Madame la Présidente, n’est-ce pas un étrange concours de circonstances? Lorsque le leader du gouvernement à la Chambre a dit que nous allions débattre du projet de loi C‑12 la semaine dernière, j’ai sottement supposé qu’il parlait du projet de loi lui-même. À plusieurs reprises la semaine dernière, il semblait que le projet de loi C‑12 serait peut-être débattu, mais non. Les libéraux disent que les conservateurs retardent les choses. Malheureusement, au lieu de débattre du projet de loi aujourd’hui, nous débattons d’une motion visant à mettre fin au débat sur le projet de loi parce que le gouvernement ne semble pas du tout capable de gérer le programme législatif de la Chambre. Dire que ce projet de loi est urgent après ne pas en avoir été saisi pendant des mois, et même après avoir prorogé la Chambre et tout retardé, est le comble de l’hypocrisie. Par conséquent, nous en sommes là.
Ce n’est pas le premier désastre de la gestion de cette mesure législative par le gouvernement actuel. En effet, ce n’est que le plus récent d’une longue liste d’échecs relatifs à ce projet de loi. J’aimerais en passer quelques-unes en revue ici.
Lorsque le projet de loi a été présenté pour la première fois, j’ai déclaré à la Chambre que je l’appuierais. C’est vrai et cela figure au compte rendu. Toutefois, à l’époque, j’ai fait l’erreur de croire le ministre sur parole, à savoir qu’il était prêt à travailler de bonne foi avec les partis d’opposition. Très rapidement, je suis revenu sur cette idée.
Tout d'abord, le gouvernement s'est approprié complètement le projet de loi. Il a fait fi de ses propres promesses et a nommé l'organisme consultatif. Le ministre s’était engagé à travailler avec nous et avec l’industrie pétrolière et gazière pour mettre sur pied le groupe consultatif. En fait, le ministre des Ressources naturelles a déclaré que nous n’atteindrions pas la carboneutralité sans notre secteur pétrolier et gazier. Je suis d’accord avec le ministre et je m’attendais à une représentation directe de cette industrie essentielle au sein du groupe qui conseillera le gouvernement. Malheureusement, au lieu de cela, le ministre a nommé un conseil dans lequel le secteur pétrolier et gazier n’a pas de représentation directe. Il ne compte que des personnes déterminées à mettre fin à cette industrie, ainsi qu'aux emplois et à la prospérité qu’elle apporte.
Il y a eu quelques citations et déclarations bien choisies de divers membres du comité consultatif. Un gazouillis a remercié Greta Thunberg d’avoir demandé au premier ministre d’arrêter tous les projets pétroliers et gaziers. Un autre a rejeté l’idée que les combustibles fossiles puissent coexister avec l’action climatique, rejetant entièrement l’industrie et ses travailleurs. Un autre a plaidé pour l’arrêt de toutes les exportations de combustibles fossiles et un autre a déclaré: « Demain, je me joindrai aux milliers de personnes qui se rassembleront dans tout le Canada pour demander aux premiers ministres d’agir pour le climat et contre les pipelines ».
Les députés peuvent penser que j’ai terminé, mais je ne fais que commencer, car tous ces messages proviennent d’une seule personne: Catherine Abreu du Réseau Action Climat.
Une autre membre du conseil, Kluane Adamek, a de nouveau cité Greta, préconisant l’abandon de l’économie des combustibles fossiles. Simon Donner de l'Université de la Colombie-Britannique, un autre membre du conseil, a demandé l’arrêt de tous les nouveaux projets de sables bitumineux et a demandé si nous devrions plafonner entièrement la production.
Pour être clair, je ne dis pas que ces personnes n’ont pas droit à leurs propres opinions et croyances. Nous sommes un pays libre avec la liberté d’expression, tant que le projet de loi C-10 ne sera pas adopté, je suppose. Cependant, le ministre a choisi des personnes qui sont activement contre le pétrole et le gaz et les a placées dans le groupe qui va lui dire quoi faire en ce qui concerne les politiques relatives au pétrole et au gaz.
