Madam Speaker, if my partisan colleague across the way had just given me another 10 seconds, that is where my next paragraph was going. The issue of carrying the course of justice is, in fact, not out of place within the context of the debate here today on Bill C-77, so there is relevancy.
Bill C-77 is all about carrying out the course of justice within our military in a way that protects victims. The legislation would bring forward changes to our military justice system that would give some protection to victims. That is something the Conservative government was working on, and as we heard earlier today from my colleague for Cariboo—Prince George, the bill is almost a duplicate of what we had proposed in the last Parliament.
As I said, the legislation would bring forward changes to our military justice system that would give some protection to victims, which is vitally important. Our previous government recognized this. It is why we brought in the Canadian Victims Bill of Rights and worked to enshrine those rights within our military justice system.
Former Bill C-71, which did not pass before the last election, looked very much like the legislation before us today. Our proposed legislation would have given victims the following: first, enhanced access to information through the appointment of a victim liaison officer; second, enhanced protection through new safety, security and privacy provisions; third, enhanced participation through impact statements at sentencing; and four, enhanced restitution, meaning a court martial would be required to consider making a restitution order for losses.
Imitation is the greatest form of flattery and that is on full display here. The Liberal government knows that what the Conservative government tried to do in the previous Parliament was the right thing to do, and that is why it is copying it with this legislation. However, there are a few differences that I would like to highlight.
Perhaps the most glaring difference between the two bills would be the addition of the Gladue decision, in relation to paragraph 718.2(e) of the Criminal Code of Canada, into the National Defence Act. This addition would mean aboriginal members of the Canadian Armed Forces who face charges under the National Defence Act may face lighter punishment if convicted.
There is absolutely no place in the Canadian Armed Forces and in Canadian society, for that matter, for discrimination of any kind. No one should ever be discriminated against based upon race, gender, religion, culture or any other factor. That being said, the insertion of this principle has the potential to result in different consideration of offences committed by aboriginal forces members than for those committed by non-aboriginal forces members. This could lead to sentences that are less harsh, could undermine operational discipline and morale in the forces and could even undermine anti-racism policies.
I truly believe, and I think all of us in this place do, that judicial systems, military or otherwise, operate most effectively when the defining principle is equality before the law. By definition, equality applies to all. If we want true equality before the law, we cannot have separate levels of standards or sentences for some segments of the population. It must be applied uniformly.
Furthermore, while I am pleased the government is moving forward with legislation to help the men and women who are currently serving our country, it must be reminded that our veterans need our support as well.
A recent report from the Parliamentary Budget Officer confirmed our veterans are paying for the mistakes of the government. The PBO's report, titled “The cost differential between three regimes of Veterans Benefits”, is clear proof that the pensions for life scheme by the government is falling well short of the mark when it comes to supporting the men and women who have served our country. The report confirms veterans with severe and permanent injuries will be worse off by an average of $300,000 under this scheme. This is unacceptable and needs to be addressed.
That said, it is my hope that Bill C-77 moves on to consideration in the Senate and that those in the other place will conduct a fulsome review of the bill to ensure that military justice reform works for all those who serve our country.
We cannot ever do enough for our veterans. A lot of veterans from the Second World War and many from the Korean War have left us and there will be more as time moves on. It is times like this, in their later years, when they need veterans services more than ever. I remind the government to change its attitude, change its ways and change Veterans Affairs so that the main goal is to serve these veterans instead of keeping the strings on the bank book unreasonably.
When Conservatives were in government, the same type of thing happened and it is happening now.
Madame la Présidente, si mon collègue partisan d’en face m’avait donné seulement 10 secondes de plus, il aurait vu que mon prochain paragraphe allait montrer la pertinence. La question de la justice qui doit suivre son cours a sa place dans le débat d’aujourd’hui sur le projet de loi C-77. Elle y est tout à fait pertinente.
Le projet de loi C-77 concerne essentiellement le bon déroulement de la justice au sein des forces armées afin d’assurer la protection des victimes. Le projet de loi apporterait à notre système de justice militaire des changements qui offriraient une certaine protection aux victimes. C’est une question sur laquelle le gouvernement conservateur travaillait et, comme l’a dit précédemment mon collègue de Cariboo—Prince George, le projet de loi est pratiquement une copie conforme de ce que nous avions proposé au cours de la dernière législature.
Comme je l’ai dit, le projet de loi apporterait au système canadien de justice militaire des changements qui offriraient une certaine protection aux victimes, ce qui est essentiel. Le gouvernement précédent était conscient de cette nécessité. C'est pourquoi nous avons fait adopter la Charte canadienne des droits des victimes et nous avons travaillé à incorporer ces droits dans le système de justice militaire.
