Mr. Speaker, for your reference, I will start by reminding you of my interventions from yesterday.
First, our unwillingness to support the free trade agreement is largely due to the threat of outsourcing that mining industries are facing. The government talks about possible compensation for the industry as if this is something that would benefit the industry. Even if the industry does receive that money, 60,000 jobs could be in jeopardy, because there is no guarantee that the money would reach Saguenay—Lac-Saint-Jean or the North Shore.
Second, this agreement does nothing to address the softwood lumber issue. Thirty thousand jobs are at stake, and we are struggling to save our villages. Many villages, especially in my riding, are depending on these issues and free trade deals, which do not protect the softwood lumber industry. This can be a difficult situation.
As for supply management, the whole issue of income stability is a major challenge for farmers. They need to be able to predict their income, but the loopholes that have been created in supply management are making things hard for them. We are increasingly seeing quotas being sold off.
When my speech was interrupted, I was saying that the United States is imposing limitations on our negotiations with other world markets. I think that if we adopted an amendment to change that penalty, we would at least have saved our right to trade with anyone we want and thus preserved our sovereignty.
There are 10,000 dairy farms in Canada, including 5,600 in Quebec. That is a major industry that employs 83,000 people, either directly or indirectly, and generates over $1 billion in taxes for the Government of Quebec. The industry is not asking for any direct subsidies. It is a matter of pride, and unfortunately, the decisions on compensation will take advantage of that. Dairy producers do not want the government's charity. They want to be independent and successful. Their prosperity is essential to the vitality of the agricultural life of the small family farms scattered around Quebec's towns and villages.
In closing, in my opinion, Quebec is the big loser in this agreement. The compensation was provided at Quebec's expense. The Government of Canada says that it wants us to work together and that it is reaching out to us. That implies being open to Quebec's demands. It is therefore irresponsible to sign this agreement without adding protections for supply management and aluminum and without putting an end to the softwood lumber dispute.
Could Canada listen to the solutions proposed by Quebec? For now, it is obvious that the federal government has once again abandoned Quebec's economy.
Monsieur le Président, pour votre gouverne, je vais commencer par rappeler les interventions que j’ai faites hier.
D’abord, si nous nous positionnons contre l’accord de libre-échange, c’est notamment en raison de la menace de délocalisation qui pèse sur les industries minières. On parle de possibles compensations à l’industrie comme s’il s’agissait d’une situation avantageuse pour l’industrie. Par contre, même si cet argent est versé à l'industrie, 60 000 emplois sont peut-être en péril, parce qu’il n’est pas garanti que cet argent s’en ira au Saguenay–Lac-Saint-Jean ou à la Côte-Nord.
Ensuite, le présent accord ne règle aucunement la situation du bois d’œuvre. Ce sont 30 000 emplois qui sont en jeu et nous ne sommes pas à même de sauver nos villages. Bon nombre de villages, particulièrement dans ma circonscription, dépendent de ces enjeux et des accords de libre-échange, qui ne protègent pas l’industrie du bois d’œuvre. C’est une situation qui peut être difficile.
Pour ce qui est de la gestion de l’offre, toute la question de la stabilité du revenu représente un défi difficile pour les agriculteurs. Ils doivent pouvoir prévoir leurs revenus, mais les brèches qui ont été créées dans la gestion de l’offre rendent la situation difficile. De plus en plus, on voit des situations de vente de quotas.
Lorsque mon discours a été interrompu, j’en étais à mentionner que les États-Unis imposent des contraintes à nos négociations avec les autres marchés mondiaux. Je pense que, si on réussissait à faire adopter un amendement pour changer cette pénalité, on aurait au moins sauvé le droit de faire du commerce avec qui on veut et ainsi préservé notre souveraineté.
Les producteurs laitiers représentent 10 000 fermes au Canada, dont 5 600 au Québec. C’est très important et cela représente 83 000 emplois directs ou indirects et plus de 1 milliard de dollars en taxes et en impôts versés au gouvernement du Québec. C’est aussi une industrie qui ne demande aucune subvention directe. C’est ce qui fait sa fierté, et malheureusement les compensations vont jouer là-dessus. Les producteurs laitiers ne veulent pas de la charité du gouvernement. Ils veulent être autonomes et prospères. Leur prospérité est essentielle à la vitalité de la vie agricole des petites fermes familiales tout autour de nos villes et villages dans les régions du Québec.
En conclusion, à mon avis, le Québec est le grand perdant de cet accord. Les compensations ont été faites sur le dos du Québec. Le gouvernement du Canada dit qu’il veut que nous travaillions ensemble et qu’il nous tend la main. Cela implique une ouverture aux demandes du Québec. Il est donc irresponsable de signer cet accord sans l’ajout d’une protection pour la gestion de l’offre et l’aluminium et sans mettre fin au conflit du bois d’œuvre.
Le Canada pourra-t-il écouter les solutions proposées par le Québec? Pour l’instant, nous devons constater que l’économie du Québec a été encore abandonnée par le gouvernement fédéral.