Nous voulions travailler avec lui au sein de ce groupe consultatif et nous pensions qu’il pourrait représenter une expertise dans laquelle l’industrie canadienne excelle. Au lieu de cela, le ministre préfère rejeter entièrement l’industrie. Pour ma part, je n’ai aucun intérêt à soutenir sa croisade ou sa loi. Il est devenu clair que le ministre ne vise que la perte du secteur pétrolier et gazier du Canada et de toutes les personnes qu’il emploie.
Même en sachant tout cela, nous nous sommes engagés de bonne foi dans le travail du comité. J’ai rencontré de nombreux groupes de tout le spectre idéologique, j’ai fait beaucoup de recherches et j’ai travaillé pour élaborer des amendements constructifs et pertinents qui amélioreraient le projet de loi. Qu’avons-nous trouvé au comité? Comme de plus en plus de gens regardent la Chambre et les comités, bien que ce soit un merveilleux divertissement, je vais dire à ceux qui sont à la maison ce qui s’est passé exactement.
Au départ, lorsque le projet de loi a été renvoyé au comité, tous les partis ont travaillé ensemble pour créer un calendrier d’examen qui aurait laissé suffisamment de temps pour entendre les témoins, recevoir les mémoires et examiner le projet de loi. Toutefois, lors de la réunion suivante du comité, les députés libéraux ont déposé une motion surprise visant à annuler tout ce qui avait été convenu afin d’accélérer l’étude du projet de loi et de le faire adopter le plus rapidement possible. À l’époque, les conservateurs avaient prévenu que ce calendrier rendrait difficile la réalisation de notre important travail. Manifestement, nous avions raison.
Les libéraux, avec leurs alliés du NPD, ont réussi à accélérer les choses, si bien que nous avons commencé l’étude immédiatement. Les témoins devaient être entendus le lendemain, alors tout le monde a dû se démener pour faire de son mieux. Les témoignages ont été essentiellement limités à deux jours. Nous avons entendu des témoignages particulièrement intéressants de la part de divers témoins, mais si cette question est aussi importante pour les libéraux, pourquoi ne veulent-ils pas entendre davantage de témoignages? Cela deviendra évident bien assez tôt.
Beaucoup de gens ne savent pas que, lorsque les comités étudient un projet de loi, il y a une date limite pour la présentation des témoins et des amendements. De plus, la rédaction des amendements prend quelques jours. Il est très agréable de travailler avec le personnel incroyablement dévoué qui participe à la rédaction des amendements, mais il faut du temps pour rédiger une loi. La date limite pour les amendements dans ce processus accéléré conçu par les libéraux était immédiatement après que nous avons entendu le dernier témoignage. Il n’y avait donc pas beaucoup de temps pour formuler des idées et les préparer. La façon dont cela a nui aux soumissions écrites est encore pire. C’est ce qui m’énerve le plus.
Dès que le projet de loi a été soumis au comité, nous avons lancé un appel de mémoires écrits. Ces mémoires sont assez courants: généralement, des experts ou des Canadiens intéressés envoient leur opinion sur un projet de loi. Ils constituent un aspect essentiel pour que les Canadiens puissent se sentir inclus dans le processus et se sentir entendus. J’ai parlé à des témoins qui, lorsqu’ils ont été invités au comité, ont appris que la date limite pour soumettre un mémoire était le jour même où ils étaient invités. Ces mémoires sont souvent des articles techniques et documentés par des professionnels. Comment un expert est-il censé rédiger un mémoire avec littéralement zéro jour de préavis? Il ne le peut pas.
De plus, comme nous sommes une nation bilingue, toutes les soumissions ont dû être rassemblées et traduites avant d’être envoyées aux membres du public. Tout cela a mené à la farce à laquelle nous avons assisté au comité de l’environnement lors de l’étude du projet de loi C-12. Lorsque les amendements devaient être déposés un vendredi avant le début de l’étude article par article, seul un petit nombre de mémoires était disponible pour les membres. La semaine suivante, il y avait des dizaines de mémoires. Plus de 70 ont été déposés, puis mis à disposition. Cela signifie qu’en raison de la volonté des libéraux d’adopter le projet de loi le plus rapidement possible et de limiter autant que possible les témoignages, la grande majorité de l’opinion publique sur le projet de loi n’a été disponible qu’après la limite de présentation des amendements. C’est un acte totalement irrespectueux de la part des libéraux et de leurs alliés du NPD que de faire fi de l’opinion publique.
