Passer au contenu

Publications de la Chambre

Les Débats constituent le rapport intégral — transcrit, révisé et corrigé — de ce qui est dit à la Chambre. Les Journaux sont le compte rendu officiel des décisions et autres travaux de la Chambre. Le Feuilleton et Feuilleton des avis comprend toutes les questions qui peuvent être abordées au cours d’un jour de séance, en plus des avis pour les affaires à venir.

Pour faire une recherche avancée, utilisez l’outil Rechercher dans les publications.

Si vous avez des questions ou commentaires concernant l'accessibilité à cette publication, veuillez communiquer avec nous à accessible@parl.gc.ca.

Publication du jour précédent Publication du jour prochain
Passer à la navigation dans le document Passer au contenu du document

44e LÉGISLATURE, 1re SESSION

HANSARD RÉVISÉ • No 346

TABLE DES MATIÈRES

Le mardi 1er octobre 2024




Emblème de la Chambre des communes

Débats de la Chambre des communes

Volume 151
No 346
1re SESSION
44e LÉGISLATURE

COMPTE RENDU OFFICIEL (HANSARD)

Le mardi 1er octobre 2024

Présidence de l'honorable Greg Fergus


    La séance est ouverte à 10 heures.

Prière



Affaires courantes

[Affaires courantes]

(1005)

[Traduction]

Pétitions

La sécurité publique

    Monsieur le Président, comme toujours, je suis honoré de présenter une pétition au nom de citoyens de ma circonscription.
    Il s'agit de la 46e fois que je prends la parole au nom des habitants de Swan River, au Manitoba, pour présenter une pétition concernant la montée du taux de criminalité. Les citoyens de Swan River sont confrontés à l'augmentation de la criminalité dans leur région et ressentent la menace que cette criminalité fait peser sur leur sécurité et leur stabilité économique.
    Depuis 2015, les crimes violents ont augmenté de 32 % et les homicides liés aux gangs, de 92 %. Les habitants de Swan River exigent d'être entendus, car, au cours des cinq dernières années, l'indice de gravité de la criminalité de la ville a augmenté de plus de 50 %.
    Les habitants de Swan River réclament l'emprisonnement, et non la mise en liberté sous caution, des récidivistes violents. Ils exigent que le gouvernement libéral mette fin à ses politiques laxistes en matière de criminalité, qui menacent directement leur gagne-pain et leur collectivité.
    J'appuie les bonnes gens de Swan River.

[Français]

Les télécommunications

    Monsieur le Président, je souhaite présenter une pétition en faveur de l'amélioration de la couverture cellulaire régionale, qui est essentielle pour la sécurité de la population. L'accès au cellulaire est fondamental pour l'occupation du territoire. La connectivité cellulaire est un véritable moteur social, communautaire et économique pour une société moderne. L'absence de couverture dans des secteurs du territoire de Sainte‑Lucie‑des‑Laurentides rend l'accès aux services difficile pour les citoyens. La connectivité cellulaire permet à notre municipalité de se développer, contribuant ainsi à soutenir la vitalité sociale et économique de notre région. Le gouvernement du Canada a comme mandat d'assurer une couverture cellulaire auprès de ses citoyens.

[Traduction]

La sécurité routière

    Monsieur le Président, je prends la parole pour présenter deux pétitions sur des sujets différents.
     La première concerne la sécurité routière. Les pétitionnaires notent que les véhicules de tourisme les plus vendus au Canada sont les camionnettes et les véhicules utilitaires sport, dont l'avant est élevé et vertical, du pare-chocs au capot. Ils savent que l'augmentation du poids et de la hauteur des camionnettes et des véhicules utilitaires sport constitue un danger important pour les autres usagers de la route, notamment les piétons, les cyclistes, les motocyclistes et les occupants de véhicules de plus petite taille.
     Les pétitionnaires nous expliquent qu'il existe un risque accru pour les autres usagers de la route en raison du poids supérieur de ces véhicules plus imposants. Ils notent que les normes canadiennes de sécurité des véhicules à moteur n'évaluent actuellement que la sécurité des conducteurs et des occupants, négligeant les risques que ces véhicules représentent pour les autres usagers de la route, y compris ceux que j'ai mentionnés précédemment, comme les piétons et les cyclistes.
    Les pétitionnaires demandent au gouvernement du Canada de faire deux choses. Premièrement, il doit rendre obligatoires les tests de sécurité des véhicules afin d'évaluer les risques qu'ils posent pour les autres usagers de la route, y compris les piétons, les cyclistes et les conducteurs de véhicules plus petits. La seconde est d'améliorer les exigences de sécurité en matière de taille et de poids des véhicules.

Le logement

    Monsieur le Président, nous n'avons pas eu beaucoup de temps pour les pétitions à la Chambre ces derniers temps, alors je vous remercie de m'avoir accordé plus de temps.
    Ma deuxième pétition en est une que j'ai déjà présentée. Environ 22 % des Canadiens ont un handicap et aucun code du bâtiment au Canada n'exige actuellement que les logements soient accessibles. Les pétitionnaires décrivent les conséquences de cette situation, comme la médecine de corridor et l'expulsion forcée de personnes de leur logement. Il faut faire davantage pour que les personnes handicapées aient un meilleur accès à des logements décents et de qualité dans l'ensemble du pays.
     Les pétitionnaires lancent deux appels à l'action très précis. Tout d'abord, ils demandent au gouvernement du Canada de modifier le code national du bâtiment pour rendre la conception universelle obligatoire dans tous les nouveaux immeubles multilogements au pays. Deuxièmement, ils veulent que les fonds publics destinés au logement servent exclusivement à la construction d'habitations de conception universelle.

Questions au Feuilleton

    Monsieur le Président, je demande que toutes les questions restent au Feuilleton .
     Le Président: D'accord?
     Des voix: D'accord.

Demande de débat d'urgence

Situation au Liban et en Israël

[Article 52 du Règlement]

    Je désire informer la Chambre que j'ai reçu un avis de demande de débat d'urgence. J'invite la députée d'Edmonton Strathcona à faire une brève intervention.
    Monsieur le Président, un débat d'urgence doit avoir lieu sans délai pour que les parlementaires puissent parler de la crise au Liban. Beaucoup d'entre nous représentent des concitoyens qui sont terrifiés et dont les familles sont prises au piège dans ce conflit, et nous devons discuter de ce que le Canada peut faire pour encourager un cessez-le-feu dans la région.
    Lundi soir, les forces israéliennes ont entrepris une incursion terrestre au Liban. Cette incursion fait suite à une semaine de bombardements intensifs, commandés par le gouvernement extrémiste de M. Nétanyahou, sur des villes libanaises densément peuplées. Des roquettes ont également été lancées vers le Nord d'Israël par le Hezbollah, une organisation considérée comme terroriste en vertu de la loi canadienne. Ces attaques à l'arme explosive au Liban et en Israël font de nombreuses victimes civiles, en particulier des enfants. Des milliers de personnes se sont enfuies pour se mettre à l'abri, et une incursion terrestre risque d'exacerber le conflit et d'entraîner une guerre régionale plus vaste. Pendant ce temps, le génocide se poursuit à Gaza.
    Cette situation est urgente et très préoccupante pour de nombreux Canadiens. La communauté libanaise au Canada compte entre 200 000 et 400 000 personnes, et environ 45 000 Canadiens se trouvent actuellement au Liban. Le Canada a proposé une aide à l'évacuation extrêmement limitée, notamment des vols commerciaux, dont beaucoup ont été annulés. Au moins deux citoyens canadiens ont été tués au cours de la semaine dernière.
    Monsieur le Président, je vous remercie d'examiner attentivement cette demande. Partout au pays, de nombreux Canadiens s'attendent à ce que le gouvernement intervienne pour aider les Canadiens à l'étranger et atténuer le stress et les traumatismes extrêmes que tant de Canadiens ressentent en ce moment.
(1010)

Décision de la présidence

[Décision de la présidence]

    Je remercie la députée d'Edmonton Strathcona de sa brève intervention. Je suis disposé à autoriser la tenue d'un débat d'urgence sur la crise au Liban et en Israël. Ce débat aura lieu plus tard aujourd'hui, à l'heure ordinaire de l'ajournement.

Ordres émanant du gouvernement

[Travaux des subsides]

[Français]

Travaux des subsides

Motion de l'opposition — La demande d'une recommandation royale pour le projet de loi C‑319

    Que la Chambre demande au gouvernement de prendre les mesures nécessaires afin qu’une recommandation royale soit octroyée dans les plus brefs délais au projet de loi C-319, Loi modifiant la Loi sur la sécurité de la vieillesse (montant de la pleine pension).
    — Monsieur le Président, je nous invite d'entrée de jeu à prendre la mesure de l'importance des discussions que nous aurons, au-delà du contexte dans lequel cette conversation a lieu.
    La recommandation royale est une étape qui relève exclusivement d'un choix de l'exécutif dans le cas d'un projet de loi ayant une portée budgétaire venant d'un parti qui n'est pas au gouvernement. Ça a l'air d'une platitude de peu d'importance, mais, sans la recommandation royale, le projet de loi C‑319 ne peut devenir loi.
    Ce projet de loi vise à assurer l'équité dans la pension de retraite pour les retraités de 65 à 74 ans, pour lesquels le gouvernement a créé de toutes pièces une discrimination, n'ayant augmenté la pension que des retraités de plus de 75 ans. On reviendra sur les motifs d'un tel choix très étonnant. Ce projet de loi a aussi pour effet de permettre aux retraités de gagner 6 500 $ au lieu d'un maximum actuel de 5 000 $ sans être pénalisés dans l'éventuelle perception du Supplément de revenu garanti.
    Le Bloc québécois a établi deux conditions pour maintenir le gouvernement au pouvoir ou ne pas tirer le fil du respirateur artificiel d'un gouvernement bien mal en point. Nous ne nous sommes pas cachés du fait que c'était littéralement une occasion d'obtenir des gains pour un nombre très important de retraités québécois, mais aussi pour protéger une fois pour toutes la gestion de l'offre, le modèle agricole québécois et les perspectives de la relève agricole. Chaque fois qu'on négocie un traité commercial, on promet qu'on ne remettra pas la gestion de l'offre sur la table jusqu'à ce qu'on la remette sur la table. Il faut mettre un terme à cela.
    Le Bloc québécois, depuis 2019, demande qu'on augmente de façon importante le pouvoir d'achat des aînés de 65 ans et plus, qui ont littéralement construit le Québec et la prospérité dans laquelle nous nous roulons tous allégrement. Le pouvoir d'achat, ce mot magique employé par tout le monde, est très bon et très important jusqu'à ce que cela coûte quelque chose. Quand cela coûte quelque chose, soudainement, le pouvoir d'achat est toujours trop cher. Nous y reviendrons.
    Au Bloc québécois, nous le demandions avant la pandémie, dès 2019. Dès mon arrivée à la tête du Bloc québécois, nous en avons fait une priorité parce que c'était une évidence. Est arrivée la pandémie, qui a créé une espèce d'inflation avant l'inflation pour les retraités, parce que tout s'est mis à coûter plus cher compte tenu de leur isolement et de leur vulnérabilité. Par la suite, la vraie inflation, qui s'applique à tout le monde, a frappé et elle a frappé encore davantage les plus vulnérables. Les taux d'intérêt sont partis vers le haut. Dans le secteur agricole, si je peux me permettre d'y référer quand même, on a eu plus d'attentes environnementales. On a compromis le modèle agricole et on a placé dans l'incertitude la relève agricole.
    Le Bloc québécois a présenté deux solutions qui sont bonnes pour le Québec et qui, grand bien lui fasse, ne sont pas mauvaises pour le Canada. Ces solutions sont toutes les deux à caractère législatif et sont également très avancées sur le plan de la procédure parlementaire. À l'intérieur d'un délai aujourd'hui arrivé à quatre semaines, il est possible pour la Chambre des communes, le Sénat et le gouvernement de faire franchir toutes les étapes à ces deux projets de loi, soit le projet de loi C‑319 sur les aînés et le projet de loi C‑282 sur la gestion de l'offre, pour qu'ils reçoivent la sanction royale, aussi archaïque et dinosaurienne soit la notion que la royauté doive appuyer un projet de loi issu de la démocratie.
(1015)
    Si le fait que tous les partis à la Chambre ont voté en faveur de ces deux projets de loi à un moment ou à un autre ne nous amène pas à les adopter au cours des quatre prochaines semaines, il faudra se demander, sans nommer personne, s'il n'y a pas quelqu'un quelque part qui a été hypocrite. Alors, nous allons au moins tester ça.
    La séquence récente a quand même créé pas mal de remous. Le Nouveau Parti démocratique a décidé qu'il mettait fin à son alliance avec le Parti libéral du Canada. On peut se demander si c'est vraiment le cas. Les prochains jours, les prochaines semaines, peut-être pas les prochains mois, nous donneront l'occasion de mesurer la réalité de cette rupture.
    Il y a eu l'élection partielle dans LaSalle—Émard—Verdun, que le Bloc québécois a remportée, ce qui a ébranlé massivement les colonnes d'un temple qui n'était déjà pas si bien construit. Il y a eu une motion de l'opposition officielle pour renverser le gouvernement et pour ne dire rien d'autre que Joe veut être premier ministre à la place de Jack, même s'il n'est peut-être pas si différent de Jack parce qu'il n'a pas de programme. Alors, la motion conservatrice a tout naturellement fait « pouet-pouet ». Ensuite est venue ensuite notre proposition pour les aînés et les agriculteurs, dont nous discutons aujourd'hui.
    Je rappelle à la Chambre que ce gouvernement est minoritaire. Le remplacer sans programme, sans plateforme électorale, sans dire aux électeurs ce qu'on va faire avec le mandat qu'on veut, ce n'est pas une finalité en soi. Ça ne change rien. Ça n'engage à rien et ça ne donne aucune idée aux gens de ce qui s'en vient. Je m'étonne toujours du fait que le programme le plus complet présenté aux électeurs par les partis de ce Parlement est le programme du seul parti qui ne veut pas former le gouvernement. C'est toujours singulier, mais nous faisons notre travail.
     Si le gouvernement n'accède pas à notre demande, nous allons comprendre ce que ça veut dire et nous allons amorcer des négociations, qui ne seront pas nécessairement agréables, mais dont la finalité va être claire. Nous négocierons avec les autres oppositions en vue de renverser un gouvernement qui aura dit lui-même qu'il renonce à l'idée même d'être utile à des millions de Canadiens et de Québécois.
    Plusieurs choses se sont dites, mais elles ne sont pas nécessairement fondées. Le gouvernement a encore le contrôle de l'ordre du jour parlementaire. Il a le pouvoir de décider quels sujets seront étudiés, à quel moment ils seront étudiés et à quel moment auront lieu les journées d'opposition. Il a encore énormément de contrôle. Il a peut-être encore une certaine proximité avec le Nouveau Parti démocratique. Le gouvernement peut aussi proroger le Parlement. Le gouvernement peut envoyer le premier ministre se promener et parler à la gouverneure générale pendant cinq minutes en anglais et des élections seront déclenchées.
     Le gouvernement peut aussi respecter une volonté qui semble assez claire chez énormément de gens et tenir compte du fait que nous n'avons pas essayé d'en faire un enjeu qui sème la division. Le Bloc québécois a un peu d'influence sur l'objectif politique ou l'objectif moral de cela. En effet, le sujet que nous avons proposé n'est pas une source de conflit au Parlement. Peut-être que certains auraient voulu que ce soit un sujet de conflit. Il y en a qui, parfois, souhaitent un échec pour justifier des postures politiques. Nous prétendons avoir davantage de maturité que ça.
     Nous avons offert quelque chose pour les plus vulnérables, qui l'étaient avant la pandémie, qui l'étaient pendant la pandémie, et qui le sont devenus encore davantage avec la crise de l'inflation, qui a aussi des répercussions sur le logement.
    Le gouvernement a donné une indexation partielle de la pension des retraités de 75 ans et plus en prétendant qu'ils en avaient plus besoin que les autres aînés. Ce n'est pas complètement faux, mais ça ne justifie rien. Il n'a pas donné d'indexation de la pension aux aînés de 65 à 74 ans. La vraie raison semble être que le gouvernement, avec un cynisme cruel, dit aux gens de brûler leur pension privée, et que, s'ils sont encore vivants quand ils n'auront plus d'argent, on va leur en donner plus. Il y a quelque chose de cruel dans ce raisonnement. Ça me semble indigne d'une institution qui devrait, entre toutes, avoir le sens de l'État.
     C'est bien ce dont il s'agit. Le gouvernement nous a dit que notre demande coûterait cher. Alors, nous allons commencer à nous amuser un peu. Cela coûterait 3 milliards de dollars par année et 16 milliards de dollars sur 5 ans. Quand on entend cela, on se jette tous sur les murs. D'accord.
(1020)
     Cependant, durant cette même période, même s'il tentera de toutes les façons de le dissimuler, Ottawa va donner entre 50 et 80 milliards de dollars aux pétrolières, qui n'en ont pas besoin. Des compagnies parmi les plus riches au monde, appuyées par un système bancaire parmi les plus riches au monde, vont recevoir pour leurs actionnaires, parmi les plus riches au monde, entre 50 et 80 milliards de dollars sur 5 ans. D'un autre côté, on nous dit que les aînés, eux, ne méritent pas de recevoir 3 milliards de dollars par année.
    En réponse à cette indécence, je dis donc au gouvernement de prendre au moins 3 milliards de dollars de ce qu’il donne aux compagnies pétrolières et, par leur truchement, aux banques de Toronto, d’en enlever un petit peu à Edmonton et Toronto et d’en donner aux retraités du Canada et du Québec, dont le pouvoir d’achat se ratatine depuis des années.
    Puisque ce sont les compagnies pétrolières qui en profitent le plus, il n'est pas étonnant que les conservateurs, grands défenseurs de l’austérité de l’État, ne disent pas un mot lorsque surviennent des dépenses princières, démesurées, farfelues et souvent appuyées sur une science grotesque et qu'on envoie cet argent.
    Nous disons qu’il est ici question de beaucoup de monde. Parlons du nombre de personnes dont il s’agit. Il y a 1 million de personnes âgées de 65 à 74 ans au Québec, auxquelles des gens auraient envie de dire non. Les 3 milliards de dollars dont on parle pour l’ensemble du Canada serviraient à 4 millions de Canadiens et de Canadiennes, dont un 1 million de Québécoises et Québécois. Ça me semble dangereusement plus important que quelques compagnies pétrolières et quelques centaines d’actionnaires des compagnies pétrolières.
    Si on veut être froid et cynique, voyons la chose sous la lorgnette électorale. Amusons-nous pour le fun à dire non à 1 million de Québécois. Pensons-y un peu. Ce n’est pas mal quand même, comme pensée: 1 million de Québécois et, au-delà, parce que ça nous fait plaisir que notre motion serve aux autres, un total de 4 millions de Canadiens. Je pense qu’il y a une réflexion à faire sur le fond, mais je ne peux pas m’empêcher de me dire qu’il y a des gens qui ont une pensée plus cynique que ça.
    On nous a dit que nous devrions parler d'immigration et je veux quand même régler ça. À l’origine, nous parlions de donner tous les pouvoirs en immigration au Québec. Nous avions même parlé de tenir un référendum pour l’avoir. Maintenant, on est rendu à la moitié de quelque chose qu’on ne sait pas trop comment calculer, parce qu’il y a plus qu’une sorte d’immigration, et même plus qu’une sorte d’immigration temporaire. Nous maintenons toujours qu'il faut accorder tous les pouvoirs au Québec, nous n'avons pas reculé et nous ne nous sommes pas ratatinés sur ce sujet.
    Cependant, si nous avions choisi de débattre d'une motion parlant d’immigration, de langue, de laïcité ou de fin d’exception religieuse en matière de propagande haineuse et d’incitation à la violence, le NPD aurait naturellement été du côté des libéraux, parce qu’idéologiquement, c’est là qu’il loge. Ce n’est pas une surprise, on le sait tous. Ce n’est pas un reproche dans le cadre du débat actuel. Sans prix politique, le Nouveau Parti démocratique et les libéraux auraient donc voté ensemble. C’était la meilleure manière de garantir le maintien au pouvoir du gouvernement jusqu’en 2025, et peut-être loin en 2025.
    La meilleure manière d’avoir le contraire de ce que certains prétendent vouloir, c’était de choisir un sujet qui était clivant et qui n’allait donner aucun gain, ni même réussir à faire encore semblant d’être nationaliste dans certaines capitales. Je pense donc que nous avons fait le bon choix et que nous obligeons tout le monde et les caucus à se gratter un peu la tête en se demandant ce qu’ils vont faire avec ça. C’est parce que le Bloc québécois a de l’allant à l’heure actuelle et qu’il a fait une proposition significative.
    De plus, nous n'aurions pas réglé un autre dossier en revenant sur l’immigration. En effet, parlant du miroir aux alouettes, je n’ai jamais entendu les conservateurs dire qu’ils allaient réduire l’objectif de 500 000 immigrants par année propre aux libéraux. Je n'ai jamais entendu les conservateurs dire qu'ils rejetaient la Century Initiative pilotée par McKinsey, qui est presque le SPECTRE de James Bond. Je n'ai jamais entendu les conservateurs dire qu'ils allaient céder l'entièreté des pouvoirs en immigration au Québec.
(1025)
    Surtout, je n'ai jamais entendu les conservateurs oser dire une de ces trois choses en anglais, parce que la facture ontarienne serait épouvantable. Il faut dire que, dans cette grande guerre qui se passe essentiellement en Ontario, les conservateurs séduisent exactement le même monde que le Parti libéral.
    Alors, je nous ramène à quelque chose d'assez simple, qui est l'intention réelle, le bien commun et le sens de l'État. Je présume que personne à Ottawa, à Toronto, à Edmonton ou même à Québec juge que 80 $ par mois ou 1 000 $ par année pour 1  million de personnes au Québec et 3 millions de personnes au Canada ne représente rien du tout. C'est d'ailleurs plus que le programme de soins dentaires, qui est une ingérence qu'on nous offre en réponse. Personne ne pense vraiment que le Bloc québécois n'a rien demandé du tout. Quelqu'un qui pense ça a sérieusement besoin de prendre la mesure de ce que nous proposons. Alors, faisons attention aux mots. Ils ont un sens et, parfois, ils ont un prix.
    Le projet de loi C‑319 améliorera de façon immédiate la qualité de vie de 4 millions de personnes, incluant celles qui ont envie de contribuer pour pallier la pénurie de main‑d'œuvre, dont beaucoup d'entreprises souffrent encore. Le projet de loi C‑282 disposera de la gestion de l'offre de telle sorte qu'elle ne soit plus compromise dans les traités commerciaux. Toutes les discussions et les projets de loi, qui viennent tous les deux du Bloc québécois, sont très avancés. Tout le monde a voté en faveur à un moment ou à un autre. Ça sert le Québec sans le faire au détriment du Canada.
    À défaut d'une adoption finale de ces projets de loi et de l'obtention de la sanction royale dans quatre semaines jour pour jour, nous comprendrons que le gouvernement a refusé cette occasion d'être utile à 4 millions de personnes, en plus des agriculteurs, ce qui commence à faire beaucoup de monde autour de la table. Dans le contexte de l'extrême vulnérabilité du gouvernement et de l'extrême vulnérabilité de son principal allié, nous agirons en conséquence.
    Qu'on ne s'y trompe pas, nous sommes tout à fait préparés. Nous avons les moyens financiers, les thématiques, le programme et les candidatures. Nous sommes fin prêts. Ce n'est pas notre préférence à court terme. Ce n'est pas la préférence à court terme des Québécoises et des Québécois. Toutefois, tout le monde comprend bien qu'à défaut d'une démonstration rapide d'une utilité et d'une ouverture d'esprit du gouvernement, ce sera l'occasion de déclencher des élections le 29 octobre, ou avant.
(1030)
     Monsieur le Président, nous avons souvent entendu de la part des bloquistes qu'ils votent en faveur de ce qui est bon pour le Québec.
    Maintenant, pour quelles raisons le Bloc québécois a-t-il voté contre le changement de l'âge d'admissibilité du programme de 67 à 65 ans? À cela s'ajoute l'augmentation du montant du Supplément de revenu garanti. Dès le début de notre mandat, nous avons augmenté le montant du Supplément de revenu garanti. Aujourd'hui, nous parlons de l'augmentation de la pension des aînés de 75 ans et plus, ceux qui sont les plus vulnérables. De plus, nous ajoutons à ça le programme de soins dentaires.
    Pourquoi mon collègue décide-t-il de voter contre ces beaux projets de loi, alors que c'est bon pour le Québec et les Québécois?
     Monsieur le Président, au Bloc québécois, nous sommes assez peu portés à donner 2 milliards de dollars à des entreprises privées en matière d'assurance. Ce n'est pas notre modèle d'affaires.
    J'ai aussi envie de dire que chaque fois que le gouvernement arrive avec quelque chose d'un peu vitaminé, que nous ne rejetons pas d'emblée, il y a un méga-enrobage d'ingérence, d'intrusion, de manque de respect, de mépris pour les provinces, de mépris pour le Québec et de prétention que le gouvernement fédéral est meilleur que tout le monde pour tout faire, alors qu'on se rend compte qu'il est pire que tout le monde pour rien faire.
    Monsieur le Président, je suis content de voir le chef du Bloc québécois à la Chambre aujourd'hui. Cela n'arrive pas souvent.
    Des voix: Oh, oh!
    J'aimerais rappeler au député de Portneuf—Jacques-Cartier, ainsi qu'à tous les députés, qu'il ne faut pas mentionner la présence ni l'absence d'un député. Comme vous le savez, nous avons tous du travail à faire pour nos concitoyens, et parfois, cela nous empêche d'être ici. Tous les honorables députés sont toujours au travail pour leurs concitoyens.
    L'honorable député de Portneuf—Jacques-Cartier a la parole.
     Monsieur le Président, je retire mes paroles et je m'en excuse.
    J'aimerais informer le chef du Bloc québécois que le Parti conservateur du Canada a voté en faveur de ce projet de loi. Nous sommes sensibles au bien-être des aînés. Dans le discours du chef, on entendait son désir de connaître le programme électoral du Parti conservateur du Canada. Nous avons bien hâte, nous aussi, de dévoiler notre programme électoral. Maintenant, il faut comprendre ce qui s'est passé dans les derniers mois. Les libéraux ont rattrapé des actions, des intentions ou des volontés de notre parti, et ils ont malheureusement procédé.
    J'aimerais tout simplement savoir ce qui va arriver le 30 octobre, la veille de l'Halloween. Est-ce que les Canadiens seront en période électorale? Le Bloc québécois a lancé un ultimatum, mais il n'a pas le pouvoir et la légitimité nécessaires. J'aimerais entendre mon collègue là-dessus.
    Monsieur le Président, sans oser faire allusion aux absences, n'étant pas un mauvais garçon, je rappellerai qu'à de nombreuses reprises, à l'extérieur de cette enceinte, j'ai invité le chef conservateur à débattre avec moi, et il a été complètement absent.
    Cela étant dit, je suis content que le Parti conservateur envisage encore, puisque cela a été le cas depuis le début, quand même, de soutenir le Bloc québécois dans sa démarche pour les aînés. À cette occasion, nous pourrions être appelés à voter de la même façon. Cela s'est produit dans le passé, quoi qu'on en dise. Si cela ne fonctionne pas, nous pourrions également être appelés à voter de la même manière pour renverser ce gouvernement.
(1035)

[Traduction]

    Monsieur le Président, les néo-démocrates vont appuyer le projet de loi, même s'il propose une approche minimale qui, à notre avis, n'est pas très créative. Les aînés méritent mieux. Nous devons aller au-delà d'une augmentation de 10 % de la pension de la Sécurité de la vieillesse. Nous devons nous assurer que les aînés vivent dans la dignité. Nous devons aussi songer à adopter une approche favorisant la mise en œuvre d'un régime public et universel d'assurance-médicaments, d'un régime de soins dentaires et de mesures comme un revenu de base.
    Le chef de l'opposition officielle a eu des années pour obtenir des résultats pour le Québec, et maintenant que des élections sont imminentes, il semble aujourd’hui désespéré de montrer qu’il pourrait changer la donne. Quant au Bloc, lorsqu'il a enfin l'occasion de soutenir les Québécois, que ce soit en leur offrant des soins dentaires, en créant un régime d'assurance-médicaments ou en fournissant de l'aide aux aînés, il refuse de le faire.
    Le chef du Bloc peut-il expliquer à la Chambre pourquoi il a attendu si longtemps pour obtenir des résultats pour les Québécois, alors qu'il aurait pu appuyer les propositions du NPD en matière de soins dentaires, d'assurance-médicaments et de revenu de base?

[Français]

    Monsieur le Président, on ne cesse de faire de l'ingérence, assortie d'un peu d'incompétence, ce à quoi on est tellement habitué qu'on ne le mentionne pas toujours. Les soins dont il parle relèvent de la compétence du Québec, tout simplement.
    D'abord, je suis d'accord avec mon collègue que ce n'est pas assez. Nous en demandions encore plus, initialement, et nous n'avons pas abandonné cela. Je suis content de savoir que le Nouveau Parti démocratique va nous soutenir, mais il ne faudra pas que ce soit pendant trois jours seulement ou pour faire semblant. Soutenir la démarche du Bloc québécois, c'est reconnaître que, si le gouvernement ne joint pas une recommandation royale aux deux projets de loi, on dira merci, bonsoir, et les partis de l'opposition vont renverser ce gouvernement. Voilà ce que je veux savoir de la part du NPD.
    Monsieur le Président, j'ai une question pour le chef du Bloc québécois au sujet du grand écart entre le bien-être des aînés et celui des jeunes. Je pense particulièrement à la crise climatique. Seuls le Bloc québécois et le Parti vert gardent un engagement profond sur la question de l'urgence climatique, sans changer de position en fonction de la situation politique.
    Mon cher collègue chef du Bloc québécois a-t-il pris connaissance de l'étude réalisée par Generation Squeeze, un groupe de l'Université de la Colombie‑Britannique, qui dit que notre pays et notre situation fiscale favorisent plus les aînés et moins les jeunes?
    Monsieur le Président, je n'ai pas lu l'étude, mais j'en ai entendu parler. J'ai certaines réserves, par contre. Au cours des derniers jours, j'ai entendu des gens pousser l'odieux jusqu'à dire que, si on donne un rattrapage de pouvoir d'achat aux aînés, c'est terrible pour les jeunes. Mes jeunes — et j'en suis très heureux — ont un niveau de vie, un niveau de prospérité et un niveau de richesse que nous n'aurions même pas envisagés. Je ne suis pas si vieux, mais, quand même, j'ai commencé à rapetisser. Ils ont un niveau de vie que même la génération entre les deux n'a pas envisagé dans ces années-là. Je suis content de ça, mais je pense que ceux qui l'ont construit méritent d'être adéquatement rétribués et traités pour l'avoir fait.
    Pour ce qui est des changements climatiques, je me permets de dire qu'il est possible que les prochains jours démontrent la profondeur de l'engagement du Bloc québécois en matière de changements climatiques.
    Monsieur le Président, je remercie le député de Beloeil—Chambly de son magnifique exposé au sujet du projet de loi C‑319. D'entrée de jeu, je vais dire que la première personne à m'avoir demandé d'agir pour les aînés, à m'avoir demandé de signer une pétition pour rétablir cette iniquité inacceptable entre les aînés, c'est Samuel Lévesque, un jeune homme dans la vingtaine, au nom de l'équité entre les générations.
    Il y a quelques semaines, je me suis rendue dans la circonscription d'Argenteuil—La Petite‑Nation pour rencontrer des groupes d'aînés. Je me suis aussi rendue dans la circonscription de Sherbrooke, qui est également représentée par une députée du parti au pouvoir. Enfin, je me suis rendue dans la circonscription de Chicoutimi—Le Fjord, représentée par un conservateur. Chaque fois, on me demandait d'agir. Chaque fois, on ne comprenait pas pourquoi avoir créé deux classes d'aînés, pourquoi avoir créé cette iniquité inacceptable de faire des « jeunes vieux » et des « vieux vieux ».
    Monsieur le Président, je ne suis pas sûr que j'aime la notion de « jeune vieux ». Nous en reparlerons. Cela dit, je n'avais pas compris la démarche du gouvernement. Je n'ai jamais compris pourquoi le gouvernement n'a pas procédé rapidement à la suite de notre demande parce qu'elle nous paraissait juste à sa face même et qu'il y avait quelque chose d'extrêmement cynique dans le fait de créer une discrimination. Le gouvernement anti-discrimination entre tous créait une discrimination qui changeait de façon importante la qualité de vie.
    Le projet de loi C‑319 devenait d'autant plus important dans un contexte de pandémie ou d'après-pandémie parce que la capacité, le pouvoir d'achat et le niveau de détresse de nombreux aînés avaient été exacerbés par la pandémie, l'inflation et l'impact sur le logement. Je n'ai jamais compris le manque de cœur et de courage du gouvernement dans ce contexte. Je dénonce, bien sûr, cette discrimination.
(1040)

[Traduction]

