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CHPC Réunion de comité

Les Avis de convocation contiennent des renseignements sur le sujet, la date, l’heure et l’endroit de la réunion, ainsi qu’une liste des témoins qui doivent comparaître devant le comité. Les Témoignages sont le compte rendu transcrit, révisé et corrigé de tout ce qui a été dit pendant la séance. Les Procès-verbaux sont le compte rendu officiel des séances.

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Emblème de la Chambre des communes

Comité permanent du patrimoine canadien


NUMÉRO 035 
l
1re SESSION 
l
41e LÉGISLATURE 

TÉMOIGNAGES

Le mardi 5 juin 2012

[Enregistrement électronique]

  (1110)  

[Français]

    Exceptionnellement, je préside cette assemblée en attendant notre collègue M. Moore. Tout d'abord, je souhaite la bienvenue à tout le monde. Je vous remercie d'être venus nous faire part de votre expérience. On se prépare au grand événement que sont les Jeux olympiques qui auront lieu cet été.
    Je vous présente nos témoins: Henry Storgaard, du Comité paralympique canadien; Peter Montopoli, de l'Association canadienne de soccer; Lane MacAdam, du ministère du Patrimoine canadien; Graham Brown, de Rugby Canada; Chris Jones, de Groupe le sport est important; et Pierre Lafontaine, de Natation Canada.
    Bonjour, je vous remercie tous d'être ici. Je vous prie de noter que les présentations seront légèrement raccourcies et ne dureront que sept minutes chacune. On vous demanderait d'en tenir compte. Il y a beaucoup de monde ce matin et on veut entendre tout le monde. On veut avoir la chance d'échanger avec vous. Je vous ferai signe lorsqu'on en sera à six minutes. Cela ne voudra pas dire que je veux parler, mais qu'il vous reste une minute.
     Sur ce, je cède la parole à M. Henry Storgaard.

[Traduction]

    Je suis heureux d'être ici pour vous donner de l'information sur le Comité paralympique canadien et nos athlètes et entraîneurs qui se préparent pour Londres. Je suis chef de la direction. Je suis fier de représenter les 150 athlètes et 40 entraîneurs qui représenteront notre pays à Londres dans moins de 90 jours.
    Les athlètes paralympiques sont des athlètes ayant un handicap physique. Nombre d'entre eux ont été victimes d'accidents ou ont vécu un autre incident qui les a amenés à ne pas pouvoir participer aux sports pour personnes non handicapées et ont la possibilité de poursuivre leur carrière sportive ou de mener un mode de vie actif grâce au sport adapté et au sport paralympique.
    Je tiens à préciser que mon histoire a réellement commencé à Vancouver il y a deux ans, dans le cadre des Jeux paralympiques d'hiver à Vancouver. Les athlètes paralympiques canadiens n'étaient pas particulièrement bien connus chez les Canadiens à ce moment-là, avant les Jeux et leur diffusion. Quatorze millions de Canadiens ont regardé nos athlètes paralympiques participer à des compétition dans de nombreux sports, dont le hockey sur luge et le ski de fond.
    Notre réussite à Vancouver était remarquable. Nous nous sommes classés au troisième rang mondial, une grande réalisation pour nous. C'était aussi pour nous une grande source de sensibilisation et de fierté. Je crois que vous vous souviendrez tous des retombées de Vancouver: tous les Canadiens éprouvaient plus de fierté et de confiance et savaient qu'ils pouvaient viser la première place dans n'importe quelle entreprise qu'ils choisissaient.
    Vancouver a été une très bonne chose pour le Comité paralympique canadien. Par conséquent, le financement que nous accordait le gouvernement du Canada a augmenté. Ces fonds ont permis à notre organisation d'obtenir des fonds du secteur privé et des fonds des sociétés. Nous avons promis à Sport Canada et au gouvernement du Canada d'offrir des fonds de contrepartie pour les deux prochaines années. À l'heure actuelle, nous obtenons 65 p. 100 de notre financement du gouvernement du Canada et environ 35 p. 100 du secteur privé. Nous sommes très reconnaissants de ce financement. Il nous a permis — à nous et à nos athlètes — de nous mesurer à l'élite internationale.
    Pour vous donner un exemple, l'une de nos athlètes, Michelle Stilwell, pratique la course en fauteuil roulant un peu comme Chantal Petitclerc — dont vous avez sûrement entendu parler —, l'une des plus grandes athlètes paralympiques au Canada, ayant décroché cinq médailles d'or à Beijing. Récemment, nous avons pu offrir à Michelle un nouveau fauteuil roulant, un fauteuil roulant de course à la fine pointe de la technologie mondiale. Depuis qu'elle a ce nouveau fauteuil, fait en fibre de carbone et en titane, Michelle a établi trois records mondiaux en préparation aux Jeux paralympiques. Il s'agit d'une réalisation incroyable pour cette jeune femme à ce point-ci. Seulement pour vous donner une idée, un fauteuil comme celui-là pour championne mondiale a une valeur de l'ordre de 25 000 à 30 000 $.
    En outre, de l'autre côté du spectre, nous investissons 500 000 $ chaque année dans l'équipement sportif adapté pour les enfants dans les collectivités et les écoles partout au Canada. Nous demandons aux collectivités d'offrir un financement de contrepartie selon notre contribution de 500 000 $, de sorte que le programme ait une valeur de 1 million de dollars. Cette initiative est fructueuse depuis bien des années. Grâce à la générosité du gouvernement et de nos commanditaires du milieu des affaires, nous avons pu accroître la participation des enfants ayant un handicap physique dans les sports.
    Un autre programme intéressant est le programme « Sans limites », que nous avons établi en partenariat avec le ministère de la Défense nationale. Le programme vise des soldats — des hommes et des femmes — qui sont revenus de la guerre et ont été blessés. Nous avons un programme d'entraînement paralympique que nous menons en partenariat avec la Défense nationale pour aider ces soldats à recommencer à faire du sport ou à mener un mode de vie actif. Quelques-uns de ces soldats sont dans nos équipes paralympiques.
    J'aimerais particulièrement vous dire que le sport paralympique est une expression physique essentielle pour les hommes et les femmes qui aiment prendre part à des compétitions athlétiques de première catégorie. Nous n'allons pas à Londres pour le plaisir; nous allons à Londres pour décrocher des médailles d'or au nom du Canada et des Canadiens. La détermination de ces jeunes hommes et femmes est extraordinaire, je peux vous l'assurer, j'en suis témoin chaque jour. Et ils représenteront et inspireront tous les Canadiens avec fierté dans le cadre de la compétition à Londres, grâce à leurs accomplissements et à ce qu'ils réussissent à faire malgré leur incapacité et grâce à leur capacité.
    Pour conclure, j'aimerais dire que les Jeux paralympiques à venir seront très spéciaux, car le mouvement paralympique est né à Londres et en Angleterre. Cela a commencé lorsque des soldats britanniques sont revenus de la guerre et ont commencé les Jeux paralympiques pour aider les soldats à se réadapter. Alors, cela est très significatif dans le monde paralympique, et nous sommes ravis de représenter notre pays à ces Jeux.
    Merci.

  (1115)  

    Merci, monsieur Storgaard.
    Maintenant, je vais donner la parole à M. Montopoli.
    Je m'appelle Peter Montopoli. Je suis le secrétaire général de l'Association canadienne de soccer. Je suis ravi d'être ici, et merci de m'avoir invité pour représenter le sport ayant le plus grand nombre de participants au pays. Je crois que vous êtes nombreux à le savoir. Nous le voyons chaque jour et chaque soir, que ce soit durant la semaine ou la fin de semaine, lorsque les parcs, les collectivités et les terrains sont utilisés à capacité maximale pour notre sport. Nous sommes fiers d'être le sport qui regroupe le plus grand nombre de participants au pays — 850 000 participants — et aussi très fiers du fait que, de ce nombre, 42 p. 100 sont de sexe féminin, ce qui équivaut à 355 000 participantes.
    En ce qui a trait au nombre de participantes en compétition à l'échelle mondiale, nous arrivons au troisième rang derrière les États-Unis et l'Allemagne. Je crois que c'est un grand hommage au sport, aux représentants du sport et aux collectivités, où nous pouvons observer une participation massive chez les personnes de sexe masculin comme chez les personnes de sexe féminin à l'échelon communautaire: 44 p. 100 des jeunes jouent au soccer dans leur collectivité.
    Comme vous pouvez le voir, au chapitre de la participation, le sport est entièrement enraciné dans les collectivités partout au pays. On m'a demandé de venir témoigner ici au sujet des Olympiques, mais je pourrais parler longuement de bien des aspects touchant notre sport. J'en serais ravi une autre fois, mais nous allons nous en tenir au programme: l'équipe nationale féminine qui s'est qualifiée aux Jeux olympiques d'été pour la deuxième fois consécutive, dans le cas présent, 2012. Une partie de notre succès — et peut-être une partie de l'Association canadienne de soccer — tient au fait que nos collectivités cultivent le sport, mais, essentiellement, c'est grâce au gouvernement du Canada, par l'intermédiaire de Sport Canada, dans le cadre d'« À nous le podium », qui a financé notre équipe d'élite, notre programme d'élite, afin qu'elle se classe aux premiers rangs mondiaux. Certes, ce programme ne manque pas de financement; celui-ci a atteint l'un des degrés les plus élevés au monde.
    Nous nous classons actuellement au septième rang dans le monde, mais nous venons tout juste de décrocher la médaille d'or aux Jeux panaméricains de 2011, une première dans l'histoire canadienne du soccer féminin aux Jeux panaméricains. Nous pouvons avancer que, avec Christine Sinclair, nous avons probablement à l'heure actuelle la meilleure joueuse au monde. Je crois que vous en avez tous entendu parler et que vous l'avez tous vue, et nous avons très hâte de la voir participer aux Jeux olympiques d'été. La semaine dernière, nous avons tenu un match à Moncton contre la Chine. Elle a compté un but durant le dernier jeu du match, dans les dernières secondes, ce qui nous a permis de remporter la victoire contre la Chine, et elle figure maintenant au troisième rang des joueuses ayant compté le plus de buts dans l'histoire du soccer international, derrière seulement deux grandes championnes. Nous croyons que, à la fin de sa carrière — dans encore bien des années, nous l'espérons —, elle sera la joueuse ayant compté le plus grand nombre de buts dans l'histoire du soccer féminin. Je crois que c'est tout un honneur, pas seulement pour elle et la collectivité qui l'a vue grandir, mais aussi pour le programme de notre équipe nationale. Tous les Canadiens peuvent être très fiers de son succès. Elle a porté le drapeau pour le Canada aux Jeux panaméricains.
    Nous avons désigné un nouvel entraîneur en chef dans le cadre du programme en septembre 2011. Il a dynamisé le programme. Il a apporté de nouvelles croyances, de nouvelles stratégies et un nouveau fondement de soutien pour le programme, qui en avait besoin à l'époque, dans une telle mesure que, à notre avis, grâce au programme qu'il a conçu et à l'engagement des athlètes, le Canada peut décrocher sa première médaille pour un sport d'équipe depuis 1936 dans le cadre des Jeux olympiques d'été. C'est notre objectif pour cet été, remporter une médaille d'équipe pour le Canada dans le cadre des Jeux olympiques d'été pour la première fois depuis 1936. Voilà l'idée qu'il a transmise aux joueuses. Je les ai vues la semaine dernière, et elles le croient toujours; elles l'envisagent.
    Le programme de compétition que nous avons créé pour elles n'a pas son pareil. Nous avons joué contre les États-Unis, et nous allons jouer contre eux encore une fois le 30 juin aux États-Unis. Nous avons joué contre le Brésil, la Suède, la France — tous les clubs des quatre premiers rangs dans le monde — et avons obtenu de très bons résultats. Il y a eu des matchs nuls, nous en avons perdu un et avons vaincu les autres équipes. Nous nous mesurons à la crème pour que le pays aille de l'avant. À la veille des Jeux olympiques, nous savons que nous sommes les premiers à entrer en compétition. Nous commençons deux jours avant les cérémonies d'ouverture. L'épreuve du soccer prend beaucoup de temps aux Jeux olympiques.

  (1120)  

    Nous avons déjà observé le phénomène avant, lorsqu'une équipe qui réussit et se rend très loin peut en fait créer toute une vague d'enthousiasme au pays et savoir que, pendant deux semaines et demie, le pays suit cette seule équipe. Nous croyons avoir des joueuses et l'entraîneur qui nous permettront de réussir et d'atteindre le sommet du succès international aux Jeux olympiques.
    L'équipe s'entraîne actuellement à Vancouver dans le cadre d'un programme de résidence. Elles s'entraîneront en Europe avant les Jeux olympiques, et elles feront tout ce qu'elles peuvent et nous ferons tout ce que nous pouvons pour que le pays remporte la victoire.
    J'aimerais remercier le gouvernement de son soutien, dans le cas non seulement de l'équipe et de l'Association canadienne de soccer, mais aussi de son soutien en 2012, lorsque nous avons accueilli le tournoi de qualification olympique des femmes de la CONCACAF, à Vancouver. Le gouvernement nous a soutenus par le truchement du Programme d'accueil, et nous avons pu remplir le stade B.C Place — 160 000 spectateurs durant tout le tournoi — en vendant les 25 000 billets disponibles dans la tribune intermédiaire pour un match de championnat contre les États-Unis télévisé à l'échelle nationale. Nous devons faire ce genre de choses de plus en plus souvent. C'est pourquoi, dans la foulée de ce succès et du succès de notre équipe féminine, nous avons posé notre candidature pour accueillir la Coupe du monde féminine de la FIFA en 2015 avec le soutien du gouvernement fédéral. Notre candidature a été retenue en mars 2011, et nous commençons maintenant à travailler en vue de cette compétition.
    Nous étions heureux il y a deux semaines d'être ici au Parlement, devant les portes du Canada, accompagnés du président Blatter de la FIFA et du ministre d'État pour les sports pour annoncer les villes hôtes officielles de 2015, à savoir Vancouver, Edmonton, Winnipeg, Ottawa, Montréal et Moncton. Pour la première fois dans notre pays — et je crois que c'est la chose sur laquelle nous insistons vraiment dans chacun de nos discours —, une grande compétition internationale se tiendra d'un océan à l'autre, de la côte Ouest jusqu'à la côte Est, simultanément. Cela n'est jamais arrivé dans notre pays. Cela ne se reproduira plus jamais. Il s'agit de six provinces, six villes, tout en même temps. C'est ainsi que se tient une compétition de la FIFA.
    Nous sommes très enthousiastes à l'idée que tous les Canadiens peuvent éprouver notre sport — la Coupe du monde féminine de la FIFA, la deuxième plus importante compétition de la FIFA. Et il s'agit du plus grand événement féminin, toutes catégories confondues, dans le monde des sports, du divertissement, des arts ou de quoi que ce soit — c'est le plus grand. Il y a beaucoup de tendances positives pour nous dans cette discipline à l'heure actuelle, mais, bien entendu, sans l'appui du gouvernement fédéral, il serait très, très difficile de réaliser les buts et les objectifs que nous nous sommes fixés.
    Merci de croire en la discipline. C'est dans notre discipline qu'il y a le plus grand taux de participation. Nous espérons continuer à grandir. Nous avons besoin de plus de terrains. Nous aimerions collaborer avec le gouvernement sur ce front, mais, à l'heure actuelle, nous croyons que notre croissance a atteint un point sans précédent au pays, et nous sommes sur le point de décrocher le plus grand nombre de médailles dans notre histoire aux Jeux olympiques d'été.
    J'aimerais remercier le gouvernement, Sport Canada et À nous le podium de leurs contributions et vous remercier de nous avoir donné l'occasion de vous parler aujourd'hui.
    Merci.
    Merci, monsieur.
    Monsieur MacAdam.