Ontario Power Generation, Fertilisants Canada, le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes, l’Association nucléaire canadienne et l’Association canadienne de l’électricité ont tous envoyé des mémoires après la date limite de présentation des amendements. Même les groupes environnementaux en ont souffert. Les mémoires d’Ecojustice, du Citizens’ Climate Lobby, de Leadnow, de la Fondation David Suzuki et du Réseau Action Climat, déjà mentionné, n’ont été disponibles qu’après la limite de présentation des amendements.
L’impact le plus flagrant du comportement des libéraux à propos de ce projet de loi est peut-être le fait qu’aucun témoin autochtone n’a été entendu au cours de l’étude. Le mémoire de l’Assemblée des Premières Nations, comme tout le monde s'y attendait, n’a été disponible qu’après la présentation des amendements.
De plus, un grand nombre de mémoires ont été déposés par des Canadiens qui ont travaillé fort pour faire entendre leur voix. Grâce aux libéraux, ils se sentent ignorés. Une Canadienne m’a dit qu’elle avait travaillé dur sur son mémoire et qu’elle était enthousiaste à l’idée de faire entendre sa voix, mais que lorsqu’elle a appris que les amendements devaient être déposés avant même que son mémoire puisse être lu, elle s’est déclarée totalement désenchantée par le processus. Notre responsabilité en tant qu’élus est de veiller à ce que les Canadiens se sentent entendus, inclus et qu’ils aient le sentiment de faire partie de quelque chose. Ce que les libéraux et leurs alliés du NPD ont fait au cours de ce processus est honteux, et c’est une tache dans l’histoire de cette Chambre.
Je vais maintenant parler de l'étude article par article. Malgré tout ce que j'ai dit, nous avons quand même proposé des amendements utiles, en espérant qu'ils soient acceptés. Après tout, le ministre avait affirmé qu'il était prêt à collaborer avec tous les partis pour améliorer le projet de loi. Encore une fois, ce n'était pas la vérité. Il est devenu évident très rapidement que, même si le ministre prétendait être disposé à débattre ou même à accepter de bonnes idées, ce n'était que de la frime. En effet, les libéraux et les néo‑démocrates s'étaient entendus pour approuver leurs amendements et rejeter tous les autres, même s'ils étaient motivés ou raisonnables.
Avant d'en venir à nos propres modifications suggérées, je voudrais donner un exemple du ridicule de cet exercice. À un moment de l'étude, le Parti vert avait proposé un amendement qui était identique à un amendement du gouvernement. Celui du Parti vert est arrivé en premier, et les députés libéraux et néo-démocrates s'y sont opposés, bien que ce soit exactement la même chose que leur propre changement.
Il est clair que leur stratégie consistait à rejeter littéralement toutes les autres suggestions, peu importe ce qu'elles étaient. Pour le contexte, l'amendement visait à exiger que les objectifs des émissions soient fixés 10 ans à l'avance.
Maintenant, les observateurs de longue date du Parlement et des comités peuvent supposer ce qui s'est passé ensuite. Si un amendement est supprimé, tout amendement ultérieur qui fait la même chose est exclu de l'ordre, parce que le comité a déjà précisé sa volonté sur ce point. Le dévouement des libéraux et des néo-démocrates à ne jamais envisager d'autres amendements que les leurs a effectivement tué l'un de leurs propres amendements.
Il s'en est suivi un échange absurde au cours duquel le député de Skeena—Bulkley Valley a proposé un nouvel amendement qui exigerait que les objectifs soient fixés 9 ans et 366 jours à l'avance au lieu de 10 ans. Je donne cet exemple non pas pour me moquer des libéraux et des néo-démocrates, même si c'était très drôle, mais parce que cela montre à quel point ils étaient réticents à envisager des changements qui n'étaient pas les leurs.
