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View Kevin Lamoureux Profile
Lib. (MB)
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2023-03-23 10:02 [p.12499]
Mr. Speaker, pursuant to Standing Order 36(8)(a), I have the honour to table, in both official languages, the government's response to 10 petitions. These returns will be tabled in an electronic format.
Monsieur le Président, conformément à l'article 36(8)a) du Règlement, j'ai l'honneur de déposer, dans les deux langues officielles et sous forme électronique, la réponse du gouvernement à 10 pétitions.
View Marc Miller Profile
Lib. (QC)
moved for leave to introduce Bill C‑45, An Act to amend the First Nations Fiscal Management Act, to make consequential amendments to other Acts, and to make a clarification relating to another Act.
demande à présenter le projet de loi C‑45, Loi modifiant la Loi sur la gestion financière des premières nations, modifiant d'autres lois en conséquence et apportant une clarification relativement à une autre loi.
View David McGuinty Profile
Lib. (ON)
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2023-03-23 10:03 [p.12499]
Mr. Speaker, pursuant to Standing Order 34(1), I have the honour to present to the House, in both official languages, the report of the delegation of the Canadian Group of the Inter-Parliamentary Union respecting its participation in the parliamentary forum at the United Nations high-level political forum on sustainable development held in New York, United States of America, from July 12 to July 13, 2022.
Monsieur le Président, conformément à l'article 34(1) du Règlement, j'ai l'honneur de présenter à la Chambre, dans les deux langues officielles, le rapport de la délégation du Groupe canadien de l'Union interparlementaire concernant sa participation au Forum parlementaire à l’occasion du Forum politique de haut niveau des Nations unies sur le développement durable, qui a eu lieu à New York, aux États‑Unis d'Amérique, les 12 et 13 juillet 2022.
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Lib. (MB)
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2023-03-23 10:05 [p.12499]
Mr. Speaker, there have been discussions among all the parties, and if you seek it, you will find unanimous consent for the following motion. I move:
That, in relation to its study of potential trade impacts of the United States Inflation Reduction Act of 2022, seven members of the Standing Committee on International Trade be authorized to travel to Washington, D.C., United States of America, in the Spring of 2023, during an adjournment period, and that the necessary staff accompany the Committee.
And that, in relation to its study of human trafficking of women, girls and gender diverse people, seven members of the Standing Committee on the Status of Women be authorized to travel to Vancouver, British Columbia; Toronto, Ontario; Brampton, Ontario; Mississauga, Ontario; Sault Ste. Marie, Ontario; Halifax, Nova Scotia; and Dartmouth, Nova Scotia, in the Spring of 2023, during an adjournment period, and that the necessary staff accompany the Committee.
Monsieur le Président, il y a eu consultation entre les partis et vous constaterez qu'il y a consentement unanime à l'égard de la motion suivante. Je propose donc:
Que, relativement à son étude sur les répercussions commerciales potentielles de la loi « Inflation Reduction Act of 2022 », sept membres du Comité permanent du commerce international soient autorisés à se rendre à Washington, D.C. (États-Unis d’Amérique), au printemps 2023, pendant une période d’ajournement, et que le personnel nécessaire accompagne le Comité.
Que, relativement à son étude de la traite des femmes, des filles et des personnes de diverses identités de genre, sept membres du Comité permanent de la condition féminine soient autorisés à se rendre à Vancouver (Colombie-Britannique); Toronto (Ontario); Brampton (Ontario); Mississauga (Ontario); Sault Ste Marie (Ontario); Halifax (Nouvelle-Écosse) et Dartmouth (Nouvelle-Écosse), au printemps 2023, pendant une période d’ajournement, et que le personnel nécessaire accompagne le Comité.
View Anthony Rota Profile
Lib. (ON)
All those opposed to the hon. member's moving the motion will please say nay. It is agreed.
The House has heard the terms of the motion. All those opposed to the motion will please say nay.
Que tous ceux qui s'opposent à ce que le député propose la motion veuillent bien dire non. C'est d'accord.
La Chambre a entendu la motion. Que tous ceux qui s'opposent à la motion veuillent bien dire non.
View Philip Lawrence Profile
CPC (ON)
Mr. Speaker, I move that the 10th report of the Standing Committee on Finance, presented on Friday, March 10, be concurred in.
It is always a privilege to rise in this place, a place of sometimes rancorous debate but also of camaraderie and of mutual respect, no doubt.
I will be splitting my time with the member for Calgary Forest Lawn.
I want to talk today about the pre-budget consultation process. Those at home watching this might be wondering what a pre-budget consultation is. Every year, with notable exceptions like COVID, the government of the day will submit a budget. Prior to that budget, at finance committee, there is a series of consultations that we call the pre-budget consultations. It is an extensive process that I have had the honour to be a part of on multiple occasions. There are stakeholders with varied perspectives, from climate change to productivity studies and various other issues. Some stakeholders have a connection to the budget, perhaps with regard to funding. It is a very prolonged process.
This process has two primary challenges. One is a lack of prioritization and a ceiling on that budget process. The second is that there does not appear to be a tangible or concrete link to the budget-creating process. The finance minister of the day will work with their cabinet, as well as the bureaucracy, to come up with a budget. Along with that process, there are concurrent pre-budget consultations that include stakeholders who come from all over with valuable information, and I certainly have enjoyed hearing from the witnesses. However, the link between what stakeholders are expressing and the actual budget is tentative at best, especially in today's Liberal government.
As one example, for at least four or five years, nearly four years since I have been elected, numerous stakeholders have come before the finance committee in the pre-budget consultation process and have asked for a reduction or complete removal of the escalator tax on beer, wine and spirits. That is an automatic increase in taxes on wine, beer and spirits, every year, without parliamentary consent. Unionized workers for breweries, wineries and distilleries have come forward and said it is impacting their industry and reducing Canadian competitiveness. It even triggered a potential trade war with Australia—
Monsieur le Président, je propose que le 10e rapport du Comité permanent des finances, présenté le vendredi 10 mars, soit agréé .
C'est toujours un privilège de prendre la parole à la Chambre, un lieu de débat parfois acrimonieux, mais aussi sans doute de camaraderie et de respect mutuel.
Je partagerai mon temps de parole avec le député de Calgary Forest Lawn.
Je voudrais parler aujourd'hui du processus de consultation prébudgétaire. Les gens qui nous regardent à la maison se demandent peut-être ce qu'est une consultation prébudgétaire. Chaque année, à quelques exceptions près, comme pendant la pandémie de COVID, le gouvernement en place présente un budget. Avant la présentation de ce budget, le comité des finances tient une série de consultations que nous appelons les consultations prébudgétaires. Il s'agit d'un vaste processus auquel j'ai eu l'honneur de participer à plusieurs reprises. Les intervenants ont des points de vue variés sur des sujets allant des changements climatiques aux études de productivité, entre autres. Certains intervenants ont un lien avec le budget, peut-être en ce qui concerne le financement. Il s'agit d'un processus très long.
Ce processus présente deux principaux problèmes. Premièrement, il n'établit aucune priorité et ne fixe aucun plafond. Deuxièmement, il ne semble pas y avoir de lien entre ce processus et l'élaboration du budget lui-même. La ministre des Finances en poste collaborera avec son cabinet ainsi qu'avec son ministère afin d'élaborer un budget. Pendant ce temps se déroulent des consultations prébudgétaires faisant intervenir des intervenants de divers milieux qui apportent des renseignements précieux, un processus au cours duquel j'ai eu le plaisir d'entendre des témoins. Cependant, le lien entre ce qu'expriment les témoins et ce que l'on trouve dans le budget est pour le moins difficile à cerner, surtout sous le gouvernement libéral actuel.
Par exemple, depuis au moins quatre ou cinq ans, soit depuis que j'ai été élu, de nombreux témoins ont comparu devant le comité des finances dans le cadre des consultations prébudgétaires pour demander la réduction ou l'élimination complète de la taxe avec indexation sur la bière, le vin et les spiritueux. Il s'agit d'une augmentation automatique annuelle des taxes sur ces produits, qui a lieu sans l'accord du Parlement. Les travailleurs syndiqués des brasseries, des établissements vinicoles et des distilleries affirment que cette taxe a une incidence sur leur industrie et qu'elle réduit la compétitivité du Canada. Cette taxe pourrait même déclencher un conflit commercial avec l'Australie...
View Anthony Rota Profile
Lib. (ON)
I am going to interrupt the hon. member for a moment to remind everyone that a debate is taking place. There is a bit of a murmur that is getting louder. Before it gets any louder, I want to remind everyone that the hon. member has been interrupted, and we do not want to interrupt more than necessary.
The hon. member may continue.
Je dois brièvement interrompre le député pour rappeler à ses collègues qu'un débat est en cours. J'entends un léger brouhaha qui va en s'amplifiant. Par conséquent, je tiens à rappeler à tous les députés que j'ai dû interrompre leur collègue, ce que j'aimerais éviter de refaire.
Le député peut poursuivre son intervention.
View Philip Lawrence Profile
CPC (ON)
Mr. Speaker, I appreciate the hospitality and the respect from my colleagues. I know they are as thrilled to hear about this as I am. Some of those members have wineries, breweries and even distilleries in their various ridings, and they would want to make sure that the workers and the consumers are protected from this tax that increases every year.
We heard this at the Standing Committee on Finance over and over again, but it appears as though the process is not having any impact on the budget. The budget is scheduled to come out next week, and maybe in this budget we will see that the Liberals have decided to listen, after seven years of hearing from stakeholders, unions, consumers and everyone who enjoys a drink of beer.
I enjoy a drink of beer, and I imagine there are quite a few Liberals who do. I do not want to tell tales outside of school, but I have actually seen them drink beer before, and they seem to enjoy it. Therefore, I do not know why they would increase the cost and make it more expensive for everyone else to enjoy a cold beer after a hard day's work.
Another issue that has been brought up over and over again at the pre-budget consultations is the impact of the carbon tax. In fact, at the finance committee, the Governor of the Bank of Canada, Tiff Macklem, said that the carbon tax has an inflationary increase. He estimated it was at nearly half a per cent. That is a huge amount.
One might ask how much half a per cent is. It equates to hundreds of millions of dollars in excess costs because of the carbon tax. Throughout the pre-budget consultations, we heard from numerous groups and individuals, including the Governor of the Bank of Canada, who talked about the potential inflationary impact of taxation and the carbon tax.
If the pre-budget consultation was healthy and working, and the finance minister was actually listening to some stakeholders who are representatives of millions of Canadians, the carbon tax would have been gone years ago.
Another issue I heard about numerous times at the pre-budget consultations is the effect of the marginal tax rates on low-income earners. Maybe not everyone loves taxes as much as I do, and I do not know why, because it is extremely compelling and exciting stuff. The marginal tax rate, for those who perhaps are not aware, is one's total tax rate. It includes clawbacks and it includes the actual tax one is paying.
If one can believe this, the Prime Minister said that lower-income people do not pay taxes. Nothing could be further from the truth. In fact, there are many individuals who earn less than $50,000 a year, and some who earn less than $30,000 or $40,000 a year, who face a marginal effective tax rate of over 50%. That means 50¢ of every dollar they earn over $30,000 or $40,000 is going back to the government.
We heard from the Canadian Taxpayers Federation and we heard from numerous economists at the pre-budget consultations. They said over and over that this is detrimental to Canadians. It is affecting Canadians going back to work. Believe it or not, there are some Canadians who are earning less than $60,000 a year who are giving upward of 60% or 70% of every extra dollar they earn to the government.
Imagine a single mom trying to decide whether she should work an extra shift or spend that extra time with her child. Instead of getting 100% of those dollars, or even 80% or 90%, she is only going to get 30% of those dollars. She is a hard-working single mom doing everything she can to raise her family in the best possible way. The government's reward for working the extra shift, staying away from her child, depriving her child of that time and putting in that extra blood, sweat and tears is that she is getting to keep 30% of those dollars. That is 30¢ of each dollar. Two-thirds of the money she is earning is going back to the federal government.
Oftentimes in law, we decide who is in a better position to afford that loss. It is my position that the federal government, with its billions of dollars in largesse, is in a better position to absorb the additional taxation and the additional loss than a single mom.
Clearly, the government thinks otherwise, despite the fact that throughout the pre-budget consultation, we have heard over and over again about this problem. The government keeps charging taxes, with a marginal effective tax rate upwards of 50% on Canadians who are earning less than $50,000 a year.
Another substantial problem with the pre-budget consultation is that there is no overall budget framework. The pre-budget consultation has no budget to it. A lot of the requests are great. They are valuable. They are meaningful investments in the Canadian economy, but there is no overall cap. What happens is that the pre-budget consultation ends up becoming an additional pressure for a government that already has trouble with spending to spend more money. We need a prioritization process, a process that will help any government stay on track, because this government, particularly with its billions of dollars in deficit spending, is putting Canadians in a deeper and deeper hole.
We know that the more the government spends, the more everything costs.
Monsieur le Président, j'apprécie l'accueil et le respect dont mes collègues font preuve. Je sais qu'ils sont aussi enthousiastes que moi de parler de cet enjeu. Il y a des établissements viticoles, des brasseries et même des distilleries dans la circonscription de certains des députés, et ces derniers veulent certainement que ces entreprises et leurs travailleurs soient protégés contre cette taxe qui augmente chaque année.
Des témoins en ont parlé à répétition au Comité permanent des finances, mais il semble que cela ne se reflète jamais dans le budget. Le prochain budget devrait être présenté la semaine prochaine, et peut-être que, cette fois-ci, après sept ans, les libéraux auront décidé d'écouter les parties intéressées, les syndicats, les consommateurs et tous ceux qui aiment prendre une bière.
J'aime prendre une bière et j'imagine que bien des libéraux aussi. Je ne voudrais pas révéler quoi que ce soit, mais j'ai déjà vu des libéraux boire de la bière, et cela semblait leur plaire. Je ne comprends donc pas pourquoi ils veulent augmenter le prix de la bière et la rendre plus chère pour tous ceux qui aiment boire une bonne bière froide après une dure journée de labeur.
Lors des consultations prébudgétaires, une autre question a été soulevée à maintes reprises, à savoir les répercussions de la taxe sur le carbone. En fait, au comité des finances, le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, a déclaré que la taxe sur le carbone avait un effet inflationniste. Il a estimé qu'elle pouvait faire grimper l'inflation de près d'un demi-point de pourcentage, ce qui est énorme.
On peut se demander ce que représente un demi-point de pourcentage. Cela représente des centaines de millions de dollars de coûts supplémentaires à cause de la taxe sur le carbone. Tout au long des consultations prébudgétaires, nous avons entendu de nombreux groupes et particuliers, y compris le gouverneur de la Banque du Canada, parler des effets inflationnistes potentiels des taxes, notamment celle sur le carbone.
Si les consultations prébudgétaires étaient menées de manière saine et efficace, et si la ministre des Finances écoutait réellement les parties prenantes qui représentent des millions de Canadiens, la taxe sur le carbone aurait été supprimée il y a des années.
Lors des consultations prébudgétaires, j'ai également beaucoup entendu parler des conséquences des taux marginaux d'imposition sur les personnes à faible revenu. Tout le monde n'aime peut-être pas les impôts autant que moi, pour une raison qui m'échappe, car il s'agit d'un sujet extrêmement fascinant et passionnant. Le taux marginal d'imposition, pour ceux qui ne le savent peut-être pas, est le taux d'imposition total d'une personne. Il comprend les récupérations et l'impôt réel que l'on paie.
Si on peut le croire, le premier ministre a dit que les Canadiens à faible revenu ne paient pas d'impôt. Rien n'est plus faux. En fait, de nombreuses personnes qui gagnent moins de 50 000 $ par année — et même certaines qui gagnent moins de 30 000 $ ou 40 000 $ par année — ont un taux effectif marginal d'imposition de plus de 50 %. Cela veut dire que 50 ¢ de chaque dollar qu'ils gagnent au-delà de 30 000 $ ou 40 000 $ retournent au gouvernement.
Lors des consultations prébudgétaires, nous avons entendu le témoignage de la Fédération canadienne des contribuables et de nombreux économistes. Ils n'ont cessé de répéter que cette façon de faire nuit aux Canadiens. Les Canadiens qui retournent au travail en souffrent. Qu'on le croie ou non, il y a des Canadiens qui gagnent moins de 60 000 $ par année et qui paient plus de 60 % ou 70 % de chaque dollar supplémentaire gagné au gouvernement.
Prenons par exemple le cas d'une mère seule qui doit décider si elle fait un quart de travail supplémentaire ou si elle consacre ce temps à son enfant. Au lieu de recevoir 100 % de cet argent, ou même 80 ou 90 %, elle ne disposera que de 30 %. Cette mère seule infatigable fait tout ce qu'elle peut pour s'occuper le mieux possible de sa famille. Si elle travaille un quart supplémentaire, se prive de ce temps précieux avec son enfant et se donne corps et âme, le gouvernement la récompense en lui permettant de garder 30 % de ce revenu. C'est 30 ¢ de chaque dollar. Les deux tiers de l'argent qu'elle gagne vont au gouvernement fédéral.
Très souvent, dans la loi, nous décidons qui a le plus les moyens d'assumer une telle perte. Je crois qu'il est plus facile pour le gouvernement fédéral, avec ses milliards de dollars qu'il est prêt à distribuer, de faire face à une charge fiscale supplémentaire et à une perte supplémentaire que ce l'est pour une mère seule.
Manifestement, le gouvernement pense autrement, malgré le fait que, tout au long de la consultation prébudgétaire, nous avons entendu parler à maintes reprises de ce problème. Le gouvernement continue de prélever des impôts, avec un taux effectif marginal d'imposition de plus de 50 % pour les Canadiens qui gagnent moins de 50 000 $ par année.
Un autre problème important de la consultation prébudgétaire, c'est l'absence d'un cadre budgétaire global. La consultation prébudgétaire n'est pas assortie d'un budget. Beaucoup de demandes sont excellentes et pertinentes. Elles portent sur des investissements productifs dans l'économie canadienne, mais il n'y a pas de plafond global. La consultation prébudgétaire finit donc par exercer une pression supplémentaire sur un gouvernement qui dépense déjà à tort et à travers, afin qu'il dépense plus d'argent. Il nous faut un processus de priorisation qui aidera tout gouvernement à rester sur la bonne voie parce que le gouvernement actuel, en particulier avec les milliards de dollars de dépenses déficitaires, enfonce de plus en plus les Canadiens dans l'abysse.