L’ancien projet de loi C-71, qui n’a pas été adopté avant les dernières élections, ressemblait beaucoup au projet de loi dont nous sommes saisis aujourd’hui. Le projet de loi que nous avions proposé aurait donné ce qui suit aux victimes: premièrement, un meilleur accès à l'information grâce à la nomination d'un agent de liaison; deuxièmement, une protection accrue grâce à de nouvelles dispositions en matière de sécurité et de protection de la vie privée; troisièmement, une participation accrue en ayant le droit de présenter, lors de la détermination de la peine, une déclaration sur les répercussions qu'elles subissent; et quatrièmement, un meilleur dédommagement, c’est-à-dire que la cour martiale serait tenue d’envisager la prise d’une ordonnance de dédommagement pour les pertes subies.
L’imitation est la plus grande forme de flatterie et on ne saurait mieux la distinguer qu’ici. Le gouvernement libéral sait que le gouvernement conservateur a essayé de faire la bonne chose au cours de la législature précédente et c’est pourquoi il la copie avec le présent projet de loi. Mais je voudrais souligner quelques différences.
La différence la plus flagrante entre les deux projets de loi serait peut-être l’ajout de l'arrêt Gladue, en lien avec l’alinéa 718.2e) du Code criminel du Canada, dans la Loi sur la défense nationale. Cette modification ferait en sorte que les membres autochtones des Forces armées canadiennes qui font face à des accusations aux termes de la Loi sur la défense nationale peuvent encourir une peine plus légère s’ils sont reconnus coupables.
Il n’y a absolument pas de place dans les Forces armées canadiennes et dans la société canadienne, d’ailleurs, pour la moindre discrimination. Nul ne devrait faire l'objet de discrimination en raison de sa race, de son sexe, de sa religion, de sa culture ou de quelque autre facteur que ce soit. Cela dit, l'insertion de ce principe risque d'entraîner un traitement différent des infractions commises par les membres autochtones des Forces armées canadiennes par rapport à celles commises par les membres non autochtones. Cela pourrait mener à des peines moins sévères, nuire à la discipline opérationnelle et au moral dans les forces et même nuire aux politiques de lutte contre le racisme.
Je crois vraiment, comme vous devez tous le penser aussi, que les systèmes judiciaires, militaires ou autres fonctionnent le mieux à la lumière du principe fondamental de l’égalité devant la loi. Par définition, l’égalité s’applique à tous. Si nous voulons une véritable égalité devant la loi, nous ne pouvons pas avoir des niveaux distincts de normes ou de peines pour certains segments de la population. Elle doit être appliquée de manière uniforme.
Par ailleurs, bien que je sois heureux que le gouvernement aille de l’avant avec le projet de loi pour aider les hommes et les femmes qui servent actuellement notre pays, il faut lui rappeler que nos anciens combattants ont besoin eux aussi de notre soutien.
Un rapport récent du directeur parlementaire du budget a confirmé que nos anciens combattants paient pour les erreurs du gouvernement. Ce rapport intitulé « Différence entre les coûts des trois régimes de prestations pour anciens combattants » est la preuve manifeste que le régime des pensions à vie du gouvernement est loin d’être satisfaisant pour soutenir les hommes et les femmes qui ont servi notre pays. Le rapport confirme que les anciens combattants avec des blessures graves et permanentes recevront en moyenne 300 000 $ de moins dans le cadre de ce régime. Il faut changer cet état de fait inacceptable.
Cela dit, j'espère que le projet de loi C-77 sera envoyé au Sénat et que les sénateurs l'examineront avec soin pour s'assurer que la réforme de la justice militaire répondra aux besoins de tous ceux qui servent notre pays.
Nous ne pourrons jamais en faire assez pour les vétérans. De nombreux vétérans de la Deuxième Guerre mondiale et de la guerre de Corée sont maintenant décédés, et leurs rangs continuent de s'amenuiser au fil des ans. C'est particulièrement lorsqu'ils prennent de l'âge, au soir de leur vie, que les vétérans ont besoin des services qui leur sont offerts. Je tiens à rappeler au gouvernement qu'il doit adopter une nouvelle attitude, changer ses façons de faire et apporter des changements au ministère des Anciens Combattants afin que l'objectif premier soit de bien servir ces vétérans et non de resserrer les cordons de la bourse à l'excès.
Ce qui s'était produit à l'époque du gouvernement conservateur se reproduit maintenant.