    Monsieur le Président, je suis heureux de prendre la parole à la Chambre sur une question aussi importante que celle des aînés. Voici quelques‑unes des réflexions qui me viennent immédiatement à l’esprit.
    Après avoir écouté le chef du Bloc, je l’encourage, lui et son caucus, à examiner les positions qu’ils ont adoptées à l’égard des programmes qui ont une incidence favorable sur les aînés de toutes les régions du pays. Nous avons pu voir ces positions se manifester, par exemple, dans une question sur le programme de soins dentaires qui a permis à des dizaines de milliers d’aînés de bénéficier directement du programme, notamment au Québec. Pensons aussi au potentiel d’un programme national d’assurance-médicaments comme ce que je préconise depuis longtemps. Les aînés seraient parmi les principaux bénéficiaires de ce programme.
    Ce sont des mesures que le gouvernement du Canada a prises parce qu’il veut aider les Canadiens de toutes les régions en leur offrant des programmes progressistes de qualité qui sont très avantageux pour les aînés du pays. Malheureusement, le Bloc a décidé de voter contre les programmes.
    Il est intéressant d'entendre le chef du Bloc dire qu’il a un programme ou un plan pour les éventuelles élections. Je suggère au chef du Bloc de revoir la position de son parti sur ces programmes sociaux. Le gouvernement fédéral a certes un rôle à jouer, comme nous l'avons constaté dans le passé. D’où proviennent la Sécurité de la vieillesse et le Supplément de revenu garanti? Que dire du Régime de pensions du Canada et de son équivalent québécois?
    Depuis que le premier ministre a pris les rênes du gouvernement et formé un Cabinet en s'appuyant sur un solide caucus, le gouvernement a présenté, dans le cadre du budget, des programmes et d'autres mesures visant à améliorer concrètement la vie des aînés, afin que les gens puissent en bénéficier lorsqu'ils prennent leur retraite, que leurs frais médicaux augmentent et que leur capacité de travailler diminue. Je parle notamment de l’augmentation de 10 % des prestations de la Sécurité de la vieillesse pour les aînés de 75 ans et plus.
    Les programmes et les autres mesures ne sont pas simplement des idées du caucus libéral ou du premier ministre. Ils répondent à des préoccupations dont nous ont fait part de nombreux concitoyens dans nos circonscriptions et que nous avons exprimées à la Chambre des communes.
    Je vais céder le reste de mon temps de parole.
    Je tiens à passer en revue certaines mesures que le gouvernement a prises en 2015-2016. L'une des toutes premières a été la forte augmentation du Supplément de revenu garanti. Cette mesure a permis à des milliers d'aînés canadiens, les plus pauvres d'entre eux, de sortir de la pauvreté. Les députés de l'opposition étaient contre.
     Les libéraux ont pris encore d'autres mesures depuis le début, et ce, jusqu'à aujourd'hui. Pensons à la pandémie. Bien sûr, pendant cette crise, nous avons versé des paiements ponctuels aux bénéficiaires de la Sécurité de la vieillesse et nous avons même versé encore plus, en fait de montant, aux prestataires du Supplément de revenu garanti. De surcroît, nous avons bonifié de nombreux services que les personnes âgées reçoivent par l'intermédiaire d'organisations à but non lucratif, toujours dans le but d'aider ces personnes. D'une manière générale, le parti a été très prévoyant en ce qui concerne les personnes âgées du Canada.
(1045)
    Les gens se demandent pourquoi nous avons augmenté les prestations pour les personnes de 75 ans et plus. Quelques éléments viennent immédiatement à l'esprit.
     Il s'agissait d'un élément du programme électoral. Lors de la campagne électorale, le Parti libéral du Canada a pris l'engagement d'augmenter de 10 %, s'il était élu, le montant des prestations de la Sécurité de la vieillesse pour les personnes de 75 ans et plus. Nous avons respecté cette promesse électorale, ce qui est bon.
     Les gens nous demandent pourquoi nous avons pris cette mesure seulement pour les personnes âgées de 75 ans et plus. De nombreuses discussions ont eu lieu au niveau de la base et des circonscriptions. Si nous examinons les besoins des personnes âgées, nous constatons qu'à mesure que les gens vieillissent, notamment lorsqu'ils atteignent l'âge de 75 ans, leurs fonds de retraite, leur mobilité et leur capacité à trouver un revenu d'appoint s'amenuisent. C'est pourquoi nous avons pris la décision stratégique de veiller à ce que les personnes âgées de 75 ans et plus reçoivent plus d'argent. Cette décision a été exceptionnellement bien accueillie.
    Qu'en est-il des personnes qui arrivent à la retraite? Je siégeais dans l'opposition lorsque Stephen Harper, alors premier ministre, n'a absolument rien fait pour ces personnes. En fait, l'une de ses décisions, lorsqu'il était à Davos, a été de faire passer l'âge de la retraite de 65 à 67 ans. L'une des premières mesures que nous avons prises en 2015-2016 a été d'annuler cette décision et de ramener l'âge de la retraite de 67 à 65 ans. C'est une mesure que nous avons prise presque immédiatement.
    Les personnes âgées sont importantes, et elles se heurtent à des problèmes qui les préoccupent beaucoup, par exemple, dans le domaine de la santé. Il peut être crucial pour les personnes âgées d'obtenir toutes sortes de soin de santé, comme une prothèse de la hanche ou du genou, et il faut regarder ce qui se passe dans les provinces à ce sujet. Aucun gouvernement ni aucun premier ministre ne s'est engagé aussi fermement que le premier ministre et le gouvernement actuel en faveur d'un système de santé national. Nous y avons affecté 198 milliards de dollars sur 10 ans. C'est sans parler de l'attention particulière que nous avons accordée à des questions comme les soins de longue durée, les soins palliatifs, la santé mentale et la nécessité d'un régime d'assurance médicaments. Nous avons actuellement un projet de loi sur l'assurance médicaments.
    Notre gouvernement n'a pas de leçons à recevoir sur la manière de s'occuper des personnes âgées. Nous nous occupons de nos aînés depuis le premier jour et nous continuerons à le faire. Les nombreuses mesures budgétaires et législatives que nous avons prises en tant que gouvernement montrent clairement que nous soutenons nos aînés.
    Nous ne sommes pas seuls. Il y a de nombreux organismes à but non lucratif qui font un travail formidable. Je pense par exemple au programme Nouveaux Horizons pour les aînés, qui est présent dans toutes les collectivités, ainsi qu'aux organismes bénévoles qui veillent à ce qu'il y ait toutes sortes d'activités pour nos aînés. Les provinces, les municipalités et les chefs autochtones jouent tous un rôle très important dans le bien-être de nos aînés.
    En tant que gouvernement national, nous avons pris nos responsabilités et fait preuve d'un solide leadership à l'égard de nos aînés. Je peux assurer à tous les Canadiens qui suivent ce débat, ou à toute personne intéressée, que le gouvernement actuel et le premier ministre sont déterminés à être là pour nos aînés, comme nous l'avons été dès le premier jour et comme nous le serons aujourd'hui et demain.
(1050)
    Monsieur le Président, nous avons étudié le projet de loi C‑319 en comité et nous avons entendu de nombreux témoins nous expliquer les effets de la taxe sur le carbone sur les dépenses de leur ménage. Les aînés, qui ont travaillé toute leur vie pour contribuer à la société, ont créé un régime de retraite qui ne leur permet plus de joindre les deux bouts.
    N'est-il pas temps que les Canadiens aient leur mot à dire? Je demande au député d'en face de déclencher des élections sur la taxe sur le carbone et de laisser les aînés décider.
     Monsieur le Président, c'est toute une déclaration. Je peux dire que certains des principaux bénéficiaires de la remise sur le carbone sont, en fait, des aînés qui ont un revenu fixe; ils reçoivent un remboursement quatre fois par an. Plus de 80 % des Canadiens reçoivent plus d'argent grâce à la remise sur le carbone qu'ils n'en paient au titre de la taxe sur le carbone. La triste réalité, c'est que le Parti conservateur du Canada le sait, mais cela ne l'empêche pas de raconter des mensonges aux Canadiens.
    Des voix: Oh, oh!
    M. Kevin Lamoureux: Monsieur le Président, je m'excuse d'avoir dit le mot « mensonge ».
    Le député connaît le pouvoir de ce mot et je suis heureux qu'il l'ait retiré immédiatement. Toutefois, je lui demande, ainsi qu'à tous les députés, de ne pas se rendre jusqu'à ce point. Nous devons tenir des débats pointus et passionnés mais qui demeurent acceptables sur le plan du langage parlementaire.
    La députée de King—Vaughan invoque le Règlement.
    Monsieur le Président, je n'aime pas qu'on me traite de menteuse, car c'est ce que me disent des aînés de ma circonscription. Je...
    Je tiens à assurer à la députée de King—Vaughan que personne n'aime se faire traiter de menteur. Elle a eu raison de protester, et c'est pourquoi le député a retiré son commentaire. La présidence accepte la rétractation et, comme on vient de l'entendre, invite tous les députés à ne pas franchir la limite. Si personne ne franchit la limite, nous aurons de meilleurs débats.
    Le secrétaire parlementaire a la parole.
    Monsieur le Président, je m'excuse d'avoir utilisé ce mot et cette expression, mais nous devons nous rappeler ceci: quand on lit ce que le Parti conservateur du Canada publie sur les médias sociaux, on a l'impression que les aînés du pays vont bénéficier de l'élimination de la taxe sur le carbone. Tout comme le directeur parlementaire du budget, je crois que la fausseté la plus importante a trait à la taxe sur le carbone et à la remise sur le carbone. Dans les faits, les aînés en bénéficient.

[Français]

     Monsieur le Président, ma question sera courte, claire et simple: mon collègue votera-t-il pour ou contre la motion?

[Traduction]

    Monsieur le Président, comme je l'ai dit dans mes commentaires, je répondrai à mon collègue d'en face que le Bloc doit procéder à une introspection et se demander ce qu'il fait dans des dossiers comme celui du régime de soins dentaires. Au Québec, ce régime permet d'aider bien des gens, y compris des aînés. Le régime d'assurance-médicaments permettrait lui aussi d'aider beaucoup de gens. Voilà le genre de programmes qui permettent d'aider les gens. J'invite mes collègues...
(1055)
    Étant donné la longueur de la question, le député a dépassé son temps de parole.

[Français]

    L'honorable député de Saint‑Hyacinthe—Bagot se lève pour un rappel au Règlement.
    Monsieur le Président, je suis désolé, je ne voulais pas vous déranger, car vous aviez l’air occupé.
    La réponse du député est complètement à côté de la plaque. Je lui ai posé une question: est-ce oui ou non?
     Cette intervention relève manifestement du débat.
    Chers collègues, encore une fois, c'est mardi, la première journée de cette semaine parlementaire. J'espère qu'on va pouvoir recommencer.

[Traduction]

    La députée de Nanaimo—Ladysmith a la parole.
    Monsieur le Président, les néo-démocrates appuieront le projet de loi, mais nous savons qu'il n'accorde que le strict minimum. Les aînés méritent mieux. En plus d'accorder une augmentation de 10 % de la pension de la Sécurité de la vieillesse, nous devons nous assurer que les aînés vivent dans la dignité, en instaurant notamment un régime d'assurance-médicaments universel, un régime de soins dentaires et un revenu de base. Les néo-démocrates demandent un délai de grâce pour la Sécurité de la vieillesse; si les aînés ne sont pas en mesure de produire leur déclaration de revenus, ce sera désavantageux pour eux.
    Le député et le Parti libéral appuieront-ils la demande du NPD d'accorder un délai de grâce d'un an aux aînés qui ne sont pas en mesure de produire leur déclaration de revenus, afin qu'ils puissent être admissibles au Supplément de revenu garanti et toucher le revenu minimum dont ils ont si désespérément besoin?
    Monsieur le Président, pratiquement de 2015 à 2016, nous avons fait preuve d'une grande ouverture d'esprit à l'égard des questions touchant les aînés. De façon très concrète et tangible, nous avons ensuite présenté différents types de programmes qui ont amélioré la situation des aînés, comme le programme de soins dentaires, l'assurance-médicaments, la bonification du Supplément de revenu garanti, le soutien continu pendant la pandémie et l'amélioration de nombreux organismes à but non lucratif.
    Nous continuons de chercher des moyens de soutenir les aînés. Nous comprenons leurs besoins, et c'est pourquoi nous continuons d'examiner aussi les mesures qui les soutiennent indirectement, et non seulement directement. J'aurais dû mentionner rapidement, quand je parlais de Stephen Harper, le Régime de pensions du Canada. En tant que gouvernement, nous avons travaillé avec les provinces pour apporter au Régime de pensions du Canada des changements qui ont touché toute une génération. À leur retraite, les gens recevront encore plus d'argent du Régime de pensions du Canada.

[Français]

    Monsieur le Président, notre gouvernement agit de manière très réfléchie pour nos aînés. Dans ma circonscription, Argenteuil—La Petite‑Nation, nous nous sommes beaucoup impliqués dans différents projets pour aider les aînés, que ce soit en ce qui concerne la Sécurité de la vieillesse, la réduction de l'âge d'admissibilité de 67 à 65 ans ou, maintenant, le régime de soins dentaires. Nous avons aussi mis en place le programme Nouveaux Horizons pour les aînés. Dans Argenteuil—La Petite‑Nation, nous avons été les champions pendant plusieurs années et avons pu en faire bénéficier les aînés dans ma circonscription.
    Il est important pour moi de prendre la parole aujourd'hui afin de parler de certaines mesures que nous avons mises en place et de rappeler à la Chambre l'importance des actions pour soutenir les aînés. Depuis notre arrivée au pouvoir, nous avons rétabli l'âge d'admissibilité de 67 à 65 ans, ce qui a permis d'éviter à plus de 100 000 futurs aînés de se retrouver dans une situation de pauvreté, en plus de remettre des milliers de dollars dans leurs poches. Nous avons aussi augmenté les prestations du Supplément de revenu garanti jusqu'à 947 $ par année. Cela a profité à près de 900 000 aînés, dont plusieurs dans ma circonscription.
    Nous avons également bonifié l'exemption de revenu au titre du Supplément de revenu garanti en la faisant passer de 3 500 $ à 5 000 $. Nous l'avons aussi étendue au revenu d'un travail indépendant, ce qui n'était pas dans les cartons. De plus, nous avons mis en place une exemption supplémentaire de 50 % sur les revenus d'emploi et le travail indépendant compris entre 5 000 $ et 15 000 $. Il ne faut pas oublier que l'exemption pour les aînés existe toujours — jusqu'à 5 000 $ de revenu pour ceux qui sont au travail. Si les aînés veulent travailler entre l'âge de 65 et de 74 ans, c'est surtout pour briser l'isolement et rencontrer des gens. Ils veulent aussi arrondir les fins de mois. C'est une bonne façon de rester en forme, de rester vivant.
    Notre gouvernement a aussi bonifié le Régime de pensions du Canada. Cette bonification a été graduelle. Cela veut dire une faible augmentation du montant des cotisations que les travailleurs d'aujourd'hui versent au Régime. Cela veut aussi dire des prestations plus élevées pour ces futurs retraités. À l'époque où je suis arrivé sur le marché du travail, plusieurs personnes travaillaient pour accumuler les sommes pour les fonds de pension. La population étant de plus en plus vieillissante, cela devient une préoccupation avec des responsabilités additionnelles pour un gouvernement.
    Il ne faudrait surtout pas oublier que nous avons aussi augmenté de 10 % la pension de la Sécurité de la vieillesse de façon permanente pour les aînés de 75 ans et plus. Ce faisant, juste au cours de la première année, nous avons donné plus de 800 $ de plus aux retraités qui reçoivent la pleine pension. Qui sont ces personnes? Ce sont des aînés vulnérables. Ce sont majoritairement des femmes. Ce sont aussi majoritairement des veuves. Ce sont également des personnes qui, dans un lourd pourcentage, ont un handicap. C'est 59 % de ces aînés qui ont un revenu inférieur à 30 000 $ par année. Le fait d'avoir donné aux aînés de 75 ans et plus une augmentation de 10 % est donc une bonne mesure.
    Je me permets d'ouvrir une parenthèse pour parler un peu plus de la Sécurité de la vieillesse. Après tout, c'est un sujet qui est tous les jours au cœur des débats depuis 2015. Cela fait depuis que j'ai été élu que nous parlons de la pension de la Sécurité de la vieillesse, et nous avons mis en place plusieurs mesures. Le programme de la Sécurité de la vieillesse joue un rôle très important dans la sécurité du revenu des aînés. Les aînés méritent qu'on leur donne toute notre attention. Ce sont nos bâtisseurs. Ce sont eux qui ont montré l'exemple en ce qui concerne les emplois que nous avons aujourd'hui. La relève d'aujourd'hui dépend aussi d'eux en ce qui a trait à leur capacité à bien travailler.
    Les prestations du programme de la Sécurité de la vieillesse comprennent trois éléments. Premièrement, il y a la pension de base de la Sécurité de la vieillesse, laquelle est versée à tous les aînés de 65 ans et plus qui répondent aux critères de résidence. Deuxièmement, il y a le Supplément de revenu garanti pour les bénéficiaires à faible revenu de la pension de la Sécurité de la vieillesse. Ce supplément a été bonifié dès le début de mon mandat.
(1100)
    Enfin, il y a les allocations pour les Canadiens à faible revenu âgés de 60 à 64 ans qui sont les époux ou conjoints de fait des bénéficiaires du Supplément de revenu garanti ou qui sont veufs ou veuves. À mesure que les gens vieillissent, ils ont tendance à avoir des revenus plus faibles et doivent souvent prévoir des dépenses plus élevées en matière de santé, ce qui est un problème. Cela peut être en raison de l'apparition d'une maladie ou d'un handicap. Les aînés ont donc des barrières de plus en plus difficiles à franchir. C'est une vulnérabilité qui tend à devenir de plus en plus importante, étant donné que les gens sont parfois de moins en moins capables de compléter leurs revenus par un travail rémunéré. Ils sont donc plus à risque d'épuiser leurs économies personnelles et de devenir veufs ou veuves.
     J'ai déjà agi à titre de secrétaire parlementaire de la ministre des Aînés, et j'ai eu l'occasion de rencontrer des dizaines et des centaines d'aînés, des organisations et des groupes. Je suis à l'affût des besoins de nos aînés: nous les avons écoutés et, en 2022, nous avons augmenté la pension de la Sécurité de la vieillesse pour cette tranche d'âge, c'est-à-dire à partir de 75 ans et plus, au moment où les aînés sont les plus vulnérables. Nous savons qu'il s'agissait d'une dépense très coûteuse, mais elle valait le coup pour nos aînés. Nous voulions offrir aux aînés une plus grande sécurité financière plus tard dans leur vie, au moment où ils sont confrontés à une plus grande vulnérabilité financière.
    Cette augmentation a renforcé la sécurité financière de 3,3 millions d'aînés, dont plus de la moitié sont des femmes, comme je l'ai dit plus tôt. Cette augmentation est une partie importante du soutien financier que le programme de la Sécurité de la vieillesse apporte aux aînés. En 2022‑2023, nous avons versé 69,4 milliards de dollars de prestations à 7,1 millions de bénéficiaires. Ce montant comprend près de 53 milliards de dollars en paiements de pension de la Sécurité de la vieillesse, et plus de 16 milliards de dollars en paiements de Supplément de revenu garanti.
     Si je peux permettre de faire un petit rappel, les prestations sont indexées quatre fois par année. Nous savons que ce ne sont pas des gros montants, mais, au moins, c'est indexé en fonction de l'évolution de l'Indice des prix à la consommation, ce qu'on appelle l'IPC. On ajuste donc la pension à chacune de ces étapes, soit tous les trois mois. Cela veut dire que les prestations ont augmenté de 1,3 % pour le trimestre d'octobre à décembre 2024. Cela représente une hausse de 2,8 % par rapport à l'année précédente.
    Il ne faut pas oublier que la Loi sur la sécurité de la vieillesse contient une garantie qui assure que les prestations ne pourront jamais diminuer, même en cas de baisse de l'IPC. Nous allons toujours maintenir cela en fonction du taux de l'IPC.
    Alors, voilà ce qui en est pour la Sécurité de la vieillesse. Il va sans dire qu'il s'agit d'une mesure qui rend la vie des Canadiens plus âgés plus abordable. Cela dit, nos mesures pour rendre la vie des aînés plus abordable ne s'arrêtent pas à ce que j'ai mentionné jusqu'à présent. Il faut en faire plus.
    Comme nous le savons tous, nous avons mis en place plusieurs autres mesures qui ont porté leurs fruits. Le remboursement pour l'épicerie a remis des centaines de dollars dans les poches des aînés à faible revenu. Le versement doublé pendant six mois du crédit pour la TPS a offert, en moyenne, 225 $ de plus aux aînés. Le versement d'un montant de 500 $ à près de 2 millions de locataires à faible revenu, dont plusieurs sont des aînés, a aidé à couvrir le coût du logement. Cela fait aussi partie des mesures mises en place par le gouvernement.
    On peut aussi penser au nouveau Régime canadien de soins dentaires — j'avais hâte d'en parler. Ce régime offre des soins aux aînés à faible revenu. Je viens tout juste de faire une grande tournée d'un bout à l'autre de ma circonscription, afin de rencontrer les aînés. Nous sommes fiers de les avoir écoutés. Il s'agit d'un besoin criant des aînés. Cette mesure, que nous avons mise en œuvre pour les aînés, n'a été que bénéfique. C'était une très bonne décision pour aider les aînés à traverser cette crise de santé buccale. La santé buccale est essentielle à la santé physique globale. Elle vient avec une bonne nutrition et contribue à une meilleure estime de soi. C'est un plan qui a fonctionné.
    Depuis de nombreuses années, nous aidons les aînés canadiens à s'intégrer dans leur communauté. C'est, encore une fois, une belle preuve que nous avons faite en offrant un régime de soins dentaires.
    En fait, nous célébrons cette année le 20e anniversaire du programme Nouveaux horizons pour les aînés. J'ai été le champion de ce programme dans ma circonscription, et je peux assurer que les aînés ont profité de ce programme. On en parle encore aujourd'hui. Nous sommes en plein processus de sélection pour ce programme, et j'en suis fier. Encore une fois, ce programme vise à briser l'isolement et à aider nos aînés. Il s'agit d'une aide dont notre gouvernement est fier.
(1105)
    
    Madame la Présidente, on vient d'entendre un discours qui était intéressant, mais il y a un élément, un mot, un verbe qui a été complètement oublié: le mot « diviser ». Ce gouvernement libéral a fait quelque chose que personne n'avait vu venir et que, à ma connaissance, on n'a vu dans aucune autre démocratie. Il a divisé la classe des aînés en faisant une différence entre ceux qui ont de 65 à 74 ans et ceux qui ont 74 ans et plus. Pourquoi avoir divisé les aînés?
    Madame la Présidente, il n'est aucune question de division pour nos aînés. On sait comment nos aînés sont importants.
    J'ai ma carte de membre québécois du Réseau FADOQ depuis que j'ai 50 ans. Je suis dans au moins quatre clubs depuis que j'ai 50 ans. J'ai seulement 58 ans et je suis considéré comme un aîné dans la population. Pourquoi accorder une carte des aînés à ceux qui sont membres ou à ceux qui ne le sont pas? Il y a les gens de 65 ans. Il y a les gens de 60 ans au Québec. Mon collègue a siégé à Québec. Il sait très bien que la pension était à 60 ans au Québec. Pourquoi divise-t-on les 65 ans des 60 ans? Pourquoi son gouvernement a-t-il voulu apporter cette pension?
    Quand je suis arrivé en poste, le gouvernement fédéral de mon collègue voulait que la pension soit à 67 ans. Pourquoi diviser les aînés à 67 ans? La première action de notre gouvernement a été de ramener l'âge d'admissibilité à 65 ans.
    Ce n'est pas une question de division. Il s'agit d'aider les personnes de 75 ans et plus, les plus vulnérables, les femmes, les personnes handicapées. Ce sont nos femmes du Québec qui ont défendu leur famille, qui ont élevé plusieurs enfants, qui ont travaillé fort à la maison et qui n'ont pas de pension. C'est la raison pour laquelle nous avons décidé de venir en aide aux personnes de 75 ans, surtout aux femmes.
(1110)
    Madame la Présidente, ma question est très simple. Pour l'instant, on entend évidemment parler de plein de mesures que les libéraux ont mises en place pour le bien-être des aînés.
    Or, est-ce que les libéraux vont voter pour ou contre la motion du Bloc québécois, qui vise à augmenter la pension des aînés âgés de 65 à 74 ans? Sont-ils pour ou contre la motion? J'aimerais avoir une réponse bien simple.
    Madame la Présidente, ma collègue doit savoir que nous sommes en débat et qu'il va y avoir un vote à la fin. C'est le fonctionnement. Je vais lui présenter le fonctionnement de la Chambre des communes. À la Chambre des communes, on propose une idée, on en débat et, à la fin, on tient un vote.
    On verra à la fin comment nous allons voter. Je vais quand même dire aujourd'hui que nous avons entrepris des actions concrètes pour aider nos aînés, au Québec et partout ailleurs au Canada, que ce soit des jeunes aînés, des aînés de 60 ans, de 65 ans ou de 75 ans.
    La députée de Terrebonne invoque le Règlement.
    Madame la Présidente, mon collègue ne sait peut-être pas comment la Chambre des communes fonctionne. Normalement, on essaie de répondre aux questions.
     Ceci relève du débat.
    L'honorable député de Kitchener-Centre a la parole.

[Traduction]

    Madame la Présidente, je suis d'accord avec le Bloc pour dire qu'il faut en faire plus pour les aînés du Québec et d'ailleurs au pays, notamment en réaffectant ne serait-ce qu'une fraction du montant annuel que le gouvernement accorde actuellement à l'industrie pétrolière et gazière.
    Il est légitime de critiquer ce qui est proposé, car la Sécurité de la vieillesse fournit des prestations aux aînés ayant des revenus jusqu'à un peu plus de 148 000 $, mais le montant est limité en raison de l'impôt de récupération qu'il faut payer à l'avance. Il y a une autre façon de soutenir les aînés: en bonifiant le Supplément de revenu garanti — tant le seuil que le montant minimal — afin que des fonds supplémentaires soient versés aux aînés ayant les revenus les plus faibles partout au pays.
    Le secrétaire parlementaire peut-il nous dire, dans le cadre de ce débat auquel il affirme tant tenir, s'il serait davantage favorable à la proposition d'utiliser les 3 milliards de dollars par année pour augmenter le Supplément de revenu garanti plutôt que les prestations de la Sécurité de la vieillesse?

[Français]

    Madame la Présidente, il est facile en politique de dire qu'on peut déplacer 3 milliards de dollars d'un poste budgétaire à un autre. J'aurais envie de demander à mon collègue si nous devrions réduire de 3 milliards de dollars le régime de soins dentaires que nous venons de lancer et qui fonctionne très bien, pour rediriger cet argent vers les aînés. Devrions-nous prendre 3 milliards de dollars d'autres programmes, par exemple de celui des petits-déjeuners que nous voulons mettre en place pour aider les Canadiens à se rendre à l'école le ventre plein? Devrions-nous prendre 3 milliards de dollars de ça?
    Il est facile en politique de réduire nos convictions et de transférer 3 milliards de dollars ailleurs. On est ici pour parler de nos aînés et de leur bien-être. Tout ce que notre gouvernement a mis en place pour nos aînés a été bénéfique, peu importe la classe d'âge d'aînés.
     Madame la Présidente, je vais partager mon temps de parole avec le député de Lévis—Lotbinière.
    Nous sommes en effet ici rassemblés pour parler des aînés. La société canadienne doit énormément aux aînés. Les familles canadiennes doivent énormément aux aînés. Ce sont celles et ceux qui ont bâti le pays dans lequel nous vivons, ce pays qui a malheureusement été brisé au cours des dix dernières années, mais qui est ce pays qui nous amène à être fiers d'être Canadiens et de l'être encore plus que jamais face aux défis qui nous sont proposés.
     Les aînés sont des bâtisseurs. Ce sont eux qui ont fait que, aujourd'hui, nous avons une prospérité dans ce pays, même si elle pourrait être plus grande. On doit le respect aux aînés.
    Madame la Présidente, je suis certain que c'est la même chose dans votre circonscription: la fin de semaine, quand nous rencontrons les groupes caritatifs, quand nous faisons nos tournées paroissiales, comme j'aime beaucoup le dire, nous rencontrons beaucoup d'aînés qui sont engagés dans des activités bénévoles. Que serait notre pays sans le bénévolat? Il en arracherait encore plus qu'il en arrache depuis neuf ans. Les aînés sont là. Ils assurent du bénévolat dans chaque activité, dans chacune de nos circonscriptions. Nous ne les remercierons jamais assez.
    C'est pourquoi les aînés, économiquement parlant, sont fragiles. On apprend que 1,6 million de Canadiens aînés vivent avec un faible revenu. C'est d'autant plus difficile qu'ils ont un revenu fixe. C'est d'autant plus difficile lorsque l'inflation frappe à grands coups de batte de baseball, comme elle le fait ces dernières années.
     Cette inflation a été générée et nourrie par l'irresponsabilité fiscale de ce gouvernement. J'entendais, il y a quelques minutes à peine, le député libéral parler de prendre de l'argent ici ou là. Il oublie une chose: l'argent qu'on prend, on le prend dans les poches des contribuables. Ce gouvernement a démontré au cours des neuf dernières années qu'il n'a aucun contrôle des dépenses. Il dépense sans aucune responsabilité et s'imagine que ce n'est pas grave, peu importe l'argent dépensé, parce que le budget s'équilibre de lui-même, comme l'a déjà dit le premier ministre canadien.
    Aujourd'hui, on se retrouve avec plus de 500 milliards de dollars de déficit compulsif de la part de ce gouvernement. Si on achète quelque chose, on doit payer la taxe sur les produits et services, la TPS. Il faut que ceux qui suivent nos travaux sachent que chaque sou prélevé pour la TPS ne va servir qu'à payer l'intérêt de la dette de ce gouvernement. La TPS n'aboutit à aucun investissement dans les programmes visant le bien-être des Canadiens. Elle ne sert qu'à payer les dépenses irréfléchies et sans contrôle de ce gouvernement. Ça, ça nourrit l'inflation.
    L'inflation est un des pires ennemis des personnes âgées, parce que ces personnes reçoivent un revenu fixe. Quand l'inflation est galopante, comme celle qu'on a subie au cours des derniers mois et des dernières années, ça a un impact direct sur les personnes âgées, ce qui a été reconnu par le directeur parlementaire du budget et le gouverneur de la Banque du Canada. C'est pourquoi il faut être beaucoup plus prudent lorsqu'il est question des finances publiques.
    Plus tôt, j'ai posé une question à mon collègue au sujet de la division des aînés. Il y a trois ans, le gouvernement a déposé un budget dans lequel il créait deux catégories d'aînés: les personnes âgées de 65 à 74 ans d'une part et, de l'autre, les personnes âgées de 75 ans et plus. Quelle vision a-t-il eue à ce moment-là? Pourquoi diviser les aînés? Pourquoi créer une classe d'aînés qui en a plus que l'autre?
     Il n'y a que les libéraux pour avoir pensé à ça. Quelle tristesse de voir l'impact que ça a généré! Je dois malheureusement dire que, lorsque je rencontre des aînés pour jaser et que je les écoute, car on est d'abord et avant tout là pour les écouter, il y en a qui ont trouvé très cruel de voir que ce gouvernement avait créé ces deux catégories. Pourquoi une personne en mérite-t-elle plus qu'une autre due à son âge alors qu'elles sont toutes les deux à la retraite?
    Il est très dommage de voir que ce gouvernement a profité d'une situation. Il l'a empirée pour bien des aînés. Il aurait fallu qu'il agisse complètement autrement s'il souhaitait vraiment aider les aînés. Or, pour aider les aînés, il faut connaître leur réalité.
    Je ne sais plus combien de fois des gens de 65 ans et plus m'ont accosté dans les magasins ou dans les rencontres pour me dire qu'ils aimeraient continuer à travailler, pas à temps plein, mais deux ou trois jours par semaine, question de garder la main, de voir du monde, de travailler, de contribuer à la société, de partager et de transférer le savoir acquis. Après avoir passé 40 ans à exercer un métier, on est capable de partager et de donner au suivant, à la jeune génération, d'offrir une espèce de mentorat pour aider l'autre, à raison de deux ou trois jours par semaine.
(1115)
    Malheureusement, les règles fiscales font en sorte qu'aujourd'hui, le travail est pénalisé et il y a des gens qui préfèrent rester à la maison, parce qu'aller travailler leur coûterait de l'argent. Ce sont des mesures fiscales qui pourraient être corrigées d'un trait de plume, si on avait l'intention de valoriser le travail et d'aider les aînés qui veulent rester actifs et transmettre leur savoir. Ça, c'est le propre de notre approche, et c'est malheureusement ce que nie complètement ce gouvernement, particulièrement depuis les neuf dernières années, alors qu'il avait l'occasion d'agir.
    Nous avons besoin de ce mentorat et de cette relève. Honnêtement, quand je vais dans un magasin de services, comme une quincaillerie, par exemple, j'ai un petit préjugé favorable quand je vois quelqu'un avec les tempes grises. Je me dis qu'il saura bien me conseiller au moment d'acheter telle ou telle chose, pour que ça fonctionne bien. C'est ça, la richesse que nous apportent les aînés. Pénaliser les gens de 65 ans ou plus qui veulent travailler deux ou trois jours par semaine, ce n'est pas la bonne chose à faire.
    C'est la même chose pour le ménage dans les mesures fiscales. Le Supplément de revenu garanti, dans certaines circonstances, fait en sorte que les gens reçoivent moins d'argent, parce qu'ils vont payer plus d'impôt plus tard. J'en entends souvent parler lors de nos rencontres, les fins de semaine, et lorsque des gens appellent à mon bureau de circonscription pour avoir des éclaircissements là-dessus. Il ne faut pas pénaliser nos gens. Ce sont des mesures qu'on est capable de corriger d'un trait de plume dans un budget, si on a la volonté de le faire. Malheureusement, ce gouvernement a échoué à cet égard. De plus, d'un trait de plume, il a décidé de séparer les aînés en deux groupes: les plus âgés et les moins âgés.
     C'est bien dommage de voir qu'aujourd'hui, les aînés en arrachent. Chaque génération a ses défis, mais il faut comprendre que cette génération d'aînés a eu de très grands défis. Ce sont des gens qui, pour plusieurs d'entre eux, sont nés durant la Grande Dépression et l'ont vécue. Ils ont vécu la difficulté de la guerre. Si nous n'avons pas été envahis, ici, au Canada, nous avons eu à subir les rationnements. Ce sont ces gens qui ont bâti et créé la richesse de l'après-guerre. Ce sont ces gens qui sont à l'origine du baby-boom, cette période où les familles avaient beaucoup d'enfants, qui ont ensuite contribué à la prospérité du pays. La moindre des choses que nous puissions faire pour les aînés, c'est de les respecter en ce qui a trait à leurs choix et à leur vie. Nous avons vu trop souvent ce gouvernement mettre en place des mesures inflationnistes, qui ont eu un coût très lourd pour les personnes âgées. Il faut en tenir compte.
    Lorsque nous aurons l'occasion, bientôt, je présume, d'exprimer notre opinion sur ce gouvernement et de choisir quel sera l'avenir du Canada, les gens se rappelleront que, malheureusement, ce gouvernement a dépensé sans compter, sans contrôle, en pensant que le budget allait s'équilibrer lui-même, et que nous allons devoir payer pour cela pendant des décennies. Aujourd'hui, nous nous retrouvons avec une dette de plus de 500 milliards de dollars, créée en grande partie par ce gouvernement inflationniste qui a reçu l'appui et le concours du Bloc québécois à 189 occasions. À chacune de ces occasions, alors que la confiance dans le gouvernement était en jeu, le Bloc québécois l'a soutenu et lui a témoigné sa confiance. On l'a vu encore récemment, pour la 189e fois.
    Aujourd'hui, le Bloc québécois aura l'occasion de voter sur une autre motion de confiance.
    Je peux vous assurer que nous, de ce côté-ci de la Chambre, ne faisons pas confiance à ce gouvernement. Attendons de voir si le Bloc québécois va donner, oui ou non, sa confiance à ce gouvernement pour une 190e fois.
(1120)

[Traduction]

    Madame la Présidente, un certain nombre de conservateurs assis en face de moi faisaient partie du gouvernement de Stephen Harper lorsque celui-ci a pris la décision de faire passer de 65 à 67 ans l'âge d'admissibilité aux prestations de la Sécurité de la vieillesse.
    Le député pourrait-il reconnaître clairement que l'ancien premier ministre Stephen Harper et les députés conservateurs de l'époque ont pris une mauvaise décision et que le Parti réformiste-conservateur ne compte absolument pas augmenter l'âge de la retraite, qui est de 65 ans?
    Madame la Présidente, malheureusement, je n'ai eu ni le privilège ni l'honneur de siéger avec le très honorable Stephen Harper. Ce fut toutefois une belle époque pour le Canada, et notre situation économique était excellente. Malheureusement, après neuf ans, le gouvernement actuel a détruit tout le bon travail accompli par M. Harper.
     Mon collègue de Winnipeg-Nord a parlé du fait que l'âge de l'admissibilité à la Sécurité de la vieillesse était passé de 65 à 67 ans. Se souvient-il de M. Bill Morneau, l'ancien ministre des Finances du gouvernement libéral? Qu'a-t-il écrit dans son livre quelques années auparavant? Il a dit que nous devrions pouvoir demander la Sécurité de la vieillesse à l'âge de 66 ans.