Nous savons que plus le gouvernement dépense, plus tout coûte cher.
View Mark Gerretsen Profile
Lib. (ON)
View Mark Gerretsen Profile
2023-03-23 10:16 [p.12501]
Madam Speaker, I want to thank my colleague and the Conservatives for this concurrence motion today. This is certainly a topic I love talking about, and I look forward to a 20-minute speech shortly.
The member was talking specifically about the carbon tax and the price on pollution that the government implemented. Conservatives have run two elections suggesting that they will get rid of it, two elections that they lost in the process.
Given the fact that, in the last election this member ran in, not that far away from my riding, he was knocking on doors trying to sell the Conservative version of a price on pollution, how is it possible that Conservatives can be so hypocritical about a price on pollution when this member himself ran on it less than two years ago?
Madame la Présidente, je remercie mon collègue et les conservateurs de la motion d'agrément dont nous sommes saisis aujourd'hui. C'est certainement un sujet dont j'aime parler, et il me tarde de faire un discours de 20 minutes à ce sujet un peu plus tard.
Le député a parlé plus précisément de la taxe sur le carbone et du régime de tarification de la pollution que le gouvernement a mis en place. À deux reprises, les conservateurs ont fait campagne en disant qu'ils allaient s'en débarrasser et ils ont perdu les élections dans les deux cas.
Aux dernières élections, ce député a fait campagne dans une circonscription non loin de la mienne et, en faisant du porte-à-porte, il a fait la promotion du modèle de tarification de la pollution proposé par les conservateurs, alors comment les conservateurs peuvent-ils être aussi hypocrites à propos de la tarification de la pollution, puisque ce député a lui-même fait campagne là-dessus il y a moins de deux ans?
View Philip Lawrence Profile
CPC (ON)
Madam Speaker, it is great to finally recognize, and I appreciate the member recognizing the fact, that it is a carbon tax and that this is a tax plan and not an environmental plan. The number of targets the government has hit is zero.
I refuse to take lessons from a government that is an abject failure on climate change, one of the worst performers in the G7, or in fact in the OECD, with respect to climate change, while destroying Canadian energy.
You are destroying the economy. You are not fighting climate change. It is time for a change.
Madame la Présidente, je remercie le député, car il est formidable qu'on reconnaisse enfin qu'il s'agit d'une taxe sur le carbone et d'un plan fiscal et non d'un plan environnemental. Le gouvernement n'a atteint aucune cible.
Je n'ai pas de leçons à recevoir d'un gouvernement qui a échoué aussi lamentablement dans la lutte aux changements climatiques, car, à ce chapitre, le Canada fait partie des pays qui affichent le pire bilan au sein du G7, et même de l'OCDE, tout en détruisant le secteur canadien de l'énergie.
Vous détruisez l'économie. Vous ne luttez pas contre les changements climatiques. Un changement s'impose.
View Carol Hughes Profile
NDP (ON)
I am sure the hon. member was not saying that I was doing that, so I would just remind the hon. member to address the questions and comments through the Chair.
The hon. member for Saint-Hyacinthe—Bagot.
Je suis sûr que le député ne voulait pas insinuer que c'était moi qui causais cela. Je lui rappelle simplement qu'il doit adresser ses questions et ses observations à la présidence.
Le député de Saint-Hyacinthe—Bagot a la parole.
View Simon-Pierre Savard-Tremblay Profile
BQ (QC)
Madam Speaker, I found that exchange amusing. I do not see how reminding the Conservatives that they lost two elections when they got more votes than the Liberals has anything at all to do with the debate on budget proposals.
My question has to do with the tax on aircraft. There is one thing I do not understand, and I do not know how my colleague can explain it. One of the Bloc Québécois's demands was to put an end to this tax, which is disguised as a social justice measure. The unions involved are also opposed to it. What I do not understand is that this tax was put forward for the first time two years ago.
I can understand the government putting a measure forward originally. However, once the government realizes that the way the measure is written is having a negative impact, then it should do something to remedy the situation.
What does my colleague think about that?
Madame la Présidente, j'ai trouvé cet échange amusant. Je ne vois pas en quoi le fait de rappeler que les conservateurs ont perdu deux élections alors qu'ils ont eu plus de votes que les libéraux a un quelconque rapport avec le débat sur les propositions budgétaires.
Ma question concerne la taxe sur les aéronefs. Une chose m'échappe, et je ne sais pas comment mon collègue l'explique. C'est l'une des demandes du Bloc québécois de mettre fin à cette taxe, qui est camouflée sous une mesure de justice sociale. Dans les faits, les syndicats concernés s'y opposent également. Ce que je ne comprends pas, c'est que cela a été avancé pour la première fois il y a deux ans.
Je peux comprendre qu'on avance quelque chose au début. Toutefois, quand on se rend compte par la suite que la manière dont c'est écrit a des effets pervers, on corrige le tir.
Qu'en pense mon collègue?
View Philip Lawrence Profile
CPC (ON)
Madam Speaker, I am sorry. I think the translation missed a little bit of that.
What I can say is that, clearly, the Liberal policies have been, intentionally or not, abject failures. The Liberals have been spending to reduce the costs for Canadians, yet mortgages have doubled, rents have doubled and food is going up by 10%. They brought in the carbon tax to supposedly fight climate change. We have not hit a target.
As I said, it is time for a change. We need a government that can get results.
Madame la Présidente, je suis désolé. Je pense qu'il y a une petite erreur dans l'interprétation.
Ce que je peux dire, c'est qu'il est clair que les politiques libérales ont été, intentionnellement ou non, des échecs cuisants. Les libéraux ont dépensé de l'argent afin de réduire les coûts pour les Canadiens, mais les paiements hypothécaires ont doublé, les loyers ont doublé et le prix de la nourriture a augmenté de 10 %. Ils ont introduit la taxe sur le carbone soi‑disant pour lutter contre le changement climatique. Or, nous n'avons atteint aucune cible.
Comme je l'ai mentionné, il est temps que ça change. Il nous faut un gouvernement qui peut obtenir des résultats.
View Leah Gazan Profile
NDP (MB)
View Leah Gazan Profile
2023-03-23 10:19 [p.12501]
Madam Speaker, in terms of people struggling to make ends meet, I often hear people in the House usurp the story of the single mother, usually men who I know will never experience being a single mom. I was one, as I have mentioned before.
If we are going to talk about helping families get ahead, helping moms not have to work three jobs, I am wondering if the hon. member is open to supporting things that the NDP has put forward in the pre-budget, things that would really help pay the bills, like dental care, pharmacare, and a national child care strategy that puts non-profit and public child care first in this budget.
Parlant des personnes qui peinent à joindre les deux bouts, madame la Présidente, j'entends souvent des députés reprendre à leur compte l'histoire de la mère célibataire. Ce sont généralement des hommes qui, je le sais, ne vivront jamais l'expérience d'être d'une mère célibataire. J'en ai été une, comme je l'ai déjà mentionné.
Nous voulons aider les familles à s'en sortir, aider les mères à ne pas avoir à occuper trois emplois, alors je me demande si le député serait prêt à soutenir les mesures proposées par le NPD dans les consultations prébudgétaires. Ce sont des mesures qui aideraient vraiment les parents à payer leurs factures, comme le programme pour les soins dentaires, l'assurance-médicaments et l'inclusion dans le budget d'une stratégie nationale en matière de garde d'enfants qui accorderait la priorité aux garderies publiques et à but non lucratif.
View Philip Lawrence Profile
CPC (ON)
Madam Speaker, there is some overlap, I believe, between the NDP and the Conservatives. We both see the affordability crisis affecting all of us and, of course, the most vulnerable at the lower end of the economic spectrum.
Where Conservatives, I guess, differ from the NDP is that we believe one of the most effective ways to help individuals is to stop taking their money. We have marginal effective tax rates at over 50%. An individual earning $30,000 a year may be paying 30¢ or 40¢ of every dollar. That is tens of thousands of dollars when it is added to inflation and taxation. The more the government spends, the more it will cost Canadians.
We believe in the individuals and their ability, if in fact the government can just get out of the way.
Madame la Présidente, je pense qu'il y a un certain chevauchement entre la position du NPD et celle des conservateurs. Nous constatons tous deux que la crise de l'abordabilité nous afflige tous, y compris bien sûr les plus vulnérables, qui se trouvent au bas de la pyramide économique.
Ce qui différencie les conservateurs du NPD, c'est que nous pensons que l'un des moyens les plus efficaces d'aider les gens, c'est d'arrêter de leur prendre leur argent. Nous avons des taux effectifs marginaux d'imposition de plus de 50 %. Une personne qui gagne 30 000 $ par année peut payer 30 ¢ ou 40 ¢ en impôt pour chaque dollar. Si l'on tient compte de l'inflation et de la fiscalité, cela représente des dizaines de milliers de dollars. Plus le gouvernement dépensera, plus il coûtera cher aux Canadiens.
Nous croyons dans les Canadiens et dans leurs capacités; il faut simplement que le gouvernement leur laisse la voie libre.
View Jasraj Singh Hallan Profile
CPC (AB)
View Jasraj Singh Hallan Profile
2023-03-23 10:21 [p.12502]
Madam Speaker, I am pleased to rise today with another opportunity to warn the government about the course it is on.
Winston Churchill is famous for saying, “Those who fail to learn from history are doomed to repeat it”, and he was right. We can just look at the Liberal government. High taxes, high inflation and corporate socialism are not an innovation of today's Liberals. It has been going on for years. This is a lefty obsession: raising the taxes of everyday Canadians, and then turning around and spending so much money that the government runs massive inflationary deficits and runs up the debt. The only people who benefit are the wealthy Liberal insiders and their corporations. In the 1970s, Prime Minister Pierre Trudeau did this exact same thing. At the time, he spent more than all his predecessors combined, driving up Canada's debt and leaving in his wake nearly two decades of high inflation and high interest rates.
Canadians are turning in their house keys, taking on more household debt just to survive and worrying about whether they can afford to heat their homes, buy groceries or gas up their cars. It sounds very familiar. It is another example of history repeating itself.
We know that, just as in the days of Pierre Trudeau, the current Prime Minister created the inflation and cost of living crisis we see today with his out-of-control spending. While he got Tiff Macklem and the Bank of Canada to cover his massive deficits with money printing, he did nothing to address the inflation concerns or ease the inflationary pressures of higher taxes. Instead, the Prime Minister passes on the taxes. He takes from everyday Canadians and spends their money on high-priced consultants and Liberal insiders who get cushy government contracts.
The concept of money printing and inflation is not even the invention of the Liberals of the 1970s. In the 1700s, French banker and economist Richard Cantillon observed that the rich and the insiders get all the benefits when the government increases the money supply. In those days, the rich and the insiders were the aristocracy closest to the French king. When a gold mine was discovered and the supply of gold increased, Cantillon saw that the value of gold did not increase, and neither did the wealth of the everyday people. Instead, the value of gold diminished. Instead of one gold coin purchasing a loaf of bread, it now took two, yet the wealthy gold mine owner and the landowner growing grain for bread were better off. They could keep spending money on luxuries, while everyday people fell further behind.
Today, Canada sees the same thing happening. We are not just witnessing the 1970s repeat themselves. We are seeing fundamental economics return with a vengeance. Leave it to the Liberal government to ignore an at least 300-year-old lesson in inflation.
Today's aristocracy is the ones benefiting from the $600 billion spent in the last eight years. These insiders enjoy privileged access to billions of tax dollars stashed away in Liberal programs like the Canada Infrastructure Bank or the Canada growth fund. These are the same insiders who will benefit from the so-called “just transition”, which will eliminate hundreds of thousands of good-paying, responsible Canadian energy jobs. They are the same insiders who will benefit from the $21.4 billion the Prime Minister is handing out to consultants like McKinsey, and from what his ministers are handing out to their besties in cushy contracts. These insiders are the same ones getting rich off the inflationary deficits and wasteful spending.
Do not get me wrong. As a proud Albertan and Conservative, I support the free market and individuals' ability to make and use their money the way they want to. What I have a problem with is when the Liberal government takes more out of the pockets of everyday Canadians and in some quasi-corporate socialist way redistributes these tax dollars to the rich and the Liberal insiders.
This is such a disregard for freedom, free enterprise and Canadians' money. The blatant payoffs to Liberal friends using taxpayers' money only make life more expensive for the rest of us. As the Leader of the Opposition has clearly explained to this House, just as Cantillon observed 300 years ago, it is this type of government waste that causes the people to suffer while the rich insiders have never had it so good.
What is most frustrating is how the Liberals cannot see that the increasing cost of government is tied to the increasing cost of living. That is what I take issue with. In the study the finance committee overtook, despite the warnings and voices of everyday Canadians pleading with us to address the real issue, the cost of living crisis, the Liberal-NDP costly coalition joined forces to make recommendations that will not restore affordability.
In our dissenting report, Conservatives were clear: The Liberal government must rein in its inflationary deficit spending and address its ballooning debt. We reiterated our calls for no new taxes and no new spending, including all planned tax hikes, such as the tripling of the carbon tax, the second carbon tax, the luxury tax, the escalator tax on alcohol, and the payroll tax increases. We called on the Liberal government to adopt the pay-as-you-go law the Conservative leader proposed, which was endorsed by the Minister of Finance in a letter to her own ministers last fall.
The reality is that, after eight years of the current Prime Minister, Canadians are out of money and the Liberals are out of touch. We cannot saddle future generations with borrowing for current spending and deficits. Interest rates are the highest they have been since the 2008 global recession. One in five Canadians is skipping meals, out of money or accessing charities for basic needs. Newcomers are being driven out of this country. One in five newcomers wants to pack up and leave. The number one cause of that is the high cost of living in this country.
Mortgages and rents have doubled since 2015. The average rent across Canada's 10 biggest cities is now over $2,200 a month, compared to almost $1,200 a month in 2015. Mortgages are now above $3,100 compared to $1,400 a month in 2015. All the while, Canada has the lowest homes per capita in the G7, and the lack of supply has home prices still inflated 30% above prepandemic levels. This is the result of eight years of out-of-control Liberal spending and increasing tax hikes.
That is why Conservatives are calling for budget 2023 to reverse the economic mismanagement brought on by the Prime Minister. Canada needs to stop printing money and, instead, make more of what money buys; axe the damaging and failed carbon tax, especially for farmers, so they can produce the food that Canada and the world need; remove gatekeepers to free up and speed up permits for homes, so that people can afford homes and so that job-creating energy projects can get built, which will create paycheques at home in Canada. By addressing inflationary deficit spending and high taxes, we can bring home lower prices and more powerful paycheques so that hard work pays off again.
This pre-budget consultation report fails to address the inflation and the cost of living crisis, and fails to provide real solutions. That is why, while I am on my feet, I move that the motion be amended by deleting all the words after the word “That” and substituting the following:
the 10th Report of the Standing Committee on Finance, presented on Friday, March 10, 2023, be not now concurred in, but that it be recommitted to the Standing Committee on Finance with instruction that it amend the same so as to recommend that the government create a “Blue Seal” National Professional Testing Standard to quickly license professionals, like doctors and nurses, who prove they are qualified, and that anyone who has passed the common national test for their profession would get a “Blue Seal” certificate allowing them to work in any province or territory that chooses to join the Blue Seal Standard.
Madame la Présidente, je suis heureux de prendre la parole aujourd'hui et d'avoir une nouvelle occasion de recommander au gouvernement d'abandonner la voie qu'il emprunte.
Selon une phrase célèbre de Winston Churchill: « Ceux qui ne tirent pas de leçons de l'histoire sont condamnés à la répéter. » Il avait raison. Il suffit de penser à l'actuel gouvernement libéral. Cependant, les libéraux d'aujourd'hui n'ont pas inventé les impôts élevés, l'inflation galopante et le concept des « profits privés, pertes socialisées ». Cela fait des années que cela dure. C'est une obsession de la gauche: augmenter les impôts des Canadiens ordinaires pour ensuite dépenser tellement d'argent que le gouvernement enregistre des déficits inflationnistes massifs et alourdit la dette. Les seuls à qui c'est profitable, ce sont les riches amis des libéraux et leurs entreprises. Dans les années 1970, le premier ministre Pierre Trudeau a fait exactement la même chose. À l'époque, il a dépensé plus que tous ses prédécesseurs réunis, augmentant ainsi la dette du Canada et laissant dans son sillage près de deux décennies d'inflation et de taux d'intérêt élevés.
Les Canadiens rendent la clé de leur maison, ils s'endettent davantage pour simplement survivre et ils s'inquiètent de savoir s'ils pourront chauffer leur maison, faire l'épicerie ou faire le plein de leur voiture. Cela donne une impression de déjà vu. Encore une fois, l'histoire se répète.
Comme on le sait, le premier ministre actuel a lui aussi, comme à l'époque de Pierre Trudeau, déclenché avec ses dépenses effrénées la crise de l'inflation et du coût de la vie qu'on vit aujourd'hui. Bien qu'il ait pu compter sur Tiff Macklem et la Banque du Canada pour couvrir les énormes déficits causés par ses dépenses, il n'a rien fait pour atténuer les préoccupations liées à l'inflation ni calmer les pressions inflationnistes associées à l'alourdissement du fardeau fiscal. Le premier ministre choisit plutôt de prendre l'argent que paient les Canadiens ordinaires en taxes et en impôts et de le donner à des copains des libéraux et à des consultants grassement payés, à qui on confie des contrats gouvernementaux bien payants.
En fait, ce ne sont pas les libéraux des années 1970 qui ont mis en évidence le lien entre l'inflation et la planche à billets. Au XVIIIe siècle, un banquier et économiste français, Richard Cantillon, a constaté que lorsque l'État augmente la masse monétaire, ce ne sont que les riches et les personnes bien placées qui en profitent. À l'époque, ces personnes riches et bien placées étaient les aristocrates proches du roi de France. Quand l'offre d'or a augmenté après la découverte d'une mine d'or, M. Cantillon a constaté qu'il n'y avait ni augmentation de la valeur de l'or ni augmentation de la richesse des gens ordinaires. En fait, la valeur de l'or a plutôt diminué. Ainsi, une miche de pain ne coûtait plus une pièce d'or, mais deux, alors que le riche propriétaire de la mine d'or et le propriétaire du terrain où poussait le blé servant à produire le pain voyaient leur situation s'améliorer. Ils pouvaient continuer de s'offrir des dépenses luxueuses alors que la situation des gens ordinaires se dégradait.
