I am now ready to rule on the point of order raised on January 31 by the member for Sherwood Park—Fort Saskatchewan and the question of privilege raised on February 9 by the member for Edmonton Strathcona concerning the government's responses to their written questions. While they were raised distinctly, given the procedural similarities of the two questions, the Chair intends to provide a single ruling.
The member for Sherwood Park—Fort Saskatchewan shared his concerns about the accuracy and completeness of the government’s response to Question No. 2155. The member claimed that the response tabled on January 29, 2024, failed to identify the sub-implementing partners who are involved in delivering aid to Palestinian refugees. He argued that his question was seeking information about all organizations providing Canadian aid, which implies both implementing and sub‑implementing partners.
By way of a question of privilege, the member for Edmonton Strathcona made a similar complaint, expressing dissatisfaction with multiple elements of the government's responses to three of her written questions, namely, Questions No. 2068, 2069 and 2070. She argued that the inadequacy of the responses was so glaring that it interfered with her ability to carry out her parliamentary duties, including holding the government to account.
She contended that the government specifically failed to answer several sub-questions embedded in the larger questions and that one response appeared to contain the wrong information. She asked that the Chair review her questions and the responses in conjunction with relevant procedural authorities and precedents in the hope that her complaint rises to the level of a prima facie question of privilege.
On February 12, the Parliamentary Secretary to the Leader of the Government in the House of Commons tabled a revised response to Question No. 2070, stating that inaccurate information had been provided in the initial response; this was due to an error. He also stated that the Minister of Foreign Affairs had apologized to the member for Edmonton Strathcona for this mistake.
Members have frequently complained to the Chair about their dissatisfaction over government responses to their written questions. There are abundant precedents from past Speakers’ rulings on these kinds of grievances. I would refer members to the Debates of April 25, 2022, at pages 4310 and 4311, for such a similar example.
While the Chair can empathize with the frustration that members may have about not receiving the type of information they think should be included in a response, precedents show that the Chair cannot direct the government to respond in a given way.
House of Commons Procedure and Practice, third edition, at pages 529 and 530, summarizes the situation:
There are no provisions in the rules for the Speaker to review government responses to questions. Nonetheless, on several occasions, Members have raised questions of privilege in the House regarding the accuracy of information contained in responses to written questions; in none of these cases was the matter found to be a prima facie breach of privilege. The Speaker has ruled that it is not the role of the Chair to determine whether or not the contents of documents tabled in the House are accurate nor to “assess the likelihood of an Hon. Member knowing whether the facts contained in a document are correct”.
Having reviewed the specific concerns raised by both the members for Sherwood Park—Fort Saskatchewan and Edmonton Strathcona, the Chair is not of the view that their complaints deviate from similar ones in the past. As such, I am left with little option but to apply established precedents consistent with the approach my predecessors have taken.
Consequently, I do not find that there is a prima facie case of privilege concerning the request made by the member for Edmonton Strathcona, and I consider the matter closed for both submissions made to the Chair.
That being said, the Chair notes the comments made by the Parliamentary Secretary to the Leader of the Government in the House after he supplied a revised response to Question No. 2070. He acknowledged that it is the right of members to have the best information available to do their important work.
As many Speakers before me have done, I would emphasize the essential purpose written questions serve in our parliamentary institution. Not only are Order Paper questions an important part of our accountability mechanisms, forcing the government to justify its choices, but their responses are also instrumental in helping members to better understand the government's programs, activities and expenses. When members receive complete and accurate answers to their questions so they can make informed decisions, it serves everyone, including those who elected us.
The Chair therefore strongly encourages the government to follow through on its statement and provide to members the best information available.
I thank all members for their attention.
Je suis maintenant prêt à me prononcer sur le rappel au Règlement soulevé le 31 janvier 2024 par le député de Sherwood Park—Fort Saskatchewan et sur la question de privilège soulevée le 9 février 2024 par la députée d’Edmonton Strathcona concernant les réponses du gouvernement à leurs questions écrites. Bien qu’il s’agisse d’affaires distinctes, étant donné leurs similitudes sur le plan procédural, la présidence entend rendre une seule et même décision à leur égard.
Le député de Sherwood Park—Fort Saskatchewan a fait part de ses préoccupations quant à l'exactitude et à l'exhaustivité de la réponse du gouvernement à la question no 2155. Selon lui, la réponse déposée le 29 janvier 2024 ne mentionnait aucunement les partenaires de mise en œuvre secondaires qui participent aux projets destinés à fournir de l'aide aux réfugiés palestiniens. Le député a précisé qu'en posant sa question, il cherchait à obtenir des renseignements sur tous les organismes qui fournissent l'aide canadienne, tant les principaux partenaires de mise en œuvre que les partenaires secondaires.