[Français]

    Madame la Présidente, je tiens à féliciter mon collègue pour son discours parce qu’il y avait beaucoup de contenu dans ce discours. C’est probablement parce qu'il s'exprimait sur une motion du Bloc québécois. C’est aussi notre travail d’apporter du contenu. Je suis très content d’entendre cela.
     Il y a juste la fin de son discours, quand il parlait des votes, qui est un peu moins convaincante. La seule réponse que je peux lui donner, c’est que quand il s'agira de voter sur du contenu et non pas de remplacer un parti au gouvernement par un autre, nous serons là. Si ce n’est pas bon pour le Québec et si ce sont des intrusions, nous serons là. Il n’y a pas de souci à se faire.
    Je reviens sur la meilleure partie de son discours, quand mon collègue parlait de la motion et du respect qu’on doit aux aînés. J’adhère à la plupart des choses qu’il a dites. Un des points intéressants qu’il a soulevés, c'est qu'on pénalise les gens qui sont à la retraite, qui veulent travailler, mais qui ne le peuvent pas. Il dit en avoir rencontré beaucoup. J’en ai aussi rencontré beaucoup. Je pourrais même donner des noms de gens qui disent que s’ils travaillaient deux jours, cela reviendrait à travailler gratuitement parce qu’ils subiraient des coupes dans leur revenu.
    Dans la mesure, on prévoit faire passer l'exemption de 5 000 à 6 500 $, mais je pense qu’on pourrait faire d'autres choses aussi. J’invite mon collègue à me renseigner sur leur planification et leur façon de voir les choses. Pourrait-on, par exemple, établir un crédit d’impôt jusqu’à un certain seuil qui serait complémentaire à l’exemption pour le Supplément de revenu garanti?
    Cela va intéresser les personnes âgées de 65 ans et plus.
(1125)
    Madame la Présidente, en effet, je pense que le député a enfoncé une porte que nous avions déjà ouverte, c’est-à-dire que nous voulons justement favoriser l’emploi. Nous voulons récompenser le travail et non pas le pénaliser.
    Malheureusement, pendant neuf ans, non seulement le gouvernement en place n’a rien fait, mais il a empiré la situation avec des politiques inflationnistes. Encore pire — le député ne sera peut-être pas content, mais la réalité a ses droits — à 189 reprises, le Bloc québécois a voté en accordant sa confiance au gouvernement.
    Comment un souverainiste peut-il avoir confiance en ce gouvernement libéral qui, il y a une semaine à peine, a demandé à quoi servait le Bloc québécois ici à Ottawa?

[Traduction]

    Madame la Présidente, je suis d'accord sur un point: les libéraux ont encore beaucoup de chemin à faire avant que les aînés puissent vivre dans la dignité et le respect dont ils ont besoin et qu'ils méritent.
    Cependant, le député d'en face a indiqué que, quand les conservateurs étaient au pouvoir, ils ont fait en sorte qu'il soit plus difficile pour les Canadiens de prendre leur retraite en faisant passer l'âge de l'admissibilité à la Sécurité de la vieillesse de 65 à 67 ans. Je sais que la question a été soulevée, mais les conservateurs n'expliquent pas pourquoi ils s'attendent à ce que les aînés du Canada pensent qu'ils feraient mieux, alors qu'ils ont effectué les compressions les plus importantes à ce jour dans le régime public de pensions du Canada, qu'ils ont fait en sorte qu'il soit plus difficile pour les Canadiens de prendre leur retraite et qu'ils ont plongé des milliers d'aînés dans la pauvreté. Comment les conservateurs peuvent-ils justifier une telle chose, voire penser que les Canadiens leur feraient confiance pour faire mieux à ce chapitre?
    Madame la Présidente, si les députés du NPD veulent savoir où en sont les Canadiens et s'ils nous font confiance, ils n'ont qu'à déclencher des élections et à répéter ce que leur chef a dit il y a trois semaines, à savoir qu'il n'avait pas confiance dans le gouvernement. Pourtant, quand il s'agit de voter à ce sujet, les néo-démocrates accordent soudainement leur confiance au gouvernement. Ils devraient avoir honte.

[Français]

    Madame la Présidente, je suis heureux de prendre part au débat d'aujourd'hui sur la motion du Bloc québécois, qui veut faire pression sur le gouvernement libéral. Par contre, si le Bloc québécois veut vraiment faire pression sur le gouvernement libéral, il n'a qu'à voter avec nous, les conservateurs, cet après-midi pour défaire ce gouvernement. Autrement, le Bloc québécois gardera l'étiquette du « Bloc libéral » pour un certain temps encore, si ce n'est pas pour toujours. Comme le dit le dicton, « le ciel est bleu; l'enfer est rouge ». Il n'y a rien de pire que le pacte que veut faire le Bloc québécois pour maintenir une population en otage et sous pression.
    J'aimerais parler du rêve canadien. Il y a 40 ans, une jeune famille qui travaillait fort avait la possibilité de s'établir, d'avoir une maison, de fonder une famille et de bien manger, de s'acheter tous les biens nécessaires à une vie agréable et de prendre des vacances. Tout cela était possible grâce au travail honnête de personnes honnêtes qui, jour après jour, se lèvent le matin pour subvenir à leurs propres besoins et à ceux des personnes qui leur sont chères. Malheureusement, depuis neuf ans, des politiques excessives comme la taxe sur le carbone et d'autres mesures fiscales enlèvent jour après jour de plus en plus d'argent de la poche des contribuables canadiens. Maintenant, le travail ne vaut plus la peine d'être fait et il n'est plus récompensé à la mesure d'un dur labeur.
    Le travail est puni parce qu'il en coûte vraiment trop cher en taxes à cause des politiques inflationnistes du gouvernement libéral et des multiples dépenses engendrées sans compter par ce premier ministre au cours des dernières années. Bien malgré nous, on porte l'endettement de notre pays à un niveau tel que les générations sont condamnées à utiliser une grande partie des dollars gagnés au travail pour payer les intérêts sur la dette. Tous les gains de la TPS servent à payer les intérêts sur la dette. C'est énormément d'argent en moins qui pourrait servir à offrir des services sociaux.
    Revenons à nos aînés. J'aimerais rendre hommage à tous les aînés du Canada qui ont travaillé toute leur vie, qui ont travaillé fort pour nous offrir la société canadienne que nous avons maintenant. Tout ce travail est malheureusement brisé par les mauvaises politiques du gouvernement libéral. Tous ces sacrifices faits au cours d'un travail acharné durant une vie entière permettaient à nos aînés de croire que leurs enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants auraient un avenir intéressant, un avenir prometteur au Canada. Voilà ce qu'était le rêve canadien.
    Aujourd'hui, le Bloc québécois nous offre encore une fois de la poudre aux yeux en nous menaçant de faire pression sur le gouvernement et en sachant très bien qu'il va hypocritement soutenir encore une fois ce gouvernement libéral incompétent. Le Bloc québécois est pris dans sa propre promesse de laisser le gouvernement libéral au pouvoir parce qu'il a dit qu'il ne le ferait pas tomber avant le 29 octobre. Le vote sur cette motion de l'opposition du Bloc québécois aura sans doute lieu jeudi de cette semaine et il ne fera pas tomber ce gouvernement. Soyons sans crainte, dormons tranquilles; à cause du « Bloc libéral », il n'y aura pas d'élections avant le 29 octobre.
    Je remarque ici que la seule chose que le Bloc québécois va réussir à faire aujourd'hui, c'est de se faire remarquer médiatiquement au lieu de défendre vraiment les intérêts des Québécois et de tous les Canadiens. Je crois sincèrement que, dans l'intérêt supérieur de notre pays, il faut changer de gouvernement. Actuellement, la stratégie pernicieuse du Bloc québécois est d'attirer l'attention sur des gains potentiels électoralistes dans les prochaines semaines et les prochains mois, en ciblant malheureusement une clientèle vulnérable. Il veut malheureusement encore obtenir des gains supérieurs à la Chambre, lesquels ne le porteront jamais au pouvoir. Par contre, s'il commence immédiatement à faire des alliances avec le prochain gouvernement conservateur, nous pourrions faire des gains substantiels pour l'ensemble de notre population canadienne, pour le Bloc québécois et l'ensemble des Québécois.
     C'est avec une main tendue que je répète ici à la Chambre que, si le Bloc québécois a vraiment l'intention de renverser le gouvernement libéral, je l'invite à voter avec nous cet après-midi et à envoyer un signal fort que le Bloc québécois est prêt à travailler avec le prochain gouvernement conservateur pour l'ensemble de tous les Canadiens et les Québécois.
    Le Bloc québécois ne s'en cache pas: il est un parti souverainiste et il a maintes fois répété cette affirmation ici à la Chambre. Son vrai rêve, c'est de retourner à Québec, à l'Assemblée nationale, pour voir la maison mère du Parti québécois et travailler sur l'option souverainiste. Nous devons tous travailler ensemble pour les intérêts de tous les Canadiens et de la fédération canadienne. Le Bloc québécois est ni plus ni moins un lieu de refuge pour les partisans du Parti québécois à Québec lorsqu'ils n'ont pas beaucoup de sièges. On pourrait donc dire que, ici, à Ottawa, le Bloc québécois est le Sénat du Parti québécois au Québec.
(1130)
     C'est de l'hypocrisie pure et dure de la part du Bloc québécois, qui est payé à même l'argent de tous les contribuables canadiens qui doivent travailler fort pour servir l'ensemble de la nation canadienne. C'est un énorme scandale.
    Le Bloc québécois persiste aussi à vouloir garder ce gouvernement en vie. Rendu là, c'est de l'acharnement thérapeutique. Le marchandage du Bloc québécois n'a que très peu de chances d'arriver à bon port. Il se fait aux dépens de tous les citoyens canadiens qui réclament d'un océan à l'autre un vrai changement. Le Parti conservateur va améliorer la qualité de vie de tous les Canadiens, alors que la hausse du coût de la vie frappe tout le monde, sans exception. Nous sommes déterminés à améliorer le sort des aînés qui ont travaillé fort toute leur vie et qui méritent de vivre dignement. C'est pourquoi nous avons voté, dans les travaux précédents, pour l'avancement du projet de loi C‑319. Cependant, le fait que le Bloc s'en sert aujourd'hui comme monnaie d'échange afin de garder en place ce gouvernement agonisant relève de l'instrumentalisation politique qui n'a que très peu de chances d'arriver à ses fins. Un Bloc québécois soucieux des gens viendrait plutôt appuyer une motion de censure des conservateurs et ainsi changer le leadership à la tête de notre pays.
     Au Parti conservateur, nous appuyons cependant le principe selon lequel il doit y avoir une égalité entre les aînés et reconnaître que c'est grâce aux générations précédentes que nous pouvons prospérer en ce pays. La moindre chose que nous pouvons leur attribuer est toute notre gratitude et les moyens d'une vie digne. La précarité des aînés est donc un enjeu très important, mais la stratégie du Bloc québécois ne sert à rien.
     Actuellement, au Canada, tout le monde en arrache. Les jeunes adultes ne sont plus capables de s'acheter une première maison parce que les loyers ont doublé depuis les neuf dernières années. Je pense aussi à la classe moyenne qui subit les contrecoups de la taxe sur le carbone ou encore aux petits entrepreneurs touchés par la hausse de la taxe sur le gain en capital qui menace leurs investissements comme fond de retraite.
    Le Bloc québécois doit voter pour renverser ce gouvernement, d'autant plus qu'un grand nombre de ses électeurs nationalistes sont mécontents qu'il utilise un enjeu qui n'a rien à voir avec le Québec pour maintenir en poste le premier ministre le plus centralisateur de l'histoire. Tout d'un coup, le Bloc québécois oublie à quel point l'actuel premier ministre a été farouchement antiquébécois en matière de langue française, d'immigration et de respect des champs de compétence; la liste est longue.
    Il est plus que temps de déclencher une élection. Il est toujours difficile de trouver pourquoi le Bloc québécois s'y oppose. C'est soit à cause des atomes crochus avec les libéraux ou à cause d'un préjugé profondément anticonservateur. En même temps, on sait combien de députés le Bloc québécois avait à la Chambre quand nous étions au pouvoir. On comprend donc leur réticence. La province de Québec était respectée et même reconnue comme nation par le très honorable Stephen Harper en 2006. Ce n'est pas à une contradiction près au Bloc québécois, un parti soi-disant antimonarchiste qui demande la recommandation royale pour faire avancer son projet de loi. On aura tout vu à la Chambre.
     Un gouvernement conservateur va quant à lui agir pour le bien commun de tous les Canadiens en réduisant les taxes et les impôts, pour que le travail redevienne payant pour nos serveuses, nos camionneurs, nos plombiers; pour que ceux qui travaillent plus reçoivent plus.
    Nous allons inciter les municipalités à accélérer la délivrance des permis, réduire les taxes de construction et libérer les terrains pour construire tout en enlevant les taxes qui empêchent la construction.
    Nous allons mettre un cap sur la croissance de la population pour que l'approvisionnement de logements augmente plus rapidement que notre population.
    Nous allons réparer le budget avec une loi qui oblige le gouvernement à trouver un dollar d'économie pour chaque nouveau dollar dépensé. Nous allons supprimer des consultants dont le financement a été voté par le Bloc québécois. Nous allons éliminer la bureaucratie, le gaspillage, les grands cadeaux aux entreprises multinationales qui enlèvent de l'argent de notre pays.
    Nous allons aussi stopper le crime non pas en bannissant les armes de chasse comme le veulent le Bloc et les libéraux, mais en nous attaquant aux criminels et en renforçant la sécurité à la frontière.
     Enfin, nous allons reconstruire le rêve canadien, un pays où travailler fort engendre un plus gros chèque de paie pour acheter de la nourriture, un logement et de l'essence dans des communautés sécuritaires où n'importe qui peut faire n'importe quoi avec le travail acharné.
    C'est ça, notre programme et ce que nous allons offrir aux Canadiens. J'enjoins le Bloc québécois à faire preuve de gros bon sens.
(1135)
     Madame la Présidente, il y a beaucoup d'inepties sur lesquelles je pourrais faire du millage, mais je vais essayer de me concentrer.
     Le député a l'audace de dire que la motion d'aujourd'hui est une opération purement médiatique qui ne sert à rien, alors que son parti s'est engagé à voter en faveur. Je remercie les membres du Parti conservateur de voter en faveur des aînés aujourd'hui. Par contre, je comprends mal comment, dans un discours logique, un député peut se lever et dire que c'est un show de boucane qui ne servira à rien et que ce n'est pas dans l'intérêt des aînés.
    Est-ce que le député est en train de nous dire qu'une augmentation de 10 % de la pension de la Sécurité de la vieillesse à partir de 65 ans ne sert à rien? Est-ce que c'est ce qu'il est en train de me dire?
    Je pense que des aînés nous écoutent. Il faudrait que le député me réponde.
    Madame la Présidente, si mon collègue est vraiment si sérieux et s'il veut vraiment faire pression sur le gouvernement libéral, qui ne semble avoir aucune inquiétude en ce qui concerne le Bloc québécois, il n'a qu'à voter avec nous cet après-midi. Il n'a qu'à voter pour notre motion de censure à l'égard du gouvernement. Cela pourrait donner une petite frousse au gouvernement.
    Madame la Présidente, je pense que, aujourd'hui, nous avons un débat qui est bien apprécié. Je suis d'accord sur le fait que nous devons soutenir nos aînés. Je pense que, puisque nous soulignons aujourd'hui la Journée nationale des aînés, c'est un bon débat à avoir. J'aimerais cependant poser une question. Je sais que mon collègue ne va pas répondre à ma question, mais je vais essayer de lui poser une question simple.
    Est-ce que la présentation d'une motion lors d'une journée de l'opposition est la bonne méthode pour demander une recommandation royale? Est-ce que c'est la bonne façon de demander au gouvernement d'accorder une recommandation royale? J'aimerais le savoir.
    Je ne suis pas toujours d'accord avec le Bloc québécois. Moi, j'aime avoir les 10 provinces et les 3 territoires dans mon pays, le Canada. Je ne suis pas d'accord sur le fait que nous devons séparer notre pays, mais je sais que le Bloc québécois a suivi les règles et je veux juste savoir si sa façon de demander une recommandation royale au gouvernement est la bonne.
    Madame la Présidente, la question de ma collègue est très pertinente. Il y a très peu de précédents en ce qui concerne des projets de loi émanant d'un député qui ont obtenu une recommandation royale. Si le Bloc québécois avait vraiment été sincère, il aurait exigé dans sa motion que le gouvernement incorpore l'esprit du projet de loi C‑319 dans le prochain budget ou dans un ajustement au budget. Si le Bloc québécois avait été sérieux, c'est ce qu'il aurait fait aujourd'hui. Toutefois, il ne fait que gagner du temps. Il veut avoir du temps médiatique pour être entendu à la grandeur du Québec.
(1140)

[Traduction]

    Madame la Présidente, je n'ai pas pu m'empêcher de remarquer que le député est généralement beaucoup plus percutant dans ses interventions à la Chambre, et qu'aujourd'hui il ne semblait pas aussi passionné qu'à l'accoutumée. Je me demande si ce n'est pas dû au fait que le Parti conservateur menace de réduire les mesures de soutien dont dépendent les personnes âgées. Le député peut-il nous expliquer aujourd'hui pourquoi les conservateurs disent qu'ils supprimeraient, par exemple, les médicaments et les dispositifs pour le traitement du diabète qui sont essentiels à de nombreux aînés au quotidien simplement pour survivre?

[Français]

    Madame la Présidente, j'ai écouté ma collègue et je pense qu'elle a inventé des fausses nouvelles. Ce que nous disons aux Canadiens, c'est que nous allons économiser 1 $ pour chaque nouvelle dépense de 1 $ que nous allons faire pour les Canadiens. C'est ainsi que toutes les familles canadiennes gèrent leur propre budget et nous allons faire exactement la même chose à la grandeur du Canada.
    Madame la Présidente, les conservateurs ont dit qu'ils appuyaient cette motion. C'est une motion qui engendrerait une dépense supplémentaire de 3 milliards de dollars. Or, les conservateurs ont aussi dit que, pour chaque nouvelle dépense, ils allaient faire des coupes.
    Quelles sont les coupes que les conservateurs vont faire pour compenser les 3 milliards de dépenses qui font partie de cette motion?
     Madame la Présidente, c'est dans le gaspillage que nous allons faire des coupes.

[Traduction]

     Madame la Présidente, je partagerai mon temps de parole avec le député de Rosemont—La Petite-Patrie
    Le NPD appuie la motion parce que, contrairement aux conservateurs et aux libéraux, nous pensons que tous les Canadiens méritent de vivre dignement. Ce n'est pas ce que pense ce gouvernement libéral insensible et cruel. Les libéraux ont une conception patriarcale du gouvernement. Ils accaparent et conservent les ressources pour eux-mêmes et pour leurs amis et alliés des grandes sociétés, abandonnant les Canadiens à leur sort. La perpétuation cruelle de l'oppression et de la maltraitance des peuples autochtones est la manifestation la plus évidente de cette culture patriarcale.
    Au lendemain de la journée de réflexion sur la vérité et la réconciliation, on n'a toujours pas donné suite aux appels à la justice pour les femmes et les filles autochtones assassinées ou disparues, et des femmes continuent de disparaître. Les meurtres de personnes autochtones par la GRC et les forces de l'ordre au cours des derniers mois ont donné lieu à un débat d'urgence à la Chambre il y a quelques semaines.
    Le génocide des populations autochtones au Canada est bien documenté. Pour les femmes, il s'agissait de les effacer par la mort et l'« émancipation ». Leurs droits juridiques, leurs identités et leurs liens avec leurs communautés ont été pris comme cible uniquement en raison de leur sexe, et cela continue aujourd'hui. En comité, j'ai récemment évoqué un rapport intitulé « Red Women Rising », qui a été présenté aux élus de la région métropolitaine de Vancouver il y a de nombreuses années. Les présentatrices autochtones du Downtown Eastside de Vancouver ont déclaré qu'aucune femme autochtone ne devrait être sans abri sur sa propre terre, et c'est pourtant ce qui se passe aujourd'hui.
    Les conservateurs ne valent pas mieux. Le raciste John A. Macdonald et les conservateurs ont créé la Loi sur les Indiens et les pensionnats. Macdonald aurait dit, en parlant de ses agents des Indiens, que, dans l'ensemble, ils faisaient tout ce qu'ils pouvaient pour réduire les dépenses, en refusant de la nourriture jusqu'à ce que les Indiens soient au bord de la famine. À l'époque où le NPD n'y était pas représenté, la Chambre a toujours cherché à réduire les dépenses, et cela a toujours fait partie de sa culture. Le NPD est le seul parti qui croit que tout le monde est égal dans ce pays et que chacun mérite de partager ses abondantes ressources.
    Les femmes et les enfants ont toujours été la cible du patriarcat blanc et été touchés par le manque d'investissement du gouvernement. Nous parlons aujourd'hui de la Sécurité de la vieillesse, qui tire son origine de l'idée, à laquelle souscrivent tant les libéraux que les conservateurs, qu'il faut contrôler et définir la famille. Les femmes perçoivent de faibles pensions parce que la Chambre a décidé qu'elles devaient rester à la maison, qu'elles ne devaient pas participer à l'assurance-emploi, qu'elles ne devaient pas travailler hors du foyer et qu'elles n'étaient pas capables de gagner un revenu égal à celui des hommes. Aujourd'hui, 75 ans après la mise en place de la Loi sur l'assurance-emploi, les femmes n'ont pas les mêmes droits que les hommes. Les femmes reçoivent de faibles pensions parce qu'elles ne sont pas en mesure de gagner un revenu égal à celui des hommes. Elles travaillent dans le secteur à but non lucratif et dans le domaine des soins, qui sont beaucoup moins rémunérateurs. Les députés savent-ils pourquoi? C'est parce que selon le patriarcat, ce sont des carrières féminines.
     Je pense à ces aidantes, qui avaient un potentiel de gain réduit et qui sont maintenant touchées par une réduction de la Sécurité de la vieillesse parce qu'elles n'ont pas pu gagner le même revenu qu'un homme. Je pense aux personnes âgées de 65 à 74 ans dont les libéraux ont décidé qu'elles ne méritaient pas de bénéficier de la même pension, qu'elles ne méritaient pas les maigres 73 $ de plus que les libéraux leur refusent. Elles doivent attendre d'avoir 75 ans pour toucher ces 73 $ supplémentaires.
     Les femmes ont interrompu leur carrière pour rester à la maison et élever leur famille parce qu'elles subissaient trop de discrimination dans le monde du travail. Ma propre mère raconte que lorsqu'elle était enceinte, elle travaillait dans un cabinet médical. On lui disait de se reposer tous les jours à l'heure du dîner et elle devait aller s'allonger. Lorsque son ventre a commencé à grossir, on lui a dit qu'elle ne pouvait plus venir travailler.
(1145)
    Je pense maintenant aux soins et à la façon dont ils ont évolué. Nous savons aujourd'hui que de nombreuses personnes âgées de 65 à 75 ans travaillent dans des établissements de soins, où elles prodiguent des soins à des aînés. Elles rentrent ensuite chez elles prodiguer des soins sans être rémunérées. Le gouvernement libéral pense que les personnes de 65 à 75 ans devraient travailler. Nous ne voulions pas qu'elles travaillent dans les années 1940, 1950 et 1960, même dans les années 1970, mais nous voulons qu'elles travaillent aujourd'hui. En 2024, nous voulons qu'elles travaillent. C'est inacceptable.
     Statistique Canada a récemment réalisé une étude sur l'emploi par choix ou par nécessité pour les personnes âgées. Ils ont séparé la population étudiée entre les personnes âgées de 65 à 75 ans et celles de 75 ans et plus. Les libéraux ont en fait réalisé une étude sur les raisons pour lesquelles les personnes de 65 ans devaient continuer à travailler. Cette étude a révélé que 20 % des personnes de 65 à 74 ans travaillaient par nécessité. C'est une bonne nouvelle pour les libéraux, car ils peuvent maintenant dire que nous devons continuer à travailler, que, parce qu'ils ont rendu le logement et la nourriture si chers, ils veulent que nous restions au travail.
    Parmi les immigrants âgés, ce pourcentage est encore plus élevé. J'ouvre une parenthèse pour dire que les personnes âgées de 65 à 75 ans les plus à risque sont les hommes qui louent leur logement. Ils doivent continuer à travailler pour conserver leur logement. La politique de logement du gouvernement libéral est on ne peut plus cruelle et insensible, et les conservateurs sont encore pires dans ce dossier. Ils ont perdu 800 000 logements abordables et ils veulent reprendre le pouvoir. Pas question: nous ne pouvons pas nous permettre de perdre encore 800 000 logements.
     Les conservateurs se fichent des gens. Ils ont voté contre le régime de soins dentaires pour les personnes âgées. En fin de semaine, à un souper dans une église, un certain nombre de personnes sont venues me voir pour me remercier du programme de soins dentaires. Elles ont enfin pu faire soigner leurs dents. Les conservateurs votent contre les médicaments pour diabétiques. L'un d'entre eux a-t-il déjà eu un parent vieillissant et diabétique qui n'a pas les moyens de payer ses médicaments? On peut mourir du diabète, mais les conservateurs votent contre l'assurance-médicaments. Alors qu'ils peuvent toucher leur pension à 55 ans, ils ont voté pour priver les retraités âgés de 65 à 75 ans de leur pension durement gagnée. Les députés conservateurs et libéraux, lorsqu'ils quitteront la Chambre, pourront toucher la leur à 55 ans.
    Je pense au chef du Parti conservateur, avec son virulent discours actuel sur les pensions. Ce député qui touchera des millions de dollars de pension a l'audace de venir dire à la Chambre qu'il ne nourrira pas les enfants, qu'il ne donnera pas de médicaments pour le diabète aux Canadiens et qu'il se moque de savoir si on vit dans une tente. Ce n'est pas le pire — c'est aussi dégoûtant qu'écoeurant —: en Colombie‑Britannique, les conservateurs filment des personnes qui vivent dans des tentes et ils diffusent le tout sur les médias sociaux pour servir leurs propres intérêts. C'est absolument révoltant. Pour accéder au pouvoir, les conservateurs veulent que les gens vivent dans la pauvreté.
     Je veux parler du projet qu'évoque la motion, auquel il faut une recommandation royale. Je suis tout à fait pour. Le gouvernement libéral, insensible et cruel, n'a pas voulu donner de recommandation royale pour la prestation canadienne pour les personnes handicapées. Combien de fois ai-je essayé d'amener le gouvernement à fournir un revenu adéquat aux personnes handicapées grâce à la prestation canadienne pour les personnes handicapées, pour me faire dire non? Les députés savent-ils ce que la ministre et le secrétaire parlementaire m'ont dit à de nombreuses reprises? Ils m'ont dit de continuer à insister. C'est vraiment honteux. Pourquoi faut-il insister auprès du gouvernement pour que les gens cessent de vivre dans la pauvreté?
(1150)
    Madame la Présidente, j'invoque le règlement. En anglais, la députée d'en face fait référence aux conservateurs en utilisant un diminutif qui a une connotation très négative. Il s'agit de propos non parlementaires, et je souhaiterais qu'elle s'en tienne au mot approprié, c'est-à-dire « conservateurs », et qu'elle rectifie sa déclaration à partir de maintenant.
    Sans me prononcer sur l'aspect parlementaire ou non du mot en question, je conseillerais à la députée de nommer le parti concerné comme il se doit.
    Madame la Présidente, au sujet du même rappel au Règlement, je sais que l'épiderme de nos amis conservateurs est devenu quelque peu sensible au diminutif du nom de leur parti, qui est pourtant d'usage courant depuis longtemps en anglais. Il n'en reste pas moins qu'ils font partie du Parti conservateur, ce qui s'abrège par la syllabe initiale de l'adjectif qualificatif. Y voir autre chose qu'un simple diminutif est tout simplement ridicule.
    Je les encourage à continuer de porter attention…
    Rappelons simplement qu'il faut utiliser les noms appropriés pour les partis de part et d'autre de la Chambre.
    La députée de Port Moody—Coquitlam a la parole.
    Madame la Présidente, c'est curieux que, chaque fois que j'utilise le diminutif en question à la Chambre, un tollé s'élève à l'arrière. Pour eux, je ne devrais pas dire cela.
    Pourtant, je n'ai jamais vu qui que ce soit instrumentaliser la langue autant que les conservateurs. La semaine dernière, j'ai été écœurée par ce qu'ils ont dit et par leur comportement à la Chambre. Cela montre qu'ils se soucient plus de soigner leur image que d'éviter que nos concitoyens vivent dans la pauvreté.
    Je terminerai en disant que beaucoup trop d'aînés n'ont pas de logement actuellement. Les médicaments continuent de coûter cher et, dans tout le Canada, trop d'aînés n'ont pas les moyens de faire face à leurs dépenses courantes. À cause de la cruauté et de l'insensibilité du gouvernement libéral et des conservateurs, ils font des choix qui nuisent à leur santé.
    Le NPD protège les aînés et, si nous étions à la tête du gouvernement, nous corrigerions la fiscalité injuste, et nous aiderions les aînés et les personnes handicapées à disposer d'un revenu adéquat…
    Le temps est écoulé.
    Nous poursuivons les questions et commentaires. Le secrétaire parlementaire du leader du gouvernement à la Chambre a la parole.
     Madame la Présidente, depuis 2015‑2016, le gouvernement libéral et le premier ministre soutiennent très concrètement les Canadiens. Nous sommes le seul parti politique à la Chambre à toujours voter de manière progressiste.
    Je donne un exemple: la députée déplore que la prestation canadienne pour les personnes handicapées soit insuffisante. Or, avant que nous la proposions, elle n'existait même pas.
     Nous avons instauré une multitude de programmes progressistes. Ce n'est pas négligeable. Ce serait formidable de pouvoir donner 1 million de dollars à chaque Canadien, mais nous ne pouvons pas faire cela.
    La députée ne reconnaît-elle pas qu'il existe des façons directes et indirectes de soutenir les aînés? Nous le faisons constamment depuis 2015.
(1155)
    Madame la Présidente, encore une fois, il y a toute une vision patriarcale quant aux personnes qui devraient pouvoir garder la richesse. Nous savons que les libéraux ont donné des millions de dollars à leurs copains des grandes sociétés, mais quand il s'agit des gens, ils ne souhaitent pas dépenser.
    Je rappelle au député que si le NPD n'avait pas présenté une motion qui a été adoptée à l'unanimité à la Chambre pour inscrire la prestation canadienne pour les personnes handicapées à l'ordre du jour, les Canadiens attendraient encore.

[Français]

    Madame la Présidente, j'aimerais poser une question technique sur les intrusions.
    Le NPD et le Bloc québécois ont des visions qui se ressemblent beaucoup sur le plan de la social-démocratie et du partage des revenus. La seule différence, qui est assez embêtante et importante, porte sur la mécanique. Le NPD est très centralisateur.
    Dans le programme de soins dentaires que les néo-démocrates ont réussi à mettre en place avec l'aide des libéraux, il y a un non-respect de ce qui existait au Québec. Nous, nous demandions simplement d'avoir un transfert pour que l'ensemble des sommes soient investies dans la structure qui existe déjà au Québec. Le Québec avait déjà un régime de soins dentaires et on aurait pu le rendre plus généreux.
    Le NPD parle souvent de la cupidité des compagnies. J'aimerais que ma collègue nous parle des deux milliards de dollars que la compagnie Sun Life ramasse dans le programme de soins dentaires. N'aurait-il pas été mieux d'avoir un régime public et que ces deux milliards de dollars soient en services publics?

[Traduction]

    Madame la Présidente, ce que Tommy Douglas envisageait, c'était que chaque Canadien ait accès à un système de santé universel et gratuit.
    Si nous devions compter sur les provinces pour administrer les soins de santé, les soins dentaires et l'assurance-médicaments, il arriverait ce que nous observons dans les provinces où les conservateurs sont au pouvoir et où des gens sont privés de ces soins. L'Alberta a dit qu'il n'y aurait pas de soins dentaires. L'Ontario a très mal réussi à maintenir les soins de santé publics et est en train de privatiser les soins de santé.
    Les Canadiens méritent mieux que ce qu'offrent les gouvernements conservateurs provinciaux.
    Madame la Présidente, j'ai visité de nombreux groupes d'aînés au cours de l'été, et l'une des choses qu'ils m'ont dites, c'est que l'inflation est devenue hors de contrôle. Le gouvernement néo-démocrate—libéral actuel a dépensé l'argent comme si de rien n'était et continue d'augmenter la taxe sur le carbone, ce qui la rend inabordable pour les aînés.
    Pourquoi le gouvernement néo-démocrate—libéral appuie-t-il le gouvernement au lieu de déclencher des élections sur la taxe sur le carbone?
    Madame la Présidente, j'ai déjà entendu la députée parler de sa vision de la cellule familiale et de ce que devrait être une famille. Ce sont les politiques de députés qui partagent sa vision qui ont mené à la situation actuelle concernant la Sécurité de la vieillesse, c'est-à-dire une situation où les femmes n'obtiennent pas un revenu égal parce que ces politiques les ont gardées à la maison. Je ne reviendrai certainement pas en arrière en appuyant les principes de la vieille école des conservateurs sur ce que doit être une famille traditionnelle, avec la femme au foyer.
    Madame la Présidente, je remercie chaleureusement la députée de ses efforts soutenus et de son travail à la Chambre des communes.
    Je comprends les observations de la députée à propos des répercussions disproportionnées constantes sur les femmes. La députée peut-elle nous expliquer comment les politiques qui n'accordent pas la priorité au bien-être des aînés ont une incidence disproportionnée sur les femmes?
    Madame la Présidente, de nombreux aînés de ma collectivité m'ont dit que les médicaments pour traiter le diabète leur coûtent des milliers et des milliers de dollars par année. Ils limitent la quantité de médicaments qu'ils prennent pour contrôler leur glycémie.