Le même scénario se reproduit aujourd'hui au Canada. Il ne s'agit pas seulement d'une reprise des années 1970, mais d'un retour en force des principes de base de l'économie. C'est typique du gouvernement libéral de faire fi d'une leçon sur l'inflation vieille d'au moins 300 ans.
L'aristocratie moderne est formée par ceux qui ont bénéficié des 600 milliards de dollars dépensés ces huit dernières années. Ces initiés jouissent d'un accès privilégié à des milliards de dollars de l'argent des contribuables cachés dans des programmes libéraux comme la Banque de l'infrastructure du Canada ou le Fonds de croissance du Canada. Ce sont ces mêmes initiés qui vont bénéficier de la soi-disant « transition équitable », qui va éliminer des centaines de milliers d'emplois bien rémunérés dans le secteur énergétique responsable du Canada. Ce sont ces mêmes initiés qui vont bénéficier des 21,4 milliards de dollars que le premier ministre distribue à des consultants comme McKinsey, ainsi que de ce que ses ministres versent à leurs proches dans le cadre de contrats juteux. Ce sont ces mêmes initiés qui s'enrichissent grâce aux déficits inflationnistes et aux dépenses inutiles.
Qu'on me comprenne bien: en tant que fier Albertain et conservateur, je suis en faveur du libre marché et de la possibilité de faire de l'argent et de le dépenser comme bon nous semble. Là où j'ai un problème, c'est lorsque le gouvernement libéral prélève plus d'argent dans les poches des Canadiens ordinaires afin de le redistribuer aux riches et aux proches des libéraux dans ce qui s'apparente à la logique des « profits privés, pertes socialisées ».
C'est un tel mépris de la liberté, de la libre entreprise et de l'argent des Canadiens. Les pots-de-vin évidents versés aux amis des libéraux avec l'argent des contribuables ne font que rendre la vie plus chère pour le reste d'entre nous. Comme l'a clairement expliqué le chef de l’opposition à la Chambre, et tout comme l'a observé Cantillon il y a 300 ans, c'est ce type de gaspillage gouvernemental qui fait que le peuple souffre alors que les riches initiés n'ont jamais eu la vie aussi belle.
Ce qui est le plus frustrant, c'est que les libéraux ne voient pas que l'augmentation des dépenses du gouvernement est liée à l'augmentation du coût de la vie. C'est ce qui me pose problème. Dans l'étude entreprise par le comité des finances, malgré les avertissements et les voix des Canadiens ordinaires qui nous supplient de nous attaquer au vrai problème, à savoir la crise du coût de la vie, la coûteuse coalition libérale—néo-démocrate a uni ses forces pour formuler des recommandations qui ne rétabliront pas l'abordabilité.
Dans leur rapport dissident, les conservateurs ont été clairs: le gouvernement libéral doit mettre un frein à ses dépenses déficitaires inflationnistes et s'attaquer au gonflement de la dette. Nous avons réitéré notre appel à ne pas créer de nouvelles taxes ni de nouvelles dépenses, y compris toutes les hausses de taxes prévues, comme le triplement de la taxe sur le carbone, la deuxième taxe sur le carbone, la taxe de luxe, la taxe progressive sur l'alcool et les augmentations des charges sociales. Nous avons demandé au gouvernement libéral d'adopter la loi sur le financement par répartition que le chef conservateur a proposée et qui a été approuvée par la ministre des Finances dans une lettre adressée à ses propres ministres à l'automne dernier.
La réalité, c'est qu'après les huit années au pouvoir du premier ministre actuel, les Canadiens n'ont plus d'argent et les libéraux sont déconnectés de la réalité. Nous ne pouvons hypothéquer l'avenir des générations futures en finançant les dépenses et les déficits actuels par des emprunts. Les taux d'intérêt sont à leur niveau le plus élevé depuis la récession mondiale de 2008. Un Canadien sur cinq saute des repas, manque d'argent ou fait appel à des organismes de bienfaisance pour répondre à ses besoins essentiels. On pousse les nouveaux arrivants à quitter le pays. Un nouvel arrivant sur cinq veut quitter le Canada, la principale raison étant que le coût de la vie y est trop élevé.
Les paiements hypothécaires et les loyers ont doublé depuis 2015. Le loyer mensuel moyen dans les 10 plus grandes villes du Canada est maintenant supérieur à 2 200 $, comparativement à près de 1 200 $ en 2015. Les paiements hypothécaires moyens dépassent maintenant les 3 100 $ par mois, comparativement à 1 400 $ en 2015. Pendant ce temps, le Canada possède le taux d'habitations par habitant le plus faible du G7, et en raison de cette offre insuffisante, le prix des habitations dépasse toujours de 30 % son niveau prépandémique. Voilà le résultat de huit années de dépenses libérales effrénées et de hausses incessantes du fardeau fiscal.
C'est pourquoi les conservateurs demandent à ce que le budget de 2023 ait pour but de réparer les dégâts causés par la mauvaise gestion de l'économie par le premier ministre. Le Canada doit arrêter d'imprimer des billets et mettre plutôt l'accent sur l'accroissement de la production de ce que l'argent peut acheter. Le gouvernement doit annuler les augmentations prévues de la taxe sur le carbone — une taxe nuisible et inefficace —, surtout pour les agriculteurs, qui doivent être capables de produire la nourriture dont la population canadienne et le monde ont besoin. Le gouvernement doit éliminer les empêcheurs de tourner en rond afin d'alléger le fardeau administratif entourant la délivrance de permis de construction d'habitations. Les Canadiens doivent avoir accès à la propriété, et des projets créateurs d'emplois doivent être mis en chantier dans le secteur de l'énergie, où les travailleurs canadiens pourront recevoir des chèques de paye. En s'attaquant au problème des dépenses déficitaires et inflationnistes et en éliminant les hausses de taxes, le coût de la vie au Canada sera moins élevé. Le travail acharné recommencera à porter ses fruits et les travailleurs canadiens auront de meilleurs salaires.
Ce rapport de consultations prébudgétaires n'aborde pas les problèmes liés à l'inflation et à la crise du coût de la vie. De plus, il n'offre aucune solution concrète. C'est pourquoi, tandis que j'ai votre attention, je propose que la motion soit modifiée par substitution, aux mots suivant le mot « Que », de ce qui suit:
« le 10e rapport du Comité permanent des finances, présenté le vendredi 10 mars 2023, ne soit pas adopté maintenant, mais renvoyé au même Comité avec l’instruction de le modifier de manière à recommander que le gouvernement crée une norme nationale d’examen professionnel « sceau bleu » qui permettrait de délivrer rapidement des permis aux professionnels, comme les médecins et les infirmières, qui démontrent qu’ils sont qualifiés, et que toute personne ayant réussi l’examen national commun pour sa profession obtienne un certificat « sceau bleu » lui permettant de travailler dans toute province ou tout territoire qui choisit d’adhérer à la norme sceau bleu ».
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NDP (ON)
The amendment is in order.
Questions and comments, the hon. member for Fleetwood—Port Kells.
L'amendement est recevable.
Nous passons aux questions et observations. Le député de Fleetwood—Port Kells a la parole.
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Lib. (BC)
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2023-03-23 10:32 [p.12503]
Madam Speaker, if government programs were responsible for inflation, we would see everybody up and down the line pinching pennies to get by.
Could the hon. member explain why big food is making record profits and why big oil is making record profits, while people are jacking up the cost of rent and the price of houses because of the lack of supply? This has nothing to do with government actions. In fact, I would ask the member whether or not it really justifies government action, in terms of regulation, because the free market has clearly been responsible for these distortions.
Madame la Présidente, si les programmes du gouvernement étaient responsables de l'inflation, les gens de tous les groupes sociaux compteraient chaque sou pour joindre les deux bouts.
Le député peut-il nous expliquer pourquoi les grandes entreprises alimentaires et les grandes pétrolières font des profits records et que des gens augmentent les loyers et le prix des maisons parce que l'offre est insuffisante? Cette situation n'a rien à voir avec les mesures du gouvernement. En fait, j'aimerais que le député nous dise si cette situation justifie vraiment que le gouvernement intervienne, étant donné que c'est clairement le libre marché qui est responsable de ces distorsions.
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CPC (AB)
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2023-03-23 10:32 [p.12503]
Madam Speaker, I am a little surprised. I should not be surprised, actually.
The Liberals make it seem like it is never their fault, and it is indeed. It is the government's wasteful spending that has put Canadians in a position where they are pinching pennies. They are literally barely hanging on. We are seeing 1.5 million Canadians visiting food banks in a single month. One in five Canadians is skipping meals in this country today.
When my family came here, we came here for a better future, like many other immigrants are coming today. However, because of the government's reckless spending with the support of its costly coalition partner, the NDP, more and more families want to leave this country, not stay here and contribute to it.
The government needs to rein in its spending and support Canadians by lowering their taxes so they can afford to eat and to heat their homes.
Madame la Présidente, je suis un peu surpris, mais je ne devrais pas l'être.
Les libéraux donnent l'impression que ce n'est jamais de leur faute, alors que ce l'est. C'est à cause des dépenses inutiles du gouvernement que les Canadiens doivent compter chaque sou. Ils peinent littéralement à joindre les deux bouts. En un seul mois, 1,5 million de Canadiens ont eu recours aux banques alimentaires. Un Canadien sur cinq saute des repas au Canada aujourd'hui.
Quand ma famille est arrivée au Canada, c'était pour se donner un avenir meilleur, comme de nombreux autres immigrants aujourd'hui. Toutefois, à cause des dépenses inconsidérées du gouvernement, qui reçoivent l'appui de son partenaire de la coûteuse coalition, le NPD, de plus en plus de familles veulent quitter le Canada et ne pas contribuer au pays.
Le gouvernement doit restreindre ses dépenses et appuyer les Canadiens en réduisant leur fardeau fiscal pour qu'ils aient les moyens de se nourrir et de se chauffer.
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BQ (QC)
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2023-03-23 10:34 [p.12503]
Madam Speaker, if I could sum up my colleague's speech I would say, “cut, cut, cut”. It reminds me of the “triple, triple, triple” quip we used to hear.
Unfortunately, after the pandemic, some people have been left out in the cold, left to fend for themselves. It has been very tough for many people, including the homeless. In Quebec, homelessness is becoming quite visible in cities where there never used to be any. We need to deal with this.
Last week, I met with representatives from the Réseau Solidarité Itinérance du Québec, who shared what they are looking for in the next budget. They are asking the federal government for a 30% increase in investments in the reaching home program to prevent and reduce homelessness in Quebec. We know that budgets were increased during the pandemic, which helped, but they have returned to prepandemic levels. That is not right. The demand is still there.
They are also asking for the annual indexing of social housing and a $3-billion investment. This is super important. At the end of the day, we want homeless populations to be housed.
What does my colleague think of these demands?
Madame la Présidente, si je pouvais résumer le discours de mon collègue, je dirais: « il faut couper, il faut couper, il faut couper ». C'est un rappel de l'expression « triple, triple triple » qu'on entendait avant.
Suite à la pandémie, il y a malheureusement des gens ont qui ont été laissés sur le carreau, qui ont été laissés pour compte. Cela a été très difficile pour beaucoup de gens, notamment la population itinérante. On voit maintenant au Québec l'apparition d'itinérance visible dans des villes où il n'y en avait pas avant. Il faut s'occuper de cela.
La semaine passée, j'ai rencontré des représentants du Réseau Solidarité Itinérance du Québec, qui ont fait part de leur demande relativement au prochain budget. On demande au fédéral l'augmentation de 30 % des investissements dans le programme Vers un chez-soi pour prévenir et réduire l'itinérance au Québec. On sait que les budgets ont été augmentés pendant la pandémie, ce qui a fait du bien, mais ils ont été ramenés à des taux prépandémie. Cela n'a pas de bon sens. Les demandes sont encore là.
On demande aussi l'indexation annuelle et un investissement de 3 milliards de dollars par année en logement social. C'est hyper important. En fin de compte, on veut que les populations itinérantes puissent être logées.
Que pense mon collègue de ces demandes?
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CPC (AB)
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2023-03-23 10:35 [p.12504]
Madam Speaker, the member's question gives me the opportunity to talk about the Conservative plan for getting more houses built in this country, including affordable housing.
Our Conservative leader recently made a proposal with respect to the 15% of federal buildings that are completely empty in this country right now. We could convert those, by working with municipalities, into affordable housing and houses. We could create more units in this country.
We also need to make sure we are getting the municipal gatekeepers out of the way so we can get more houses built. We need to get more people into more houses. There is a huge supply issue, which the Liberal government has failed to address after eight years. It has caused rents to double, and it is the same thing with mortgages.
Conservatives would get more houses built in this country for those who are most vulnerable and need them the most.
Madame la Présidente, la question du député me donne l'occasion de parler du plan des conservateurs pour augmenter le nombre de logements construits au pays, notamment des logements abordables.
Le chef conservateur a présenté récemment une proposition concernant les 15 % d'édifices fédéraux au Canada qui sont complètement inoccupés à l'heure actuelle. De concert avec les municipalités, nous pourrions convertir ces édifices en logements abordables. Nous pourrions créer plus d'unités au pays.
Nous devons aussi nous assurer d'écarter les empêcheurs de tourner en rond municipaux afin d'accroître le nombre de logements bâtis. Nous devons offrir des logements à plus de gens. Il y a une énorme pénurie. C'est un problème que le gouvernement libéral néglige depuis huit ans. Voilà pourquoi les loyers ont doublé, tout comme les versements hypothécaires d'ailleurs.
Les conservateurs feraient construire plus de logements au pays pour les gens les plus vulnérables qui en ont le plus besoin.
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NDP (BC)
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2023-03-23 10:35 [p.12504]
Madam Speaker, the member talked about selling off 15% of government buildings to ensure there is adequate housing for Canadians.
We used to build 25,000 co-op units a year before the Liberals killed this in 1992. The Conservatives did not build any. In fact, under the Conservative government, rents and property prices doubled.
My colleague talked about supply. Would he agree that, when selling those government assets, it should be certain and there should be covenants in place so they go to non-market housing? Nowhere in the world has free market solved the housing crisis when there is a housing shortage.
I would like my colleague to agree that they should go to non-market housing in our country.
Madame la Présidente, le député a parlé de vendre 15 % des édifices gouvernementaux pour qu'il y ait suffisamment de logements pour les Canadiens.
On construisait 25 000 logements coopératifs par année avant que les libéraux torpillent ce programme en 1992. Les conservateurs n'en ont construit aucun. En fait, sous le gouvernement conservateur, les loyers et le prix des maisons ont doublé.
Mon collègue a parlé de l'offre de logements. Serait-il d'accord pour dire que, lors de la vente de ces biens gouvernementaux, les transactions devraient être assorties de clauses restrictives prévoyant la conversion des édifices en logements sociaux? Nulle part au monde le libre marché n'a permis de régler une crise du logement dans un contexte de pénurie.
J'aimerais savoir si mon collègue pense lui aussi que ces édifices devraient servir au logement social dans notre pays.
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CPC (AB)
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2023-03-23 10:36 [p.12504]
Madam Speaker, what we need to do is get the municipal gatekeepers out of the way and work with our municipalities so more housing units can get built in this country.
As someone who came from the home-building industry, I think that, with more supply, we could bring down the cost of rents and provide more units in this country to address the shortage, which is not only driving people out of home ownership but also leading to more and more people wanting to leave.
The largest portion of paycheques goes to housing right now. That is unfair to the newcomers and the Canadians who are living here. Conservatives would address that.
Madame la Présidente, ce qu'il faut faire, c'est écarter les empêcheurs de tourner en rond au niveau municipal et travailler avec les municipalités pour qu'elles permettent la construction de plus de logements dans notre pays.
À la lumière de mon expérience dans le secteur de la construction domiciliaire, je pense que l'augmentation de l'offre permettrait de réduire les loyers et de pallier la pénurie de logements. La situation exclut non seulement des personnes de l'accession à la propriété, mais elle pousse également de plus en plus de gens à quitter le pays.
Les gens consacrent maintenant la plus grande partie de leur chèque de paie au logement. C'est injuste pour les nouveaux arrivants et les Canadiens qui vivent ici. Les conservateurs s'attaqueraient à ce problème.
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Lib. (MB)
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2023-03-23 10:37 [p.12504]
Madam Speaker, it is a pleasure to rise to talk about the important issue of finances and the direction in which the government has been leading Canada in order to support Canadians in every region of the country.
Before I get into that, I want to quickly make reference once again to the Conservatives' bringing forward a concurrence motion in order to prevent government legislation from being debated. In fact, today, we were supposed to be debating Bill C-26, which is about cybersecurity, something important to Canadians. However, it is not the first time we have seen the Conservative Party show disrespect for important issues Canadians want us to deal with. In fact—
An hon. member: Oh, oh!
Madame la Présidente, je suis ravi d'aborder la question importante des finances et de la voie empruntée par le gouvernement afin de soutenir les Canadiens de toutes les régions du pays.
Avant d'entrer dans le vif du sujet, j'aimerais rappeler rapidement à la Chambre que les conservateurs ont présenté une motion d'adoption d'un rapport afin d'empêcher le débat sur un projet de loi du gouvernement. En fait, aujourd'hui, nous devions débattre du projet de loi C‑26, qui concerne la cybersécurité, une question importante pour les Canadiens. Cependant, ce n'est pas la première fois qu'on voit le Parti conservateur manquer de respect à l'égard de questions importantes dont les Canadiens veulent que nous traitions. En fait...
Une voix: Oh, oh!
View Carol Hughes Profile
NDP (ON)
I want to remind members that there will be 10 minutes of questions and comments, so they will have an opportunity to ask questions then. I would ask members to please hold off on any of their comments and maybe jot them down so they do not forget them.
The hon. parliamentary secretary.
