Mr. Speaker, I am pleased to join my partner from Battle River—Crowfoot in speaking to Bill C-83. I have stood in the House a number of times to speak to it, and I was on the committee that studied Bill C-83, an act to amend the Corrections and Conditional Release Act and another act.
This has been a bad bill right from the beginning. The Liberals did not listen to very many people. They wrote the bill, brought it before committee and forced it upon it, as they are doing today, forcing us in the second-to-last day Parliament is sitting to speak to the amendments that have been brought in by the Senate. The Liberals do not like the amendments, but they want to push this through.
From the beginning, when we started studying Bill C-83 at committee, a number of witnesses came forward. The John Howard Society said it was bad. The Elizabeth Fry Society said it was bad. We had a 19-year prisoner who admitted to being a pretty bad guy, and he said parts of the bill were bad. He was the type of person who needed to be put into a segregation unit to protect the guards and other prisoners, and even himself. The British Columbia Civil Liberties Association said it was a bad bill. The Native Women's Association said it was a bad bill. There were a number of organizations.
Now we have it brought before us, as I said, on the second-to-last day before the House rises for the summer.
My friend from Battle River—Crowfoot just mentioned the corrections union and that his union was not spoken to. Very much like the institution in his riding at Drumheller, which is medium-security, I have a medium-security facility in the town of Grande Cache, in the great riding of Yellowhead. It is probably one of the most beautiful jail settings in North America. It is on top of a mountain overlooking the Rocky Mountains. There are a large number of aboriginal prisoners there.
I know some of the guards there very well; some of them went to school with my daughter years ago. They are very concerned that they were not consulted properly and that Bill C-83, if enacted the way it is, will make it dangerous for the guards. That is totally unacceptable.
The change would make prisoners more dangerous for the guards, as they will have to deal with the worst of the worst and the most volatile being out and about from their cells for four hours a day.
I totally agree that things need to change and we need to be civil and human in how we treat prisoners. Many years ago, I had the privilege to be on what the RCMP called provost duty. I escorted prisoners throughout British Columbia and western Canada back and forth from remand centres and detachments to prisons, etc. I came to know many of these individuals on a personal basis and many times I travelled 200 or 300 miles with three prisoners by myself.
One could be a real dick and those guys would hate it by the time they got to the destination, or one could be a decent individual, have a conversation with them, treat them decently, with respect and dignity, and have a 200- or 300-mile drive with three prisoners.
Monsieur le Président, c'est un plaisir de participer, comme mon collègue de Battle River—Crowfoot, au débat sur le projet de loi C-83. Je suis déjà intervenu à la Chambre à quelques reprises à propos de cette mesure. Je siégeais aussi au comité qui a examiné le projet de loi C-83, Loi modifiant la Loi sur le système correctionnel et la mise en liberté sous condition et une autre loi.
Ce projet de loi a toujours été bancal. Les libéraux ont consulté peu de gens à son sujet. Ils l'ont rédigé, l'ont soumis au comité et ont forcé celui-ci à l'adopter, comme ils le font aujourd'hui: ils nous forcent, en cette avant-dernière journée de séance à la Chambre, à discuter des amendements proposés par le Sénat. Les libéraux n'aiment pas ces amendements, mais ils tiennent à faire avancer les choses.
Dès le début de notre étude du projet de loi C-83, nous avons entendu des témoins. La Société John Howard a dit que c'était un mauvais projet de loi, la société Elizabeth Fry aussi. Un jeune détenu de 19 ans, qui se décrit lui-même comme un mauvais diable, a qualifié de mauvaises certaines parties du projet de loi. Ce jeune était le genre de détenu qu'il fallait placer en isolement préventif pour sa propre protection et celle des gardes et des autres détenus. Par ailleurs, l'Association des libertés civiles de la Colombie-Britannique affirme que c'est un mauvais projet de loi, tout comme l'Association des femmes autochtones. Plusieurs organismes ont fait connaître leur point de vue.
Voilà qu'on nous le remet à l'étude, comme je l'ai dit, en cette avant-dernière journée de séance avant l'ajournement de la Chambre pour l'été.
Mon collègue de Battle River—Crowfoot vient de mentionner le syndicat des agents correctionnels et le fait que celui-ci n'a pas été consulté. Le député a l'Établissement de Drumheller, un établissement à sécurité moyenne, dans sa circonscription. Pour ma part, j'ai un établissement à sécurité moyenne à Grande Cache, dans ma magnifique circonscription, Yellowhead. Situé au sommet d'une montagne, avec une vue sur les Rocheuses, c'est fort probablement un des plus beaux endroits pour une prison en Amérique du Nord. On y trouve de nombreux détenus autochtones.
Je connais très bien certains des gardiens, car certains d'entre eux ont étudié avec ma fille, il y a plusieurs années. Ils sont très préoccupés par le fait qu'ils n'ont pas été consultés de façon satisfaisante et que le projet de loi C-83, s'il est adopté tel quel, rendra leur travail dangereux. C'est tout à fait inacceptable.
Les changements rendraient le travail plus dangereux pour les gardiens, puisqu'ils devront traiter avec les pires d'entre les pires et les criminels les plus instables, qui seront sortis de leur cellule chaque jour, pendant quatre heures.
Je conviens tout à fait que des changements s'imposent et que nous devons traiter les prisonniers avec civilité et humanité. Il y a de nombreuses années, j'ai eu le privilège de faire partie de ce que la GRC appelait le service de prévôt. J'ai escorté des prisonniers partout en Colombie-Britannique et dans l'Ouest canadien, de centres de détention provisoire et de détachements à des prisons, entre autres. J'ai appris à connaître bon nombre de ces personnes à titre personnel et j'ai parcouru seul à maintes reprises 200 ou 300 milles avec trois prisonniers.
Un agent pouvait se comporter comme un vrai enfoiré et les prisonniers pouvaient le détester rendus à destination ou il pouvait se comporter comme une personne décente, avoir une conversation avec eux, les traiter avec décence, respect et dignité et faire une promenade en voiture de 200 ou 300 milles avec trois prisonniers.