15 000 emplois sans investissement de l'État, 15 000 emplois qui transformeront le pays et qui amélioreront le sort d'innombrables familles au Canada?
Le projet permettra d’injecter 7,4 milliards de dollars dans l’économie canadienne. Il accroîtra également la capacité d’acheminer les ressources vers les marchés, ce qui générera 4,5 milliards de dollars en recettes fiscales et en redevances pour les gouvernements fédéral et provinciaux, qui pourront les réinvestir dans les infrastructures névralgiques, les écoles et les hôpitaux.
Les retombées économiques du projet sont considérables. Comme je l’ai dit, il permettra de créer 15 000 emplois pendant la construction et 440 emplois permanents, chaque année, après le lancement des opérations. C’est un coup de pouce formidable pour l'économie. C'est un coup de pouce formidable pour le pays.
Le Canada tient à maintenir de solides relations de nation à nation avec les peuples autochtones. Dans cette optique, les retombées économiques du projet sur les peuples autochtones ont été une considération majeure pendant sa planification et sa mise en œuvre. L’une des trois membres du comité d'examen ministériel était Kim Baird, six fois élue chef de la Première Nation de Tsawwassen et experte-conseil en matière d’économie et de gouvernance autochtones. Plus de 300 millions de dollars ont été alloués à des groupes autochtones, pour le projet, dans le cadre d’ententes de renforcement mutuellement avantageux des capacités.
De plus, les responsables du projet de Trans Mountain prévoient utiliser pour 4,5 milliards de dollars de biens et de services pour la construction du pipeline. Ils devront s’assurer que ces débouchés commerciaux seront répartis entre les groupes autochtones, locaux et régionaux. Plus de 2 500 entreprises locales en profitent déjà, dont près de 200 entreprises autochtones de la Colombie-Britannique et plus de 150 entreprises autochtones de l’Alberta.
En plus des retombées économiques directes, le projet a le potentiel d’avoir des répercussions positives sur tout l’Ouest canadien et de stimuler le développement économique rural. Le développement rural et la croissance économique des communautés autochtones sont des priorités pour le gouvernement.
Diversification de l’économie de l’Ouest Canada est bien positionné pour faire en sorte dès le départ que l’Ouest jouisse des retombées du projet. Par l’intermédiaire de cet organisme, nous avons déjà pris contact avec des PME, des groupes autochtones et des collectivités rurales, comme nous en avons le mandat. Ce réseau de contacts devrait nous aider à maximiser les retombées économiques du projet.
Le gouvernement se doit de pérenniser la croissance économique. Nous nous devons d’assurer la protection de l'environnement et la valorisation responsable des ressources. Nous nous devons également de veiller à ce que les parties prenantes, les peuples autochtones, les petites et moyennes entreprises ainsi que les autres personnes ou entités susceptibles de tirer un avantage du projet soient en mesure de le faire.
Personnellement, en tant que député de la circonscription , je peux dire à mes collègues que, là-bas, on espère que des pipelines seront construits. Je parle ici des travailleurs de la construction, des travailleurs des raffineries, des industries et des secteurs connexes. Il faut toutefois s'y prendre de la bonne façon et tenir les consultations voulues.
J'ai confiance dans le gouvernement et j'ai confiance dans le processus. Nous sommes résolus à nous acquitter des responsabilités qui nous incombent.
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Monsieur le Président, je partagerai mon temps de parole avec le député de .
J'aimerais parler de notre motion aujourd'hui. Le pétrole et le gaz sont particulièrement importants dans ma circonscription, Prince George–Peace River–Northern Rockies. Dans mon coin de pays, il y a du pétrole. Quand j'étais jeune, l'un de mes premiers emplois a été dans des pipelines dans le Nord de la province, à environ 15 kilomètres de la frontière du Yukon.
J’aimerais aborder en particulier trois points qui ont été soulevés par le NPD. Tout d'abord, j'aimerais revenir sur la déclaration du chef néo-démocrate selon laquelle les Autochtones n’appuient pas le projet. Ensuite, je voudrais parler de la sécurité du projet, et de la sécurité de l’exploitation pétrolière et gazière en général. Enfin, j’aimerais que l’on parle un peu de l'hypocrisie de ceux qui consomment du pétrole mais qui s’opposent à son exploitation.