Quels étaient certains de nos changements raisonnables suggérés? Je pense que les Canadiens aimeraient le savoir.
Premièrement, nous pensons que la résolution des problèmes très réels des changements climatiques doit être une approche pangouvernementale. Le gouvernement fédéral est célèbre pour ses silos. Un groupe ou un ministère qui est responsable d'un problème ou d'un sujet ne travaille généralement pas avec d'autres ou ne se coordonne pas. Quiconque a travaillé à Ottawa ou pour le gouvernement fédéral, j'en suis sûr, a de nombreuses histoires au sujet de cette situation. Cela ne peut pas être le cas, lorsqu'il s'agit de faire face aux changements climatiques. Tout le monde doit travailler ensemble.
Bien sûr, Environnement et Changement climatique Canada est le ministère clé, mais nous avons besoin d'une coordination avec ceux de l'Industrie, des Finances, des Ressources naturelles, de l'Emploi, des Relations Couronne-Autochtones et bien d'autres. Nous avons donc proposé une série d'amendements très simples qui vise à retirer les pouvoirs de fixer des objectifs, de créer des plans et d'approuver des rapports au seul ministre de l'Environnement et d'inclure tout le Cabinet. Le ministre de l'Environnement recommanderait les politiques au Cabinet, mais, en fin de compte, le Cabinet déciderait de la marche à suivre. Il ne s'agit pas exactement de réinventer le processus de la roue.
C'est ainsi que la politique est généralement décidée au sein du gouvernement: briser les silos du mieux qu'on le peut et inclure d'autres ministères.
Peut-être que le ministre de l'Environnement n'avait pas pris en compte les répercussions sur l'industrie, sur les emplois ou sur les peuples autochtones. Rassembler tout le Cabinet pour décider de ces objectifs et de ces plans est la bonne chose à faire. Malheureusement, les libéraux et les néo-démocrates ont même refusé de débattre, et ils ont rejeté chaque amendement que nous avions proposé à cette fin.
Dans leur monde de rêve, le ministre de l'Environnement et du Changement climatique est une figure toute puissante qui dicte toute politique par décret. Ce n'est pas ainsi que les conservateurs veulent gérer les choses. Nous croyons en la collaboration et en l'importance de travailler ensemble, en particulier au sujet de la question du changement climatique.
Une autre série d'amendements que nous avons proposés aurait ajouté que, au moment de fixer des objectifs ou de formuler des plans, le ministre soit tenu d'équilibrer les facteurs environnementaux avec les facteurs sociaux et économiques, y compris les répercussions sur l'emploi et sur l'unité nationale. Le changement climatique est réel et nous avons absolument besoin de tous les efforts pour y faire face.
Or, nous ne pouvons pas le faire en faisant exploser l'industrie canadienne et les emplois bien rémunérés qui soutiennent les familles canadiennes. Nous devons avoir une vue d'ensemble et prendre des décisions qui amélioreront la vie de tous les Canadiens. Cela comprend les Canadiens de régions qui seront particulièrement touchées par ces politiques. Notre nation est plus forte ensemble et nous devons faire tout notre possible pour qu'il en soit ainsi. Un gouvernement déterminé à détruire la principale industrie d'une région n'est pas un gouvernement qui sait comment construire une nation. Ainsi, regarder de quelle façon ces politiques auraient des répercussions sur ces facteurs me semble être une bonne idée.
Pourtant, les libéraux et les néo-démocrates ont même refusé d'en débattre et ont rejeté tous les amendements, ce qui m'a franchement surpris. Le gouvernement adore parler de la façon dont l'économie verte créera tant d'emplois. Si cela était vrai, notre amendement permettrait au gouvernement de s'en vanter, n'est-ce pas? Au lieu de cela, ils l'ont rejeté. Pourquoi? C'est parce qu'il vient des conservateurs.
