Let me just give you some data on recent operations.
There were 31 domestic operations from 2010 to 2020, including assistance activity for 23 operations. The number of and types of troops assigned for 29 of them, and the duration for 23 of them show the following patterns. The frequency of these operations is increasing, but the majority of these were relatively minor, they required fewer than 100 CAF personnel, and 16 out of 23 operations for which information is available were relatively short, so less than a fortnight in duration. While the size of operations has increased recently, post-2000s, floods have required call-outs of about 2,500 CAF personnel, whereas the 1997 Red River floods required 8,000 personnel, and the 1998 eastern Canada ice storm required 12,000 personnel.
The real critical point to get to is aviation transport, and of course, our colleagues have already flagged that. The evacuation of communities, airlifting supplies and personnel is in high demand. There has been some demand for specialists, such as engineers, and a great demand for general labour. However disruptive these operations might be, by and large, these are operations that should be within the capabilities of the CAF.
As the chief of the defence staff pointed out in his remarks before the committee, the CAF now builds this into its training and incidents operational cycles. What is disruptive is the size of the operations, and demands that are unconventional, for example, for floods and forest fires, the CAF now builds in. But the CAF, as I pointed out, had not built in a large pandemic operation of the size that it was asked to carry out. It demonstrated it could carry out that task, but it showed that with constant resources, there are very difficult trade-offs to be made.
We live, as our colleagues have pointed out, in an international security environment that is likely going to require more capacity and more demands, simply operationally. We live in an environment where our allies, and our key strategic ally, the United States, are calling for allies to do more on defence, and we have a growing requirement in terms of domestic operations.
In the past, people always said that Canada was a free rider. I've argued that Canada is not a free rider, it is an easy rider. It has spent just enough on defence. The problem is that what was just enough in the past is simply not enough in light of the challenges and the demands we are facing today in terms of domestic deployments, continental defence and international demands in terms of peace, stability and security, as well as our allied commitments.
Permettez-moi de vous fournir quelques données sur les récentes opérations.
De 2010 à 2020, il y a eu 31 opérations nationales, y compris des activités d'aide dans le cadre de 23 opérations. Le nombre et le type de soldats affectés à 29 d'entre elles, ainsi que la durée de 23 d'entre elles, permettent de dégager les tendances suivantes. La fréquence de ces opérations est en hausse, mais la majorité d'entre elles étaient d'envergure relativement modeste: elles ont exigé moins de 100 militaires canadiens, et 16 des 23 opérations pour lesquelles nous disposons des renseignements étaient de durée relativement courte, c'est-à-dire de moins d'une quinzaine de jours. Bien que l'ampleur des opérations ait augmenté récemment, après les années 2000, les inondations ont nécessité l'intervention d'environ 2 500 membres des Forces armées canadiennes, alors que les inondations de la rivière Rouge en 1997 avaient nécessité l'intervention de 8 000 militaires, et la tempête de verglas de 1998 dans l'est du Canada avait exigé 12 000 militaires.
Le point crucial, c'est le transport aérien, comme nos collègues l'ont évidemment déjà signalé. L'évacuation des habitants d'une localité et le transport aérien de fournitures et d'effectifs sont des fonctions très demandées. Il y a aussi une certaine demande pour des spécialistes, comme des ingénieurs, et une forte demande pour la main-d'œuvre en général. Aussi perturbatrices que soient ces activités, dans l'ensemble, ce sont des opérations qui devraient figurer parmi les capacités des Forces armées canadiennes.
Comme le chef d'état-major de la défense l'a souligné dans ses observations devant le Comité, les Forces armées canadiennes intègrent désormais ces capacités dans leurs cycles opérationnels d'entraînement et d'intervention en cas d'incident. L'effet perturbateur tient à l'ampleur des opérations et à la nature non conventionnelle des exigences, par exemple, pour les inondations et les feux de forêt, qui font maintenant partie des opérations des Forces armées canadiennes. Toutefois, comme je l'ai signalé, les Forces armées canadiennes n'avaient pas prévu une opération de lutte contre la pandémie de l'ampleur de celle qu'on lui a demandé de mener. L'armée a prouvé qu'elle pouvait accomplir cette tâche, mais elle a aussi montré que, devant la demande constante de ressources, il y a des compromis très difficiles à faire.
Comme nos collègues l'ont fait remarquer, nous vivons dans un environnement international de sécurité qui nécessitera probablement plus de capacités et de besoins, simplement sur le plan opérationnel. Nous vivons dans un environnement où nos alliés et notre principal allié stratégique, les États-Unis, demandent aux autres alliés de faire plus en matière de défense, et nous devons composer avec une exigence accrue en matière d'opérations nationales.
Autrefois, les gens disaient toujours que le Canada s'en tirait à bon compte. Pour ma part, je soutiens que le Canada est un allié profitable. Il n'a dépensé que le nécessaire pour la défense. Le problème, c'est que le montant qui était qualifié de strict nécessaire dans le passé ne l'est tout simplement plus maintenant, compte tenu des exigences et des défis auxquels nous faisons face aujourd'hui sur le plan des déploiements à l'échelle nationale, continentale et internationale en matière de paix, de stabilité et de sécurité, ainsi que sur le plan de nos engagements à titre d'alliés.