Commençons par la position des Autochtones. J'ai en main un article signé par un Britanno-Colombien que j'ai rencontré, Calvin Helin, lui même Autochtone et président de la société Eagle Spirit Energy Holdings. Voici quelques extraits de cet article: « Les dirigeants d'une société appuyée par les Premières Nations qui a présenté une proposition d'exportation par navire-citerne et d’oléoduc sur la côte de la Colombie-Britannique s'opposent au projet de moratoire déposé la semaine dernière ».
Le moratoire est précisément ce dont il s’agit ici. Les chefs s’opposent au moratoire parce qu’ils veulent exploiter leurs ressources dans l'intérêt de leur peuple. Ils reprochent au gouvernement le manque de consultation relativement au moratoire sur le trafic des pétroliers auquel ils sont opposés.
Tout cela est extrait de la déclaration d’Eagle Spirit Energy, une initiative des chefs élus et héréditaires de la Colombie-Britannique, dont les coprésidents élus viennent de la Colombie-Britannique et de l’Alberta. Pour les chefs, qui estiment que le moratoire est mal conçu, il serait possible d’associer la protection de l’environnement au développement économique responsable. Ils jugent que le moratoire met en péril la prospérité et l’avenir de leur peuple, et surtout de leurs jeunes.
Voilà pour les bénéfices qu’en tireront les peuples autochtones. Nous avons même pu observer que la grande majorité des communautés autochtones située le long de ces pipelines appuyaient ces projets, même si le gouvernement y était opposé.
Il est ridicule de dire que tous les peuples autochtones s’opposent aux oléoducs. Beaucoup de mes amis d’enfance de Fort St. John et de Dawson Creek travaillent dans cette industrie, et ils appuient entièrement et résolument l’exploitation du pétrole et du gaz dans notre province.
Le fait que ce pétrole provienne de l’Alberta n’a aucune importance à nos yeux. Pour nous de l’énergie, c’est de l’énergie. Pour ce qui est de notre capacité d'offrir une énergie propre, dont la production est la plus sécuritaire au monde, par n’importe quelle méthode que les députés voudraient nommer, qu’il s’agisse de sables bitumineux, de pipelines, du transport maritime, nos régimes sont les plus sécuritaires de la planète.
Je voudrais parler un peu de ce que j’ai appris en siégeant au caucus de la Colombie-Britannique et du Yukon et en étant porte-parole pour les questions touchant la porte d'entrée de l’Asie-Pacifique. Nous avons eu un exposé de la compagnie Teekay Shipping. Il s’agit d’une des entreprises qui construisent des pétroliers à double coque et qui les exploitent réellement. Au moment de cet exposé, aucun de ces navires, sur toute la planète, n’avait subi de brèche depuis leur entrée en service; pourtant, des millions et des millions de barils de pétrole sont transportés sur les océans chaque jour. Un accident qui remonte aux années 1980 a incité l’ensemble de l’industrie à changer d’attitude vis-à-vis de la sécurité et à modifier les choses en profondeur. Résultat: un nombre impressionnant de pétroliers transportent leur cargaison chaque jour, c’est-à-dire quelque 60 millions de barils, sans aucun incident ou presque. Ainsi d’énormes volumes de pétrole traversent l’océan alors que très peu d’incidents se produisent.
Je vais parler de la côte Est pendant un instant et je vais citer un autre article. C'est un excellent article en anglais dont je recommande fortement la lecture: « Sinking the myth of dangerous West Coast oil tanker traffic ». L'auteur l'explique assez bien, la circulation dangereuse de pétroliers n'est qu'un mythe. C'en est vraiment un.
Commençons par la côte Est. Des données de Transports Canada démontrent que plus de 1,6 million de barils de pétrole quittent quotidiennement 23 ports du Canada atlantique et sont transportés de manière sécuritaire. Cinq cent mille autres barils sont transportés quotidiennement sur le St-Laurent en direction de Montréal et d'autres ports du Québec. Les ports de l'Est du Canada accueillent quelque 4 000 pétroliers au total chaque année, et ce, sans incident grave.
Lorsqu'il est question de la côte Est et du projet de Kinder Morgan, on parle d'une hausse de la circulation des pétroliers. C'est une hausse dramatique pour Vancouver, qui fera passer le nombre de pétroliers de 5 à 35 par semaine. Pour la côte Est, comme je viens de le mentionner, 4 000 pétroliers sont accueillis annuellement dans les ports canadiens sans incident grave. C'est important de le noter.
