Tansi. Kinanâskomitinâwâw.
Thank you all for the invitation to speak with you today.
With the rise in cases of COVID-19 across the country, we have seen a rise in cases among our first nations and with that the concern and fear for our people has also risen. In times like these, it is incumbent upon us to not only focus on the crisis at hand but to look at the steps that brought us to where we are today and to identify the steps we need to take in the future to protect against these situations.
As you are all aware, first nations experience greater health, social and economic inequities than the rest of Canadians, which makes us particularly vulnerable to COVID-19. Our nations face chronic housing shortages, lack of access to drinking water and poor access to quality health services, as well as many other challenges. The health and well-being of first nations in Canada has been and continues to be affected by colonial governing structures, inconsistent policy schemes and underfunded program allocations. Collectively, these systemic issues impact the daily lives of first nations people both on and off reserve.
Ongoing experiences of racism in the health care system exacerbate these issues. First nations have an inherent and treaty right to health. Our treaties have established our treaty right to health through the obligation of the Crown to provide medicines and protection through the “medicine chest” clause found in Treaty No. 6. Treaty No. 6 also contains the pestilence clause under which the modern context is understood to be for the Crown to provide assistance in times of natural disasters, diseases and pandemics. These treaties speak to the beginning of first nations' relationships with the Crown, and it is these relationships that continue to be at the heart of what needs to be worked on.
This pandemic has highlighted the inequities in this country and exacerbated existing challenges. It has also shown us where the relationships between first nations and federal, provincial and territorial governments require more effort. This is the time when we need to draw on each other's strengths and support one another through transparent and respectful communication and joint decision-making. Leaders across the country were forced to respond to the COVID-19 crisis quickly, with limited information, and make decisions for the well-being of their people rapidly, but too often first nations were the last to receive information and were left out of the decision-making process at the federal, provincial and territorial tables. There is room to be better, and as first nations we look to the Crown to support our relationships with the provinces and territories.
It is particularly important, as we plan for vaccine distribution, to ensure that first nations' needs are considered as per the National Advisory Committee on Immunizations' recommendations. Throughout the pandemic, first nations have done much with very little. We have been innovative and creative and stretched our human and economic resources to respond to this threat. However, with the second wave of the pandemic and with the threat of the third in the future, first nations' capacities to respond are dwindling. Had more been done earlier to support our technological infrastructure and human capacity, first nations would not be as vulnerable to the impacts of COVID-19 as they are now.
First nations continue to rely heavily on the funding provided through Indigenous Services Canada to support the pandemic response. We were pleased to hear of the additional investments announced on Friday, but more will be needed before this pandemic is over. The investments made by the federal government to support all Canadians during the pandemic have been important and necessary. However, I want to emphasize that this unprecedented level of funding has shown us that first nations have not been a funding priority in the past, even though our people have been living through chronic health, mental health and addiction epidemics for years. Had more meaningful investments been made earlier to address systemic issues and build capacity, our first nations would not be as vulnerable as they are now. These investments are needed so that first nations are better prepared for future pandemics and emergencies. First nations need to be a priority.
We have an opportunity to learn from our experiences with the pandemic to date, to be stronger in our response together as we move forward. First nations need to be afforded equitable opportunities to make it through the next waves of the pandemic with minimal illness and loss of life.
As Dr. Tam stated in her recently released report, no one is protected until everyone is protected. Into the future, first nations need to be provided opportunities to be part of the economic recovery and response. Let us not return to normal. Let us work together to provide a better way forward for first nations and all Canadians.
Hay-hay. Knanâskomitinâwâw.
Tansi. Kinanâskomitinâwâw.
Je vous remercie tous de m'avoir invitée à discuter avec vous aujourd'hui.
Le nombre de cas de COVID-19 est en hausse partout au pays, et nous avons observé une augmentation du nombre de cas chez les Premières Nations, ce qui alimente les craintes pour nos populations. Dans des moments comme ceux-là, il nous incombe non seulement de nous concentrer sur la crise actuelle, mais aussi d'examiner les mesures qui nous ont amenés au contexte actuel et de déterminer ce que nous devons faire à l'avenir pour nous protéger contre ce type de situations.
Comme vous le savez tous, les Premières Nations sont confrontées à de plus grandes inégalités sanitaires, sociales et économiques que le reste des Canadiens, ce qui les rend particulièrement vulnérables à la COVID-19. Nos nations font face à une pénurie chronique de logements, à un manque d'approvisionnement en eau potable et à un accès limité à des services de santé de qualité, ainsi qu'à de nombreux autres problèmes. La santé et le bien-être des Premières Nations du Canada continuent de subir les conséquences de structures de gouvernance coloniales, de l'incohérence des programmes et du sous-financement des programmes. Ensemble, ces problèmes systémiques ont des répercussions sur la vie quotidienne des membres des Premières Nations, tant dans les réserves qu'ailleurs.