[Français]

    Madame la Présidente, cela me fait plaisir de participer à cette importante discussion aujourd’hui puisqu’il est question des aînés de notre pays.
    Alors que j’ai la parole pendant quelques minutes à la Chambre, je voudrais souligner qu’au NPD, comme beaucoup de dizaines de milliers de familles au Québec et au Canada, nous sommes extrêmement préoccupés par la situation au Liban. Ma collègue d’Edmonton Strathcona a demandé et obtenu un débat d’urgence à la Chambre pour parler de cette situation alarmante au Liban, en particulier dans le Sud du Liban où il y a des bombardements massifs depuis maintenant plusieurs jours, avec des centaines de milliers de personnes qui ont été forcées de fuir et qui ont été déplacées, avec des journées où il y a eu des centaines de victimes parmi les civils, parmi lesquelles beaucoup de femmes et d'enfants. La situation est grave, et il risque d’y avoir un embrasement régional. Le NPD va demander au gouvernement fédéral de faire tout ce qui est en son pouvoir pour obtenir une désescalade et un cessez-le-feu, sauver des vies humaines, mais aussi mettre en place des mesures pour rapatrier les citoyens canadiens qui sont au Liban. Des Canadiens qui ont de la famille au Liban sont extrêmement inquiets du sort de leurs proches et veulent les voir revenir au pays pour être en sécurité. J’ai d’ailleurs parlé ce matin au téléphone avec des gens de la région de Montréal qui sont inquiets pour leurs proches et qui essaient de les faire revenir. Cette discussion ou ce débat plus tard au cours de la journée sera extrêmement important pour voir quelles sont les intentions du gouvernement libéral en ce qui concerne la situation alarmante au Liban pour les civils, en particulier dans le Sud du Liban.
    Le sujet dont nous discutons aujourd'hui et qui nous est apporté par une motion dans le cadre d'une journée de l'opposition est important parce que cela concerne le sort des aînés partout au Québec et au Canada. Je suis heureux de pouvoir en parler parce que c’est une situation qui est préoccupante depuis des années. La motion qui est soumise à notre étude parle beaucoup de cette discrimination entre deux classes d’aînés que le gouvernement libéral a créées, c'est-à-dire entre les aînés de 75 ans et plus et ceux de 65 à 74 ans. C’est une différence qui n’existait nulle part ailleurs auparavant. Or, depuis 2021, nous avons vu une augmentation de la pension de la Sécurité de la vieillesse pour les personnes de 75 ans et plus. Nous saluons cette mesure. C’était une bonne chose, vu la situation parfois dramatique de pauvreté dans laquelle plusieurs de nos aînés doivent vivre ou essayer de survivre. Nous ne sommes pas contre cette augmentation, d’autant plus que j’ai appris, et cela me choque profondément, que c'était la première augmentation réelle depuis 1973, soit l’année de ma naissance. Cela commence à faire un bout; ma barbe est rendue blanche. À part les indexations pour suivre un peu le cours de l’inflation, il n’y avait pas eu d’augmentation réelle de la pension de la Sécurité de la vieillesse, tous les gouvernements réunis, depuis 50 ans. On peut donc saluer cette aide supplémentaire. Je pense que c’est même une marque de respect pour nos aînés. Toutefois, que fait-on avec les aînés de 65 à 74 ans? Pourquoi ont-ils été abandonnés par le gouvernement libéral?
    Il n’y a pas de logique intrinsèque, à part peut-être une question de coûts. Si c’est cela, il faut que les libéraux le disent. Est-ce juste une question d’argent et est-ce parce qu'ils n'ont pas le courage d’aller chercher l’argent là où il est pour aider nos aînés qui vivent dans la pauvreté et pour les sortir de la pauvreté? Évidemment, le NPD va appuyer la motion qui est soumise à la Chambre aujourd’hui, parce que nous pensons que c’est une bonne chose à faire dans le cadre de la lutte contre la pauvreté, du soutien aux aînés et d’une société plus juste et équitable. Ensuite, nous pourrons reparler de la méthode qui est utilisée, au sujet de laquelle nous avons peut-être quelques doutes. Les aînés sont frappés de plein fouet par la hausse du coût de la vie, la hausse des loyers. Il y a des personnes âgées qui sont mal logées, qui vivent dans leur automobile, leur camion ou leur camion-remorque parce qu’elles n’ont plus les moyens de se payer des logements, parce qu'il n’y a plus de logements abordables en raison des compressions de 1993‑1994 qui n’ont jamais été réparées et du manque d’investissement dans le logement social communautaire et dans les coopératives d’habitation. La question du logement frappe vraiment de plein fouet plusieurs de nos aînés, qui, des fois, vivent dans des appartements qui sont pratiquement insalubres, qui ne sont pas bons pour leur santé non plus et qui peuvent causer un paquet d’autres problèmes.
(1200)
    On parle souvent du coût du panier d'épicerie. L'inaction totale des libéraux sur le coût du panier d'épicerie est vraiment affolante. Je me souviens très bien quand le ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrieavait dit qu'il allait convoquer les présidents-directeurs généraux des grandes chaînes d'alimentation et qu'ils allaient l'entendre. Il voulait leur demander de faire quelque chose, mais ils n'ont rien fait. Finalement, ça n'a rien changé. Ensuite, on a su que ces PDG étaient revenus dans leur bureau, avaient dit qu'ils avaient eu une rencontre avec le ministre, mais que cela n'allait strictement rien changer à leurs politiques de prix. On a donc vu le prix du panier d'épicerie exploser et les aînés avoir la difficulté à se nourrir, et à se nourrir convenablement.
    Le travail de député nous permet de rencontrer beaucoup de groupes, des groupes communautaires et beaucoup de gens aussi. Il s'agit de gens qui, des fois, sont un peu désespérés et ont besoin de cette aide des différents ordres de gouvernement. Une des choses que mon bureau fait, entre autres, et je pense qu'il y a d'autres députés qui le font aussi, c'est de participer chaque année à des comptoirs d'information fiscale. Quand on participe à ces comptoirs, on aide vraiment les personnes les plus démunies parmi les plus démunies. Comme d'autres dans mon équipe, je suis bénévole pour Revenu Québec. Quand on s'assoit à un bureau et qu'on regarde les revenus de la personne, qui ne reçoit que la pension de la Sécurité de la vieillesse et le Supplément de revenu garanti, on se demande sérieusement comment cette personne fait pour vivre, car c'est nettement insuffisant et personne n'est capable de vivre avec cela. Il est désolant de laisser tomber nos aînés et de les abandonner dans la pauvreté, alors qu'il y a des moyens simples et efficaces pour améliorer leur sort.
    Là où je suis content, c'est que le travail du caucus du NPD a concrètement aidé des aînés ces dernières années. Lors de l'élection générale de 2021, nous avions fait campagne en disant que la santé d'un être humain va de la tête aux pieds et qu'il n'y a aucune raison que des parties du corps soient assurées, mais pas d'autres. Nous avons dit que nous irions à Ottawa, au Parlement, nous battre pour obtenir un programme de soins dentaires. Au début, tout le monde disait que ce serait impossible, que ça coûterait trop cher et que le gouvernement fédéral n'accepterait jamais. Cependant, nous sommes venus ici dans un contexte de gouvernement minoritaire et nous avons utilisé notre rapport de force pour obliger les libéraux à faire quelque chose qu'ils avaient toujours refusé. Avant l'élection de 2021, ils avaient voté contre les soins dentaires.
     Le Bloc québécois a lui aussi voté contre les soins dentaires. Pour ce qui est du Parti conservateur, on ne sait pas ce qu'il va faire si jamais, par malheur, il prend le pouvoir. Il pourrait supprimer ce programme.
    Notre pari a fonctionné et le programme représente un gain majeur pour les aînés. On a décidé de les prioriser. Dans les trois phases de mise en œuvre du programme de soins dentaires, les aînés ont été priorisés, et ce, grâce au NPD. Aujourd'hui, il y a plus de 3,5 millions de personnes qui sont inscrites au programme. Les derniers chiffres que j'ai vus disent que 645 000 personnes, en grande majorité des personnes âgées, ont bénéficié du programme. Elles ont été chez le dentiste et leurs soins ont été payés en tout ou en partie. J'ai parlé à une dame, qui s'est fait payer deux dentiers, qu'elle a eus gratuitement. J'ai parlé à une autre dame qui avait économisé 2 900 $ sur sa facture.
     C'est du concret. Nous avons tenu notre promesse et j'en suis extrêmement fier.
    Je suis aussi fier du fait que, des presque 700 000 personnes qui ont été chez le dentiste, 205 000 sont des Québécois et des Québécoises. C'est 32 % des gens qui ont bénéficié du programme qui viennent du Québec. Or, le Québec représente 23 % de la population. Je trouve donc un peu particulier d'entendre le Bloc québécois critiquer le programme de soins dentaires, quand ce sont les Québécois et les Québécoises qui en profitent le plus parmi toutes les provinces. Je me permets d'ailleurs un petit correctif: quand on dit qu'il y avait déjà au Québec un programme de soins dentaires, c'est faux, puisque ce n'est un programme que pour les enfants de moins de 10 ans. Pour les personnes âgées, les aînés, les adolescents et les adultes, il n'y avait absolument rien. Nous voulions donc que ça se fasse, nous voulions aider les gens concrètement. C'est quelque chose dont nous sommes très fiers.
    Il y a aussi les bases d'une assurance-médicaments. Trop de personnes aînées dans ce pays font des choix déchirants entre le loyer, la nourriture et les médicaments, ce qui a un impact sur leur santé. Les gens pourraient avoir accès à des médicaments et à de l'équipement pour le diabète, par exemple. Il s'agit de millions de personnes qui vont en profiter. C'est quelque chose de très concret que le NPD a offert aux gens. Je pourrais répondre aux questions de mes collègues pendant les quelques minutes qui restent.
(1205)

[Traduction]

    Monsieur le Président, je sais que le député de Rosemont—La Petite-Patrie est aussi préoccupé par le fait que la prestation canadienne pour les personnes handicapées prend fin lorsque le bénéficiaire atteint 65 ans. Le NPD s'est joint à nous pour demander que la Loi sur la prestation canadienne pour les personnes handicapées soit modifiée, car un handicap ne prend pas fin lorsqu'on atteint 65 ans et la prestation canadienne pour les personnes handicapées ne le devrait pas non plus.
    Le député peut-il nous dire nous parler de l'appui du NPD au maintien de la prestation canadienne pour les personnes handicapées au-delà de 65 ans? Si on veut parler des aînés à faible revenu dans tout le pays, il faut parler des aînés handicapés, chez qui l'incidence de la pauvreté continue d'être disproportionnée.

[Français]

     Monsieur le Président, je remercie mon collègue du Parti vert de sa question, qui est profondément humaine. En tant que sociaux-démocrates, au NPD, nous partageons cette préoccupation.
    Quand on veut aider une personne qui est en situation de handicap, il faut le faire pendant toute son existence. Il a parfaitement raison de dire que le handicap de la personne ne cesse pas à 65 ans, et que ce n'est pas parce que la Sécurité de la vieillesse existe qu'il faut mettre fin à une aide spécifique basée sur des conditions particulières.
    Alors, au contraire, additionnons tout ça. Si, par la suite, on trouve qu'il y a une certaine iniquité et que des changements sont nécessaires, la fiscalité pourra toujours s'ajuster. Cependant, ce n'est pas en punissant les personnes aînées en situation de handicap qu'on va créer une société meilleure.
(1210)
    Monsieur le Président, mon collègue a dit que le NPD allait voter pour la motion, et les conservateurs ont dit la même chose. Quant aux libéraux, depuis ce matin, ils ne nous le disent pas. On ne connaît toujours pas leur intention. On est encore dans le néant. Ils disent que les aînés sont bien importants, mais ils ne sont pas capables de dire ce qu'ils vont faire à ce sujet.
    Comment mon collègue explique-t-il cette espèce de refus de se prononcer de la part des libéraux? Ils ont voté pour à une certaine étape et contre à une autre. J'ai de la misère à saisir tout ça.
    Monsieur le Président, c'est une excellente question. J'aimerais aussi beaucoup savoir où loge le gouvernement libéral en ce moment. C'est un gouvernement minoritaire. J'ai l'impression que la ministre des Finances a une patate chaude entre les mains et qu'elle ne sait pas quoi faire avec.
    Je dirais à mon collègue du Bloc québécois que c'est un petit peu risqué de miser sur une recommandation royale pour obtenir de l'aide aux aînés. Je ne suis pas sûr que ce soit la meilleure méthode. C'est un peu bizarre, parce qu'en faisant cela, Bloc québécois se soumet au bon vouloir du roi Charles. C'est assez inusité. Cette aide pourrait être incluse dans l'énoncé économique de l'automne, par exemple.

[Traduction]

    Monsieur le Président, le Bloc a eu des années pour répondre aux besoins des Québécois et, à l'approche des élections, il semble que le leader du Bloc Québécois cherche désespérément à montrer qu'il est utile. En fait, il a voté contre le régime de soins dentaires du NPD, qui a déjà aidé 162 677 Québécois à obtenir des soins dentaires. Il a voté contre la Loi sur l'assurance médicaments, qui aurait aidé des milliers d'aînés québécois atteints de diabète.
    Selon le député, pourquoi le Bloc québécois a-t-il attendu si longtemps avant de conjuguer ses efforts à ceux du NPD pour enfin soutenir les aînés, y compris ceux qui vivent au Québec?

[Français]

    Monsieur le Président, je remercie mon collègue de sa question.
    C'est vrai que, parfois, le Bloc québécois est dans une situation bizarre, parce qu'il ne veut pas que les programmes fédéraux aient du succès, ce qui minerait l'argumentaire qu'il plaide généralement. Pour lui, c'est une mauvaise chose que des soins dentaires soient fournis par le gouvernement fédéral. J'ai participé à une trentaine d'assemblées publiques sur les soins dentaires dans la région de Montréal, et les gens étaient absolument heureux de recevoir cette aide. Cela représente des centaines, voire des milliers de dollars. Cela va améliorer la situation de gens qui n'avaient pas accès à un dentiste, non seulement sur le plan de la santé, mais également sur le plan de la dignité humaine. Alors, je suis très fier d'avoir participé à mettre cela sur pied et de savoir que cela aide directement des dizaines de milliers de Québécois et Québécoises.

[Traduction]

    Monsieur le Président, j'observe la Chambre depuis très longtemps. Il est fascinant de constater que les femmes ne sont pas considérées à la Chambre. Nous connaissons le principe des journées de l'opposition. Quand un parti pose des questions, nous savons qui doit et qui ne doit pas avoir la possibilité de s'exprimer. Vous l'avez dit depuis le fauteuil.
    Aujourd'hui, vous êtes le troisième occupant du fauteuil à agir comme si j'étais invisible, et je vous dirai que j'en suis très déçue. Cela dit, je vais poser ma question.

[Français]

    Aujourd'hui, on veut débattre de plusieurs choses, et on sait qu'il y a des règles et des façons de faire avancer les projets de loi. Le Bloc québécois, dans sa motion, demande une recommandation royale. Je veux juste savoir si, selon mon collègue, se servir d'une journée de l'opposition pour demander au gouvernement d'obtenir une recommandation royale est la bonne façon de procéder, ou si on doit plutôt trouver d'autres façons d'obtenir l'appui de plusieurs députés pour faire avancer des projets de loi et des mesures qui sont nécessaires pour les citoyens.
    Je sais que les aînés ont fait beaucoup de travail, ici, au Canada, et je leur en suis reconnaissante. Toutefois, je veux aussi savoir si, selon mon collègue, tout le monde doit recevoir les mêmes prestations, ou si les personnes les plus vulnérables doivent en avoir plus que les autres.
(1215)
     Monsieur le Président, j'ai déjà exprimé mon scepticisme quant à la méthode employée, mais je ne vais pas répondre à la question de ma collègue et lui donner une porte de sortie trop facile.
    J'en profiterais toutefois pour remettre en question le vote des conservateurs sur la motion. Je trouve ça particulier que les conservateurs décident de voter en faveur de la motion pour des raisons uniquement partisanes et pour embêter le gouvernement alors que, quand ils étaient au gouvernement, ils ont fait des coupes dans les transferts en santé aux provinces et ils ont augmenté l'âge de la retraite des aînés de 65 à 67 ans. Les conservateurs ne sont pas les amis des aînés. Au contraire, ils vont faire des coupes dans leurs services et dans leurs pensions si jamais ils reprennent le pouvoir.
    Je trouve cela assez particulier que les conservateurs disent aujourd'hui qu'ils vont voter pour la motion de l'opposition du Bloc québécois.

[Traduction]

Les travaux de la Chambre

    Monsieur le Président, il y a eu consultations entre les partis et vous constaterez qu'il y a consentement unanime à l'égard de la motion suivante:
     Que, nonobstant tout article du Règlement, ordre spécial ou usage habituel de la Chambre, pendant le débat conformément à l'article 52 du Règlement plus tard aujourd'hui, la présidence ne reçoive ni demande de quorum, ni motion dilatoire, ni demande de consentement unanime.

[Français]

     Que tous ceux qui s'opposent à ce que l'honorable député propose la motion veuillent bien dire non.
    C'est d'accord.

[Traduction]

    La Chambre a entendu la motion. Que tous ceux qui s'opposent à la motion veuillent bien dire non.

    (La motion est adoptée.)

[Français]

Travaux des subsides

Motion de l'opposition — La demande d'une recommandation royale pour le projet de loi C‑319

    La Chambre reprend l'étude de la motion.
    Monsieur le Président, j'annonce d'emblée que je partagerai mon temps de parole avec le charismatique et charmant député de Saint-Hyacinthe—Bagot, qui va nous subjuguer avec sa grande connaissance et sa verve légendaire. On garde le meilleur pour la fin peut-être, qui sait?
    J'ai tellement de choses à dire. Tellement de questions ont été soulevées. Tout d'abord, cela fait quelques fois que des gens, du côté des libéraux, posent la question à savoir si demander la sanction royale dans le cadre d'une journée de l'opposition est une bonne façon de faire. Pourquoi pas? Une journée de l'opposition, c'est le moyen d'action qu'on donne aux partis de l'opposition pour mettre un sujet à l'ordre du jour. Or, nous nous retrouvons avec un gouvernement libéral qui fait des promesses et qui n'agit pas ou qui agit très peu et très lentement, qui nous promet des jours ensoleillés, mais n'apporte rien. D'un autre côté, il y a les conservateurs qui voudraient bien qu'on mette le chef de l’opposition à la place du premier ministre. Si ça doit arriver, ça viendra en temps et lieu. Cependant, de notre côté, nous voulons du contenu.
    Nous avons regardé la situation actuelle et nous nous sommes demandé quels sont les dossiers que nous pourrions faire avancer au cours des prochaines semaines, des prochains mois. Nous n'avons pas choisi le thème de l'immigration parce que, comme mon chef l'a dit ce matin, nous savions très bien que ce vote serait appuyé par les gens du NPD. Ce que nous voulons, c'est gagner des choses et mettre une limite à la tolérance que nous aurons à l'égard de ce gouvernement devant son inaction. Nous voulons que les paroles soient équivalentes aux actions. Ce que nous voulons, aujourd'hui, par cette demande de sanction royale, c'est une action concrète. C'est aussi simple que ça. Si nous ne le demandons pas ainsi, comment le ferons-nous? Est-ce en suppliant le gouvernement dans le corridor? On nous répondra « oui, dans deux semaines », en espérant qu'on se rende à Noël.
     Le vote qui aura lieu à la suite de cette journée de l'opposition forcera le gouvernement à se prononcer. C'est pour ça que, dans la motion, nous demandons la sanction royale. Quand on me dit que c'est ironique que des gens du Bloc québécois demandent la sanction royale, que veut-on que je dise? Jusqu'à preuve du contraire, nous sommes pris dans le système fédératif canadien. Plutôt que de rester chez nous à chialer et à regarder le gouvernement fédéral agir contre les intérêts du Québec, nous nous sommes dit que nous pourrions investir ce gouvernement, nous présenter au Parlement fédéral et être la voix du Québec, tant et aussi longtemps que le Québec ne sera pas un pays. C'est ce que nous faisons. Il faut toutefois fonctionner dans le cadre des institutions qui sont en place, sinon on n'obtient aucun résultat. Les libéraux peuvent continuer à s'amuser du fait que nous demandons une sanction royale, mais nous ne sommes pas plus monarchistes pour autant. Il ne faut pas s'en faire. Le jour où nous sortirons de ce pays, nous serons bien contents. Ce jour-là s'en vient.
    Quel est donc le sujet du jour? Comme je l'ai dit, du côté du Bloc québécois, nous nous sommes demandé ce que nous pouvions gagner. Nous avons donc regardé les projets de loi raisonnables, sensés, intelligents, qui avaient obtenu une majorité de votes à la Chambre des communes. C'est un autre facteur important.
    Tantôt, le député conservateur de Lévis—Lotbinière, si je ne fais pas erreur....
    Une voix: Oh, oh!
    M. Yves Perron: Monsieur le Président, c'est lui. Je ne me suis pas trompé. Il m'applaudit. Ça n'arrive pas souvent. Célébrons la journée.
    Ce député conservateur nous reprochait tantôt de travailler pour obtenir des gains. Il nous reprochait de recevoir de l'attention médiatique. En effet, il y a des gens sur la Colline du Parlement aujourd'hui, des personnes âgées. Dans le groupe provenant de ma circonscription, il y a des gens de 72 ans, de 75 ans et ainsi de suite. Ce ne sont pas seulement les gens âgés de moins de 75 ans qui veulent ce changement, mais ce sont tous les citoyens qui croient en la justice et l'équité. Ces gens ont fait un peu plus de trois heures de route pour venir ici et je suis convaincu qu'il y en a d'autres qui ont fait plus d'heures de route encore. Ils vont refaire cette route pour le retour, ce qui leur fera six à sept heures de route. Pour des gens âgés, c'est beaucoup. Pourquoi font-ils cela? Pourquoi sont-ils ici? Pourquoi sont-ils convaincus? Ils se sont dit: nos députés travaillent pour nous, allons les appuyer. C'est beau, ça. Cela fait-il en sorte que nous avons plus d'attention médiatique? Oui, et ce n'est pas pour faire des sourires devant les appareils photo. C'est pour faire pression sur le gouvernement.
(1220)
     De quoi parle-t-on aujourd'hui? On parle de ce vote, puis d'un possible déclenchement des élections s'il y a un vote de censure. C'est de cela qu'on parle. On parle de gains.
    Des analystes à la télévision expliquent que c'est environ 1 000 $ par année que nous voulons donner aux retraités, ou environ 1 200 $ pour ceux qui ont droit à plus. Évidemment, chaque cas est particulier. Cette somme de 1 000 $ par année, pour quelqu'un qui fait moins de 30 000 $ par année, c'est énorme. Cela fait toute la différence du monde quand vient le temps de choisir quel format ou quelle marque de produit on achète à l'épicerie. C'est toute la différence du monde quand on règle le thermostat de son appartement. C'est ce que ça fait. Il s'agit de permettre à des citoyens qui ont construit le Québec, qui ont travaillé toute leur vie et qui méritent d'avoir un niveau de vie décent de vivre décemment sans stresser à la fin de chaque mois. C'est de ça qu'il est question. Dans le fond, on ne parle pas aujourd'hui du Bloc québécois, du Parti libéral, du Parti conservateur ou du Nouveau Parti démocratique. On parle des aînés. Est-ce qu'on peut donner à ces gens-là un niveau de vie décent?
    Ce que nous demandons n'est pas beaucoup. Nous aurions pu en demander beaucoup plus, mais, comme je l'ai expliqué au début de mon intervention, nous avons demandé des choses que nous pouvons obtenir, qui sont déjà en chemin et qui vont faire une grosse différence.
     La question de la pension de la Sécurité de la vieillesse a été votée à l'unanimité en comité. Le comité qui a étudié le projet de loi a voté unanimement. Dans ce comité, il y a des représentants du gouvernement libéral. Dans le fond, la motion qui demande la sanction royale pour le projet de loi a pour but d'éviter l'hypocrisie. C'est pour éviter de voir des députés voter et dire qu'ils encouragent les aînés, qu'ils ont toujours été là pour les aînés et qu'ils vont continuer d'être là pour les aînés, pour ensuite, derrière les portes closes, ne pas accorder la sanction royale.
     Mettre cela au grand jour, ce n'est pas une opération média. C'est une opération de pression politique pour avoir un résultat concret. Moi, je veux gagner cela. Je pense que les aînés méritent de ne pas être angoissés dans les dix derniers jours du mois parce qu'il ne leur reste plus d'argent. Je ne trouve pas cela acceptable. Évidemment, dix minutes, c'est très court, mais j'aurais pu parler de mon expérience personnelle comme mandataire de mon père pendant de nombreuses années. Il est décédé l'année dernière. Il repose en paix et nous le saluons, bien qu'il ne soit plus physiquement avec nous. Je devais parfois faire une dépense importante et inattendue, parce que son autonomie et sa santé déclinaient, parce qu'il fallait adapter son domicile. Mon père travaillait au Canadien National et il avait un bon revenu de pension. J'avais donc le privilège de ne pas trop me casser la tête quand on gérait les affaires comme il faut. On était capable de prendre bien soin de lui de façon décente. Néanmoins, chaque fois, je pensais aux gens qui n'ont pas d'argent. Je me demandais ce que ces gens faisaient. Nous votons aujourd'hui sur une question de dignité humaine. Nous ne faisons pas un show de boucane; nous profitons des circonstances qui nous sont favorables pour faire un gain.
    L'autre gain important que nous cherchons à faire, c'est la protection de la gestion de l'offre. Je rappelle que cette question a obtenu l'appui d'à peu près 80 % des députés dignement élus par la population à la Chambre. Or le projet de loi en question traîne et accumule la poussière au Sénat depuis juin 2023. Encore cette semaine, les membres de ce comité décident de faire d'autres études à long terme sans prioriser les projets de loi dignement votés par une majorité d'élus de la Chambre des communes. C'est un déni de démocratie. Ce qu'ils font actuellement, c'est d'essayer de retenir le projet de loi de façon à ce que des élections soient déclenchées et qu'ils n'aient pas à voter en la matière. C'est une autre affaire pour laquelle nous faisons pression sur le gouvernement, qui a nommé 80 % de ces sénateurs. Nous demandons au gouvernement de leur parler. Je pense qu'il pourrait leur parler plus souvent et leur demander de procéder plus rapidement.
     Nous allons demander la même chose au sujet du projet de loi C‑319. C'est pour cela qu'il faut nous dépêcher de l'adopter et qu'il soit envoyé au Sénat. Un projet de loi émanant d'un député qui entraîne des dépenses a besoin de l'approbation du gouvernement. Il faut qu'il parte d'ici avec cette approbation avec le message au Sénat qu'il faut le faire passer rapidement. Nous n'attendrons pas une autre année et demie avant l'adoption du projet de loi C‑319. Il faut être sérieux.
    Ces deux projets de loi peuvent passer les étapes rapidement. Notre agriculture en a besoin et les aînés ont besoin d'un niveau de vie décent.
(1225)

[Traduction]

    Monsieur le Président, le député dit qu'il veut des résultats concrets. Le régime national de soins dentaires profite aux aînés, puisqu'ils sont plus de 750 000 à l'échelle du pays, y compris au Québec, à y avoir accès. En voilà un résultat concret. Les aînés bénéficient de ce programme.
    Le député peut-il expliquer pourquoi le Bloc ne veut pas que les aînés du pays aient accès au programme de soins dentaires?

[Français]

    Monsieur le Président, c'est avec grand plaisir que je vais répondre ainsi à la question: intrusion, empiètement, dédoublement de structures. Le Québec avait déjà un régime de soins dentaires qui s’appliquait aux enfants, etc. Si le Québec avait eu l’argent directement, comme il l’a demandé, il aurait pu améliorer ses services.
    En lieu et place, le gouvernement libéral a décidé de donner 2 milliards de dollars à une compagnie d'assurance privée, Sun Life, qui se met ça dans ses poches pour administrer un programme, plutôt que de créer un régime d’assurance publique. Ces 2 milliards de dollars seraient utilisés si on avait écouté les recommandations du Bloc québécois. C’est ça, la raison.
    Monsieur le Président, je tiens à remercier mon collègue de Berthier—Maskinongé et je tiens à lui offrir mes sympathies pour son père. Nous sommes tous confrontés à cette réalité, et ça m’a rappelé des souvenirs de ma propre famille.
    Ça fait quand même neuf ans que le gouvernement est au pouvoir. Ça fait cinq ans que, jour après jour, le député voit ce gouvernement. Il y a deux semaines à peine, le chef du gouvernement a demandé deux fois à la Chambre à quoi servait le Bloc québécois. Dans quelques heures à peine, le député aura l’occasion de renouveler ou non sa confiance dans le gouvernement.
    Comment lui, un fier Québécois et un grand souverainiste, peut-il encore faire confiance au gouvernement libéral qui est dépensier, qui est envahissant dans les champs de compétence provinciale et qui ne respecte pas du tout les volontés du Bloc québécois?
     Monsieur le Président, je remercie mon collègue de sa question intéressante.
    Si, dans les prochains jours, le gouvernement ne respecte pas la volonté du Bloc québécois, nous le verrons avec les projets de loi sur la pension de la Sécurité de la vieillesse et sur la gestion de l’offre.
    Mon collègue me parle du vote sur la motion de censure. Comme je le disais dans mon énoncé tantôt, le Bloc québécois veut voter sur du contenu. Depuis la fin de l’entente libérale — néo-démocrate, les conservateurs proposent de voter pour qu'on mette le chef du Parti conservateur à la place du chef du Parti libéral. Qu'y gagnerons-nous? Que les conservateurs mettent du contenu et de la chair. S'ils veulent être sérieux dans leur démarche, qu'ils proposent une motion que nous allons appuyer. Tout à l'heure, on parlait de show de boucane. En présentant des motions comme ça, c'est un peu ça. Il faut faire attention.
    Notre travail au quotidien n’est pas d’appuyer un parti ou un autre. Nous n’appuyons aucun parti. Nous, nous travaillons pour le Québec et nous voulons faire des gains.
(1230)

[Traduction]

     Monsieur le Président, le député de Berthier—Maskinongé a beaucoup d'expérience à la Chambre et il présente souvent un point de vue qui contribue à améliorer les conditions matérielles des Québécois, mais aussi des gens de partout au pays. Être assis près de lui m'a permis d'apprendre des choses.
    Je me suis rendu à Montréal récemment et j'ai visité quelques commerces. Je n'ai pas vu de queue séparée par les aînés de 75 ans et plus. À ma connaissance, l'inflation ne touche pas uniquement un segment précis de la population québécoise ni de la population d'Hamilton, où le taux de pauvreté chez les aînés est beaucoup plus élevé que dans le reste de la population.
    Le député peut-il dire à quel point il est ridicule que des personnes de 65 à 75 ans ayant travaillé toute leur vie se fassent avoir par le gouvernement libéral?

[Français]

    Monsieur le Président, je remercie très sincèrement mon collègue. J'apprécie avoir avec lui des discussions profondes sur ce qu’est le Québec et pourquoi nous voulons faire l’indépendance. C’est toujours intéressant de discuter avec lui.
    Sa question va me permettre d’approfondir quelque chose. C’est une profonde injustice. Sait-on ce que cache le fond de la patente? Je pense que le gouvernement s'est dit qu'il allait augmenter la pension de la Sécurité de la vieillesse à 75 ans, que ça allait coûter moins cher, que ça lui permettrait de donner plus d'argent à ses amis, les compagnies pétrolières et, en même temps, que ça allait inciter les gens de 65 ans qui manquent d’argent à travailler.
    Ce n’est pas une bonne façon de faire, parce qu’elle est injuste. Ce n’est pas parce qu’on a 65 ans qu’on n’a pas été malade et qu’on a eu les mêmes chances que d’autres classes sociales. Il y a des gens qui ont travaillé très dur physiquement toute leur vie et, à 65 ou 66 ans, ils ne sont plus capables. Ils ont besoin de la rente. Cette décision gouvernementale les place dans la pauvreté.
    Mon collègue a tout à fait raison de mentionner qu’il n’y a pas deux lignes à la caisse. C’est le même prix pour tout le monde. Actuellement, ces gens souffrent et sont angoissés dans les dernières journées du mois.
    Nous voulons mettre fin à ça. La recommandation royale doit être donnée.
     Monsieur le Président, je souligne tout d'abord que le 1er octobre est la Journée nationale des aînés. Nous aurions difficilement pu mieux choisir le thème de ce débat.
    Quand je pense à la question des aînés, je pense toujours immédiatement à une date, soit 1980. On se rappelle que, à l'aube de la campagne référendaire pour contrer le Mouvement souveraineté-association de René Lévesque, la ministre Canadian de la Santé de l'époque déclarait ad nauseam que les personnes âgées allaient perdre leur pension si le « oui » l'emportait. Elle menaçait même de faire des compressions de 4 milliards de dollars du jour au lendemain si le Québec devenait un pays. À l'époque, c'était un gouvernement du Parti libéral du Canada, dirigé par un Trudeau.
    Or, on voit en 2024, alors qu'Ottawa refuse d'augmenter la pension pour tous les aînés dans un contexte où leur pouvoir d'achat est en chute, que c'est notre présence dans le Canada, finalement, qui menace la dignité et la qualité de vie des aînés. Nous nous souviendrons. Un constat s'impose aujourd'hui, celui d'un cadre déchirant d'une pièce à la noirceur incommensurable. La population vieillit. Il y a désormais plus de personnes de 65 ans et plus que d'enfants de moins de 15 ans. On prévoit que 25 % de la population va être âgée de 65 ans et plus en 2030.
    Selon les plus récentes statistiques, 52 % des pensionnés de la Sécurité de la vieillesse de 65 à 74 ans et 60 % de ceux de 75 ans et plus ont un revenu inférieur à 30 000 $. L'écart entre le revenu médian des personnes âgées de 65 ans et le reste de la population a quant à lui quadruplé en 20 ans. Le revenu des aînés n'a donc pas suivi la croissance des revenus de travail au fil des années.
    Ajoutons à ce portrait sombre le contexte de l'inflation et on a là tous les éléments d'une œuvre tragique. Entre septembre 2021 et septembre 2022, une hausse de 10 % des prix des aliments a été enregistrée. Les prix des aliments ont augmenté plus rapidement que l'Indice général des prix à la consommation, qui lui-même s'est accru de 7 % sur un an. C'est la tragédie d'un monde où l'inflation se déchaîne comme un spectre vengeur.
    Il est faux d'affirmer que seuls les plus âgés ont des dépenses plus importantes. Les plus jeunes retraités doivent se loger ou entretenir leur maison et souvent, ils possèdent des voitures lorsqu'ils sont encore actifs sur le marché du travail. Or le coût des médicaments est le même, qu'on ait 18 ans, 65 ans ou 75 ans. Il en va de même pour le coût du panier d'épicerie. Enfin, les loisirs personnels et les besoins médicaux peuvent aussi être importants. C'est une grossière généralisation d'affirmer que seuls les gens de 75 ans et plus ont des dépenses plus importantes.
    Ottawa, cette capitale où l'inertie et l'indifférence s'allient dans une danse macabre, a répondu avec une médiocrité indigne, c'est-à-dire exclusivement par des mesures ponctuelles. Dans le budget de 2021, on s'en souvient, Ottawa a octroyé une augmentation de la pension de la Sécurité de la vieillesse, mais uniquement aux aînés de 75 ans et plus. Il a ainsi omis la grande majorité des aînés, qui ont entre 65 et 74 ans. Il aura par ailleurs fallu deux ans pour que les libéraux donnent enfin suite à cette promesse qui remontait à 2019. Au mois d'août 2021, un chèque unique de 300 $ a été envoyé aux aînés, encore une fois uniquement à ceux de 75 ans et plus. C'était à la veille des élections de septembre 2021. À moins d'une providentielle coïncidence, la manœuvre était tout aussi grossière que scélérate.
    Heureusement, il est possible de prendre les choses en main, et ce, sur deux volets. Notre projet de loi C‑319 surgit comme une lueur d'espoir au milieu de cette obscurité. Pour pallier un niveau croissant d'endettement, un nombre grandissant d'aînés retourne sur le marché du travail. Il nous faut donc améliorer les incitatifs au retour à l'emploi pour ceux et celles qui souhaitent emprunter cette voie, a fortiori en contexte de pénurie de main-d'œuvre. Le projet de loi C‑319, qui ne propose pas seulement l'augmentation de la pension, permettrait aux aînés qui voudraient travailler un peu de le faire sans être pénalisés en faisant passer de 5 000 $ à 6 500 $ l'exemption à l'égard du revenu d'une personne tiré d'un emploi ou d'un travail contractuel pris en compte dans le calcul du montant du Supplément de revenu garanti.
    Le volet le plus connu du projet de loi est celui qui porte sur la pension. Il nous incombe aussi d'offrir la meilleure sécurité financière possible à nos aînés qui font plutôt le choix d'un repos bien mérité.
(1235)
    C'est la raison pour laquelle le projet de loi C‑319 modifie la Loi sur la sécurité de la vieillesse pour augmenter de 10 % le montant de la pleine pension à laquelle ont droit tous les pensionnés âgés de 65 ans et plus.
    Ces deux fronts devraient pouvoir offrir un petit peu d'oxygène à ces bâtisseurs et bâtisseuses. Encore faut-il que le projet de loi C‑319 soit adopté. Encore faut-il qu'il reçoive la recommandation royale; ces mots résonnent de manière foncièrement négative à mes oreilles et aux oreilles de mes collègues du Bloc québécois. Comme l'a dit mon collègue, on n'a pas le choix, puisqu'on fait encore partie de ce système; ce n'est pas parce que cela nous fait plaisir. D'ailleurs, s'il y en a qui trouvent particulièrement ridicule que nous demandions la recommandation royale, il fallait voter avec nous quand nous avons proposé l'abolition de la monarchie.
    Personnellement, je rêve d'un pays, le nôtre, celui du Québec, le seul où nous pouvons nous sentir pleinement nous-mêmes et le seul où nous sommes pleinement nous-mêmes. Celui-ci ne laissera jamais tomber personne, que ce soit les jeunes ou les moins jeunes. Je rêve d'un pays qui va soutenir à sa juste et saine valeur les bâtisseurs et les bâtisseuses d'hier, qui n'en sont d'ailleurs pas à leur dernière contribution à notre patrie. D'ici à notre urgente et nécessaire indépendance, on doit offrir un peu de réconfort aux aînés, et c'est ce que le projet de loi C‑319 propose.
    Les libéraux n'affirment pas clairement ce qu'ils vont faire lors du vote. Nous avons donc désormais besoin du reste de la députation. C'est la beauté d'un gouvernement minoritaire, qui a fraîchement retrouvé son statut minoritaire. J'invite les conservateurs, les néo-démocrates et les verts à indiquer la nécessaire direction à Ottawa, la seule qui tienne, soit celle du respect de nos aînés.

