Mr. Speaker, it is always an honour to rise in the House. I would like to begin by saying that I will be sharing my time with my colleague from Mégantic—L'Érable.
I would also like to acknowledge the many residents of Beauport—Limoilou who are watching this afternoon's proceedings as usual. I would like to thank them for a wonderful riding week last week. I met with several hundred of my constituents, many of whom attended the 17th Beauport business network breakfast. The network is doing very well. We will soon be holding a local press conference to announce that the network is going to have its own independent board of directors. That will give Beauport's business people a strong voice for dialogue with their elected representatives. Back home, I often joke that I am getting my own opposition up and running.
All joking aside, following the three “Alupa à l'écoute” public consultations that I held, I want to tell those watching us today that I will hold a press conference in a few weeks to announce the public policy that I am going to introduce with my leader when we form the government in October. This policy will help seniors return to the labour market, if they so wish, and alleviate the labour shortage.
This evening we are debating the motion moved barely 24 hours ago by the government, which would have us sit until midnight every evening from Monday to Thursday, starting next Monday. The government feels compelled to make up for its complacency over the past few months. It was caught up in several scandals that made the headlines, such as the SNC-Lavalin scandal. It is waking up and realizing that time is passing and it only has 20 days to complete its legislative agenda. There is a sense of panic. Above all, when the session comes to an end, they do not want to be known as the government with the poor legislative track record.
I would like to quickly talk about the government's bills. My colleague from Rivière-des-Mille-Îles talked about the number of bills the government has passed so far. This time three and a half years ago, in the final weeks of the Conservative term under Mr. Harper, we had more than 82 bills that received royal assent, and five or six other bills on the Order Paper. So far, the Liberals have passed only 48 government bills that have received royal assent, and 17 are still on the agenda. They do not have very many bills on their legislative record.
For three and a half years we have heard their grand patriotic speeches and all the rhetoric that entails. During the election campaign, their slogan was “Real change”, but with so few bills on their legislative record, their slogan rings hollow. What is more, their bills are flawed. Every time their bills are referred to committee, the government has to propose dozens of amendments through its own members, something that is rarely done for government bills.
Next, let us talk about electoral partisanship. The Liberals made big promises to minority groups in Canada. Three and a half years ago, the Prime Minister boasted about wanting to advance reconciliation with indigenous peoples. However, the Liberals waited until just a month before the end of the 42nd Parliament to introduce Bill C-91, an act respecting indigenous languages, in the House. Even though the Liberals are always saying that the government's most important relationship is the one it has with first nations, they waited over three and a half years before introducing a government bill on the protection of indigenous languages. I would like to remind members that there are over 77 indigenous languages in Canada. Once again, we see that the Liberals are in a rush and stressed out. They want to placate all of the interest groups that believe in them before October.
What about the leadership of the Leader of the Government in the House of Commons? From the start, three and a half years ago, she said that her approach was the exact opposite of the previous government's, which she claimed was harmful. Nevertheless, she forced sixty-some time allocation motions on us. When it came to reforming the rules and procedures, she wanted to significantly reduce the opposition's power.
We want to stand before Canadians and ask questions and bring to light the reason why debates will go until midnight. The reason is that the Liberals were unable to properly complete their legislative agenda and move forward as they should have.
Monsieur le Président, c'est toujours un honneur de prendre la parole à la Chambre. J'aimerais d'abord dire que je vais partager mon temps de parole avec mon collègue de Mégantic—L'Érable.
J'aimerais également saluer tous les citoyens de Beauport—Limoilou qui nous écoutent en grand nombre, comme toujours. J'aimerais les remercier, car la semaine dernière, nous avons eu une très belle semaine dans ma circonscription. J'ai rencontré plusieurs centaines d'entre eux, notamment à l'occasion du 17e déjeuner du réseau des gens d'affaires de Beauport, un réseau qui va très bien. Très bientôt, nous aurons l'occasion d'annoncer, lors d'une conférence de presse locale, que ce réseau se dotera d'un conseil d'administration indépendant. Cela permettra aux entrepreneurs de Beauport d'avoir une réelle voix auprès de leurs élus. Comme je le dis souvent à la blague dans ma circonscription, je suis en train de mettre en branle ma propre opposition.