Nous avons suivi des présentations où nous avons pu voir que des milliers de pétroliers se déplacent en harmonie dans d'autres ports étrangers. Il est impressionnant de voir à l'écran combien de pétroliers sont en déplacement pendant une journée et transportent du pétrole de façon tout à fait sécuritaire. Dans le cas qui nous occupe, on parle de passer de 5 à 35 pétroliers par semaine.
Pour revenir à l'article de tantôt et au mythe de la circulation dangereuse de pétroliers sur la côte Ouest, l'article a raison, c'est vraiment juste un mythe.
La plupart des gens savent que je suis un député de la Colombie-Britannique. Comme bien des députés, je retourne généralement chez moi le jeudi soir et je prends un vol Ottawa-Vancouver. Il n'y a pas que des députés conservateurs sur ce vol. Je vois beaucoup de députés néo-démocrates également. Les députés peuvent-ils deviner ce qui permet à l'avion de voler? C'est un produit du pétrole appelé « carburéacteur ». Je trouve toujours ironique que les députés du Parti vert et du Nouveau Parti démocratique prennent le même avion que moi et qu'ils contestent l'exploitation et la production de ce produit. J'utiliserais un mot fort pour décrire cela, et c'est « hypocrisie ».
À ma connaissance, il n'y a pas d'avion électrique entre Ottawa et Vancouver. Nous devons exploiter le pétrole et le gaz parce que nous en avons besoin pour les avions, pour fabriquer les téléphones intelligents et pour presque tout dans notre monde moderne. Ne serait-il pas possible d'exploiter nos ressources, mais de manière responsable? Il n'y a qu'à voir l'entente ridicule entre le Parti vert et le NPD de la Colombie-Britannique qui dit qu'ils vont faire de leur mieux pour freiner des projets comme celui-ci. Or, ils vont quand même faire le plein à la station-service. La logique de cela m'échappe.
Une personne de principe défend les principes auxquels elle croit. Tout le monde peut défendre des principes, à condition de les respecter. Ainsi, ceux qui refusent d'appuyer tout type d'exploitation pétrolière et gazière devraient s'abstenir d'utiliser les produits qui proviennent de cette industrie. C'est aussi simple que cela. Il est bien d'afficher une position ferme, mais à ma connaissance, les députés néo-démocrates, tant au niveau fédéral que provincial, et leurs collègues du Parti vert ne rentrent pas à pied en Colombie-Britannique. Étant donné que le pétrole extrait des sables bitumineux entre dans la fabrication du carburéacteur qui alimente les avions qui transportent ces députés entre Ottawa et Vancouver, je comprends mal comment ces députés ont l'aplomb de défendre une telle position.
J'ai également rencontré un dénommé David Suzuki dans la file de voyageurs qui attendaient pour monter dans un de ces avions. Il vient dans notre coin de pays et dans nos circonscriptions et il tente de bloquer presque tous les projets d'exploitation des ressources naturelles planifiés ou envisagés à Fort St. John, dans ma région.
Certains intervenants ont fait mention plus tôt des gros bonnets, soit de ces gens qui ont de gros yachts. Ils semblent avoir acquis une nouvelle conscience. Ils affirment qu'on peut exploiter les ressources pétrolières et gazières sur la côte Est du Canada, mais qu'il faut préserver la côte Ouest de la Colombie-Britannique comme s'il s'agissait d'un parc à visiter au moins une fois dans sa vie.
J'ai exposé la situation en détail. Il est impératif que les députés appuient notre motion. Je félicite les ministériels qui sont intervenus pour défendre le projet. Il faudrait un leadership plus robuste au niveau provincial, pour que lorsqu'un gouvernement de coalition fait des menaces comme dans le présent cas, le gouvernement fédéral s'en tienne à sa décision et veille à ce que le projet se concrétise.
:
Monsieur le Président, c'est pour moi un honneur de prendre la parole aujourd'hui au sujet de la motion. C'est la toute première motion proposée par le nouveau chef de l'opposition officielle. Je tiens d'ailleurs à le féliciter de défendre une approche fondée sur des principes à l'égard d'une question d'une importance capitale non seulement pour ma province, la Colombie-Britannique, mais aussi pour l'ensemble du pays.
