Thank you so much for inviting me to present to this committee. I'm thrilled to have the opportunity to share my expertise and facilitate the use of scientific evidence in forming policy.
My name is Dr. Chelsea Rochman. I'm a professor in ecology at the University of Toronto. My research program is globally known for work on method development, contamination of microplastics in the environment, exposure to wildlife and humans, and ecological effects. We study plastic debris across the world, including locally in the Great Lakes, at the IISD Experimental Lakes Area, and in the Canadian Arctic.
Currently I am the scientific delegate to Canada for the UNE working group on plastic pollution. I'm also advising ECCC on the addition of plastic as a subindicator of Great Lakes health under the Great Lakes Water Quality Agreement. I'm leading an international working group in California to advise on a monitoring method and a threshold for risk in both wildlife and humans relevant to microplastics.
Today I want to speak specifically to plastic waste and single-use plastic items, followed by commenting on the negative consequences of plastic pollution in general.
In a recent study, we estimated that 24 million to 34 million tonnes of plastic waste was emitted into aquatic ecosystems in 2020. If we continue business as usual, that number may triple by 2030. There's no time to waste. Unless growth in plastic production and use is halted, a fundamental transformation of the plastic economy is essential. We need to shift to a circular economy, where end-of-life plastic products are valued rather than turned to waste. Because of this, I support goals under the Canada-wide strategy on zero plastic waste and the proposal to manage plastics under CEPA. I was pleased to see Canada adopt a truly integrated approach with policies relevant to managing single-use plastics, establishing performance standards and ensuring end-of-life responsibility.
Each of these pathways is important, including the reduction in our reliance on unnecessary single-use plastics in order to bend our linear plastic economy toward a more circular one. Reducing single-use plastics that are common environmental pollutants, that are not reusable or recyclable and that have a substitution, is an important part of this transition. I applaud the decision to ban certain single-use plastics as early as this year.
I also agree with each item on the list. This is because these items are commonly found in the environment, are not essential, and do not have a practically sustainable end of life. I also suggest that we think critically about how to define “plastic” under this regulation. If compostable or biodegradable plastics are to be considered for exemption, they need to be truly compostable beyond an industrial compost facility, and/or biodegradable in a relatively short time scale in the environment, meaning less than six months. To the best of my knowledge, there are no products currently on the market that meet these criteria.
I want to spend my last minutes discussing the effects of plastic once it becomes pollution.
My research mainly focuses on the small stuff. The term “microplastic” incorporates a large diversity of plastic types, including degraded bits of larger plastic products, such as single-use items. My research demonstrates that microplastics are ubiquitous in the environment, including in our Arctic and in seafood and drinking water extracted from the Great Lakes.
My research also demonstrates that microplastics can be toxic to fish and invertebrates. There have been many studies testing the effects of microplastics on organisms. Although results are variable, there's irrefutable evidence that microplastics can impact organisms at concentrations that are already present in some places in the environment. Although we do not yet fully understand how they affect human health, we know that we are exposed, and further research is necessary.
When it comes to large plastic debris, we have no doubt there is an impact on wildlife. Studies report contamination via entanglement or ingestion in hundreds of species. This contamination can lead to laceration of tissues, death of an individual, declines in population size and changes in community assemblages. The weight of evidence for how plastics impact wildlife once it becomes debris in the environment suggests that the time to act is now.
As you know, there's no one-size-fits-all solution. Instead, we need a tool box of solutions that include those that help us build a circular economy. One of these is the reduction of unnecessary single-use plastics. In Canada, we have demonstrated leadership in this space, and I thank you. We should continue by building a circular economy, reducing emissions of plastics into our environment, and cleaning up what has become pollution.
I envision diverse policies working in tandem, and these should include those currently on the table, which include expanded and harmonized EPR, or extended producer responsibility; the implementation of standards that increase the use of recycled content in new products; and the elimination of problematic single-use plastics.
I want to thank you again for this opportunity, and I'd be really happy to answer any questions today or in the future.
Thank you.
Je vous remercie infiniment de m'avoir invitée à comparaître devant le Comité. Je suis ravie d'avoir l'occasion de vous faire part de mes connaissances et de contribuer à l'élaboration de politiques qui reposent sur la science et des données probantes.
Je m'appelle Chelsea Rochman, et je suis professeure d'écologie à l'Université de Toronto. Mon programme de recherche est mondialement connu pour ses travaux sur le développement de méthodes, la contamination des microplastiques dans l'environnement et les effets sur la faune, les humains et l'écologie. Nous étudions les débris de plastique dans le monde entier, y compris localement dans les Grands Lacs, dans la Région des lacs expérimentaux de l'IIDD et dans l'Arctique canadien.
Je suis actuellement la déléguée scientifique au Canada pour le groupe de travail de l'UNE sur la pollution plastique. Je conseille également à Environnement et Changement climatique Canada d'ajouter le plastique comme indicateur de la santé des Grands Lacs dans le cadre de l'Accord relatif à la qualité de l'eau dans les Grands Lacs. Je dirige aussi un groupe de travail international en Californie pour conseiller cet État sur une méthode de surveillance des microplastiques et l'établissement d'un seuil de risque pour la faune et les humains.
