Good afternoon, Chair, committee members and fellow witnesses.
My name is Kelly Masotti. I am vice-president of advocacy at the Canadian Cancer Society. Hopefully my colleague Helena will be joining us at some point in time today.
Thank you for the opportunity to discuss with you today Bill C-220, an act to amend the Canada Labour Code regarding bereavement leave.
As you study the bill, we are pleased to share with you perspectives on the ways a change in legislation of this kind could have an impact upon the many Canadians who are diagnosed with cancer every year and upon their loved ones.
This legislative change was needed prior to COVID-19. Our health care system is evolving quickly, and elected officials and governments across the country have shown incredible leadership. For that we thank you and encourage your continued response to the evolving needs of Canadians.
The Canadian Cancer Society has long advocated for increased awareness and flexibility concerning the needs of caregivers, and specifically for amending current bereavement legislation and regulation to be more flexible. The proposed bill does just that. It amends the existing framework to better meet the needs of Canadians, to be more practical and to address grief and bereavement.
Prior to a loved one's passing, some caregivers' responsibilities include managing medications, equipment, home care visits and medical appointments; personal care; preparing meals; cleaning; handling banking and financial management; and keeping family members and health care providers up to date.
Many Canadians every day undertake this important, invisible role. While improvements are being made, there is a lack of recognition of the role of caregivers and the role of the formal health care and social services they intersect with every day.
The peripheral role assigned to a caregiver by a health and social service system can often leave caregivers feeling discounted, devalued and not respected. Caregivers are as diverse as the Canadian population, but policies and programs that affect them seldom take into account or address this diversity.
Imagine being a caregiver every day to your loved one, managing their day-to-day care and, following their passing, being expected to return to work immediately afterwards because you have either no or inadequate paid bereavement leave. Family members, potential recipients of compassionate care leave, may need support as they grieve the loss of a loved one and try to manage numerous strains and stresses on their mental health.
According to a recent Statistics Canada report, one-fifth of caregivers provided 20 or more hours of care to an ill family member or friend, most likely an ill spouse or child. Additionally, 68% of the surveyed caregivers said they would have liked to receive greater financial supports.
The economic value of unpaid caregiving in Canada exceeds $25 billion annually. As mentioned previously, the needs of caregivers and bereavement leave are issues that needed to be addressed prior to COVID-19. COVID-19 has had impacts upon caregivers' ability to attend and support their loved ones receiving cancer treatment in a hospital setting and treatment at the end of life, and being able to say goodbye. There is increasing evidence generated by our support services, our patient and caregiver surveys and research by academia suggesting that throughout the COVID-19 pandemic caregivers are feeling increased amounts of burnout, stress, anxiety and frustration. These are having a significant toll on their mental health.
A recent Ipsos poll conducted by CCS at the beginning of February found that approximately eight in 10 Canadians are supportive of providing financial support for a family caregiver of someone facing a progressive, life-altering illness such as cancer. Failure to provide adequate supports and time to grieve can result in negative outcomes for the person and their mental health and increased downstream costs to the health care and employment sectors.
Bereavement programs are often part of the comprehensive care offered as part of palliative care—another gap in the health care system that needs improvement.
By making leave for caregivers more flexible, more Canadians will have access to the time necessary to heal, minimize economic hardships and help take care of some of the most practical business, such as planning a funeral and contacting banks and services providers following a loved one's death.
In summary, the Canadian Cancer Society supports the efforts of MP Jeneroux to highlight the need for greater bereavement support for Canadians, especially caregivers.
Thanks again to the committee for your time and energy today as you consider this practical and positive change to provide people time to grieve for a loved one.
Bonjour, monsieur le président, membres du Comité et autres témoins.
Je m'appelle Kelly Masotti. Je suis vice-présidente de la défense des droits à la Société canadienne du cancer. Ma collègue, Mme Sonea, devrait se joindre à nous aujourd'hui, à un moment donné.
Je vous remercie de me donner l'occasion de discuter avec vous aujourd'hui du projet de loi C-220, Loi modifiant le Code canadien du travail (congé de soignant).
Dans le cadre de votre étude du projet de loi, nous sommes heureux de vous faire part de notre point de vue sur la façon dont ce genre de changement législatif pourrait avoir une incidence sur les nombreux Canadiens qui reçoivent un diagnostic de cancer chaque année, et sur leurs proches.