[Traduction]

    Monsieur le Président, je remercie mon collègue de son engagement dans ce dossier, mais nous nous soucions tous beaucoup de l'ensemble des Canadiens, en particulier des aînés. Ils occupent toujours une place importante dans le cœur de chacun d'entre nous. La réalité, c'est que...
    Comme il n'y a pas d'interprétation, je vais m'exprimer en anglais. Il y a de l'interprétation maintenant.
    La députée de Humber River—Black Creek a la parole.
(1240)
    Monsieur le Président, le député siège au comité avec moi et nous nous connaissons très bien.
    Cependant, en ce qui concerne le projet de loi dont il parle, c'est une question de recommandation royale. En tant que députés, nous avons des règles à suivre. Il y a des règles concernant la façon dont la Chambre doit mener ses travaux. J'ai présenté un autre projet de loi qui était considéré comme une mesure financière et qui a été rejeté. Il n'a pas fait l'objet d'une recommandation royale parce que cela aurait eu une incidence sur les finances publiques. Il en va de même pour celui-ci. Nous ne pouvons pas faire fi aveuglément des règles qui régissent la Chambre. Voilà ce qui me préoccupe par rapport à ce projet de loi. Ce n'est pas le contenu du projet de loi. C'est le fait qu'il y a certaines règles à suivre et que nous devons tous les respecter.
    Que répond-il à cela?

[Français]

    Monsieur le Président, il existe aussi la coutume parlementaire.
    Tout d'abord, on dit que, dans la tradition parlementaire d'origine britannique — c'est aujourd'hui la tradition canadian —, le Parlement est roi de tout. Or, là, l'exécutif décide de retarder indûment la mise en vigueur d'un projet de loi qu'il a parfois appuyé, parfois non. On ne sait plus trop, c'est mêlant. Il me semble que, selon une autre coutume en place, lorsqu'un projet de loi provient du gouvernement, la recommandation royale est accordée pas mal plus vite. C'est la raison pour laquelle j'invite l'ensemble des députés à mettre leur poing sur la table et à dire que c'est assez.
    Monsieur le Président, je rappelle à la Chambre que le Bloc québécois a voté près de 200 fois contre le gouvernement libéral actuel. Cela a occasionné des déficits importants. Jamais un budget équilibré n'a été déposé.
    Le Bloc québécois a aussi dit que le gouvernement est un gouvernement incompétent. Il l'a encore dit ce matin. Au mois de mai, il demandait que le gouvernement déclenche des élections.
    Ma question est bien simple. Le gouvernement du Québec, sur qui, dit-on du côté du Bloc québécois, on se colle constamment, a demandé de ne pas appuyer le gouvernement et de le talonner sur la question de l'immigration. Comment peut-il être à l'aise avec cette situation et ne pas voter en faveur notre motion?
    Monsieur le Président, ma collègue a dit que nous avions voté contre le gouvernement 200 fois. J'imagine que c'est un lapsus. C'est pas mal plus que ça, en réalité. Dans les faits, je présume qu'elle parle des votes sur les différents crédits. Évidemment, nous n'avions pas le choix pour que ça fonctionne. Ça ne nous empêche pas d'avoir voté contre les énoncés économiques et contre les budgets. Nous avons donc voté contre la politique budgétaire et financière dans son ensemble de ce gouvernement.
    Maintenant, concernant le cas spécifique de la motion, je vais répéter ce que nous avons dit à plusieurs reprises. Le gouvernement vient à peine de redevenir minoritaire. Nous entamons la troisième semaine de travaux depuis que le gouvernement est redevenu minoritaire. Nous avons encore quelque chose à essayer. Nous avons encore des choses à gratter, des choses à aller chercher. Cela dit, si ça ne marche pas, nous allons dégainer pas mal plus vite qu'on le pense. Nous le disons de manière claire devant la caméra.

[Traduction]

    Monsieur le Président, comme le député le sait sûrement, le NPD appuie le projet de loi C‑319 depuis le tout début. Nous savons que les personnes âgées méritent de vivre dans la dignité et dans le respect. Nous savons également que le gouvernement doit aujourd'hui faire beaucoup plus pour les personnes âgées.
    Pour autant que je sache, je n'ai pas encore vu de stratégie nationale cohérente sur le vieillissement mise en place pour traiter tous les problèmes que connaît notre population de plus en plus âgée. Je me demande si le député pourrait nous dire à quel point il est important de mettre en place une telle stratégie pour aider les personnes âgées qui peinent à joindre les deux bouts.

[Français]

    Monsieur le Président, nous allons toujours soutenir tout plan qui sera respectueux de nos champs de compétence. Il y a eu toutes sortes de situations à la Chambre où nous votions en faveur de l'établissement d'un plan. Ça ne veut pas dire que nous serons d'accord sur le plan, mais ça en prend un parce que, gouverner, c'est planifier. Nous devons être en mesure de voir le plan. Ensuite, nous débattrons de son contenu. Nous verrons s'il y a du bon et s'il y a du moins bon et nous pourrons trancher là-dessus. Cela dit, le fait que nos bâtisseurs et nos bâtisseuses ne soient pas l'objet de politiques dignes de ce nom m'apparaît comme un manque flagrant de vision. Nous sommes d'accord sur cela.
(1245)

[Traduction]

    Monsieur le Président, il est primordial de parler d'un sujet très important pour tous les Canadiens et pour les nombreux aînés de la circonscription de Vaughan—Woodbridge que j'ai le privilège de représenter.
    Je partagerai mon temps de parole avec la députée de l'excellente circonscription de Waterloo.
    Avant de parler entre autres de certaines mesures gouvernementales, je voudrais saluer chaleureusement les aînés dela circonscription de Vaughan—Woodbridge et de la ville de Vaughan. Nombre d'entre eux sont issus de la communauté italo-canadienne. Ces gens ont immigré au Canada dans les années 1950 et 1960. Ils sont venus ici et ont travaillé extrêmement dur. Ils ont fait des sacrifices pour offrir un avenir meilleur à leurs enfants.
    Je vois beaucoup de ces aînés à des pique-niques en été et lorsque je me promène dans les quartiers. Ce sont nos ouvriers, nos menuisiers, nos maçons, nos électriciens, nos constructeurs de routes et nos travailleurs de la construction. À mon humble avis, la communauté italo-canadienne a contribué à faire du Candada le meilleur pays du monde. Je lui dois beaucoup et j'en remercie ses membres. J'ai l'occasion d'interagir et de rire avec eux et, surtout, de les écouter.
    Mes parents, Rocco, qui aura 90 ans dans quelques années, et Vincenza, qui a quelques années de moins, se portent très bien. Ils ont travaillé très dur à la construction de notre pays. Ils ont également travaillé très dur pour que leurs trois garçons puissent avoir un avenir prometteur, ce qu'ils ont réussi pour nous trois. Le Canada nous a choisis. Il nous a choisis pour venir dans ce pays, et je garde toujours cela à l'esprit.
    Les aînés ont tous droit à une retraite sûre et digne. Je pense aux mesures que notre gouvernement a mises en place pour les aider, comme le Régime canadien de soins dentaires. Nous avons renversé la politique des conservateurs et rétabli l'âge d'admissibilité à la Sécurité de la vieillesse et au Supplément de revenu garanti, qui est passé de 67 à 65 ans. Nous avons augmenté la pension de vieillesse de 10 %, soit 800 $ par an, pour plus de 3 millions de personnes âgées de 75 ans et plus.
    Nous avons bonifié le Régime de pensions du Canada en augmentant le paiement maximum de 50 %, soit plus de 1 800 $ par mois, pour les futurs retraités, en collaboration avec toutes les provinces au cours de notre premier mandat. Nous avons augmenté le Supplément de revenu garanti pour les aînés vivant seuls, nos aînés les plus vulnérables, dont la majorité sont des femmes, jusqu'à 1 000 $ par an, ce qui profite à un million d'aînés et permet à des dizaines de milliers d'entre eux de sortir de la pauvreté.
     Nous avons augmenté l'exonération des revenus du Supplément de revenu garanti de 3 500 à 5 000 $ en plus d'une exonération partielle de 50 % pour les revenus compris entre 5 000 et 10 000 $. Il s'agit là encore d'une mesure qui aide directement les aînés canadiens dans notre beau pays, en veillant à ce que tous les aînés vivent une retraite digne et sûre.
     En ce qui concerne le Régime canadien de soins dentaires, je suis très heureux que plus de 70 000 personnes dans la circonscription de Vaughan-Woodbridge, et plus de 20 000 dans la ville de Vaughan, soient désormais couvertes par ce régime. Ces chiffres représentent principalement des aînés. Je sais une chose: s'il y a une mesure qui va transformer la vie des aînés, c'est bien le Régime canadien de soins dentaires. De nombreux Canadiens perdent leur couverture dentaire quand ils prennent leur retraite. Ce régime vient remédier à cette lacune. Nous devons être fiers de cette mesure et la soutenir.
    En tant que gouvernement, nous avons promis de ramener de 67 à 65 ans l'âge d'admissibilité à la Sécurité de la vieillesse et au Supplément de revenu garanti. Nous avons tenu cette promesse et nous avons agi pour les aînés canadiens. Si cette mesure avait été maintenue par le parti d'en face, les aînés auraient perdu en dollars d'aujourd'hui plus de 17 000 $ en revenu de Sécurité de la vieillesse pendant ces 2 années. C'était une mauvaise mesure à l'époque. Nous l'avons corrigée. Nous sommes toujours les champions des aînés canadiens.
(1250)
    L'augmentation de 10 % de la Sécurité de la vieillesse pour les personnes âgées de 75 ans et plus a profité à plus de 3,3 millions d'aînés et représente 800 $ par an. Il ne s'agit pas d'une petite mesure fiscale. Ce sont 3 milliards de dollars par an qui sont prélevés sur le budget pour aider nos aînés. C'était la bonne chose à faire, car, comme nous le savons, lorsque nos aînés vieillissent, les pressions financières augmentent, leur épargne-retraite tend à diminuer un peu, leur partenaire peut décéder, et cetera.
     En bonifiant le Régime de pensions du Canada, l'ancien ministre des Finances s'est concerté avec les provinces, car nous devions obtenir l'accord des provinces pour modifier le Régime de pensions du Canada. Les libéraux l'ont fait; nous avons livré la marchandise. Aujourd'hui, les futurs retraités passeront d'une couverture d'un quart de leurs revenus à une rémunération maximale de 15 %, mais c'est en réalité un tiers de leurs revenus qui sera couvert dans le cadre de la retraite future.
    Par ailleurs, nous avions promis d'augmenter le Supplément de revenu garanti de 10 %, c'est-à-dire de près de 1 000 $, pour les aînés, et nous avons tenu promesse. Cette mesure a permis d'aider un million d'aînés parmi les plus vulnérables vivant seuls et de tirer de la pauvreté des dizaines de milliers d'aînés.
    Nous avons beaucoup accompli pour les Canadiens, mais il est toujours possible de faire plus. Le Régime canadien de soins dentaires marque une autre étape en ce sens, de même que l'exemption des gains du Supplément de revenu garanti. Nous savons que beaucoup d'aînés souhaitent continuer de travailler. Nous voulons que ce soit possible et qu'ils puissent ainsi s'épanouir. Nous avons fait passer le montant de l'exemption sur leurs gains de 3 500 à 5 000 $ et instauré l'exemption partielle de 50 % des revenus entre 5 000 et 10 000 $. Ce sont des mesures concrètes qui aident les aînés, nous le savons. Ensemble, toutes ces mesures renforcent le système de retraite du Canada qui, nous le savons, dépend de quatre piliers, soit premièrement, le Régime de pensions du Canada, auquel nous cotisons tous en tant qu'employeur ou employé; deuxièmement, la Sécurité de vieillesse et le Supplément de revenu garanti, dont bénéficient, nous le savons, des millions d'aînés; troisièmement et en général, les REER et les CELI dans lesquels les aînés peuvent investir; et quatrièmement, les régimes de pension privés, dont beaucoup de Canadiens reçoivent des prestations, y compris mes parents qui ont tous deux travaillé pour des syndicats du secteur privé. Tout cela aide les Canadiens.
    Tel est notre système de retraite, mais il est toujours possible de faire plus. Je suis toujours prêt à écouter de nouvelles idées. Nous avons beaucoup fait, mais nous savons aussi que les aînés, dans tout le pays, subissent les effets de l'inflation mondiale. Elle n'a épargné aucun pays. Nous savons que beaucoup d'aînés connaissent des problèmes. Pour ce qui est de les aider davantage, nous savons que la remise sur le carbone les aide. Ils reçoivent bien plus qu'ils ne consomment, par rapport aux émissions de gaz à effet de serre, et cetera. Nous savons que cette remise les aide.
    J'ai pris la parole la semaine dernière pour dire que le Canada est le meilleur pays du monde. C'est la décennie du Canada. Non seulement en raison de nos politiques économiques, mais aussi des politiques sociales que nous avons adoptées, comme le Régime canadien de soins dentaires, l'Allocation canadienne pour enfants, notre programme national d'éducation préscolaire et de garde des jeunes enfants, et l'Allocation canadienne pour les travailleurs. Notre tissu social est renforcé. Oui, nous avons nos défis à relever. Oui, l'inflation mondiale n'a pas épargné les Canadiens, mais elle est retombée à 2 %, ce qui est la cible de la Banque du Canada et ce qui lui permettra, à mon humble avis, de réduire encore le taux d'intérêt dans les prochains mois. Il a déjà baissé de 75 points de base. J'espère qu'il baissera beaucoup plus et, en tant qu'économiste, je pense que ce sera le cas.
    Nous continuons de faire ce qu'il faut. Tout aussi important: nous continuons de le faire dans un cadre budgétaire qui maintient notre ratio déficit-PIB, un des plus faibles du G20; qui maintient notre cote AAA; et qui maintient les finances du pays dans une position enviable dans le monde entier. Nous le savons. Nous savons ce que les économistes, le FMI et la Banque mondiale disent de la situation financière du Canada. C'est un atout. Quiconque a travaillé sur les marchés mondiaux des capitaux, comme moi, sait et dira que nous l'avons maintenue. Nous continuerons de la maintenir, et nous continuerons d'aller de l'avant pour aider tous les Canadiens, qu'il s'agisse de familles, d'aînés, de travailleurs ou d'entreprises. Il est réjouissant de voir naître et se développer toutes ces petites entreprises dans la ville de Vaughan. J'ai probablement assisté à l'ouverture d'une dizaine d'entre elles. Il est merveilleux devoir renaître la confiance. Il est vrai que nous avons traversé des temps difficiles. Il y a eu la pandémie mondiale. Il y a une guerre en Europe pour la première fois en 80 ans. Il y a eu des blocages dans les chaînes d'approvisionnement. Il y a eu l'inflation mondiale. Néanmoins, le Canada est fort, et nous allons vers des jours meilleurs. Je le sais. J'y crois, et j'ai hâte de continuer d'aller de l'avant, de défendre et de proposer des politiques qui continueront de renforcer notre pays.
(1255)

[Français]

    Monsieur le Président, je ne comprends toujours pas le lien entre les PME, les indicateurs économiques et la question des aînés. Bien sûr, un lien peut être fait en ce qui concerne l'inflation et autres, mais mon collègue était en train de nous dire que tout va bien.
    Donc, nous ne savons toujours pas ce qu'il en est. J'en reviens à ma question: est-ce qu'il votera pour ou contre notre motion?
    Monsieur le Président, je veux remercier mon collègue de sa question. Nous devons soutenir nos aînés tout le temps.

[Traduction]

    Nous devons soutenir nos aînés par des mesures qui contribuent à leur bien-être et qui protègent leur retraite et leur assurent de vivre dans la dignité. Nous devons toujours nous efforcer de prendre de telles mesures. Nous devons toujours le faire dans un cadre budgétaire qui nous le permet, et c'est ce que les Canadiens attendent de nous. C'est ce à quoi je m'attends aussi. Je continuerai d'examiner la motion de l'opposition qui me semble proposer de bonnes mesures, ce que je fais pour toutes les motions présentées à la Chambre et pour toutes les mesures. J'y penserai évidemment et je ferai en sorte que les aînés soient soutenus et qu'ils obtiennent l'aide que nous voulons.
    Nous avons beaucoup fait. Je suis prêt à travailler avec tous les partis à la Chambre, y compris ma propre équipe, sur des mesures qui continueront d'aider tous les Canadiens. Nous le leur devons. Ils doivent pouvoir vivre leur retraite dans la dignité et la sécurité. Nous avons d'ailleurs pris beaucoup de mesures pour faire baisser le taux de pauvreté chez les aînés qui n'a d'ailleurs jamais été aussi bas, mais nous savons que des aînés continuent d'avoir besoin d'aide.
    Monsieur le Président, les techniques de décervelage consistent généralement à nier quelque chose alors qu'il y a des preuves, à projeter ses perceptions sur les autres et à dire des mensonges flagrants. Les agissements des personnes qui pratiquent le décervelage ne correspondent pas à ce qu'elles disent. Pourquoi est-ce que je parle de cela? Le week-end dernier, un stratège libéral a déclaré ne pas voir clairement l'intérêt politique de consacrer plus d'argent aux personnes âgées.
    Ainsi, pourquoi devrions-nous croire mon collègue d'en face alors qu'il est clair que leurs actions ne correspondent pas à leurs paroles? Leur coûteuse taxe sur le carbone creuse un trou de 34 milliards de dollars dans notre économie, ce qui fait grimper le coût de la vie pour tout le monde, en particulier pour les personnes à revenu fixe.
    Quand le gouvernement libéral-néo-démocrate cessera-t-il de manipuler les Canadiens? Quand abolira-t-il la taxe et demandera-t-il la tenue d'élections sur la taxe sur le carbone afin que les aînés sachent exactement combien d'argent ils ont pour vivre?
    Monsieur le Président, le Régime canadien de soins dentaires a été mis en œuvre. L'admissibilité à la sécurité de la vieillesse, qui avait été fixée à 67 ans et annoncée à Davos, en Suisse, est ramenée à 65 ans, ce qui permet de mettre 18 000 $ dans les poches des personnes âgées. La sécurité de la vieillesse pour les personnes âgées de 75 ans et plus a été rehaussée de 800 $ par année, ce qui profite à 3,3 millions d'aînés. Le Supplément de revenu garanti a été augmenté d'un montant allant jusqu'à 1 000 $ pour un million de personnes âgées parmi les plus vulnérables au Canada. Le Supplément de revenu garanti a été augmenté de 3 500 $ à 5 000 $, puis rehaussé de 50 % pour passer de 5 000 $ à 10 000 $. Nous avons travaillé avec les provinces, fait preuve de leadership et amélioré et étendu le Régime de pensions du Canada pour les futurs retraités.
    Nous soutiendrons toujours les aînés canadiens. Ils méritent ce qu'il y a de mieux. Ils méritent une retraite sûre et digne, tout comme celle de mes parents ont et ont méritée parce qu'ils ont travaillé et ont fait des sacrifices, et tout comme les concitoyens de ma circonscription, les personnes âgées qui sont venues ici et ont aidé à construire ce pays. Nous soutiendrons toujours les membres des sections locales 183 et 506 de la LiUNA et tous les travailleurs de la construction du secteur privé. Nous les soutiendrons toujours et je me battrai pour eux jour après jour.
    Monsieur le Président, nous débattons aujourd'hui de l'aide aux aînés. Les personnes âgées, en particulier celles qui ont un revenu fixe, éprouvent des difficultés, mais je reviens tout juste d'une réunion du comité des ressources humaines où nous avons parlé des personnes handicapées. Nous avons la nouvelle Loi sur la prestation canadienne pour les personnes handicapées qui a été mise en place par ce gouvernement. Elle n'est accessible qu'à peut-être un tiers des Canadiens handicapés et ne s'élève qu'à 200 $ par mois. C'est une véritable gifle pour les personnes handicapées qui ont vraiment besoin de soutien pour sortir de la pauvreté.
    Un témoin après l'autre a dit aujourd'hui que cela doit changer et que nous devons corriger ces mesures pour les personnes handicapées afin que les personnes qui en ont besoin puissent vraiment y avoir accès.
(1300)
    Monsieur le Président, nous parlons rarement de notre vie personnelle lorsque nous répondons aux questions des députés. Je veux toutefois mentionner mon adorable neveu, qui est atteint d'une maladie génétique rare dont souffrent peut-être six enfants au Canada. Lorsque je suis en présence d'Ethan, de mon beau-frère et de ma belle-sœur, je vois tout ce qu'ils endurent au quotidien. Je sais de quel genre de services et de soutien ils ont besoin, non seulement de la part de la société et du gouvernement, mais aussi de leur famille. Je vois ce que ma belle-famille et d'autres parents font pour eux.
    Dans le milieu des personnes handicapées, le continuum est très vaste. Je traite la question avec beaucoup de sérieux. Je le fais pour toutes les questions, mais celle-ci me touche beaucoup et me tient particulièrement à coeur. Je vois ce qu'endure mon jeune neveu et combien mon beau-frère et ma belle-sœur luttent pour surmonter les obstacles qui se dressent devant eux. La maladie génétique de mon neveu n'a même pas été diagnostiquée au Canada.
    Je comprends ce que dit le député. Je veux dire à tous les députés de tous les partis à la Chambre qu'il ne faut jamais oublier que notre tâche dans cette enceinte consiste à défendre les intérêts des Canadiens. Chaque jour, nous devons faire de notre mieux pour que tous les Canadiens puissent réaliser pleinement leur potentiel et que toutes les familles reçoivent l'aide dont elles ont besoin.
     Monsieur le Président, je suis ravie d'être ici. Je voudrais remercier mon collègue de Vaughan—Woodbridge de son excellent discours et d'avoir partagé son temps de parole avec moi afin que je puisse participer au débat sur la motion présentée par le Bloc au sujet de l'aide aux personnes âgées. Je parlerai également du Régime de pensions du Canada.
     Avant d'entrer dans le vif du sujet, je voudrais vous dire ce que j'entends de la part de mes concitoyens de Waterloo. Je reçois toute une série de courriels, ce que j'apprécie beaucoup, car cela montre que les gens nous regardent. Les gens de Waterloo suivent les débats à la Chambre. Ils écoutent nos échanges. Ils remarquent qu'il y a lieu de s'inquiéter et qu'il est nécessaire de tenir des discussions difficiles. Dans leurs messages, ils parlent de ce qui est important pour eux, et lorsqu'il s'agit de planifier pour l'avenir, c'est toujours une grande préoccupation.
    Une chose qui m'a été signalée et que j'ai essayé de soulever aujourd'hui dans cette enceinte concerne le processus législatif, qu'il soit question de projets de loi d'initiative parlementaire ou de projets de loi du gouvernement. En ce qui concerne les dépenses et la nécessité d'une recommandation royale, les gens ne savent peut-être pas à quoi sert une recommandation royale. Une recommandation royale est nécessaire lorsque le gouvernement doit être informé d'une dépense. Dans le cas d'un projet de loi d'initiative parlementaire, si le gouvernement doit être informé d'une dépense, il doit octroyer la recommandation royale.
     La motion de l'opposition d'aujourd'hui demande au gouvernement de prendre les mesures nécessaires pour qu'une recommandation royale soit accordée dès que possible, et il est question d'un projet de loi d'initiative parlementaire qui modifierait la Loi sur la sécurité de la vieillesse. C'est préoccupant. Est-ce là le mécanisme approprié pour obtenir une recommandation royale?
     Sous l'ancien premier ministre Stephen Harper, pendant la décennie de noirceur, le gouvernement conservateur était connu pour utiliser des moyens détournés, comme on dit ici, en présentant à la Chambre des communes des projets de loi d'initiative parlementaire qui menaçaient souvent les droits et libertés des gens, des droits et libertés durement acquis. Les conservateurs agissaient de manière détournée, par le biais d'un projet de loi d'initiative parlementaire.
    Un projet de loi d'initiative parlementaire ne nécessite qu'un débat limité. Le temps de débat accordé au projet de loi est prédéterminé. Il ne peut être prolongé, mais il peut être raccourci au moyen d'une motion de consentement unanime. L'ancien gouvernement conservateur a souvent déjoué les députés et, du même coup, les Canadiens d'un océan à l'autre en recourant à cette tactique. Aujourd'hui, la question que je me pose, au nom de certains de mes concitoyens, est de savoir si une journée de l'opposition est vraiment la bonne façon de faire progresser un projet de loi d'initiative parlementaire. Est-ce la bonne façon d'obtenir des fonds publics pour bonifier une prestation?
    Je ne remettrai jamais en question le mérite des aînés et des générations qui nous ont précédés. Ils ont accompli un travail déterminant. C'est aujourd'hui la Journée nationale des aînés et je suis très reconnaissante aux gens qui ont élargi mes horizons.
    Mon grand-père n'est plus en vie, mais hier, nous sommes allés rendre visite à un de ses bons amis, Ruprayankul, qui est comme un grand-père pour moi. Lorsque mon grand-père est décédé beaucoup trop tôt, quelques personnes sont venues me voir pour me dire: « Bardish, je peux être un grand-père pour toi. » Jathra Hujadadajee est une autre personne qui m'est très chère. J'attache beaucoup d'importance aux aînés. Je suis extrêmement reconnaissante de tout le travail qu'ils ont accompli. Il est très important pour moi de veiller à ce que les aînés aient des ressources suffisantes.
    Ce que les aînés me disent, c'est que le gouvernement, sous la direction du premier ministre, a fait un excellent travail en offrant des prestations fondées sur les moyens. Cela signifie que les gens qui en ont besoin les reçoivent et ceux qui n'en ont pas besoin ne les reçoivent pas. Je pense notamment à l'Allocation canadienne pour enfants que nous avons mise en place. Le gouvernement conservateur de Stephen Harper avait instauré une prestation universelle pour la garde d'enfants qui était imposable. Chaque famille ayant des enfants de 18 ans ou moins recevait 100 $ par enfant, puis, à la période des impôts, cette prestation était imposable.
(1305)
    D'une main, le gouvernement de l'époque, dirigé par l'ancien premier ministre Stephen Harper, offrait cette prestation pour aider les Canadiens à élever leurs enfants et leur donner ce dont ils ont besoin, mais de l'autre main, il récupérait ensuite l'argent qu'il leur avait donné. Cela n'avait pas de sens, puisque les familles qui avaient besoin de la prestation l'avaient alors dépensée pour leurs enfants. Nous avons donc proposé l'Allocation canadienne pour enfants. Selon notre approche, les familles avec enfants qui avaient le plus besoin d'aide recevraient les montants les plus élevés, alors que les familles avec enfants les mieux nanties, celles qui font généralement partie du 1 % des Canadiens les plus riches, ne recevraient rien.
    Je dirai que la première année a été difficile. Les Canadiens avaient vraiment l'impression que le gouvernement leur enlevait quelque chose. Cependant, moins d'un an plus tard, les citoyens de la circonscription de Waterloo ont convenu que si leurs voisins se portaient mieux, ils se portaient mieux eux aussi. Ils ont compris comment cela fonctionne. Ils ont compris l'intérêt d'avoir une prestation fondée sur les moyens. Cela m'amène à la conversation d'aujourd'hui. Je sais que certains groupes de personnes, notamment les personnes âgées, affirment avoir toujours besoin de plus d'argent, mais en tant que gouvernement, pouvons-nous au moins faire en sorte que ceux qui ont les plus grands besoins reçoivent le plus d'aide?
    Quant à la motion de l'opposition, je ne sais pas encore comment je voterai. Je lis les messages que m'envoient mes concitoyens et je participe à ce débat parce qu'il est important pour moi, mais certains de mes concitoyens me disent qu'ils n'ont pas besoin de ces fonds additionnels chaque mois. Certes, je pourrais leur répondre qu'ils peuvent donner cet argent à quelqu'un d'autre s'ils n'en ont pas besoin eux-mêmes. Toutefois, ce qu'ils disent, c'est que cette prestation doit aller aux plus vulnérables. Les gens qui ont besoin de cette prestation sont ceux qui devraient la recevoir. Les gens qui n'en ont pas besoin ne devraient pas la recevoir. J'ai trouvé qu'ils faisaient preuve de beaucoup de compassion et de bienveillance. Cela m'a rappelé les générations passées et tous ceux qui, par leur bienveillance et leur générosité, ont ouvert des portes à des personnes comme moi. Ces gens m'ont prise sous leur aile pour que moi, une enfant issue de parents immigrants, je puisse maximiser mes contributions envers le pays.
    Par ailleurs, je m'inquiète du moyen employé pour obtenir une recommandation royale. Cela me préoccupe, car il est déjà difficile d'assurer le bon fonctionnement de la Chambre des communes, comme on le souligne trop souvent. Au bout du compte, le gouvernement doit être tenu responsable de ses décisions financières, et cela ne se fait probablement pas en octroyant des recommandations royales au gré du vent.
     Je voudrais parler un peu du Régime de pensions du Canada, car il compte parmi les régimes de retraite publics les mieux classés au monde pour les personnes âgées. Il est vital pour les aînés canadiens, et je m'en voudrais de ne pas revenir sur certaines décisions antérieures, surtout celles qui ont été prises pendant la sombre décennie de l'ancien premier ministre Stephen Harper. Non seulement il a fait fermer des bureaux d'Anciens combattants, mais il a aussi décidé qu'il serait nécessaire de relever l'âge de la retraite.
     Les aînés n'ont tout simplement jamais été une priorité pour les conservateurs. Aujourd'hui, ils reviennent parler de leur plan plein de bon sens, mais il faut rappeler aux Canadiens, et en particulier aux habitants de l'Ontario, ce qu'a fait l'ancien premier ministre Mike Harris avec sa « révolution du bon sens », à l'origine de la tragédie de Walkerton.
    Sa « révolution du bon sens » a aussi entraîné la fermeture d'hôpitaux. Les gens parlent de nos problèmes de logement et des crises auxquelles le pays est confronté en ce moment, mais c'est en fait sous l'ancien premier ministre Harris que des hôpitaux ont été fermés, notamment des centres de services en santé mentale. L'ancien premier ministre Harris, un premier ministre conservateur plein de bon sens, a jugé bon d'envoyer ces personnes vivre dans la rue, plutôt que de leur fournir de l'aide. Nous ne sommes pas d'accord. Nous savons que nous pouvons faire mieux.
     Le Parti conservateur parle de gros bon sens, mais le gros bon sens serait d'appuyer les soins dentaires pour les personnes âgées. Le gros bon sens serait de rétablir l'âge de la retraite à 65 ans. Le gros bon sens consisterait à rehausser le niveau de vie des Canadiens, non pas avec des slogans, mais au moyen de débats et de dialogues respectueux. Ce sont toutes des mesures auxquelles le Parti conservateur s'oppose, et je tiens à souligner que le Bloc a aussi voté contre ces mesures.
    Aujourd'hui, nous avons une journée difficile en raison de ce débat. Je ne crois pas que le Québec devrait se séparer, et c'est un point sur lequel je serai toujours en désaccord avec le Bloc, mais je sais que ce parti respecte les règles. Voilà pourquoi je trouve difficile de voir le Bloc demander une recommandation royale de cette façon. Je tenais à ce que cela soit consigné au compte rendu.
(1310)

[Français]

    Monsieur le Président, je remercie ma collègue de son discours. Je la sais très sensible à la question des aînés, et sa sincérité ou sa spontanéité franche m'a souvent surprise. J'aimerais lui poser une petite question assez simple.
    Dans sa circonscription, il y a sûrement des aînés de 65 ans qui n'ont pas eu le privilège d'avoir un fonds de pension privé et qui n'ont donc que leur pension de la Sécurité de la vieillesse et le Supplément de revenu garanti.
    Sincèrement, ne pense-t-elle pas que ces gens de 65 ans, dans ces conditions, méritent autant une augmentation que ceux qui l'ont obtenue à 75 ans?
    Que répond-elle à ces aînés de 65 ans qui vivent dans des conditions difficiles, mais qui n'ont pas eu droit à l'augmentation de 10 %? Je suis curieuse de l'entendre.
    Monsieur le Président, je remercie ma collègue de sa question.
    Je suis d'accord qu'on doit aider les aînés les plus vulnérables, mais je ne suis pas d'accord qu'il y a seulement une façon de le faire. Le travail que notre gouvernement a fait a permis d'améliorer les programmes pour les plus vulnérables, y compris les aînés. C'est important. Je ne pense pas que la démarche proposée par le Bloc québécois soit la seule façon de les aider, et c'est pourquoi ce débat est important.

[Traduction]

    Monsieur le Président, à la fin de son intervention, ma collègue a dit qu'il serait logique que les conservateurs et les bloquistes soutiennent le programme des soins dentaires au Canada. Nous sommes évidemment de cet avis au sein du caucus néo-démocrate, puisque nous sommes à l'origine de cette mesure, contre laquelle les libéraux, je dois l'admettre, ont voté il y a quelques années. Ils ont également voté contre l'assurance-médicaments, et à présent, c'est aussi une question de bon sens. Je suis très heureux que nous fassions avancer ces dossiers.
     J'aimerais poser la question que ma collègue vient de recevoir. Comment se fait-il que les personnes âgées de 65 à 75 ans ne bénéficient pas du même traitement que les personnes âgées de plus de 75 ans? Leurs conditions de vie sont les mêmes, et elles devraient bénéficier des mêmes mesures d'aide, dont elles ont désespérément besoin.
    Monsieur le Président, j'apprécie le débat d'aujourd'hui. Chaque fois que nous avons des débats comme celui-ci, cela me redonne un peu confiance dans cette institution et cela me réconcilie avec elle. Ce dont nous sommes conscients, c'est que les gens vivent plus longtemps. C'est de là qu'est venue l'idée de parler des personnes âgées de 75 ans et plus.
    J'ai eu certaines bonnes discussions. Je suis engagée en politique depuis que j'ai 13 ans. Je connais bien l'histoire et j'ai entendu parler de choses dont je n'aurais probablement pas dû être au courant. À une certaine époque, on parlait du régime de pensions du Canada et de l'âge de 65 ans. La probabilité d'atteindre cet âge-là était presque improbable, d'où ce chiffre. Je demande toujours où on va chercher un chiffre, mais il y a une explication et une histoire derrière ce choix. Le fait est que de plus en plus de gens atteignent l'âge de 65 ans, et c'est tant mieux.
    Mon père a été victime d'une crise cardiaque foudroyante pendant la pandémie de COVID, en octobre 2020, et je suis très reconnaissante qu'il soit toujours ici avec moi aujourd'hui. Je veux qu'il vive plus longtemps. Je veux que davantage de gens vivent plus longtemps. C'est bien ce qui se passe actuellement; nous devons donc veiller à ce que nos ressources puissent nous permettre de prendre soin d'eux. Faut-il un système identique pour tous ou faut-il qu'il y ait des mesures fondées sur les moyens, afin que les personnes qui en ont le plus besoin obtiennent le plus de services et d'aide? C'est pour ces personnes que je continuerai à me battre.
(1315)

[Français]

    Monsieur le Président, ma collègue a dit beaucoup de choses dans son discours. Entre autres, elle a répété souvent que ce n'est pas tout le monde qui en a besoin. Eh bien, nous avons un système d'impôt progressif qui sert à ça. J'ai parlé de mon père, plus tôt, qui avait un bon régime de pension. Il repayait ce qu'il recevait en impôt à la fin de l'année. La question est donc déjà réglée.
    Comment ma collègue va-t-elle s'y prendre pour identifier une personne qui ne peut pas travailler parce qu'elle fait de l'arthrite et a mal aux doigts, ou parce qu'elle a mal aux hanches après avoir travaillé dans un atelier de couture toute sa vie?
    C'est ça, l'injustice épouvantable que le Bloc québécois dénonce aujourd'hui. J'invite ma collègue à appuyer notre projet de loi.