  (1125)  

[Français]

    Mesdames et messieurs, bonjour. Merci, monsieur le président et chers députés, de votre invitation aujourd'hui.

[Traduction]

    Sport Canada est une division du ministère du Patrimoine canadien qui a pour mission d'accroître les possibilités offertes aux Canadiens de faire du sport et d'y exceller.
    Pour remplir sa mission et contribuer à la réalisation des objectifs de la Politique canadienne du sport, Sport Canada élabore des politiques, fournit de l'aide financière par l'intermédiaire de ses programmes et mène des initiatives spéciales.

[Français]

    Sport Canada souhaite ainsi améliorer la capacité et la coordination du système sportif canadien, encourager la participation aux sports et permettre aux Canadiens qui possèdent le talent et le dévouement nécessaires d'atteindre l'excellence dans le milieu du sport international.

[Traduction]

    Vous savez que le système sportif canadien comporte de nombreuses couches; il y a la scène internationale, les équipes nationales, les programmes provinciaux et territoriaux et, évidemment, la scène communautaire. Sport Canada joue surtout sur les scènes internationale et nationale.
    Le financement de Sport Canada est offert pour contribuer aux coûts de participation des athlètes aux sports de haut calibre; appuyer les organismes nationaux de sport, comme le soccer et les Jeux paralympiques et d'autres collègues ici; soutenir le développement du sport du terrain de jeu au podium; appuyer les programmes de l'équipe nationale, comme celui de notre équipe nationale de soccer féminin et l'entraînement, les compétitions, les entraîneurs, les services de sciences du sport et de médecine sportive qui font partie de ces programmes; et aussi appuyer l'organisation d'événements sportifs à l'échelle du Canada.

[Français]

    Sport Canada gère trois programmes de financement qui visent des éléments particuliers de notre système sportif.

[Traduction]

    Notre premier programme est le Programme de soutien au sport, qui constitue le principal mécanisme de financement des initiatives associées à la concrétisation de la Politique canadienne du sport. Il comporte différents volets, mais a pour principal objectif d'aider les organismes nationaux de sport, les centres canadiens multisports — nous avons un réseau de centres à l'échelle du Canada — et différents organismes de services multisports.
    Le budget total pour 2012-2013 alloué au Programme de soutien au sport est de 143 millions de dollars. Cela comprend les fonds ciblés recommandés par l'intermédiaire de l'initiative À nous le podium, dont je vais parler dans un moment.

[Français]

    Le deuxième volet est le Programme d'aide aux athlètes. Ce programme contribue à l'amélioration des performances canadiennes aux grandes manifestations sportives, et cela vise les athlètes qui figurent déjà parmi les 16 meilleurs au monde. Plus de 1 800 athlètes sont subventionnés par ce programme.

[Traduction]

    Le budget accordé au Programme d'aide aux athlètes cette année est d'environ 27 millions de dollars en fonds directs pour aider nos meilleurs athlètes de haut calibre.
    Le troisième programme de financement est notre Programme d'accueil. Peter l'a mentionné il y a un moment. Il vise à stimuler l'excellence sportive et à accroître le prestige international des organismes de sport en aidant ceux-ci à accueillir les Jeux du Canada et des manifestations sportives internationales au pays. J'ai noté que nombre des députés ici aujourd'hui viennent de collectivités qui ont accueilli des compétitions comme les Jeux du Canada et d'autres manifestations. Le programme soutient des compétitions multisports comme les Jeux olympiques de Vancouver, les Jeux panaméricains et parapanaméricains de 2015, les manifestations internationales unisports comme la Coupe du monde de soccer féminin et d'autres jeux multisports ciblant les Autochtones ou les personnes ayant un handicap et, comme je l'ai mentionné, le programme des Jeux du Canada. Le budget annuel alloué à ce programme est d'environ 19 millions de dollars.
    Vous avez devant vous un diagramme en secteurs qui indique la distribution des fonds attribués par le gouvernement du Canada pour l'exercice en cours.
    Avant de discuter des préparatifs pour Londres, j'aimerais revenir en arrière, il y a quatre ans, à Beijing, où notre équipe olympique était composée de 332 athlètes: 186 hommes et 146 femmes. L'objectif qui avait été mis de l'avant par le Comité olympique, le programme À nous le podium et le gouvernement du Canada était que le Canada se classe au 16e rang pour le nombre total de médailles. Je suis heureux de signaler que nous avons atteint ce résultat; en fait, nous avons fait mieux, terminant 13e ex æquo, avec un total de 18 médailles. Le document illustre le classement du Canada par rapport à d'autres pays. Cela témoigne d'une amélioration marquée par rapport à Athènes quatre années plus tôt, où nous étions arrivés au 19e rang en décrochant 12 médailles en tout.

[Français]

    Le Canada a envoyé en 2008 une équipe de 144 athlètes aux Jeux paralympiques à Pékin. Le Canada a remporté 50 médailles, dont 19 médailles d'or, et il s'est classé au septième rang mondial.
    L'athlétisme et la natation sont les sports où l'on a récolté le plus grand nombre de médailles. Comme le mentionnait M. Storgaard, une seule athlète a remporté cinq médailles d'or et établi deux records mondiaux: Chantal Petitclerc.

[Traduction]

    La semaine dernière, je crois que vous avez entendu le représentant du Comité olympique canadien vous exposer nos objectifs collectifs pour Londres. En consultation avec le Comité olympique canadien, À nous le podium et le gouvernement du Canada, l'organisme a établi un objectif pour Londres qui consiste à arriver au 12e rang. À la lumière de la fiche de résultats du Canada à l'étape précédant les Jeux, je suis heureux de signaler que le Canada a remporté 17 médailles pour 10 sports: trois pour l'aviron et trois pour la natation, deux pour le cyclisme, deux pour le plongeon et deux pour les sports équestres; une pour l'athlétisme, une pour la boxe, une pour le canoë-kayak et une pour la gymnastique. Ce sont des médailles décrochées aux Championnats du monde, l'étape précédant les Jeux. Terminer parmi les 12 premiers constitue un objectif ambitieux, mais réalisable. Dans les sports où le Canada a le potentiel de remporter des médailles, tout repose toutefois sur les performances et la santé de nos meilleurs athlètes. Ce n'est pas une science exacte. De toute évidence, un athlète doit être à la hauteur un jour donné; s'il l'est la semaine suivante, c'est un peu trop tard, évidemment. Encore une fois, ce n'est pas une science exacte, mais nous croyons très fermement que ces athlètes sont bien préparés pour Londres.

  (1130)  

[Français]

    Pour que l'équipe paralympique demeure en tête et pour que sa belle performance aux Jeux paralympiques d'hiver de 2010 à Vancouver serve de tremplin pour de nouvelles réussites, le Comité paralympique canadien a établi un objectif pour l'équipe canadienne, soit celui d'arriver au huitième rang pour ce qui est du nombre de médailles d'or remportées lors de ces jeux à Londres.

[Traduction]

    Vous avez entendu parler la semaine dernière et encore une fois aujourd'hui du rôle d'une organisation appelée À nous le podium. Elle a été créée en 2006, en partenariat avec le gouvernement du Canada, le Comité olympique canadien et le Comité paralympique canadien. Elle est fondée sur la volonté commune d'obtenir du succès pendant les futurs Jeux olympiques et paralympiques. Elle fournit un leadership concentré et des politiques communes pour les programmes d'été comme d'hiver et présente, à l'intention des partenaires de financement nationaux, des recommandations de financement fondées sur des analyses d'experts et offre des conseils à l'intention des associations sportives nationales dans le but de les aider à élaborer leurs programmes de haute performance.
    Si vous comparez le soutien financier que le gouvernement du Canada a accordé à nos équipes durant la période quadriennale menant aux Jeux de Londres au financement accordé durant la période quadriennale menant aux Jeux de Sydney en 2004, vous pourrez constater que les chiffres ont triplé pour nos programmes paralympiques et olympiques. Si vous comparez la dernière période quadriennale menant aux Jeux de Beijing, le financement a effectivement augmenté de 40 p. 100. Nous estimons que nous avons offert le meilleur financement de l'histoire à nos équipes olympiques et paralympiques en préparation à de grandes compétitions internationales.
    Je vais m'arrêter ici pour l'instant, monsieur le président, et j'ai hâte de répondre à vos questions.
    Merci.
    Merci.
    Nous allons maintenant donner la parole à M. Brown.
    Monsieur le président, mesdames et messieurs les membres du comité, c'est pour moi un honneur d'être ici avec vous aujourd'hui pour parler des préparatifs du Canada en vue des Jeux olympiques et paralympiques de 2012 à Londres.
    En 2009, le Comité international olympique a sélectionné le rugby et le golf pour les intégrer à la famille des sports olympiques. Le rugby ne sera pas aux Jeux olympiques de 2012 — nous serons aux Jeux olympiques de 2016 à Rio de Janeiro —, mais cela ne change rien au fait que nous sommes tout aussi résolus à décrocher une médaille, dans les disciplines de rugby à VII chez les hommes et chez les femmes, en 2016.
    Nous avons entrepris cette aventure hier, en disputant un match sur la Colline, où nous avons invité des politiciens de toutes allégeances et des membres des médias pour préparer nos athlètes à 2016. Heureusement, nous avons fait cela au début des préparatifs et non pas à la fin.
    Des voix: Oh, oh!
    M. Graham Brown: La discipline du rugby date de longtemps. Le rugby à VII — quoique nouveau — en tant que discipline a reçu un accueil favorable et dynamique au Canada en raison de son statut olympique.
    Notre équipe masculine se classe actuellement au 12e rang dans le monde. Nous ne sommes pas financés par ANP, mais notre objectif est d'être financés par À nous le podium et de nous classer dans les 10 premiers rangs. Nous sommes sur la scène mondiale, alors nous représentons le Canada dans le cadre de 10 tournois internationaux selon une formule de type « grand prix ». Notre objectif pour l'an prochain est de nous classer parmi les 10 premiers rangs chez les hommes.
    Chez les femmes, notre équipe se classe actuellement au premier rang mondial. Des sept derniers tournois auxquels nous avons participé, nous en avons remporté cinq et sommes arrivés au deuxième rang dans un et au troisième dans l'autre. Notre équipe féminine nationale a toujours été forte dans la discipline du rugby à XV. Nous croyons que notre base athlétique et la façon dont nous envisageons les sports d'équipe au Canada assureront à notre équipe féminine la médaille d'or en 2016 à Rio de Janeiro.
    Le financement du rugby est multiforme. Nous croyons en un modèle d'entreprise où le financement provient de différentes sources et pas seulement du gouvernement. Toutefois, nous ne pourrions pas concrétiser nos programmes masculin et féminin sans le soutien du gouvernement du Canada, que ce soit par l'entremise de Sport Canada, dans le cadre de son Programme d'accueil, du Programme d'aide aux athlètes ou du Programme de soutien au sport général qui soutiennent tous nos athlètes dans le monde du rugby à l'échelle du Canada.
    À nous le podium, qui soutient nos femmes, nous a permis de présenter notre équipe féminine sur la scène mondiale et de nous assurer — à mon avis — qu'elle demeure au premier rang pour les cinq prochaines années. Nous espérons que notre relation avec À nous le podium continuera de croître et que nous pourrons offrir à notre équipe féminine la meilleure chance possible de décrocher la médaille d'or — ou d'argent ou de bronze — comme le fera Peter à Londres cet été.
    Quant à tous nos collègues dans le domaine du sport canadien, je crois que nous sommes très privilégiés d'avoir le COC, Sport Canada, À nous le podium et tous les autres organes collectifs qui soutiennent nos programmes de formation des entraîneurs et des officiels. Ils travaillent tous ensemble dans le domaine du sport canadien. Centrons réellement notre attention, toutefois, sur nos athlètes.
    Nous pouvons toujours dire que nous nous sommes assez bien préparés, que ce soit en 2012 ou en 2016, mais la vraie mesure de la compétition au Canada consiste à permettre à nos athlètes de performer sans distractions. J'ignore si nous le faisons de façon régulière ou quotidienne, mais je peux vous dire que, dans toutes les disciplines se préparant aux Jeux olympiques, on essaie de préparer les athlètes le mieux possible, avant les Jeux olympiques et lorsqu'ils seront terminés, lorsqu'ils reviendront des Jeux olympiques, qu'ils aient décroché une médaille ou non.
    Je crois que le soutien que nous pouvons donner à nos athlètes sera fondamental puisqu'ils représenteront le Canada. Ce sera probablement le moment le plus palpitant de leur carrière — lorsqu'ils représenteront leur pays —, mais aussi le plus grand honneur qu'ils n'auront jamais connu.
    Au nom de Rugby Canada — bien que nous ne participions pas en 2012, mais en 2016 —, nous espérons que cela constitue la première étape de la préparation de nos athlètes visant une médaille et une place sur le podium en 2016.
    Merci.

