Merci beaucoup, monsieur le président.
Madame MacNeil, j'ai apprécié votre intervention.
Pour mettre les choses en perspective, je viens du Saguenay—Lac-Saint-Jean, l'une des grandes régions forestières du Québec, où l'usine de Produits forestiers Résolu a dû cesser ses opérations. Je souligne au passage qu'une partie de ma campagne électorale a porté sur l'industrie forestière, et cela va peut-être paraître tout à l'heure.
Vous avez dit que le secteur forestier se trouvait à la croisée des chemins, et cela m'a marqué. Si ma femme me disait que nous sommes à la croisée des chemins, j'aurais un peu peur, car cela voudrait dire qu'il faut que j'agisse assez rapidement.
Je ne sais pas si vous serez d'accord avec moi, mais j'ai l'impression que, depuis les 20 dernières années, le gouvernement n'a pas agi à cet égard. Il y a deux grands fronts dans l'industrie forestière. D'abord, il y a les batailles commerciales qui n'ont pas été menées par le gouvernement fédéral ces dernières années. L'autre grand front est celui de la recherche-développement.
Cela fait 15 ans qu'on me parle de la pâte celluloïd. On me dit que c'est meilleur que le pain tranché et que cela viendra remplacer éventuellement de nombreux composants de la peinture et du plastique. Or jamais ce secteur n’a bénéficié d'un soutien financier intéressant du gouvernement fédéral. Je ne sais pas si vous serez d'accord avec moi.
J'ai gardé cette image en tête pendant ma campagne électorale. En fouillant, j'ai trouvé qu'à partir du début des années 1970 jusqu'au début des années 2000, on a investi collectivement 70 milliards de dollars, parce que la technologie qui permettrait de rendre les sables bitumineux rentables n'existait pas. Pourtant, on l'a rendue rentable. Je ne veux pas tourner le fer dans la plaie, mais le Québec n'y a rien gagné.
Maintenant, il y a une crise climatique à laquelle on devra faire face. Plusieurs spécialistes de la question nous annoncent que le secteur forestier est probablement l'un des mieux placés.
C'était un long préambule et je m'en excuse. Voici donc ma question.
Depuis les 20 dernières années, le soutien à la recherche-développement du gouvernement fédéral n'est pas à la hauteur des attentes. Êtes-vous d'accord avec moi là-dessus? Cette première question était longue, pardonnez-moi.