La motion à l'étude aujourd'hui dit ceci:
Que la Chambre convienne que le projet d'agrandissement du réseau de Trans Mountain de Kinder Morgan: a) dispose de la licence sociale pour se concrétiser; b) est indispensable pour l’économie canadienne et la création de milliers d’emplois; c) est sécuritaire et respectueux de l’environnement, comme l’Office national de l’énergie l’admet et l’accepte; d) relève du gouvernement fédéral quant à l’approbation et à la réglementation; e) devrait se réaliser avec le soutien indéfectible du gouvernement fédéral, comme le premier ministre l’a personnellement montré en annonçant l’approbation du projet.
Ce dont nous avons besoin, maintenant, c'est d'une personne qui fera la promotion du transport sécuritaire de nos ressources naturelles et qui se portera à la défense des gens qui comptent sur le secteur des ressources naturelles et sur l'industrie énergétique pour nourrir et loger leur famille.
Malheureusement, personne ne sera surpris que le en ait fait l'annonce, mais qu'il s'est ensuite tu à cet égard, à part d'offrir quelques platitudes — pas d'Ottawa ou de sa circonscription, Papineau, mais d'Italie. Il a personnellement approuvé le projet et a dit ce qui suit:
Cette décision a été prise en fonction de débats vigoureux, de la science et de données probantes. Nous n'avons pas été, et ne serons jamais, influencés par des arguments politiques, qu'ils soient locaux, régionaux ou nationaux.
Pardonnez-nous notre cynisme. Je rappelle à la Chambre que lors de la volte-face relative au projet Northern Gateway, nous avons vu le premier ministre et son Cabinet se laisser influencer par des parties externes — absolument, à 100 % et de façon catégorique. Les avantages économiques de ce projet pour les collectivités métisses et des Premières Nations auraient été sans précédent dans l'histoire du Canada. C'était une occasion pour ces collectivités de détenir jusqu'à 33 % de la propriété et du contrôle d'un grand projet canadien d'infrastructure énergétique, et Aboriginal Equity Partners aurait également reçu jusqu'à 2 milliards de dollars grâce aux occasions économiques et d'éducation à long terme pour leurs collectivités.
Nous sommes ici aujourd'hui parce que nous avons entendu beaucoup de beaux discours, mais que le premier ministre n'a pas défendu ce projet dans la province. Ses 17 députés de la Colombie-Britannique ne l'ont pas fait non plus. Je crois que, si le gouvernement provincial de la Colombie-Britannique se trouve actuellement dans une posture très précaire, qui s'appuie sur une coalition entre les néo-démocrates provinciaux et le Parti vert, c'est parce que le premier ministre et les 17 députés de la Colombie-Britannique ont refusé de se rendre dans la province et de prendre la défense de ces projets essentiels à notre économie. J'ai écouté attentivement le débat de ce matin, et je n'ai pas encore vu un seul député libéral de la Colombie-Britannique appuyer le projet. Les députés libéraux de la côte Est ont parlé avec éloquence des avantages que le projet de Kinder Morgan procurerait à leurs collectivités, mais pas un seul député de la Colombie-Britannique n'a encore pris la parole pour vanter ses mérites.
Je m'attarderai un peu sur les avantages économiques du projet. L'essentiel a déjà été dit, mais je tiens à parler de ce qu'il signifie pour les collectivités, particulièrement pour celles de ma circonscription, Caribou—Prince George.
Parlons tout d'abord des formidables avantages économiques que les Canadiens retireront du projet de Kinder Morgan. L'Office national de l'énergie a publié son rapport sur le projet d'expansion du pipeline Trans Mountain de Kinder Morgan le 19 mai 2016. Après avoir mené un examen approfondi, l'Office a approuvé le projet et conclu que si ses 157 conditions étaient respectées, le pipeline n'entraînerait probablement pas de répercussions néfastes pour l'environnement et que sa construction était dans l'intérêt des Canadiens.
Le pipeline de Kinder Morgan a été approuvé à la suite d'un examen rigoureux, indépendant et scientifique. Il créerait 15 000 emplois bien rémunérés et de qualité pour les Canadiens. Plus de 300 millions de dollars ont déjà été promis aux groupes autochtones par des ententes sur les avantages mutuels et de capacité signées avec le promoteur. Celui-ci a reçu plus de 40 lettres d'appui de la part de communautés des Premières Nations situées le long du tracé du pipeline, chose que le gouvernement sait. Un projet de pipeline prêt à démarrer peut offrir des emplois lucratifs pendant la phase de construction, qui dure de deux à trois ans.