Blague à part, à la suite des trois consultations publiques que j'ai tenues, une tournée intitulée « Alupa à l'écoute », je tiens à dire aux citoyens et aux citoyennes qui nous écoutent que, dans quelques semaines, je vais faire une conférence de presse pour leur annoncer la politique publique que je tenterai de mettre en avant avec mon chef lorsque nous formerons le gouvernement en octobre. Cette politique aura pour but d'aider les aînés à réintégrer le marché du travail, lorsqu'ils le veulent, et de pallier la pénurie de main-d'œuvre.
Ce soir, nous discutons de la motion présentée il y a à peine 24 heures par le gouvernement. Celle-ci vise à ce que nous siégions jusqu'à minuit tous les soirs, du lundi au jeudi, à compter de lundi prochain. Le gouvernement sent la nécessité de compenser le laisser-aller des derniers mois. Il a été pris dans plusieurs scandales qui ont fait les manchettes, comme celui de SNC-Lavalin. Il se réveille et constate que, plus que jamais, le temps passe et les jours avancent, alors qu'il lui reste à peine 20 jours pour conclure son bilan législatif. Il y a donc une odeur de panique. Il ne veut surtout pas terminer cette session avec l'image d'un gouvernement qui n'a pas très bien réussi sur le plan législatif.
J'aimerais parler rapidement des projets de loi du gouvernement. Ma collègue de Rivière-des-Mille-Îles parlait du nombre de projets de loi qu'il a fait adopter à ce jour. Il y a trois et demi, au cours des dernières semaines du mandat des conservateurs de M. Harper, au même moment, nous avions conclu plus de 82 projets de loi ayant obtenu la sanction royale, et 5 ou 6 autres projets de loi étaient à l'ordre du jour. À ce jour, les libéraux ont seulement conclu 48 projets de loi gouvernementaux ayant obtenu la sanction royale, et 17 projets de loi sont en attente. Ils ont donc un nombre restreint de projets de loi inscrits à leur bilan législatif.
Depuis trois ans et demi, on les voit faire de grands discours très patriotiques avec toutes sortes de rhétorique. De plus, lors de la campagne électorale, leur slogan était « Le vrai changement ». Or, puisqu'ils n'ont pas un bilan législatif comprenant un nombre intéressant de projets de loi, on ne peut pas vraiment dire que ce slogan se soit avéré. De plus, leurs projets de loi sont mal ficelés. Chaque fois que ses projets de loi sont renvoyés en comité, le gouvernement doit déposer des dizaines d'amendements par l'entremise de ses propres députés, ce qui est normalement très rare dans le cas des projets de loi gouvernementaux.
Ensuite, parlons de la partisanerie électorale. Les libéraux avaient fait des promesses très importantes à des groupes minoritaires au Canada. Il y a trois ans et demi, le premier ministre s'est targué de vouloir faire avancer la réconciliation avec les Autochtones. Pourtant, c'est seulement un mois avant la fin de la 42e législature que les libéraux ont déposé à la Chambre le projet de loi C-91, Loi concernant les langues autochtones. Alors qu'ils ne cessent de dire que la relation la plus importante du gouvernement est celle qu'il a avec les Premières Nations, les libéraux ont attendu plus de trois ans et demi avant de déposer un projet de loi gouvernemental sur la protection des langues autochtones. Je rappelle qu'il y en a plus de 77 au pays. Encore une fois, on voit que les libéraux sont pressés et stressés. Ils veulent absolument satisfaire tous les groupes d'intérêt qui croient en eux avant le mois d'octobre.
Qu'en est-il du leadership de la leader du gouvernement à la Chambre des communes? Dès le départ, il y a trois ans et demi, elle disait que son approche était complètement opposée à celle de l'ancien gouvernement, qu'elle disait dommageable. Pourtant, elle nous a imposé une soixantaine de motions d'attribution de temps, et lors des réformes des règles et des procédures, elle a voulu amoindrir substantiellement les pouvoirs de l'opposition.
Devant les Canadiens, nous voulons poser des questions et mettre en lumière la raison pour laquelle des débats se tiendront jusqu’à minuit: c’est parce qu’ils n’ont pas été capables d’avoir un bilan législatif en bonne et due forme et d’aller de l’avant comme ils auraient dû le faire.