Ensuite, nous avons proposé que le rapport d'étape inclue les émissions de gaz à effet de serre et la séquestration provenant des facteurs non anthropiques ou non humains. Cela inclurait la séquestration effectuée par nos vastes forêts et prairies non gérées et les émissions provenant de choses comme les incendies de forêt et la libération de méthane de la fonte du pergélisol. Pour ma part, je pense que nous ne pouvons pas faire de plan si nous ne connaissons pas l'ensemble du tableau. Les Canadiens me demandent souvent quelles sont les répercussions de nos terres forestières sur les émissions. Bien que cette information soit disponible à certains endroits, il serait beaucoup plus facile pour les Canadiens d'avoir accès à cette information dans les principaux rapports. Encore une fois, cela me semble une inclusion évidente. Or les libéraux et les néo-démocrates ont voté contre, sans débat.
Après cela, nous avons proposé une autre merveilleuse inclusion. Comme les gens le savent, le Canada est une fédération et les gouvernements provinciaux détiennent bon nombre des leviers politiques nécessaires pour atteindre nos objectifs climatiques. Ils gèrent le secteur des ressources, les systèmes électriques et le code du bâtiment.
Nous voulions inclure dans les rapports d'évaluation un résumé des mesures prises par les gouvernements provinciaux pour atteindre les cibles nationales d'émissions de gaz à effet de serre.
Encore une fois...
Madam Speaker, is this not a strange set of circumstances? When the government House leader said that we would be debating Bill C-12 last week, I foolishly assumed he meant the actual bill. Multiple times last week it looked like maybe Bill C-12 would be debated, but no. The Liberals say that we Conservatives are delaying. Unfortunately, instead of debating the bill today, we are debating a motion to shut down debate on the bill because the government cannot seem to manage the House agenda at all. To say this bill is urgent after not calling it for months, and indeed after proroguing the House and delaying everything, is the height of hypocrisy. Therefore, here we are.
This is not the first disaster of management on this legislation by the current government. Indeed, it is just the most recent in a long list of failures relating to the bill. I would like to go through some of those here.
When the bill was first introduced, I stood in the House and said I would support the bill. That is true and on the record. However, at that time, I made the mistake of taking the minister at his word: that he was willing to work in good faith with opposition parties. Very quickly I was disabused of this notion.
The first domino was when the government pre-empted the bill entirely. It ignored its own promises and appointed the advisory body. The minister had committed to working with us and with the oil and gas industry to develop the advisory group. In fact, the Minister of Natural Resources said, “We're not reaching net-zero without our oil and gas sector in this country. We're not reaching it.” I agree with this minister and expected direct representation from this critical industry on the group advising government. Unfortunately, instead, the minister appointed a body with no direct oil and gas representation. It was full of people devoted to the death of that industry and the jobs and prosperity it brings.
There were some choice quotes and statements from various members of the advisory committee. One tweet thanked Greta Thunberg for calling on the Prime Minister to stop all oil and gas projects. Another rejected that fossil fuels could co-exist with climate action, rejecting the industry and its workers entirely. Another advocated for stopping all fossil fuel exports and another said, “Tomorrow, I'll join thousands gathering around Canada to call on premiers to act on climate and reject pipelines.”
Members may think that I am done, but I am just getting started because all those were from one person: Catherine Abreu of the Climate Action Network.
Another board member, Kluane Adamek, again quoted Greta, advocating abandoning the fossil fuel economy. Simon Donner from UBC, another board member, called to halt all new oil sands projects and asked if we should cap production entirely.
To be clear, I am not saying that these people are not entitled to their own opinions and beliefs. We are a free country with free speech, until Bill C-10 passes I guess. However, the minister chose these people who are actively anti-oil and gas and put them on this group to tell him what to do in regard to policies relating to oil and gas.
We wanted to work with him on this advisory group and felt it could represent expertise in which Canadian industry excels. Instead, the minister would much rather reject industry entirely, so I for one have no interest in supporting his crusade or his legislation. It has become clear that the minister is completely focused on destroying Canada's oil and gas sector and all the people it employs.
