Madame la présidente, je suis contente de pouvoir participer au débat sur le projet de loi C-9. Toutes les questions que je souhaitais poser l'ont déjà été, alors j'en profiterai donc pour revenir sur certains sujets sur lesquels j'ai déjà attiré l'attention de la Chambre et pour poser des questions à la ministre des Finances. Ma première porte sur le PIB, la seconde, sur les finances des Premières Nations.
Traditionnellement, les économistes se servent du PIB par habitant pour calculer le niveau de vie de la population d'un pays donné, l'hypothèse étant que plus le PIB par habitant est élevé, plus le niveau de vie l'est lui aussi. Or, on s'est aperçu que cette méthode permet plus ou moins bien de mesurer le bien-être social des gens. Comme on sait, il y a une différence entre le niveau de vie économique d'une population et le spectre socioéconomique d'une nation; or, le PIB permet seulement d'avoir une idée du premier. C'est sans parler du fait que « niveau de vie élevé » n'est pas forcément synonyme de « bien-être social accru », car bon nombre de facteurs influent sur le bien-être des gens, dont la santé mentale, la résilience culturelle et la santé environnementale.
La ministre des Finances croit-elle elle aussi qu'en utilisant un autre outil de planification que le PIB, les budgets et les politiques de l'État pourraient contribuer davantage au bien-être de tous les Canadiens au lieu de s'intéresser au seul rendement économique? J'aimerais sincèrement savoir ce que la ministre en pense.