Hello, everyone.
As a fund created to resource women's rights organizations and human rights defenders, we hear from activists and their experiences every day. Here is but one recent example.
It says, “Dear sisters, my colleagues and I are speaking to the lawyers, and are working towards resolving the situation. We had campaigned for years to get legislation to stop trafficking of women in Iraq, and it was approved in 2012. Now, the extremists in power are using this same legislation against us, to stop us from sheltering women, and to attempt to humiliate us as criminals.”
Criminalization, attacks, harassment, cyber-bullying, imprisonment and violence against women's rights and LGBTQI defenders are, unfortunately, on the rise in many parts of the world. I congratulate the subcommittee on this important and timely study, and thank you for the opportunity to appear on the heels of International Women's Day.
I represent the Equality Fund, a Canadian-based women's fund that supports women's rights organizations and feminist funds in the global south and east, like the organization from Iraq whose message I just shared. We received a $300-million contribution from Global Affairs Canada in 2019. At present, Equality Fund resources are flowing to over 300 women's rights organizations and LGBTQI groups in about 85 countries.
In my brief time, I'd like to make two observations and leave the subcommittee with five recommendations.
First, I'd like to build on the testimony of other witnesses. Women's rights and LGBTQI activists in Afghanistan, Iran, Saudi Arabia and elsewhere are on the front lines pushing back against authoritarian regimes. They pay a huge price. We see this pattern of anti-gender ideologies and backlash against women's rights in many places, whether it's in the U.S. on reproductive rights or in the Philippines, Nicaragua and Sri Lanka.
Second, against this backdrop, I would like to lift up the need for networks, connections and collaborative work that was mentioned by other speakers who have testified here. Following the fall of Kabul in 2021, Equality Fund collaborated with allies to better support brave activists. In the case of Russia's invasion of Ukraine, we coordinated to resource women's funds based in Ukraine and neighbouring countries to support women and non-binary people as they fled their homes.
Here's what we've learned: Long-term support for women's rights movements is absolutely key. Strong, well-supported movements enable effective responses when crises hit and regimes crack down. The protests we are seeing in Iran, for example, are possible because of decades of organizing and resistance by the movements. This didn't just happen overnight.
Investments overall in these efforts are incredibly underfunded. This is in sharp contrast to the money being mobilized to attack the rights of women and non-binary people. According to the Global Philanthropy Project, between 2008 and 2017, 11 American organizations associated with the anti-gender movement channelled at least a billion dollars to countries across the globe.
Finally, we have to listen to activists when they say that collective care and protection are inseparable. Defenders require urgent assistance when they are in immediate danger. In addition, investments in support structures, long-term health and community-based strategies, as defined by the activists themselves, are essential.
Here are our recommendations.
First, release the long-promised feminist foreign policy paper and ensure that there are the resources and support to ensure its successful implementation.
Second, with the feminist international assistance policy, Global Affairs Canada has taken steps to resource feminist movements. As the peace and security ambassador told this committee last year, more can be done.
Third, review the effectiveness of the “Voices at Risk” guidelines. As this subcommittee has heard, these commitments are intended to guide how Canadian diplomats support human rights defenders around the world. It is time to assess whether or not the guidelines meet this urgent moment or whether bolder measures are needed.
Fourth, increase the number of human rights defenders admitted under the newly established immigration stream. At the very minimum, Canada could expand this key program so that 250 is the number of defenders alone, not counting the people and family members who arrive with them.
Fifth, increased support for women human rights defenders once they arrive in Canada is urgently needed. The vast majority want to continue their advocacy in their home country but are hindered by the absence of resources to connect, strategize and continue their important work.
We also support the numerous recommendations presented to this committee on Afghanistan, including amending Canada's anti-terrorism legislation to enable Canadian organizations to support women's rights activists in Afghanistan and other countries with similar contexts. The exemptions presented yesterday are a step in the right direction, and we are looking forward to learning more.
Thank you for the invitation to appear before you today.
I welcome your questions.
Bonjour à tous.
À titre de fonds créé pour financer des organismes de défense des droits des femmes et des défenseurs des droits de la personne, des militants nous parlent chaque jour de leur vécu. En voici un exemple récent.
La lettre dit: « Chères soeurs, mes collègues et moi parlons aux avocats et nous nous efforçons de résoudre la situation. Nous avons fait campagne pendant des années pour obtenir une loi visant à mettre fin à la traite des femmes en Irak, et elle a été adoptée en 2012. Aujourd'hui, les extrémistes au pouvoir utilisent cette même loi contre nous, pour nous empêcher d'abriter des femmes et pour tenter de nous humilier en nous traitant comme des criminelles. »
La criminalisation, les attaques, le harcèlement, la cyberintimidation, l'emprisonnement et la violence à l'encontre des défenseurs des droits des femmes et des LGBTQI sont malheureusement en hausse dans de nombreuses régions du monde. Je félicite le Sous-comité d’entreprendre cette étude importante et opportune et je vous remercie de m'offrir l'occasion de m'exprimer au lendemain de la Journée internationale des femmes.
