Mr. Speaker, never let it be said that I cannot create a buzz in the room.
I was pleased to be the fisheries critic for the last year, during which I had the opportunity to interact with Atlantic Canadian fishers in different sectors. Just last week, the official opposition caucus took the opportunity to meet in Halifax to reconnect and re-engage with Atlantic Canadians, as the leader of the party has been doing. I believe she has made six visits to the region since she was elected as interim leader.
Having spoken with Atlantic Canadians, they definitely feel they are being taken for granted by the government. They feel they are being taken for granted by the very members of Parliament who they sent to Ottawa to speak up for them. An example is on the northern shrimp quota allocation, the LIFO system, which was rigged in favour of one province. All but one panel member was from Newfoundland and Labrador. All but one meeting was held in Newfoundland and Labrador and other regions that wanted a change to the northern quota system.
The minister accepted that recommendation and it cost the fishermen of Nova Scotia and New Brunswick tens of millions of dollars with the decision to take away their fishing quota. What did the member for South Shore—St. Margarets say to the fishermen who had lost millions of dollars because of that decision? She said nothing. She has been silent, even though she campaigned on keeping the last in, first out system. Since that time, she has said nothing.
I was also in P.E.I. and met with fishermen in Charlottetown, LaVie, Morell, and O'Leary. What did they say? They said that the government had changed the lobster carapace size, something that Gail Shea never let happen in her entire time as a member of Parliament. She stood up for the fishers in Prince Edward Island. Now she is gone.
There are four Liberal MPs in that region. What have they said to protect lobster fishermen in P.E.I.? They have said nothing. The new member for Egmont has said nothing. The Minister of Agriculture has said nothing. The member for Malpeque has said nothing. Fishermen are getting no representation from their members of Parliament because they are too afraid to speak out.
The Prime Minister speaks for the Liberal Party of Canada in Atlantic Canada, not the members who were sent here to represent those constituents. The lobster fishermen I met with in O'Leary said that it seemed the Minister of Agriculture, the member for Cardigan, has lost his voice. Members in the Conservative Party, be they from British Columbia, Ontario, or across the rest of the country, will speak up for Atlantic Canadians if no one on that side will.
Today the Minister of Justice danced around whether she would actually insist that the next appointment to the Supreme Court be an Atlantic Canadian. The Liberals have said that they are insisting they be on the short list. That is not what we are asking for today. That is not what Atlantic Canadians are demanding. They are demanding that they continue to have the representation they have had on the Supreme Court for the last 140 years.
I want to quote another article, this time from The Guardian in Charlottetown, P.E.I. Gerard Mitchell, former chief justice of the Supreme Court in Prince Edward Island, stated:
Dear Prime Minister: I am writing to you to ask that you please revise your new policy on appointment of judges to the Supreme Court of Canada. The revision should affirm the well-established convention of filling vacancies with judges from the same region of the country as their predecessor.
Merit and ensuring the maintenance of regional perspectives on the court should be the litmus test for appointment. Bilingualism is certainly an asset, but it never has been, and never should be, an absolute requirement for appointment to the Supreme Court of Canada. The highest court in the land needs well-qualified judges, whether bilingual or not, from all the regions of Canada to bring to bear their perspectives on the great legal issues of the day.
Regional representation on the judicial branch of our government is an important aspect of our Canadian democracy. The pan-Canadian composition of the Court adds to the legitimacy of it’s Decision-making authority. The new policy, if unaltered, could someday result in all nine judges coming from one or two parts of the country.
We need to stand up for the people of Atlantic Canada. We in the official opposition will do it, even if the Liberal members of Parliament have chosen not to.
Nous nageons dans l'allégresse, monsieur le Président.
J'ai été heureux d'être le porte-parole en matière de pêches cette dernière année, pendant laquelle j'ai eu l'occasion d'échanger avec des pêcheurs de différents secteurs du Canada atlantique. Pas plus tard que la semaine dernière, le caucus de l'opposition officielle s'est réuni à Halifax pour renouer et reprendre contact avec les Canadiens de cette région, comme l'a fait la chef de notre parti. Je crois qu'elle s'est rendue six fois dans la région depuis qu'elle est chef intérimaire.
D'après mes discussions avec les Canadiens de l'Atlantique, il ressort qu'ils ont l'impression que le gouvernement les tient pour acquis. Ils ont l'impression que les députés qu'ils ont élus pour les représenter à Ottawa les tiennent pour acquis. Je songe par exemple à l'allocation des quotas de crevettes nordiques, le principe du dernier entré, premier sorti, qui a été truqué en faveur d'une province. Tous les membres du comité, sauf un, provenaient de Terre-Neuve-et-Labrador. Toutes les réunions, sauf une, ont eu lieu à Terre-Neuve-et-Labrador et dans des régions qui souhaitaient qu'on modifie le système des quotas.