Enfin, puisque c'est la Semaine de la Fédération canadienne des municipalités et que beaucoup de députés rencontrent des maires, des conseillers et des directeurs de district régional, je veux souligner une chose très clairement. Les sociétés de pipelines versent plus de 600 millions de dollars en taxes foncières aux municipalités du Canada. Ce sont là d'assez bons avantages.
Le a défendu ce pipeline à Calgary, devant un auditoire sans doute acquis d'avance, et à Rome, et chaque fois les libéraux ont dit qu'ils l'appuyaient — que pouvaient-ils dire d'autre? Or, ses députés britanno-colombiens ont jugé que ce n'était pas une bonne idée qu'il aille en discuter directement en Colombie-Britannique. Le premier ministre a refusé de venir dans notre province pour nous expliquer le bien-fondé de ce projet et nous en exposer les avantages. Quand c'est pour annoncer le moratoire sur la circulation des pétroliers ou le Plan national de protection des océans, en revanche, il n'hésite pas à y venir et à se faire accompagner de toutes sortes de gens. C'est injuste à bien des égards, parce qu'on ne verra jamais la même chose se produire sur la côte Est. Le premier ministre se fait accompagner de tierces parties pour annoncer fièrement ces mesures, mais il se met aux abonnés absents dès qu'il s'agit d'un projet qui se répercutera directement sur l'économie de notre province, pour ne pas dire du pays au grand complet.
En cette période d'incertitude économique, nous devons absolument reconnaître l'importance que revêtent les secteurs de l'énergie et des ressources naturelles, ce que le gouvernement actuel néglige de faire. Je m'en veux d'être celui qui va briser les illusions du , mais cela fait bel et bien partie de ses responsabilités. C'est écrit dans sa description de travail. Il doit se faire le chantre de l'exploitation des ressources naturelles, du secteur de l'énergie, de l'industrie du bois d'oeuvre et de l'industrie forestière en général.
Il est temps, à mon avis, que Justin Trudeau passe de la parole aux actes, qu'il intervienne au nom de ses députés de la Colombie-Britannique et qu'il défende...
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Monsieur le Président, j'ai l'honneur de partager mon temps de parole avec mon collègue, le député de .
Monsieur le Président, le gouvernement croit que la croissance économique et la protection environnementale vont de pair. Les Canadiens nous ont dit qu'il fallait que nous luttions contre le changement climatique en réduisant les émissions de gaz à effet de serre tout en favorisant la prospérité économique au pays. Le gouvernement prend des mesures pour atteindre cet objectif. Nous voulons notamment réduire notre dépendance aux combustibles fossiles, établir une tarification de la pollution causée par le carbone et investir dans l'économie axée sur l'énergie propre de demain. Entretemps, nous devons prendre des décisions responsables en matière d'énergie, notamment en ce qui concerne l'énergie que nous consommons et l'acheminement sécuritaire des ressources énergétiques vers les marchés mondiaux.
En tant que député d'une région rurale du Canada atlantique, je reconnais l'importance du secteur des ressources naturelles ainsi que de la protection et de l'amélioration de la qualité de l'environnement naturel du Canada. Il faut protéger l'eau, l'air, la terre, la faune et la flore. J'aimerais parler de quelques-uns des éléments de protection de l'environnement qui figurent dans le plan sur les pipelines récemment annoncé.
Je suis heureux de dire que notre nouveau plan relatif aux pipelines comporte plusieurs protections environnementales rigoureuses. Cela ne nuira pas à notre capacité d'atteindre nos objectifs en matière de réduction des gaz à effet de serre. Les espèces en péril seront protégées. La sécurité des pipelines et la sécurité marine seront améliorées, et les espaces sauvages encore vierges de la côte Nord de la Colombie-Britannique seront protégés.
Nous avons évalué le problème des gaz à effet de serre liés à ces projets et en avons tenu compte dans notre décision. L'exploitation et l'aménagement des deux pipelines ne produiront pas d'émissions considérables de gaz à effet de serre. Dans le dossier du projet de prolongement du pipeline Trans Mountain, l'Office national de l'énergie a ajouté des conditions à l'accréditation du projet pour diminuer une partie des émissions liées à l'aménagement du pipeline.