Le racisme que nos populations subissent constamment dans le système de santé aggrave ces problèmes. Les Premières Nations ont un droit inhérent à la santé conféré par traité. Nos traités ont établi ce droit par l'obligation de la Couronne de fournir des médicaments et de la protection, selon la clause relative aux médicaments qui figure dans le Traité no 6. Le Traité no 6 contient également la clause relative à la peste, en vertu de laquelle, dans le contexte moderne, la Couronne doit fournir de l'aide en période de catastrophe naturelle, de maladie ou de pandémie. Les traités marquent le début des relations entre les Premières Nations et la Couronne, et ces relations continuent d'être au cœur des choses à améliorer.
La pandémie a mis en évidence les inégalités dans ce pays et elle a aggravé les problèmes existants. Elle nous a également montré à quels égards les relations entre les Premières Nations et les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux nécessitent plus d'efforts. C'est maintenant que nous devons tirer parti des forces de chacun et nous soutenir mutuellement en communiquant de façon transparente et respectueuse et en prenant des décisions conjointement. Les dirigeants de partout au pays ont dû répondre à la crise de la COVID-19 rapidement, en ayant peu de renseignements, et prendre des décisions pour le bien-être de leur population sans tarder. Cependant, trop souvent, les Premières Nations ont été les dernières personnes à recevoir l'information et ont été exclues du processus de décision aux tables fédérales, provinciales et territoriales. Il est possible de faire mieux, et nous, les Premières Nations, nous attendons à ce que la Couronne soutienne nos relations avec les provinces et les territoires.
Pendant que nous planifions la distribution de vaccins, il est particulièrement important de nous assurer que les besoins des Premières Nations sont pris en compte, conformément aux recommandations du Comité consultatif national de l'immunisation. Depuis le début de la pandémie, les Premières Nations font beaucoup avec très peu. Nous avons fait preuve de créativité et nous avons utilisé nos ressources humaines et économiques plus efficacement pour répondre à cette menace. Toutefois, compte tenu de l'arrivée de la deuxième vague de la pandémie et de la menace qu'il y en ait une troisième, les capacités d'intervention des Premières Nations diminuent. Si plus de mesures avaient été prises plus tôt pour soutenir leur infrastructure technologique et leurs ressources humaines, les Premières Nations ne seraient pas aussi vulnérables aux répercussions de la COVID-19 qu'elles le sont actuellement.
Les Premières Nations dépendent toujours fortement du financement qui est fourni par l'intermédiaire de Services aux Autochtones Canada pour contribuer à la réponse à la pandémie. Les investissements supplémentaires qui ont été annoncés vendredi nous ont ravis, mais il devra y en avoir d'autres avant la fin de la pandémie. Les investissements qui ont été effectués par le gouvernement fédéral pour aider tous les Canadiens pendant la pandémie ont été importants et ils étaient nécessaires. Toutefois, je tiens à souligner que ce financement sans précédent nous a montré que les Premières Nations n'ont pas été une priorité sur le plan du financement dans le passé, même si nos peuples ont d'importants problèmes de santé chroniques, de santé mentale et de dépendance depuis des années. Si des investissements plus importants avaient été effectués plus tôt pour résoudre les problèmes systémiques et renforcer les capacités, nos Premières Nations ne seraient pas aussi vulnérables qu'elles le sont aujourd'hui. Ces investissements sont nécessaires pour que les Premières Nations soient mieux préparées à d'autres pandémies et situations d'urgence. Il faut que les Premières Nations soient une priorité.
Nous avons une occasion de tirer des leçons de ce que la pandémie nous a fait vivre jusqu'à maintenant, d'être plus forts, ensemble, dans notre réponse pour la suite des choses. Il faut que les Premières Nations soient autant en mesure que les autres de traverser les prochaines vagues de la pandémie en limitant le nombre d'infections et de décès.
Comme la Dre Tam l'a dit dans le rapport qu'elle a publié récemment, personne n'est protégé tant que tout le monde n'est pas protégé. À l'avenir, il faut donner aux Premières Nations la possibilité de participer à la reprise et à la réponse économiques. Ne revenons pas à la normale. Travaillons ensemble pour offrir un meilleur avenir aux Premières Nations et à tous les Canadiens.
Hay-hay. Knanâskomitinâwâw.