Mr. Chairman, sir, I think that if you're going to tackle the issue of people travelling overseas to become extremists and terrorists, or whatever, and if you're going to tackle the issue here in Canada itself, which is a somewhat different thing, there needs to be a strategic, operational, and tactical approach.
At the strategic level we should be looking, as I mentioned earlier, at crippling the networks we have here in Canada, which create these social, political, and cultural spaces where it's okay to talk about this kind of stuff, where it's okay to do that. That means going after their charities, going after their organizations.
At the tactical level, which is where I believe the passport issue is, we need, as my colleague says, a better tool kit. I think the passport issue is a tactical one. It is a way of catching people as they are leaving Canada and going overseas to commit themselves to this kind of activity.
Is it preventative? Yes, it is, in the sense that it prevents them from going overseas. Is it preventative in the sense it will stop radicalization in Canada? That I'm not quite so sure about, but I do think it will provide a useful means of bringing this issue up onto the public radar.
The Canadian government and Canadian civil society are reluctant to challenge the narrative of extremism in Canada, for a series of cultural, political correctness reasons, etc.
We just saw 10 people pulled over at Montréal-Trudeau airport a week ago Saturday as they were on their way to travel to ISIS. Hopefully, those kinds of things will bring out a larger discussion. Parents sitting around the family dinner table can say, “This is what's going to happen to these people,” and folks like us can use this, as well, as a means of discussion.
Is it a good preventative measure? I think yes, in the sense that it's tactical and will stop people at the point of exit. Also, it's one more means of challenging the extremist narrative in Canada, something that I don't think we're doing a good job of anywhere.
Monsieur le président, monsieur, je crois que si vous voulez vous attaquer au problème des gens qui se rendent à l'étranger pour devenir des extrémistes, des terroristes ou autre chose, et que vous souhaitez vous attaquer au problème, ici même, au Canada — ce qui n'est pas exactement la même chose —, il faut une approche stratégique, opérationnelle et tactique.
Sur le plan stratégique, comme je l'ai dit tantôt, il faut chercher à handicaper les réseaux en sol canadien qui permettent de créer ces espaces sociaux, politiques et culturels où il est acceptable de parler de cela, de faire ces choses. Cela signifie qu'il faut s'en prendre aux organismes de bienfaisance, s'attaquer à leurs organisations.
Sur le plan tactique — et je crois que c'est là-dedans que s'inscrit la question du passeport —, nous avons besoin, comme mon collègue l'a dit, d'une meilleure trousse d'outils. Je crois que le passeport relève de l'aspect tactique. C'est une façon d'intercepter les gens au moment où ils quittent le pays pour aller s'engager à l'étranger dans ce type d'activité.
Est-ce une mesure préventive? Oui, c'en est une dans le sens où elle permet d'empêcher ces gens d'aller à l'étranger. Est-ce une mesure préventive dans le sens où elle permettrait de stopper la radicalisation au Canada? Je n'en suis pas si sûr. Je crois toutefois que ce sera une façon efficace de sensibiliser le public à cette question.
Pour diverses raisons culturelles, par souci de rectitude politique, etc., le gouvernement canadien et la société civile canadienne hésitent à remettre en question le discours de l'extrémisme au Canada.
Nous venons tout juste d'assister à l'interception de 10 personnes à l'aéroport Montréal-Trudeau — il y aura une semaine, samedi —, alors qu'elles s'apprêtaient à rejoindre l'EIIS. Il faut espérer que ce genre de nouvelle permettra d'élargir la discussion. À l'heure du souper, quand la famille est réunie autour de la table, les parents pourront dire: « Voilà ce qui va arriver à ces gens. » Et les personnes comme nous peuvent également se servir de cette nouvelle pour susciter la discussion.
Est-ce une bonne mesure préventive? Je crois que oui, dans le sens où elle a un pouvoir tactique et qu'elle empêchera les personnes de sortir du pays. C'est aussi un autre moyen de remettre en question le discours extrémiste au Canada, ce que personne, nulle part, n'est parvenu à faire de façon efficace.