Je tiens à rappeler aux députés qu'il y aura une période de 10 minutes réservée aux questions et aux observations, et qu'ils auront donc l'occasion de poser des questions à ce moment-là. Je demanderais aux députés de bien vouloir attendre avant de faire des observations et de les noter afin de ne pas les oublier.
Le secrétaire parlementaire a la parole.
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Lib. (MB)
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2023-03-23 10:38 [p.12504]
Madam Speaker, with respect to that particular point, I can assure the members opposite that I will hang around for the 10 minutes of questions and answers, which is unlike what we saw yesterday when I attempted to ask questions and there was no one around able to answer the questions or prepared to answer the questions.
What I am referencing—
Madame la Présidente, à cet égard, je peux assurer aux députés d'en face que je resterai à la Chambre pendant cette période de questions de 10 minutes, car hier, lorsque j'ai tenté de poser des questions, personne n'était là pour y répondre ou n'était prêt à le faire.
Ce à quoi je fais allusion...
View Jeremy Patzer Profile
CPC (SK)
Madam Speaker, on a point of order, the member opposite knows he cannot do indirectly what he cannot do directly. I would ask him to withdraw his previous statement.
Madame la Présidente, j'invoque le Règlement. Le député d'en face sait qu'il ne peut pas faire indirectement ce qu'il ne peut pas faire directement. Je lui demande de retirer sa déclaration précédente.
View Kevin Lamoureux Profile
Lib. (MB)
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2023-03-23 10:39 [p.12504]
Madam Speaker, I rise on a point of order. Just to be very clear, when a member rises on a point of order and causes the Speaker to stand, it does not take away from the time allocation a member is supposed to be given for their speech. With that in mind, I would suggest that I did not make reference to any individual at all. The member is just assuming, correctly, that it was Conservatives who abandoned the chamber so I could not actually ask the questions.
Madame la Présidente, j'invoque le Règlement. Soyons clairs: lorsqu'un député invoque le Règlement et oblige la présidence à intervenir, cela ne réduit pas le temps de parole qu'un député est censé avoir pour son intervention. Cela étant dit, je dirais que je n'ai fait référence à personne en particulier. Le député suppose simplement, à juste titre, que ce sont les conservateurs qui ont quitté la Chambre et que je n'ai donc pas pu poser mes questions.
View Carol Hughes Profile
NDP (ON)
I would just ask individuals to please be mindful of the words they use. Again, I did not hear the hon. parliamentary secretary speak directly about a specific member, so I just want to, again, remind members to be judicious with the words they use.
The hon. parliamentary secretary.
Je demande aux députés de bien peser leurs mots. Je n'ai pas entendu le secrétaire parlementaire parler directement d'un député en particulier. Je tiens donc à rappeler à nouveau aux députés qu'ils doivent se montrer judicieux dans le choix des mots qu'ils utilisent.
Le secrétaire parlementaire a la parole.
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Lib. (MB)
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2023-03-23 10:40 [p.12504]
Madam Speaker, I thought it was actually good news that I am prepared to answer for the comments I make in the chamber, because not all members can actually say that, as we witnessed yesterday when I attempted to ask questions of Conservative members of Parliament and they chose not to answer those questions.
I would like to—
Madame la Présidente, je pensais que c'était une bonne chose que je suis prêt à répondre aux observations que je fais à la Chambre, car ce ne sont pas tous les députés qui peuvent en dire autant, comme nous l'avons vu hier lorsque j'ai essayé de poser des questions à des députés conservateurs et qu'ils ont choisi de ne pas y répondre.
J'aimerais...
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CPC (SK)
Madam Speaker, on a point of order, the member opposite knows that he cannot directly or indirectly reference the presence of a member in the chamber. He is directly talking about the presence or not of a member who was not here yesterday. When we were having a debate, a member had to leave the House, and now the parliamentary secretary is bringing it up again. That is twice in the last 10 seconds that he has done it. The member needs to withdraw the statement.
Madame la Présidente, j'invoque le Règlement. Le député d'en face sait qu'il ne peut pas parler directement ou indirectement de la présence d'un député à la Chambre. Il parle directement de l'absence d'un député qui n'était pas là hier. Pendant le débat, un député a dû quitter la Chambre et le secrétaire parlementaire le signale maintenant à nouveau. Cela fait deux fois en 10 secondes qu'il le fait. Le député doit retirer sa déclaration.
View Carol Hughes Profile
NDP (ON)
Again, I want to remind members to be careful with respect to how they use their time that they have in the House. I did not hear the parliamentary secretary speak about a specific member. Generally, that is when we take issue with specific comments made. Again, I want to ask members not to mention anybody who was or was not in the House.
The hon. parliamentary secretary.
Une fois de plus, je tiens à rappeler aux députés qu'ils doivent se montrer judicieux quant à la manière dont ils utilisent le temps qui leur est imparti à la Chambre. Je n'ai pas entendu le secrétaire parlementaire mentionner un député en particulier. Généralement, lorsque c'est le cas, c'est là que nous intervenons. Encore une fois, je demanderai aux députés de ne pas mentionner la présence ou l'absence d'un député à la Chambre.
Le secrétaire parlementaire a la parole.
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Lib. (MB)
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2023-03-23 10:41 [p.12505]
Madam Speaker, let us try this again. I believe, just for confirmation, that I have 19 minutes left in my comments.
Madame la Présidente, essayons de nouveau. Je crois qu'il me reste 19 minutes de temps de parole, n'est-ce pas?
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NDP (ON)
I do want to remind the member that his time is not being eaten away by these points of order. The clock is stopped every time.
Je tiens à rappeler au député que les rappels au Règlement n'empiètent pas sur son temps de parole. Nous arrêtons l'horloge à chaque fois.
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CPC (QC)
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2023-03-23 10:41 [p.12505]
Madam Speaker, I think that the point we are discussing right now is extremely important.
You just indicated that we may not refer to the presence or the absence of specific MPs in the House. I would like to have some clarification from you and from the Table.
For example, if I say that a significant number of Liberals are not in the House right now, am I making a faux pas in the House?
It is essential that I get an answer to this question.
Madame la Présidente, je pense que nous discutons d'un point très important en ce moment.
Vous venez de mentionner que nous ne pouvons pas mentionner l'absence d'un député en particulier à la Chambre. J'aimerais avoir des précisions de votre part et de celle du bureau des greffiers.
Par exemple, si je dis que, massivement, les libéraux sont absents de la Chambre en ce moment, est-ce que je commets un impair face à la Chambre?
Je dois absolument avoir une réponse à cette question.
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NDP (ON)
I thank the member.
I will consider the question and come back to the House with an answer shortly.
Je remercie le député.
Je vais examiner la question et revenir à la Chambre avec une réponse rapidement.
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Lib. (MB)
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2023-03-23 10:42 [p.12505]
Madam Speaker, let me switch a bit, because the Conservatives are a little sensitive on the issue of accountability and responding to questions being posed to them. We witnessed that last night.
Having said that, let me assure those who are going to be following the debate today, first and foremost the many individuals who are interested in the whole issue of cybersecurity, that we will get to that debate eventually. It is just that the Conservatives have chosen to play a bit of a game. Fortunately, it is an area I really enjoy talking about, because it is an issue that is so important to all Canadians, and that is the budgetary measures the government has to put into place in order to ensure the economy is working for all of us.
Since we formed government back in 2015, we have had a very clear and concise message as a government. This is a government focused on supporting Canada's middle class and those aspiring to become a part of it. This is a government that has been there to have the backs of Canadians during a worldwide pandemic. This is a government that has recognized the need for the government to take actions, even at a time when we have inflation rates that are not acceptable.
Members opposite will talk about inflation and they will give a false impression. If we listened to what the Conservative Party is saying, we would think this government is the cause of worldwide inflation. One member says it is. We are not quite that influential around the world; I can assure the member of that. At the end of the day, if we take a look at Canada's inflation rate, we can compare it to the countries of the G7 or even the G20, our allied countries. We can look at it in terms of the United States. We will find that our inflation rate is actually lower than the U.S.A.'s and than that of most countries in Europe, whether France or others.
Our inflation rate is still of concern to the government, because we understand. As members of Parliament, we go home and understand the pains our constituents are experiencing, and that is the reason we take seriously the issue of consultations, something Stephen Harper really did not do. In fact, we have a Prime Minister who still does open, public town hall-type meetings, something the former Prime Minister never really did. We have a Minister of Finance in the department who aggressively goes out to consult with Canadians and different stakeholders consistently throughout the year, but in particular in the lead-up to making those important budgetary decisions.
We do this because we recognize how important it is, as a government, that our budget reflect what Canadians expect the government to do. Yesterday, the Conservatives wanted to focus on one aspect. They wanted to talk about the possibility of 15¢ for 24 bottles of beer and the impact that was going to have on Canadian society. That is what their focus was yesterday.
Mr. James Bezan: Jobs. What about the agriculture sector?
Mr. Kevin Lamoureux: Madam Speaker, the member says “jobs”—
Madame la Présidente, permettez-moi de passer à autre chose, car les conservateurs sont un peu susceptibles lorsqu’on aborde la question de la responsabilité et lorsqu’ils répondent aux questions qui leur sont posées. Nous en avons été témoins hier soir.
Cela dit, je tiens à assurer à ceux qui vont suivre le débat d’aujourd’hui, d’abord et avant tout aux nombreuses personnes qui s’intéressent à l’ensemble de la question de la cybersécurité, que nous finirons par en débattre. C’est simplement que les conservateurs ont choisi de se livrer à de petits jeux. Heureusement, c’est un domaine dont j’aime beaucoup parler, parce que c’est une question qui est très importante pour tous les Canadiens, et ce sont les mesures budgétaires que le gouvernement doit mettre en place pour s’assurer que l’économie fonctionne pour nous tous.
Depuis que nous sommes arrivés au pouvoir, en 2015, notre message a été très clair et concis: le gouvernement se concentre sur le soutien de la classe moyenne canadienne et de ceux qui aspirent à en faire partie. Le gouvernement était là pour soutenir les Canadiens pendant une pandémie mondiale. Le gouvernement a reconnu qu'il devait prendre des mesures, même à un moment où nous avons des taux d’inflation qui sont inacceptables.
Les députés d’en face créent une fausse impression lorsqu'ils parlent de l'inflation. À entendre les conservateurs, on croirait que c'est le gouvernement libéral qui est la cause de l’inflation mondiale. Un député dit que c’est le cas. Nous n’avons pas une telle influence dans le monde; je peux rassurer le député à ce sujet. En fin de compte, si nous comparons le taux d’inflation du Canada à celui des pays du G7 ou même du G20, nos pays alliés, ou à celui des États‑Unis, nous constaterons que notre taux d’inflation est en fait inférieur à celui des États‑Unis et à celui de la plupart des pays d’Europe, que ce soit la France ou d’autres pays.
Notre taux d’inflation est toujours préoccupant pour le gouvernement, parce que nous comprenons. En tant que députés, nous rentrons chez nous et comprenons les difficultés qu'éprouvent nos concitoyens, et c’est la raison pour laquelle nous prenons au sérieux la question des consultations, ce que Stephen Harper n’a vraiment pas fait. En effet, nous avons un premier ministre qui tient encore des assemblées publiques et ouvertes, ce que l’ancien premier ministre n’a jamais vraiment fait. Nous avons une ministre des Finances qui consulte activement les Canadiens et les différents intervenants de façon constante, tout au long de l’année, mais surtout avant de prendre des décisions budgétaires importantes.
Nous faisons tout cela parce que, en tant que gouvernement, nous reconnaissons l'importance de présenter des budgets qui reflètent les attentes des Canadiens à notre égard. Hier, les conservateurs tenaient à parler d'un seul élément. Ils tenaient à parler de la possibilité d'une augmentation de 15 ¢ sur une caisse de 24 bouteilles de bière et de l'impact que cela aurait sur la société canadienne. C'était ce dont ils tenaient à parler hier.
M. James Bezan: Des emplois. Qu'en est-il du secteur agricole?
M. Kevin Lamoureux: Madame la Présidente, le député dit « des emplois »...
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NDP (ON)
Order.
I just want to remind the member that he should stick to his speech and not answer during the debate when other people are yelling out. I would also ask members not to yell out, mention other things or try to have conversations with the hon. member.
Again, I would ask members to hold on to their questions and comments. They will have 10 minutes of questions and comments.
The hon. member still has almost 14 minutes to speak, so I would ask individual members to please be mindful of that.
The hon. parliamentary secretary.
À l'ordre.
Je tiens à rappeler au député qu'il devrait s'en tenir à son discours et éviter de répondre à ceux qui font du chahut. Je demande du même souffle aux députés de ne pas crier, intervenir ou tenter de discuter avec le député.
Encore une fois, je demande aux députés d'attendre que ce soit leur tour pour les questions et observations. Il y aura une période de questions et observations de 10 minutes.
Il reste presque 14 minutes au député pour son discours, alors je demande aux autres députés d'en tenir compte.
Le secrétaire parlementaire a la parole.
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Lib. (MB)
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2023-03-23 10:46 [p.12506]
Madam Speaker, the point was that the Conservatives could have talked about what the member just heckled about, which is jobs. We could have talked about jobs yesterday.
Does the member not realize the number of jobs that have been added to Canada's economy since before the pandemic got under way? We have seen an increase of over 830,000 jobs, closer to a million. Can members imagine that? It took Stephen Harper 10 years to achieve a million jobs.
We went through a pandemic, and because we had the right priorities, unlike the Conservatives, we protected Canadians. We were there to support small businesses. Never before have we seen the type of programs that supported small businesses, whether it was with loans or wage subsidies. Millions of jobs were saved as a direct result of that. Companies were prevented from going bankrupt in many situations because of that. We were able to support Canadians through the CERB program. Imagine the eight million-plus Canadians who genuinely needed the program, which allowed them to put food on the table, pay their mortgage and so forth. By providing those types of supports, we were in a good position to rebound and build stronger after the crux of the pandemic.
As a result, there are more than 830,000 more jobs today than there were at the beginning of the pandemic. This is far better than, let us say, the United States or some other countries in the world. Why is that? It is because the federal government chose to work with Canadians, chose to work with different levels of government, and implemented policies that really made the difference. If I were to cite some of those policies today, we hear Conservatives talk about their Conservative ideas. There are a few that come to mind, some that we put in place and some that the Conservatives wished they could have put into place.
We go out and consult. What does the leader of the Conservative Party do? He says that consultation is not necessary. After all, we have YouTube. Remember cryptocurrency, which was economics 101 and his first major policy statement recommendation for Canadians? The Conservative Party of Canada was saying that the way we avoid inflation and really reap the profits was to invest in cryptocurrency. This is something he advised Canadians to do.
I will conclude with those who took the advice of the Conservative leader. They had their savings wiped out, with 60% to 70% gone. It was incredible the amount of money that was lost on cryptocurrency, going into the millions of dollars. Individuals on a fixed income who believed what the Conservative leader was saying paid a very heavy price.
Now the Conservatives are talking about interest rates. Do members remember what the leader of the Conservative Party said about the Bank of Canada? He said that we would fire or get rid of the head of the Bank of Canada.
An hon. member: Why would he do that?
Mr. Kevin Lamoureux: Madam Speaker, that is a very good question. Why would he do that? This is also what the member for Abbotsford posed, and look what happened to that member. I will reference the member and the riding he is from who questioned the Conservative leader's judgment on that issue because the member for Abbotsford now sits way in the back and has been kind of ditched to the side. We very rarely hear from him. However, we have an initiative or suggestion from the leader of the Conservative Party that even progressive Conservatives disagree with.
We need to look at some of the other issues. Let us stop with some of the Conservative ideas because they can be painful to listen to. We can think of the child care program. What is the Conservative Party's position on child care? We know that during the election they said they would rip it up. They did not want anything to do with the Liberal plan. Now, because the government had the support of at least one opposition party, we were able to implement a national child care program, $10-a-day day care, throughout the country. Every province, even Doug Ford's Ontario, has signed onto the program.
The economic impact of that program will see more people participating in the workforce. There will be more recognition of quality child care. Universally, with the exception of the Conservative Party of Canada, it has been well received. I am hoping that sometime between now and the next federal election we will see a major flip-flop by the Conservative Party on this issue. I hope it will not rip up the agreements and will continue the commitment, because we have seen the success of that particular program. All one needs to do is look at the province of Quebec and the positive impact it has had on that province, particularly women becoming engaged in the workforce as a direct result. That is an idea that really makes a difference.
Speaking of flip-flops, my colleague from Lanark—Frontenac—Kingston referred to the price on pollution. We really have to follow the bouncing ball on that one. Representatives from around the world went to Paris where there was a great deal of discussion about what we can do about the environment. They recognized that climate change is real. Climate change is a reality of life on earth today. There are some in the Conservative Party who do not quite understand that, or choose to not believe it is a reality, but it is a reality.
From that Paris conference came the idea that we needed to implement a national price on pollution. Some provinces, indirectly or in some other way, had it, so we said we were going to put in a policy to protect the environment, via a backstop to make sure that all of the provinces and territories have it. The price on pollution is quickly becoming the go-to tool for ensuring that Canadians are participating in diminishing greenhouse gases. Other provinces have now opted into the price on pollution because, as the Parliamentary Budget Officer has made very clear, there is a net benefit for the majority of Canadians with the federal backstop program on the price on pollution. That is a really positive thing.
The Conservatives, prior to the last election, were opposed to it. They fought it tooth and nail. Then they had a new leader, about two or three leaders ago, and the new leader said that a price on pollution is a good thing. They came up with a different type of design so they could stamp it blue to put it in their campaign. There were 338 Conservative candidates from coast to coast to coast saying they supported a price on pollution, and they got a lot of votes based on that, a lot of votes. A lot of people thought that maybe the Conservatives could be sensitive to the environment.
After the election, a new, shiny leader took over and that idea was gone. It was history. It was toast. Now the Conservative Party says not to worry about climate change because, after all, we do not need a price on pollution. It wanted to get rid of it. Getting rid of the price on pollution will be a platform issue, no doubt, coming from the Conservative Party of Canada.
