Thank you.
On behalf of the 3.3 million members of the Canadian Labour Congress, we want to thank you for the opportunity to present our views today. The CLC brings together workers from virtually all sectors of the Canadian economy, in all occupations, and in all parts of Canada.
Part 1 of Bill C-59, which we're speaking to today, would implement a wide variety of income tax and related measures. Today our comments will be limited to three provisions: reducing the required minimum amount for withdrawal annually from the RRIF; increasing the annual contribution limit for the tax-free savings accounts; and renewing the accelerated capital cost allowance for investment in machinery and equipment.
First of all, in terms of retirement security, the changes to the RRIF withdrawals and the increases to the tax-free savings accounts are measures that are both related to retirement security, but it will be no surprise to members of this committee that the Canadian Labour Congress feels that expanding the Canada pension plan is a much better solution to the looming retirement security crisis in Canada. Changes to RRIF withdrawals benefit older workers who already have RRSP savings, but they do little for workers without the means to save through RRSPs. This is significant because only a third of Canadians today contribute to RRSPs, and the unused RRSP contribution room reached $790 billion in 2013. Eleven million workers in Canada have no pension plan other than the CPP. At the same time, the annual contribution limit for the tax-free savings account would increase to $10,000, as has already been discussed, and this measure would have an estimated cost to federal revenues of $1.1 billion by 2019.
Even at the maximum annual contribution of $5,500, the TFSA is projected to cost the federal government up to $15 billion annually, and cost the provinces another $8 billion when the program is fully mature. Doubling would further increase this cost almost exclusively to the benefit of higher income earners. In contrast, expanding the CPP would benefit all workers, follow workers who change employers or who have multiple employers, and be simple for employers to administer.
In terms of supporting manufacturing, we recognize that as a result of globalization, unfavourable trade deals, a high dollar, and the most recent recession, manufacturing in Ontario and across Canada has experienced devastating losses over the past decade. In recognition of this reality, we have long supported renewing the accelerated capital cost allowance for investment in machinery and equipment. This measure was first introduced in 2007, renewed in 2011 and 2013, and would now be renewed until 2026. While we support this measure, we want to note that corporate tax cuts have failed to spur business investment. In the same vein, we feel that continuing this accelerated capital cost allowance would be insufficient to support a struggling manufacturing sector in Canada.
Coming out of the recession, business investments in manufacturing have been very slow to rebound, despite the continuation of the accelerated capital cost allowance. In October 2014, the monetary policy report released by the Bank of Canada suggested that this is in part because of a semi-permanent loss of capacity in several manufacturing export sectors. Low interest rates and low taxes have not been sufficient drivers of growth. Weak and uncertain demand have played a significant role in subdued investment. All signs point to the need for the federal government investment in infrastructure to spur growth and therefore boost business confidence and private investment.
A singular focus on tax cuts has significant drawbacks. We note that while the budget 2015 documentation mentions the importance of investment in skilled labour in the same sentence as it mentions investment in machinery, government action on this front has been noticeably absent.
Let me remind the committee of some of the recommendations the Canadian Labour Congress has made in the past that would make a difference to investment in skilled workers.
One, establish a national skills council that brings key stakeholders together to identify skills gaps and develop strategies, policies, and programs to address them.
Two, establish a mandatory national workplace training fund. Employers with a payroll of more than $1 million who fail to invest 1% of their payroll in training should pay the shortfall into a public fund that is used to finance work-related training initiatives.
Three, increase funding for the labour market agreements, the LMAs, with the provinces and territories to help vulnerable unemployed workers, including immigrants, aboriginal peoples, persons with disabilities, women, older workers, younger workers, and less skilled individuals.
Four, mandate employers to hire and train apprentices. The federal budget should ensure that those projects receiving federal dollars through the new building Canada fund and the investment in affordable housing program mandate employers to hire and train apprentices.
This budget further erodes the fiscal capacity of the Canadian state and rejects the opportunity to take advantage of exceptionally low borrowing costs and invest in the current and future needs of working people in Canada.
Thank you.
Merci.
Nous vous remercions, au nom des 3,3 millions de membres du Congrès du travail du Canada, de nous avoir donné la possibilité de venir témoigner aujourd'hui. Le CTC réunit des travailleurs de presque tous les secteurs de l'économie canadienne et de tous les métiers, et ce, de partout au Canada.
La partie1 du projet de loi C-59, dont nous sommes saisis aujourd'hui, prévoit la mise en application de diverses mesures en matière de fiscalité. Nos observations se limiteront aujourd'hui à trois dispositions: la réduction du montant minimum à retirer chaque année d'un FERR; la hausse du plafond annuel de cotisation aux comptes d'épargne libres d'impôt; le renouvellement de la déduction pour amortissement accéléré pour les investissements en machinerie et en équipement.
