Mr. Speaker, I am thankful for the opportunity to participate in this debate. It is indeed true that Canada has been blessed with incredible natural resources. With those blessings come responsibilities. Over the years, a number of measures have been introduced in this House to protect the environment. The attempt is always to balance the protection of the environment with the economic interests of the nation.
When the Liberal Party was in power, we committed our government to the principles of sustainable development and passed legislation that required each department to submit with any new legislative proposal the sustainability and environmental impact of the legislation or regulation. We also, at that time, insisted that ministers provide a gender analysis of each proposed piece of legislation.
I have noticed that the government has dropped the fiscal analysis of each proposed piece of legislation. This is particularly true for the justice section. There is no fiscal analysis attached other than bromides submitted by ministers from time to time about how this would not cost us anything at all.
As well, the Liberal Party created the office of the Commissioner of the Environment, which is attached to the Auditor General's department. It comments on and does analyses of the various environmental strategies the government puts forward from time to time.
We, along with the NDP, are truly disappointed with the government and its continuing erosion of environmental policies. The Conservative government has systematically reduced the environmental review process in resource development since taking office in 2006.
I note the parliamentary secretary's speech, which is all about taxpayers. It seems that it is all about taxpayers but never about citizens. It is the classic cost of everything and the value of nothing.
Environmental review is about the rights of citizens to know how the environment will be impacted by any initiatives. This has been systematically eroded by the government. Citizens are entitled to know, because these have environmental impacts, economic impacts, and consequences for our international reputation.
We understand and are sympathetic to the impetus of this bill, considering reports put out recently by various international bodies with respect to GHG emissions. One report ranks us dead last out of 27 developed countries in terms of GHG emissions and what we are intending to do. A UN report ranks us 55 out of 58. We beat out Iran, Kazakhstan, and Saudi Arabia. I am sure that will make us all feel a great deal better.
Dr. Chu, the former U.S. Secretary of Energy, was in Calgary last week. With several senior government ministers in the audience, he started off his speech by saying that surely to goodness, we can agree that there is climate change. How the United States views its partner in North America is that it is having a dialogue with the deaf.
In my view, Bill C-481 is a well-intentioned piece of legislation. It is not clear at this point what the costs will be. We can certainly see the benefits. I do not believe my colleague, the Parliamentary Secretary to the Minister of the Environment, that this would create a massive bureaucracy or that it would cause all the fearmongering nonsense he repeated toward the end of his speech. It would not create massive costs. In fact, if the government were doing the job in the first place, the bill would probably not be necessary.
However, when there is profound mistrust among the Canadian population of the attitude and the actions of the current government toward the environment, we get bills like Bill C-481 as a consequence, because at root, the mover of Bill C-481 does not believe that the Government of Canada is actually doing the job. He does not believe that legislative, regulatory, and economic initiatives are actually receiving a full environmental review.
I have some questions with respect to, in my judgment, the overly broad application of the bill. It says that all bills presented to this House would have to undergo a sustainability review.
At one level, it is a good idea. However, suppose the government puts forward a bill entitled the Prime Minister's award for ethics, accountability, and democratic excellence.
I know that might be amusing to some in this House, but it is possible that the Government of Canada would put forward such a bill on ethics, accountability, and democratic excellence. Would Bill C-481 apply to that bill or to a bill, for instance, on a more serious subject, such as cyberbullying and various things?
We have some questions with respect to the overly broad application of the legislation. Nevertheless, we take the view that this is a bill that is well motivated. It would address a deeply held view that the government has not addressed the environment in a sustainable fashion and that the government's actions to date have had economic impacts, have been negative on the environment, and are negatively impacting our international reputation abroad.
At this point, we in the Liberal Party will be supporting the bill, and I urge all members to have it sent to committee.
Monsieur le Président, je suis reconnaissant de pouvoir participer au débat d'aujourd'hui. Il est effectivement vrai que le Canada a la chance d'avoir beaucoup de ressources naturelles. Mais avec tout bonheur viennent des responsabilités. Au fil des ans, la Chambre a adopté diverses mesures visant à protéger l'environnement. Dans tous les cas, l'objectif consistait à trouver l'équilibre entre l'environnement et les intérêts économiques du pays.
À l'époque où nous, du Parti libéral, étions au pouvoir, nous souscrivions aux principes du développement durable; nous avons d'ailleurs adopté une loi obligeant les ministères à accompagner toute nouvelle mesure législative ou réglementaire d'un rapport sur ses répercussions en matière de développement durable et d'environnement. Nous avons également insisté pour que les ministres soumettent toutes les mesures législatives qu'ils proposaient à une analyse sexospécifique.
J'ai remarqué que le gouvernement ne faisait plus l'analyse financière de ses nouvelles mesures législatives, surtout quand elles ont trait à la justice. De nos jours, au lieu des habituelles analyses financières, les ministres préfèrent nous débiter leurs boniments pour nous faire croire que leurs projets de loi ne coûteront pas un sou.