Je représente le Fonds Égalité, un fonds pour les femmes basé au Canada qui soutient des organismes de défense des droits des femmes et des fonds féministes dans le sud et l'est du globe, comme l'organisation irakienne dont je viens de lire le message. Nous avons reçu une contribution de 300 millions de dollars d'Affaires mondiales Canada en 2019. À l'heure actuelle, le Fonds Égalité verse ses ressources à plus de 300 organisations de défense des droits des femmes et groupes LGBTQI dans environ 85 pays.
Dans le peu de temps dont je dispose, j'aimerais faire deux observations et vous faire cinq recommandations.
Tout d'abord, j'aimerais renforcer les témoignages des intervenants qui m’ont précédé. Les militants des droits des femmes et des LGBTQI en Afghanistan, en Iran, en Arabie saoudite et ailleurs sont en première ligne pour résister aux régimes autoritaires. Ils paient un lourd tribut. Nous observons ce scénario d'idéologies misogynes et de reculs des droits des femmes dans de nombreux endroits, que ce soit aux États-Unis en matière de droits liés à la procréation ou aux Philippines, au Nicaragua et au Sri Lanka.
Deuxièmement, dans ce contexte, je voudrais souligner le besoin de réseaux, de liens et de collaboration que d’autres témoins ont mentionné. Après la chute de Kaboul en 2021, le Fonds Égalité a collaboré avec des alliés pour mieux soutenir des militants courageux. Dans le cas de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, nous nous sommes coordonnés pour alimenter des fonds destinés aux femmes basés en Ukraine et dans les pays voisins afin d’aider des femmes et des personnes non binaires qui s'enfuyaient de chez elles.
Voici ce que nous avons appris: le soutien à long terme des mouvements de défense des droits des femmes est absolument essentiel. Des mouvements forts et bien financés permettent de réagir efficacement en cas de crise et de répression de la part des régimes. Les manifestations auxquelles nous assistons en Iran, par exemple, sont possibles grâce à des décennies d'organisation et de résistance de la part de ces mouvements. Cela ne s'est pas fait du jour au lendemain.
Dans l’ensemble, les investissements dans ces efforts sont incroyablement sous-financés. Cela contraste vivement avec l'argent mobilisé pour attaquer les droits des femmes et des personnes non binaires. Selon le Global Philanthropy Project, entre 2008 et 2017, 11 organisations américaines associées au mouvement sexiste ont acheminé au moins un milliard de dollars vers des pays du monde entier.
Enfin, nous devons écouter les militants lorsqu'ils affirment que les soins collectifs et la protection sont indissociables. Les défenseurs ont besoin d'une assistance urgente lorsqu'ils courent un danger immédiat. En outre, il est essentiel d'investir dans les structures de soutien, la santé à long terme et les stratégies communautaires, telles qu'elles sont définies par les militants eux-mêmes.
Voici nos recommandations.
Premièrement, publier l’énoncé de politique étrangère féministe promis depuis longtemps et veiller à fournir les ressources et le soutien nécessaires pour assurer sa mise en oeuvre fructueuse.
Deuxièmement, dans le cadre de la politique d'aide internationale féministe, Affaires mondiales Canada a pris des mesures pour fournir des ressources à des mouvements féministes. Comme l'ambassadrice pour la paix et la sécurité l'a dit à ce comité l’an dernier, il est possible de faire plus.
Troisièmement, examiner l'efficacité des lignes directrices sur les « Voix à risque ». Comme des témoins vous l’ont dit, ces engagements visent à guider la façon dont les diplomates canadiens soutiennent les défenseurs des droits de la personne dans le monde. Il est temps d'évaluer si les lignes directrices répondent à cette urgence ou si des mesures plus ambitieuses s’imposent.
Quatrièmement, augmenter le nombre de défenseurs des droits de la personne admis dans le nouveau volet d'immigration. Au minimum, le Canada pourrait élargir ce programme clé en portant à 250 le nombre de défenseurs, sans compter les personnes et les membres de leur famille qui les accompagnent.
Cinquièmement, il est urgent d’apporter un soutien accru aux femmes qui défendent les droits de la personne une fois qu'elles sont arrivées au Canada. La grande majorité d'entre elles souhaitent poursuivre leurs activités de défense dans leur pays d'origine, mais elles sont entravées par l'absence de ressources leur permettant de tisser des liens, d'élaborer des stratégies et de poursuivre leur important travail.
Nous souscrivons également aux nombreuses recommandations présentées à ce comité sur l'Afghanistan, y compris la modification du cadre législatif antiterroriste du Canada afin de permettre à des organismes canadiens de soutenir les défenseurs des droits des femmes en Afghanistan et dans d'autres pays présentant des contextes similaires. Les exemptions présentées hier sont un pas dans la bonne direction, et nous sommes impatients d'en savoir plus.
Je vous remercie de m'avoir invité à m’adresser à vous aujourd'hui.
Je répondrai à vos questions avec plaisir.