Environnement et Changement climatique Canada a estimé les gaz à effet de serre liés à la production et au traitement du pétrole qui sera transporté par les pipelines, appelés « émissions en amont ». Ces émissions seront réglementées au moyen du plan d'action contre les changements climatiques de la province de l'Alberta et de son plafond de 100 mégatonnes pour les émissions de gaz à effet de serre provenant de l'exploitation des sables bitumineux. L'atteinte de nos objectifs de 2030 en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre nécessitera l'intervention de tous les secteurs, y compris de tous les ordres de gouvernement et de l'industrie pétrolière et gazière.
Nous travaillons avec les provinces et les territoires à élaborer un cadre pancanadien sur la croissance propre et les changements climatiques. Dans l'élaboration de ce cadre, nous avons cherché des moyens pour en faire plus collectivement en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Par exemple, le gouvernement a annoncé la semaine dernière des règles visant la réduction des émissions de méthane issues des opérations pétrolières et gazières de 40 à 45 % d'ici 2025.
Le gouvernement a mis en place une approche pancanadienne de tarification de la pollution par le carbone comme élément central de sa stratégie. La tarification de la pollution par le carbone est l'un des moyens les plus efficaces pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, favoriser l'innovation et inciter les gens et les entreprises à polluer moins.
Le niveau de production de pétrole et de gaz dans le futur dépendra de la réponse des producteurs aux politiques en matière de carbone et aux signaux du marché, des percées technologiques réalisées et de la capacité des entreprises à demeurer compétitives dans un monde où les émissions de carbone seront de plus en plus limitées. Nous avons confiance en la capacité des entreprises canadiennes d'innover, de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et de demeurer compétitives dans l'économie mondiale à faibles émissions de carbone émergente.
Une fois que tous ces éléments seront en place, le gouvernement considère que le projet de pipeline n'aura pas d'incidence sur notre stratégie visant l'atteinte, ou le surpassement, de la cible de réduction des émissions de 30 % par rapport aux niveaux de 2005 d'ici 2030.
Le pipeline de Trans Mountain traversera l’habitat de certains troupeaux de caribou de montagne du sud, espèce que la Loi sur les espèces en péril qualifie de menacée. L’Office national de l’énergie a imposé six conditions visant à assurer qu’il n’y aurait pas de perte nette dans l’habitat du caribou. Environnement et Changement climatique Canada collaborera avec l’Office national de l’énergie pour aider le promoteur à respecter ces conditions. De plus, la construction sera ordonnancée d’une façon qui évitera de déranger la reproduction et la migration du caribou de montagne du sud.
Le gouvernement a collaboré avec la Colombie-Britannique dans un examen des mesures de protection existantes du caribou de montagne du sud afin d’en encourager le rétablissement. Le gouvernement n’hésitera pas à prendre des mesures supplémentaires, s’il y a lieu, pour réduire les impacts éventuels de projets précis ayant une incidence sur les troupeaux de caribou de montagne du sud.
Le gouvernement est déterminé à protéger et à rétablir l'épaulard résident du sud, qui est une espèce en voie de disparition dans la Loi sur les espèces en péril. La survie et le rétablissement de ces espèces sont principalement menacés par la contamination environnementale, la réduction de la disponibilité ou de la qualité des proies, ainsi que les perturbations acoustiques.
Avant que ne débutent les activités maritimes du projet d’agrandissement du réseau de Trans Mountain, le gouvernement du Canada est déterminé à faire avancer les travaux dans des domaines clés afin de réduire son impact sur cette population. Il a pour objectif de voir atténuer l’impact des activités de circulation maritime du projet d’agrandissement du réseau de Trans Mountain avant que ne débutent les activités du projet.
Le gouvernement du Canada, avec l’aide de ses partenaires, institue un solide plan d’action pour le rétablissement de l'épaulard résident du sud. Ce plan réduira considérablement l’impact des bruits des navires sur les épaulards par le truchement de mesures volontaires et réglementaires. Il fera en sorte que les épaulards auront suffisamment d’aliments disponibles, et il réduira les pressions exercées par les contaminants persistants sur la population d’épaulards.
Pour sa canalisation 3, Enbridge devra faire en sorte que le projet ne crée pas une perte nette de terres humides, car celles-ci ne sont pas seulement un habitat vital pour les oiseaux migrateurs, mais aussi d’importants services d’écosystème, comme la prévention des inondation et la purification des eaux.