[Traduction]

    Monsieur le Président, c'est le but d'un débat. Il n'y a rien de mal à se présenter à la Chambre des communes et à tenir un débat honnête.
    Je dois représenter la diversité des préoccupations des gens de ma circonscription. Ma boîte de réception n'est pas remplie de messages qui disent « oui à l'augmentation! ». Ce que les électeurs disent, c'est qu'ils ne sont pas certains que tout le monde en ait besoin. Ils ne sont pas certains que ce soit la façon la plus responsable de gérer les finances. Ils veulent que nous tenions un débat et que nous fassions le nécessaire pour que leur point de vue soit entendu.
    Je continuerai de veiller à ce que divers points de vue de la circonscription de Waterloo soient représentés à la Chambre. C'est pourquoi j'écouterai attentivement le débat d'aujourd'hui.

[Français]

    Monsieur le Président, je vais partager mon temps de parole avec ma collègue de Terrebonne.
    Aujourd'hui, c'est une journée bien spéciale. Au Québec, le 1er octobre, on célèbre la Journée nationale des aînés. Partout au Québec, y compris dans Salaberry—Suroît, plein d'activités sont organisées pour célébrer les aînés, les remercier et souligner le travail qu'ils font.
    Souvent, on oublie que les aînés sont une force, une richesse dans les communautés. Ils contribuent bénévolement dans la plupart des organisations ou organismes communautaires qui offrent des services aux gens encore plus démunis ou vulnérables. Souvent, on a tendance à parler des aînés comme des gens qui ont besoin de services, un peu comme un poids qu'une société traîne, parce qu'il y en a de plus en plus. Personnellement, je n'ai jamais vu les choses ainsi. Selon moi, les aînés sont une force et une richesse. Chaque communauté, grâce aux aînés, se développe, se déploie et, surtout, crée des liens de solidarité. Les aînés sont des créateurs de solidarité.
    Aujourd'hui, c'est spécial, parce que, le 1er octobre, on fête les aînés partout, mais c'est aussi la journée de l'opposition du Bloc québécois et nous la dédions aux aînés, encore une fois. Nous demandons que la recommandation royale soit accordée au projet de loi C‑319. Nous consacrons une journée de l'opposition complète pour débattre de cette question afin de faire comprendre au gouvernement toute l'importance d'accorder la recommandation royale pour réussir à abolir la discrimination entre deux classes d'aînés. Aujourd'hui, c'est spécial aussi parce que le 1er octobre, c'est non seulement la Journée nationale des aînés et la journée de l'opposition sur le projet de loi C‑319 du Bloc québécois, mais c'est aussi un jour de manifestation des aînés sur la Colline du Parlement. Sur la Colline, il y avait presque 200 aînés en provenance d'un peu partout au Québec qui ont donné leur soutien au projet de loi C‑319 et qui ont réclamé haut et fort la fin de cette discrimination entre deux classes d'aînés. Je n'avais jamais vu cela.
    Il y a un vieux sage dans ma circonscription qui était dans le groupe. C'est un vieux sage, un organisateur communautaire, un syndicaliste. Il a fêté son 80e anniversaire cette année. Il était sur la Colline. Je lui ai demandé si, de toutes les manifestations auxquelles il avait participé au cours de sa vie pour améliorer le sort des uns et des autres, c'était la première fois qu'il assistait en tant qu'aîné à une manifestation pour revendiquer les mêmes droits pour les aînés de 65 ans que ceux des aînés de 75 ans. Il m'a dit que oui. Je le félicite. À 80 ans, faire deux heures et demie d'auto à partir de ma circonscription pour venir sur la Colline ce matin, c'est tout à son honneur.
    Je peux dire qu'il y a à la tribune à peu près une dizaine de mes concitoyens...
(1320)
    Monsieur le Président, j'invoque le Règlement.
    Je pense que ma collègue, qui semble avoir un peu d'expérience parlementaire, n'a pas le droit de faire référence aux tribunes, à l'intérieur du Parlement.
    On n'a pas le droit de souligner si quelqu'un se trouve à la tribune ou pas, mais on peut remercier tout le monde d'être présent pendant la discussion qui a lieu sur le parquet.
    La députée de Salaberry—Suroît a la parole.
     Monsieur le Président, je suis certaine que le député s'est fait un malin plaisir de me remettre à l'ordre. Il convoite peut-être un poste de whip au sein du prochain gouvernement conservateur.
    Le débat qui est soulevé en cette journée de l'opposition est très important. Le Bloc québécois n'a pas sorti ça de son chapeau; vous savez que ça fait partie de ses priorités depuis 2019. Ce matin même, il a reçu l'appui de la présidente du Réseau FADOQ, la Fédération de l'âge d'or du Québec, qui représente presque 600 000 aînés au Québec. Il y a aussi l'Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées et préretraitées, l'AQDR. D'ailleurs, je suis contente de dire que deux délégués de la section Valleyfield‑Suroît de l'AQDR, Lucie et Benoit, sont venus ici aujourd'hui pour représenter leur organisation et dénoncer cette injustice terrible.
    Au Bloc québécois, nous ne pouvons pas comprendre comment des libéraux, assis de l'autre côté de la Chambre, peuvent penser que ce n'est pas une injustice. Quand on a 65 ans, on paie le même loyer que quand on a 75 ans. On a les mêmes dépenses de base que quelqu'un qui a 75 ans, que ce soit à l'épicerie ou à la pharmacie.
     Ce ne sont pas toutes les personnes de 65 ans et plus qui ont la capacité de travailler. Je suis une personne de terrain, je rencontre beaucoup d'aînés en une année, et ils me parlent tous de l'augmentation du coût de la vie. Ils me disent tous qu'ils ont de la difficulté à joindre les deux bouts et qu'ils ont des choix difficiles à faire. Ils ne comprennent pas la décision de ce gouvernement d'avoir haussé la pension de la Sécurité de la vieillesse de 10 % pour les personnes de 75 ans et plus, mais pas pour les personnes de 65 à 74 ans. Dans Salaberry—Suroît, à peu près 20 % des habitants ont 65 ans et plus. Ces gens n'ont pas tous le privilège d'avoir un régime de pension privé qui s'ajoute aux versements du Régime des rentes du Québec et de la Sécurité de la vieillesse.
     Il y a des aînés qui ont travaillé fort toute leur vie, sans manquer une journée de travail, et ce, pas toujours dans les meilleures conditions. Je pense à Ghislaine, qui a travaillé toute sa vie au restaurant La Lanterne, à Salaberry‑de‑Valleyfield. Elle a commencé jeune et elle a fini à 65 ans. Elle avait les deux genoux et les hanches finis. Son corps était fatigué d'avoir travaillé fort, mais elle a travaillé. Malgré tout, il fallait qu'elle se trouve un petit emploi pour arrondir ses fins de mois, parce que sa pension n'était pas suffisante, ni le Supplément de revenu garanti. Alors, nous ne sortons pas ça de notre chapeau, quand nous exigeons cette équité entre les personnes de 75 ans et les personnes de 65 à 74 ans.
    Je pense aussi à Normand, qui a eu 65 ans et qui travaille comme emballeur à l'épicerie d'Ormstown pour arrondir ses fins de mois. Normand a combattu un cancer. Quand on gagne un petit salaire et qu'on a une petite pension, puis qu'on est obligé d'arrêter de travailler pour combattre un cancer et qu'on n'a pas assez d'argent pour payer ses factures, c'est très stressant. Ça peut même empêcher la guérison.
    Quand je pense à la condition de nos aînés, nos bâtisseurs, je pense à un vieil adage qui dit que l'on juge une société à la manière dont elle traite ses aînés. C'est Lucie Mercier qui m'a demandé d'en parler dans mon discours. Selon Judith Gagnon, de l'AQDR, c'est la façon dont nous nous occupons de nos parents, de nos ancêtres, de nos prédécesseurs, de nos citoyens les plus vulnérables et de celles et ceux qui ont bâti notre nation qui définit ce que nous sommes et où nous allons, et le vieillissement de la population ne fait que renforcer l'importance de ce proverbe.
(1325)
     Nous espérons que du côté de la Chambre, tous les partis vont faire ce qu’ils ont à faire, c’est-à-dire appuyer le projet de loi C‑319, et que le gouvernement va prendre ses responsabilités et accorder la recommandation royale à ce projet pour qu'il soit adopté et promulgué. Ainsi, tous les aînés de 65 ans et plus auront le même montant sur leur pension de la vieillesse, et les revenus que l’on peut gagner par année avant de subir des réductions des prestations du Supplément de revenu garanti passeront de 5 000 $ à 6 500 $.
    C’est un cri du cœur que les aînés lancent aujourd’hui au gouvernement libéral.

[Traduction]

    Monsieur le Président, je crois que la députée est en train de dire qu'une personne âgée de 85 ans devrait recevoir exactement le même montant qu'une personne âgée de 65 ans. Je comprends ce qu'elle dit, mais elle reconnaîtra sûrement qu'il y a un écart considérable, de manière générale, entre une personne de 85 ans et une autre de 65 ans en ce qui concerne leurs besoins médicaux, leur épargne-retraite, et ainsi de suite. Pense-t-elle qu'il y a une obligation d'agir?
    La députée ne convient-elle pas qu'un véritable régime national d'assurance-médicaments et de soins dentaires aiderait les aînés?

[Français]

     Monsieur le Président, ce que je comprends, c’est que le député d’en face remet en question le régime universel de la Sécurité de la vieillesse. Avec un régime universel, tout le monde dès l’âge de 65 ans reçoit la même pension de la vieillesse. Si on gagne plus et qu’on a plus de revenus, c’est à l’impôt que ça se passe.
    Maintenant, ce que je comprends, c’est que mon collègue affirme haut et fort que le système de la Sécurité de la vieillesse du Canada n’est plus un régime universel et qu’il est d’accord avec ça.
    Monsieur le Président, s’il y a quelque chose que je mentionne à toutes les occasions dans ma circonscription, c’est que nous sommes là où nous en sommes ici au Canada grâce à nos aînés. Ça, c’est bien important. Je pense que ma collègue et moi partageons ce point de vue.
    Nous partageons aussi le même point de vue lorsqu'on parle du coût de la vie. Je pense que depuis que ce gouvernement est en place, depuis neuf ans, le coût de la vie a augmenté. La liste est longue et on pourra le répéter maintes fois. Je pense que les gens sont conscients que tout coûte plus cher à cause de ce gouvernement.
    Par conséquent, pourquoi le Bloc québécois maintient-il ce gouvernement en place? Je rappelle que c’est un gouvernement minoritaire.
    De plus, que va-t-il arriver le 30 octobre prochain? Les bloquistes ont fait peur aux gens en disant que, le 29 octobre, c’est la date limite d’un ultimatum, sinon, ils déclenchent des élections. Cependant, ce n’est pas vrai. J’aimerais entendre ce que ma collègue a à dire à ce sujet.
(1330)
    Monsieur le Président, je ne sais pas trop que penser de ces deux questions.
    Sur la première, je pense que, ce qui est clair pour les Québécois et les Québécoises — le message a été bien entendu —, c’est qu’avant de mettre le chef de l’opposition officielleà la tête du pays, je sais que les gens de ma circonscription et les Québécois et Québécoises veulent qu’on travaille pour obtenir une meilleure pension de la vieillesse pour nos aînés.
    Maintenant, y aura-t-il une élection? Je ne sais pas s’il y aura une élection, mais ce que je sais, c’est que les bloquistes sont déterminés à retirer leur confiance dès le moment où on comprendra que les libéraux abandonnent les aînés, les agriculteurs et la gestion de l’offre.
    Monsieur le Président, je suis d’accord avec le Bloc québécois: il faut en faire davantage pour les aînés au Québec et aussi dans ma communauté. Ce gouvernement peut le faire en réduisant les subventions massives à l’industrie pétrolière et gazière.
    Ma question porte sur la meilleure façon de le faire. Le Bloc québécois propose d’augmenter la base de la Sécurité de la vieillesse, qui fournit des prestations peu variables aux aînés ayant des revenus jusqu’à un peu plus de 148 000 $ par année. Alors que le Supplément de revenu garanti vise à fournir aux aînés à faible revenu un soutien mensuel indexé sur le revenu, les faibles taux laissent encore de nombreuses personnes vivre dans la pauvreté à un moment où le coût de la vie augmente.
     Pourquoi ne pas se concentrer sur une augmentation des montants mensuels du Supplément de revenu garanti et augmenter davantage le seuil de revenu pour garantir que des fonds supplémentaires soient dirigés vers les aînés qui en ont le plus besoin?
    Monsieur le Président, je remercie mon collègue, qui est toujours aussi rigoureux dans sa manière de poser des questions.
    Il y a beaucoup d'autres manières de soutenir les aînés. Je pense que le Bloc québécois, dans sa dernière plateforme électorale, avait aussi suggéré des incitatifs fiscaux, entre autres. Je pense que, quand on a la prétention de diriger un gouvernement progressiste ou social-démocrate, on doit aussi faire des choix. Ce qu'on comprend du gouvernement actuel, c'est qu'il a choisi délibérément de perdre des milliards de dollars en évasion fiscale et d'investir des milliards de dollars dans le pipeline Trans Mountain. Ce sont des choix difficiles que le gouvernement a faits, mais cela reste des choix. On est responsable des choix qu'on fait. En ce moment, on ne remet pas en question le régime universel de pension de la Sécurité de la vieillesse. Je crois comprendre que mon collègue serait d'accord sur cela.
    Ce que nous disons, c'est que le Canada a les moyens financiers d'offrir aux aînés de 65 ans à 74 ans le même montant mensuel pour la pension de la Sécurité de la vieillesse. Nous savons qu'il en a les moyens, mais il s'agit de faire des choix sociaux-démocrates judicieux. J'ai le sentiment qu'il ne s'apprête peut-être pas nécessairement à appuyer notre motion qui est discutée aujourd'hui. Ça me rend vraiment triste parce que ça veut dire qu'il exprime haut et fort qu'il abandonne les aînés les plus vulnérables.
    Monsieur le Président, je me lève aujourd'hui à la Chambre pour une question d'équité, de justice et de respect.
    Être aîné au Québec et au Canada ne devrait tout simplement pas être synonyme d'appauvrissement. Si l'histoire est un éternel recommencement, presque toujours pour le pire, rappelons un peu l'histoire du programme de pensions de vieillesse.
    Ce programme a été créé au Canada en 1927. En cette année funeste, le gouvernement libéral de Mackenzie King, l'homme qui parlait aux fantômes, mettait en place le programme qui vit une extension importante dans les décennies suivantes. Par sa volonté de répondre aux critiques constantes des conservateurs qui étaient contre l'État-providence, les gouvernements successifs ont, depuis le début, tenté de limiter le plus possible l'accès aux pensions. Des mesures humiliantes furent mises en place dès 1927. On appelait cela l'examen des ressources.
    Voici quelques idées lumineuses qu'avait le gouvernement à l'époque. Pour être admissibles à de l'aide, les parents devaient prouver que leurs enfants ne pouvaient pas les soutenir financièrement. Des représentants du gouvernement allaient même jusqu'à encourager certains parents âgés à poursuivre leurs enfants afin que ces derniers assument leur entretien. L'admissibilité des bénéficiaires pouvait être retirée une fois qu'ils avaient commencé à toucher d'autres paiements de pension. Les paiements étaient même recouvrés au moyen de réclamations à la succession quand les bénéficiaires décédaient. Heureusement, ces mesures furent abolies. Toutefois, la danse entre l'expansion du régime pour lutter contre la pauvreté et la mise en place de mesures pour limiter son accessibilité, et ce, dans une volonté de diminuer les coûts, continua pendant tout le XXe siècle.
    Pourquoi est-ce que je rappelle l'histoire complexe du programme de pensions de vieillesse? C'est parce que cette danse continue toujours aujourd'hui. Toujours talonnés par ceux qui refusent toute dépense et qui ne veulent absolument pas lutter contre la pauvreté, les libéraux ont décidé d'inventer de toutes pièces un nouveau concept. Je parle de la création de deux classes d'aînés. D'après l'article 94A de la Constitution — oui, c'est une souverainiste qui rappelle au parti au pouvoir ce qui est dans la Constitution —, la gestion des pensions de vieillesse est bien une compétence fédérale.
    J'aimerais insister sur la question des champs de compétence. Le Canada a d'abord été créé en tant que confédération. Dans une confédération, les provinces ont le gros du pouvoir. Les Québécois pourraient alors se gouverner en paix, sans trop d'ingérence. Après, on pourrait leur imposer une fédération sans leur demander leur avis. Ni vu ni connu, ainsi naît la Fédération canadienne. C'est un beau mensonge initial pour que les francophones ne se soulèvent pas.
    Dans le Canada anglais, la mesure ne fait pas l'unanimité. Pourquoi faire des concessions à ces vaincus? La Constitution de 1867 est donc basée sur un mensonge visant à concilier l'inconciliable. D'une part, il y a la volonté d'autodétermination du peuple québécois et, d'autre part, il y a la volonté unitaire de la population d'origine britannique. Toute l'histoire du régime fédéral est là. Il est tiraillé entre ceux pour qui le vrai pouvoir est à Québec et ceux pour qui le vrai pouvoir est à Ottawa.
    Il est quand même ironique qu'une députée indépendantiste doive encore rappeler à la Chambre comment fonctionne la Constitution canadienne. Pourtant, le gouvernement ne perd pas une occasion de rappeler qu'il ne faut pas toucher à la Constitution, que toutes les questions qui y sont reliées ne sont pas importantes pour les Canadiens et les Québécois et que les Québécois ne se soucient pas des champs de compétence.
    Finalement, les libéraux ne sont plus fédéralistes puisqu'ils ne croient plus à la fédération et à la séparation des champs de compétence. Ce qu'on a entendu toute la matinée de la part des libéraux et du NPD, ce sont des questions d'ingérence. Ils disent de soutenir l'assurance dentaire et les programmes d'ingérence. Comme le disait mon chef, l'ingérence jumelée à l'incompétence, ça donne les libéraux.
    Voici quelques exemples d'incompétence et d'ingérence. Lorsqu'on ajuste les chiffres selon la croissance de la population, le Canada compte aujourd'hui 25 % de fonctionnaires fédéraux de plus par habitant qu'il y a huit ans. Selon les données du directeur parlementaire du budget, les dépenses totales de rémunération du personnel ont crû de 21 milliards de dollars depuis l'entrée en poste du premier ministre. Selon les données les plus récentes, elles atteignaient plus de 60 milliards de dollars. Il y a également eu environ 15 milliards de dollars par année octroyés aux cabinets-conseils. On sait que les consultants sont nécessaires pour amener une expertise qui n'est pas détenue au sein du gouvernement. Toutefois, on ne peut pas augmenter de manière aussi importante le nombre d'employés fédéraux et donner des dizaines de milliards de dollars à des cabinets-conseils.
(1335)
     Après cela, on vient dire qu'il n'y a pas d'argent pour les aînés.
    Parmi d'autres exemples récents, c'est plus de 13 millions de dollars pour GC Stratégies seulement dans le cadre d'ArriveCan. C'est 190 000 $ pour de la nourriture, pour l'avion, pour la tournée indo-pacifique du gouvernement. C'est bien, ça.
    En économie, il y a la subvention de 13 millions de dollars sur 10 ans accordée à Volkswagen. Le premier ministrea choisi d'aider une entreprise étrangère ayant réalisé des bénéfices de 34 milliards de dollars, en hausse de 12,5 % en un an, mais il reste insensible devant la hausse de 37 % des dossiers d'insolvabilité d'entreprises bien canadiennes.
    Autre exemple de mauvaise gestion, la dette nette est passée d'environ 700 milliards de dollars à 1 300 milliards, donc, 1 billion de dollars aujourd'hui, en février 2024. La dette fédérale est passée de 31 % à 42 % du produit intérieur brut.
     En environnement, en juillet 2019, lorsque le Projet Réconciliation a présenté sa première proposition au ministre des Finances de l'époque, M. Morneau, la construction de l'oléoduc Trans Mountain était estimée à plus de 7 milliards de dollars. Depuis, la facture est passée à 34 milliards, selon les derniers documents déposés par la société d'État.
    Selon Environmental Defence, le gouvernement fédéral a accordé plus de 20 milliards de dollars en subventions à l'industrie pétrolière et gazière juste en 2022. On étudie cette question en ce moment en comité: 167 millions de dollars ont été investis dans des projets soit non admissibles, soit en conflit d'intérêts manifeste au sein de Technologies de développement durable Canada.
    Des exemples comme ça, j'en ai à la pelle. Je pourrais y passer la journée, et ce, sans même rentrer dans les détails. C'est de la mauvaise gestion, de l'incompétence et, en plus, de la grosse ingérence.
    Encore une fois, les libéraux et le NPD s'entêtent à vouloir parler d'assurance dentaire, mais pourquoi est-ce que c'est une souverainiste qui doit rappeler ce qui est dans la Constitution canadienne? L'assurance dentaire n'est pas dans les champs de compétence du fédéral. Est-ce que ça peut être clair une fois pour toutes?
(1340)

[Traduction]

    Où est-il indiqué que cela relève des provinces?

[Français]

    La santé, c'est provincial.
    Relisez la Constitution, monsieur le secrétaire parlementaire.
    Je voudrais simplement rappeler à l'honorable député qu'il pourra poser sa question lorsque la députée aura fini son discours.
    La parole est à l'honorable député de Terrebonne.
    Monsieur le Président, je vous remercie de ce rappel à l'ordre.
    J'invite le député à relire la Constitution. Les champs de compétence, c'est simple, c'est l'encadrement du carré de sable dans lequel le gouvernement fédéral peut travailler. Le meilleur exemple, c'est que, pour ce qui est de l'assurance dentaire, le gouvernement aurait pu économiser 2 milliards de dollars en transférant simplement l'argent pour l'assurance dentaire au Québec, qui a déjà son propre programme.
     Si on veut augmenter la couverture de l'assurance dentaire, si c'est ça, la priorité, c'est très bien. Dans ce cas-là, par contre, le gouvernement devrait transférer l'argent sans condition et laisser le gouvernement québécois gérer son régime de santé comme il le souhaite, avec le programme qui existe déjà, et sans passer par une compagnie privée qui va fournir en fin de compte un service inadéquat, car on sait que ça va être inadéquat. Il faut plutôt donner l'argent au gouvernement du Québec pour qu'il gère ses propres compétences. Il faut que les libéraux arrêtent de parler d'assurance dentaire et qu'ils regardent ce qu'ils ont fait. C'est un très bon exemple, quand on parle d'économie. J'en ai donné des tonnes, mais celui-là, c'est le meilleur.
    C'est à l'intérieur du carré de sable qu'ils doivent établir des priorités. À l'intérieur du carré de sable, il y a beaucoup de choses qui pourraient être priorisées. Par contre, malgré les priorités qui sont dans le carré de sable du gouvernement fédéral, il a préféré donner de l'argent, des milliards de dollars, aux pétrolières. Elle est là, la vérité.
    Que vont prioriser les libéraux? Je leur demande aujourd'hui, dans ce débat, s'ils vont continuer à prioriser les pétrolières ou s'ils vont finalement investir dans les aînés, des gens qui ont travaillé toute leur vie et qui méritent de ne pas devoir aller dans les banques alimentaires pour se nourrir. Je demande aux libéraux de se recentrer sur leurs champs de compétences, d'augmenter la pension de la Sécurité de la vieillesse des personnes âgées de 65 à 74 ans, d'honorer leur propre Constitution et d'être cohérents: qu'ils honorent la Constitution ou qu'ils la rouvrent, et on verra bien la réponse des Québécois.

[Traduction]

     Monsieur le Président, si les soins de santé relèvent entièrement de la compétence des provinces, la députée pourrait peut-être expliquer pourquoi aucun gouvernement provincial n’a porté la Loi canadienne sur la santé devant les tribunaux. Peut-être pourrait-elle expliquer à la Chambre pourquoi la Loi canadienne sur la santé existe si, en fait, le gouvernement fédéral n’a aucune responsabilité à cet égard. J'ai l'impression que le Bloc est mal à l’aise avec le fait que nous avons instauré un programme de soins dentaires qui aide littéralement plus de 700 000 Canadiens dans toutes les régions du pays, y compris au Québec.
    Que pense la députée des personnes âgées qui reçoivent cette prestation qui vient bonifier leur revenu disponible? Pourquoi s’oppose-t-elle à un programme national de soins dentaires qui aide les aînés au Canada, y compris au Québec?
(1345)

[Français]

    Monsieur le Président, au risque de me répéter, nous ne sommes pas contre le fait que plus de gens soient couverts par l'assurance dentaire. Voici ce que nous voulons. Si le fédéral a tant de fonds que ça, qu'il transfère l'argent au Québec et qu'il laisse les Québécois le gérer eux-mêmes. Nous le faisons quand même assez bien. Il y a toujours du progrès à faire, mais nous le faisons assez bien.
    Nous voulons que le fédéral arrête de donner notre argent à des assurances privées, qu'il donne l'argent à la RAMQ et qu'il nous laisse le gérer nous-mêmes.
    Monsieur le Président, la députée de Terrebonne a dénoncé les embauches massives du gouvernement libéral et ses dépenses inflationnistes. Elle a dénoncé le recours aux firmes externes et les dépenses reliées à ArriveCAN, notamment.
     Curieusement, ce que nous notons dans le registre, c'est que le Bloc québécois a voté près de 200 fois en faveur du gouvernement. Le Bloc québécois a donc voté pour toutes ces mesures que la députée dénonce aujourd'hui. Pourquoi le Bloc québécois ne veut-il pas se prononcer en faveur de notre motion qui vise à déclencher des élections, sur laquelle nous voterons aujourd'hui?
    Monsieur le Président, c'est tout simplement parce que, déshabiller Justin pour habiller Pierre, ce n'est pas vraiment dans les normes. Évidemment, ce que je dis ne s'applique qu'en cas d'élections.
    Pour répondre à la question plus précisément, nous ne voulons pas voter pour une motion de censure que nous jugeons vide. Nous voulons essayer de faire des gains, parce que nous n'avons aucune garantie que la pension de la Sécurité de la vieillesse va réellement être augmentée si les conservateurs prennent le pouvoir. Nous n'en avons aucune. Il est donc mieux de le demander maintenant et d'essayer de l'obtenir maintenant parce que nous pensons que c'est très important.

[Traduction]

    Monsieur le Président, la motion est excellente, même s’il est très tard pour que le Bloc fasse pression en faveur de programmes d’aide aux aînés, à la dernière minute, à peu près avant des élections potentielles, alors qu'il a voté contre tant de programmes d’aide aux aînés. Le Bloc a voté contre mon projet de loi sur le revenu de base garanti. Il a voté contre le programme des soins dentaires, même si le plus grand nombre de personnes qui l'utilisent vivent au Québec. Il a voté contre le régime d’assurance-médicaments.
    Bien que je sois d’accord avec mon honorable collègue pour dire qu’il faut augmenter les pensions, contrairement aux libéraux, qui pensent que les aînés n'ont besoin de rien de plus, je me demande pourquoi le Bloc a attendu au dernier moment, alors qu’il a eu plusieurs années pour faire avancer le dossier.

[Français]

     Monsieur le Président, nous ne nous sommes pas réveillés aujourd'hui en pensant aux aînés pour la première fois. Les aînés ont été dans nos demandes prébudgétaires à la fois en 2023 et en 2022. Ils ont été dans nos priorités. Nous ne nous sommes pas réveillés soudainement. Ça a été dans nos demandes depuis le début. Chaque budget, nous nous demandions pourquoi le gouvernement libéral refusait d'augmenter la pension de la Sécurité de la vieillesse et pourquoi il créait deux classes d'aînés. C'est pour ça que nous sommes ici aujourd'hui.
    Monsieur le Président, je félicite ma collègue de Terrebonne pour son excellent discours.
    Ma question est très précise. Il y a des objections qui ont été soulevées tantôt sur l'augmentation de la pension de la Sécurité de la vieillesse pour tout le monde. On prétendait que certains n'en avaient pas besoin. Comme je sais que ma collègue a certaines connaissances en économie, pourrait-elle expliquer aux députés de l'autre côté que nous avons un système d'impôt progressif qui va équilibrer tout ça?
    Monsieur le Président, je remercie mon honorable collègue de son excellente question. D'ailleurs, la réponse était déjà dans la question. Nous avons un système d'impôt progressif. Ce n'est donc pas vrai que certains aînés n'en ont pas besoin. Oui, il y a une tranche d'aînés qui reçoivent la pension de la Sécurité de la vieillesse qui en auraient peut-être moins besoin, mais ils vont recevoir un plus petit montant. Ça s'appelle un remboursement d'impôt progressif. Tout est donc déjà pris en compte. Ce problème n'existe pas.
    Monsieur le Président, d'entrée de jeu, je vous avise que je vais partager mon temps de parole avec le député de Lac-Saint-Louis.
    J'ai le privilège de m'adresser à la Chambre pour débattre de la motion présentée par le Bloc québécois. Le texte de la motion est le suivant:
    Que la Chambre demande au gouvernement de prendre les mesures nécessaires afin qu'une recommandation royale soit octroyée dans les plus brefs délais au projet de loi C‑319, Loi modifiant la Loi sur la sécurité de la vieillesse (montant de la pleine pension).
    Il est important que les Canadiens qui suivent nos travaux de la maison se rappellent que ces motions ne sont pas contraignantes pour le gouvernement. En même temps, il est important de discuter des mesures incluses dans le projet de loi C‑319 et des autres demandes du Bloc québécois. Bien sûr, nous sommes de retour dans un Parlement minoritaire. Nous avons l'habitude d'une approche vote par vote, et le Bloc québécois a présenté deux demandes. Je vais donner mon point de vue en tant que député n'étant pas membre du Conseil privé sur ce que je crois être la meilleure façon de procéder.
    Je tiens tout d'abord à vous faire part d'une réflexion. Je représente la petite circonscription de Kings—Hants, où la question de la gestion de l'offre est plus importante. Dans ma circonscription se trouve la plus grande concentration de fermiers sous gestion de l'offre à l'est du Québec. J'ai été un peu surpris de voir que la motion du Bloc québécois n'incluait pas de mesures ou de considérations quant à l'importance de la gestion de l'offre. J'ai aussi été un peu surpris d'entendre le chef du Bloc québécois, la semaine dernière, soulever cet élément important. Il a aussi parlé de l'importance, pour tous les parlementaires et pour le gouvernement, de protéger le système de la gestion de l'offre. C'est très important pour nos fermiers, mais aussi pour notre sécurité alimentaire.
    Personnellement, j'ai certaines préoccupations quant à l'élection présidentielle américaine et à la position du prochain Congrès américain sur la question de la gestion de l'offre. J'étais à Washington cet été. Ce n'est pas qu'un seul parti américain. Ce ne sont pas que les démocrates ni les républicains. Les représentants des deux partis ont l'occasion de soulever cette question d'un plus grand accès au marché canadien. C'est très important pour nos parlementaires de se renseigner et de résister à cette idée, parce que notre système de gestion de l'offre est plus important. À cet égard, les conservateurs ont une position très faible. Une grande partie de leurs membres a voté contre le projet de loi C‑282, qui visait à protéger la gestion de l'offre. Tous les autres députés, particulièrement les libéraux, étaient en faveur du projet de loi et de la protection de la gestion de l'offre.
    Je tiens à rappeler aux fermiers de ma circonscription et des autres circonscriptions de la Nouvelle‑Écosse qu'il est important de surveiller les conservateurs.
(1350)

[Traduction]

    Par le passé, les gouvernements conservateurs ont instauré des réductions de l’accès au système, volontairement, sans nécessairement les négocier.
    Il y a beaucoup d’aînés dans Kings—Hants. Ils sont importants, et ce sont, en général, des cols bleus. Ce sont des personnes âgées qui ont travaillé dans le secteur forestier. Elles ont travaillé en agriculture. Elles ont travaillé dans des industries qui n'offrent peut-être pas de généreux régimes de retraite, contrairement à d’autres régions du pays et peut-être aux grands centres urbains.
     Au cours des cinq années où j’ai eu le privilège d’être le député de Kings—Hants, j’ai été très fier d’être un défenseur dans ce domaine, parce que nous devons veiller à ce que nos aînés profitent d'une retraite dans la dignité et veiller à prendre des mesures pour soutenir les aînés partout au pays, y compris, pour moi, dans ma circonscription, Kings—Hants. Notre gouvernement a toujours répondu présent.
    Le gouvernement a toujours été là, et je souhaite attirer l'attention des députés sur quelques points.
     Quand M. Harper était au pouvoir, il a proposé de faire passer l'âge de la retraite de 65 à 67 ans, de sorte que les aînés de Kings—Hants n'auraient pas eu droit à la Sécurité de la vieillesse ou au Supplément de revenu garanti avant 67 ans si les conservateurs étaient arrivés à leurs fins. Le ministre des Aînés a, bien sûr, souligné que M. Harper avait pris cette décision et fait ce choix politique au Forum économique mondial.
    Cependant, c'est le gouvernement libéral qui a ramené l'âge de la retraite à 65 ans. Nous avons investi dans la Sécurité de la vieillesse pour les personnes de 75 ans et plus, et je sais que cet élément fait partie de la conversation. Je souligne que cette mesure représente plus de 3 milliards de dollars par an en nouveaux investissements pour les aînés. Nous avons aussi aidé les établissements de soins de longue durée.
    Nous avons investi dans les soins dentaires. J'ai eu l'occasion de parler avec quelques-uns de mes concitoyens qui m'ont dit qu'ils n'avaient pas eu de nettoyage dentaire depuis plus de cinq ans ou qu'ils n'avaient pas vu de dentiste parce qu'ils n'en avaient pas les moyens. Le gouvernement, avec l'appui de la majorité des députés, a créé un programme auquel participent maintenant près de 80 % des dentistes du pays. C'est primordial, car il s'agit d'une mesure qui soutient non seulement les soins de santé aux aînés, mais aussi qui rend ces soins abordables.
    Les députés qui se sont prononcés contre la mesure, à savoir les conservateurs, aiment parler des aînés, mais quand il s'agit de prendre des mesures pour les aider concrètement, ils votent contre. Le député de Carleton parle des pensions et le député de Burnaby-Sud, mais il n'est pas prêt à soutenir le régime de soins dentaires dans ma circonscription, Kings—Hants, ou ailleurs dans le pays. Il dit qu'il n'existe pas, alors que près d'un million de Canadiens en ont maintenant bénéficié, notamment des aînés.
    Parlons du seuil à partir duquel il y a récupération. Le gouvernement a augmenté le montant d'argent qu'une personne âgée peut gagner avant que son Supplément de revenu garanti ou sa Sécurité de la vieillesse ne fasse l'objet d'une récupération, ce qui est important. Nous avons fait passer ce montant de 3 500 à 5 000 $, et maintenant, il est de 50 % de plus, étant passé de 5 000 à 10 000 $. C'est une bonne chose, mais j'aimerais que le gouvernement en fasse davantage.
     J'espère que dans l'énoncé économique de l'automne, dans le budget, nous pourrons aller encore plus loin, parce que nous ne voulons pas que les aînés qui veulent continuer à travailler et qui sont encore capables de le faire en soient empêchés parce qu'ils craignent de perdre leurs prestations pour aînés. Nous devons donc aller plus loin, et je pense que le gouvernement a la capacité de le faire et qu'il le fera dans les jours à venir. Nous verrons ce que pensent nos autres collègues à ce sujet.
     Parlons de l'investissement dans les soins de santé. Lorsque je parle aux personnes âgées, elles me disent avoir des inquiétudes au sujet des soins de santé. En tant que gouvernement, nous avons proposé une mesure. Cependant, les conservateurs ont voté contre.
    Je tiens à préciser qu'en ce qui concerne les aînés, je suis fier du bilan du gouvernement actuel. Nous avons l'un des taux de pauvreté les plus bas au monde chez les aînés, ce qui est important. Il ne s'agit pas seulement d'un sentiment, d'une émotion, mais d'un fait. Existe-t-il des défis que nous devons continuer à relever? Absolument, et je ne suis peut-être pas favorable à l'ensemble de la motion dont est saisie la Chambre aujourd'hui en ce qui concerne les mesures à prendre pour soutenir les personnes âgées de 65 à 74 ans.
     Cependant, je pense que nous devons aider les personnes âgées de 65 à 74 ans qui ont un faible revenu. Le programme des libéraux prévoit d'ailleurs de faire en sorte que nous puissions déterminer quelles personnes âgées bénéficieraient du Supplément de revenu garanti, afin de les soutenir dans les jours à venir.
(1355)

[Français]

    Lorsqu'on examine le résultat des votes du Bloc québécois en matière de soutien aux personnes âgées, il devient immédiatement clair qu'il ne se préoccupe pas vraiment des besoins des personnes âgées. En effet, les bloquistes ont voté contre les soins dentaires pour les aînés; ils ont voté contre l'abaissement de l'âge de la retraite; ils ont aussi voté contre l'augmentation du Supplément de revenu garanti.
    Les initiatives en général qui sont contenues dans le projet de loi sont bonnes, mais en ce qui concerne le texte de la motion que le Bloc québécois présente aujourd'hui, il faut savoir que c'est très difficile et très rare pour un gouvernement d'octroyer la recommandation royale.