They will spread all sorts of misinformation. They will attempt to give the false impression that most people are not going to receive, or have not been receiving, a net benefit. They have been talking a lot about doctors and health care workers. The government of Canada has been working with different levels of government to ensure that we can get more credentials recognized. We have been providing incentives for that to take place and looking at ways in which immigration itself could assist. We know and we realize that we want to see an enhancement of health care workers.
The Conservatives came up with this next idea about having a common national test. Members can imagine what they are telling Canadians. They are saying to Canadians that they are going to get them more doctors. The way they are going to do it is to have an exam so that someone coming into Canada, or any doctor, I would assume, could write this exam and then go to any province or territory to be a doctor. That is balderdash. A federal Conservative government in the future, heaven forbid, could not do what it is that they are talking about doing.
The administration of health care is done through provinces. There are professional organizations and all sorts of stakeholders out there. It is not as simple as saying that we are going to have a national exam and if someone passes that national exam then they are going to be able to practice medicine. When do they think they would be able to implement something of that nature? I think that they are looking at this and thinking they will hoodwink Canadians on this, much like they have tried to trick them on other issues.
In the last 20-plus years of its history, the Conservative Party has never demonstrated an interest in health care. What we negotiated back in the 2004 health care accord, was expired by the Conservatives. They are the ones who reduced it from 6% to 3%. They had no interest in meeting federal and provincial first ministerial meetings to deal with the health care issue.
One of the first things did, whether in previous administrations or this administration, has been to invest in health care. We achieved health care accord agreements with individual provinces shortly after. We have just invested $198 billion in health care. Health care is a part of our core identity as Canadians, and we have made the investment, recognizing that those are the types of priorities Canadians have. That is what this Liberal caucus is reflecting on: the priorities of Canadians. The good news is that next week we are going to have a federal budget that will amplify what it is that Canadians expect of the government.
I look forward to seeing that budget and being able to participate in that debate.
Madame la Présidente, le fait est que les conservateurs auraient pu parler du sujet à propos duquel le député vient de m’interrompre, c’est-à-dire des emplois. Nous aurions pu parler des emplois hier.
Le député ne se rend-il pas compte du nombre d’emplois qui ont été ajoutés à l’économie canadienne depuis avant même le début de la pandémie? Nous avons observé une augmentation de plus de 830 000 emplois, soit près de 1 million. Les députés peuvent-ils se l’imaginer? Il a fallu 10 ans à Stephen Harper pour créer 1 million d’emplois.
Nous avons traversé une pandémie, et parce que nous avions établi les bonnes priorités, contrairement aux conservateurs, nous avons protégé les Canadiens. Nous étions là pour soutenir les petites entreprises. Nous les avons appuyées à un niveau sans précédent, que ce soit par des prêts ou des subventions salariales. Des millions d’emplois ont été épargnés grâce à nos programmes. Dans bien des cas, cela a permis à des entreprises d’éviter la faillite. Pensons aux quelque 8 millions de Canadiens qui ont reçu la PCU et qui ont pu mettre de la nourriture sur la table, payer leur hypothèque et ainsi de suite. Grâce à ces mesures de soutien, nous étions bien placés pour rebondir et rebâtir en mieux après la pandémie.
Par conséquent, il y a aujourd’hui plus de 830 000 emplois de plus qu’au début de la pandémie. C’est bien mieux qu'aux États-Unis, par exemple, et d'autres pays. Pourquoi? Parce que le gouvernement fédéral a choisi de travailler avec les Canadiens, de travailler avec différents ordres de gouvernement, et a mis en œuvre des politiques qui ont vraiment eu des effets bénéfiques. Si je devais citer certaines de ces politiques aujourd’hui, les conservateurs parleraient de leurs idées conservatrices. Il y en a quelques-unes qui me viennent à l’esprit, dont certaines que nous avons mises en place et d’autres que les conservateurs auraient souhaité mettre en place.
Nous décidons de mener des consultations. Et que fait le chef du Parti conservateur? Il dit que la consultation n’est pas nécessaire. Après tout, nous avons YouTube. Prenons la cryptomonnaie, qui était supposément un principe économique élémentaire et le sujet de sa première recommandation et de son premier énoncé de politique d’envergure pour les Canadiens. Le Parti conservateur du Canada disait qu’investir dans la cryptomonnaie était la meilleure façon d'échapper à l’inflation et d'engranger des profits. C’est quelque chose qu’il a conseillé aux Canadiens.
En conclusion, j’aimerais parler de ceux qui ont suivi le conseil du chef du Parti conservateur. Leurs économies sont parties en fumée, ils ont perdu 60 à 70 % de ce qu’ils avaient. Les gens ont subi des pertes considérables avec les cryptomonnaies, de plusieurs millions de dollars. Les Canadiens qui dépendent d’un revenu fixe et qui ont fait confiance au chef conservateur ont essuyé de très lourdes pertes.
Maintenant les conservateurs nous parlent des taux d’intérêt. Les députés se souviennent-t-ils de ce qu’a dit le chef du Parti conservateur au sujet de la Banque du Canada ? Il a dit qu’il se débarrasserait de son gouverneur.
Une voix: Pourquoi ferait-il cela?
M. Kevin Lamoureux: Madame la Présidente, c’est une très bonne question. Pourquoi ferait-il cela? C’est aussi la question que le député d’Abbotsford a posée et vous savez ce qui lui est arrivé. Comme il a contesté la déclaration du chef conservateur, il a maintenant son pupitre au fond de la salle, comme s’il avait été mis de côté. Il ne prend plus la parole que rarement. On voit bien qu’il y a même des députés progressistes conservateurs qui ne sont pas d’accord avec ce que dit leur chef.
Mais cessons de discuter des idées des conservateurs, car c’est parfois assez pénible, et passons à autre chose. Parlons par exemple du programme des garderies. Quelle est la position du Parti conservateur là-dessus? On se souviendra que, pendant la campagne électorale, ils avaient dit qu’ils s’en débarrasseraient, que le programme des libéraux ne les intéressait pas. Aujourd’hui, grâce au soutien d’au moins un parti de l’opposition, le gouvernement a réussi à mettre en place un programme national de garderies partout au Canada, pour le coût modique de 10 $ par jour. Tous les premiers ministres provinciaux, y compris Doug Ford, s’y sont ralliés.
Ce programme a des répercussions économiques, car il permet à un plus grand nombre de personnes d’intégrer le marché du travail. On reconnaîtra davantage les services de qualité offerts dans les garderies. Tout le monde, à l’exception du Parti conservateur, s’est réjoui de la mise en œuvre de ce programme. J’espère que d’ici les prochaines élections fédérales, les conservateurs feront une volte-face complète sur cette question, car je ne voudrais pas qu’ils démantèlent un programme qui fonctionne bien, s’ils sont portés au pouvoir. Il suffit de voir l’impact positif que ce genre de programme a eu dans la province du Québec, surtout sur les femmes qui ont pu retrouver un emploi. Ça change vraiment les choses.
Puisqu'il est question de volte-face, mon collègue de Lanark—Frontenac—Kingston a parlé de la tarification de la pollution. Les conservateurs sont difficiles à suivre dans ce dossier. Des représentants de tous les pays se sont réunis à Paris pour discuter longuement de ce qu’il fallait faire pour protéger l’environnement. Ils ont reconnu que les changements climatiques sont bien réels. C'est une réalité, même si certains députés conservateurs semblent en douter.
À la conférence de Paris, les pays se sont entendus sur la nécessité de mettre en place un régime national de tarification de la pollution. Comme certaines provinces avaient déjà instauré une forme de tarification, nous avons décidé d’adopter une politique visant à protéger l’environnement et à mettre en oeuvre un filet de sécurité fédéral pour toutes les provinces et tous les territoires. La tarification de la pollution est vite devenue un outil incontournable pour s’assurer que les Canadiens participent à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. D’autres provinces se sont ralliées au programme fédéral qui, comme l’a dit très clairement le directeur parlementaire du budget, profite à tous les Canadiens. C’est vraiment quelque chose de positif.
Avant les dernières élections, les conservateurs y étaient farouchement opposés. Puis ils ont eu un nouveau chef, auquel ont succédé deux ou trois autres, et ce nouveau chef a déclaré que la tarification de la pollution était une bonne chose. Ils l’ont enrobée à leur façon pour en faire un thème de leur campagne électorale. Les 338 candidats conservateurs ont donc fait campagne partout au Canada en prônant la tarification de la pollution, ce qui leur a rapporté beaucoup de voix. Beaucoup de gens se sont dit que, finalement, les conservateurs étaient peut-être soucieux de l’environnement.
Après les élections, un nouveau chef a décidé d’abandonner cette idée. C’était de l’histoire ancienne. Aujourd’hui, le Parti conservateur nous dit qu’il est inutile de se préoccuper des changements climatiques et que nous n’avons pas besoin d’une tarification de la pollution. Il veut s’en débarrasser. Ce sera sans doute l’un des thèmes de leur prochaine campagne électorale.
Ils vont faire circuler toutes sortes de fausses informations et tenteront par exemple de donner la fausse impression que la plupart des gens n'obtiennent ou n'obtiendront pas un avantage net. Ils parlent beaucoup des médecins et des travailleurs de la santé. Le gouvernement du Canada collabore activement avec les différents ordres de gouvernement pour une meilleure reconnaissance des titres de compétences. Nous avons mis en place des incitatifs en ce sens et sommes en train de voir comment l’immigration pourrait nous aider à régler ce problème. Nous voulons vraiment voir une amélioration pour ce qui est des travailleurs de la santé.
Les conservateurs ont proposé un examen national commun. On peut imaginer ce qu’ils disent aux Canadiens: qu’ils vont leur trouver des médecins, et que pour ce faire, ils vont faire passer un examen aux médecins qui arrivent au Canada, ou à tout autre médecin, je présume, afin que ceux-ci puissent aller travailler dans n'importe quelle province ou n'importe quel territoire. Ce sont des balivernes. Un gouvernement conservateur fédéral, le ciel nous en préserve, ne pourrait jamais faire cela.
Ce sont les provinces qui sont responsables de l’administration des soins de santé. Il y a des organisations professionnelles et toutes sortes de parties prenantes qui sont impliquées. Il ne suffit pas de dire que ceux qui réussissent un examen national pourront exercer la médecine. Quand les conservateurs s’imaginent-ils pouvoir mettre en œuvre une idée pareille? Ils croient peut-être pouvoir tromper les Canadiens sur cette question, comme ils l’ont fait sur beaucoup d’autres.
Au cours des 20 années et plus de son histoire, le Parti conservateur n’a jamais manifesté le moindre intérêt pour le secteur de la santé. Ce que nous avions négocié en 2004 dans l’accord sur les soins de santé, les conservateurs ne l’ont pas renouvelé. Ils ont fait passer le transfert de 6 à 3 %. Ils n’étaient pas intéressés par une rencontre avec les premiers ministres provinciaux pour discuter du dossier de la santé.
L’une des premières choses que le gouvernement libéral a faites, c’est d’investir dans le secteur de la santé. Nous avons rapidement signé des accords sur la santé avec chacune des provinces. Nous venons d’investir 198 milliards de dollars dans les soins de santé. C’est quelque chose de très important pour les Canadiens, cela fait partie de leur identité, et nous avons fait cet investissement parce que nous savons que c’est une priorité pour les Canadiens. C'est ce sur quoi le caucus libéral se concentre: les priorités des Canadiens. La semaine prochaine, nous allons présenter un budget fédéral qui va répondre encore davantage aux attentes des Canadiens.
J’ai hâte de voir ce budget et de participer aux débats qui s’ensuivront.
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BQ (QC)
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2023-03-23 11:00 [p.12507]
Madam Speaker, I will bring the debate back to budget requests. The earlier exchanges were not very respectful.
I would like my colleague to speak about the agriculture sector and agri-food processing. Agricultural groups informed the government that they were expecting significant support to deal with inflation, especially newer businesses. Next-generation businesses currently have very high debt levels. They need some liquidity.
Does my colleague agree that those sectors need support? Has he supported the creation of such measures within his party?
We have to help the next generation. We also need an innovation program to improve agri-food processing, which is affected by a significant and very serious delay in infrastructure investment. We must not wait for it to be more profitable for a multinational to demolish a building and put up a new one because we do not know where the new one will be built. It is important that the government provide assistance for that. I would like to hear my colleague's reaction to that.
Madame la Présidente, je vais ramener le débat sur le contenu des demandes budgétaires. Les échanges de tantôt étaient peu gracieux.
J'aimerais que mon collègue m'entretienne du monde agricole et de celui de la transformation agroalimentaire. Dans les attentes budgétaires, les groupes agricoles ont manifesté un important besoin de soutien face à l'inflation, surtout pour les jeunes entreprises. Les entreprises de la relève ont un taux d'endettement très élevé actuellement. Il y a un besoin de liquidités.
Mon collègue est-il d'accord pour soutenir ces secteurs-là? A-t-il appuyé la création de mesures en ce sens à l'intérieur de sa formation politique?
Nous devons aider notre relève. Il faut aussi avoir un programme d'innovation pour améliorer la transformation dans l'agroalimentaire où on a un sérieux retard d'investissement dans nos infrastructures, lequel est très grave. Il ne faut pas attendre qu'il soit devenu plus payant pour une multinationale de mettre un édifice à terre que d'en construire un nouveau, car ne sait pas où elle va construire le nouveau. C'est important que le gouvernement apporte une aide en ce sens. J'aimerais que mon collègue nous fasse part de ses réactions.
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Lib. (MB)
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2023-03-23 11:01 [p.12507]
Madam Speaker, our agricultural industries throughout the country are of critical importance. When the member talks about infrastructure, there is no government that has invested more in infrastructure, at least in the last 50, 60 or 70 years, than this government has over the last five, six or seven years. In agriculture, of course it is important.
We have to be careful when we talk about interest rates or inflation. Let us do a fair comparison. Take a look at what is happening in the United States. Take a look at what is happening in the G20 countries. To say that interest rates in Canada are going up and that we are not comfortable with the inflation rate in Canada, yes, the government is aware of that. We are taking action. In relative comparison to other jurisdictions, we are doing well, but that is still not good enough. That is the reason why someone such as myself, being from the Prairies, looks at agriculture and the diversity of agriculture.
I am very proud of how the pork industry, for example, has grown. I will add comments as—
Madame la Présidente, nos industries agricoles à travers le pays sont d'une importance cruciale. Le député a parlé des infrastructures. Or, aucun gouvernement n'a investi davantage dans les infrastructures, du moins au cours des 50, 60 ou 70 dernières années, que le gouvernement actuel au cours des cinq, six ou sept dernières années. Dans le domaine de l'agriculture, c'est bien évidemment primordial.
Nous devons être prudents lorsque nous parlons de taux d'intérêt ou d'inflation. Comparons ce qui est comparable. Regardons ce qui se passe aux États‑Unis. Regardons ce qui se passe dans les pays du G20. Le gouvernement est conscient que les taux d'intérêt augmentent au Canada et que le taux d'inflation au pays n'est pas satisfaisant. Nous prenons des mesures. Par rapport à d'autres pays, nous nous en sortons bien, mais ce n'est pas encore suffisant. C'est la raison pour laquelle quelqu'un comme moi, qui viens des Prairies, s'intéresse à l'agriculture et à sa diversité.
Je suis très fier de la façon dont l'industrie porcine, par exemple, s'est développée. J'aimerais ajouter que…
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NDP (ON)
Questions and comments: the hon. member for Red Deer—Mountain View.
Nous passons aux questions et observations. Le député de Red Deer-Mountain View a la parole.
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CPC (AB)
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2023-03-23 11:02 [p.12508]
Madam Speaker, it is always interesting to listen to my colleague. There are two things. One thing he just mentioned was interest rates and inflation. Right now, Alberta has a 3.2% inflation rate, whereas we are at 5.2% for the rest of the country. Part of the reason for this is that the province is cutting taxes and making sure people have money in their pockets so they can invest in things that are important. This is something different than what we see in the government, and we start to worry about whether the taxes are going to be increased and make it more difficult.
The last point I want to make is about health care, which the member talked about. Could he explain what the Liberal government did in the 1990s, when it slashed the money that was going toward health care?
Madame la Présidente, c'est toujours intéressant d'écouter le député. J'ai deux choses à dire. Premièrement, le député vient de parler des taux d'intérêt et de l'inflation. En ce moment, le taux d'inflation en Alberta est de 3,2 %, alors qu'il est de 5,2 % dans le reste du pays. Cela s'explique en partie par le fait que la province réduit les impôts pour que les gens aient l'argent nécessaire pour acheter les choses importantes. C'est différent de l'approche du gouvernement fédéral, et nous commençons à craindre que les impôts augmentent et que la vie devienne plus difficile.
La deuxième chose que je veux dire concerne les soins de santé, dont le député a parlé. Pourrait-il nous expliquer ce qu'a fait le gouvernement libéral dans les années 1990, lorsqu'il a sabré les fonds destinés aux soins de santé?
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Lib. (MB)
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2023-03-23 11:03 [p.12508]
Madam Speaker, when one thinks about the different fluctuating rates of inflation across the country, one also needs to take a look at natural resources, the provincial GDPs and so forth. All of that has an impact on inflation rates.
On the health care issue, I am glad the member brings it up. Jean Chrétien established a clear cash transfer on health care. Prior to that commitment, we were working on a tax point shift that ultimately would have seen Ottawa defunding health care into the future. I was concerned.
I was in the Manitoba legislature at the time as a parliamentarian, and there was a great deal of discussion that Ottawa was getting out of health care. Thanks to Jean Chrétien and that particular government, we not only established a very strong presence in health care, but we also continued to grow that through health care agreements and accords to ultimately reach what we have today. That is a $198-billion commitment under this particular administration for health care.
Madame la Présidente, quand on se demande pourquoi il y a des différences et des fluctuations dans les taux d'inflation à l'échelle du pays, il faut tenir compte des ressources naturelles et du produit intérieur brut de chaque province, entre autres. Tous ces facteurs ont une incidence sur les taux d'inflation.
Pour ce qui est des soins de santé, je suis heureux que le député ait soulevé cette question. Jean Chrétien est à l'origine des paiements de transfert pour les soins de santé. Avant cet engagement, nous travaillions sur un transfert de points d'impôts qui aurait entraîné l'élimination progressive du financement des soins de santé par Ottawa. Cela m'inquiétait.