Au moyen d’une question de privilège, la députée d'Edmonton Strathcona a formulé une plainte semblable, exprimant son mécontentement à propos de nombreux éléments des réponses du gouvernement à trois de ses questions écrites, soit les questions Q‑2068, Q‑2069 et Q‑2070. Elle a fait valoir que l’insuffisance des réponses était si criante qu’elle l’empêchait de s’acquitter de ses fonctions parlementaires, notamment celle d’exiger des comptes du gouvernement.
Selon les dires de la députée, le gouvernement n’a pas répondu à plusieurs de ses sous-questions incluses dans des questions plus générales, et une réponse semblait renfermer les mauvais renseignements. La députée a demandé à la présidence d’examiner ses questions et les réponses qui lui ont été fournies, de pair avec les ouvrages de procédure et les précédents pertinents, dans l’espoir que la présidence juge sa question de privilège fondée à première vue.
Le 12 février, le secrétaire parlementaire de la leader du gouvernement à la Chambre a déposé une réponse révisée à la question Q‑2070, affirmant que la réponse initiale, en raison d’une erreur, contenait des renseignements inexacts. Il a ajouté que la ministre des Affaires étrangères s’était excusée de cette erreur auprès de la députée d'Edmonton Strathcona.
Il arrive souvent que des députés expriment à la présidence leur insatisfaction par rapport aux réponses du gouvernement à leurs questions écrites. Les décisions d'anciens Présidents concernant ce genre de doléances abondent. Les députés trouveront un exemple semblable dans les Débats du 25 avril 2022, aux pages 4310 et 4311.
La présidence est en mesure de comprendre le mécontentement que les députés peuvent ressentir lorsqu'ils n'obtiennent pas le type de renseignements qui, selon eux, devraient figurer dans une réponse. Toutefois, les précédents montrent bien que la présidence ne peut pas imposer au gouvernement de répondre d'une certaine façon.
La situation est résumée dans La procédure et les usages de la Chambre des communes, troisième édition, aux pages 529 et 530:
Aucune disposition du Règlement ne permet au Président de contrôler les réponses que le gouvernement donne aux questions. S’il est arrivé à plusieurs reprises que des députés soulèvent une question de privilège à la Chambre concernant l’exactitude des renseignements fournis en réponse à des questions écrites, la présidence n’a jamais jugé qu’il y avait de prime abord atteinte au privilège. Le Président a jugé qu’il ne lui incombe pas de déterminer si le contenu des documents déposés à la Chambre est exact ou encore « de décider dans quelle mesure un député peut savoir ou non si les renseignements contenus dans un document sont exacts ».
Après examen des préoccupations exprimées par le député de Sherwood Park—Fort Saskatchewan et la députée d'Edmonton Strathcona, la présidence arrive à la conclusion qu’elles ne diffèrent pas de plaintes du même genre présentées par le passé. Par conséquent, je n’ai pas vraiment d’autre choix que de me fier aux précédents établis et d’agir conformément à l’approche adoptée par mes prédécesseurs.
Ainsi, je conclus, en ce qui a trait à la requête de la députée d’Edmonton Strathcona, qu'il n'y a pas, de prime abord, matière à question de privilège. Je considère que les deux affaires soumises à la présidence sont closes.
Cela dit, la présidence tient à souligner les propos que le secrétaire parlementaire du leader du gouvernement à la Chambre a tenus après avoir fourni la réponse révisée à la question no 2070. Il a reconnu que les députés ont le droit d'obtenir les meilleurs renseignements disponibles pour accomplir leur travail crucial.
Comme bon nombre de Présidents avant moi, je veux insister sur le rôle essentiel que jouent les questions écrites dans notre institution parlementaire. Non seulement les questions inscrites au Feuilleton font partie intégrante de nos mécanismes de reddition de comptes, car elles forcent le gouvernement à justifier ses choix, mais les réponses à ces questions aident énormément les députés à mieux comprendre les programmes, les activités et les dépenses du gouvernement. Il est dans l’intérêt de tous, y compris des gens qui nous ont élus, que les députés obtiennent des réponses complètes et exactes à leurs questions, car cela leur permet ensuite de prendre des décisions éclairées.
La présidence exhorte donc le gouvernement à donner suite à sa déclaration et à fournir aux députés les meilleurs renseignements disponibles.
Je remercie les députés de leur attention.