Thank you, Mr. Chair.
I'm joining you today from my home in Toronto, on the traditional territory of the Mississaugas of the Credit First Nation. I want to acknowledge that you're also on traditional territories.
I'm pleased to be here today to speak about the ongoing work to develop a national action plan in response to the issues identified in the final report and the calls for justice from the national inquiry into missing and murdered indigenous women and girls.
I think it's important that we recognize that when we all come to terms with the horrifying images and stories over the past several weeks and the undeniable evidence of systemic racism in Canada, it is essential that all Canadians speak out against the racism inherent in colonization.
We need to call out misogyny and discrimination. In fact, it reflects the stories that we've heard for decades from the families and survivors of missing and murdered indigenous women and girls, two-spirit and gender-diverse peoples.
We will not be able to stop this national tragedy until we have dealt effectively with the systemic racism and sexism in our institutions from coast to coast to coast. Every day our hearts are with the families of missing and murdered indigenous women and girls, two-spirit and gender-diverse people and survivors. I promise we will not let them down.
I can assure members that our government is working on an urgent basis with our partners on further concrete actions to end the ongoing tragedy of missing and murdered indigenous women and girls, two-spirit and gender-diverse people, including the development of a national action plan.
We are grateful for all the work of all of the provincial, territorial and indigenous partners toward a national action plan, despite the challenges of COVID-19. Our shared work continues to seek justice and healing for the families and survivors. We are working to create the space where indigenous women, girls, two-spirit and gender-diverse people can take back their rightful place of dignity and leadership.
Since our government was elected in 2015, we have put in place concrete actions to address the national tragedy. The family information liaison units established in 2016 after the pre-inquiry were installed in victims services in every province and territory and have been very well received by families to help them navigate government agencies and to access all the available information they are seeking about their missing or murdered loved ones in the system, and to access healing supports.
Justice Canada is now providing funding to extend these supports to 2023. In 2017 we responded to the inquiry’s interim report with nearly $50 million of investments, increasing health supports and victim services for families and survivors, supporting the RCMP national investigative standards and practices unit and funding organizations with expertise in law enforcement and policing to review police policies and practices.
During the pre-inquiry, the stories of the families and survivors in their poignant testimony demanded changes to the damaging child and family services system, the need to value, preserve and protect indigenous languages and culture, the need toughen criminal law in cases of domestic assault and to eliminate gender discrimination under the Indian Act. We have legislated those changes.
Our historic investments in education, housing, policing and shelters are making a difference. We know more is needed and we are committed to continuing to make the necessary investments and to drive the needed institutional changes that will deal with the systemic and institutional failures that have led to this ongoing tragedy.
Our government, indigenous leaders, survivors, families and the provincial and territorial governments are working hard to develop the national action plan that will set a clear road map to ensure that indigenous women and girls, two-spirit and gender-diverse people are safe wherever they live.
This work began long before COVID-19 and remains a priority. In recent months, fighting COVID-19 has demanded the attention of all of our partners and has presented unique challenges to engagement for everyone. Since the election, we have been providing support to national and regional indigenous organizations representing women, LGBTQ and two-spirit people to ensure that first nations, Inuit and Métis voices are priorities at the centre of our work.
As I told the committee on Tuesday, for a national action plan to be truly accountable, we need to determine the indicators and reporting timelines to ensure an effective and accountable action plan. Governments must report, measure, adapt, measure and adapt. The families and survivors must be part of the work to make sure that this national action plan is truly effective.
The supplementary estimates (A), which passed this week, will provide the first $6 million of the $30 million over the next five years. We have committed to ensuring that families and survivors will be involved in assessing the results obtained by the national action plan and guiding the changes necessary to truly protect the lives of indigenous women and girls, two-spirit and gender-diverse people.
I really look forward to your questions and your advice as we go forward together.
Thank you. Meegwetch.
Je vous remercie, monsieur le président.
Je me joins à vous aujourd'hui depuis mon domicile de Toronto, situé sur le territoire traditionnel de la Première Nation des Mississaugas de Credit. Je tiens à souligner que vous vous trouvez également sur des territoires traditionnels.
C'est avec plaisir que je discuterai avec vous aujourd'hui de l'élaboration en cours d'un plan d'action national en réaction aux enjeux soulevés dans le rapport final et les appels à la justice de l'Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées.
Tandis que nous devons tous composer avec les images et les récits horrifiants mis au jour ces dernières semaines, ainsi qu’avec la preuve indéniable de l’existence de racisme systémique au Canada, il importe selon moi de reconnaître qu’il est essentiel que tous les Canadiens dénoncent le racisme inhérent de la colonisation.
Nous devons dénoncer la misogynie et la discrimination. En fait, cela reflète bien ce que les familles des femmes, des filles et des personnes autochtones bispirituelles issues de la communauté LGBTQ disparues et assassinées et les survivantes nous relatent depuis des décennies.
