Mr. Speaker, I am happy to speak in the House today about Bill S-3, which virtually everyone seems to agree on.
However, I would like to voice a few of my concerns about the bill. I will start by summarizing the bill and the position of the Bloc Québécois. Then I will illustrate my position with a parallel before wrapping up my remarks.
First, I would like to point out that this bill merely amends an act so that two regulations can be repealed no later than seven years after the clause comes into force. It would allow extra time to do things right. Essentially, it is very simple.
This bill does not affect Quebec. Although I am sharing the position of the Bloc Québécois on the bill, it concerns Newfoundland and Labrador, Nova Scotia, the federal government and the provincial governments because of the occupational health and safety initiative. We hope that the provinces themselves will speak out on the issue.
Nevertheless, as I often say, the Bloc Québécois is a party that defends workers and advocates for their health and safety. We have tabled many bills aimed at defending workers, including our federal anti-scab bills, aimed at solving a problem that Quebec addressed a long time ago.
We care about workers. I would like to remind the House that, last week, I was defending my bill that also aims to protect retirees and workers and their pension funds. This issue is one that the Bloc Québécois really cares about and that is part of our values.
I would like to draw a parallel to illustrate my concerns about Bill S-3, in that I hope that it will be adopted quickly in order to avoid leaving a gap. We know very well that leaving a gap hurts Canadians and their well-being by threatening their health and safety. As for my parallel, I remember the early days of 2020, at the beginning of the current government's term. We discussed Newfoundland and Labrador extensively for other reasons.
It was the beginning of the Ocean Decade, and the Prime Minister of Canada's way of celebrating was to authorize 40 exploratory drilling projects in a marine area recognized by the United Nations for its ecological and biological importance.
Now we are talking about Newfoundland and Labrador again, in another context, but we saw things moving very fast. The government authorized 40 exploratory drilling projects and also decided to abolish the environmental assessment process. It did not modify it, it did not reform it, it simply abolished it.
It is interesting to note that the government can green-light projects in as little as 80 days. Today in the House, we are talking about repeals within five or seven years. In my example, it was 90 days. Essentially, the government is saying that it is greener than the Green Party, that it wants to reduce greenhouse gas emissions and that it is doing a lot to achieve that very quickly, but we have absolutely no idea how it wants to go about it. The government has made a statement, but it is totally unsupported.
Even fishers in Newfoundland and Labrador expressed concerns at the time about what was happening. When we are talking about fishers, we are talking about workers and their working conditions. This is a protected area recognized for its diversity and richness. Very quickly, at the beginning of 2020, in the early days of its term, the government authorized exploratory drilling projects. The unions also weighed in on the matter because they were concerned about the health of the people and workers in Newfoundland and Labrador.
That is the parallel I want to draw. I would like to point out the government's double standard. When it comes to defending the oil industry, rather than workers, the government can move very quickly. When it came to the House in early 2020, it tried to smooth the way for oil companies, to put it mildly, or even eliminate all obstacles for them. It only works that hard for the benefit of oil companies, not for the biodiversity of this world-renowned protected area or for workers.
It should be pretty clear that the Bloc Québécois and I support the bill, but we do not want to see any further delays. The government has proven that it can move very fast when it comes to exploratory drilling, so I imagine it is capable of moving fast on Bill S-3.
Still, I am worried there might be delays. Back in 2020, the government managed to act very fast for oil companies, but it seems disinclined to do the same for workers. Here again, unions are saying they need protection, and Unifor Quebec said it has to happen fast.
Tragedies have happened to people. I have not yet talked about how there have been a lot of incidents in the oil industry. I have talked about fisheries, but these incidents are obviously going to have repercussions for people in the oil sector itself. As I just said, I would like to see the government work quickly to pass Bill S-3. Protecting employees and workers should take precedence over protecting oil companies.
I think this is going to take a lot of work. It is faster and easier to destroy than it is to build. This bill, Bill S-3, is an opportunity to build something that is absolutely doable. I think this bill will get the unanimous consent of the House. I would like to remind the government that it was capable of acting very fast in Newfoundland and Labrador on another issue for the good of someone other than workers. I hope it will side with workers this time.
Monsieur le Président, je suis heureuse de prendre la parole à Chambre aujourd'hui pour parler du projet de loi S-3, qui semble, somme toute, consensuel.
J'aimerais tout de même faire ressortir quelques-unes de mes inquiétudes sur ce sujet. Je vais rappeler ce qu'est le projet de loi et quelle est la position du Bloc québécois à cet égard. Ensuite, je vais étayer à l'aide d'un parallèle la position que je vais décliner un peu plus tard et, enfin, conclure sur la question.
Tout d'abord, j'aimerais rappeler que l'on modifie simplement une loi de façon à pouvoir abroger deux règlements, au plus tard sept ans après l'entrée en vigueur de l'article. On demande un délai supplémentaire pour laisser le temps de bien faire les choses. Ce serait essentiellement très simple.
Ce projet de loi ne touche pas le Québec. Même si je parle de la position du Bloc québécois sur ce projet de loi, il concerne Terre-Neuve-et-Labrador, la Nouvelle-Écosse, le gouvernement fédéral et les gouvernements provinciaux en raison de l'initiative en matière de santé et sécurité au travail. Nous souhaitons que les provinces elles-mêmes se prononcent sur le sujet.