  (1135)  

    Merci.
    Monsieur Jones.
    Merci, monsieur le président, mesdames et messieurs les membres du comité, de m'avoir invité à témoigner ici aujourd'hui.

[Français]

    Groupe le sport est important, GSI, représente les intérêts collectifs du sport et de l'activité physique au Canada. Cela fait une décennie, depuis notre création, que nous travaillons à mettre en avant des politiques publiques qui améliorent les secteurs du sport et de l'activité physique.

[Traduction]

    En avril dernier, nous avons organisé une journée de sensibilisation sur la Colline du Parlement, dans le cadre de laquelle nous avons rencontré 90 députés et cinq ministres. Notre journée thématique avait pour objectif de promouvoir le concept « du terrain de jeu au podium ». Ce thème s'inscrit dans l'étude que mène actuellement votre comité en ce qui concerne les préparatifs aux Jeux olympiques et paralympiques de Londres de cet été. Mes commentaires se limitent à l'analyse de la toile de fond qui permet aux enfants et aux jeunes Canadiens d'obtenir le savoir-faire et l'éducation physiques, l'accès aux infrastructures récréatives et la possibilité de faire du sport qui sont nécessaires et qui — au fil du temps, on l'espère — donneront lieu à un vaste bassin d'athlètes de haut calibre à notre disposition.
    Permettez-moi de dire que le secteur est reconnaissant de la réflexion tournée vers l'avenir et éclairée qui a amené le gouvernement fédéral, dans le cadre de son récent plan d'action économique de 2012, à protéger le financement versé aux sports de base, aux sports de haut calibre, à l'aide aux athlètes, aux centres sportifs canadiens et à ParticipACTION. Combinée à la décision de renouveler le financement accordé à l'organisme À nous le podium dans la foulée des Jeux de Vancouver de 2010, cette dernière décision doit être soulignée pour sa reconnaissance démontrée du rôle critique que joue le gouvernement fédéral en matière de leadership dans l'ensemble du système sportif.
    Du reste, les discussions relatives au renouvellement de la Politique canadienne du sport, auxquelles j'ai eu le privilège de participer et dans le cadre desquelles le gouvernement fédéral a joué un rôle clé, ont constitué un exercice exemplaire sur le plan de la consultation, de la liaison et de la vision intersectorielle. Le document final, qui sera présenté aux ministres fédéral, provinciaux et territoriaux plus tard ce mois-ci, comporte des forces et des vertus considérables et devrait faire office de carte routière stratégique dans le domaine du sport au Canada pour les 10 prochaines années.
    Malgré ces bonnes décisions dans les dernières années, certains des principaux points de repère dans le monde du sport continuent d'aller dans la mauvaise direction.
    Les taux de participation sportive généraux à l'échelon communautaire continuent à stagner. Les investissements du secteur privé dans le sport — quoique toujours sains — ont fait l'objet d'une certaine compression à cause du ralentissement économique mondial de 2009. Le quart des adultes canadiens sont obèses. Le quart des enfants canadiens âgés de 2 à 17 ans font de l'embonpoint ou sont obèses. Et, selon certains, les coûts économiques de l'obésité s'élèvent à 7,1 milliards de dollars. Les données de plusieurs provinces donnent à penser que l'infrastructure récréative communautaire a toujours besoin de réparations ou d'investissements. Selon les estimations, le déficit est de l'ordre de 15 milliards de dollars. Certaines régions du pays, comme l'Alberta et le Nord, sont très mal servies par l'infrastructure récréative et sportive. À cause de l'affluence de Canadiens à Calgary, cette ville a des besoins en infrastructure se chiffrant à plusieurs milliards de dollars.
    Enfin, 43 p. 100 des écoles canadiennes négligent d'obtenir les résultats élémentaires du programme d'éducation physique. Par conséquent, de nombreux enfants n'acquièrent pas les éléments de base nécessaires du savoir-faire physique et ne peuvent pas exercer de sport avec confiance.
    Dans le cadre de notre journée de sensibilisation sur la Colline du Parlement, les secteurs du sport, de l'activité physique et des loisirs — soutenus, devrais-je ajouter, par la Fondation des maladies du cœur — avaient trois grandes tâches. Premièrement, le gouvernement fédéral devrait continuer à prendre des engagements solides, durables et prévisibles au chapitre du financement des systèmes sportifs de base et de haut calibre. Deuxièmement — cette cible est un peu plus difficile à atteindre —, 2 p. 100 des 200 milliards de dollars actuellement consentis aux soins de santé traditionnels par tous les ordres de gouvernement devraient être redirigés vers l'activité physique, les loisirs et le sport en guise de mesures de promotion de la santé et de prévention connexes. Enfin, le gouvernement du Canada devrait, lorsque la conjoncture budgétaire le permettra, rétablir le programme d'infrastructures de loisirs afin de réduire le fossé d'une valeur de plusieurs milliards de dollars dans le domaine de l'infrastructure récréative et sportive.
    Merci pour votre temps.

  (1140)  

    Merci, monsieur Jones.
    Monsieur Lafontaine, allez-y.
    Monsieur Moore, merci de m'avoir donné l'occasion d'être ici.
    Ces messieurs sont bons. En fait, je n'ai plus grand-chose à dire. Ils ont tout dit.
    Je m'appelle Pierre Lafontaine. Je suis entraîneur de natation national et directeur général de Natation Canada, rôle qui varie par rapport à la plupart des organisations sportives. Habituellement, le directeur général et l'entraîneur national sont deux personnes différentes.
    J'ai déménagé ici il y a sept ans de l'Australie parce que le programme de natation canadien était en crise. On n'avait pas décroché de médaille olympique depuis de nombreuses années. Je suis canadien, de la banlieue de Montréal, mais j'ai quitté le pays au début des années 1980. J'ai décidé de revenir en grande partie parce que j'avais l'impression que, au Canada, gagner était redevenu possible. Les gens parlaient de gagner. Ce n'est pas comme si tout le monde respectait l'approche Kumbaya, selon laquelle chacun doit être gentil avec son prochain. Après mon arrivée, Alex Baumann est venu. Alex avait vécu à Brisbane, et moi, à Canberra.
    Ma discipline compte 100 000 membres, et deux millions d'enfants suivent des cours de natation. Ce n'est pas que je sois compétitif, mais il y a plus de nageurs que de joueurs de soccer parmi les enfants. Avant de venir ici aujourd'hui, je me demandais comment m'habiller. Je me suis dit que je pourrais peut-être porter mon Speedo, mais ce n'est peut-être pas la meilleure chose pour tout le monde.
    Avant de monter à bord de l'avion et de quitter l'Australie, je me souviens de mes copains et des entraîneurs de natation australiens qui me disaient: « Quoi? Tu pars pour le Canada? Ils sont tellement mauvais en natation. Qu'est-ce que tu fais? » À la piscine où je travaillais, je m'occupais de 16 enfants, dont huit étaient des médaillés d'or olympiques. Lorsque je suis arrivé au Canada, dans tout le pays, on n'avait pas décroché une seule médaille d'or depuis 1992. Même que, parfois, je me demandais ce que je faisais.
    Peu importe où je vis dans le monde, je viens du Canada, et ce pays a toujours une place privilégiée dans mon cœur. Même lorsque j'étais entraîneur aux États-Unis et en Australie, il y avait toujours une partie de moi qui s'exclamait: « On peut faire mieux que ça! » La natation est un sport d'été pour le Canada. C'est ce que nous faisons. Nous naviguons en bateau, notamment à voile. Nous nageons dans la piscine de la cour arrière. Nous allons au lac. C'est une activité canadienne durant l'été.
    Pour moi, la discussion que j'ai avec vous aujourd'hui ne concerne pas seulement les Jeux olympiques, elle se rattache aussi à ce que les Jeux olympiques peuvent faire pour une nation. Nous devrions être le premier pays au monde qui envisage véritablement un taux de noyade nul. Vous l'ignorez probablement, mais plus de 600 enfants se noient au Canada chaque année. Dans chaque cas, il s'agit de la fille ou du fils de quelqu'un. Je serais horrifié à l'idée que nous ne prenions pas de mesures pour nous attaquer à quelque chose d'aussi évitable que la noyade, que nous ne faisions pas tout en notre pouvoir pour nous assurer que chaque enfant au Canada sache nager, parce que c'est ainsi que les gens profitent du Canada durant l'été.
    Lorsque je suis arrivé ici en 2005, nous avons lancé un nouveau plan stratégique. Notre plan était d'établir une organisation axée sur les familles et de créer un environnement dans lequel chaque enfant est en sécurité, où tout le monde se respecte, où le programme est intègre et où il y a un engagement et une responsabilisation de la part des entraîneurs, des enfants et des parents.
    Tout le monde ici sait qu'il n'y a pas de sports pour enfants sans bénévoles. Si ce n'était pas des bénévoles dans le pays, nous n'aurions pas de sports. Récemment, dans le cadre de l'un de ses budgets, le gouvernement a intégré un crédit d'impôt pour les pompiers volontaires. Je vous prie de penser à trouver des façons de reconnaître nos bénévoles à l'échelle du pays qui aident à mettre en œuvre notre programme auprès des jeunes. Je sais que À nous le podium commence véritablement dans toutes les municipalités. C'est là où naît le rêve de monter sur un podium aux Jeux olympiques ou paralympiques.
    Nous avons sélectionné notre équipe olympique à Montréal, à la piscine olympique. C'est ainsi que nous procédons depuis que je suis revenu. Notre histoire est liée à la piscine olympique. C'est là où les gens rêvent et que des choses merveilleuses arrivent au Canada. Pendant les Jeux olympiques de 2010, cela m'a blessé d'entendre les gens dire que nous avions décroché nos premières médailles d'or de l'histoire sur le sol canadien à nos Jeux olympiques. Je peux vous dire que, si ce n'était pas des Allemands de l'Est dopés en 1976, vos nageurs à eux seuls auraient décroché quatre médailles d'or. Nous souffrons toujours, et certains de ces enfants souffrent toujours aujourd'hui à cause de ce concept.

  (1145)  

    L'équipe canadienne de natation a aussi été la première à regrouper les essais de natation olympique et paralympique. Les jeunes nageurs participent aux essais dans la même piscine. Ils s'entraînent dans la même piscine. Ils forment une seule et même famille. Ils sont entraînés par les mêmes entraîneurs. Les essais ont eu un très grand succès. Nous avons accueilli plus de 800 jeunes de partout au pays, plus de 5 000 spectateurs les ont regardés à la télévision et près de 100 000 personnes les ont suivis sur le Web. L'équipe canadienne se compose actuellement de 31 nageurs: 13 hommes et 18 femmes. Elle s'est classée autour de la 10e ou de la 12e place aux Jeux olympiques.
    Je voudrais dire quelques mots au sujet de ce que nous avons fait au cours des quatre dernières années, juste pour vous donner une idée de la direction que nous allons prendre. Nous voulons décrocher trois médailles — c'était notre objectif en 2005 — et créer un milieu qui favorisera l'obtention de ces trois médailles. Cela signifie que nous voulons mettre en place un programme pour les entraîneurs, un programme pour les clubs, un programme pour former des officiels, etc.
    Je veux également vous parler de ce qui s'est passé au cours des quatre derniers mois. C'était très excitant. Nous avons organisé un camp d'entraînement en Arizona. Toute l'équipe y a participé. Il y avait des psychologues du sport, des nutritionnistes et d'autres professionnels. Nous nous sommes aussi associés au Cirque du Soleil. Nous l'avons fait parce qu'il s'agit de l'un des plus grands cirques du monde, qui réunit des athlètes au sommet de leur art. J'ai communiqué avec le cirque et je lui ai dit que je voulais que mon organisme devienne partenaire des meilleurs athlètes du monde et des meilleurs Canadiens qui soient. Le cirque était très emballé à l'idée de travailler avec nous.
    Nous nous sommes donc rendus à Las Vegas en septembre, et nos nageurs ont pris part à cinq spectacles et se sont entraînés avec les artistes du cirque. Ensuite, nous sommes revenus pour participer aux essais olympiques, puis, le lendemain, nous sommes allés à l'emplacement de son nouveau spectacle à Montréal et nous nous sommes entraînés avec eux pour la journée; essentiellement, nous avons pu voir ce que suppose le fait d'être les meilleurs au monde. C'était une journée vraiment exaltante pour nous.
    Le camp d'entraînement qui précédera les Jeux olympiques se déroulera en Italie. Nous passerons deux semaines là-bas. Nous avons choisi d'aller en Italie parce que je me suis tout simplement dit qu'il y aurait beaucoup trop d'agitation sur les îles Britanniques. Il y aurait juste trop de frénésie. Nous allons donc séjourner dans une petite ville de 7 000 habitants. Le maire adore la natation. Il a fait installer une piscine de 50 mètres en plein milieu de cette petite ville. Ce sera agréable en Sardaigne.
    Si je vous dis tout cela, c'est parce que je crois que le sport a le pouvoir d'inspirer les Canadiens. Il a le pouvoir d'amener chaque enfant à se dire: « Wow, c'est super d'être Canadien, nous sommes les meilleurs. » Les enfants doivent savoir que, dans le monde de l'activité physique, leur rôle est de jouer. Je crois fermement que notre rôle consiste en partie à créer un milieu où chaque enfant voudra pratiquer un sport. Ce ne doit pas être nécessairement la natation, même si j'adorerais cela. Il serait merveilleux d'avoir 10 millions d'enfants qui font de la natation. Ils auraient alors tellement chaud pendant qu'ils jouent au soccer qu'ils devraient ensuite aller nager. Voilà pourquoi je crois qu'il est très important que nous apprenions à ces enfants à nager.
    Je crois aussi que nous pouvons utiliser le pouvoir de l'équipe et du sport dans les écoles pour susciter l'intérêt des enfants en milieu scolaire. Je pense que les garçons ont plus de difficulté à l'école. Le sport est certainement un des meilleurs outils dont nous disposions pour intéresser les garçons à l'école. Croyez-moi: j'ai deux garçons, et, si ce n'était du sport, je ne suis pas sûr qu'ils seraient encore à l'école. Je suis un ardent promoteur du sport à l'école, et je sais que le sport permet aux jeunes de faire l'apprentissage de la vie, c'est-à-dire d'apprendre à perdre et à gagner, à faire partie d'une équipe et à se sentir fiers d'être Canadiens.
    Au bout du compte, pour ma part, cela revient à nourrir les rêves des Canadiens et à nous servir de notre pouvoir de le faire.
    Pour que vous puissiez avoir une idée de l'essor du mouvement olympique, sachez que, en 1988, 80 pays comptaient des équipes olympiques de natation. Cette année, les équipes de 185 pays compétitionneront dans cette discipline sportive. En comparaison, il y aura environ 205 équipes olympiques en athlétisme.
    On peut donc voir que la tâche ne sera pas plus facile. Les choses se corsent. Je pourrais vous dire qu'il y a de plus en plus de gouvernements dans le monde qui se servent du sport pour promouvoir leurs idées. Les médailles que gagnent nos athlètes olympiques ont le pouvoir de mobiliser les Canadiens, de susciter l'intérêt de chaque enfant dans le pays.
    Je ne pourrais pas faire tout cela sans l'aide du gouvernement du Canada. Je sais que nous avons tous dit la même chose, mais je vous le répète: nous ne pourrions jamais faire tout ce travail sans le soutien de Sport Canada, d'À nous le podium, du COC et du CPC. Même le message que vous envoyez en ce moment... Je parle de ce que dit le gouvernement: nous croyons aux sports et à son pouvoir, et nous allons continuer de financer le sport. En entendant ce message, nos athlètes se disent: « Wow, on croit en nous. Le reste ne dépend que de moi. » Je crois qu'il s'agit d'un message extraordinaire.
    Je peux vous dire que les nageurs de mon équipe ont bien hâte de représenter le Canada. Comme l'a mentionné Peter, ils ne vont pas aux Jeux seulement pour y participer. Ils veulent aussi vous remplir de fierté. Ils veulent être là pour encourager les 40 000 nageurs qui font partie de notre club de natation et les 1,5 million d'enfants qui suivent nos cours de natation. C'est pour cette raison qu'ils le font. Ils le font aussi pour eux. Je crois que, finalement, ils y vont pour le plaisir d'avoir la feuille d'érable tatouée sur le coeur. C'est l'une des grandes choses que les nageurs veulent accomplir.
    Nous ne pouvons pas y arriver sans la télévision. Nous ne pouvons pas y parvenir sans adopter dans le pays un code d'éthique strict interdisant le dopage. Je crois que nous devons nous battre et nous montrer tenaces en diable — pardonnez-moi l'expression — pour veiller à ce que les sports demeurent exempts de drogues. Nous ne devons pas accepter que des entraîneurs ayant été bannis soient encore présents dans les piscines, sur les terrains de soccer ou dans les arénas. Nous devons faire tout notre possible pour enrayer ce problème.

