Je vous remercie, monsieur Easter. Je vais parler du financement durable.
Le financement durable consiste à investir les fonds publics dans des initiatives déjà financées sur le marché. Au Canada, les marchés financiers ne manquent pas de moyens pour financer les projets durables actuellement. Plusieurs fonds bien garnis attendent les bons projets. Il est complètement inutile d'instaurer un nouveau fonds financé par le gouvernement — c'est-à-dire par les contribuables canadiens — afin d'investir plus d'argent dans ces projets.
J'appuie mon collègue, M. Poilievre, quand il affirme que la Banque de l'infrastructure existe, mais qu'elle n'est pas nécessaire au regard des milliards de dollars qui dorment dans les coffres en attendant les bons investissements et le ratio risque-rendement adéquat. Des sommes substantielles sont investies à un faible taux de rendement pour les Canadiens dans des projets réels et sensés au pays.
Il n'existe pas de définition de « financement durable ». C'est un concept au goût du jour: comment peut-on soutirer plus d'argent du gouvernement pour réaliser ses petits projets?
Je suis foncièrement contre cette proposition du point de vue de l'industrie financière, mais je soutiendrais fermement la motion de remplacement de M. Poilievre, qui souhaite que nous examinions sérieusement ce que veulent les Canadiens à cet égard, c'est-à-dire savoir ce qu'il advient de tout cet argent. Ils voient que des fonds sont investis quand le gouvernement annonce qu'il accorde 50 millions de dollars par-ci et 40 millions de dollars par-là, mais voilà qu'il déclare ensuite, pendant la période des impôts, qu'il faut augmenter les impôts. Il doit trouver d'autres moyens de prendre l’argent des propriétaires de petite entreprise, des médecins, des enseignants et de tout le monde au nom du financement durable, recourant notamment à l'exemption pour gains en capital et à ce qu'il appelle l'« équité fiscale », même si la plupart des gens ne qualifiaient pas cette mesure d'équité fiscale.
C'est toute cette ponction d'argent qui semble blaser le plus les gens. Ils voient que le gouvernement tire l'argent par les fenêtres et accorde des largesses à toutes ces sociétés simplement parce qu'elles comptent des lobbyistes parmi leurs bons amis.
J'ai parlé contre la motion proposée et en faveur de l'excellente motion de remplacement.
Je vous remercie, monsieur le président.