I was an accountant for the federal government for 10 years, and I, personally, saw how a proper financial framework can help to ensure that every taxpayer dollar is taken into account and put to good use. While I'm disappointed by the report findings, I cannot say I'm surprised.
As a union, our job is to defend our members' interests. All too often, we receive a call from a member who is faced with a difficult choice: Should they blow the whistle by speaking up at the risk of jeopardizing their career or do they simply flag their concerns and walk away? It is incredibly difficult to support and encourage our members to do the right thing when too often, even if they speak up, their advice and recommendations are ignored.
This was all but confirmed when we surveyed our members at CBSA, PSPC and PHAC about their involvement in the development and implementation of ArriveCAN. Of the nearly 1,000 members we have across all three departments, fewer than a dozen members reported their involvement with ArriveCAN.
Unsurprisingly, five of our members said they witnessed something that didn’t sit well with them. Most of those individuals indicated that they had flagged their concerns to management, so why were so few of our knowledgeable and experienced financial professionals in these departments consulted? Why did those small few who were consulted, who did the right thing by raising their concerns, get pushed aside?
Now, let me be clear. I believe in the government’s financial framework when it is adhered to. When the Financial Administration Act is followed properly, it ensures responsible fiscal management within the Canadian government.
The governance rules are clear, but what do we do when the rules put in place for sound financial stewardship aren’t being followed? As financial professionals, we have the ethical obligation to speak up, but this ethical obligation gets bypassed by hiring consultants to be yes-men—for untold amounts. Instead, we should be relying on the institutional knowledge and expertise housed within government at no additional cost to the taxpayers. This is why we must reduce the reliance on contractors, listen to our in-house experts and find better ways to protect whistle-blowers on occasions like this so that people aren’t afraid to speak up.
The data on this fear is clear. In the last annual public service employee survey, only 55% of our members at CBSA said they would feel comfortable initiating a formal complaint without fear of reprisal. It’s hard to challenge someone when the very person you’re challenging is the one who will be assessing your performance at the end of the year. Simply put, whistle-blowers often become scapegoats.
Our members can ensure blunders like this don’t happen, but we must let them do their job instead of pushing them aside. We shouldn’t be contracting out work that can be performed by public servants at a much lower cost, all while reducing taxpayers’ confidence in how their tax dollars are being spent. I often hear that consultants are needed as they do the work cheaper, faster and better, but what happened with ArriveCAN is a clear example as to why that’s not always true.
I thank you for your time and welcome any questions you may have.
J'ai travaillé 10 ans comme comptable pour le gouvernement fédéral, et j'ai pu constater moi-même comment un cadre financier approprié peut contribuer à garantir que chaque dollar des impôts est pris en compte et utilisé à bon escient. Même si je suis déçu des conclusions du rapport, je ne peux pas dire que je suis surpris.
À titre de syndicat, notre travail consiste à défendre les intérêts de nos membres. Trop souvent, nous recevons un appel d'un de nos membres qui fait face à un choix difficile. Doit‑il dénoncer quelque chose publiquement au risque de mettre sa carrière en péril ou doit‑il simplement faire part de ses préoccupations et s'en aller? Il est incroyablement difficile de soutenir et d'encourager nos membres à faire ce qui s'impose, car trop souvent, même s'ils prennent la parole, on ne tient pas compte de leurs conseils et de leurs recommandations.
Tout cela a été confirmé lorsque nous avons interrogé nos membres qui se trouvent à l'ASFC, à SPAC et à l'ASPC sur leur participation à l'élaboration et à la mise en œuvre de l'application ArriveCAN. Sur les quelque 1 000 membres que nous comptons dans les trois ministères, moins d'une douzaine nous ont dit qu'ils avaient participé à ArriveCAN.
Comme on pouvait s'y attendre, cinq de nos membres ont déclaré avoir été témoins de quelque chose qui leur semblait problématique. La plupart de ces personnes ont indiqué qu'elles avaient fait part de leurs préoccupations à la direction. On peut donc se demander pourquoi un si petit nombre de nos professionnels financiers compétents et chevronnés qui travaillent dans ces ministères ont été consultés. Pourquoi les quelques personnes consultées, qui ont fait ce qui s'imposait en exprimant leurs préoccupations, ont-elles été mises de côté?
Permettez-moi d'apporter quelques éclaircissements. Je crois au cadre financier du gouvernement lorsqu'il est respecté. Lorsque la Loi sur la gestion des finances publiques est appliquée correctement, elle garantit une gestion financière responsable au sein du gouvernement du Canada.
Les règles de gouvernance sont clairement établies, mais que pouvons-nous faire lorsque les règles mises en place pour assurer une bonne gestion financière ne sont pas respectées? À titre de professionnels de la finance, nous avons l'obligation éthique de signaler ces enjeux, mais cette obligation éthique est contournée par l'embauche de consultants qui ont pour tâche de justifier toutes sortes de montants non divulgués. Nous devrions plutôt nous appuyer sur les connaissances et l'expertise institutionnelle dont dispose le gouvernement, et ce, sans coût supplémentaire pour les contribuables. C'est la raison pour laquelle nous devons réduire la dépendance à l'égard des agents contractuels, écouter nos experts internes et trouver de meilleurs moyens de protéger les dénonciateurs dans des occasions comme celle‑ci, afin que les gens n'aient pas peur de s'exprimer.
Les données relatives à cette crainte parlent d'elles-mêmes. Lors du dernier Sondage annuel auprès des fonctionnaires fédéraux, seulement 55 % de nos membres qui travaillent à l'ASFC ont déclaré qu'ils seraient à l'aise de déposer une plainte formelle sans crainte de représailles. Il est difficile de dénoncer quelqu'un lorsque la personne que vous dénoncez est celle qui évaluera votre rendement à la fin de l'année. En d'autres mots, les dénonciateurs deviennent souvent des boucs émissaires.
Nos membres peuvent veiller à ce que de telles bévues ne se produisent pas, mais nous devons les laisser faire leur travail au lieu de les mettre à l'écart. Nous ne devrions pas sous-traiter des tâches qui peuvent être effectuées par des fonctionnaires à un coût bien moindre, tout en réduisant la confiance des contribuables quant à la façon dont l'argent de leurs impôts est dépensé. J'entends souvent dire que les consultants sont nécessaires parce qu'ils font un travail de meilleure qualité plus rapidement et à moindre coût, mais ce qui s'est passé dans le cas de l'application ArriveCAN est un exemple qui montre clairement que ce n'est pas toujours vrai.
Je vous remercie de votre temps et je répondrai volontiers à vos questions.