À l'époque, je siégeais à l'Assemblée législative du Manitoba, et beaucoup de gens disaient qu'Ottawa allait se retirer du domaine des soins de santé. Grâce à Jean Chrétien et au gouvernement qu'il dirigeait, nous avons établi une présence très forte dans le système de santé, présence que nous avons continué de renforcer au moyen d'ententes et d'accords sur la santé, ce qui nous a permis d'obtenir ce que nous avons aujourd'hui: un engagement de 198 milliards de dollars par le gouvernement actuel pour les soins de santé.
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NDP (BC)
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2023-03-23 11:04 [p.12508]
Madam Speaker, we are all seeing across Canada, and in my riding of Nanaimo—Ladysmith, a growing income gap happening. We see so many people struggling to make ends meet while ultrarich CEOs are making higher and higher excess profits every day. This is a big problem.
I do see in here that a majority of parties came together and put together a recommendation I find to be quite good, and I wanted to ask the member about it. It reads:
Take steps to close the growing income gap and generate revenue to fund poverty reduction programs by closing tax loopholes and ending the use of low-tax or non-cooperative jurisdictions for tax purposes, taxing extreme wealth, and implementing a tax on excessive profits, including windfalls associated with the pandemic.
What are the member's thoughts on this? What is the government doing today to begin implementing this very sound recommendation?
Madame la Présidente, dans ma circonscription, Nanaimo—Ladysmith, et partout au Canada, nous voyons un écart croissant entre les revenus. Beaucoup de gens peinent à joindre les deux bouts pendant que des PDG ultrariches voient leurs profits augmenter de jour en jour. C'est un grave problème.
La majorité des partis se sont entendus pour faire une recommandation que je trouve très bonne, et je voulais avoir l'avis du député à ce sujet. Il est recommandé que l'on:
Prenne des mesures pour combler l'écart croissant des revenus et générer des revenus pour financer les programmes de réduction de la pauvreté en éliminant les échappatoires fiscales et l'utilisation des pays avec une faible imposition ou non coopératifs à des fins fiscales, en imposant la richesse extrême et en mettant en œuvre un impôt sur les profits excessifs, notamment les gains exceptionnels associés à la pandémie.
Qu'en pense le député? Que fait le gouvernement actuellement pour commencer à mettre en œuvre cette recommandation fort judicieuse?
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Lib. (MB)
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2023-03-23 11:05 [p.12508]
Madam Speaker, in principle I agree with what the member is suggesting. It is one reason the Minister of Finance has in fact put a special tax on bank profits.
I want to go back even further than that to the principle of tax fairness. One of the very first things we did back in 2015-16 was to introduce a tax break for Canada's middle class. At the same time, we funded that tax break in good part by putting a special tax on Canada's wealthiest 1%. By the way, opposition parties voted against that, but at the end of the day we were able to implement it.
Through those types of policy initiatives of the federal government, we developed and enhanced the Canada child benefit program, which then took money away from millionaires and put it where people needed it the most, such as with the development of child care. Again, this had a very positive outcome and is one of the reasons literally thousands of children have been lifted out of poverty.
Madame la Présidente, je suis d'accord avec la députée, en principe. C'est d'ailleurs l'une des raisons pour lesquelles la ministre des Finances a instauré une taxe spéciale sur les profits des banques.
Je voudrais remonter encore plus loin pour parler du principe d'équité fiscale. L'une des toutes premières choses que nous avons faites en 2015-2016 a été d'introduire un allégement fiscal pour la classe moyenne au Canada. Parallèlement, nous avons financé cet allégement fiscal en grande partie en imposant une taxe spéciale au 1 % des Canadiens les plus riches. Les partis de l'opposition ont d'ailleurs voté contre cette mesure, mais nous avons tout de même réussi à la mettre en œuvre.
Grâce à de telles initiatives stratégiques, le gouvernement fédéral a créé et amélioré l'Allocation canadienne pour enfants, un programme qui a permis de prendre de l'argent aux millionnaires et de le consacrer aux choses dont les gens ont le plus besoin, notamment la création du programme des garderies. Là encore, les résultats ont été très positifs et c'est l'un des facteurs qui ont permis de sortir des milliers d'enfants de la pauvreté.
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GP (BC)
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2023-03-23 11:06 [p.12508]
Madam Speaker, there has been a lot of commentary particularly, from both sides of the House, on Canada's climate record. As a Green, I can also say in a non-partisan way that no government in this country has ever met a single climate target to which we have signed on in legally binding agreements. Neither Stephen Harper nor any Liberal prime minister has done so.
Not only have we never hit a target, but we have also never gotten the direction right. Our emissions go up instead of going down. As we look at the budget next week, does my hon. colleague and friend not think it would be good to stop putting billions of dollars into promoting fossil fuel use, cut them altogether and cancel the Trans Mountain pipeline?
Madame la Présidente, de part et d'autre de la Chambre, on a beaucoup parlé du bilan du Canada en matière de lutte contre les changements climatiques. En tant que députée du Parti vert, je peux affirmer, sans parti pris, qu'aucun gouvernement du pays n'a jamais atteint un seul des objectifs climatiques auxquels il s'était engagé dans le cadre d'accords juridiquement contraignants. Ni Stephen Harper ni aucun premier ministre libéral ne l'a fait.
Non seulement nous n'avons jamais atteint un de ces objectifs, mais nous n'avons pas non plus pris la bonne direction. Les émissions augmentent au lieu de diminuer. Comme le budget sera à l'étude la semaine prochaine, mon collègue et ami ne pense-t-il pas qu'il serait bon de cesser d'investir des milliards de dollars dans la promotion de l'utilisation des combustibles fossiles, de supprimer complètement ces dépenses et d'annuler le projet d'expansion de l'oléoduc Trans Mountain?
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Lib. (MB)
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2023-03-23 11:07 [p.12508]
Madam Speaker, the leader of the Green Party is in fact consistent, and she would disassemble some of our currently existing pipelines. The government has a responsibility. We made commitments to transition and to net zero by 2050. We have also worked with other governments.
For example, with the LNG project, which I know the member does not support, we worked very closely with the provincial NDP government in British Columbia, and we were able to move ahead on LNG. I would like to think that all parties inside this chamber except the Green Party support it. Maybe the Bloc does not support it; my apologies. At the end of the day, we do have a very progressive approach to protecting our environment. The price on pollution is just one example; another is tax incentives for hybrid vehicles.
Madame la Présidente, la cheffe du Parti vert fait preuve de constance et elle irait jusqu'à démonter certains des oléoducs existants. Le gouvernement a une responsabilité. Il s'est engagé à opérer la transition et à atteindre la carboneutralité d'ici 2050. Nous avons également collaboré avec d'autres gouvernements.
Par exemple, en ce qui concerne le projet de gaz naturel liquéfié, que la députée n'appuie pas, nous avons travaillé en étroite collaboration avec le gouvernement néo-démocrate de la Colombie‑Britannique, et nous avons pu faire avancer le projet. Je me plais à croire que tous les partis de cette chambre, à l'exception du Parti vert, soutiennent ce projet. Peut-être que le Bloc ne le soutient pas — pardon. Au fond, dans le dossier de la protection de l'environnement, notre approche est très progressiste. La tarification de la pollution n'est qu'un exemple; les mesures incitatives fiscales pour les véhicules hybrides en sont un autre.
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BQ (QC)
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2023-03-23 11:08 [p.12508]
Madam Speaker, Canada ranks last in the G7 when it comes to the average number of housing units per capita. That alone is outrageous.
There are currently 45,000 people on waiting lists to get low-cost housing in Quebec. It is shameful and outrageous. I spoke with an economist from the Canada Mortgage and Housing Corporation who initiated a study a few months ago. In Quebec alone, in order to address the two biggest problems, which are affordability and accessibility, 1.1 million housing units would need to be built. The private sector will build 500,000 units over the next 10 years.
This means that governments need to step up somehow and build 600,000 units in the next 10 years.
Over the past five years, as part of the broader national housing strategy, 35,000 units have been built and 60,000 units have been renovated, for a total of 100,000. We need 60,000 every year. This country needs a Marshall plan to address the housing crisis.
When is that going to begin?
Madame la Présidente, le Canada est le pire pays du G7 en moyenne d'habitation par habitant. Déjà, juste cela est assez scandaleux.
En ce moment, au Québec, il y a 45 000 personnes inscrites sur les listes d'attente des HLM. C'est un scandale éhonté. Un économiste de la Société canadienne d'hypothèques et de logement, avec qui j'ai discuté, a lancé une étude il y a quelques mois. Juste au Québec, pour faire face aux deux enjeux importants que sont l'abordabilité et l'accessibilité, il faut construire 1 100 000 logements. Le privé va en construire 500 000 dans les 10 prochaines années.
Donc, il faut que les gouvernements interviennent d'une façon ou d'une autre pour en construire 600 000 dans les 10 prochaines années.
Depuis cinq ans, dans le cadre de la grande Stratégie nationale sur le logement, 35 000 logements ont été construits et 60 000 logements ont été rénovés, pour un total de 100 000. Il en faut 60 000 par année. Cela nous prend un plan Marshall, dans ce pays, pour faire face à la crise du logement.
Quand est-ce que cela va commencer?
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Lib. (MB)
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2023-03-23 11:09 [p.12509]
Madam Speaker, per capita, Canada is one of the fastest-growing countries in the world.
We can look at our population base and find that our population growth is actually incredible compared to that of any other country in the world. This means that more people will be looking for housing.
What the member did not include is that the lead on housing is not the national government. The national government plays an important role, but so do the provincial governments and municipalities. The municipalities need to allow and allocate more land for housing developments. Those are zoning requirements.
The federal government could provide supports, encouragement and dollars. In the last 30 or 40 years, no government has invested more in housing than the current one. We recognize the need. We are supporting action by other governments. In fact, where we can, we are taking direct action to ensure that the housing stock is not only better maintained but also greener from an environmental perspective. We are also growing the actual number of houses for people with disabilities, as well as non-profit homes, generally speaking.
Madame la Présidente, le Canada est l'un des pays dont la croissance est la plus rapide, selon les données par habitant.
Quand on regarde la démographie du pays, on voit que notre population connaît une croissance phénoménale comparativement à celle des autres pays. C'est donc dire que plus de gens chercheront à se loger.
Le député n'a pas mentionné qu'en fait, le responsable du dossier du logement n'est pas le gouvernement fédéral. Celui-ci a un rôle important à jouer, certes, mais les gouvernements provinciaux et les municipalités aussi. Les municipalités doivent voir à ce qu'il y ait plus de terrains consacrés à la construction domiciliaire. C'est une question de zonage.
Pour sa part, le gouvernement fédéral pourrait fournir du soutien, des encouragements et de l'argent. Depuis 30 ou 40 ans, aucun gouvernement n'a investi davantage dans le logement que le gouvernement actuel. Nous sommes conscients des besoins. Nous soutenons les mesures prises par d'autres gouvernements. En fait, lorsque la situation le permet, nous intervenons directement afin que le parc de logements soit non seulement mieux entretenu, mais aussi plus écologique. Nous augmentons aussi le nombre de logements destinés aux personnes handicapées ainsi que le nombre de logements à but non lucratif.
View Carol Hughes Profile
NDP (ON)
Before we move on to the next speaker, I would like to return to the point of order raised by the member for Mégantic-L'Érable.
House of Commons Procedure and Practice, third edition, 2017, by Marc Bosc and André Gagnon, on page 619, chapter 13, states the following:
Allusions to the presence or absence of a Member or Minister in the Chamber are unacceptable.
As we can see, it states, “a Member” and “a Minister in the Chamber”.
I would still like to remind members that there is a gray area when we refer to people who are or are not in the House. It would be better not to mention who is in the House and who is not, as a general rule.
Avant d'aller au prochain orateur, j'aimerais revenir sur le recours au Règlement du député de Mégantic—L'Érable.
Dans La procédure et les usages de la Chambre des communes, troisième édition, 2017, de Marc Bosc et André Gagnon, à la page 619, chapitre 13, il est écrit ceci:
Il est inacceptable de faire allusion à la présence ou à l'absence d'un député ou d'un ministre à la Chambre.
Comme on le voit, il est précisé: « un député » et « un ministre à la Chambre ».
J'aimerais quand même rappeler aux députés que, quand on fait référence aux gens qui sont à la Chambre ou non, il y a une zone grise. Il serait préférable de ne pas mentionner qui est à la Chambre et qui ne l'est pas, même si c'est en général.
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BQ (QC)
View Gabriel Ste-Marie Profile
2023-03-23 11:11 [p.12509]
Madam Speaker, thank you for those clarifications. It is still a grey area. MPs learn something every day in the House.
Crises teach us so much because they subject our societies to pressure. They highlight our strengths and our weaknesses. However, for the past three years, we have been operating from inside a Matryoshka doll set of crises that have revealed weaknesses in both our economic structure and government action. There was the COVID‑19 crisis, lockdowns and a stalled economy.
First, let us talk about the public health crisis. The COVID‑19 crisis revealed the system's extreme fragility, aggravated by the aging population. It was primarily caused, however, by chronic federal underfunding, which has escalated since 2017 when health transfers stopped being tied to rising costs.
A better division of health care costs, including adequate and predictable federal funding, would have protected our health care system from potential collapse. Moreover, recent agreements are insufficient to stave off that threat. At best, they temporarily freeze, at an insufficient level, the federal share of health care funding, nothing more. In 10 years, Ottawa will contribute 24% of health care costs, which is the same percentage it was contributing when the current Prime Minister took office in 2015.
We know that ending the government's disengagement is not enough to rebuild the health care system. The government needs to tackle the chronic underfunding with a significant reinvestment if we have any hope of being able to deal with the coming demographic crisis. Quebec and the Canadian provinces have said it again and again while providing ample evidence to support their case, but Ottawa is missing in action. Ottawa is the one holding on to the money that Quebec and the provinces urgently need on a ongoing basis.
COVID-19 created an income crisis for individuals by forcing millions of people to stop working temporarily. It brought to light the flaws in the employment insurance system, which covers only a small portion of the contributors who lose their jobs. Because the system was inadequate, the government was forced to compensate by creating a whole host of special programs, which were often not well-thought-out, poorly targeted, ineffective and costly. However, these programs expired, as did the relaxed EI rules, which are now back to the way they were before 2020 and before COVID showed us how inadequate they were.
With the threat of a recession looming, now is the time to fix the problems with the EI system, to make it more accessible and to adapt it to non-standard jobs, which are becoming increasingly common. Ottawa is refusing to conduct this necessary, in-depth reform.
After the lockdowns, the economy reopened. This reopening of the economy also revealed its share of weaknesses. The housing shortage, caused by years of underfunding and not building enough homes, caused prices to skyrocket. Housing starts, especially for affordable rental housing and social and co-operative housing are still weak in 2023. Things need to change course and fast.
The destabilization of our manufacturing sector made us seriously dependent on foreign suppliers in globalized supply chains, whose fragility was exposed during the crisis. There again, the disruptions led to shortages and high inflation, amplified by a lack of competition, which allowed mass distribution to increase its prices at will. We need to rebuild solid supply chains immediately and improve our competition regime. It is imperative that we improve the resilience of our economy.
All these factors contributed to the increase in prices and then the successive interest rate hikes set by the central bank. We know who is suffering the most from this: people on a fixed income, such as pensioners, low-income earners who cannot cope with the increased cost of essentials, and heavily indebted households that are especially hard hit by rising interest rates, especially young families who recently purchased a home.
As if that were not enough, we are now being rocked by international crises. Aggression against Ukraine is turning Russia into an international pariah and pushing it out of trade and economic channels. That has impacted the price of commodities, oil, grains and fertilizers, all of which have skyrocketed. In addition to reminding us that we need to urgently reduce our dependency on oil, war is affecting the agricultural sector in particular, where input costs have skyrocketed. That sector urgently needs to be given the tools to survive the crisis, as well as help to adopt a more sustainable model: supply management protection, predictability, resilience to annual yield variability and disasters, ecological transition, standards reciprocity and succession planning, among other things.
Then there is China. Its economy is far more diversified than that of Russia, and a rise in tensions is likely to impact many more sectors. In particular, we are completely dependent on China's supply of components needed for high-tech goods and the electrification of transportation. These sectors need a major boost.
We already have a relative advantage because Quebec and Canada have critical mineral deposits. If we move from mining to producing batteries, as the government of Quebec is proposing, we will all have what it takes to become the engine of transportation electrification in North America and become a vital link in new and more resilient supply chains. In that area, Ottawa must align with Quebec to accelerate the rolling out of its strategy.
Finally, there are crises unfolding in slow motion. There are three crises that we can see coming. They have been anticipated and analyzed for a long time, and there is no reason for not implementing the measures needed to address them.
First of all, there are demographic changes. The aging population will put more pressure on health care services and on the public finances of Quebec and the provinces, as we know. As baby boomers retire, this will also have significant economic repercussions. Canada ranks near the bottom of OECD countries when it comes to protecting the purchasing power of retirees. There is an urgent need to preserve seniors' purchasing power to ensure that the demographic shock does not cause a major economic shock, which is why we want an increase in old age security that does not discriminate based on age.
This wave of retirements is problematic for businesses. The labour shortage could prevent us from rebuilding our supply chains if we do not take steps to address the shortage. Incentives must be provided for experienced workers who want to stay on the job. Our businesses need to step up their productivity to help them deal with the labour shortage. The temporary foreign worker program must be transferred to Quebec, which will be able to make it more efficient and bring it in line with Quebec's labour policies.
Then there is the climate crisis. Again, it has been unfolding for a long time, and we have analyzed it from every angle. However, we have been slow to act. Whether we are talking about shoreline erosion or the increase in extreme weather events, climate change will put enormous pressure on our public infrastructure. An adjustment fund is needed.
More fundamentally, we must accelerate the transition to a net-zero economy. The money invested in oil and gas must be urgently redirected to the green economy, with a focus on energy efficiency in all sectors, the electrification of transportation, which includes critical mineral processing, the transition from oil to renewable energy, and more sustainable agricultural practices.
As oil companies take advantage of international crises to rake in obscene profits, Ottawa must end all forms of subsidies, including subsidies for carbon sequestration and small nuclear power plants that are designed to produce energy to increase oil sands production. This money must be redirected to accelerating the transition.