Even knowing all that, we went into the committee process in good faith. I met with many groups from across the ideological spectrum, did a lot of research and worked to create productive and relevant amendments that would improve the bill. What did we find at committee? As many more people watch the House and committees, despite being wonderful entertainment, I will let those at home know what exactly occurred.
Initially, when the bill came to us at committee, all parties worked together to create a timeline for consideration that would have allowed enough time to hear witnesses, receive briefs and review the bill. However, when the committee next met, the Liberal members dropped a surprise motion to reverse all that had been agreed to in order to fast-track the bill and get it through as fast as possible. At the time, Conservatives warned that this schedule would make it difficult to properly conduct our important work, and how right we were.
The Liberals, with their NDP allies, were able to speed things up, so we started the study immediately. Witnesses were due the next day, so everyone had to scramble to do their best. Witness testimony was essentially limited to two days. We did hear some particularly good testimony from a variety of witnesses, yet on something clearly this important to the Liberals, why would they not want more evidence? It would become clear soon enough.
Many people do not know that when committees study a bill, there is a deadline to submit witnesses and amendments. As well, drafting amendments takes a couple of days. The incredibly hard-working staff, who assist in drafting these, are amazing to work with, but writing law takes time. The deadline for amendments in this sped-up Liberal-designed process was immediately after we heard the last witness testimony, so there was not much time to formulate ideas and get them ready. Even worse was how it affected the written submissions. This is what really gets me.
As soon as the bill got to committee, we put out a call for written briefs. These are quite common: Generally experts or interested Canadians send in their opinions on a piece of legislation. They are an essential aspect in ensuring that Canadians can feel included in the process and feel heard. I spoke to witnesses who, when invited to the committee, were told the deadline for submitting a brief was the day they were invited. These briefs are often technical and professionally researched articles. How is an expert supposed to write a submission with literally zero days' notice? The answer is they cannot.
Additionally, as we are a bilingual nation, all of the submissions had to be collected and translated before being sent to members of the public. All of this led to the farce that we saw at the environment committee on the study of Bill C-12. When amendments were due on a Friday before we started clause-by-clause review, only a small number of briefs were available to members. The next week, there were dozens of briefs. Over 70 were posted and then made available. That means that due to the Liberals' single-minded focus on passing the bill as fast as they could and limiting the witness testimony as much as they could, the vast majority of public opinion on the bill was not available until after amendments were due. This is a completely disrespectful act conducted by the Liberals and their allies in the NDP to ignore public opinion.
Ontario Power Generation, Fertilizer Canada, the Canadian Union of Postal Workers, the Canadian Nuclear Association and the Canadian Electricity Association all sent briefs after amendments were due. Even environmental groups were hurt by this. The briefs from Ecojustice, Citizens' Climate Lobby, Leadnow, the David Suzuki Foundation and the previously mentioned Climate Action Network all were not available until after amendments were due.
Perhaps the most egregious impact of the Liberals' behaviour on this bill is that no indigenous witnesses were heard from during the study. As par for the course, the brief from the Assembly of First Nations, as I am sure everyone has guessed, was available only after amendments were due.
Additionally, there were a great many briefs from individual Canadians who worked hard to have their voices heard. Thanks to the Liberals, they feel ignored. I heard from one Canadian who said she worked hard on her brief and was excited to have her voice heard, yet when she learned that amendments were due before her brief could even be read, she was totally disenchanted with the process. Our responsibility as elected officials is to ensure that Canadians feel heard, feel included and feel a part of something. What the Liberals and their NDP allies did during this process is disgraceful, and it is a terrible mark on the history of this place.
Now I will get to the clause-by-clause study itself. Despite all I said, we still went in with productive amendments and hoped for the best. Indeed, the minister said he was willing to work with all parties to make the bill better. Again, that turned out not to be true. It became clear very quickly that, instead of there being a willingness to debate or even engage on good ideas, the fix was in. The Liberals and the NDP made a deal to approve their own amendments and reject everyone else's, no matter how reasoned or reasonable.
Before I get to our proposed amendments, I just want to share an example that shows how ridiculous the whole process was. At one point during the study, the Green Party proposed an amendment that was identical to a government amendment. The Green Party's amendment came up first, and the Liberal and NDP members opposed it even though it was exactly the same as their own amendment.