Tout d'abord, les changements apportés au montant des retraits d'un FERR et la hausse des cotisations aux CELI sont des mesures qui sont toutes les deux liées à la sécurité de la retraite, mais les membres du comité ne s'étonneront guère que le Congrès du travail du Canada est d'avis que l'agrandissement du Régime de pension du Canada serait une bien meilleure solution à la crise de la sécurité de la retraite qui s'annonce au Canada. Les changements apportés aux retraits d'un FERR sont un avantage pour les travailleurs plus âgés qui ont déjà des économies dans des REER, mais ils n'aident que très peu les travailleurs qui n'ont pas les moyens d'économiser en se servant de REER. Ce n'est pas une quantité négligeable, car seulement un tiers des Canadiens aujourd'hui cotisent à des REER, et la part inutilisée des cotisations aux REER a atteint 790 milliards de dollars en 2013. Onze millions de travailleurs au Canada n'ont pas d'autre régime de pension que le RPC. Parallèlement, le plafond des cotisations annuelles aux comptes d'épargne libres d'impôt monterait jusqu'à 10 000 $, comme il a déjà été indiqué, et cette mesure en coûterait 1,1 milliard de dollars au Trésor fédéral d'ici 2019.
Même si le plafond des cotisations annuelles avait été maintenu à 5 500 $, les CELI devront coûter au gouvernement fédéral jusqu'à 15 milliards de dollars tous les ans, et en coûteront 8 milliards de dollars supplémentaires aux provinces lorsque le programme sera bien établi. Le fait de multiplier par deux ce plafond ne bénéficiera que presque exclusivement aux personnes au revenu supérieur. L'agrandissement du RPC, qui permettrait de suivre les travailleurs qui changent d'employeur ou qui ont plus d'un employeur, cependant, serait avantageux pour tous les travailleurs, et serait simple pour les employeurs sur le plan administratif.
Nous savons que le secteur manufacturier de l'Ontario et du Canada a connu des pertes dévastatrices au cours des 10 dernières années en raison de la mondialisation, des accords commerciaux désavantageux, de la hausse du cours du dollar, et de la récession récente. Compte tenu de cette réalité, nous appuyons depuis longtemps le renouvellement de la déduction pour amortissement accéléré des investissements en machinerie et en équipement. Cette mesure, instaurée en 2007, a été reconduite en 2011 et en 2013, et serait renouvelée jusqu'en 2026. Bien que nous soyons en faveur de cette mesure, nous soulignons que les réductions de l'impôt des sociétés n'ont pas pour autant stimulé les investissements de la part des entreprises. Ainsi, nous sommes d'avis que le renouvellement de la déduction pour amortissement accéléré sera insuffisant pour soutenir un secteur manufacturier qui peine à survivre au Canada.
À l'issue de la récession, les investissements en manufacture de la part des entreprises n'ont repris que très lentement, malgré le renouvellement de la déduction pour amortissement accéléré. En octobre 2014, le rapport sur la politique monétaire de la Banque du Canada a laissé entendre que cette situation est en partie attribuable à une perte de capacité, semi-permanente, connue dans plusieurs secteurs manufacturiers d'exportation. Les taux d'intérêt et le taux d'imposition plus faibles n'ont pas été suffisants pour stimuler la croissance. Une demande timide et incertaine a beaucoup freiné les investissements. Tous les facteurs indiquent un besoin d'investissement de la part du gouvernement fédéral dans le domaine de l'infrastructure afin de stimuler la croissance et ainsi accroître la confiance des entreprises et des investisseurs privés.
Le fait de se concentrer uniquement sur les réductions fiscales a des inconvénients considérables. Même si le budget de 2015 souligne l'importance des investissements dans la main-d'oeuvre qualifiée, et dans la même phrase parle des investissements en machinerie, le gouvernement n'agit pas pour autant sur ce front.
Permettez-moi de vous rappeler certaines des recommandations qu'a faites le Congrès du travail canadien dans le passé qui permettraient d'investir dans les travailleurs qualifiés.
Premièrement, créer un conseil national des compétences qui réunirait des intervenants clés afin de repérer les lacunes en matière de compétences et d'élaborer des stratégies, des politiques et des programmes pour les combler.
Deuxièmement, établir un fonds national obligatoire pour la formation en milieu de travail. Les employeurs ayant une masse salariale de plus de 1 million de dollars qui n'investissent pas une somme équivalente à 1 % de cette masse salariale en formation devront verser l'écart dans un fonds public qui sera utilisé pour financer des projets de formation professionnelle.
Troisièmement, augmenter le financement accordé aux ententes relatives au marché du travail conclues avec les provinces et territoires, afin d'aider les travailleurs vulnérables au chômage, dont les immigrants, les Autochtones, les personnes ayant une déficience, les femmes, les travailleurs plus âgés et plus jeunes, ainsi que les travailleurs sans qualifications.
Quatrièmement, obliger les employeurs à embaucher et à former des apprentis. Le gouvernement fédéral devrait veiller à ce que les employeurs qui participent aux projets faisant l'objet de subventions fédérales dans le cadre du Nouveau Fonds Chantiers Canada et du programme d'investissement dans le logement abordable soient obligés de recruter et de former des apprentis.
Le budget ne fait que miner la capacité financière de l'État canadien et écarte toute possibilité de profiter des coûts d'emprunt extrêmement bas et d'investir dans les besoins actuels et futurs des travailleurs du Canada.
Merci.