  (1150)  

    Je vais conclure en faisant quelques commentaires sur la nécessité de trouver des façons de créer d'excellents programmes parascolaires. C'est là que tout commence. C'est là qu'on doit susciter la participation des enfants en milieu scolaire.
    Je crois qu'il faut transmettre le message selon lequel nous devrions et nous pouvons être le pays où les gens sont le plus en forme. Si vous nous demandez de diffuser ce message, nous le ferons pour vous. Toutefois, nous avons besoin d'une vision pour faire preuve de créativité sur le terrain et faire valoir que nous méritons d'être le pays où les gens sont le plus en forme, tout comme nos enfants méritent d'avoir accès au meilleur système d'éducation dans le monde. Rien ne nous empêche d'être le pays où les gens sont le plus en forme.
    Samedi, en présence de M. John Weston, nous avons tenu la première Journée nationale de la santé et du conditionnement physique; à cette occasion, nous avons encouragé les municipalités à donner accès gratuitement à toutes leurs installations récréatives le premier samedi de juin afin de promouvoir un mode de vie sain et actif. La Journée du sport, qui a lieu le 29 septembre, est une autre belle façon de promouvoir le sport au Canada.
    Je voudrais vous lancer chacun un défi. La journée Terry Fox, qui est le 16 ou le 17 septembre, je crois, est emblématique. J'ai vécu un peu partout dans le monde, et Terry Fox est une figure emblématique partout sur la planète. On organise dans le monde presque un millier de courses — j'ai pu en être témoin en Australie —, et ces courses unissent les Canadiens. Je me plais à penser que nous pourrions amener les 308 députés et les 105 sénateurs à prendre part à la course Terry Fox et faire passer le message selon lequel il est important d'avoir une bonne condition physique: soyez en bonne santé; votre vie compte pour le Canada.
    Je voudrais dire une dernière chose. Le jeudi matin, de 6 h 45 à 7 h 30, je donne des leçons de natation aux députés au Château Laurier. Il y en a une quinzaine qui se présentent. Aujourd'hui, j'ai apporté un bonnet de bain pour chacun d'entre vous. Lorsque la séance sera terminée, vous pouvez venir chercher votre bonnet, et je m'attends à vous voir à la piscine. Vous n'avez pas besoin de porter un Speedo. Je vous fournirai les lunettes.
    Merci beaucoup.
    En fait, Mme Joy Smith — qui vient de Winnipeg, je crois — est venue à la piscine pour la première fois il y a huit semaines. Elle n'avait jamais nagé de sa vie. Son frère s'est noyé. Elle a appris à nager en 45 minutes et a fait une longueur au Château Laurier. Cela fait 40 ans que je travaille avec des nageurs, et c'était probablement l'un des plus beaux jours de ma vie. Ce que j'aime dans ce que je fais, c'est de changer la vie des gens et de les inciter à faire des choix fantastiques.
    Merci. Allez, Canada!
    Merci, monsieur Lafontaine.
    Merci à tous les témoins.
    Nous allons maintenant passer aux questions des membres. Nous commencerons par M. Young, pour sept minutes.
    Merci, monsieur le président.
    Bienvenue à tous. Je vous remercie d'être venus aujourd'hui.
    Je voudrais poser une question à M. Montopoli. On me dit que ma ville, Oakville, compte le nombre le plus élevé d'entraîneurs et de joueurs de soccer au Canada; il y avait environ 12 000 jeunes joueurs, puis les entraîneurs. Je me demande à quel point ces clubs-écoles contribuent à former votre équipe féminine gagnante. C'est comme le mouvement du soccer. Quel est le lien entre les deux? À quel point est-il important d'avoir des clubs écoles?
    D'entrée de jeu, je tiens à vous féliciter: votre ville compte le plus grand club de soccer en Amérique du Nord.
    Oh, c'est le plus grand en Amérique du Nord.
    Je vous félicite et je félicite votre ville d'avoir eu la clairvoyance de faire les choses correctement.
    Vous avez eu raison de poser cette question, car deux des joueuses de votre club participent à notre programme d'équipe nationale féminine. Elles se sont fait remarquer grâce à des bénévoles et à des administrateurs dévoués et, surtout, grâce aux excellents programmes d'entraînement mis en place par votre club. Je crois que votre ville et votre club sont probablement ceux qui, au Canada, ont réussi le mieux à promouvoir le soccer et à se doter d'une infrastructure appropriée, ce qui est un élément essentiel pour coordonner l'utilisation de tous les terrains dans la ville et regrouper toutes les équipes au sein d'un même club, soit l'Oakville Soccer Club, au lieu d'avoir un grand nombre de clubs différents. Ainsi, la gestion de l'infrastructure et des programmes est la même partout, ce qui permet aux joueurs de comprendre ce qui est exigé d'un joueur d'une équipe nationale.
    Je félicite votre ville du travail qu'elle accomplit pour fournir d'excellents joueurs, tant à l'équipe des hommes qu'à celle des femmes, mais surtout à celle des femmes, et nous comptons sur votre club pour produire ces joueurs d'exception.

  (1155)  

    Merci.
    M. Jones a déclaré que l'obésité est l'un des principaux problèmes de santé qui touchent les Canadiens, en particulier les jeunes. On ne saurait nier l'effet néfaste de tous ces jeux vidéo captivants qui rendent les jeunes inactifs, alors qu'il serait beaucoup mieux pour eux de pratiquer un sport.
    Vous avez dit que 44 p. 100 des jeunes jouent au soccer, ce qui est une proportion incroyable. Pourriez-vous expliquer en quoi le soccer — en plus d'être bénéfique pour la santé des jeunes — leur permet de développer certaines aptitudes et d'acquérir de la discipline?
    Certainement. Merci de votre question.
    Vraiment, en ce qui a trait aux aptitudes et à la discipline, le soccer apprend principalement aux jeunes à faire partie d'une équipe, à faire preuve de leadership et à nouer des amitiés, car l'avantage dans notre sport, c'est que tout n'est pas centré sur un seul joueur. Dans mon exposé, j'ai parlé de la meilleure joueuse du monde, et nous devrions tous en être fiers, mais ce qui compte, c'est l'équipe. Tout ne dépend pas d'un seul joueur.
    Je crois que ces autres compétences de vie sont enseignées dans la pratique de nombre de sports. J'imagine que je connais mieux le soccer et que j'en suis plus passionné, car, au soccer, il faut jouer en équipe pour gagner; on ne gagne pas tout seul. Donc, le soccer enseigne probablement aux jeunes à compter sur leurs coéquipiers, à se dépasser, à être un leader et à jouer en équipe pour aller plus haut.
    Monsieur Storgaard, pour un athlète qui participe aux Jeux olympiques et paralympiques, le fait de remporter la médaille d'or est la consécration ultime, mais je crois que la médaille d'or représente surtout un symbole et est porteuse d'un sens caché. C'est le but que tous les athlètes tentent d'atteindre, et, d'une certaine façon, c'est la somme de ce qu'ils ont appris en cours de route. Je me demande si vous pourriez nous dire ce que signifie pour les athlètes paralympiques de chercher à remporter une médaille d'or.
    Je vous remercie beaucoup de votre question.
    Vous avez tout à fait raison: ce qui importe, c'est le parcours, pas la médaille d'or. Je crois que cela confère à l'athlète un sentiment de fierté, de confiance et d'accomplissement. Pour me faire l'écho de ce que Peter vient tout juste de dire, je dirais que la capacité de faire partie d'une équipe, d'entrer en compétition et d'être le meilleur du monde sont autant d'aspects essentiels pour les athlètes et les enfants qui ont un handicap.
    Des recherches indiquent que la majeure partie des enfants handicapés sont mis à l'écart dans la société. Ils sont très loin d'avoir autant d'amis que les autres enfants, alors il est essentiel pour eux de pratiquer un sport, de vivre les mêmes expériences que tous ceux qui font du sport.
    Nos athlètes sont une source d'inspiration incroyable pour tous les Canadiens. Ils visitent des écoles partout au pays, parlent à des clubs philanthropiques et sont très fiers de donner en retour à la collectivité.
    C'est utile, merci.
    Monsieur Lafontaine, pourriez-vous nous expliquer de quelle façon les compétences acquises grâce à l'entraînement en natation et aux accomplissements dans ce sport se manifestent dans d'autres aspects de la vie des nageurs? Souvent, les grands athlètes finissent par réussir tout ce qu'ils entreprennent durant leur vie. Pouvez-vous nous en dire un peu plus au sujet du transfert des compétences?
    Excellente question.
    Je suis persuadé que très peu de parents inscrivent leurs enfants à des activités sportives en les voyant déjà aux Jeux olympiques. Ils le font avant tout pour que leurs enfants développent les grandes qualités que vous avez fait ressortir. Toutefois, je constate que ces enfants ont très souvent tendance à se fixer des objectifs, car c'est l'un des concepts associés à la pratique d'un sport: nous voulons être rendus là dans trois semaines, dans six mois, dans deux ans.
    Je crois qu'ils apprennent aussi à tendre vers un idéal, comme devenir un excellent co-équipier. Si on regarde les meneurs dans leur domaine — dans le cas de la natation, il y a six couloirs dans une piscine, et les nageurs doivent toujours faire preuve de concentration et prêter attention à leur technique et aux détails —, ils commencent à se préparer longtemps avant les compétitions.
    Je pense que ces enfants possèdent beaucoup de qualités extraordinaires, mais ce qui les distingue le plus, c'est qu'ils sont obligés d'organiser leur horaire de devoirs et l'horaire de leur journée. Par exemple, s'ils vont nager à 5 h 30, ils doivent préparer leur dîner la veille et terminer leurs devoirs. Ils doivent faire un grand nombre de choses que les autres enfants ne font pas. Souvent, les athlètes universitaires affichent une moyenne pondérée cumulative supérieure à celle de l'étudiant moyen. En outre, ils représentent leur école avec beaucoup de fierté.
    L'une de nos principales difficultés à cette étape-là, c'est que de nombreux jeunes Canadiens fréquentent des universités américaines. Par exemple, 150 de mes meilleurs nageurs suivent un programme de la NCAA. Nous devons donc mettre en place un programme de sport interuniversitaire pour les athlètes qui veulent rester au Canada et tirer fierté d'étudier dans une université canadienne. Nos athlètes se voient offrir des bourses alléchantes.
    Je peux vous dire que la plupart des grands athlètes canadiens qui font de la compétition sur la scène internationale — et ces athlètes canadiens s'en tirent très bien — ont fait toutes leurs études au Canada. Ils fréquentent des universités canadiennes. Selon moi, pas un seul Canadien ayant remporté une médaille d'or pour le Canada n'a compétitionné au sein du système universitaire américain. Par conséquent, je crois que les parents qui inscrivent leurs enfants à des activités sportives veulent avant tout qu'ils apprennent à planifier à long terme.

  (1200)  

    Merci, monsieur Young.
    Monsieur Nantel.

