Mr. Speaker, we are here this evening to debate the immensely important matter of overt and subtle racism at IRCC offices abroad.
I asked the minister on June 9 to confirm or deny if Canada is running an apartheid-era, visa selection process in South Africa. Unfortunately, the government’s response has left me with more questions than answers.
Canadians are rightfully proud of our contribution to helping to end apartheid. The fact that Canadian immigration officers could be perpetuating apartheid in our visa selection processes today is appalling.
It bears reiterating some key facts from my question, including how the Standing Committee on Citizenship and Immigration tabled a report in May 2022 that noted overt and subtle racism at its offices abroad, especially at posts where visa decisions were delegated to locally engaged staff, such as in South Africa. It came to my attention that an unofficial filter system has been incorporated in that country, whereby white, local staff are overwhelmingly refusing visa applications from predominantly Black South Africans. This is shameful.
It has real impacts on real people. This evening, I want to read into the record stories that I have been given permission to share to put a face to the travesty of the government’s failure to address this systemic racism.
These are stories that have been shared with me by regulated Canadian immigration consultants who have helped countless applicants navigate Canada’s immigration system. For the purposes of protecting their clients, some of whom have had to reapply, as well the consultants' own livelihoods, we have taken the cautionary step of anonymizing identities.
I want to tell members about Jane Smith, a Black South African mother who sought a visitor visa so that she could be by her daughter’s side, who had fallen ill and was rushed to the emergency room. During the most traumatic period in their family’s life, no one at the local office seemed to care. Emails and phone calls were unanswered. A decision was only rendered four months later. It was much too late, but fortunately, Jane’s daughter recovered.
The fact remains that a mother was prevented from being by her child’s side. Perhaps, these human consequences do not matter as much. Instead, let us consider how the government's inaction to address racism is costing our country real dollars.
Jessica Smith and her family were planning on vacationing in the United States. She walked into the U.S. embassy in Johannesburg and received her visa in 48 hours, just two days. However, from us, for three months, she heard nothing back and ended up cancelling over a week’s worth of flights, hotel bookings, and theatre and other activities, depriving our economy of thousands of tourism dollars.
In fact, one regulated Canadian immigration consultant told me about another family that initially planned on visiting both the U.S. and Canada, but they did not even bother with us. The situation is so bad that Canada has now developed a reputation where people do not even bother applying.
There are also direct consequences for Canadians, including talent and, in the example I will share, for our health care system, which continues to be under strain.
Dr. Joe Smith is a Black surgeon who received a job offer from a provincial regional health authority to join its operating team in an underserved area and relieve its long backlog.
Despite the extensive work and references from the Canadian provincial health authority, somehow his file was deemed incomplete, and they were not even afforded a chance to answer, which is something that is always afforded to white doctors. Why?
Can my colleague confirm or deny if Canada is running an apartheid-era, visa-selection process?
Monsieur le Président, nous sommes ici ce soir pour débattre de la question extrêmement importante du racisme manifeste et subtil dans les bureaux d'Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada à l'étranger.
Le 9 juin, j'ai demandé au ministre de confirmer ou d'infirmer si le Canada appliquait en Afrique du Sud un processus de sélection des visas datant de l'époque de l'apartheid. Malheureusement, la réponse du gouvernement m'a laissé avec plus de questions que de réponses.
Les Canadiens sont fiers, à juste titre, de leur contribution à la fin de l'apartheid. Le fait que les agents d'immigration canadiens puissent perpétuer l'apartheid dans nos processus de sélection des visas aujourd'hui est consternant.
Il convient de rappeler certains faits essentiels de ma question, notamment le fait que le Comité permanent de la citoyenneté et de l'immigration a présenté, en mai 2022, un rapport faisant état d'un racisme manifeste et subtil dans les bureaux du ministère à l'étranger, en particulier dans les bureaux où les décisions en matière de visas sont déléguées à des employés recrutés localement, comme en Afrique du Sud. J'ai appris qu'un système de filtrage officieux avait été mis en place dans ce pays, où les employés blancs recrutés sur place refusent massivement les demandes de visa présentées par des Sud-Africains majoritairement noirs. C'est une honte.
Cela a de vraies répercussions sur de vraies personnes. Ce soir, je souhaite lire des histoires que j'ai été autorisé à raconter pour donner un visage à cette tragédie qu'est l'incapacité du gouvernement à s'attaquer à cet exemple de racisme systémique.
Ces histoires m'ont été racontées par des consultants en immigration réglementés qui ont aidé d'innombrables demandeurs à s'y retrouver dans le système d'immigration du Canada. Pour protéger leurs clients, qui, dans certains cas, doivent présenter une nouvelle demande, et pour protéger le gagne-pain des consultants, nous avons pris les précautions nécessaires afin de préserver leur anonymat.
J'aimerais parler aux députés de Jane Smith, une mère sud-africaine noire qui a présenté une demande de visa de visiteur afin qu'elle puisse être aux côtés de sa fille, qui était tombée malade et s'était retrouvée aux urgences. Pendant la période la plus traumatisante jamais vécue par cette famille, personne au bureau local ne semblait se soucier d'elle. Ses courriels et ses appels téléphoniques sont demeurés sans réponse. La décision a été rendue seulement quatre mois plus tard. Elle a reçu la réponse beaucoup trop tard, mais, heureusement, sa fille s'est rétablie.
Il n'en demeure pas moins qu'on a empêché une mère d'être aux côtés de sa fille. Ces conséquences humaines n'ont peut-être pas autant d'importance que d'autres répercussions. Penchons-nous donc sur le coût en dollars que notre pays doit assumer à cause de l'inaction du gouvernement à l'égard du racisme.
Jessica Smith et sa famille comptaient prendre des vacances aux États‑Unis. Jessica est donc allée à l'ambassade des États‑Unis à Johannesburg et elle a reçu son visa en 48 heures, donc en deux jours seulement. En revanche, elle n'a pas eu de nouvelles de sa demande de visa canadien pendant trois mois et elle a dû finalement annuler les réservations de vols, d'hôtel, de théâtre et d'autres activités qu'elle avait faites pour une visite d'une semaine, ce qui a privé notre économie de milliers de dollars dans le secteur du tourisme.
En fait, un consultant en immigration canadien réglementé m’a parlé d’une autre famille qui, au départ, avait l’intention de visiter les États‑Unis et le Canada, mais ils n'ont même pas pris la peine de s'adresser au Canada. La réputation du Canada est maintenant si mauvaise que les gens ne se donnent même pas la peine de présenter une demande.
Il y a aussi des conséquences directes pour les Canadiens, notamment en ce qui concerne les travailleurs qualifiés et, comme dans l’exemple que je vais donner, pour le système de santé, qui continue d’être mis à rude épreuve.
Le Dr Joe Smith est un chirurgien noir qui a reçu une offre d'emploi d'une autorité sanitaire régionale provinciale pour faire partie de son équipe de chirurgiens dans une zone mal desservie et permettre à celle-ci de résorber son important arriéré.
Malgré le travail considérable et les références des autorités sanitaires provinciales canadiennes, son dossier a été jugé incomplet et on ne lui a même pas donné l'occasion de répondre, ce qui est toujours le cas pour les médecins blancs. Pourquoi?
Le député peut-il confirmer ou nier que le Canada a un processus de sélection des visas digne de l'époque de l'apartheid?