Le ministre a accepté la recommandation, et la décision de réduire les quotas de pêche a coûté aux pêcheurs de la Nouvelle-Écosse et du Nouveau-Brunswick des dizaines de millions de dollars. Qu'a dit la députée de South Shore—St. Margarets aux pêcheurs qui ont perdu des millions de dollars en raison de cette décision? Elle n'a rien dit. Elle est restée silencieuse, malgré le fait qu'elle a fait campagne en promettant de maintenir la politique du dernier entré, premier sorti. Depuis ce temps, elle n'a absolument rien dit.
Je suis allé à l'Île-du-Prince-Édouard et j'y ai rencontré des pêcheurs à Charlottetown, LaVie, Morell et O'Leary. Que m'ont-ils dit? Ils m'ont dit que le gouvernement avait modifié la taille approuvée pour les carapaces de homard, quelque chose qui ne s'était jamais produit du temps de la députée Gail Shea. Elle prenait la défense des pêcheurs de l'Île-du-Prince-Édouard, mais elle n'est plus là pour le faire.
Il y a quatre députés libéraux dans cette région. Qu'ont-ils dit pour protéger les pêcheurs de homard de l'Île-du-Prince-Édouard? Rien du tout. Le nouveau député d'Egmont n'a rien dit. Le ministre de l'Agriculture n'a rien dit. Le député de Malpeque n'a rien dit. Les pêcheurs ne sont nullement représentés par leurs députés parce que ceux-ci ont peur de s'exprimer.
Le premier ministre exprime la position du Parti libéral du Canada en ce qui concerne le Canada atlantique, mais pas nécessairement celle des députés qui ont été envoyés ici pour représenter les électeurs de cette région. Les pêcheurs de homard que j'ai rencontrés à O'Leary m'ont dit avoir l'impression que le ministre de l'Agriculture, le député de Cardigan, est devenu muet. Les députés du Parti conservateur, qu'ils viennent de la Colombie-Britannique, de l'Ontario ou d'autres régions du pays, prendront la défense de la population du Canada atlantique si personne de l'autre côté de la Chambre n'est disposé à le faire.
Aujourd'hui, la ministre de la Justice a éludé la question lorsqu'on lui a demandé si elle insisterait pour que le prochain juge nommé à la Cour suprême vienne du Canada atlantique. Les libéraux ont dit qu'ils insistent pour que des candidats de cette région figurent sur la courte liste. Ce n'est pas ce que nous avons demandé aujourd'hui, et ce n'est pas non plus ce que les Canadiens de l'Atlantique réclament. Ils exigent de continuer d'être représentés à la Cour suprême comme ils l'ont été au cours des 140 dernières années.
J'aimerais maintenant citer un autre article, qui est cette fois tiré du Guardian, le journal de Charlottetown, à l'Île-du-Prince-Édouard. Gerard Mitchell, un ancien juge en chef de la Cour suprême de l'Île-du-Prince-Édouard, a écrit ceci:
Monsieur le premier ministre, Je vous écris pour vous demander de bien vouloir remanier votre nouvelle politique concernant la nomination des juges à la Cour suprême du Canada. La correction devrait aller dans le sens de la coutume bien établie, qui veut que les candidats choisis soient de la même région que leur prédécesseur.
Le mérite et le maintien des perspectives régionales à la Cour devraient être les critères déterminants de la nomination. Le bilinguisme est certainement un atout, mais il n'a jamais été et ne devrait jamais être une exigence absolue pour être nommé à la Cour suprême du Canada. Le plus haut tribunal du pays doit compter des juges hautement qualifiés de toutes les régions du Canada, qu'ils soient bilingues ou non, afin de faire valoir les perspectives de celles-ci dans les grands dossiers juridiques du jour.
La représentation régionale au sein de la branche judiciaire du gouvernement est un élément important de la démocratie canadienne. La nature pancanadienne de la composition de la Cour ajoute à la légitimité de son pouvoir décisionnel. Si la nouvelle politique demeure inchangée, la Cour pourrait un jour être composée de neuf juges provenant d'une ou deux régions du pays.
Il nous faut défendre les intérêts des gens du Canada atlantique. L'opposition officielle est prête à le faire, même si les députés libéraux en ont choisi autrement.