[Français]

    Merci, monsieur le président.
     Je remercie les témoins de nous avoir livré leurs présentations.
    J'aimerais revenir aux propos de M. Montopoli et à ceux de M. Jones, qui parlait de l'importance des infrastructures municipales ainsi que du soutien concret et quotidien offert aux familles et aux jeunes, et poser une question à M. MacAdam.
    La fin de semaine dernière, j'ai assisté à une joute classique organisée par le club de soccer l'Express, de Boucherville. Presque 100 équipes de jeunes amateurs y participaient. La directrice technique de l'Association régionale de soccer de la Rive-Sud, Mme Valmie Ouellet, s'est approchée pour me désigner une petite de huit ans qui arborait le numéro 9. Elle m'a dit que cette petite avait été remarquée et qu'il était question de l'intégrer à un atelier. Je ne comprenais pas vraiment. Ça me semblait très spécialisé. Il reste que cette dame avait remarqué une aptitude particulière chez cette petite, probablement même dans une position particulière, par exemple en tant qu'ailier gauche.
    Monsieur MacAdam, les enveloppes du fédéral visant à soutenir les initiatives sportives à l'échelle locale sont-elles importantes?
    Merci, monsieur Nantel.
    Il est clair que la contribution du fédéral vise surtout le niveau national, par l'entremise des fédérations nationales. Cependant, comme M. Montopoli vous le dira sûrement, son mandat n'est pas uniquement le développement de l'équipe nationale et de nos équipes olympiques. On parlait plus tôt de l'équipe locale, à Oakville, qui produit des milliers de jeunes athlètes. C'est par l'entremise de ces clubs que les athlètes sont repérés. Ceux qui ont le talent et l'aptitude nécessaires pour progresser vers des niveaux supérieurs sont identifiés. J'espère qu'ils vont être subventionnés et appuyés d'abord à l'échelle locale, puis au niveau provincial. À un moment donné, ils vont être reconnus par l'équipe nationale junior, ils vont suivre un entraînement amélioré, participer à des camps d'entraînement et à des compétitions internationales et, un jour, faire partie de l'équipe nationale.
    Le système de développement est un peu différent d'un sport à l'autre. Vous avez sûrement entendu parler du modèle de développement à long terme de l'athlète, qui s'applique à chaque sport et qui permet de déterminer à quel point les athlètes doivent posséder certaines compétences pour pouvoir compétitionner à des niveaux supérieurs.
    Quand j'ai commencé à jouer au soccer, à l'âge de 10 ans, on jouait sur le grand terrain. Au cours d'un match de 90 minutes, on touchait à la balle environ trois minutes. Or les choses ne se passent plus du tout de cette façon aujourd'hui. Le champ a été adapté en fonction du 4 contre 4 . On met beaucoup plus l'accent sur le développement des aptitudes, de façon à permettre à ces jeunes d'être désignés et, à ceux qui ont le talent et l'intérêt nécessaires, de compétitionner pour le Canada au niveau international.
    Je vous remercie.
    Il n'y a aucun doute que le soutien fédéral doit être présent.
    J'aimerais d'ailleurs céder la parole à mon collègue Matthew Dubé, qui voudrait poser une question à ce sujet.
     Je voudrais d'abord vous remercier d'être parmi nous et vous féliciter des exploits que vous avez soulignés.
    Plusieurs d'entre vous ont parlé de problèmes reliés à l'activité des jeunes, du bénévolat, etc. Or j'ai ma propre petite théorie là-dessus. Je pense que nous sommes un peu victimes de notre propre succès, en ce sens que les jeunes sont de plus en plus au fait de la possibilité de connaître la réussite. Les succès remportés font que les standards sont beaucoup plus élevés et la dissémination de l'information permet de voir les exploits beaucoup plus aisément que par le passé. On peut parler du phénomène YouTube, notamment.
    Dans cette optique, il serait peut-être important d'établir des programmes, surtout au niveau local, qui vont perdurer et fournir des athlètes olympiques de meilleur calibre. Quand j'étais entraîneur de soccer et de hockey, j'ai souvent remarqué que des jeunes décrochaient parce que les programmes étaient — disons-le franchement — du genre broche à foin. Les mesures en vue de réussir étaient inexistantes, les entraîneurs n'étaient pas bien formés, et ainsi de suite.
    Ma question s'adresse à tous. Comment pourrait-on améliorer ces programmes? Même si les enveloppes fédérales sont surtout destinées au niveau national, je pense que ça devrait tout de même toucher le niveau local, de façon à ce que la vie de nos communautés soit améliorée et que nous puissions vous offrir des athlètes de grand calibre lorsque des Jeux olympiques se préparent.
    Monsieur Jones?

  (1205)  

[Traduction]

    C'est une bonne question. Je crois que j'ai deux réponses à vous donner. Premièrement, à l'heure actuelle, il y a un mouvement qui retient de plus en plus l'attention et qui prend pied un peu partout au Canada; ce mouvement s'appelle « Au Canada, le sport c'est pour la vie ». Il vise à renseigner les parents et les entraîneurs au sujet du type de progression naturelle que devrait connaître un jeune athlète; ainsi, au cours de la première année de la pratique d'un sport, on devrait mettre l'accent sur le plaisir, la participation et le jeu structuré, puis, au fil du temps, enseigner certaines techniques.
    Toutefois, je crois que ce que tous les gouvernements doivent comprendre à un certain moment, c'est qu'il n'y a pas assez d'enseignants spécialisés en éducation physique dans le système scolaire. L'enseignement de cette matière est confié à des généralistes. En effet, on demande à des professeurs d'anglais et de sciences d'enseigner le sport et l'activité physique aux enfants. Par conséquent, les organismes nationaux de sport — et plusieurs d'entre eux nous ont confirmé que c'était le cas — sont obligés de donner des cours de rattrapage à des jeunes de 18 ans pour leur enseigner des compétences athlétiques de base comme sauter, lancer et attraper, ce genre de choses. Tout cela parce que les jeunes n'ont pas acquis ces compétences plus tôt au cours de leurs années scolaires. Je sais que cet aspect n'est pas du ressort du gouvernement fédéral, mais je crois qu'il faudra remédier à cette situation à un moment donné.

[Français]

    Monsieur Lafontaine, vous avez parlé d'un crédit d'impôt pour les bénévoles qui font du coaching, ce que je trouve intéressant. Pour revenir à ce que j'ai fait valoir auparavant, un tel appui est très important. L'appui de la communauté commence là et se poursuit jusqu'à ce que les athlètes se rendent à votre niveau.
    Pouvez-vous en dire davantage? C'est une idée intéressante qui nous aiderait à faire durer nos succès aux Jeux olympiques.
     Il y a plusieurs points dans tout cela. D'abord, la reconnaissance du bénévolat est très importante. En 2004, le gouvernement Howard, en Australie, a dit que le Canada et les États-Unis avaient mené des études ayant révélé un grand problème d'obésité, et qu'il y avait le même problème en Australie. En trois semaines, ce gouvernement a investi 100 millions de dollars supplémentaires dans les afterschool programs. La première année, ces programmes ont touché 180 000 jeunes. Quatre-vingt-cinq pour cent des jeunes n'avaient jamais fait de sport organisé avant cela. Ils ont trouvé une façon de faire dans les écoles.

[Traduction]

    Nous avons tous commencé au primaire. À l'école primaire, nous allions jouer au soccer et à d'autres types de sport dans le gymnase.

[Français]

    C'est là un des points majeurs. La relation entre les fédérations nationales et provinciales est très importante. Il ne s'agit pas d'avoir simplement un programme olympique et tout le reste. Comme M. Jones l'a dit, on doit avoir un programme bien planifié. De cette façon, quand un enfant de 4 ans commencera à jouer au soccer, ce qu'il apprendra de son éducatrice correspondra tout à fait à ce que font les grands athlètes. Ces aspects sont tous liés.
    L'Association canadienne des entraîneurs travaille beaucoup à réévaluer le programme des entraîneurs et à en présenter un qui soit beaucoup plus adapté à la technologie d'aujourd'hui, afin que les gens de Gander, à Terre-Neuve-et-Labrador, ou de Fort St. John, en Colombie-Britannique, aient aussi facilement accès à des cours d'entraîneur qu'à Toronto ou à Montréal.

  (1210)  

    Merci.

[Traduction]

    Monsieur Simms, vous avez sept minutes.
    Je vais poursuivre dans le même ordre d'idées. Je veux revenir sur quelque chose qui a été mentionné dans les déclarations préliminaires. Je crois que M. Lafontaine l'a souligné — le sentiment d'appartenance à sa municipalité —, et M. Jones aussi. J'ai toujours pensé que les municipalités devraient aussi montrer qu'elles ont contribué à la formation des athlètes et s'attribuer le mérite de ce qu'elles ont accompli.
    Par exemple, à la fin des années 1960, on a mis en place un vaste programme d'infrastructures qui s'articulait autour des célébrations du centenaire; je suis persuadé que vous savez de quoi je parle.
    Une voix: [Note de la rédaction: Inaudible]
    Oui, tout à fait. On a alors construit beaucoup d'arénas, surtout pour le hockey.
    Michael Ryder était l'un des joueurs de hockey qui a commencé sa carrière au stade de la ville de Bonavista. Vous parlez des retombées... On a construit ce stade il y a très longtemps, et, l'an dernier, on a tenu un défilé de la Coupe Stanley à cet endroit. On peut donc voir que ces investissements finissent par rapporter énormément. De plus, je crois que les Alex Baumann et les Victor Davis du monde sont aussi une source d'inspiration dans les piscines locales.
    Vous avez mentionné le programme des patinoires, et je pense que nous devrions envisager sérieusement la possibilité de faire renaître ce programme à une plus grande échelle, car je crois sincèrement que les retombées sont énormes. Les municipalités se chargent donc des loisirs, mais elles doivent recevoir de l'aide pour financer les infrastructures, car les petites collectivités ont beaucoup de mal à réunir les fonds nécessaires pour créer... Évidemment, ce ne sont pas toutes les collectivités qui se doteront d'une piscine de 50 mètres, mais elles peuvent certainement aménager un beau terrain de soccer ou une piscine où les jeunes apprendront à nager, puis pourront continuer de pratiquer leur sport à l'université et peut-être se rendre jusqu'aux Jeux olympiques.
    Je m'interrogeais à ce sujet. Croyez-vous que les petites municipalités réclament à nouveau ce genre de programme?
    À notre avis, il s'agissait d'une initiative extrêmement populaire: un grand nombre de maires ont fait la queue pour obtenir des fonds, et beaucoup de projets ont vu le jour. Pourtant, cette initiative n'a probablement qu'effleuré le manque d'infrastructures. En réalité, le manque à gagner est encore de l'ordre d'environ 15 milliards de dollars. Dans certains cas, le manque se fait cruellement sentir en raison des changements démographiques, de l'arrivée de nouveaux Canadiens et d'autres facteurs.
    Selon moi, l'une des choses qu'a fait ressortir le processus d'élaboration de la Politique canadienne du sport, c'est que nous devons maintenant rationaliser nos ressources de façon peut-être à créer ce qu'on appelle des complexes multisports, un peu comme ceux qu'on peut voir en Allemagne, où on regroupe un certain nombre d'installations dans un seul bâtiment. Par exemple, le bâtiment peut comprendre à la fois un terrain d'entraînement de rugby, un aréna et un terrain de soccer intérieur en gazon artificiel. Si les entraîneurs décèlent des aptitudes chez un jeune d'un certain âge et croient qu'il pourrait pratiquer un autre sport, ils pourront l'intégrer facilement à une autre discipline, puisqu'ils se trouveront déjà sur place, et je crois que c'est un modèle qui présente des avantages que nous devons examiner.
    Quant au programme, je crois qu'il est très utile, et, lorsque les circonstances le permettront, nous devrions songer à le remettre en place.
    Vous suggérez donc de créer des infrastructures qui offrent une certaine flexibilité aux petites collectivités. Je suis tout à fait d'accord avec vous.
    Je voudrais maintenant passer à un autre sujet, à savoir le rugby. Pardonnez-moi mon ignorance, mais les joueurs de rugby canadiens évoluent-ils dans une ligue professionnelle à plus grande échelle?
    Il y a des équipes de rugby professionnelles partout dans le monde, sauf en Amérique du Nord, alors la majorité des joueurs de notre équipe masculine nationale jouent dans des équipes du Royaume-Uni.
    D'accord. Pouvons-nous nous attendre à voir ces athlètes aux Jeux olympiques, ces joueurs qui figurent parmi les meilleurs dans le monde?
    Oui. Tous les athlètes canadiens qui jouent à l'étranger acceptent de faire partie de l'équipe canadienne lorsqu'on leur demande. Il n'y a aucun problème.
    Très bien. Il est certain que les joueurs de rugby professionnels participeront aux Olympiques.
    Oui.
    Parfait. Alors, la Nouvelle-Zélande ou l'Afrique du Sud a de bonnes chances de remporter une médaille, c'est-à-dire les pays...
    M. Graham Brown: Et le Canada aussi.
    M. Scott Simms: Oui.
    Car il faut reconnaître qu'à l'heure actuelle, la médaille d'or au hockey a plus de retentissement au Canada que la Coupe du monde de soccer. Je pense pouvoir le dire sans me tromper. Il semble qu'il en serait de même pour le rugby. Mais qu'en est-il aujourd'hui pour le soccer? Nous n'avons pas nécessairement atteint ce niveau, n'est-ce pas?
    Étant donné que nos meilleurs joueurs font partie des équipes masculine et féminine, il ne fait aucun doute que nous avons atteint ce niveau. Pour ce qui est du niveau de compétition, encore une fois, l'équipe féminine se classe au deuxième rang des équipes de la CONCACAF, qui regroupe les pays de l'Amérique du Nord, de l'Amérique centrale et des Antilles. Nous nous classons tout juste derrière les États-Unis, dont l'équipe est numéro 1 depuis 15 ans. Nous avons été en compétition avec l'équipe américaine.
    Du côté des hommes... Je suis content que Pierre ait soulevé ce point, car, bien qu'en natation, en athlétisme et aux Olympiques, un grand nombre de pays s'affrontent, rien ne peut rivaliser avec la FIFA, qui regroupe 209 pays. C'est l'organisme dirigeant le plus important du monde. L'équipe canadienne doit donc faire concurrence aux équipes de 208 pays, alors il est beaucoup plus difficile d'atteindre le sommet du classement. Les qualifications pour l'épreuve masculine de la Coupe du monde débutent vendredi; nous sommes donc rendus à la moitié du processus de qualification...