[Traduction]

    Je serais ravi que l'un de mes collègues prenne la parole pour me poser une question.

[Français]

    Monsieur le Président, je suis assez sidéré d'entendre cela. Mon collègue, qui est assez sensé d'habitude, vient de dire que les députés du Bloc québécois ne se soucient pas vraiment des aînés. Cela doit être la raison pour laquelle nous mettons cette question au programme aujourd'hui et que nous essayons de faire ce gain. Cela doit aussi être la raison pour laquelle nous nous battons depuis cinq ans pour que son gouvernement agisse de façon juste et équitable envers l'ensemble des aînés.
    Nous sommes prêts à déclencher des élections sur cette question. Mon collègue est-il prêt?
    Monsieur le Président, je remercie mon honorable collègue, mais l’historique des votes est très clair: ce député et les autres députés du Bloc québécois ont voté contre les soins dentaires pour les aînés, contre la diminution de l’âge de la retraire et contre l'augmentation du Supplément de revenu garanti.
    Je remercie le Bloc québécois de s'être joint au jeu, mais, en même temps, c’est un peu trop tard.

Déclarations de députés

[Déclarations de députés]

(1400)

[Traduction]

La Garde côtière canadienne

    Monsieur le Président, je prends la parole pour rendre hommage à un groupe de sept pêcheurs de ma circonscription qui sont allés travailler en mer en juillet dernier et qui ont vécu une expérience terrifiante.
     Le bateau, l'Elite Navigator, n'est pas rentré comme prévu. Cela a déclenché une vaste opération de recherche, dirigée par la Garde côtière canadienne. Les sauveteurs ont réussi à les localiser 51 heures plus tard, tout juste après que les membres de l'équipage ont lancé leur dernière fusée de détresse. Je suis heureux que tous les hommes soient en bonne santé et indemnes.
     Reconduits chez eux par les gardes-côtes, ils ont été accueillis en héros à New-Wes-Valley par des centaines de personnes.
     Cette histoire montre l'importance de la Garde côtière et je suis fier des investissements réalisés par notre gouvernement pour créer de nouvelles stations de sauvetage le long des côtes de Terre‑Neuve‑et‑Labrador afin de surveiller et d'aider les marins en détresse.
     Je tiens à exprimer ma gratitude à tous ceux qui ont participé à cette mission de recherche et de sauvetage, ainsi que mon soulagement de voir que les « sept chanceux » sont sains et saufs. Bon retour à la maison.

Les récipiendaires de la Médaille du couronnement du roi Charles III

    Monsieur le Président, ce fut un immense honneur de passer du temps avec deux extraordinaires anciens combattants des Forces canadiennes de Kamloops et de leur remettre la Médaille du couronnement du roi Charles III. Ils ont joué un rôle inestimable et essentiel dans les opérations du jour J.
     Zach Bourque, ancien combattant de l'Aviation royale canadienne âgé de 101 ans a servi avec un dévouement inébranlable comme technicien en approvisionnement, défendant les côtes britanniques pendant ces moments critiques. Le courage et l'engagement dont il a fait preuve lors du jour J sont une véritable source d'inspiration.
     J'ai eu l'immense privilège de remettre la même médaille à John Kuharski, un ancien combattant qui a bravement pris d'assaut les côtes de Juno Beach lors du débarquement du jour J. À 104 ans, il peut encore raconter cette journée dans ses moindres détails.
     J'exprime ma plus profonde gratitude à Zach et John. Par leur service et leur sacrifice incroyables, ils ont contribué à préserver les valeurs et les libertés qui définissent notre grande nation et notre mode de vie canadien. Ce sont de véritables héros. Nous leur sommes à jamais redevables. Je les remercie pour leur service.

Félicitations à l'occasion d'un départ à la retraite

    Monsieur le Président, il me fait plaisir de rendre hommage aujourd'hui à un citoyen exceptionnel de Longueuil—Charles-LeMoyne, une personne que je suis fière de compter parmi mes amis.
    Dan Lamoureux s'est joint à la Commission scolaire Riverside il y a 26 ans et, au cours de la dernière décennie, il a présidé le Conseil des commissaires. Tout au long de son mandat, il a contribué à faire de Riverside l'une des commissions scolaires les plus performantes du Québec, avec un taux de diplomation de 88,5 %.
    Auparavant, Dan a été président de l'Association des commissions scolaires anglophones du Québec, où il a joué un rôle clé pour assurer la survie des commissions scolaires anglophones du Québec. Dan a été toute sa vie au service de la ville de Westmount, où il a été pompier. Il a aussi souvent fait du bénévolat à Greenfield Park et a été un ardent défenseur de la communauté anglophone du Québec, en sa qualité de président du Quebec Community Groups Network.
    À l'aube de cette retraite bien méritée, je suis certaine que Dan se réjouit de pouvoir passer plus de temps avec ses fils et ses petits-fils, ainsi qu’avec son épouse, Joanne, qui a sûrement une liste de projets à lui proposer.
    Je suis désolée de ne pouvoir assister à la fête de départ à la retraite de Dan, ce soir, mais je tenais à souligner ses contributions exceptionnelles et lui souhaiter la meilleure des chances.
    Je demande aux députés d'être un peu plus silencieux afin que nous puissions entendre les interventions de nos collègues.

[Français]

    L'honorable députée de Thérèse‑De Blainville a la parole.

Le conseil parlementaire étudiant de l'Académie Ste‑Thérèse

    Monsieur le Président, nous avons aujourd'hui le plaisir d'accueillir 40 jeunes élus du conseil parlementaire étudiant de l'Académie Ste‑Thérèse, une école secondaire située dans ma circonscription.
    Le conseil parlementaire en est à sa 13e législature et les députés ici présents qui le forment sont très actifs pour stimuler les jeunes à la vie démocratique en suscitant des débats autour d'enjeux sociaux et politiques et en mettant de l'avant des projets et des activités pour et par les jeunes académiciens. Je tiens à saluer leur engagement, ainsi que les enseignants et la direction de l'établissement qui soutiennent ce projet.
    J'ai un petit conseil pour ces jeunes parlementaires: le travail parlementaire n'est pas toujours facile, mais il est essentiel et ô combien stimulant. C'est un privilège d'être au service des personnes qui nous ont élues, et cela en est tout un de recevoir ces jeunes parlementaires. Je leur souhaite un bon mandat.
(1405)

[Traduction]

La Journée nationale des aînés

    Monsieur le Président, au Canada et partout dans le monde, le 1er octobre est la journée des aînés. Aujourd'hui, nous célébrons les aînés de tout le pays et reconnaissons leurs contributions importantes à nos familles, à nos collectivités et à la société en général. Les aînés ont combattu pour nos libertés, construit des chemins de fer, des autoroutes, des écoles et des hôpitaux, et ils ont aussi créé des centres communautaires et des lieux de rencontre dynamiques. Ils ont ainsi contribué à bâtir le grand pays qu'est le Canada aujourd'hui.
     En cette Journée nationale des aînés, je tiens tout particulièrement à souligner la création de l'Association des résidences pour aînés du Canada, l'ARAC. L'ARAC est un groupe d'associations provinciales de tout le pays qui défendent les intérêts des personnes âgées à l'échelle nationale et s'occupent de leurs problèmes. Je félicite l'Association des résidences pour aînés du Canada pour son initiative et je souhaite à nos personnes âgées une bonne Journée nationale des aînés. Je les remercie pour tout ce qu'ils ont fait et continuent de faire pour nous.

Hugh Michael Greene

    Monsieur le Président, je prends la parole aujourd'hui pour rendre hommage à Hugh Michael Greene. Hugh a immigré en Alberta avec sa famille en 1928. Centenaire, il avait 101 ans au moment de son décès.
     Définition vivante du gentleman, Hugh aimait sa famille, sa collectivité et son pays, et il a toujours agi avec honneur.
     Après avoir obtenu son diplôme de l'école secondaire de Wetaskiwin, il s'est engagé dans l'Aviation royale canadienne et il a servi en Angleterre et en Allemagne jusqu'en 1946.
     À son retour de l'armée de l'air, il a épousé Doris, l'amour de sa vie. Ils ont habité à Ponoka pendant plus de 65 ans. Ensemble, ils ont élevé cinq enfants. Ils ont eu cinq petits-enfants et neuf arrière-petits-enfants. Je suis très heureux que Hugh et Doris aient pu célébrer récemment leur 75e anniversaire de mariage.
     À Ponoka, on se souviendra qu'il était l'un des derniers vétérans de la Deuxième Guerre mondiale. Il était l'incarnation de la plus grande génération du Canada. Les filiales de la Légion royale canadienne de tout le pays ont récemment mis leurs drapeaux en berne pour rendre hommage à Hugh, qui a été leur président national.
     Au nom d'une collectivité et d'un pays reconnaissants, je remercie Hugh pour sa vie bien remplie. Que mon ami repose en paix.
    Monsieur le Président, ce fut un immense honneur de passer du temps avec deux extraordinaires anciens combattants des Forces canadiennes et de leur remettre la Médaille du couronnement du roi Charles III. Ils ont joué un rôle inestimable dans les efforts du jour J.
     Zach Bourque, un ancien combattant de l'Aviation royale du Canada âgé de 101 ans, est originaire de Kamloops et il a servi avec un dévouement inconditionnel en tant que technicien en approvisionnement pour défendre les côtes britanniques pendant ces moments critiques. Le courage et le dévouement dont il a fait preuve pendant le jour J sont une véritable source d'inspiration.
     J'ai eu l'immense privilège de remettre la même médaille à John Kuharski, un ancien combattant de 104 ans qui a courageusement pris d'assaut les côtes de Juno Beach lors du débarquement du jour J. Il peut encore relater les détails de l'opération avec une clarté extraordinaire.
     J'exprime ma plus profonde gratitude à Zach et à John. Grâce à leur service remarquable et à leurs sacrifices, ils ont contribué à protéger les valeurs et les libertés qui définissent notre grand pays. Nous leur sommes redevables. Je les remercie pour leur service.

Le patrimoine canadien

    Monsieur le Président, nous réfléchissons aujourd'hui à l'importance de la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation et de la Journée nationale des aînés, qui rendent hommage de notre riche histoire et aux contributions qui ont façonné l'identité canadienne.
    Hier, nous avons pensé à la résilience et à l'apport des Premières Nations, des Inuits et des Métis, et d'organisations de Richmond Hill comme Odeiwin. C'est avec une gratitude sincère que je parle du travail important de cet organisme à but non lucratif dirigé par des Autochtones, qui offre des programmes d'emploi et d'éducation essentiels dans toute la région d'York.
    Alors que nous célébrons aujourd'hui la Journée nationale des aînés, je rends hommage aux chefs de file, notamment la Mon Sheong Foundation et la Caribbean North Charities Foundation. Ces fondations jouent un rôle essentiel en aidant les aînés de ma circonscription à bien vieillir chez eux, à rester informés et connectés, et à vivre dignement et en sécurité.
    Nous soulignons ces deux journées en tirant des leçons de notre passé tout en favorisant la compassion et l'unité dans le présent.
(1410)

[Français]

La Chambre de commerce et d'industrie de Vaudreuil-Soulanges

     Monsieur le Président, je prends la parole aujourd'hui pour féliciter la Chambre de commerce et d'industrie de Vaudreuil-Soulanges qui célèbre son 30e anniversaire.
    Depuis trois décennies, cette organisation vitale est une ressource importante pour notre communauté d'affaires. Elle aide à favoriser la croissance économique, l'innovation et la collaboration dans notre région. Qu'il s'agisse de mettre en contact les entrepreneurs ou de stimuler le développement local, la Chambre a joué un rôle déterminant dans la transformation du paysage économique de Vaudreuil-Soulanges. Son dévouement et son travail acharné ont créé beaucoup d'occasions qui ont permis à nos petites entreprises de grandir.
    Alors que nous célébrons cette étape importante, j'aimerais reconnaître le leadership exceptionnel du personnel, des membres et des partenaires de la Chambre. Que les prochaines années leur apportent prospérité et succès.

[Traduction]

Les aînés

    Monsieur le Président, après neuf années de gouvernement néo-démocrate—libéral, le fardeau fiscal, les prix et la criminalité augmentent sans cesse, et il faut que cela cesse.
    Aujourd'hui, c'est la Journée nationale des aînés, et c'est un honneur pour moi d'être la ministre du cabinet fantôme pour les aînés. Les personnes âgées ont consacré leur vie à la prospérité de notre pays et elles ont fait de grands sacrifices pour subvenir aux besoins de leur famille et préparer l'avenir.
    Les personnes âgées devraient pouvoir prendre leur retraite grâce à leurs économies et profiter de leurs vieux jours en paix, dans la sécurité financière. Le revenu de retraite des personnes âgées ne suit tout simplement pas l'augmentation du coût de la vie, qui est en crise. La hausse continue de la taxe sur le carbone pèse sur le prix du panier d'épicerie, de l'essence et du chauffage domestique. Voilà le bilan irresponsable du gouvernement néo-démocrate—libéral pour les personnes âgées.
    Les conservateurs feront la promotion d'instruments financiers et créeront des politiques qui ne pénalisent pas les personnes âgées et qui favoriseront des relations constructives pour le bien de nos chers aînés. Il est temps de tenir des élections sous le thème de la taxe sur le carbone, pour que les Canadiens puissent prendre une décision.

La Journée nationale des aînés

    Monsieur le Président, nous célébrons aujourd'hui la Journée nationale des aînés. Les aînés, les Canadiens âgés et les anciens vivent et apportent leur contribution à notre pays depuis 50, 60 ou même 100 ans. Hier, pendant la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, j'ai vu l'immense respect que les communautés autochtones vouent à leurs anciens, et ce respect est l'une des nombreuses pratiques autochtones qui amélioreraient notre société.
    Je souhaite saluer quelques-unes des organisations locales qui aident les aînés: CHATS; Crescent Village; le club de Richmond Hill et l'Elgin West Seniors Association; Aurora Seniors; les clubs italiens, tamouls et indiens pour personnes âgées; Mon Sheong; et Seniors for Climate Change, qui manifestent en ce moment même.
    Le soutien que le gouvernement apporte aux aînés est solide et durable: Sécurité de la vieillesse, Supplément de revenu garanti, soins dentaires, assurance médicaments, crédit d'impôt pour aidants, vieillir chez soi. Nous ne ferons jamais passer l'obsession idéologique de l'équilibre budgétaire avant le soutien aux Canadiens âgés qui non seulement ont aidé à bâtir le Canada, mais qui, en plus, continuent de faire du Canada le meilleur pays du monde. Je remercie mes parents âgés de 89 ans et tous les aînés du Canada et je leur souhaite une heureuse Journée nationale des aînés.

[Français]

Le Bloc québécois

    Monsieur le Président, les conservateurs, tout comme des milliers de Canadiens et de Québécois, n’ont plus confiance en ce premier ministreet craignent un Bloc opportuniste. Alors que le NPD a maintenu ce gouvernement sous respirateur artificiel pendant des mois, voilà que le Bloc québécois fait la girouette en voulant hypocritement faire chanter le gouvernement jusqu’au 29 octobre prochain.
    Le Bloc québécois est complètement insouciant du sort des Québécois pour vouloir sauver ce premier ministre centralisateur et coûteux. Il le garde au pouvoir, alors qu’il empiète constamment sur les compétences des provinces.
    Dans le dossier du caribou forestier, les libéraux vont sans scrupule mettre en danger 1 400 emplois avec le décret libéral. Le Bloc québécois n’a pas réussi à négocier le retrait du décret. Le seul parti qui travaille pour sauver le secteur forestier, c’est nous, le Parti conservateur.
    Digne du titre de pire négociateur de l’histoire et du parti le plus défavorable à la nation québécoise, le Bloc québécois est prêt à vendre son âme au lieu d’offrir aux Canadiens le pays qu’ils méritent. Le Bloc québécois va-t-il voter pour réduire les taxes et impôts, construire des logements, réparer le budget et stopper le crime?

[Traduction]

L'économie

    Monsieur le Président, après neuf ans, le fardeau fiscal, les prix et la criminalité augmentent sans cesse, et il faut que cela cesse. Les Canadiens constatent que le rêve du Canada a volé en éclats. Un pays où il était naguère possible de trouver un bon emploi, d'acheter une maison dans un quartier sûr, d'avoir de quoi payer son épicerie, d'accéder à des soins de santé fiables et de payer une juste part des impôts est en train de disparaître.
    Les dépenses irresponsables et le programme socialiste du gouvernement libéral—néo-démocrate sont du vandalisme économique. Le PIB par habitant baisse. Le taux de chômage, notamment des jeunes, est en hausse. L'endettement des ménages et les impôts augmentent. Pendant ce temps, les libéraux se comportent comme s'ils avaient frappé un triple. Or, le Canada se trouvait déjà au troisième but, car notre pays regorge de talents. En fait, nous avons tant de talents et de ressources que nous devrions frapper un grand chelem.
    Le Canada est plongé dans une vague de vandalisme économique, mais le bon sens nous remettra dans le bon chemin. Nous plafonnerons les dépenses, éliminerons des taxes, récompenserons le travail, construirons des logements, défendrons les familles, ferons échec au crime, sécuriserons les frontières, réarmerons les Forces canadiennes, rétablirons la liberté et unirons les Canadiens. Canada, frappons un court-circuit et revenons au gros bon sens.
(1415)

Les soins dentaires

     Monsieur le Président, je prends la parole aujourd'hui pour souligner l'effet transformateur du Régime canadien de soins dentaires, dont plus de 750 000 Canadiens ont déjà profité, y compris plus de 5 000 habitants de Notre‑Dame‑de‑Grâce—Westmount, et ce nombre continue d'augmenter.
     Cette initiative a rendu accessibles des services dentaires essentiels, ce qui réduit le fardeau financier des familles et favorise une meilleure santé buccodentaire.

[Français]

    Le plan ne se contente pas seulement de répondre aux besoins dentaires immédiats. Il encourage également les soins préventifs, ce qui permet à nos concitoyens de conserver leur sourire pour les années à venir.
    Continuons de soutenir et de développer ce programme essentiel en renforçant notre engagement en faveur de la santé et du bien-être de tous les Canadiens.

[Traduction]

L'antisémitisme

    Monsieur le Président, je prends la parole pour marquer le premier anniversaire des attentats du 7 octobre contre Israël. C'est le jour le plus meurtrier qu'ait connu le peuple juif depuis l'Holocauste, et il a changé leur monde à jamais.
     Le 7 octobre, des terroristes du Hamas ont pris 251 civils en otage et tué plus de 1 200 personnes, dont huit Canadiens: Judih Weinstein, Vivian Silver, Ben Mizrachi, Netta Epstein, Shir Georgy, Adi Vital-Kaploun, Alexandre Look et Tiferet Lapidot. Que leur souvenir soit pour nous tous une source de réconfort.
    Depuis un an, les Canadiens juifs sont confrontés à une augmentation alarmante des crimes haineux antisémite, sont victimes de vandalisme, de menaces à la bombe et d'appels ouverts à la violence contre les Juifs. Les Canadiens juifs qui portent une étoile de David ou une kippa en public ou qui placent une mezouzah à l'extérieur de leur maison sont victimes de harcèlement et de menaces, sans compter le stress supplémentaire des attaques à la roquette meurtrières qui ciblent constamment leurs amis et leur famille en Israël.
    Les Canadiens juifs réclament des mesures concrètes. Nous ne connaissons que trop bien les conséquences désastreuses qui surviennent lorsqu'on ferme les yeux sur l'antisémitisme. Il est donc temps de travailler ensemble, d'exiger le retour de tous les otages et de tracer la voie vers une paix négociée, juste et durable pour tous.

[Français]

Les aînés

    Monsieur le Président, quel hasard et quelle coïncidence: la journée de l'opposition du Bloc québécois demandant la recommandation royale pour le projet de loi C‑319 se tient en ce 1er octobre, Journée internationale des personnes âgées.
    Le projet de loi vise à rétablir l'équité entre tous les aînés et à abolir l'iniquité inacceptable. Avec l'inflation, reconnaissons que ceux avec des revenus fixes sont directement affectés et qu'ils auraient besoin d'une hausse de leur pension de la Sécurité de la vieillesse dès 65 ans. Nous devons éviter de les laisser dans un état de précarité financière, car la pauvreté, malheureusement, n'attend pas 75 ans.
    Permettons également à ceux qui le souhaitent de demeurer sur le marché du travail sans être trop pénalisés. Reconnaissons leur diversité, mais, aussi, réfléchissons collectivement sur leur place dans notre société. Nous leur devons le respect. Ils ont façonné le Québec.
    Prenons donc une journée pour réaliser la richesse qu'ils apportent. C'est notre devoir de les traiter avec le plus grand des respects et de nous assurer que le filet social leur permet toujours de vieillir dans la dignité.

[Traduction]

L'économie

    Monsieur le Président, après neuf ans de gouvernement néo-démocrate-libéral, les impôts, les coûts et la criminalité augmentent sans cesse, et il faut que cela cesse. Le vandalisme économique du premier ministre appauvrit les Canadiens d'année en année. En effet, le PIB par habitant est inférieur à ce qu'il était il y a neuf ans et il continue de diminuer.
    Depuis 2015, le Canada a le pire PIB par habitant du G7. Notre PIB a baissé de 2 %, alors que celui des États-Unis a augmenté de 8 %. Voilà à quoi ressemblent neuf années de fuite des capitaux. Nous avons des terres et des ressources en abondance, et des travailleurs formidables, mais le Canada n'a plus les outils ni la technologie nécessaires pour être compétitif à cause de la fuite des capitaux.
    Depuis 2015, un demi-billion de dollars a quitté le Canada pour les États-Unis, en particulier dans l'industrie de l'énergie. Les investissements quittent le Canada pour créer des emplois bien rémunérés dans l'exploitation de mines et la construction d'usines, de pipelines et de maisons aux États-Unis.
    De 2001 à 2014, c'est le Canada qui a gagné le bras de fer avec les États-Unis en matière d'investissement. C'est pourquoi nous avons besoin d'un gouvernement conservateur maintenant pour mettre fin au vandalisme économique du gouvernement libéral et rattraper les neuf années perdues.
(1420)

L'antisémitisme

    Monsieur le Président, demain soir marquera le début du Nouvel An juif. Il s'agit normalement d'une période festive, remplie de joie et de célébrations. Or, cette année, il y a une ombre au tableau. La dernière année a été une annus horribilis pour les Juifs.
    La semaine prochaine, ce sera l'anniversaire du 7 octobre, jour où le Hamas a attaqué Israël, massacré plus de 1 200 personnes et kidnappé des centaines d'autres. Puis, une vague d'antisémitisme a déferlé sur le monde entier. Chez nous, les Juifs se sont fait dire de retourner en Pologne; des gens ont tiré des coups de feu dans nos écoles, crié des slogans haineux à l'extérieur de nos édifices communautaires, dressé des campements sur les campus universitaires et attaqué notre soutien à Israël.
    Je prie pour que la nouvelle année soit meilleure. Je prie pour un monde où Israël pourra se défendre contre les missiles de l'Iran et du Hezbollah sans être condamné, un monde où Israël pourra vivre en sécurité et en paix avec ses voisins. Je prie pour un Canada où les Canadiens d'origine juive pourront se sentir de nouveau en sécurité, parce que tous les gouvernements prennent des mesures concrètes pour lutter contre l'antisémitisme.

Affaires courantes

[Affaires courantes]

[Français]

Nouveau député

    J'ai l'honneur d'informer la Chambre que le greffier de la Chambre a reçu du directeur général des élections le certificat de l'élection de M. Sauvé, député de la circonscription électorale de LaSalle–Émard–Verdun.

Présentation du député

    M. Louis-Philippe Sauvé, député de la circonscription électorale de LaSalle—Émard—Verdun, est présenté par M. Yves‑François Blanchet.
    J'invite l'honorable député à prendre son siège.
    Chers collègues, avant de passer à la période des questions orales, depuis notre retour de la pause estivale, plusieurs questions et commentaires ont dépassé les bornes à la Chambre.

[Traduction]

    Je demande à tous les députés de bien vouloir cesser leur chahut pendant la période des questions afin de permettre à la personne qui a la parole de poser sa question et à l'intervenant suivant de donner sa réponse.

Questions orales

[Questions orales]

[Français]

L'économie

    Monsieur le Président, après neuf ans du « Bloc libéral », qui a doublé la dette et augmenté les taxes et les impôts, les aînés ont de la difficulté à payer leurs factures. Il y a un nombre record qui doit aller dans les banques alimentaires pour se nourrir. Ils ont de la difficulté à payer le loyer, après que le coût du logement a doublé. Ils voient leurs enfants et petits-enfants incapables d'acheter une maison, comme auparavant.
    Est-ce que le gouvernement va accepter notre plan de gros bon sens de réparer le budget et de réduire les taxes et les impôts pour que nos aînés puissent payer leurs factures dans la dignité?
    Monsieur le Président, les aînés du Canada se souviennent très bien de la politique du gouvernement conservateur concernant les aînés. Ils se souviennent que c'est à Davos que le premier ministre Harper a annoncé que l'âge de retraite devait être de 67 ans.
    Au sujet des petits-enfants, les aînés du Canada soutiennent notre programme national de garderies pour leurs petits-enfants. Nous allons travailler pour les aînés et leurs petits-enfants.
(1425)

L'industrie forestière

    Monsieur le Président, le chef du Bloc québécois continue de faire des chicanes avec le gouvernement du Québec. Au lieu de défendre la nation québécoise, il dit qu'il est heureux avec la menace d'un décret contre le secteur forestier. Le ministre de l'Environnement du Québec dit le contraire. J'aimerais que la voix du Bloc québécois soit plus forte que celle qui est exprimée actuellement.
    Est-ce que le premier ministre va écouter les gens de gros bon sens et annuler de façon permanente le décret contre le secteur forestier?
    Monsieur le Président, le chef conservateur parle de chicanes. C'est lui qui insulte toutes les municipalités du Québec en les traitant d'incompétentes. Est-ce qu'il va finalement s'excuser de traiter les municipalités du Québec, et indirectement tous leurs employés et le gouvernement du Québec, d'incompétentes, alors que lors de son mandat comme ministre responsable du Logement il a construit six logements abordables?

[Traduction]

Les finances

    Monsieur le Président, le célèbre M. Taxe-sur-le-carbone Carney est devenu M. Conflit-d'intérêts Carney lorsque le premier ministre l'a nommé ministre des Finances dans les coulisses pour qu'il le conseille sur la politique économique, alors qu'il préside une énorme multinationale valant plusieurs milliards de dollars qui a demandé 10 milliards de dollars de fonds publics pour s'emparer de notre système de pensions.
    Il a obtenu un prêt de 2 milliards de dollars pour un ami, et nous venons d'apprendre que le groupe de travail économique qu'il dirige ne compte qu'une seule personne. N'est-il pas un conflit d'intérêts ambulant?
     Monsieur le Président, de ce côté-ci de la Chambre, nous sommes heureux de recevoir des conseils économiques de la part de brillants Canadiens qui ont été à la tête de notre banque centrale, comme Mark Carney et Steve Poloz; ce dernier a fait un excellent travail en nous conseillant sur la manière d'encourager les fonds de pension canadiens à investir davantage au Canada.
    Pendant ce temps, de l'autre côté de la Chambre, les députés obtiennent des conseils en matière de politique étrangère de la part d'Elon Musk et de Tucker Carlson. Ils devraient avoir honte. Le peuple ukrainien sait certainement ce qui se passe.

La tarification du carbone

     Monsieur le Président, aujourd'hui, le très courageux et très sensé premier ministre du Nouveau‑Brunswick a lancé une nouvelle action en justice contre le quadruplement de la taxe sur le carbone. Il souligne que la taxe sur le carbone l'obligerait à licencier des infirmières, des médecins et des enseignants en raison des coûts supplémentaires qu'elle imposerait pour le fonctionnement des écoles et des hôpitaux.
    Au lieu de demander aux tribunaux de se prononcer sur le quadruplement de la taxe sur le carbone, pourquoi le premier ministre ne laisse-t-il pas la population décider en organisant des élections sur la taxe sur le carbone?
    Monsieur le Président, je suis très heureuse que le chef de l'opposition me donne l'occasion de parler de la tarification de la pollution.
    Nous avons fait une grande annonce il y a quelques minutes: au Nouveau‑Brunswick, la province dont le député vient de parler, les petites entreprises qui comptent de 1 à 499 employés bénéficieront d'une remise de 43 413 $. En Ontario, la province que nous représentons tous les deux, une entreprise qui compte de 1 à 499 employés peut bénéficier d'une remise de près de 300 000 $. Ces sommes seront versées directement dans les comptes bancaires de ces entreprises d'ici la fin de l'année.

Les affaires étrangères

    Monsieur le Président, il y a près d'un an aujourd'hui, des terroristes soutenus par Téhéran ont perpétré la pire attaque contre les Juifs depuis l'Holocauste. Ils ont depuis poursuivi cet objectif génocidaire. Aujourd'hui, des centaines de roquettes ont été lancées de Téhéran en direction d'Israël, forçant des millions de personnes à gagner les abris. Deux attaques terroristes ont été perpétrées.
    Le premier ministre tient un double discours: il dit une chose à un groupe et son contraire à un autre. Le premier ministre déclarera-t-il clairement qu'Israël a le droit de se défendre et donc de vaincre le Hezbollah, le Hamas, le Corps des Gardiens de la révolution islamique et tous les autres terroristes?
(1430)
    Monsieur le Président, nous avons tous vu les attaques menées aujourd'hui par l'Iran contre Israël et, bien entendu, nous les condamnons sans équivoque.
    Ces attaques de l'Iran ne feront qu'aggraver la situation dans la région. C'est pourquoi j'ai communiqué avec mon homologue israélien ce matin. J'ai également été en contact avec de nombreux ministres des Affaires étrangères des pays du G7 et des pays arabes.
    Le Moyen-Orient vit une période très dangereuse, et nous devons mettre fin à cette guerre.

[Français]

Les aînés

    Monsieur le Président, si les libéraux ne veulent pas que des élections soient déclenchées, ils doivent soutenir équitablement les aînés. Voilà pourquoi les groupes de défense des aînés sont ici sur la Colline aujourd'hui. Il y a la FADOQ et sa branche de la Mauricie, l'AQDR, soit l'Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées et préretraitées, l'AQRP, soit l'Association québécoise des retraité(e)s des secteurs public et parapublic, l'AREQ de l'Outaouais et la Table de concertation régionale des aîné-e-s des Laurentides. Ils sont ici pour que le fédéral mette fin à ces deux classes d'aînés. Ils sont ici pour exiger une bonification de 10 % de la pension de la Sécurité de la vieillesse pour les aînés de 74 ans et moins.
    Est-ce que le gouvernement va enfin les écouter?
     Monsieur le Président, nous sommes quelque peu incrédules devant tout ce que dit le Bloc québécois alors que nous savons ce contre quoi il a voté. Il a voté contre les soins dentaires, qui actuellement, permettent à quelques centaines de milliers de Québécois et de Canadiens d'économiser des centaines de dollars. Nous sommes incrédules devant le fait que le Bloc québécois a voté contre la bonification et l'augmentation du Supplément de revenu garanti, qui aide les aînés les plus pauvres. Oui, nous sommes incrédules devant l'hypocrisie d'un Bloc québécois qui s'est opposé aux aînés.
    Monsieur le Président, c'est la Journée nationale des aînés aujourd'hui. Disons que ce n'est pas la meilleure journée pour éviter de répondre aux questions sur la pension de la Sécurité de la vieillesse, surtout quand leurs représentants nous regardent. Alors, nous allons donner une autre chance aux libéraux. Le temps presse. Ils ont jusqu'au 29 octobre pour cesser de priver les aînés de 74 ans et moins d'une augmentation de 10 % de la pension de la Sécurité de la vieillesse. Il me semble que, la Journée nationale des aînés, ce serait une mosus de belle journée pour que les libéraux puissent enfin dire « oui » aux aînés.
    Est-ce qu'ils vont accorder la recommandation royale au projet de loi C‑319, oui ou non?
    Monsieur le Président, je veux souhaiter à mon tour une heureuse Journée nationale des aînés à tout le monde, notamment aux gens de l'AREQ de l'Outaouais qui sont ici, selon le député de La Prairie. Le député de La Prairie se lève quotidiennement, mais il ne rappelle pas que, lorsque nous avons voté pour réduire l'âge de la retraite à 65 ans, il a voté contre. Il voulait garder l'âge de la retraite…
    L'honorable députée de Nunavut a la parole.

[Traduction]

Les affaires autochtones

    Uqaqtittiji, voilà une autre injustice et une autre journée de procès pour les libéraux. En Ontario, deux Premières Nations poursuivent le gouvernement pour le sous-financement discriminatoire des services d'incendie dans leurs communautés. Avec le changement climatique et le vieillissement de l'infrastructure, les Premières Nations sont davantage exposées aux risques.
    Au lieu de perdre plus de temps devant les tribunaux, les libéraux vont-ils mettre fin à leur discrimination à l'égard des Premières Nations, s'engager véritablement sur le chemin de la réconciliation et débloquer les fonds nécessaires pour sauver des vies?
    Monsieur le Président, la députée d'en face a raison. Nous devons tous faire davantage pour protéger la vie des populations autochtones, en particulier celle des enfants des Premières Nations, qui courent beaucoup plus de risques de mourir dans un incendie domestique que leurs camarades non autochtones. C'est pourquoi nous avons investi plus de 136 millions de dollars dans des projets autogérés par les Premières Nations pour réduire les risques d'incendie, entre autres en rendant les maisons plus sûres et en veillant à ce que l'équipement de protection soit disponible et opérationnel.
(1435)
    Monsieur le Président, les Autochtones ont le droit d'obtenir des soins de santé communautaires adaptés à la culture lorsqu'ils ont en besoin. Près de 10 ans après la publication du rapport final de la Commission de vérité et réconciliation, à cause des politiques de santé inefficaces mises en place sous les gouvernements libéraux et conservateurs, les écarts en matière de soins de santé pour les Autochtones se sont creusés.
    Pourquoi le premier ministre refuse-t-il d'écouter les experts et les dirigeants autochtones pour mettre au point un système de santé qui garantit l'accès à ce droit fondamental de la personne?
    Monsieur le Président, c'est exactement ce que le gouvernement a fait avec les nouveaux transferts en santé, des fonds distincts et 2 milliards de dollars consacrés aux dirigeants des Premières Nations qui travaillent sur la transformation du système de santé et la prestation de services de santé fondés sur l'autodétermination dans notre pays. De plus, 10 autres années de financement sont prévues pour la Régie de la santé des Premières Nations afin de continuer à planifier et à fournir les services de santé aux Premières Nations de la Colombie‑Britannique. Nous accomplirons ce travail ensemble.

