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SINT Réunion de comité

Les Avis de convocation contiennent des renseignements sur le sujet, la date, l’heure et l’endroit de la réunion, ainsi qu’une liste des témoins qui doivent comparaître devant le comité. Les Témoignages sont le compte rendu transcrit, révisé et corrigé de tout ce qui a été dit pendant la séance. Les Procès-verbaux sont le compte rendu officiel des séances.

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37e LÉGISLATURE, 1re SESSION

Sous-comité du commerce international, des différends commerciaux et des investissements internationaux du Comité permanent des affaires étrangères et du commerce international


TÉMOIGNAGES

TABLE DES MATIÈRES

Le mercredi 22 mai 2002




¹ 1540
V         
V         M. Muhammad Jamiruddin Sircar (Président du Parlement du Bangladesh)
V         

¹ 1545

¹ 1550

¹ 1555
V         Le président
V         
V         Le président
V         M. John Duncan
V         Le président
V         Mme Francine Lalonde (Mercier, BQ)
V         Le président
V         M. Bill Casey (Cumberland—Colchester, PC)
V         Le président
V         M. Tony Valeri (Stoney Creek, Lib.)

º 1600
V         Le président
V         M. Muhammad Jamiruddin Sircar
V         Le président










CANADA

Sous-comité du commerce international, des différends commerciaux et des investissements internationaux du Comité permanent des affaires étrangères et du commerce international


NUMÉRO 033 
l
1re SESSION 
l
37e LÉGISLATURE 

TÉMOIGNAGES

Le mercredi 22 mai 2002

[Enregistrement électronique]

¹  +(1540)  

[Traduction]

+

    Le président (M. Mac Harb (Ottawa-Centre, Lib.)): Bon après-midi, collègues.

    Je souhaite la bienvenue à notre sous-comité à une éminente délégation du Bangladesh. Votre Excellence, permettez-moi de vous présenter mes collègues. Mme Lalonde est députée du Bloc québécois au Parlement du Canada. M. Rick Casson est député de l'Opposition officielle, l'Alliance canadienne, tout comme M. Duncan. M. O'Brien est le secrétaire parlementaire du ministre du Commerce international. M. Tony Valeri est président de notre comité du caucus sur les affaires économiques, en plus d'être membre de notre comité. Vous avez eu l'occasion de rencontrer nos collègues ici.

    Votre visite est très importante pour nous, surtout que grâce à l'appui de collègues de tous les partis, notre comité vient d'adopter à l'unanimité un rapport portant sur les questions relatives à l'OMC. L'une des recommandations du rapport concerne directement le Bangladesh, ainsi que tous les autres pays moins avancés. Je vais vous la lire. Il s'agit de la recommandation 7 du rapport, et nous verrons à ce que vous en ayez des exemplaires.

Que le gouvernement du Canada élimine unilatéralement les tarifs douaniers et les contingents qui limitent encore les importations en provenance des pays les moins avancés, à l'exception des produits agricoles à offre réglementée. En outre, le gouvernement fédéral doit s'efforcer de décourager le transbordement de marchandises depuis les pays auxquels des contingents continuent de s'appliquer. Cette ouverture du marché devrait être réalisée le plus tôt possible, et au plus tard le 31 décembre 2002.

    De même que de nombreuses autres recommandations portant sur l'accroissement de la capacité, il s'agit là d'excellentes nouvelles pour le Bangladesh et pour les relations entre le Canada et le Bangladesh. D'emblée, je tiens à féliciter votre haut commissaire au Canada, qui nous a présenté, à mes collègues et à moi-même, des instances afin de nous encourager à adopter cette recommandation. Je vous remercie de nous avoir sensibilisés davantage aux enjeux entourant les relations Canada-Bangladesh. J'espère que cela contribuera à améliorer encore davantage ces excellentes relations.

    Je vous souhaite la bienvenue et je vous invite à prendre la parole devant le comité.

+-

    M. Muhammad Jamiruddin Sircar (Président du Parlement du Bangladesh): Merci, monsieur le président. Au nom des membres de ma délégation, je vous remercie d'avoir présidé les travaux du comité et d'avoir fait un grand nombre de recommandations.

    Dès notre arrivée ici, nous avons reçu un accueil très chaleureux et nous sommes extrêmement reconnaissants de l'hospitalité et de la générosité dont on a fait preuve à notre endroit.