J'aborderai aujourd'hui la question spécifique des déchets plastiques et des articles en plastique à usage unique, puis les conséquences négatives de la pollution plastique en général.
Nous estimons que 24 à 34 millions de tonnes de déchets plastiques ont été émises dans les écosystèmes aquatiques en 2020 et que si nous continuons d'agir comme si de rien n'était, ce chiffre pourrait tripler d'ici 2030. Il n'y a pas de temps à perdre. À moins que la croissance de la production et de l'utilisation du plastique ne soit stoppée, une transformation fondamentale de l'économie du plastique est essentielle. Nous devons passer à une économie circulaire, où les produits en plastique en fin de vie sont valorisés au lieu de devenir des déchets. C'est pourquoi je soutiens les objectifs de la stratégie pancanadienne visant l'atteinte de zéro déchet de plastique et la proposition de gérer les plastiques en vertu de la Loi canadienne sur la protection de l'environnement, ou LCP. J'ai été heureuse de voir le gouvernement du Canada adopter une approche véritablement intégrée de la gestion des plastiques, qui s'attarde à la gestion des plastiques à usage unique, à l'adoption de normes de rendement et à l'établissement du principe de la responsabilité en fin de vie.
Chacune de ces voies, y compris la réduction de notre dépendance aux articles inutiles de plastique à usage unique, est nécessaire pour infléchir notre économie linéaire du plastique vers une économie circulaire. La réduction des articles en plastique à usage unique qui sont des polluants environnementaux courants, qui ne sont pas réutilisables ou recyclables, et qui ont un substitut, est un élément important de cette transition. J'applaudis la décision d'interdire certains plastiques à usage unique dès cette année.
Je suis également d'accord avec chaque élément de la liste. En effet, ces articles se trouvent couramment dans l'environnement, ne sont pas essentiels et n'ont pas une fin de vie pratiquement durable. Je suggère également que nous fassions preuve d'esprit critique lorsqu'il faudra déterminer comment définir le « plastique » dans le cadre de la loi. Si les plastiques compostables ou biodégradables peuvent faire l'objet d'exemptions, ils doivent être réellement compostables au-delà d'une installation de compostage industrielle, ou biodégradables dans l'environnement dans un délai relativement rapide, soit moins de six mois. À ma connaissance, il n'existe actuellement aucun produit sur le marché qui réponde à ces critères.
J'aimerais consacrer mes dernières minutes à aborder les effets des plastiques en tant que source de pollution.
Mes recherches portent principalement sur les petites particules. Le terme « microplastique » englobe une grande diversité de plastiques, y compris des morceaux dégradés de produits en plastique plus grands, comme les produits en plastique à usage unique. Mes recherches démontrent que les microplastiques sont omniprésents dans l'environnement, y compris dans l'Arctique et dans les produits de la mer et les eaux extraites pour l'eau potable dans les Grands Lacs.
Elles démontrent également que les microplastiques peuvent être toxiques pour les poissons et les invertébrés. De nombreuses études ont testé leurs effets sur les organismes. Bien que les résultats soient variables, il existe des preuves irréfutables que les microplastiques peuvent avoir un impact sur les organismes à des concentrations qui se trouvent déjà à certains endroits dans l'environnement. Bien que nous ne comprenions pas encore comment ils affectent la santé humaine, nous savons que nous y sommes exposés et que des recherches sont nécessaires.
En ce qui concerne les grands débris de plastique, il ne fait aucun doute que cette pollution peut avoir un impact sur la faune et la flore. Des études ont fait état d'une contamination par enchevêtrement ou ingestion chez des centaines d'espèces sauvages. Cette contamination peut entraîner la lacération des tissus, la mortalité d'un organisme individuel, le déclin de la taille des populations ou des changements dans les assemblages d'espèces. Le poids des preuves de l'impact des débris microplastiques sur la faune sauvage suggère qu'il est temps d'agir.
Comme vous le savez, il n'existe pas de solution universelle. Il faut plutôt avoir une boîte à outils de solutions, y compris celles qui nous aident à construire une économie circulaire. L'une des solutions est la réduction des articles en plastique à usage unique inutiles. Au Canada, nous avons fait preuve d'un grand leadership dans ce domaine, et je vous en remercie. Nous devrions poursuivre sur cette voie en construisant une économie circulaire, en réduisant les émissions de déchets plastiques dans l'environnement, et en nettoyant ce qui est une source de pollution.
J'envisage diverses politiques qui fonctionneraient de pair. Elles devraient inclure ce qui a déjà été mis en place, y compris une harmonisation et une expansion des régimes de responsabilité élargie des producteurs existants, la mise en œuvre de normes qui augmentent l'utilisation de contenus recyclés dans les nouveaux produits, et l'élimination des articles en plastique à usage unique qui sont problématiques.
Je vous remercie encore de m'avoir donné l'occasion de vous parler, et je serai très heureuse de répondre à vos questions aujourd'hui ou à l'avenir.
Je vous remercie.