Madame la Présidente, lors de la dernière législature, l'opposition n'a pas appuyé notre tentative de réforme concernant le budget principal des dépenses. Ce n'est un secret pour personne.
Cette motion, en plus de retarder l'étude des projets de loi du gouvernement, cherche à modifier l'équilibre fondamental établi en 1968 qui donne à l'opposition du temps pour débattre de motions de son choix, en échange de quoi l'opposition accepte d'adopter les crédits en une journée. Cet équilibre et ce cadre n'ont pas changé en plus d'un demi-siècle, jusqu'à aujourd'hui.
Les journées de l'opposition sont très importantes lorsqu'elles mettent en évidence une question importante pour l'ensemble du pays, une province, une région ou un groupe de Canadiens. Ce sont des débats importants qui doivent avoir lieu à la Chambre. Ce n'est pas le cas de cette motion-ci, dont le but manifeste est de modifier le Règlement de la Chambre en moins de quatre heures.
Pendant la dernière législature, le gouvernement a fait une proposition que j'estimais raisonnable pour apporter certains changements au Règlement. Au lieu d'appuyer cette proposition, l'opposition a tenté d'empêcher la Chambre de fonctionner et elle a tenté de perturber la présentation du budget. L'opposition, tous partis confondus, a crié au scandale. On dirait que les choses ont bien changé. C'est à peine croyable.
Je pensais qu'il existait un principe de longue date selon lequel ce genre de chose doit se faire par consensus. Le comité de la procédure et des affaires de la Chambre est l'endroit approprié pour discuter de pareil changement. Le député pourrait-il nous dire pourquoi ses collègues de l'opposition et lui s'éloignent du principe de la recherche du consensus? Pourquoi ne pas passer par le comité de la procédure et des affaires de la Chambre, comme il se doit?