En plus de protéger l’habitat et de réduire les émissions de gaz à effet de serre, nous rendons plus sûr le transport des produits pétroliers. Le plan de protection des océans récemment annoncé vise à produire un système de sécurité maritime de classe mondiale pour le contexte unique de notre pays, système qui permettra à notre gouvernement d’être plus en mesure de prévenir les déversements d’hydrocarbures en mer et d’améliorer sa réaction à ces derniers.
La Loi sur la sécurité des pipelines, qui est entrée en vigueur en juin 2016, renforce le système de sécurité de pipeline du Canada en consacrant par la loi le principe du pollueur-payeur. En ce qui concerne les mesures de sécurité précises, la canalisation 3 d’Enbridge verra plusieurs de ses sections remplacées par un pipeline plus épais, construit en fonction de spécifications modernes qui amélioreront la sécurité et l’intégrité du réseau et protégeront davantage l’environnement contre les déversements éventuels.
De plus, le projet de remplacement de la canalisation 3 comprend un certain nombre de caractéristiques de sécurité supplémentaires. Par exemple, l’installation de 26 vannes de sectionnement actionnées à distance à proximité des voies navigables permettra de fermer le pipeline rapidement, au besoin.
La plus grande initiative de protection environnementale que comprend notre plan sur le pipeline est le moratoire sur les navires-citernes transportant du pétrole brut et des hydrocarbures persistants. Le moratoire relatif aux navires-citernes offrira un niveau sans précédent de protection environnementale pour la forêt pluviale de Great Bear et la côte Nord de la Colombie-Britannique, qui sont des éléments essentiels de la subsistance et de la culture de communautés indigènes et côtières. La forêt pluviale de Great Bear et la zone marine de Great Bear, qui s’étendent sur plus de 400 kilomètres le long de la côte Nord de la Colombie-Britannique, sont des endroits où vivent plusieurs collectivités autochtones et côtières, ainsi qu’une variété spectaculaire de poissons, de mammifères marins et d’animaux sauvages. Le moratoire relatif aux navires-citernes permettra d’assurer la préservation de cette région pour les générations futures.
L’écosystème délicat du chenal Douglas, qui fait partie de la zone marine de Great Bear, n’est pas un endroit que 220 navires-citernes peuvent traverser tous les ans. Voilà pourquoi nous avons demandé à l’Office national de l’énergie de refuser la demande du projet de pipeline Northern Gateway, parce que celui ci n’était pas dans l’intérêt du public. Dans le cas de Northern Gateway, le développement économique proposé ne concordait pas avec nos principes de protection environnementale.
Pour arriver à ces décisions et au plan qu’il a mis au point, le gouvernement a passé en revue des milliers de pages de preuve scientifique, a tenu des centaines de séances de consultation dans l’ensemble du pays, surtout en Colombie-Britannique, auprès des Autochtones, et a entendu l’opinion de milliers de Canadiens. Nous avons écouté, et nous sommes confiants que notre plan global présente une orientation conforme aux objectifs de croissance de l’économie et de protection de l’environnement.
J’aimerais aussi ajouter que le gouvernement a consacré une quantité importante de temps et de ressources pour rencontrer les parties prenantes, les Autochtones et les écologistes, et prendre tous ces facteurs en compte en vue d’arriver à ces décisions. Nous voulons nous assurer que nous ne sacrifions par l’environnement dans l’intérêt d’un projet, et vice versa. Je crois que nous avons accompli d’énormes progrès au cours des 18 derniers mois.
Sur ce, je conclus mes remarques aujourd’hui.
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Monsieur le Président, je vais poursuivre et nous verrons à la fin si mon collègue est toujours préoccupé.
Nous allons veiller à ce que la Garde côtière canadienne ait les outils dont elle a besoin pour sauver des vies et mieux protéger nos voies navigables. Cela veut dire plus de navires, une capacité de recherche et de sauvetage renforcée, plus de postes de sauvetage, un meilleur équipement de communications et une plus grande capacité de remorquage pour que la Garde côtière canadienne puisse intervenir plus rapidement et plus efficacement.