  (1215)  

    Pardon de vous interrompre, mais je n'ai pas beaucoup de temps. Lorsqu'on est seul à représenter son parti, on n'a pas droit à beaucoup de temps.
    Je voudrais parler du rôle du professionnalisme au chapitre du financement. Soyons réalistes: nous injectons des sommes colossales dans les associations de hockey simplement parce que l'équipe olympique canadienne de hockey connaît du succès. Ce n'est peut-être pas la même chose dans le cas du soccer, mais la situation est peut-être très semblable dans le monde du rugby.
    La question devrait peut-être s'intéresser à M. MacAdam. Comment faites-vous pour déterminer le montant d'argent qui peut être investi dans les associations de hockey par rapport aux fonds injectés dans des sports comme la natation ou peut-être dans une discipline sportive un peu moins populaire, disons — sans vouloir offenser ceux qui pratiquent ce sport — l'escrime ou quelque chose comme ça? Il est évident que ce genre de sports ne suscite pas autant d'intérêt commercial que le font d'autres activités sportives?
    Vous pouvez répondre.
    Je vous remercie de votre question.
    Nous utilisons deux critères pour évaluer les investissements alloués aux divers organismes nationaux de sports que nous finançons. Environ 55 fédérations nationales reçoivent un soutien financier du gouvernement fédéral. Nous utilisons un outil appelé le Cadre de financement et de responsabilité en matière de sport pour évaluer chaque sport selon le nombre de membres, la nature pancanadienne du sport et son succès international. Il s'agit donc d'un outil assez objectif qui nous permet de différencier les sports...
    C'est là où je veux en venir. C'est un processus plutôt objectif. Peut-être que je peux...
    Votre temps est écoulé, monsieur Simms. Nous faisons des interventions de sept minutes, et la vôtre est terminée. C'est comme cela que nous procédons.
    Monsieur Armstrong.
    Je vous remercie tous de vos exposés. Je ne sais pas vraiment par où commencer, mais je crois que je vais commencer par ceci.
    J'étais ravi de voir, il y a deux ou trois mois, Steve Nash se joindre à l'administration du programme canadien de basket-ball masculin. Je crois que son retour au Canada et l'aide qu'il nous apporte représenteront un véritable atout pour le sport au Canada.
    Steve Nash a joué au rugby, au soccer et au basket-ball tout au long de ses études secondaires. On exerce beaucoup de pressions sur les jeunes athlètes qui semblent prometteurs ou qui ont du talent dans un sport en particulier pour qu'ils ne pratiquent qu'un seul sport et délaissent les autres activités sportives. Je crois qu'on devrait plutôt essayer de pratiquer le plus de sports possible aussi longtemps qu'on le peut, du moins jusqu'à ce qu'on commence l'école secondaire. Mais il y a beaucoup de pression et de compétition chez les entraîneurs et les groupes communautaires, qui essaient de repérer les athlètes les plus talentueux, et, bien souvent, les meilleurs athlètes excellent dans tous les sports, surtout dans les petites collectivités.
    Monsieur Jones, je me demandais simplement quelles étaient vos vues sur cette question?
    Ce qui est assez intéressant, c'est que Steve Nash a fréquenté la même école secondaire que moi, à Victoria, soit la Mount Douglas High School, puis il est allé à une autre école locale, la St. Michaels University School.
    Wayne Gretzky a dit la même chose que vous par le passé. Il a affirmé qu'on devrait pratiquer de plusieurs sports dans sa jeunesse pour acquérir une grande diversité de compétences. Cependant, il existe une certaine conception du développement à long terme d'un athlète selon laquelle l'athlète qui a du potentiel doit commencer à se spécialiser à des étapes et des périodes dites optimales. Par conséquent, je crois que des données scientifiques donnent maintenant à penser que certains sports exigent une spécialisation précoce, et d'autres, une spécialisation tardive.
    J'imagine que vous faites allusion à la professionnalisation du sport amateur chez les jeunes, et cela donne lieu à des aspects regrettables. Nous pouvons le constater dans le domaine du sport. Il arrive qu'on en soit témoins, par exemple, dans des arénas, où des parents trop enthousiastes s'en prennent aux arbitres ou aux joueurs de hockey, et ce genre d'incidents peut rebuter certains enfants. Je crois qu'il y a effectivement des problèmes, et la Politique du sport vise d'ailleurs à éduquer les parents, les entraîneurs et les bénévoles pour qu'ils comprennent que le sport sert à acquérir des compétences, à avoir du plaisir, à favoriser l'esprit de corps et à faire une foule d'autres choses.
    De façon générale, nous croyons que, lorsqu'il est utilisé de la bonne manière, le sport renforce les liens sociaux et améliore la vie dans la collectivité. Après tout, comme Peter le sait, à une époque où bon nombre d'entre nous avons les yeux rivés sur un écran d'ordinateur par un beau soir d'été, lorsque des parents se retrouvent près du terrain de soccer, s'assoient et parlent, cela renforce les liens sociaux. Les parents se rencontrent à la piscine; ils se rencontrent à plein d'endroits. Je crois donc que, dans l'ensemble, il y a une saine évolution, mais il y a aussi des extrêmes, comme peut-être la spécialisation trop précoce.

  (1220)  

    À notre dernière réunion, il y a deux jours, j'ai dit qu'il y avait surtout au Canada des entraîneurs bénévoles. La plupart du temps, lorsqu'un jeune commence à pratiquer un sport pour la première fois, il sera entraîné par un bénévole, par exemple un parent d'un autre joueur. Il existe des programmes de formation des entraîneurs. Nous devons prendre grand soin des entraîneurs bénévoles.
    Aux États-Unis, il y a plus souvent des entraîneurs professionnels qui touchent au moins une modeste rémunération, alors que, au Canada, c'est rarement le cas.
    On doit avoir un entraîneur bénévole dûment formé et certifié. Ensuite, on a besoin d'équipement et d'installations. Si on a ces trois choses, on peut habituellement créer un bon programme qui n'exige pas des frais d'inscription trop élevés. Il ne fait aucun doute que les frais d'inscription sont un obstacle à surmonter si on veut pratiquer une activité sportive de haut niveau ou juste garder la forme, surtout pour les enfants issus d'un milieu plus modeste.
    Si on a ces trois choses — un entraîneur bénévole, des installations et l'équipement —, alors les frais d'inscription seront bas, et on pourra rejoindre plus d'enfants. Vous avez tous en quelque sorte évoqué l'idée de la pyramide inversée. À la base, on veut qu'il y ait le plus de personnes possible qui participent à des activités sportives. Ensuite, on se concentre sur le sport d'élite à mesure qu'on monte dans la pyramide.
    Les gouvernements fédéral et provinciaux et les municipalités devraient aussi faire en sorte que la base de la pyramide soit le plus large possible, car c'est grâce à cela que nous pourrons réduire plus tard les dépenses en santé. Incitons tous les gens à commencer très tôt à faire du sport et essayons de rendre le sport accessible à tous pour attirer le plus grand nombre de gens possible. Il ne faut pas mettre uniquement l'accent sur le sport d'élite, il faut aussi faire en sorte que la base de la pyramide soit le plus large possible.
    Ai-je raison de dire que vous appuyez tous ce modèle?
    Nous pourrions commencer par M. MacAdam.
    Oui, et je vous inviterais à examiner les fondements des modèles novateurs de développement à long terme des athlètes que le gouvernement du Canada a mis de l'avant de façon que tous les intervenants s'entendent sur les divers aspects du perfectionnement des athlètes dans leur sport particulier. Qu'il s'agisse d'un sport à développement tardif, comme l'aviron ou le ski de fond, ou d'un sport à développement hâtif, comme la gymnastique, il y aura toujours des différences au chapitre du dépistage des athlètes, des compétences qu'ils doivent acquérir, de la formation des entraîneurs et des qualifications exigées des entraîneurs aux divers échelons. C'est le point de départ.
    Personne ne remet en question le fait que le gouvernement du Canada s'efforce d'assurer une certaine cohésion et d'éviter les chevauchements de tâches. Personne ne conteste qu'il y a des lacunes. Mais il est certain que, au cours des 10 dernières années, dans le cadre de la première étape du processus qui a mené à la Politique canadienne du sport, on a vraiment cherché à assurer une meilleure coordination entre les ordres de gouvernement pour cerner ces lacunes et tenter de les combler. Nous tentons également de nous assurer d'avoir des entraîneurs qualifiés qui encadrent les athlètes dans ces installations.
    Merci.
    J'aimerais poser une dernière question à M. Lafontaine.
    Le système australien est très respecté dans le milieu du sport. C'est un système qui chapeaute plusieurs sports. Il n'est pas limité à la natation, il englobe également d'autres sports. L'Australie obtient-elle de meilleurs résultats? Dans l'affirmative, réussit-elle à faire participer davantage de jeunes? Fait-elle des choses que nous ne faisons pas et sur lesquelles nous pourrions insister?
    C'est une excellente question.
    Si je me souviens bien, l'Australie n'a remporté que trois médailles aux Jeux olympiques de 1976. En 1979, un député fédéral s'est levé en Chambre et a déclaré que le fait de ne pas être une puissance dans le monde du sport est contraire à l'idéal australien. Le gouvernement a donc établi l'institut australien des sports, à Canberra, où j'ai fini par travailler pendant plusieurs années. Essentiellement, l'institut proposait une vision globale  — à tous les échelons —, et les écoles y ont souscrit. Tout d'un coup, il y a eu un effet d'entraînement, et bien d'autres choses ont pris forme. Une entreprise appelée Telstra permettait à ses employés qui entraînaient bénévolement des enfants au soccer ou à un quelconque autre sport d'y consacrer deux heures de leur semaine de 40 heures rémunérées. C'est devenu une vision nationale, et tout le reste a pris forme.
    Mes enfants ont eu des cours d'éducation physique obligatoires tout au long de leurs études secondaires. Je crois que c'est l'un des enjeux importants, en particulier dans le cas des filles, car ces programmes sont souvent facultatifs. À l'école secondaire, bien des filles n'aiment pas les activités qui font transpirer, et elles ne sont pas aussi nombreuses à pratiquer une activité physique. Je crois que nous devrions y voir.
    Je sais que les programmes d'enseignement relèvent des gouvernements provinciaux, mais je crois néanmoins que les gens seraient prêts à suivre une vision nationale.
    Pour en revenir au modèle australien, il faut ajouter que le pays a 20 ans d'avance sur nous, et nous réduisons l'écart petit à petit, aux deux ans. Il ne s'agit pas que de combler l'écart qui nous sépare d'eux, mais bien de les éclipser. Notre système de formation des entraîneurs est le meilleur du monde, mais il n'y a tout simplement pas assez de gens pour former les entraîneurs.
    J'habite à Chelsea, un peu au nord d'ici. Sur 7 000 citoyens, nous comptons 1 000 enfants qui jouent au soccer. Nous n'avons pas assez d'entraîneurs, de pères et de mères. Si par hasard je passe près d'un terrain de soccer, on va me pousser à devenir entraîneur, alors que je ne connais rien au soccer. Voilà à quel point la situation est désespérée, y compris dans le domaine du hockey. Nous devons jeter les fondements.
    L'autre chose que nous pourrions faire, c'est de convaincre les universités d'offrir des programmes d'éducation physique spécialisés pour les entraîneurs, par exemple. Au Canada, ces programmes n'existent que dans une poignée d'universités.

  (1225)  

    Merci, monsieur Armstrong.
    Monsieur Dubé.
    Nous commençons les interventions de cinq minutes.

[Français]

    Merci beaucoup, monsieur le président.
    J'aimerais poser une question à M. Storgaard sur les parasports et les Jeux paralympiques. En fin de semaine, dans mon comté, j'ai eu la chance de passer un après-midi avec des gens de l'Association des personnes handicapées de la Vallée-du-Richelieu. Au cours de cet après-midi, ils nous ont permis d'utiliser l'équipement que les athlètes utilisent, le hockey-luge, etc. C'est quand même difficile à utiliser, on le constate. C'est vraiment très exigeant, pour le haut du corps surtout. L'équipement et la technologie évoluent. Vous avez un peu abordé ce point en parlant des chaises roulantes, par exemple. C'est une chose qui évolue constamment.
    Cela étant dit, qu'est-ce que vous pensez du fait de continuer? Vous avez parlé de certaines mesures pour appuyer les parasports et leur développement. Ils ont beaucoup de conséquences positives. Cela change constamment. On n'est peut-être pas rendu encore à un point où toute personne qui a un handicap peut participer aisément aux activités. Que peut-on faire de plus pour poursuivre ces belles initiatives?

[Traduction]

    Merci de poser cette question.
    De fait, au Québec, à l'Université de Sherbrooke, nous avons des chercheurs et des installations de recherche qui aident à concevoir de l'équipement pour les athlètes paralympiques et les athlètes handicapés. Nous travaillons avec diligence, pas seulement avec l'Université de Sherbrooke, mais aussi avec d'autres universités de partout au pays afin de mener des recherches et à créer de nouveaux produits qui permettront aux athlètes handicapés de participer, et de se dépasser.
    C'est tout un défi. Je ne sais pas si l'un d'entre vous est déjà monté sur une luge conçue pour le hockey sur luge. Vous êtes pratiquement au ras de la glace. Ce n'est pas facile. C'est un défi. Il y a aussi des athlètes qui jouent au rugby en fauteuil roulant. Les fauteuils, ici, rappellent les chars de l'Empire romain. Il se fait énormément de recherche et d'innovation.
    Quant à ce que nous pourrions faire de plus, tout dépend des ressources financières qui y seront consacrées, et, bien sûr, de la collaboration avec davantage d'universités et d'organismes de recherche afin d'aider ces personnes. Voici un bon exemple: Oscar Pistorius est un athlète d'Afrique du Sud spécialisé dans le sprint. Il est amputé des deux jambes et utilise deux larges prothèses en forme de lames. Il tente actuellement de se qualifier pour les Olympiques. Je crois qu'il ne lui reste qu'une course, dans les deux ou trois prochaines semaines, pour se tailler une place et devenir le premier double amputé à réussir cela.
    Je crois que les retombées sont extraordinaires. Tous les fauteuils roulants construits procureront des avantages au grand public et à la société dans son ensemble.
    Je ne sais pas si vous le savez, mais quatre millions de Canadiens ont un handicap physique.