Malgré tout, je le dis souvent, le Bloc québécois est un parti qui défend les travailleurs et qui veut défendre leur santé et leur sécurité. À de nombreuses reprises, nous avons déposé des projets de loi qui visaient à défendre les travailleurs. Je pense à nos projets de loi visant à ce qu'il n'y ait plus de briseurs de grève au palier fédéral, alors que cette question a été réglée depuis longtemps au Québec.
La question des travailleurs nous tient à cœur. D'ailleurs, je rappelle à la Chambre que la semaine dernière je débattais de mon projet de loi qui vise aussi à protéger les retraités et les travailleurs et leurs fonds de pension. C'est vraiment quelque chose qui nous intéresse et qui fait partie des valeurs du Bloc québécois.
J'aimerais faire un parallèle qui présente mes inquiétudes relativement au projet de loi S-3, dans le sens où j'espère qu'il sera adopté assez rapidement pour ne pas laisser de vide à un certain moment. On sait très bien ce qui arrive aussitôt qu'on laisse un vide: on met à mal la population et on nuit à son intégrité en menaçant sa santé et sa sécurité. Concernant mon parallèle, je me souviens du début de l'année 2020, en tout début de mandat du gouvernement en place. On a beaucoup parlé de Terre-Neuve-et-Labrador pour d'autres raisons.
C'était le début de la Décennie de l'océan et, pour bien marquer le coup, le premier ministre du Canada a décidé d'autoriser 40 forages exploratoires dans une région maritime reconnue par les Nations unies pour son importance écologique et biologique.
On parle encore de Terre-Neuve-et-Labrador sur un autre sujet, mais on voit ici que cela va très vite. Le gouvernement autorise 40 forages exploratoires et décide, en plus, d'abolir le processus d'évaluation environnementale qui était en vigueur. Il ne l'a pas modifié, il n'a apporté aucune réorganisation, il l'abolit tout simplement.
Il est intéressant de noter le nombre de jours, car cela veut dire que le gouvernement peut donner le feu vert à de nouveaux projets dans un délai aussi court que 80 jours. Aujourd'hui à la Chambre, on parle d'abrogation dans cinq ans et sept ans; dans l'exemple, on parle de 90 jours. Le gouvernement dit essentiellement qu'il est plus vert que le Parti vert, qu'il veut réduire les gaz à effet de serre et qu'il fait maintes actions pour y arriver très rapidement, mais on n'a absolument aucune idée de la manière dont il veut s'y prendre. Il y a une affirmation, mais elle n'est soutenue par absolument rien.
À titre d'exemple, même les pêcheurs de Terre-Neuve-et-Labrador ont alors exprimé des inquiétudes par rapport à ce qui se passait. Quand on parle de pêcheurs, on parle encore de travailleurs et de leurs conditions. Il s'agit d'une zone qui est protégée et reconnue pour sa diversité et pour sa richesse. Très rapidement, au début de 2020, en début de mandat, le gouvernement autorise des forages d'exploration. Les syndicats se sont eux aussi prononcés sur la question parce qu'ils craignaient pour la santé des gens et des travailleurs de Terre-Neuve-et-Labrador.
C'est un parallèle que je dresse. J'aimerais souligner ici la politique des deux poids, deux mesures du gouvernement. Quand il s'agit de défendre, non pas les travailleurs, mais l'industrie pétrolière, le gouvernement peut aller très vite. Dès qu'il arrive à la Chambre, au début de l'année 2020, il essaie d'aplanir — c'est peu dire —, voire d'enlever tout obstacle pour les compagnies pétrolières. Il ne le fait qu'au bénéfice des pétrolières et non de la biodiversité, de ce territoire protégé reconnu mondialement, ni des travailleurs.
Les gens voient très bien que le Bloc québécois et moi sommes en accord avec le projet de loi. Nous ne voudrions toutefois pas qu'il y ait un délai supplémentaire. Le gouvernement ayant démontré pour les forages d'exploration qu'il peut agir très rapidement, j'imagine qu'il pourra faire preuve d'une grande diligence pour le projet de loi S-3.
Je crains cependant que des retards ne surviennent. À un certain moment en 2020, le gouvernement a réussi à agir très vite pour le pétrole. Par contre, il ne veut pas le faire pour les travailleurs. Encore une fois, ce sont les syndicats qui ont dit qu'il faudrait les protéger, et Unifor-Québec a mentionné qu'il fallait que cela se fasse rapidement.
Des gens ont vécu des tragédies. Je n'avais pas encore mentionné que beaucoup d'incidents surviennent avec le pétrole. J'ai parlé de la pêche, mais ces incidents vont évidemment avoir des répercussions sur les gens du secteur pétrolier lui-même. Comme je viens de le dire, je souhaite donc que le gouvernement agisse avec diligence pour adopter le projet de loi S-3. On devrait protéger les employés et les travailleurs avant de protéger les pétrolières.
Selon moi, cela demande beaucoup d'efforts. Il est plus facile et rapide de détruire que de construire. Cette fois, le projet de loi S-3 nous permet de construire quelque chose d'entièrement possible. Je pense que le projet de loi aura l'assentiment unanime de la Chambre. Je tiens à rappeler au gouvernement qu'il a été capable d'agir très rapidement à Terre-Neuve-et-Labrador, dans un autre contexte et en faveur de quelqu'un d'autre que les travailleurs. Cette fois-ci, j'espère qu'il prendra le côté des travailleurs.