C'est aussi le Parti libéral qui a créé le poste de commissaire à l'environnement, qui relève du Bureau du vérificateur général. Le commissaire a pour tâche de commenter et d'analyser les diverses stratégies environnementales du gouvernement.
Tout comme les néo-démocrates, les libéraux sont déçus du gouvernement en voyant la détermination avec laquelle il s'applique à affaiblir les politiques environnementales. Depuis qu'il est arrivé au pouvoir, en 2006, le gouvernement conservateur n'a pas cessé de réduire la portée du processus d'examen environnemental.
Voyons maintenant ce qu'en dit le secrétaire parlementaire. Dans son allocution, il n'avait qu'un mot à la bouche: « contribuables ». Or, les contribuables sont aussi des citoyens. Mais, fidèle à son habitude, le gouvernement ne parle que du coût des mesures, sans jamais s'attarder à leur valeur.
Les citoyens ont le droit de connaître les répercussions qu'auront les mesures législatives, et c'est précisément ce que font les examens environnementaux. Hélas, le gouvernement en a systématiquement réduit la portée. Les citoyens ont le droit de savoir, parce que toutes les mesures législatives ont des répercussions: sur l'environnement, sur l'économie, mais aussi sur notre réputation à l'étranger.
Non seulement nous comprenons l'objectif poursuivi par le projet de loi, mais nous y souscrivons, car nous avons lu les rapports sur les émissions de gaz à effet de serre publiés dernièrement par différents organismes internationaux. Dans l'un de ces rapports, le Canada arrive bon dernier parmi 27 pays développés concernant les émissions de gaz à effet de serre et les mesures prévues pour les faire diminuer. Selon un autre rapport, produit cette fois-là par les Nations Unies, nous nous classons au 55e rang sur 58, juste devant l'Iran, le Kazakhstan et l'Arabie saoudite. C'est réconfortant, non?
M. Chu, ancien secrétaire américain à l'Énergie, était de passage à Calgary la semaine dernière. Devant un auditoire composé notamment de ministres importants, il a déclaré d'entrée de jeu que tout le monde se devait de reconnaître l'existence des changements climatiques. Les États-Unis considèrent que tout dialogue avec le Canada à ce sujet est un dialogue de sourds.
Je crois que le projet de loi C-481 est guidé par de bonnes intentions. On ne sait pas, pour le moment, quels seraient les coûts associés à cette mesure, mais ses avantages semblent clairs. Je ne crois pas, comme le secrétaire parlementaire de la ministre de l'Environnement, que cette mesure exigerait un lourd processus administratif, ni qu'elle entraînerait les terribles conséquences avec lesquelles il tentait de nous effrayer à la fin de son discours. Ce projet de loi n'entraînerait pas de coûts exorbitants. En fait, si le gouvernement s'acquittait déjà correctement de ses responsabilités, cette mesure ne serait probablement pas nécessaire.
En effet, ce qui sous-tend ce projet de loi, c'est que la population canadienne est profondément convaincue que le gouvernement ne respecte pas ses responsabilités à l'égard de l'environnement, une impression fondée sur l'attitude du gouvernement et les gestes qu'il pose. Le parrain du projet de loi C-481 croit que lorsque le gouvernement adopte des mesures législatives, réglementaires et économiques, il n'évalue pas adéquatement leur effet sur l'environnement.
Je m'interroge un peu sur la portée du projet de loi, qui m'apparaît trop vaste. Il prévoit, en effet, qu'il faudra évaluer l'effet que tous les projets de loi déposés à la Chambre auront sur la viabilité de l'environnement.
Cette idée semble excellente de prime abord. Mais supposons, par exemple, que le gouvernement dépose un projet de loi intitulé Prix du premier ministre pour l'éthique, la reddition de comptes et la démocratie.
Je sais que certains députés trouveront cette idée hilarante, mais on peut imaginer que le gouvernement du Canada propose un jour un projet de loi sur l'éthique, la reddition de comptes et la démocratie. Le projet de loi C-481 s'appliquerait-il alors à une mesure comme celle-là? Ou pour prendre un autre exemple plus sérieux, s'appliquerait-il à une mesure sur la cyberintimidation?
La portée très vaste du projet de loi soulève donc certaines questions. Nous sommes toutefois d'avis qu'il s'appuie sur de bonnes intentions. Il répondrait à une préoccupation très répandue selon laquelle le gouvernement ne fait pas le nécessaire pour protéger la viabilité de l'environnement, et les mesures économiques qu'il a prises jusqu'ici nuisent non seulement à l'environnement, mais aussi à la réputation du Canada à l'étranger.
Le Parti libéral appuiera le projet de loi à cette étape-ci. J'encourage vivement les députés à voter pour qu'il soit renvoyé au comité.