Given the enormity of the task and the urgent need for action, the financial sector will have to participate and gradually redirect its oil investments to the green economy. Ottawa must get the banks to step up to the plate by forcing them to integrate climate risks into their investments. Tens of billions of dollars could be made available for the green transition.
There is the ongoing issue of the fiscal imbalance, which is causing major problems that are limiting the government's ability to address the many challenges it faces. There are three types of problems. First, Ottawa, which brings in more revenue than it needs to discharge its responsibilities, is not making an effort to manage its own affairs properly. The federal government is notoriously ineffective, and everything costs more than it should.
I would like to give two examples to illustrate this. It costs the federal government two and a half times more to process an EI claim than it costs the Quebec government to process a social assistance claim. It costs the federal government four times more to issue a passport than it costs the Quebec government to issue a driver's licence. Everything costs more and those are just two examples.
Then, Ottawa uses its fiscal room to interfere in areas that fall under the jurisdiction of Quebec and the provinces. This sort of interference makes the sharing of powers less clear and less sound while undermining our autonomy. Administrative duplication is not in any way efficient. All it does is promote centralization in Ottawa.
I will again give two examples. The first concerns something that happened very recently, specifically the implementation of the dental care program for children. Quebec already provides dental insurance. However, the federal government did not make any effort to harmonize programs and simply created a second program. That is completely inefficient and ends up costing twice as much. It is really outrageous, and the Bloc Québécois has spoken about that many times.
Here is a more general example. People in Quebec have to complete two tax returns when, for years, the Quebec National Assembly and the Bloc Québécois have been calling for a single tax return. That is a useless and inefficient duplication of effort.
Lastly, with regard to the fiscal imbalance, given that Ottawa tightly controls the purse strings of the governments of Quebec and the Canadian provinces, the Quebec government's ability to fully discharge its responsibilities is diminished.
The Parliamentary Budget Officer has been clear: If the trend continues, eventually, provincial governments will no longer be sustainable. They will likely collapse while the federal government's fiscal room will increase considerably. That is what the Parliamentary Budget Officer has been telling us in his fiscal sustainability report year after year.
In other words, unless the trend is reversed, we run the risk of seeing an unprecedented centralization of power in Ottawa, which will take away the Quebec people's ability to control their development according to their needs, strengths, characteristics and wishes.
In that regard, at a time when this government is choosing to contribute six times less for health care than Quebec and the provinces are asking for to fix the system, Ottawa has unprecedented fiscal room that is in excess of $80 billion, or three times the amount of the health care requests.
Let me explain. Ottawa increasingly budgets money for voted items that it fails to spend year after year. When you add up the items that were voted and the spending that was authorized but not spent last year, $41 bilion was left on the table. Let me repeat that. Some $41 billion was left on the table because it was voted or authorized but not spent. This is in addition to another $40 billion in extra fiscal room, according to the Parliamentary Budget Officer. If the federal government wanted to maintain its debt-to-GDP ratio, it could increase spending or reduce revenues by that amount.
When we talk about unprecedented centralization and the fact that the money is here, we are talking about $81 billion in one single year. That is three times the amount the provinces and Quebec were asking for to better fund health care. Ottawa said no and agreed to six times less. That is peanuts. The federal government is gradually stabilizing its share, and the money stays here. That money will be used for new programs that interfere in our jurisdictions. There is no respect for the governments of Quebec and the provinces or for the National Assembly.
It was with these important challenges in mind that the Bloc Québécois drew up its expectations for the 2023 federal budget. We presented them to the minister a few weeks ago. Considering the challenges we are facing, now is not the time for shiny new programs, which are often not within the federal government's purview anyway, nor for pre-election pandering.
Financially speaking, the way to avoid austerity is to be prudent. Economically speaking, the best way to insulate ourselves from the potential turmoil of an extraordinarily uncertain environment is to tackle the fundamental issues. In this period of uncertainty, we need to get back to the essentials. The strengths of Quebec's economy are precisely what is needed to succeed in a rapidly changing world.
Also, the way to meet the current needs of the different sectors of Quebec's economy is to finally step into the 21st century. We have an abundant supply of clean, renewable energy, especially hydroelectricity. In this area, the shift is already under way, and we are ready to move on to the next step, which is a net-zero economy.
If our forests are managed sustainably, they are renewable resources that could be one of the keys to replacing hydrocarbons. More research would allow more processing and greater generation of wealth with this resource. Our proximity agriculture has already espoused the model of the future in favour of short circuits and food security.
We need to help our farmers face the current international turmoil that is inflating input prices and we need to help them develop more sustainable practices. That is the future.
When it comes to critical minerals essential to the redevelopment of supply chains and the electrification of transportation, the only mines in operation in Canada are in our neck of the woods. We need to move from mines to batteries and become an essential link in the chain, especially when it comes to supplying North America.
Obviously, all that development needs to respect the highest environmental standards, in partnership with indigenous communities and with the agreement of local communities. It is good for the green economy, it is good for economic resilience, it is good for strategically positioning Quebec in a changing world.
Another one of Quebec's strengths is its creativity. A stagnant society struggles to cope with change. The antidote is creativity, and Quebec has that in spades. This is especially true for its arts and culture sector, so we must ensure that it maintains its vitality and influence, and the French language is the most vivid expression of that creativity. That being said, this same is true for all fields.
Yesterday's tinkerers are now working in artificial intelligence, creating the next video game, developing the next green finance instruments, working on the aeronautics industry of tomorrow. That is already the case. As Canada's technology hub, Quebec has what it takes to become silicon valley north, as long as we support our cutting-edge sectors.
Finally, there is our social model, particularly our tax and family policies. Because of them, wealth is more evenly distributed in Quebec than anywhere else on the continent. The middle class is larger in Quebec than elsewhere in Canada or the United States and, in a world that is under pressure, that guarantees a more peaceful life and social harmony. That is why it is so important to maintain the Quebec government's ability to take action, and that is why we must seriously address the fiscal imbalance that undermines that ability.
As with all of the expectations set out in the committee report we are discussing, the Bloc Québécois presented a series of requests covering many aspects of Quebec's economy. We outlined them here. They reflect the requests expressed by various sectors of Quebec society when consultations were held by all members of the Bloc Québécois. They respond to Quebec's real needs. They will help Quebec deal with all the existing crises and will make us more resilient. They will enable Quebec to embrace the future with confidence.
Madame la Présidente, je vous remercie de ces éclaircissements. C'est toujours une zone grise. On en apprend tous les jours lorsqu'on siège à la Chambre.
Parce qu'elles mettent nos sociétés sous tension, les crises sont riches d'enseignement. Elles placent sous les projecteurs tant nos forces que nos faiblesses. Or, depuis trois ans, nous évoluons au cœur d'une poupée russe de crises qui ont révélé des faiblesses tant dans notre structure économique que dans l'action gouvernementale. Il y a eu la crise de la COVID‑19, les confinements, l'économie sur pause.
Crise de santé publique d'abord, la crise de la COVID‑19 a révélé l'extrême fragilité du système, amplifiée par le vieillissement de la population, mais surtout causée par un sous-financement fédéral chronique qui s'est amplifié depuis 2017 lorsque les transferts en santé ont cessé d'être harmonisés à la hausse des coûts.
Un meilleur partage des dépenses en santé, incluant un financement fédéral adéquat et prévisible, aurait mis notre système de santé à l'abri d'un risque d'effondrement. Les ententes récentes sont d'ailleurs insuffisantes pour écarter ce danger. Au mieux, elles figent dans le temps, à un niveau insuffisant, la part fédérale dans le financement des soins de santé, sans plus. Dans 10 ans, Ottawa contribuera aux coûts des soins de santé à hauteur de 24 %, soit la part à laquelle il contribuait à l'arrivée de l'actuel premier ministre au pouvoir en 2015.
Or, on sait que freiner le désengagement ne suffira pas à rebâtir le système de santé. C'est au sous-financement chronique qu'il faut s'attaquer par un réinvestissement important si l'on veut être en mesure de faire face à la crise démographique qui s'en vient. Le Québec et les provinces canadiennes l'ont dit, redit et amplement démontré, mais Ottawa est aux abonnés absents. C'est à Ottawa qu'est retenu l'argent dont le Québec et les provinces ont un besoin urgent et durable.
La COVID‑19 a provoqué une crise des revenus des particuliers alors que des millions de personnes ont temporairement dû cesser de travailler. Elle a révélé l'indigence de l'assurance-emploi, qui ne couvre qu'une minorité de contributeurs au régime qui perdent leur emploi. Cette inadéquation a forcé le gouvernement à compenser par la création d'une panoplie de programmes spéciaux souvent improvisés, mal ciblés, inefficaces et coûteux. Or ces programmes ont pris fin, tout comme les assouplissements au régime d'assurance-emploi, revenu à l'état qui était le sien avant 2020 et dont la COVID‑19 a révélé les insuffisances.
C'est maintenant, alors que le spectre d'une récession commence à poindre, qu'il faut corriger les failles du régime d'assurance-emploi, le rendre plus accessible et l'adapter aux emplois atypiques, qui augmentent en importance. C'est la nécessaire réforme en profondeur dans laquelle Ottawa refuse de s'engager.
Puis, il y a eu la réouverture de l'économie après les confinements. Cette réouverture de l'économie a aussi révélé son lot de faiblesses. La pénurie de logements, causée par des années de sous-construction et de sous-financement, a provoqué l'explosion des prix. Les mises en chantier, particulièrement pour le logement locatif abordable comme pour le logement social et coopératif, s'annoncent encore anémiques en 2023. Un coup de barre s'impose, et vite.
La déstructuration de notre secteur manufacturier nous a rendus gravement dépendants de fournisseurs étrangers dans des chaînes d'approvisionnement mondialisées dont la crise a révélé la fragilité. Là encore, les ruptures ont entraîné des pénuries et une forte inflation, amplifiées par un manque de concurrence qui a permis à la grande distribution de hausser ses prix à volonté. Il faut dès maintenant rebâtir des chaînes d'approvisionnement solides et améliorer notre régime de concurrence. Améliorer la résilience de notre économie est un impératif.
Tous ces facteurs ont contribué à la hausse des prix, puis aux hausses successives de taux d'intérêt décrétées par la banque centrale. Or, on connaît ceux qui en souffrent le plus: les personnes à revenu fixe, comme les retraités, les gagne-petit qui ne peuvent pas faire face à la hausse des prix des biens essentiels et les ménages lourdement endettés qui sont particulièrement frappés par la hausse des taux d'intérêt; au premier chef, les jeunes familles ayant récemment acquis une maison.
Comme si cela n'était pas assez, ce sont maintenant les crises internationales qui nous bousculent. L'agression contre l'Ukraine transforme la Russie en paria international et la sort des grands circuits commerciaux et économiques. L'effet se fait sentir sur le prix des produits de base, le pétrole, les grains et les engrais, dont les prix ont explosé. En plus de nous rappeler l'urgence de diminuer notre dépendance au pétrole, la guerre affecte tout particulièrement le milieu agricole dont le prix des intrants a explosé. Il faut de toute urgence lui donner les outils pour traverser la crise et l'aider à adopter un modèle plus durable: protection du modèle de gestion de l'offre, prévisibilité, résilience face aux variations annuelles des rendements et aux catastrophes, transition écologique, réciprocité des normes, relève, et j'en passe.
Il y a aussi la Chine. Comme son économie est beaucoup plus diversifiée que celle de la Russie, une hausse des tensions risque d'avoir des impacts dans beaucoup plus de secteurs. En particulier, nous sommes entièrement dépendants de l'approvisionnement chinois pour les composantes nécessaires aux biens de haute technologie et à l'électrification des transports. Il faut donner un coup de fouet à ces secteurs.
Nous jouissons déjà d'un avantage comparatif grâce à la présence de minéraux stratégiques dans le sous-sol du Québec et du Canada. Si nous passons de la mine à la batterie comme le propose le gouvernement du Québec, nous aurons tous les atouts pour devenir le moteur nord-américain de l'électrification des transports et ainsi devenir un maillon essentiel de nouvelles chaînes d'approvisionnement plus résilientes. Dans ce domaine, Ottawa doit ramer dans le même sens que Québec pour accélérer le déploiement de sa stratégie.
Finalement, il y a les crises qui se déroulent au ralenti. Ce sont trois crises que l'on voit venir. Elles sont prévues et analysées depuis longtemps et rien ne justifie qu'on ne prenne pas les mesures nécessaires pour y faire face.
D'abord, il y a les changements démographiques. Le vieillissement de la population augmentera la pression sur les services de santé et sur les finances publiques du Québec et des provinces, on le sait. L'arrivée à la retraite de la génération du baby-boom aura aussi des impacts économiques importants. Le Canada est un des pays de l'OCDE qui protège le moins le pouvoir d'achat de celles et ceux qui arrivent à la retraite. Il est urgent de préserver ce pouvoir d'achat des aînés pour éviter que le choc démographique provoque un choc économique important, d'où notre demande de hausser la pension de la Sécurité de la vieillesse sans discrimination basée sur l'âge.
Cette arrivée massive à la retraite pose des défis pour les entreprises. La pénurie de main-d'œuvre risque de nous empêcher de rebâtir nos chaînes d'approvisionnement si nous ne prenons pas des mesures pour y faire face. Il faut prévoir des instruments pour encourager les travailleurs d'expérience qui le désirent à rester en emploi. Il faut augmenter la productivité de nos entreprises pour leur permettre de composer avec la rareté de main-d'œuvre. Il faut transférer le programme de travailleurs étrangers temporaires à Québec pour qu'il le rende plus efficace et qu'il l'intègre à sa politique de main-d'œuvre.
Ensuite, il y a la crise climatique. Là encore, on la voit se déployer depuis longtemps, on l'a analysée sous toutes ses coutures, mais on tarde à agir. Qu'il s'agisse de l'érosion des berges ou de la multiplication des phénomènes météorologiques extrêmes, les dérèglements climatiques vont exercer des pressions énormes sur nos infrastructures publiques. Un fonds d'adaptation s'impose.
Plus fondamentalement, il faut accélérer la transition vers une économie carboneutre. De toute urgence, il faut rediriger les sommes investies dans les hydrocarbures vers l'économie verte. Il faut se concentrer sur ce qui suit: l'efficacité énergétique dans tous les domaines, l'électrification des transports, y compris la transformation des minéraux stratégiques, l'abandon graduel du pétrole au profit des énergies renouvelables et les pratiques agricoles plus durables.
Alors que les pétrolières profitent des crises internationales pour engranger des profits indécents, Ottawa doit mettre fin à toutes les formes de subventions, y compris les subventions pour la séquestration du carbone et les petites centrales nucléaires qui visent à produire de l'énergie permettant d'augmenter la production de sables bitumineux. Ces sommes doivent être redirigées vers l'accélération de la transition.
Vu l'énormité du chantier et l'urgence d'agir, le secteur financier devra participer et rediriger graduellement ses investissements pétroliers vers l'économie verte. Ottawa doit amener les banques à donner un coup de barre en les forçant à intégrer les risques climatiques dans leurs investissements. Ce sont des dizaines de milliards de dollars qui pourront être rendus disponibles pour la transition verte.
Il y a le problème permanent du déséquilibre fiscal. Ce dernier cause des dysfonctionnements importants qui limitent la capacité de l'État de faire face aux défis auxquels il est confronté, qui sont nombreux. Ces dysfonctionnements sont de trois ordres. Premièrement, Ottawa, qui perçoit plus de revenus que ce dont il a besoin pour assumer les responsabilités fédérales, ne fait pas l'effort de gérer son propre appareil de manière efficace. L'État fédéral est notoirement inefficace, et tout coûte plus cher qu'il ne le devrait.
À ce sujet, je voudrais donner deux exemples. Traiter un cas d'assurance-emploi ici coûte deux fois et demie plus cher que de traiter une demande d'aide sociale à Québec. Délivrer un passeport au fédéral coûte quatre fois plus cher que de délivrer un permis de conduire au Québec. On dit que tout coûte plus cher, et ce sont deux illustrations de cette réalité.
Ensuite, Ottawa utilise sa marge de manœuvre pour s'ingérer dans les domaines qui relèvent du Québec et des provinces. Ces ingérences rendent le partage des pouvoirs moins clair et moins rationnel tout en minant notre autonomie. Les doublons administratifs n'ont aucune vertu d'efficacité. Ils ne font que favoriser la centralisation vers Ottawa.
Je vais donner deux exemples encore une fois. Le premier, très récent, est celui de la mise en œuvre du programme d'assurance dentaire pour les enfants. Québec offre déjà une assurance dentaire. Or on n'a fait aucun arrimage et on a simplement créé un deuxième programme. C'est d'une inefficacité totale et cela occasionne un coût en double. C'est vraiment un scandale et le Bloc québécois a fait de nombreuses interventions à cet égard.
Voici un exemple plus général: au Québec, on produit deux déclarations de revenus alors que, depuis des années, l'Assemblée nationale du Québec et le Bloc québécois demandent qu'une seule déclaration soit produite. C'est un travail en double inutile et inefficace.
Finalement, concernant le déséquilibre fiscal, puisque c'est Ottawa qui influence fortement les cordons de la bourse du gouvernement du Québec et de ceux des provinces canadiennes, la capacité du gouvernement du Québec à assumer pleinement ses responsabilités s'en trouve diminuée.
Le directeur parlementaire du budget est sans appel: si la tendance se maintient, à terme, les gouvernements des provinces ne seront carrément plus viables. L'implosion les menace, alors que le gouvernement fédéral verra sa marge de manœuvre augmenter considérablement. Année après année, c'est ce que nous dit le directeur parlementaire du budget dans son rapport sur la viabilité financière.
En d'autres mots, à moins d'infléchir la tendance, on risque d'assister à une centralisation sans précédent des pouvoirs entre les mains d'Ottawa, ce qui retirera au peuple québécois la capacité de se développer selon ses besoins, ses forces, ses particularités et ses désirs.
À ce sujet, au moment où ce gouvernement choisit de verser six fois moins pour les soins de santé que ce que le Québec et les provinces demandent pour réparer le système, Ottawa jouit d'une marge de manœuvre financière jamais vue qui dépasse les 80 milliards de dollars, soit trois fois plus que les demandes en santé.
