Thank you very much, Mr. Chair.
Thank you very much for ruling this admissible. Through the questioning today something has become quite apparent to me, and it has been confirmed for me as well in the discussion I had with Ms. Campbell. It is that this is truly an important issue for us to study. The chair of the advisory committee for the Supreme Court of Canada nomination process has indicated that this is something she thinks MPs would be interested in getting to the bottom of. I agree with her and I appreciate that piece of advice.
I am also concerned that there seems to be a miscommunication, deliberate or not, with respect to what is actually being investigated now and who is being investigated. I understand that part of the defence, I guess, in saying no to a justice committee inquiry was that the Privacy Commissioner was doing his job.
As you may have noticed today, I brought up the fact that section 50 of the Privacy Act exempts any political staff or ministers or prime ministers from an investigation. Simply put, the Prime Minister will not be interviewed by the Privacy Commissioner. Minister Lametti will not be interviewed by the Privacy Commissioner. The cabinet ministers who were consulted as part of the previous process will not be interviewed by the Privacy Commissioner. Elder Marques will not be interviewed by the Privacy Commissioner. Mathieu Bouchard will not be interviewed by the Privacy Commissioner, and neither will Ben Chin be interviewed by the Privacy Commissioner.
The reason I'm concerned is that in response to my questions, the minister was very careful when I asked whether or not his political staff were going to be interviewed. He responded by by saying that his department would co-operate. That, I believe, is a deliberate attempt to split a hair. As a former minister, I don't appreciate it because I don't think it's being fair to Canadians, as it does not allow them to understand exactly what is being investigated now.
As a result, I'm proposing this motion so that there will be no gap in any investigation regarding this incredibly egregious leak of the personal information of Mr. Justice Glenn Joyal to the press, with the purpose, quite frankly, of delegitimizing whether or not Jody Wilson-Raybould was in favour of the charter. That's what it all comes back to.
As a result, I look forward to the comments by my colleagues around the table regarding the matter.
I would point out one last thing with respect to what Minister Lametti testified today. When I put it to Ms. Campbell whether or not she discussed the matter of the leak with Minister Lametti, she indicated that she had not discussed it with Minister Lametti as he went forward in the new process. That to me, as well, is of concern. At the very least, I think Minister Lametti should return to answer questions on the topic and, as I indicated before, anybody else who was involved in it.
This committee has the ability to call everybody. The Privacy Commissioner is barred by statute from calling the key people who politically had the information on a discussion between the former minister of justice, Jody Wilson-Raybould, and the Prime Minister of Canada. We're not going to get to the bottom of anything unless we have those people come forward and tell us what happened.
Thank you.
Merci beaucoup, monsieur le président.
Merci beaucoup d'avoir jugé cette motion recevable. Les questions qui ont été posées aujourd'hui m'ont permis de constater quelque chose qui m'a également été confirmé lors de la discussion que j'ai eue avec Mme Campbell. Il est vraiment important pour nous d'étudier cet enjeu. La présidente du Comité consultatif sur la nomination des juges à la Cour suprême du Canada a indiqué que, selon elle, les députés aimeraient que l'on fasse la lumière sur ce dossier. Je suis d'accord avec elle et je la remercie de ce conseil.
Je m'inquiète également du fait qu'il semble y avoir un malentendu, délibéré ou non, au sujet de ce qui fait l'objet de l'enquête actuelle et de la personne concernée par celle-ci. Je crois comprendre que l'on justifie en partie le refus de la tenue d'une enquête du Comité de la justice en affirmant que le commissaire à la protection de la vie privée fait son travail.
Comme vous l'avez peut-être remarqué aujourd'hui, j'ai mentionné le fait que l'article 50 de la Loi sur la protection des renseignements personnels exempte tout membre du personnel politique, ministre ou premier ministre d'une enquête. Autrement dit, le commissaire à la protection de la vie privée n'interrogera ni le premier ministre, ni M. Lametti, ni les ministres du Cabinet qui ont été consultés dans le cadre du processus précédent. Il n'interrogera pas non plus Elder Marques, Mathieu Bouchard et Ben Chin.
Ce qui m'inquiète, c'est que lorsqu'il répondait à mes questions, le ministre s'est montré très prudent lorsque j'ai demandé si son personnel politique allait être interrogé ou non. Il a répondu en disant que son ministère coopérerait. C'est, je crois, une tentative délibérée de couper les cheveux en quatre. En tant qu'ancienne ministre, je trouve que ce n'est pas juste pour les Canadiens, car cela ne leur permet pas de comprendre exactement ce qui fait l'objet de l'enquête actuelle.
Par conséquent, je propose cette motion pour qu'il n'y ait aucune lacune dans l'enquête sur cette divulgation scandaleuse des renseignements personnels du juge Glenn Joyal à la presse, dans le but, honnêtement, d'enlever toute légitimité à la position de Jody Wilson-Raybould à l'égard de la Charte. Tout revient à cela.
Par conséquent, j'ai hâte d'entendre les commentaires de mes collègues présents autour de la table à ce sujet.
J'aimerais souligner une dernière chose au sujet de ce que le ministre Lametti a déclaré aujourd'hui. Lorsque j'ai demandé à Mme Campbell si elle avait discuté de la question de la fuite avec M. Lametti, elle m'a dit qu'elle n'en avait pas discuté avec lui lorsqu'il a entamé le nouveau processus. Cela me préoccupe également. Je pense qu'au minimum, le ministre Lametti devrait revenir pour répondre aux questions à ce sujet et, comme je l'ai déjà dit, toutes les autres personnes qui y ont pris part devraient également revenir.
Le Comité a le pouvoir de convoquer toute personne. La loi interdit au commissaire à la protection de la vie privée de convoquer les personnes clés qui, sur le plan politique, détenaient les renseignements concernant une discussion entre l'ancienne ministre de la Justice, Jody Wilson-Raybould, et le premier ministre du Canada. Nous n'irons pas au fond des choses à moins que ces gens ne viennent nous dire ce qui s'est passé.
Je vous remercie.