Monsieur le président, la circonscription de Fredericton est traversée par un fleuve. Les cartes officielles l'appellent Saint John, mais, pour le peuple Wolastoqiyik, il s'agit du Wolastoq, c’est-à-dire le beau fleuve généreux. Très belle appellation.
Depuis des siècles, le fleuve favorise l’amitié, facilite le commerce et contribue à forger l’identité des peuples. Nous observons ici et partout dans le monde un mouvement de réappropriation des espaces. Le récit colonial a imposé des noms de montagne, des statues, des noms de rue et de cours d'eau. Partout au Canada, ce récit s'est substitué à ce qui existait déjà.
Si nous voulons qu’une culture prospère au lieu de seulement survive, elle doit faire partie intégrante de notre environnement. Les noms autochtones des espaces sont une façon puissante de donner sens au paysage, de manifester du respect.
Ma question s’adresse au ministre du Patrimoine. En travaillant avec les collectivités des Premières Nations et en respectant leurs compétences et leurs priorités, le gouvernement prendra-t-il la tête d'initiatives visant à créer des politiques d'intérêt public sur la reconnaissance des toponymes autochtones?