It is clear that their strategy was to reject literally every other suggestion, regardless of what it was. For context, the amendment in question would have required emissions targets to be set 10 years in advance.
People who are familiar with the workings of Parliament and committees can probably guess what happened next. If an amendment is rejected, any subsequent amendment that says the same thing is automatically removed from the list because the committee has already expressed its will on the matter. The Liberals and New Democrats are so staunchly opposed to any amendment other than their own that they ended up killing one of their own amendments.
What followed was an absurd exchange during which the member for Skeena—Bulkley Valley proposed a new amendment that would require targets to be set 9 years and 366 days beforehand, instead of 10 years. I am not giving this example to poke fun at the Liberals and the New Democrats, even if it was funny, but because it shows to what extent they were reluctant to consider changes that were not theirs.
What were some of the reasonable changes we proposed? I think Canadians would like to know.
First, we think that solving the very real problem of climate change must be done through a whole-of-government approach. The federal government is famous for operating in silos. One group or department that is responsible for a problem or a particular issue does not usually work with others, or does not coordinate with them. I am sure anyone who has worked in Ottawa or for the federal government has many stories about this. That cannot happen when it comes to tackling climate change. Everyone must work together.
Of course, Environment and Climate Change Canada is the key department, but it also needs to coordinate with the departments of industry, finance, natural resources, employment, crown-indigenous relations and many others. We therefore proposed a series of straightforward amendments to remove the powers to set targets, create plans and approve reports from the Minister of Environment alone and include the entire cabinet. The Minister of Environment would recommend policy to cabinet, but cabinet would ultimately decide how to move forward. This is not exactly reinventing the wheel.
That is generally how policy is made in government: Silos are broken down as much as possible and other departments are included.
Perhaps the Minister of Environment did not consider the impact on industry, jobs and indigenous peoples. Bringing together cabinet to make decisions about these objectives and plans is the right thing to do. Unfortunately, the Liberals and the NDP even refused to debate, and they rejected every amendment we proposed for that purpose.
In their dream world, the Minister of Environment and Climate Change is an omnipotent figure who dictates every policy by decree. That is not how the Conservatives want to manage things. We believe in collaboration and the importance of working together, especially on the issue of climate change.
Another set of amendments that we proposed would have added that, when objectives were set or plans formulated, the minister would be required to balance social and economic factors, including the impact on employment and national unity. Climate change is real, and we absolutely need everyone to work hard to address it.
We cannot accomplish this by blowing the top off Canadian industry and the well-paying jobs that support Canadian families. We need to look at the big picture and make decisions that will improve the lives of all Canadians. That includes Canadians in the regions that will be most affected by these policies. Our country is stronger together, and we must do all we can to keep it that way. A government that is bent on destroying a region's main industry is not a government that knows how to build a nation. Therefore, it seems to me that examining how these policies will impact these factors would be a good idea.
However, the Liberals and the New Democrats refused to so much as debate the subject and rejected all the amendments, which, frankly, surprised me. The government loves to talk about how the green economy will create so many jobs. If that were true, our amendment would allow the government to brag about it, would it not? Instead, they rejected it. Why? Because it came from the Conservatives.
We then suggested that the progress report include the greenhouse gas emissions and sequestration from non-anthropogenic or non-human factors. This would include the amounts sequestered by our vast unmanaged forests and prairies and emissions from such things as forest fires and methane releases from melting permafrost. I personally feel that we cannot make a plan unless we have the full picture. Canadians often ask me what impact our forests have on emissions. Although this information is available in some places, it would be much easier for Canadians to have access to it in the main reports. Again, this seems like an obvious thing to include, but the Liberals and the NDP voted against it without debate.
After that, we proposed another great addition. As people know, Canada is a federation, and the provincial governments control many of the policy levers that are needed to achieve our climate goals. They manage the resource sector, the electrical grid and the building code.
We wanted the assessment reports to include a summary of the measures taken by the provincial governments to achieve the national greenhouse gas emissions targets.
Again—