    L'importance de votre sous-comité est bien connue et nous saluons le travail de la plus haute importance que vous avez effectué. Sous votre impulsion, des recommandations ont été faites, et nous sommes particulièrement heureux de cette amorce d'action. Comme vous avez visité le Bangladesh, vous avez pu vous familiariser avec les difficultés auxquelles se heurte notre pays dans le domaine du commerce. Au cours de votre séjour au Bangladesh, nous vous avons fait part de nos préoccupations. Aujourd'hui, je tiens à exprimer clairement notre reconnaissance au Canada pour sa décision d'ouvrir l'accès à son marché non seulement aux pays les moins avancés ou aux pays en développement, mais au Bangladesh également.

    Le cas du Bangladesh revêt une grande importance. C'est un pays surpeuplé où, sur une superficie de 56 000 milles carrés, s'entassent 130 millions de personnes. À l'heure actuelle, la population du Bangladesh est de 2 500 habitants au mille carré alors qu'aux États-Unis, au Canada ou en Australie, elle s'établit à 1 400 habitants environ. Par conséquent, vous-même et vos honorables collègues pouvez comprendre la situation du Bangladesh.

    Dans cette région densément peuplée, nous avons été en mesure de développer certaines industries, notamment l'industrie du thé et du textile. D'ailleurs, cette dernière emploie plus de 2,5 millions de femmes. Partout où nous allons aujourd'hui, nous en faisons grand cas. Cette industrie du vêtement a de grandes possibilités dans votre magnifique pays, ainsi que dans d'autres pays, comme le temps le montrera.Grâce à ces échanges,nos problèmes de chômage se trouveront atténués.

    J'ai un exemplaire du rapport du sous-comité. À cet égard, je vous remercie d'avoir pris cette initiative. La position que vous venez d'énoncer concerne la recommandation 7. Lorsque j'ai reçu le rapport, quelques minutes avant le début de la séance, j'ai aussi pris connaissance de la recommandation 4. Ces deux recommandations seront fort utiles pour soulager les problèmes de la surpopulation et du chômage. Nous nous réjouissons de lire une déclaration comme celle-ci.

Que le gouvernement du Canada élimine unilatéralement les tarifs douaniers et les contingents qui limitent encore les importations en provenance des pays les moins avancés, à l'exception des produits agricoles à offre réglementée. En outre, le gouvernement fédéral doit s'efforcer de décourager le transbordement de marchandises depuis les pays auxquels des contingents continuent de s'appliquer. Cette ouverture du marché devrait être réalisée le plus tôt possible, et au plus tard le 31 décembre 2002.

+-

¹  +-(1545)  

     Compte tenu des problèmes de population et de main-d'oeuvre qui sont les nôtres, nous espérons que ces recommandations seront avalisées par le gouvernement fédéral, qui prendra en compte l'absolue nécessité de lutter contre la pauvreté à la base. Il s'agit d'un traité international de coopération, d'entraide et d'harmonie car un pays moins développé ou en développement comme le nôtre ne saurait être isolé. Sa population mérite de vivre décemment, tout comme celle des pays industrialisés, des grands pays comme le Canada.

    Nous sommes également très reconnaissants au Canada de nous aider de diverses autres façons. Le Canada nous tend la main en nous offrant des subventions. De plus, une douzaine de Canadiens oeuvrent dans les villages avec les femmes pour les aider à assurer leur subsistance. Voilà comment l'un des problèmes a été réglé. Pour aider les femmes de notre pays, nous avons créé des industries artisanales, mis sur pied des exploitations de volaille et créé des emplois à temps partiel pour donner du travail aux chômeurs régionaux du Bangladesh, assurant ainsi, dans une certaine mesure, leur survie.

    J'espère que maintenant que ces recommandations ont été déposées, ce sera une simple formalité pour le gouvernement fédéral de les mettre en oeuvre, particulièrement les recommandations 7 et 4 qui nous aideraient énormément. Devant cet auguste assemblée, qui a fait un excellent travail pour les pays moins développés et en développement, je plaide sincèrement en faveur d'une telle initiative car, croyons-nous c'est ainsi qu'au fil du temps, nous réussirons à éliminer la pauvreté.

    Prenons le cas des 2,5 millions de travailleuses du Bangladesh. Comme vous le savez, notre Etat est homogène. Dans chaque famille, on compte quatre ou cinq personnes à charge, de sorte qu'à ces 2,5 millions de femmes se rattachent 8,5 millions de personnes. Lorsqu'un membre d'une famille a un emploi, sa parenté démunie, les voisins et d'autres encore s'attendent à en recevoir une aide indirecte. Par conséquent, j'apprécie d'autant plus ce que vous avez fait dans le domaine de l'accès au marché. Je reconnais la grande générosité qu'a manifestée votre sous-comité à l'égard d'un pays comme le nôtre.

