Madam Speaker, on April 28 I asked the Minister of Immigration, Refugees, and Citizenship how I should respond to constituents who are experiencing severe delays in processing immigration applications and the pause on express entry draws. People have had to put their lives and careers on hold as they wait for rescue from IRCC purgatory.
The government, four months after my question, was finally embarrassed enough to take some action to address the then over three million backlog, and the minister announced a 10-point plan on August 24, but sadly it was just more smoke and mirrors.
It has been over a month now since the plan was announced, and let us look at the numbers. As of the end of July, over 50%, over half of applications in IRCC’s inventory were considered backlogged. Let us put that percentage into context: There are 2.4 million total applications in all IRCC inventories, with 1.3 million cases exceeding the IRCC's own service standards. Is this what amounts to progress?
Moreover, the government has set a 20% backlog target. This is no game. The government is dealing with people’s lives and its continued failure has real consequences for the highly skilled foreign workers we need, who are being left in limbo. The government's continued failure is hurting our nation’s businesses as we face a labour shortage, and it has real financial and business implications for our nation’s economic prosperity.
If the government thinks it is worthy of a gold star for doing its job of processing applications while also accepting a 20% backlog, its members are simply delusional. Failing at 20% is still failure. Worst of all, the government is projected to not even meet its own target of failing at 20%.
Citizenship applications are projected to fall shy of the target, with a 25% backlog by December of this year. Temporary resident applications will continue to experience the highest level of backlogs by year end, and work permits, in particular, will face even more severe backlogs. The projected backlog for these applications is listed at 60% by December, which is an over 30% increase from current levels. The government has been failing Canadians and immigrants. It moved the goalposts in the hopes of making it appear like it was making progress, and is even failing to meet its new targets of only failing at 20%.
Given this, can the parliamentary secretary provide the millions who are waiting some glimmer of hope of their applications being processed in their lifetime? Let us not forget either the quagmire of Afghani refugees or indeed the Ukrainians. They have yet to see the government acting in a timely fashion to bring in the numbers that it promised to bring in. Some observers, looking at all of this information, would strongly suggest that the minister not take up archery as a hobby, because it is clear he cannot hit any target.
Madame la Présidente, le 28 avril, j'ai demandé au ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté comment je devais expliquer aux gens de ma circonscription les retards importants dans le traitement des demandes d'immigration et l'interruption des tirages au titre du système Entrée express. Les gens doivent mettre leur vie et leur carrière en veilleuse tandis qu'ils attendent qu'on les fasse sortir du purgatoire qu'est Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada.
Quatre mois après ma question, le gouvernement a eu, enfin, suffisamment honte pour agir et s'attaquer à l'arriéré, qui se chiffrait alors à trois millions de demandes. Le 24 août, le ministre a annoncé un plan en 10 points, mais, malheureusement, ce n'était que poudre aux yeux.
Plus d'un mois après l'annonce du plan, penchons-nous sur les chiffres. À la fin du mois de juillet, plus de 50 %, plus de la moitié des demandes dans le système d'Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada étaient considérées en retard. Plaçons ce pourcentage en contexte: il y a 2,4 millions de demandes dans tout le système du ministère et, pour 1,3 million d'entre elles, on n'a pas respecté les normes de services du ministère. S'agit-il d'un progrès?
Qui plus est, le gouvernement a fixé un objectif de 20 % pour l'arriéré. Ce n'est pas un jeu. Il s'agit de la vie des gens et l'incapacité continue du gouvernement a des conséquences bien réelles sur les travailleurs étrangers hautement qualifiés dont nous avons besoin et qui sont laissés dans l'incertitude. L'incapacité continue du gouvernement fait du tort aux entreprises du pays qui sont aux prises avec une pénurie de main-d'œuvre, et elle a des conséquences sur le plan des finances et des affaires qui nuisent à la prospérité économique du pays.
Si le gouvernement croit mériter des félicitations parce qu'il traite des demandes comme il est censé le faire tout en acceptant un arriéré de 20 %, il se trompe sérieusement. Échouer dans 20 % de la tâche, c'est encore un échec. Plus grave encore, le gouvernement prévoit qu'il n'arrivera même pas à limiter l'arriéré à 20 %.
Selon les prévisions, 25 % des demandes de citoyenneté seront en arriéré d'ici décembre 2022; la cible ne sera donc pas atteinte. Quant aux demandes de résidence temporaire, l'arriéré demeurera à son niveau le plus élevé jusqu'à la fin de l'année, et il sera encore pire pour les demandes de permis de travail. Selon les prévisions, l'arriéré pour ces demandes sera de 60 % d'ici décembre, soit une augmentation de plus de 30 % par rapport au niveau actuel. Le gouvernement manque à son devoir envers les Canadiens et les immigrants. Il a révisé ses objectifs pour donner l'impression de faire des progrès, mais il n'arrive même pas à respecter son nouvel objectif d'échouer à traiter seulement 20 % des demandes.
Dans ce contexte, la secrétaire parlementaire peut-elle donner aux millions de personnes qui attendent une réponse l'espoir que leur demande sera traitée d'ici la fin de leur vie? Il ne faudrait pas oublier non plus le bourbier administratif qui touche les réfugiés afghans et les Ukrainiens. Ils attendent toujours de voir le gouvernement agir promptement afin de faire venir au Canada le nombre de personnes qu'il a promis d'accueillir. En regardant tout cela, il est probable que certains observateurs déconseilleraient fortement au ministre de se mettre au tir à l'arc, puisqu'il est manifestement incapable d'atteindre une cible.