[Français]

    Comme mon temps est limité, je vais devoir vous interrompre, je suis désolé.
    Cela étant dit, je pense que l'innovation est un aspect très important. Vous avez mentionné le prix de la chaise roulante. On voit donc qu'il doit y avoir certaines barrières financières pour les personnes handicapées, surtout pour les raisons que vous avez mentionnées, comme l'isolement social, etc. Cela fait en sorte que certains, malheureusement, doivent vivre avec des revenus plus faibles. Par conséquent, des initiatives existent-elles pour favoriser la participation dans les sports, pour rendre cela plus abordable?

  (1230)  

[Traduction]

    Ce fauteuil est un exemple de situation où un sportif d'élite a pu participer à des compétitions de calibre mondial. Nous travaillons avec des fournisseurs de partout au pays et des entreprises commanditaires, avec l'aide du gouvernement, dans le but d'offrir aux enfants un meilleur accès à l'équipement dans les écoles et les centres communautaires. Nous y travaillons en ce moment même. Il est beaucoup plus facile pour une famille ordinaire d'avoir accès à ce type d'équipement, car il est beaucoup plus abordable.
    Merci, monsieur Dubé.
    Madame Grewal, c'est votre tour.
    Merci, monsieur le président.
    Bienvenue, et merci de nous consacrer du temps et de nous avoir présenté des exposés.
    Je crois que je m'exprime au nom de toutes les personnes ici présentes quand je dis à quel point j'ai été fière des résultats de nos athlètes canadiens aux Jeux olympiques d'hiver de Vancouver. En tant que députée de la Colombie-Britannique, j'ai tiré une grande satisfaction de voir de si près nos athlètes montrer au monde entier que les athlètes canadiens figurent parmi les meilleurs athlètes du monde.
    Nous savons d'expérience que nous ne pouvons pas nous attendre à ce que le Canada récolte autant de médailles pendant les Jeux d'été. Néanmoins, je sais que nos athlètes nous inspireront une grande fierté.
    Ma question concerne À nous le podium, programme important qui vise à créer un système sportif canadien de calibre mondial, un système qui aidera nos athlètes à atteindre les plus hauts sommets. À votre connaissance, en quoi le programme À nous le podium aide-t-il nos athlètes et leur permettra-t-il d'obtenir de meilleurs résultats cet été, à Londres? Ma question ne s'adresse à personne en particulier.
    Le gouvernement du Canada est fier d'être un des partenaires fondateurs du programme À nous le podium, qui a vu le jour, comme vous l'avez souligné, dans le cadre des préparatifs des Jeux de Vancouver. Il a récemment été constitué en société sans but lucratif nationale, alors tous sont très déterminés à faire en sorte qu'il dure.
    Le gouvernement du Canada est le principal bailleur de fonds en ce qui concerne les recommandations de financement d'À nous le podium. Environ 85 p. 100 du financement consenti grâce à ses recommandations vient en réalité des contribuables. Je sais que mes collègues ici présents pourraient parler de la grande utilité de cette aide financière pour les préparatifs des Jeux de Vancouver et de Londres. Le gouvernement du Canada considère qu'il est important de maintenir cette initiative, étant donné les très bons résultats obtenus jusqu'ici, et nous sommes convaincus qu'elle donnera aussi des résultats à Londres.
    Combien d'athlètes canadiens participeront aux Paralympiques de Londres?
    Nous sommes fiers de pouvoir dire que nous envoyons 150 athlètes à Londres.
    Je vois.
    Comme il est indiqué dans le Rapport sur les plans et priorités de 2012-2013 du ministère du Patrimoine canadien, le Comité olympique canadien et le Comité paralympique canadien, avec la collaboration de l'initiative À nous le podium et de Sport Canada, se donnent pour pour objectif de terminer parmi les 12 premiers pays au chapitre des médailles d'or aux Jeux olympiques de 2012 et parmi les huit premiers au chapitre du nombre de médailles d'or aux Jeux paralympiques. À quel point êtes-vous convaincus que le Canada peut atteindre ces objectifs?
    Comme je l'ai mentionné, nos résultats du côté des jeux d'été s'améliorent assurément. Notre récolte de médailles — à Sydney, à Athène, à Beijing — est en hausse. Nous sommes optimistes et croyons que les récents investissements supplémentaires dans les sports d'été vont porter fruit. Comme vous l'avez mentionné, notre objectif est de figurer parmi les 12 premiers. Il nous faudra donc probablement gagner de 20 à 25 médailles pendant les Olympiques. C'est difficile à dire précisément. Nous espérons gagner de 35 à 45 médailles aux Paralympiques. Encore une fois, tout dépend du nombre de médailles que les autres pays gagneront; l'objectif de se classer parmi les huit premiers est ambitieux mais réalisable.
    Les Paralympiques — et Henry pourra lui aussi en parler — deviennent beaucoup plus compétitifs. Le Canada a été parmi les premiers à entrer dans le monde des sports paralympiques, mais un nombre accru de pays investissent davantage, et nous sommes beaucoup plus nombreux à nous disputer un nombre limité de médailles. Nous aurons à coup sûr des difficultés à Londres, mais je crois que nos athlètes sont prêts à relever le défi.

  (1235)  

    Est-ce que les préparatifs pour ces Jeux paralympiques se sont déroulés de la même manière que pour les Jeux précédents?
    Henry, vous pourriez peut-être intervenir.
    Je crois que les investissements dans les athlètes et les programmes, les entraîneurs, la compétition et l'entraînement ainsi que dans la science et la médecine du sport ont atteint un niveau record. La planification et la préparation de ces athlètes sont plus évoluées. Comme je l'ai dit plus tôt, nous devons à une seule athlète 10 p. 100 des médailles obtenues à Beijing. Elle a aujourd'hui pris sa retraite. Malheureusement, il n'y a pas autant de relève dans certaines disciplines paralympiques que dans les disciplines olympiques traditionnelles.
    Je sais que c'est un défi auquel Henry et ses collègues s'attaquent, dans le but d'encourager le plus grand nombre possible de jeunes Canadiens à participer à un sport paralympique en vue des jeux d'hiver ou d'été, mais c'est assurément un défi. Certains de ces athlètes commencent à pratiquer un sport plutôt tard dans leur vie, à la suite d'un tragique accident ou parce qu'ils ont été blessés à la guerre, par exemple. Il est donc un peu plus difficile de nous assurer un bassin suffisant d'athlètes pour constituer nos futures équipes nationales, mais nous sommes confiants, nous sommes bien préparés pour Londres.
    Merci, madame Grewal.
    Madame Sitsabaiesan.
    Merci, monsieur le président.
    Merci à vous tous d'être parmi nous aujourd'hui.
    La semaine dernière, le haut commissaire britannique est venu nous parler des Jeux de Londres, et il a insisté sur l'importance de cet héritage et de la signification des jeux une fois ceux-ci terminés. Je suppose que ma question s'adresse à M. MacAdam ou à quiconque voudrait ajouter quelque chose.
    Que faisons-nous exactement pour préparer cet héritage? De quoi est fait cet héritage? Cela concerne bien sûr les Jeux panaméricains, car je sais qu'ils se tiendront à Toronto. Ils n'ont pas autant d'envergure que les Jeux olympiques, mais ils sont quand même importants pour des collectivités comme la mienne, à savoir Scarborough. Que faisons-nous pour bâtir cet héritage? Quel sera notre héritage? Cherchons-nous surtout à bâtir dans nos collectivités et à investir dans les localités situées à proximité du site des Jeux? Par exemple, lorsque nous parlions plus tôt, vous avez mentionné qu'on construisait une piscine à Scarborough. C'est fantastique. Que faisons-nous pour renforcer les collectivités ou investir dans les localités situées autour du site des Jeux panaméricains?
    Merci d'avoir posé cette question.
    Il est certain que les Jeux panaméricains représentent pour le Canada une occasion formidable de poursuivre sa longue tradition à titre d'hôte d'importants événements multisports. Nous avons bien sûr constaté toute l'importance de cet héritage. Sachez que, en ce qui concerne nos programmes d'hiver, bon nombre des athlètes qui se sont illustrés à Vancouver s'étaient entraînés dans les installations que nous avions construites 22 ans plus tôt à Calgary. Grâce à la prévoyance des premiers planificateurs, on a pu créer des fonds de dotation pour veiller à ce que ces installations continuent à servir, sans représenter un fardeau, et à ce qu'elles ne deviennent pas par la suite des éléphants blancs.
    Nous avons assurément tiré des leçons de cela. Nous avons appris des autres grands événements, par exemple les Jeux du Commonwealth à Victoria ou les Jeux de Vancouver, où des fonds ont été créés. On a consacré des investissements publics d'environ 400 millions de dollars pour bâtir des installations en vue de jeux à tous les niveaux. Le gouvernement du Canada est en train de planifier la construction de trois installations patrimoniales clés, à savoir un centre de natation et d'activités aquatiques à Scarborough, un vélodrome à Milton et des installations d'athlétisme à l'Université York. On prévoit aussi créer un solide fonds de dotation, grâce auquel on pourra soutenir les coûts liés aux programmes et au fonctionnement de ces installations après les Jeux.
    J'aimerais également souligner que le Canada ne peut se payer le luxe de réserver ces installations aux seuls sports de haut niveau. Elles doivent servir à d'autres fins. Le centre aquatique de Scarborough est un exemple parfait, puisqu'il répondra aux besoins croissants de la région, dont la population connaît une forte croissance. Il servira également à un milieu universitaire en expansion.
    Si elles servent à la fois aux citoyens, aux universitaires et aux athlètes de haut niveau, ces installations seront un élément dynamique dans la collectivité, et on espère que des nageurs de tous âges pourront s'y entraîner aux côtés de nos héros nationaux, mais aussi que des cours de natation de niveau débutant seront offerts aux mères et aux tout-petits.

  (1240)  

    Quelqu'un voulait-il ajouter quelque chose?
    À mon avis, les Paralympiques et les Jeux panaméricains de Toronto nous donnent une excellente occasion d'assurer un accès de premier ordre à toutes les installations et de faire en sorte que cet héritage se traduise, au-delà des installations, par un nombre accru de bénévoles, d'athlètes et d'entraîneurs, et c'est sur cela que nous nous concentrons, c'est à cela que nous travaillons en partenariat avec le secrétariat et le comité organisateur des Jeux panaméricains de Toronto de 2015.
    Il s'agit en quelque sorte de dépanneurs sportifs où chacun trouve son compte. Je crois que, quand on construit des installations dans une localité, on évite aux familles d'avoir à envoyer leurs enfants doués un peu partout au pays pour qu'ils puissent suivre un entraînement. Ils peuvent réaliser leur rêve à la maison, sans quitter leur foyer et tout le reste. Je crois que c'est un immense avantage de ces concepts d'infrastructures dans les localités.
    Merci.
    Monsieur Storgaard, vous avez parlé de l'accès aux installations. Avons-nous pensé à l'accès sous l'angle du transport en commun, pour que tous les gens, handicapés ou pas, puissent accéder aux installations que nous construisons? À l'heure actuelle, cela n'existe pas à Scarborough.
    Vous avez absolument raison. Il ne suffit pas de pouvoir accéder à l'immeuble, il faut aussi pouvoir s'y rendre. Imaginez par exemple qu'une équipe d'athlètes en fauteuil roulant désire se rendre dans un établissement donné. Elle a besoin de services de transport adapté. Tout cela sera possible à Toronto et ailleurs dans le Sud de l'Ontario. Ce sera un héritage fantastique pour les personnes handicapées.
    Merci.
    Monsieur MacAdam, est-ce qu'on a dressé des plans pour assurer l'accès aux installations de Scarborough, par exemple, grâce aux transports en commun?
    Si j'ai bien compris, les installations de Scarborough sont construites selon des normes qui dépassent largement les exigences du code au chapitre de l'accessibilité; on s'est appuyé sur l'expérience des intervenants locaux des sports paralympiques. Le code du bâtiment prévoit une largeur minimale des entrées de porte, mais nous en faisons plus dans l'espoir d'attirer des programmes s'adressant aux équipes nationales.
    Je parlais des moyens de se rendre à l'immeuble, pas d'y entrer.
    Merci, madame Sitsabaiesan.
    Monsieur Hillyer.
    Pendant votre exposé, monsieur Storgaard, vous avez dit que nous n'allons pas à Londres pour le plaisir, mais pour gagner. C'est très juste, et je suis heureux de l'entendre.
    Monsieur Lafontaine, vous avez parlé du fait que le Canada a la bonne attitude à l'égard de la victoire, que nous n'avons pas cette mentalité un peu naïve où il importe avant tout de s'amuser. Je partage ce sentiment, non pas seulement quand il s'agit des Jeux olympiques, mais aussi quand il s'agit d'enfants s'adonnant à un sport. Il est bon que les enfants sachent que gagner, ce n'est pas tout, mais que cela compte. Sinon, que faisons-nous?
    Toutefois, je me demande comment nous pouvons nous prémunir, en particulier quand il s'agit de jeunes enfants, même à huit, neuf ou 10 ans, contre le type d'entraîneurs que nous voyons malheureusement trop souvent dans les ligues locales. Je parle non pas du niveau AAA, où, pour être accepté, un joueur doit faire ses preuves, mais bien des équipes où tous les joueurs qui se présentent sont admis. Certains entraîneurs de hockey vont retirer un enfant après une seule présence sur la glace et le laisser sur le banc tout le reste de la période. J'ai vu des entraîneurs carrément exclure les joueurs plus faibles, pendant une pratique, pour pouvoir se concentrer sur les meilleurs joueurs. J'imagine qu'ils ont l'intention de former des joueurs vedettes pour se faire valoir.
    Comment pouvons-nous conserver cette attitude saine consistant à chercher la victoire plutôt que le seul plaisir sans aller trop loin?
    Je crois que, au cours des quelques dernières années, on a fait beaucoup de travail dans la formation des entraîneurs. Nous ne pouvons pas remplacer tous les entraîneurs. Certains d'entre eux font ce travail depuis longtemps. Cela fait en outre 10 ans que nous avons le modèle de développement à long terme des athlètes. Encore une fois, je crois que c'est Sport Canada qui a pris les choses en main en déclarant que ce modèle devait être adopté par tous les sports à qui l'organisme verserait une subvention.
    Je crois que nous avons fait de grands progrès pour ce qui est de veiller à ce que la victoire ne soit pas le seul objectif, à ce qu'on crée un environnement où chaque enfant gagne, et à ce que l'enfant doué ait la possibilité de se dépasser.