¹  +-(1550)  

    C'est de cette façon que l'on verra éventuellement s'estomper les différences entre le Nord et le Sud, entre les pauvres et les riches, et le monde n'en sera que meilleur. La haine disparaîtra. Les croyances et les castes demeureront, mais le sentiment de discrimination qui perturbe le monde depuis longtemps, disparaîtra complètement. Nous verrons l'avènement d'un monde caractérisé par l'unité et le bien-être de chacun. Le processus qui a vu le jour continuera et, en temps opportun, le monde entier en bénéficiera, particulièrement les pays les moins avancés et les pays en développement.

    M. Harb a eu l'obligeance de visiter notre pays. Après y avoir séjourné, après s'être entretenu avec certains de nos ministres et hauts fonctionnaires, je crois qu'il ressent de la sympathie non seulement pour le Bangladesh mais pour tous les pays qui sont pauvres et démunis. Le défi consiste à rehausser leur niveau de vie en leur offrant aide et assistance. Les ressources humaines sont les ressources les plus importantes du monde, mais il faut les mettre en valeur par le biais d'une formation professionnelle, scientifique et électronique. C'est ainsi que nous pourrons résoudre le problème. Par exemple, l'industrie du textile qui a été créée dans notre pays nous permet de réaliser d'importants progrès vers la solution du problème. Nous avons d'autres secteurs axés sur les exportations, mais pour l'heure, le textile est le fer de lance de notre économie.

    Sur ce, je tiens à exprimer encore une fois ma reconnaissance à tous les membres du comité, et en particulier à M. Harb, qui a fait de l'excellent travail et qui s'est donné beaucoup de mal, comme on peut le constater. Je demanderais donc à M. Harb de commenter l'ensemble du rapport car nous n'en avons pas encore pris connaissance intégralement.

¹  +-(1555)  

+-

    Le président: Merci beaucoup, Votre Excellence, de vos bonnes paroles. Tout d'abord, je précise que ce rapport est le fruit des efforts de tous les partis du Parlement. Il découle d'un travail d'équipe. Cela n'a pas du tout été un effort individuel. Sans l'appui de tous mes collègues, le rapport ne se serait pas concrétisé. Nous allons en faire des copies à votre intention. Le rapport est très clair. Chacune des recommandations qui y figure est étayée par l'information figurant dans le corps du texte. Après le dîner chez l'ambassadeur, une fois que vous serez de retour à votre hôtel, je vous invite à le lire à tête reposée, et j'espère que vous tirerez plaisir à votre lecture.

    Je vais maintenant céder la parole à mes collègues qui voudraient intervenir, en commençant par M. Duncan.

+-

    M. John Duncan (Île de Vancouver-Nord, Alliance canadienne): J'ai un bref commentaire. Je pense que le fil conducteur de notre rapport est le libre-échange. Certes, vous avez parlé de générosité, mais nous estimons que le libre-échange pourrait être qualifié d'intérêt personnel éclairé. Cela ne veut pas dire que ce document n'a pas été rédigé dans la meilleure des perspectives. Il a été produit dans un bel esprit de coopération internationale, et je pense que vos observations sur la nécessité de bâtir un monde meilleur sont tout à fait pertinentes. Chose certaine, ce fut là un facteur de motivation pour tous les partis représentés au comité. Il est des plus agréables d'ajouter une dimension humaine au rapport en ayant votre visite et en entendant directement vos commentaires sur la façon dont une partie des initiatives gouvernementales... Nous supposons que le gouvernement actuel agira, n'est-ce pas?

+-

    Le président: Nous le souhaitons ardemment. Au moment opportun, j'en suis sûr.

+-

    M. John Duncan: Nous pensons que tout cela se concrétisera. Quoi qu'il en soit, je vous remercie infiniment de vos commentaires.

+-

    Le président: Madame Lalonde.

+-

    Mme Francine Lalonde (Mercier, BQ): Thank you.