Cela veut dire aussi faire en sorte que la Garde côtière soit plus à même de prendre la direction de toute intervention coordonnée en cas d’incident. De plus, nous élargirons le rôle de la Garde côtière auxiliaire à des fonctions d’intervention environnementale. Pour renforcer encore la sécurité des eaux et du littoral canadiens, nous fournirons de meilleures informations sur la sécurité et la navigation maritime, y compris des données hydrographiques et cartographiques aux marins, aux Autochtones et aux collectivités côtières. Nous investirons dans des recherches de pointe sur les technologies de nettoyage en cas de déversement de pétrole.
Notre but est d’éviter qu’il se produise dans les eaux canadiennes des accidents dommageables. Nos nouvelles mesures de sécurité nous feront encore progresser dans ce sens. Le gouvernement examinera également des solutions pour améliorer les techniques de nettoyage, pour atténuer au mieux les conséquences et pour encourager le rétablissement écologique.
De plus, nous allons durcir le ton avec les entreprises et les industries qui polluent le long de nos côtes. En ce qui concerne les déversements de pétrole, nous avons déjà en place un système global de responsabilité et d’indemnisation, mais nous allons l’améliorer. Nous ferons en sorte que l’indemnisation des personnes touchées par un déversement ne soit pas plafonnée. Nous allons aussi mieux contrer les risques que présentent d’autres types de substances dangereuses ou nocives transportées par bateau. Avec les mesures proposées, le Canada deviendra un chef de file mondial en matière de responsabilité et d’indemnisation sur le principe du pollueur-payeur.
Le Plan de protection des océans répond aux préoccupations exprimées par les Canadiens au sujet de la sécurité maritime, y compris pendant l’examen de projets d’exploitation de ressources naturelles où le transport maritime est nécessaire pour acheminer des biens jusqu’aux marchés internationaux.
De plus, dans le cadre de ce plan, le gouvernement élabore une série de mesures énergiques pour mettre en œuvre le plan de rétablissement de l’épaulard résident du Sud. De nouvelles mesures concrètes seront définies et appliquées pour remédier les principaux facteurs de stress qui empêchent la reconstitution de la population d’épaulards résidents du Sud, y compris en réduisant l’impact du bruit des navires sur les épaulards, en veillant à ce qu’ils disposent d’assez de nourriture et en réduisant la pression exercée sur la population de baleines par les contaminants persistants.
Le renforcement de notre partenariat avec les collectivités autochtones et côtières est un élément clé du Plan de protection des océans et de son succès. Nos côtes sont les territoires traditionnels de peuples autochtones. Nous entendons prendre des dispositions réelles et tangibles vers une cogestion de notre littoral pour faire en sorte qu’il reste en bonne santé, propre et sûr pour les générations à venir. En particulier, les connaissances et les compétences traditionnelles des peuples autochtones du Canada sont essentielles pour protéger plus efficacement les eaux le long de nos côtes. Les collectivités autochtones côtières auront de vraies possibilités d’être des partenaires du régime de sécurité maritime. Elles se verront offrir des formations aux missions de recherche et sauvetage, à la surveillance environnementale et aux interventions d’urgence en cas de déversement.
Le gouvernement travaillera en collaboration avec des partenaires autochtones afin de créer des plans d’intervention régionaux pour la côte Ouest, et nous saisirons les possibilités de direction conjointe dans d’autres domaines, comme la création de zones locales de contrôle des navires pour aider à réduire au minimum les risques pour la sécurité et les répercussions environnementales. Le gouvernement est déterminé à intégrer davantage les groupes autochtones dans le processus décisionnel en ce qui concerne notre milieu marin.
Le littoral est essentiel à notre économie de nation commerçante et de pays ouvert sur le monde. Nous concilions économie, croissance et environnement, et nous le faisons sans compromis. Nous prenons des décisions fondées sur des données scientifiques indépendantes, sans dresser une région contre l’autre. Ce sont des décisions difficiles, mais dans ce cas, il s’agit de la bonne décision. Le gouvernement a imposé 157 conditions strictes et fermes qui garantiront que le projet est conforme aux normes de sécurité environnementale les plus rigoureuses du monde.
Nous savons que des emplois canadiens dépendent de notre capacité d’accès aux marchés asiatiques et européens. Or, c’est par la mer que nombre de nos produits arrivent aux acheteurs du monde entier.
En travaillant de concert avec nos partenaires le long des côtes et dans tout le pays, nous pouvons préserver notre littoral pour les générations à venir, régler des problèmes, y compris en ce qui concerne la sécurité des pipelines et les changements climatiques, stimuler la croissance économique et créer des emplois.