  (1245)  

    Dans le milieu des sports paralympiques, nous nous occupons des deux extrêmes de ce spectre.
    Notre mandat consiste à former l'équipe qui représentera le Canada aux Jeux paralympiques et à n'y présenter que la crème. Évidemment, les entraîneurs à ce niveau sont parmi les meilleurs et ils sont déterminés à gagner l'or.
    À l'autre bout du spectre, nous nous efforçons tout simplement de faire jouer les enfants handicapés. Le message, ici, c'est d'encourager le loisir, d'encourager la pratique d'un sport et de leur donner l'occasion de se faire des amis parmi les autres joueurs. C'est un système complètement différent.
    Je comprends très bien ce que vous dites. Nous faisons tous, je crois, de notre mieux pour nous assurer que les entraîneurs bénévoles dans les activités de loisir font passer le bon message et le font de la bonne façon et qu'ils offrent un soutien approprié à nos enfants.
    Monsieur Lafontaine, vous avez parlé de la vision nationale du Canada comme pays où les gens sont le plus en forme au monde, et il est justifié non seulement d'avoir cette vision, mais également de chercher à la réaliser.
    Comme vous le savez, les conservateurs s'inquiètent souvent des coûts. Mis à part son incidence sur l'unité nationale et la fierté nationale, pourriez-vous nous parler des répercussions de ce type de mentalité — je ne veux pas parler d'une politique — ou d'une telle vision sur la crise dans les soins de santé? Nous ne parlons pas beaucoup de cela, mais, si nous ne faisons rien pour aider le système de santé, nous allons manquer d'argent.
    Je vais répondre brièvement, puis je vais passer la parole à Chris, qui possède beaucoup plus de statistiques sur ce sujet.
    Je peux vous affirmer que les investissements que nous faisons aujourd'hui dans l'activité physique nous aideront demain à gérer le programme de soins de santé. Cela ne fait aucun doute. Des recherches le confirment. Nous le savons tous. Mais, plus que toute autre chose, je crois que le sport favorise la santé mentale des gens, leur permet de se bâtir une confiance.
    Nous ne travaillons pas tant pour les sports que pour les gens, nous voulons créer des chefs de file. C'est à cela que nous travaillons. Grâce à toutes les habiletés que notre sport permet d'acquérir, en l'occurrence... Je dirais que c'est semblable aux concours d'épellation, car il s'agit de montrer aux enfants à prendre leur place et à avoir confiance en eux-mêmes. Nous le faisons au moyen du sport, et je crois que c'est à cela que nous servons.
    On me dira: « Oui, mais cela va nous coûter plus cher pour remplacer des hanches et des genoux. » À cela, je réponds: « Faites de la natation, alors. Cela n'a pas vraiment d'incidence sur les hanches et les genoux. »
    Des voix: Oh, oh!
    M. Pierre Lafontaine: Plus que toute autre chose, cependant, une grande vision génère, à mon avis, de la fierté. La fierté n'a pas de prix. Ce que cela représente pour les familles, ça n'a pas de prix. Je ne sais même pas si nous avons des données sur les effets positifs à long terme d'une bonne forme physique chez les gens âgés de 60 ou 70 ans qui apprennent à faire de nouvelles choses et qui se sentent bien dans leur peau.
    Nous nous efforçons donc, par le truchement de nos activités sportives, de renforcer les gens.
    C'est terminé, monsieur Hillyer. Cinq minutes, cela peut s'écouler très vite.
    Monsieur Dubé.

[Français]

    Merci beaucoup, monsieur le président.
    Il y a un autre point que je veux aborder. Cela porte sur un commentaire qu'a fait M. Brown quand il a parlé d'appuyer les athlètes après les jeux. C'est à mon avis très important. En effet, à l'instar des artistes, les athlètes se heurtent aux mêmes préjugés: on voit tous des Sydney Crosby ou des Tiger Woods profiter de commandites qui leur sortent par les oreilles et gagner beaucoup d'argent dans leur sport respectif. En réalité, ce n'est pas le cas de la majorité des athlètes, même à un niveau professionnel comme celui des athlètes qui vous entourent dans le cadre de votre travail.
     Je me demandais de quelle façon se donne cet appui. Est-ce que ça va bien? Pourrait-on faire mieux pour s'assurer qu'après que ces athlètes auront représenté notre pays à l'étranger, on ne les laissera pas tomber? Ils ne reviennent pas nécessairement des jeux avec le même revenu que certains athlètes qu'on voit et qui sont des vedettes, au fond, d'une certaine manière. Vous comprenez le sens de mon propos.

  (1250)  

[Traduction]

    Je sais que je suis le porte-parole du monde du rugby, mais je pratique d'autres sports et je suis actif dans d'autres sports. Je crois que le monde du sport est tout à fait convaincu de l'importance de l'éducation. Nous encourageons toujours nos athlètes à poursuivre leurs études universitaires ou collégiales. Pendant leurs études, nous fournissons des mécanismes de soutien.
    Il y a deux côtés au rugby. Du côté des hommes, un certain nombre de nos athlètes sont des professionnels qui ont une carrière, mais ne font pas beaucoup d'argent par rapport à la norme nord-américaine. Du côté des femmes, on les encourage énormément à s'engager dans la collectivité. À Victoria et à Langford, nous avons mis en place un programme centralisé. Nous encourageons nos athlètes à nouer des liens dans ces collectivités, à donner libre cours à leur passion; cela peut de fait devenir leur vocation lorsqu'il ne leur est plus possible de pratiquer leur sport, le rugby.
    Concrètement, cela veut tout simplement dire qu'il faut travailler avec l'athlète et chercher à savoir ce qu'il veut accomplir. Dans certains cas — et il est probablement difficile pour un athlète d'entendre cela —, il faut aussi collaborer avec lui pour lui faire comprendre à quel moment il devrait probablement abandonner le sport et se concentrer sur sa carrière. Certains athlètes tendent à rester trop longtemps dans le milieu du sport, ce qui, en réalité, nuit à leurs chances de réorienter leur carrière.

[Français]

    Mon autre question s'adresse à tout le monde. Cela porte sur un point qui a été abordé par vos collègues la semaine passée. Il y a eu plusieurs mentions portant sur des athlètes féminines qui ont connu beaucoup de succès.
    Monsieur Montopoli, vous en avez parlé lorsqu'il a été question de l'équipe de soccer féminine. Les femmes connaissent beaucoup de succès au rugby et aux Jeux paralympiques, également. Pensons à Mme Petitclerc.
     Je crois savoir que le Canada est l'un des pionniers à l'échelle mondiale en ce qui a trait à la participation féminine dans les sports. En règle générale, que faites-vous pour vous assurer qu'on reste au premier rang à cet égard?

[Traduction]

    J'aimerais faire quelques remarques au nom de l'un de nos membres, l'Association canadienne pour l'avancement des femmes, du sport et de l'activité physique.
    Je crois que l'association vous dirait probablement que, bien que l'accès au sport aux premiers niveaux s'améliore constamment, la représentation des femmes à l'échelon de la direction et dans les conseils d'administration, par exemple, demeure un problème, car il n'y a probablement pas suffisamment de femmes et, en conséquence, pas assez de modèles dont les autres femmes et les jeunes filles peuvent s'inspirer.
    Je crois qu'elle continue à chercher des façons d'améliorer les choses, car il y a encore du travail à faire dans ce domaine.
    Je pourrais peut-être dire quelques mots au sujet de l'Association canadienne de soccer: nos joueuses, une fois qu'elles ont réussi le programme de l'équipe nationale, peuvent commencer un programme de formation des entraîneurs. Certaines ont mené une carrière très fructueuse à la télé ou à la radio. Certaines joueuses du club de soccer d'Oakville sont aujourd'hui animatrices sur la chaîne nationale. En outre, dans le cadre de la Coupe du monde féminine 2015 de la FIFA, dont nous sommes l'hôte, nous allons présenter de nouvelles venues dans les programmes de formation des entraîneurs, dans des postes de direction et dans les programmes de formation d'arbitres féminines de soccer.
    Nous avons également mis en place un nouveau modèle de gouvernance aux termes duquel nous venons de nommer trois femmes à notre conseil d'administration, conformément aux mesures d'amélioration de la gouvernance dont Chris vient tout juste de parler. Je crois que, dans le monde du sport, cela intéresse tout le monde. Au soccer, nous envisageons l'avenir sous l'angle des femmes, puisque nous sommes des chefs de file mondiaux à ce chapitre.
    Pour terminer, monsieur Gill.
    Merci, monsieur le président.
    Je désire également remercier les témoins d'être ici aujourd'hui.
    À ma connaissance, 150 athlètes et une quarantaine d'entraîneurs au total participeront à ces Jeux paralympiques. J'aimerais que vous nous disiez à combien d'épreuves les athlètes canadiens participeront dans le cadre des Paralympiques.
    Pour les Paralympiques, je n'ai pas en mémoire le nombre exact.
    Eh bien — 12. C'est cela. Je m'excuse; je pensais que vous vouliez un nombre pour chaque niveau et chaque catégorie.
    Est-ce qu'il y a des épreuves paralympiques auxquelles les athlètes canadiens participeront pour la première fois?
    Certainement.
    Pourriez-vous nous dire de quelles épreuves il s'agit?
    Eh bien, il y a 150 participants. Je m'excuse, mais je ne connais pas par coeur le nom de ceux qui vont participer pour la première fois. Je ne me souviens pas encore de leurs noms, à ce moment-ci.
    Je pourrais vous donner une réponse ultérieurement.

  (1255)  

    Je vous en serais très reconnaissant.
    Je ne sais pas si vous connaissez la réponse à mon autre question. J'aimerais savoir s'il y a des épreuves auxquelles les athlètes canadiens ne participeront pas. Vous pourriez peut-être m'en donner la raison, me dire ce qui manque et ce que nous pourrions faire pour mieux préparer nos athlètes à participer à ces épreuves paralympiques dans l'avenir.
    Sur la question des compétitions auxquelles nous ne participons pas, cela représente environ les deux tiers des événements et des possibilités de participer. Nous sommes absents des deux tiers des événements. Les raisons sont multiples.
    Premièrement, il est possible que les athlètes canadiens ne se soient pas qualifiés pour les Jeux. Nous sommes assujettis aux mêmes normes et aux mêmes règlements que les athlètes olympiques.
    Deuxièmement, il y a peut-être des sports ou des activités à l'égard desquels nous n'avions pas, au cours des quelques dernières années, le financement nécessaire pour mettre en valeur un sport ou soutenir une équipe, et que nous n'ayons tout simplement pas une équipe ou des athlètes de calibre mondial.
    Il y a toutes sortes de raisons. La même chose se passe aux Jeux olympiques: nous ne participons pas à toutes les épreuves.
    Merci.
    Je siège également au Comité de la santé. Nous avons récemment étudié l'importance d'un mode de vie sain pour la prévention des maladies chroniques. Que fait votre organisation pour promouvoir la bonne forme et les activités physiques auprès des Canadiens, en particulier auprès des jeunes Canadiens?
    Je crois que ceux d'entre vous qui veulent répondre pourront le faire.
    Je joue également un autre rôle. Je dirige provisoirement un organisme appelé Éducation physique et santé Canada, dont l'objectif premier est d'amener les enfants et les jeunes à pratiquer un sport.
    Nous le faisons par divers moyens, dirais-je, dans les différentes régions du pays. À certains endroits, cela se passe bien, certains conseils scolaires sont plus engagés que d'autres, mais j'estime qu'il s'agit toujours d'un programme aux éléments disparates. Je crois qu'un grand nombre d'enfants sont privés de ce dont ils auraient besoin au chapitre des activités physiques et des possibilités de pratiquer un sport ou un loisir.
    Je crois que c'est aussi variable au sein de certaines organisations sportives nationales, en ce qui concerne la prise en charge initiale des enfants. Je crois que certaines organisations s'en tirent très bien et que d'autres pourraient probablement s'améliorer.
    Mais pour en revenir à ce que vous avez dit au sujet de ces liens, je crois que nous constatons que les habitudes acquises à un jeune âge se maintiennent à l'âge adulte. Un enfant sédentaire — et nous savons que, de nos jours, un enfant passe 25 p. 100 de son temps devant un écran —, développera pour cette raison des maladies chroniques plus tard dans la vie. Il y a beaucoup de données probantes au sujet de la prévalence du diabète de type 2 et d'un certain nombre de problèmes qui auraient pu être évités.
    J'aimerais dire une dernière chose. Nous avons élaboré un graphique montrant que le coût de leçons de natation données à un enfant pendant un an est d'environ 360 $ et que le coût pour le système de santé du Canada du traitement d'un enfant diabétique pendant un an est d'environ 15 000 $. Il est certain que, si davantage d'enfants allaient nager, ils seraient probablement moins nombreux à présenter plus tard ce type de problèmes.
    Merci, monsieur Gill.
    Nous allons terminer sur cela.
    J'aimerais remercier tous nos témoins. La discussion d'aujourd'hui a été très intéressante, et il y a eu beaucoup de questions et de réponses. Nous avons beaucoup de respect pour ce que vous faites pour le sport.
    Un autre comité va bientôt se réunir, alors nous devons libérer la salle.
    Merci à vous tous.
    La séance est levée.
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