    Je vous remercie d'être venu à Ottawa et d'avoir pris la parole devant nous. Je tiens à faire suite aux propos de M. Duncan. Comme je suis la porte-parole de mon parti en matière d'affaires étrangères, je comprends fort bien qu'il est nécessaire d'ouvrir les frontières au commerce en provenance de votre pays. De plus, mon parti estime qu'il est très important que la communauté internationale finance la construction d'infrastructures. On ne saurait mettre cela en veilleuse si nous voulons combler le fossé entre les pays riches et les pays pauvres. Pour notre part, nous allons continuer à exercer des pressions pour que le Canada accroisse son aide internationale étant donné que nous avons perdu du terrain parmi les pays donateurs.

    Merci.

+-

    Le président: M. Casey, du Parti progressiste-conservateur, a lui aussi donné son appui au rapport. Voulez-vous intervenir?

+-

    M. Bill Casey (Cumberland—Colchester, PC): Non, ça va. Merci.

+-

    Le président: Monsieur Valeri.

+-

    M. Tony Valeri (Stoney Creek, Lib.): A l''instar de mes collègues, je tiens à vous remercier d'avoir pris le temps, au cours de votre voyage, de venir nous rencontrer pour nous transmettre ce message. Nous allons assurément faire tout en notre pouvoir pour que nos recommandations soient mises en oeuvre sur le plan politique, ce qui représente un pas critique dans la bonne direction. Vous êtes indéniablement un très bon ami du Canada. D'ailleurs, le Canada continuera de tout faire tout pour aider votre pays à se développer et à progresser.

    Merci.

º  -(1600)  

+-

    Le président: Votre Excellence, votre après-midi est sans aucun doute très chargé. Je sais d'expérience à quel point ces visites peuvent être stressantes du point de vue des horaires et de la logistique. Au nom de tous mes collègues, je vous remercie sincèrement d'avoir partagé votre temps avec nous et comme l'un d'eux l'a dit avec beaucoup d'éloquence, d'avoir mis un visage humain sur cet enjeu et de nous avoir donné l'occasion de vous entendre de vive voix. Nous vous souhaitons un séjour des plus agréables au Canada. Nous espérons que vos rencontres seront fructueuses et que les excellentes relations qui lient le Canada et le Bangladesh continueront pour les années à venir. Nous invitons instamment les dirigeants du pays à poursuivre leur excellent travail pour trouver davantage d'emplois aux citoyens du Bangladesh.

    Mes collègues sont sensibles au fait que les 2,5 millions de personnes qui travaillent dans l'industrie du vêtement sont en grande majorité des femmes. C'est un facteur qui nous a énormément motivés lorsque nous avons formulé notre recommandation. Nous voulions contribuer à faire en sorte que ces emplois continuent d'être disponibles dans ce secteur. Notre objectif est d'aider des pays comme le vôtre à prospérer, par tous les moyens possibles. Nous croyons que le Bangladesh a un avenir brillant. Qui plus est, nonobstant les problèmes que vous avez évoqués, le Bangladesh est tout de même autosuffisant. Vous réussissez exceptionnellement bien à fournir certains des meilleurs programmes au monde pour venir en aide à vos citoyens.

    Encore une fois, je vous remercie d'être venu. Je suis certain que nous nous rencontrerons de nouveau.

+-

    M. Muhammad Jamiruddin Sircar: Je vous remercie de vos propos et de votre collaboration. Je remercie également les honorables députés qui se sont fait les champions de la coopération avec un pays pauvre comme le nôtre. Grâce à une coopération accrue, nous serons en mesure d'améliorer les choses. C'est tout naturellement que nous nous présentons comme de très bons amis du Canada quelque que soit le dossier dont il peut être question au Parlement ou ailleurs. Nos dirigeants embrassent tous le point de vue canadien. Lorsque j'ai représenté le Bangladesh au comité juridique des Nations Unies qui s'intéressait au droit international, en 1977, 1978, 1977 et 1980, j'ai eu l'occasion de collaborer étroitement avec votre ambassadeur et vos délégués. Tous nos représentants, où qu'ils soient, collaborent de près avec les vôtres.

    En conclusion, au nom des membres de ma délégation, permettez-moi de vous exprimer encore une fois notre gratitude. Nous sommes satisfaits des assurances que vous nous donnez et nous espérons que pour le gouvernement, la mise en oeuvre de cette recommandation ne sera qu'une formalité. Une fois qu'elle aura été mise en oeuvre, nous en tirerons certainement un grand avantage. Merci beaucoup.

-

    Le président: Merci.

    Nous allons interrompre la séance pendant deux minutes et ensuite, nous siégerons à huis clos pour traiter du prochain point à l'ordre du jour.

    [Note de la rédaction—La séance se poursuit à huis clos]