Nous ne pourrons mettre fin à cette tragédie nationale sans d’abord remédier efficacement au racisme et au sexisme systémiques présents dans nos institutions d’un bout à l’autre du pays. Chaque jour, nos pensées vont aux familles des femmes et des filles autochtones disparues et assassinées, aux personnes autochtones bispirituelles issues de la communauté LGBTQ, ainsi qu’aux survivantes. Je promets de ne pas les laisser tomber.
Je vous assure que le gouvernement est à pied d’œuvre avec ses partenaires afin de prendre, de toute urgence, d’autres mesures concrètes pour mettre fin à la tragédie des femmes et des filles autochtones disparues ou assassinées, ainsi que des personnes autochtones bispirituelles issues de la communauté LGBTQ — ce qui inclut l’élaboration d’un plan d’action national.
Nous sommes reconnaissants envers nos partenaires autochtones, provinciaux et territoriaux pour tout le travail qu’ils ont accompli en vue d’établir un plan d’action national, et ce, malgré les défis posés par la crise de la COVID-19. Ensemble, nous travaillons à obtenir justice et guérison pour les familles et les survivantes. Nous voulons créer l’espace nécessaire pour que les femmes et les filles autochtones, ainsi que les personnes autochtones bispirituelles issues de la communauté LGBTQ puissent reprendre leur dignité et leur rôle de leader légitimes.
Depuis l’élection de notre gouvernement, en 2015, nous avons pris des mesures concrètes pour réagir à cette tragédie nationale. Les Unités de liaison pour l’information à l’intention des familles mises sur pied en 2016 à la suite de la préenquête ont été créées pour les services aux victimes dans chaque province et territoire. Elles ont été bien reçues par les familles afin de les guider à travers les agences gouvernementales pour accéder à toutes les informations disponibles au sujet de leurs proches disparues ou assassinées et pour obtenir du soutien de guérison.
Le ministère de la Justice a prolongé ce financement jusqu'à 2023. En 2017, en réaction au rapport provisoire de la commission d’enquête, nous avons annoncé des investissements de près de 50 millions de dollars, notamment pour augmenter les services de soutien en matière de santé et les services d’aide aux victimes, à l’intention des familles et des survivantes; soutenir la création d’une équipe nationale de la GRC chargée des normes et des pratiques d’enquête; financer des organismes spécialisés dans les services de police et l’application de la loi ayant reçu le mandat d’examiner les politiques et pratiques policières.
Lors de la préenquête, les témoignages poignants des membres des familles et des survivantes ont révélé la nécessité d’apporter des changements à l’accablant système des services à l’enfance et à la famille; de promouvoir, de préserver et de protéger la culture et les langues autochtones; de renforcer les lois pénales dans les dossiers de violence familiale et d’éliminer la discrimination fondée sur le sexe dans la Loi sur les Indiens. Nous avons pris toutes les mesures législatives qui s’imposaient.
Nos investissements sans précédent dans l’éducation, le logement, les services de police et les refuges permettent d’améliorer concrètement les choses. Nous sommes toutefois conscients qu’il faut en faire plus et sommes déterminés à procéder aux investissements requis et à favoriser l’apport de changements institutionnels pour remédier aux lacunes systémiques et institutionnelles qui ont mené à cette tragédie.
Le gouvernement, les dirigeants autochtones, les survivantes, les familles et les gouvernements provinciaux et territoriaux travaillent d’arrache-pied à établir un plan d’action national qui tracera la voie à suivre pour assurer la sécurité des femmes et des filles autochtones, ainsi que des personnes autochtones bispirituelles issues de la communauté LGBTQ, peu importe où elles habitent.
Nous avons amorcé ces travaux bien avant l’apparition de la COVID-19, et ils demeurent une priorité. Au cours des derniers mois, la lutte contre la COVID-19 a exigé l’attention de tous nos partenaires et posé des défis particuliers en ce qui concerne la mobilisation. Depuis l’élection, nous offrons du soutien aux organisations autochtones nationales et régionales représentant les femmes, les personnes LGBTQ et les personnes bispirituelles afin de veiller à ce que les points de vue et les priorités des Premières Nations, des Inuits et des Métis soient au cœur des travaux.
Comme je l’ai mentionné mardi au Comité, pour assurer la pleine responsabilité en ce qui concerne le plan d’action national, il faut déterminer des indicateurs et un calendrier de rapport. Nous favoriserons ainsi l’efficacité et la responsabilité. Les gouvernements doivent rendre des comptes, mesurer, s’adapter, puis encore mesurer et s’adapter.
Le Budget supplémentaire des dépenses (A), adopté cette semaine, fournira la première tranche de 6 millions de dollars de la somme de 30 millions de dollars, sur cinq ans, promise par le gouvernement en vue de s’assurer que les familles et les survivantes pourront participer à l’évaluation des résultats du plan d’action national et orienter l’apport des changements nécessaires pour protéger véritablement la vie des femmes et des filles autochtones, ainsi que des personnes autochtones bispirituelles issues de la communauté LGBTQ.
C’est avec plaisir que je répondrai à vos questions et prendrai note de vos recommandations, dans un esprit de collaboration.
Merci. Meegwetch.