Cette modification législative était déjà nécessaire avant la COVID-19. Notre système de soins de santé évolue rapidement, et les représentants élus et les gouvernements de tout le pays ont fait preuve d'un leadership incroyable. Nous vous en remercions et vous encourageons à continuer de répondre aux besoins changeants des Canadiens.
La Société canadienne du cancer préconise depuis longtemps une plus grande sensibilisation aux besoins des soignants et une plus grande souplesse à cet égard, ainsi qu'un assouplissement des lois et des règlements actuels sur le deuil. C'est ce que fait le projet de loi proposé. Il modifie le cadre existant afin de mieux répondre aux besoins des Canadiens, d'être plus pragmatique et d'aider sur le front du deuil.
Certaines des responsabilités qu'un soignant assume avant le décès d'un être cher consistent notamment à gérer les médicaments, l'équipement, les visites de soins à domicile et les rendez-vous médicaux, à s'occuper des soins personnels, de la préparation des repas, du nettoyage, de la gestion bancaire et financière, et de tenir informés les membres de la famille et les fournisseurs de soins de santé.
Chaque jour, de nombreux Canadiens assument ce rôle important et invisible. Bien que des améliorations aient été apportées, on ne reconnaît pas le rôle de ces soignants et le rôle des soins de santé et des services sociaux formels avec lesquels ils sont en contact chaque jour.
Le rôle périphérique qu'un système de santé et de services sociaux attribue aux soignants peut souvent leur donner le sentiment d'être ignorés, dévalorisés et non respectés. Les aidants naturels sont aussi diversifiés que la population canadienne, mais les politiques et les programmes qui les touchent tiennent rarement compte de cette diversité.
Imaginez que vous prenez soin d'un proche, que vous gérez ses soins quotidiens et que vous devez retourner au travail immédiatement après son décès parce que vous n'avez pas, ou pas suffisamment, de congé de décès payé. Les membres de la famille, qui pourraient bénéficier du congé de soignant, peuvent avoir besoin de soutien alors qu'ils pleurent la perte d'un être cher et essaient de gérer les nombreuses sources de tension et de stress qui pèsent sur leur santé mentale.
Selon un récent rapport de Statistique Canada, un cinquième des soignants ont dispensé au moins 20 heures de soins à un membre de leur famille ou à un ami malade, probablement un conjoint ou un enfant malade. De plus, 68 % des soignants interrogés ont dit qu'ils auraient aimé recevoir plus de soutien financier.
La valeur économique des soins non rémunérés au Canada dépasse 25 milliards de dollars par année. Comme il a été mentionné précédemment, les besoins des soignants et le congé de décès sont des questions qui requéraient déjà de l'attention avant la pandémie. La COVID-19 a eu des répercussions sur la capacité des soignants d'assister et de soutenir leurs proches qui reçoivent un traitement contre le cancer en milieu hospitalier ou un traitement en fin de vie, et de pouvoir leur dire au revoir. De plus en plus de données probantes générées par nos services de soutien, nos sondages auprès des patients et des soignants et les recherches effectuées par des universitaires donnent à penser que, depuis le début de la pandémie, les soignants se sentent de plus en plus accablés par l'épuisement professionnel, le stress, l'anxiété et la frustration. Leur santé mentale en souffre beaucoup.
Un récent sondage Ipsos mené par la SCC, au début de février, a révélé qu'environ 8 Canadiens sur 10 seraient pour l'octroi d'un soutien financier au soignant d'une personne aux prises avec une maladie progressive, qui peut changer le cours d'une vie, comme le cancer. Le manque de soutien adéquat et de temps pour le deuil peut entraîner des résultats négatifs pour la personne et sa santé mentale, et une augmentation des coûts en aval pour les secteurs des soins de santé et de l'emploi.
Les programmes de soutien du deuil font souvent partie des soins complets offerts dans le cadre des soins palliatifs, une autre lacune du système de santé qui doit être améliorée.
L'assouplissement des congés pour les soignants donnera, à un plus grand nombre de Canadiens, le temps nécessaire pour guérir, minimiser les difficultés économiques et s'occuper de certaines choses plus pratiques, par exemple pour organiser les funérailles et contacter les banques et les fournisseurs de services après le décès d'un proche.
En résumé, la Société canadienne du cancer appuie les efforts déployés par M. Jeneroux pour souligner la nécessité d'un soutien accru en cas de deuil pour les Canadiens, en particulier les soignants.
Je remercie encore une fois le Comité du temps et de l'énergie qu'il consacre aujourd'hui à l'étude de ce changement pratique et positif visant à donner aux gens le temps de pleurer un être cher.