Je m'explique. De plus en plus, on voit année après année qu’Ottawa budgète et vote de crédits qu'il ne dépense pas. Quand on additionne les crédits qui ont été votés et les dépenses qui ont été autorisées sans être votées l'an dernier, on arrive à 41 milliards de dollars qui sont restés sur la table. Ce sont 41 milliards de dollars qui ont été votés ou autorisés qui n'ont pas été dépensés, qui sont restés sur la table. À ce montant s'ajoute une marge de manœuvre supplémentaire de 40 milliards de dollars selon le directeur parlementaire du budget. Si le fédéral voulait maintenir son ratio de la dette au PIB, il pourrait augmenter ses dépenses ou réduire ses revenus à la hauteur de ce montant.
Quand on parle de centralisation sans précédent et du fait que l'argent est ici, on parle de 81 milliards de dollars pour une seule année. C'est trois fois ce que demandaient les provinces et Québec pour mieux financer la santé. Ottawa a dit non et il en a donné six fois moins. Ce sont des pinottes. Le fédéral stabilise son pourcentage dans le temps et l'argent reste sur la table ici. Cet argent servira à faire des nouveaux programmes d'ingérence. Il n'y a aucun respect pour les gouvernements du Québec et des provinces et pour l'Assemblée nationale.
C'est en ayant en tête ces importants défis que le Bloc québécois a formulé ses attentes en vue du budget fédéral de 2023. Nous les avons présentées à la ministre il y a quelques semaines. Face aux défis pressants qui nous attendent, l'heure n'est pas aux nouveaux programmes clinquants qui sont souvent dans des domaines qui ne relèvent pas du fédéral ni aux politiques clientélistes préélectorales.
Sur le plan financier, c'est la prudence qui nous permettra d'éviter l'austérité. Sur le plan économique, c'est en s'attaquant aux enjeux fondamentaux qu'on va se protéger le mieux contre les possibles soubresauts d'un environnement extraordinairement incertain. En période d'incertitude, il faut revenir à ce qui est fondamental. Les forces de l'économie québécoise sont précisément celles qui vont gagner dans un monde en changement accéléré.
Aussi, répondre aux besoins actuels des différents secteurs de l'économie québécoise revient à entrer enfin de plain-pied dans le XXIe siècle. Nous avons déjà une abondante production d'énergie propre et renouvelable, en particulier l'hydro-électricité. Dans ce domaine, le virage est déjà pris et nous sommes prêts à passer à l'autre étape, celle d'une économie carboneutre.
Notre forêt, si elle est gérée de manière à en assurer la pérennité, offre une ressource renouvelable qui pourrait être une des clés vers le remplacement des hydrocarbures. Si nous intensifions la recherche, nous pourrons transformer plus et générer plus de richesse avec cette ressource. Notre agriculture de proximité a déjà épousé le modèle de l'avenir en faveur des circuits courts et de la sécurité alimentaire.
Aidons nos agriculteurs face à la tourmente internationale actuelle qui gonfle le prix de leurs intrants et aidons-les à développer des pratiques plus durables. L'avenir est là.
Dans le domaine des minéraux critiques essentiels aux redéveloppement des chaînes d'approvisionnement et d'électrification des transports, c'est chez nous que se trouvent les seules mines en activité au Canada. Passons de la mine à la batterie et devenons un maillon essentiel de la chaîne en particulier pour l'approvisionnement de l'Amérique du Nord.
Évidemment, tout ce développement doit s'effectuer en respectant les plus hauts standards environnementaux, en partenariat avec les communautés autochtones et avec l'acceptation des populations locales. C'est bon pour la transition verte, c'est bon pour la résilience de l'économie, c'est bon pour le positionnement stratégique du Québec dans un monde en changement.
Un autre atout, c'est que la société québécoise est particulièrement créative. Une société stationnaire vit difficilement le changement. L'antidote, c'est la créativité, et le Québec en a à revendre. C'est vrai dans le domaine des arts et de la culture dont il faut assurer la santé et le rayonnement et dont la langue française est l'expression la plus éclatante, mais c'est aussi vrai dans tous les domaines.
Le patenteux d'hier s'active aujourd'hui dans l'intelligence artificielle, crée le prochain jeu vidéo, développe les prochains outils financiers verts, cherche à développer l'industrie aéronautique de demain. C'est déjà le cas. Le Québec, moteur technologique du Canada, a tout pour devenir la Silicon Valley du Nord, pourvu que nous soutenions nos secteurs de pointe.
Enfin, il y a notre modèle social, en particulier notre politique fiscale et notre politique familiale qui font du Québec l'endroit sur le continent où la richesse est la mieux répartie. Avec une plus grande part de notre population qui fait partie de la classe moyenne qu'ailleurs au Canada ou aux États‑Unis, dans un monde sous tension, c'est un gage d'une vie plus douce et de paix sociale, d'où l'importance de préserver la capacité d'action du gouvernement du Québec et de s'attaquer sérieusement au déséquilibre fiscal qui la mine.
Tout comme les attentes présentées dans le rapport du Comité dont on discute, le Bloc québécois a présenté une série de demandes qui couvrent plusieurs aspects de l'économie du Québec et dont on a fait un portrait général ici. Elles reflètent les demandes exprimées par les différents secteurs de la société québécoise, lors des consultations de l'ensemble des collègues du Bloc québécois. Elles répondent aux besoins réels du Québec. Elles aideront le Québec à faire face aux multiples crises actuelles et visent à nous rendre plus résilients. Elles permettront au Québec d'embrasser l'avenir avec confiance.
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Lib. (ON)
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2023-03-23 11:29 [p.12512]
Madam Speaker, the member briefly touched on the electrical grid, the greening of that grid and the great success Quebec had seen around this. A number of recommendations in this report specifically talk about incentivizing electric vehicles and the infrastructure for electric vehicles.
I think it is widely known that Quebec has led the way in providing that infrastructure for electric vehicles. Could the member speak to the incredible of success of Quebec in that area and how the rest of the country could benefit from the lessons that Quebec has learned?
Madame la Présidente, le député a brièvement abordé la question du réseau électrique, l'écologisation de ce réseau et la grande réussite du Québec dans ce domaine. Il y a plusieurs recommandations dans ce rapport qui portent justement sur l'offre d'incitatifs à l'achat de véhicules électriques et à la mise en place de l'infrastructure requise pour les véhicules électriques.
Je pense qu'il est de notoriété publique que le Québec a ouvert la voie en offrant une infrastructure pour les véhicules électriques. Le député peut-il nous en dire plus sur l'incroyable réussite du Québec dans ce domaine et nous expliquer comment les autres régions du Canada pourraient apprendre des leçons retenues par le Québec?
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BQ (QC)
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2023-03-23 11:30 [p.12512]
Madam Speaker, a significant portion of the Standing Committee on Finance's report, and the demands of the Bloc Québécois, deals with the electrification of transportation. One of the key components of transport electrification is the construction of charging station infrastructure so that drivers can charge their vehicles in various locations. That is well under way in Quebec and in British Columbia too, if I am not mistaken, where it is going well.
Obviously, to make electric vehicles appealing, we first need to require dealers and manufacturers to have models available at the dealership, which is not always the case, even in Quebec. We are asking Ottawa to introduce legislation in that regard and also to build a network of fast charging stations. A car that has a range of 400 kilometres, or 250 kilometres in winter, has to be able to charge in different locations. The hon. members for Berthier—Maskinongé and Drummond can attest to that.
Madame la Présidente, en effet, dans le rapport du Comité permanent des finances, tout comme dans les demandes du Bloc québécois, il y a une part importante pour soutenir l'électrification des transports. Un des volets essentiels à cette électrification est la mise en place d'une infrastructure qui permet aux voitures de se recharger à divers endroits. Au Québec, cela s'est grandement déployé. Sauf erreur, c'est aussi le cas en Colombie-Britannique où cela va bien.
Évidemment, pour rendre les voitures électriques intéressantes, il faut premièrement obliger les concessionnaires et les fabricants à avoir des modèles disponibles en concession, ce qui n'est toujours pas le cas même au Québec. On demande à Ottawa d'avoir une loi en ce sens, mais aussi de mettre en place un système de bornes de recharge rapide. Une voiture qui a une autonomie de 400 kilomètres — 250 kilomètres en hiver — doit pouvoir se recharger à plusieurs endroits. Les honorables députés de Berthier—Maskinongé et de Drummond pourraient en témoigner.
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NDP (BC)
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2023-03-23 11:31 [p.12512]
Madam Speaker, I thank my hon. colleague, as he is always working hard to fight for tax fairness and close loopholes that allow for extremely wealthy individuals to move their money out of the country.
One thing I am hearing from constituents is that people who applied for CERB and who might not have properly read the application, which might have not been clear from the government, are now being told that their child tax benefit will be reduced or, even worse, are getting a bill from CRA saying they have to pay it. Instead of the government going after big companies that paid out dividends to shareholders and collected the wage subsidy, it is going after low-income Canadians. This is creating huge mental health stress for Canadians and huge financial stress for them and their families. These people are already struggling.
Does my hon. colleague agree that there should be CERB repayment amnesty for all Canadians who are struggling right now?
Madame la Présidente, je remercie le député de son travail acharné pour améliorer l'équité fiscale et remédier aux lacunes qui font en sorte que des personnes extrêmement riches puissent déplacer leur argent à l'étranger.
Des habitants de ma circonscription me disent que les personnes qui ont présenté une demande pour recevoir la Prestation canadienne d'urgence sans peut-être avoir bien lu les critères d'admissibilité — que le gouvernement n'avait probablement pas suffisamment clarifiés — apprennent maintenant que leurs versements de la prestation fiscale pour enfants seront réduits. Pire encore, certaines reçoivent une facture de l'Agence du revenu du Canada pour rembourser les sommes perçues. Au lieu de demander des comptes aux grandes sociétés qui ont versé des dividendes à leurs actionnaires tout en percevant la subvention salariale, le gouvernement s'en prend aux Canadiens à faible revenu. Cette situation cause un énorme stress mental et financier aux Canadiens et à leur famille, alors que ces gens peinent déjà à joindre les deux bouts.
Le député est-il d'accord pour qu'une exemption du remboursement de la Prestation canadienne d'urgence soit accordée à tous les Canadiens qui peinent déjà à joindre les deux bouts?
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BQ (QC)
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2023-03-23 11:32 [p.12512]
Madam Speaker, I thank my hon. colleague for raising that important issue.
I think all of my colleagues in the House of Commons would agree. We are getting a lot of calls from families that have had their child benefit cut, probably because they received CERB payments that the Canada Revenue Agency wants to claw back.
No arrangements seem to have been taken into account. This approach can really lead to suffering and poverty for these families. We sincerely hope that the government will look at this, that the Minister of National Revenue will be able to address this and find a solution. We hope so. We will see whether she will do anything about this. It is really troubling.
I really liked the comparison the hon. member made. When it comes to regular folks, the government is quick to claw back money it is owed without even asking, but when it comes to multinationals, billionaires and fighting tax evasion, then it is much more complicated, sadly.
Madame la Présidente, je remercie mon honorable collègue de l'importante question qu'il vient de soulever.
En effet, je crois que c'est le cas de l'ensemble de mes collègues à la Chambre. Actuellement, on a beaucoup d'appels de familles qui se font couper l'allocation familiale, probablement parce qu'elles auraient reçu des prestations canadiennes d'urgence que l'Agence du Revenu du Canada veut récupérer.
Il ne semble pas y avoir d'entente prise en compte. L'actuelle démarche peut vraiment contribuer à provoquer la misère, la pauvreté pour ces familles. On espère de tout cœur que le gouvernement va regarder cela, que la ministre du Revenu national va pouvoir se pencher là-dessus et trouver une solution. On l'espère, on va voir si elle va agir à ce sujet. C'est vraiment préoccupant.
J'aime bien la mise en parallèle que l'honorable député a faite. Quand ce sont des petits joueurs, le gouvernement est rapide pour aller prendre l'argent qui lui est dû sans même leur demander, alors que quand il s'agit des multinationales, des grands milliardaires et de la lutte contre l'évasion fiscale, c'est beaucoup plus compliqué, hélas.
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GP (BC)
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2023-03-23 11:33 [p.12513]
Madam Speaker, I thank my dear colleague, the member for Joliette, who is also the Bloc Québécois finance critic. I have a question about next week's budget.
What does he think about the money being wasted on the fossil fuel industry? For example, the Government of Canada owns the Trans Mountain pipeline. The cost of the project has ballooned to $30 billion of public money.
What does he think about that?
Madame la Présidente, je remercie mon cher collègue le député de Joliette qui est aussi porte-parole en matière de finances pour le Bloc québécois. J'ai une question au sujet du budget de la semaine prochaine.
Que pense-t-il du gaspillage des fonds pour soutenir l'industrie de l'énergie fossile? Par exemple, le gouvernement du Canada est propriétaire de l'oléoduc Trans Mountain. Le coût de ce projet a énormément augmenté et atteint maintenant 30 milliards de dollars de fonds publics.
Que pense-t-il de cela?
View Gabriel Ste-Marie Profile
BQ (QC)
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2023-03-23 11:34 [p.12513]
Madam Speaker, first, I want to pay tribute to and thank the hon. member for Saanich—Gulf Islands for her strong commitment to the planet. The IPCC's recent report reminds us of the urgent need for action, and I salute her commitment, her life's work, as we were saying earlier in a private conversation.
In my opinion, the government made the wrong choice for both the environment and the economy. That is why we were opposed, as was my hon. colleague. The time has come for the government to step from the 20th century into the 21st century and to support the green economy. It needs to stop supporting the oil economy. We still need it, but there must be a gradual, clear transition. For goodness' sake, subsidies to billionaire oil companies need to stop.
Madame la Présidente, premièrement, je tiens à saluer et à remercier l'honorable députée de Saanich—Gulf Islands de tout son engagement pour la planète. Le récent rapport du GIEC nous rappelle encore l'urgence d'agir et je salue son engagement, la cause de sa vie, comme on le disait un peu plus tôt en conservation privée.
À mon avis, c'est un mauvais choix que le gouvernement a fait tant pour l'environnement que pour l'économie. C'est pourquoi nous nous y étions opposés, tout comme mon honorable collègue. Il est temps que le gouvernement passe du XXe siècle au XXIe siècle et soutienne l'économie verte. Il faut qu'il arrête de soutenir l'économie pétrolière. On en a encore besoin, mais cela prend une transition progressive et claire. De grâce, qu'on arrête de subventionner les pétrolières milliardaires.
View Martin Champoux Profile
BQ (QC)
View Martin Champoux Profile
2023-03-23 11:35 [p.12513]
Madam Speaker, I congratulate my very esteemed colleague from Joliette on his speech and comments, which are always enlightening, well-thought-out and prepared. We always appreciate the discussions we have with him.
Quebec cares deeply about its culture. This week, the Government of Quebec tabled its budget. There are allocations for culture, especially for certain aspects of culture that I appreciate, in particular facilitating access to culture for youth. Money is allocated for that. Also, some $100 million over five years is being invested in Télé-Québec, if I am not mistaken. That is in addition to Télé‑Québec's current budget. There is also assistance for the media sector.
My question for my colleague is this. The Bloc Québécois expressed its expectations for the cultural sector and, especially, the media sector. I would like him to briefly speak about the importance of the resources we are calling for to restore the vitality of the media sector.
Madame la Présidente, je félicite mon très estimé collègue de Joliette pour son discours et ses propos qui sont effectivement toujours éclairants et toujours bien réfléchis et préparés. On apprécie toujours les discussions avec lui.
Le Québec a à cœur sa culture. Cette semaine, on a vu que le gouvernement du Québec a déposé son budget. Il y a une place qui est faite à la culture, particulièrement pour certains volets culturels que j'apprécie, notamment la facilité de l'accès par les jeunes à la culture. Des sommes sont investies là. Des sommes sont aussi investies dans Télé-Québec, soit une centaine de millions de dollars sur cinq ans, si je ne me trompe pas. Ces fonds s'ajoutent au budget actuel de Télé-Québec. Il y a aussi une aide qui sera apportée au secteur des médias.
Ma question pour mon collègue est la suivante. Le Bloc québécois a des attentes qui ont été formulées pour le secteur de la culture et, particulièrement, pour le secteur des médias. J'aimerais qu'il nous parle un petit peu de l'importance de ces demandes pour ramener la vitalité dans le secteur médiatique.
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BQ (QC)
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2023-03-23 11:36 [p.12513]
Madam Speaker, I thank my hon. colleague from Drummond for his question, his comments and the kind words he said about me. We could praise one another all day, for I could say the same about him.
Language and culture are at the heart of our identity and our pride. They are what sustain us. They are what inspire us. It is the government's job to support our creators and organizations as well as the ecosystem that surrounds them. This includes the news media. Having high-quality, independent, local news is crucial.
Let us look at my community as an example. In Joliette, local media like radio stations and weekly newspapers are having a really tough time, particularly because advertising has shifted from local media to the web giants with no compensation. I see these news organizations as an essential service. It is the government's job to support them and ensure that we continue to have high-quality, local news.
That is what the Bloc Québécois is asking for, and we will not back down.
Madame la Présidente, je remercie mon honorable collègue de Drummond de sa question, de ses commentaires et de tous les bons mots qu'il avait à mon égard. Nous allons nous lancer des fleurs. Je lui renvoie la pareille.
La langue et la culture sont au cœur de notre identité et de notre fierté. C'est ce qui nous fait vivre. C'est ce qui nous fait rêver. C'est le rôle du gouvernement de soutenir nos créateurs et les organismes de même que l'écosystème qui l'entoure. Cela comprend notamment les médias d'information. Avoir une information de qualité indépendante et locale, c'est crucial.
Je peux donner l'exemple de ma communauté, à Joliette. Les médias locaux, comme les radios et les hebdos, vivent de grandes difficultés, notamment parce que les publicités sont passées des médias locaux vers les géants du Web sans qu'il y ait eu de compensation. Pour moi, ces médias d'information sont un service essentiel. C'est le rôle du gouvernement de les soutenir et de s'assurer que l’on continue d'avoir une information de qualité et de proximité.
C'est ce que demande le Bloc québécois, et nous ne lâcherons pas.
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