L'économie

    Monsieur le Président, je vais citer l'un des médias d'information les plus crédibles au monde sur les questions financières et économiques. Le 10 mai 2024, dans le Financial Times de Londres, on pouvait lire la manchette suivante: « Les pays en déroute comme le Canada ont une leçon à donner au monde: le Canada est en tête des pays qui ont connu une forte baisse du PIB par habitant. »
    Ma question est simple: le gouvernement convient-il que le Canada est en tête des pays qui ont connu une forte baisse du PIB par habitant?
    Monsieur le Président, le gouvernement convient que le Canada a été le premier pays du G7 à réduire les taux d'intérêt pour une première fois. Le Canada a été le premier pays du G7 à réduire les taux d'intérêt pour une deuxième fois, et le Canada a été le premier pays du G7 à les réduire pour une troisième fois. Le gouvernement sait aussi que la croissance des salaires au Canada dépasse l'inflation depuis 19 mois consécutifs. Pendant ce temps, l'inflation, qui était de 2 % en août, se situe dans la fourchette cible de la Banque du Canada.
     Monsieur le Président, la Banque du Canada a été la première banque centrale à réduire ses taux parce que l'économie canadienne a été la première grande économie de la planète à entrer en période de contraction. Encore une fois, selon le Financial Times, où la ministre des Finances a déjà travaillé, « le PIB par habitant au Canada chute de 0,4 % par année depuis 2020, soit le pire taux » des 50 économies développées du monde.
    Le gouvernement reconnaît-il que le PIB par habitant au Canada connaît la pire chute des 50 plus grandes économies mondiales?
    Monsieur le Président, le gouvernement sait que, ce qui compte pour les Canadiens, c'est l'inflation. C'est pourquoi il est important que l'inflation ait été à 2 % en août, un chiffre qui se situe dans la fourchette souhaitée par la Banque du Canada pour toute l'année en cours. C'est grâce à cette avancée que les taux d'intérêt au Canada ont pu être réduits à trois reprises.
    C'est un réel soulagement pour les propriétaires. C'est un réel soulagement pour les entreprises. C'est un réel soulagement pour ceux qui veulent acheter une propriété. Tout ce que les conservateurs savent faire, c'est dénigrer le Canada.
    Monsieur le Président, le gouvernement adore faire l'éloge de son bilan économique, mais les résultats sont tout simplement décevants. Parmi ses pairs, le Canada a la pire inflation dans le secteur du logement, et sa performance est la pire des pays du G7 pour ce qui est du revenu par habitant. La formation brute de capital fixe n'a pas augmenté depuis 10 ans, et les dépenses en recherche et développement en pourcentage du PIB sont à leur plus bas en 20 ans. Il n'est pas étonnant que les jeunes Canadiens et les entreprises plient bagage à la recherche de meilleures perspectives économiques et d'un niveau de vie plus élevé.
    Quand le gouvernement admettra-t-il que ses politiques économiques compromettent l'avenir du Canada?
    Monsieur le Président, ce qui est intéressant, chez les conservateurs, c'est que la seule chose qu'ils savent faire, c'est dénigrer le Canada. Il y a quelques mois, ils n'avaient que l'inflation à la bouche. Or, nous avons de bonnes nouvelles concernant l'inflation, et ces bonnes nouvelles au sujet de l'inflation s'accompagnent de bonnes nouvelles au chapitre des taux d'intérêt.
    De ce côté-ci de la Chambre, nous célébrons les bonnes nouvelles pour le Canada et les Canadiens. De l'autre côté de la Chambre, tout ce qu'ils veulent, c'est démanteler des programmes et imposer des compressions.
(1440)
    Monsieur le Président, je ne m'étonne pas que la ministre refuse de me croire, mais peut-être croira-t-elle l'économiste Trevor Tombe, qui a écrit: « Si le Canada avait simplement suivi le rythme des États‑Unis au cours des deux dernières années, notre économie serait 8,5 % plus grande [...] » Cela représenterait environ 6 200 $ de plus par Canadien. Selon Trevor Tombe, cette situation incite les Canadiens et les entreprises à déménager au sud de la frontière, en quête de meilleures perspectives économiques et d'un niveau de vie supérieur.
    Est-ce de cela que la vice-première ministre parle lorsqu'elle affirme que son plan économique fonctionne?
    Monsieur le Président, nous avons même fait mieux que cela: nous avons attiré 60 milliards de dollars d'investissements au pays. Même Bloomberg classe le Canada devant la Chine pour son écosystème de production de batteries.
    Nous avons le talent qu'il faut. Nous avons l'écosystème voulu. Nous avons les minéraux critiques nécessaires. Nous avons l'énergie renouvelable requise. Nous avons l'accès nécessaire aux marchés. Parlons des débouchés. Parlons des perspectives qui s'offrent à nous. Parlons du Canada du XXIe siècle.
    Des voix: Oh, oh!
    Chers collègues, comme nous le savons et comme on me le rappelle fréquemment, la période des questions a une durée limitée. J'ai laissé les choses aller, mais si nous devons constamment interrompre les échanges en raison du chahut, il faudra éventuellement couper court à une question. Je demanderais donc aux députés de s'abstenir de chahuter.
    Le député de Mégantic—L'Érable a la parole.

[Français]

Les aînés

    Monsieur le Président, il est grand temps de mettre fin au vandalisme économique de ce gouvernement libéral, soutenu par le Bloc québécois.
    Sous ce premier ministre, le Canada a connu la pire croissance du revenu par personne, le PIB, de tous les premiers ministres depuis 1930. En fait, le Canada a connu la pire croissance du revenu réel par habitant du G7 depuis 2015: moins 2 % au Canada, plus 8 % aux États‑Unis. Cela veut dire un niveau de vie inférieur pour tous les Canadiens, y compris les aînés qui n'ont plus assez d'argent pour payer leur loyer et leurs factures.
    Quand ce « Bloc libéral » va-t-il penser aux aînés et mettre fin à son vandalisme économique?
     Monsieur le Président, je constate une chose très intéressante du côté des conservateurs: il y a quelques mois, le seul mot que les conservateurs connaissaient concernant l'économie était le mot « inflation ».
    Nous avons cependant aujourd'hui de bonnes nouvelles concernant l'inflation. En août, l'inflation était à 2 %. Toute l'année, l'inflation a été dans la fourchette cible de la Banque du Canada. C'est une bonne nouvelle pour le Canada, les Canadiens et les Canadiennes, mais les conservateurs veulent seulement les mauvaises nouvelles.
    Monsieur le Président, parlons-en de la fourchette. Les aînés, les Canadiens, les Québécois ne sont plus capables de mettre de la nourriture sur leur fourchette. Pourquoi? C'est parce que le coût de la nourriture a augmenté, que le coût des loyers a augmenté, que tout a augmenté en raison des politiques inflationnistes de ce gouvernement, soutenu par le Bloc québécois.
    Les aînés ont construit le Canada. Ils ont connu un pays où travailler fort était récompensé.
    Pourquoi le « Bloc libéral » veut-il en plus continuer de vandaliser la retraite des aînés en augmentant encore et toujours leurs taxes et leurs impôts?
    Une voix: Oh, oh!
    J'invite l'honorable député de La Prairie à ne pas prendre la parole avant qu'il soit reconnu.
    L'honorable ministre de l'Innovation, des Sciences et de l'Industrie a la parole.
    Monsieur le Président, effectivement, nous respectons les aînés. C'est pour ça que nous avons toujours été là pour eux. Cependant, les aînés comprennent que nous devons investir dans l'avenir aussi. C'est ce que les Canadiens comprennent.
     C'est pour ça que nous avons réussi à attirer des investissements générationnels au Québec. Pensons à l'entreprise Moderna, qui est venue s'établir à Laval. Pensons à Ford et GM à Bécancour.
    Nous avons fait entrer le Québec dans l'industrie automobile du XXIe siècle. Nous devons dire merci à nos travailleurs et merci à ceux qui ont été là pour bâtir ce pays. Ils peuvent compter sur nous pour bâtir l'avenir du XXIe siècle et du Canada de demain.
(1445)
    Monsieur le Président, le Bloc québécois fait du 29 octobre son ultimatum au nom des aînés.
    Aujourd'hui, leurs représentants sont à Ottawa pour appuyer notre démarche. La FADOQ est ici, en plus de son association de la Mauricie. L'Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées et préretraitées, ou AQDR, est ici. L'Association québécoise des retraités des secteurs public et parapublic, ou AQRP, est ici. L'Académie des retraités de l'Outaouais est ici. La Table de concertation régionale des aînés des Laurentides est ici.
     Ils sont tous ici pour mettre fin à la discrimination envers les aînés et réclamer la hausse de 10 % de la pension de la Sécurité de la vieillesse pour les aînés de 74 ans et moins. Ils s'attendent à une réponse claire.
    Est-ce que le gouvernement va donner la recommandation royale au projet de loi C‑319?
    Monsieur le Président, je prends plaisir à parler de l'hypocrisie du Bloc québécois. La députée de Shefford devrait savoir que, dans la province de Québec, 13 300 personnes sont admissibles au programme de soins dentaires. Ce sont des gens qui épargnent des centaines et des centaines de dollars.
    La députée a voté contre le programme de soins dentaires pour les aînés vulnérables du Québec. Elle devrait avoir honte.
    Monsieur le Président, si ce que le ministre raconte était suffisant, la FADOQ, l'AQRP, l'AQDR et plusieurs autres groupes ne seraient pas à Ottawa aujourd'hui. Pourtant, ils sont ici pour exiger la hausse de 10 % de la pension de la Sécurité de la vieillesse pour les aînés de 74 ans et moins.
    Tous les aînés méritent le même soutien face à la même hausse du coût de la vie. Tout le monde comprend ça. Ils ne méritent surtout pas d'être divisés en deux classes de citoyens. Il est temps que les libéraux mettent fin à leur discrimination selon l'âge.
    Vont-ils accorder la recommandation royale au projet de loi C‑319?
    Monsieur le Président, aucun parti à la Chambre n'en a fait autant pour les aînés au Canada et au Québec que le Parti libéral du Canada, et ce, malgré le vent de face de l'opposition, du Parti conservateur et du Bloc québécois. Contre quoi ont-ils voté? Ils ont voté contre le programme de soins dentaires, le Supplément de revenu garanti et les logements supplémentaires pour les aînés vulnérables.
    Le Bloc québécois a voté contre tout ça. Maintenant, de quoi nous accuse-t-il? Le Bloc québécois devrait s'excuser.
    Monsieur le Président, en cette Journée internationale des aînés, le Bloc québécois aimerait aussi souligner le travail des organismes communautaires qui soutiennent les retraités.
    C'est inexcusable qu'ils soient privés des fonds du programme Bien vieillir chez soi. C'est inexcusable que le gouvernement affame nos organismes et prive les aînés québécois d'argent et de services qui leur reviennent de droit. C'est inexcusable que le fédéral crée une chicane de compétences avec le Québec sur le dos des aînés.
    Est-ce que le fédéral va enfin transférer au Québec sa part des fonds et cesser de prendre les aînés en otage?
    Monsieur le Président, nous sommes particulièrement fiers du projet pilote Bien vieillir chez soi. Ça s'inscrit dans la priorité du gouvernement qui veut que les aînés restent chez eux et qu'ils mènent une vie autonome.
     Nous avons envoyé l'argent dans l'ensemble des provinces et nous avons envoyé au Québec 60 % de ses fonds. Il reste quelques projets. Le gouvernement du Québec doit juste apposer un petit crochet, et le tour est joué. Les organismes, dont les centres d'action bénévole et le Chic resto pop à Montréal, vont avoir leur argent.

[Traduction]

La responsabilité gouvernementale

    Monsieur le Président, dans le cadre du plus récent conflit d'intérêts de ce gouvernement composé de contrevenants récidivistes aux lois sur l'éthique, le premier ministre veut que l'entreprise de son copain Mark « taxe sur le carbone » Carney soit responsable de 10 milliards de dollars du fonds de pension des Canadiens. Par contre, il ne veut pas que son ami soit assujetti aux règles sur les conflits d'intérêts: il veut lui accorder tous les pouvoirs et tout l'argent, sans le soumettre à la moindre reddition de comptes.
    Après neuf ans sous le gouvernement néo-démocrate—libéral, le fardeau fiscal, les prix et la criminalité augmentent sans cesse, et il est temps que le règne de M. Taxe‑sur‑le‑carbone Carney et du premier ministre cesse. Pourquoi les libéraux ne déclenchent-ils pas tout simplement des élections sur le thème de la taxe sur le carbone?
(1450)
    Monsieur le Président, les semaines se suivent et se ressemblent: les conservateurs ressortent encore la même rengaine.
    Au lieu de laisser les Canadiens qui ne partagent pas leur vision du Canada exprimer leur désaccord, les conservateurs lancent des attaques personnelles contre eux et tentent de les dénigrer. Qu'il s'agisse des médias d'information comme CBC/Radio‑Canada ou CTV, ou encore d'éminents Canadiens qui donnent de leur personne, c'est ce que font systématiquement les conservateurs, .
    Les conservateurs n'ont qu'un seul objectif: démolir les Canadiens qui ne pensent pas comme eux.
    Monsieur le Président, il n'est pas surprenant que la députée veuille détourner l'attention du premier ministre, celui qui a été reconnu coupable à deux reprises d'avoir enfreint les lois sur l'éthique. C'est pourquoi il essaie de protéger son copain, M. Taxe‑sur‑le‑carbone Carney, contre les règles d'éthique qui, bien sûr, remettraient en question les 10 milliards de dollars de pensions des Canadiens que les libéraux sont prêts à le laisser gérer. En échange de quoi? Pour l'entendre dire, du haut de Bay Street, que les gens ordinaires n'ont qu'à manger de la brioche s'ils n’ont plus les moyens de payer sa taxe sur le carbone en hausse perpétuelle.
    Cela fait neuf ans que les Canadiens endurent les politiques inefficaces des néo-démocrates—libéraux. Les Canadiens n'en veulent plus et n'ont plus d'argent. À quand les élections?
    Avant que la leader du gouvernement à la Chambre ne donne sa réponse, j'ai entendu quelqu'un intervenir alors que ce n'était pas son tour. Je crois que c'était un ministre, mais je n'en suis pas certain. Je demande encore une fois aux députés de ne pas intervenir à moins que la présidence ne leur donne la parole.
    La leader du gouvernement à la Chambre des communes a la parole.
    Monsieur le Président, encore une fois, les députés conservateurs ne supportent tout simplement pas qu'on les critique.
    Les conservateurs traitent les médias de la même façon. Quand les médias leur posent des questions difficiles sur le programme qu'ils proposent aux Canadiens, que font les conservateurs? Ils attaquent les médias. C'est ainsi qu'ils traitent les médias. C'est ainsi qu'ils traitent les éminents Canadiens. C'est ainsi qu'ils traitent tous les Canadiens qui ne partagent pas leur vision du Canada.
    Alors que nous devrions vanter le Canada et vanter les Canadiens, les conservateurs, eux, les dénigrent.
    Monsieur le Président, les libéraux ont d'abord annoncé que c'est Mark Carney, le président de Brookfield, une société multimilliardaire dont les intérêts s'étendent à l'ensemble de l'administration fédérale, qui définirait la politique économique du Canada. Puis, on a appris que Brookfield fait du lobbying pour un fonds d'investissement chiffré en milliards de dollars et financé par le gouvernement fédéral qu'elle va gérer. Ensuite, la fin de semaine dernière, Mark Carney a envoyé un courriel de collecte de fonds à l'ensemble de la liste de donateurs du Parti libéral. Voilà qui est intéressant.
    Les libéraux ou Brookfield avaient-ils d'abord fait avaliser le tout par la commissaire au lobbying?
    Comme je l'ai dit, monsieur le Président, quand les Canadiens ne partagent pas leur vision du Canada, les conservateurs les dénigrent. Ils cherchent à...
     Des voix: Oh, oh!
    Je demande encore une fois aux députés de ne pas intervenir tant que la présidence ne leur a pas accordé la parole.
    J'invite la leader du gouvernement à la Chambre à reprendre sa réponse depuis le début.
    C'est bon, monsieur le Président. Je comprends les conservateurs d'être mal à l'aise avec ma réponse parce qu'ils savent que c'est vrai.
    Lorsque des Canadiens ne partagent pas leur vision du Canada, que font les députés conservateurs? Ils les dénigrent, puis ils s'efforcent de les démolir. Ils n'aiment pas que des gens s'opposent à leur programme. Ils n'aiment pas qu'on leur pose des questions difficiles. Lorsque des gens intelligents ne partagent pas leur vision du Canada, au lieu de débattre, les conservateurs s'efforcent de les démolir.
    Monsieur le Président, Grifols, une grande société pharmaceutique, a récemment obtenu l'approbation de la Société canadienne du sang, un organisme réglementé par le gouvernement libéral, pour acquérir des ressources plasmatiques canadiennes, une source essentielle de produits sanguins pour les Canadiens. Cependant, selon des rapports publiés l'été dernier, en vertu de ce contrat, Grifols pourrait vendre les produits plasmatiques canadiens à l'étranger à des fins lucratives, ce qui pourrait menacer l'approvisionnement au Canada. Devinez quelle entreprise est engagée pendant ce temps dans des négociations pour acquérir Grifols? C'est Brookfield.
    Est-ce pour cette raison que les libéraux n'ont pas soumis M. Carney à l'examen de la commissaire au lobbying?
    Monsieur le Président, le Canada est reconnu partout dans le monde comme l'un des meilleurs endroits en matière de gestion de l'approvisionnement en sang, et nous sommes absolument déterminés à poursuivre dans cette voie. Je dirais que nous sommes habitués à ce que les députés d'en face lancent des calomnies et essaient d'inventer des choses. Toutefois, nous sommes déterminés à travailler sans relâche pour préserver la réputation que nous avons acquise au prix d'efforts soutenus, à savoir que nous assurons un approvisionnement de produits sanguins sûrs pour aider les Canadiens au moment où ils en ont besoin.
(1455)
    Le député de South Shore—St. Margarets a baissé la voix, mais il ne cesse de parler. Je lui demanderai donc simplement d'arrêter de parler.
    La députée de Nanaimo—Ladysmith a la parole.

Les affaires autochtones

    Monsieur le Président, les survivants des pensionnats et leurs familles méritent des réponses. Nous savons que la vérité passe avant la guérison. La Commission de vérité et réconciliation demande à tous les ordres de gouvernement et à toutes les églises de remettre tous les dossiers, mais les survivants se heurtent toujours à des obstacles, à des dossiers manquants, à des retards et à des déceptions. Pourquoi le gouvernement est-il incapable d'assurer aux survivants et à leur famille un accès à la vérité?
    Monsieur le Président, je profite de l'occasion pour souligner la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation et les nombreuses commémorations qui ont eu lieu partout au pays.
    Depuis 2015, année où le gouvernement a reçu les appels à l'action formulés dans le rapport de la Commission de vérité et réconciliation, nous nous efforçons de mettre en œuvre les 94 appels à l'action. Nous continuerons de travailler avec les survivants pour qu'on leur rende des comptes et qu'ils puissent connaître la vérité et obtenir justice.

Le logement

    Monsieur le Président, la crise du logement fait rage à Edmonton, où les Autochtones en subissent les contrecoups de manière disproportionnée. Selon les plus récents rapports, le nombre de sans-abri à Edmonton a bondi de 1 300 personnes depuis le début de l'année. Pire encore, le nombre d'amputations dues aux engelures a augmenté de 162 %. Avec les températures froides qui approchent, des gens vont perdre des membres ou mourir.
    Les libéraux vont-ils continuer de rester les bras croisés, comme Danielle Smith, ou vont-ils enfin construire les logements dont les habitants d'Edmonton ont si désespérément besoin?
    Monsieur le Président, après une décennie d'immobilisme de la part du gouvernement conservateur précédent, nous avons lancé la Stratégie nationale sur le logement et nous travaillons avec les collectivités, les dirigeants des Premières Nations et les organismes autochtones afin que les gens aient accès aux types de logements dont ils ont besoin.
    Nous allons poursuivre dans cette veine jusqu'à ce que tous les citoyens de ce pays sachent qu'il y a un toit pour eux à l'approche de l'hiver.

Les affaires autochtones

    Monsieur le Président, le 30 septembre est l'une des journées les plus importantes du calendrier canadien. Pendant des générations, les peuples autochtones ont dû dissimuler leur culture, leur langue et leur véritable identité. Cela a eu des conséquences dévastatrices pour les familles et les communautés et a donné lieu à des traumatismes intergénérationnels, dont les répercussions se font encore grandement sentir dans notre pays aujourd'hui. Hier, des communautés de partout au Canada se sont réunies pour rendre hommage aux survivants et à leurs proches et pour s'engager à faire leur part dans ce cheminement vers la vérité et la réconciliation.
    Je demande au ministre des Relations Couronne-Autochtones de faire part à la Chambre de ses réflexions sur l'importance de cette journée et sur le travail qui nous attend.
    Monsieur le Président, je tiens d'abord à souligner le travail de mon collègue de Winnipeg.
    Hier, c'était la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, et au cours des derniers jours, j'ai eu l'occasion d'écouter de nombreux survivants parler de l'énorme perte qu'ils ressentent encore aujourd'hui. J'ai également eu l'occasion de m'entretenir avec des militants pour la cause des personnes qui ne sont jamais rentrées chez elles. Ils cherchent à faire la lumière sur leur sort.
    Cet après-midi, nous avons hissé le drapeau des survivants ici même, sur la Colline, et je demande à tous les Canadiens de réfléchir à cette journée et de veiller à faire leur part pour la réconciliation.

L'économie

    Monsieur le Président, après neuf ans de la coûteuse coalition libérale—néo-démocrate, le prix du panier d'épicerie a augmenté de 27 %, le prix de l'essence a augmenté de 40 % et, maintenant, de nouvelles données d'Equifax montrent que l'endettement lié aux cartes de crédit a également augmenté. Le Canadien moyen a un solde impayé de 4 300 $ sur sa carte de crédit, le montant le plus élevé depuis la dernière récession.
    Pourquoi les libéraux se servent-ils de leur taxe sur le carbone pour faire grimper le prix de tout? Pourquoi punissent-ils les familles et les forcent-elles à s'endetter davantage simplement pour joindre les deux bouts?
    Monsieur le Président, je suis vraiment heureuse d'avoir l'occasion de parler de nos remboursements de la taxe sur le carbone et de nos politiques sur les cartes de crédit, car nous avons annoncé aujourd'hui que, plus tard ce mois-ci, grâce aux négociations du gouvernement avec les sociétés émettrices de cartes de crédit, les frais que les petites entreprises doivent payer diminueront. C'est une bonne nouvelle pour les petites entreprises de tout le pays.
    Quelles sont les autres bonnes nouvelles? Les propriétaires de petites entreprises obtiendront de gros remboursements de la taxe sur le carbone. La députée, comme moi, est une députée de l'Ontario. Un propriétaire d'entreprise de l'Ontario qui a 10 employés recevra 4 000...
(1500)
    La députée de Thornhill a la parole.
    Monsieur le Président, la ministre des Finances est peut-être la dernière personne au monde à penser que le fait de payer davantage de taxes enrichit les gens et contribue à freiner le changement climatique. La taxe sur le carbone n'a rien à voir avec l'environnement, et elle n'a certainement rien à voir avec l'abordabilité. Il s'agit d'obtenir plus d'argent pour la dépendance aux dépenses de la ministre. Même Catherine McKenna admet que le plan des libéraux a toujours été de dépenser l'argent des Canadiens.
    Il est clair que les libéraux n'ont plus d'argent. Ils vont augmenter la taxe, encore et encore, pour la faire passer à 61 ¢ le litre, alors que 2 millions de personnes font appel aux banques alimentaires. Combien d'autres personnes devront vivre dans la pauvreté avant que les libéraux ne fassent marche arrière?
    Monsieur le Président, je vais donner un nombre aux conservateurs: 69 millions de voitures. C'est l'équivalent en réduction de la pollution que nous avons de ce côté-ci de la Chambre. Si nous écoutions les conservateurs, nous ne ferions rien pour lutter contre le changement climatique, la pollution serait encore pire et, sans les mesures que nous avons prises, les émissions seraient 41 % plus élevées. Nous cherchons à combattre le changement climatique. Nous nous efforçons d'aider les Canadiens à créer l'économie du XXIe siècle. Les conservateurs n'ont rien à offrir.

La tarification du carbone

    Monsieur le Président, les néo-démocrates—libéraux tentent désespérément de convaincre les Canadiens qu'il est à leur avantage de payer une taxe sur le carbone de plus en plus élevée. La vérité fait toutefois mal. Il semble que l'inflation alimentaire ne soit pas un problème mondial, mais bien un problème néo-démocrate—libéral. Selon le grand spécialiste de l'alimentation surnommé le « Food Professor », en raison de la taxe sur le carbone, le prix de gros des aliments au Canada a augmenté de 34 % dans toutes les catégories; il est aussi supérieur de 37 % à celui des États-Unis.
    Le premier ministre reconnaîtra-t-il simplement qu'il avait tort au sujet de sa taxe sur le carbone et déclenchera-t-il des élections à ce sujet?
    Monsieur le Président, il semble que les conservateurs commencent maintenant à écouter les économistes. Comme ils ont cité Trevor Tombe, voyons ce que celui-ci a à dire au sujet de la tarification du carbone et du prix des aliments: « S'il y a de bonnes raisons de se soucier de l'abordabilité en général, les politiques climatiques y contribuent assez peu, cependant. Et leur suppression ne changerait quasiment rien à la situation financière des ménages. »
    Monsieur le Président, les néo-démocrates—libéraux refusent de voir la vérité en face. La vérité, c'est que les Canadiens sont plus nombreux que jamais à être contraints d'avoir recours aux banques alimentaires. Même le député libéral de Winnipeg-Nord a dit qu'il était absurde d'attribuer la hausse des prix des aliments de 34 % à la taxe sur le carbone.
    Or, les données du spécialiste de l'alimentation, surnommé le « Food Professor », montrent que les libéraux ont tort. Ce qui est absurde, c'est d'augmenter la taxe sur le carbone alors que 9 millions de Canadiens ne savent pas s'ils auront de quoi manger pour le prochain repas. Le premier ministre admettra-t-il que le plan fiscal des libéraux se résume à la taxe sur le carbone et déclenchera-t-il des élections sur la taxe sur le carbone afin que les Canadiens puissent se nourrir?
    Monsieur le Président, étant moi-même agriculteur, je sais ce que vivent les agriculteurs qui sont aux premières loges des changements climatiques. Ils doivent faire face à des tempêtes dévastatrices comme l'ouragan Fiona qui a détruit des bâtiments d'élevage et tué du bétail. Des inondations et des feux de forêt se produisent partout au pays. C'est l'une des raisons qui expliquent pourquoi les prix des aliments sont si élevés.
    Le gouvernement a instauré une tarification de la pollution qui fonctionne. De plus, dans la circonscription de mon collègue, l'agriculteur moyen reçoit 1 800 $ par année au titre de la Remise canadienne sur le carbone. Je sais que le Parti conservateur du Canada...
    La députée de Thérèse-De Blainville a la parole.
    Des voix: Oh, oh!
    Le Président: Le député de Foothills, qui vient de poser deux questions, pourra en soumettre d'autres si la direction de son parti en décide ainsi. Ce n'est toutefois pas le cas maintenant. Je serai heureux de donner la parole au député de Foothills s'il se lève lorsque le tour de sa formation politique viendra.
(1505)

[Français]

    L'honorable députée de Thérèse‑De Blainville a la parole.

Les aînés

    Monsieur le Président, le coût de la vie affecte tous les aînés. Il n’y a pas deux factures à l’épicerie, une pour les 65 à 74 ans et une pour les plus âgés. Il n’y a pas de rabais sur le logement selon l’âge, pas plus qu’il n’y a de soldes sur les vêtements ou sur les médicaments. Pourtant, les personnes de 65 à 74 ans reçoivent 10 % moins de Sécurité de la vieillesse. Tout le monde comprend que c’est injuste.
     Les libéraux vont-ils mettre fin à cette injustice ou est-ce qu'on monte dans les autobus et on déclenche les élections?
     Monsieur le Président, lorsque la députée de Thérèse‑De Blainville a eu la chance de faire économiser des centaines de dollars à des aînés vulnérables, qui sont au nombre de 7 300 dans sa propre circonscription, elle a voté contre. C’est de l’hypocrisie. Maintenant, elle veut venir nous faire la morale pour ses politiques opportunistes.
    Nous, nous sommes là pour les aînés. Le Parti libéral du Canada appuie les aînés. C’est le Bloc québécois qui…
    L'honorable député de LaSalle—Émard—Verdun a la parole pour sa question inaugurale.
     Monsieur le Président, je profite de ma première prise de parole pour remercier les citoyens de LaSalle—Émard—Verdun de leur confiance. Je ferai tout pour en être digne.
    Aujourd’hui, je suis fier de me joindre à l’ultimatum du Bloc québécois pour les aînés. Les libéraux ont deux choix: ils peuvent bonifier la pension de la Sécurité de la vieillesse pour les 74 ans ou moins ou ils peuvent déclencher les élections dès maintenant. Je leur rappellerai que la dernière fois, ça ne s’est pas très bien passé pour eux.
    Le gouvernement choisira-t-il les aînés ou sa chute?
    Des voix: Oh, oh!
    À l’ordre.
    J’invite, pour la deuxième fois aujourd’hui, le député de Portneuf—Jacques‑Cartier à ne pas prendre la parole pendant qu’un député parle.
    L’honorable ministre du Travail et des Aînés a la parole.
    Monsieur le Président, je souhaite la bienvenue à la Chambre au député. Je veux l’assurer que je l’ai très bien entendu, malgré son éloignement du pouvoir qui va se poursuivre jusqu’à la fin de ses jours à la Chambre.
    Notre gouvernement dépensera plus pour la Sécurité de la vieillesse afin de protéger le revenu des retraités que tout autre gouvernement précédent dans les cinq prochaines années. À titre d’information pour mon collègue, on parle de 71 milliards de dollars de plus dans les poches des aînés grâce au Parti libéral du Canada.

[Traduction]

La tarification du carbone

    Monsieur le Président, après neuf ans de gouvernement néo-démocrate—libéral, le fardeau fiscal, les prix et la criminalité augmentent sans cesse, et il faut que cela cesse. Le gouvernement oblige les familles à payer davantage pour l'essence, pour l'épicerie et pour le chauffage domestique à un moment où elles peuvent le moins se le permettre. Aujourd'hui, la province du Nouveau‑Brunswick intente une poursuite contre les libéraux pour les tenir responsables de l'argent que la taxe sur le carbone leur fait gagner au détriment des Canadiens ordinaires.
    Le gouvernement va-t-il écouter les Canadiens et abolir la taxe sur le carbone, ou va-t-il enfin les laisser choisir en tenant des élections sur la taxe sur le carbone?
    Monsieur le Président, le député d'en face pourrait peut-être rappeler à certains députés de son parti qu'ils ont demandé au premier ministre Higgs d'adhérer au régime fédéral pour que les gens puissent toucher une remise, et c'est exactement ce qu'il a fait. Le premier ministre du Nouveau‑Brunswick a choisi le régime fédéral pour que plus de gens dans sa province reçoivent plus d'argent qu'ils n'en déboursent au titre de la tarification du carbone.
    Monsieur le Président, nous savons que les libéraux préfèrent parler de tout sauf du fait que le prix de l'essence au Canada serait parmi les plus élevés au monde à cause de leur taxe sur le carbone de 61 ¢ le litre. Même le directeur parlementaire du budget a confirmé que le régime de taxe sur le carbone des libéraux coûte plus cher aux Canadiens qu'il ne leur rapporte. Les Canadiens ne font pas confiance au premier ministre ni à sa coûteuse taxe sur le carbone.
    Quand le gouvernement libéral va-t-il s'écarter du chemin pour que les conservateurs puissent enfin abolir la taxe?
(1510)
    Monsieur le Président, il est bien évident que la grande majorité des familles canadiennes reçoivent plus d'argent qu'ils n'en paient. Cela a été confirmé par 300 économistes, dont Trevor Tombe, un économiste réputé que les conservateurs aiment bien citer ces jours-ci.
    L'absence d'un plan de lutte contre les changements climatiques ou d'un plan économique pour l'avenir aurait des conséquences désastreuses pour les habitants du Canada atlantique. Ces conservateurs s'opposent à l'Accord atlantique et aux efforts déployés pour lancer une industrie éolienne extracôtière et une industrie de l'hydrogène afin de créer de bons emplois et des débouchés économiques dans le Canada atlantique. Ils n'ont aucun plan pour le climat. Ils n'ont aucun plan pour l'économie.
    Monsieur le Président, après neuf ans de gouvernement néo-démocrate—libéral, le fardeau fiscal, les prix et la criminalité augmentent sans cesse, et il faut que cela cesse. Il est grand temps de mettre fin à l'arnaque qu'est la taxe sur le carbone de cette coûteuse coalition. Neuf premiers ministres provinciaux sont maintenant contre la taxe libérale sur le carbone. Aujourd'hui, au Nouveau‑Brunswick, le premier ministre Blaine Higgs a contesté cette arnaque devant les tribunaux. Les provinces ne reçoivent pas de remboursement pour chauffer les écoles et faire le plein d'essence des ambulances. Les taxes sur le carbone ne sont pas sans incidence sur les recettes lorsque les provinces et les municipalités finissent par payer plus cher pour assurer les services essentiels.
    La coalition du Parti vert, du Parti libéral et du NPD abolira-t-elle la taxe ou continuera-t-elle de faire augmenter le coût des soins de santé et de l'éducation?
    Monsieur le Président, le député d'en face ne se rappelle peut-être pas qu'il a lui-même demandé au premier ministre Higgs d'adopter le système fédéral afin de permettre à plus de Néo-Brunswickois de récupérer plus d'argent qu'ils n'en paient pour la tarification du carbone. Il a peut-être oublié qu'il en avait fait la demande au premier ministre de sa province.

[Français]

Le logement

    Monsieur le Président, au Québec et partout au Canada, on fait face à une crise du logement qui a des répercussions sur la vie des gens. Nous devons construire plus de logements plus rapidement pour permettre aux Québécois et aux Canadiens d'accéder à des logements qui répondent à leurs besoins et qui sont abordables.
    Le ministre des Services publics et de l'Approvisionnement peut-il expliquer aux citoyens de ma circonscription, Lac‑Saint‑Louis, comment notre gouvernement va permettre la création de logements abordables partout au pays?
    Monsieur le Président, vous savez que le chef conservateur a construit six logements abordables durant toute sa carrière comme ministre responsable du logement. De plus, on les a cherchés durant tout l'été et on ne les a pas trouvés. Ensuite, il en rajoute une couche en disant que c'est une forme de communisme que de construire des logements abordables, y compris pour les aînés, sur des propriétés fédérales. La bonne nouvelle, c'est que nous allons y construire 250 000 logements au cours des prochaines années.

L'industrie forestière

    Monsieur le Président, le décret d'urgence du ministre de l'Environnement s'attaque aux travailleurs forestiers d'une trentaine de communautés. Ce sera une catastrophe. Il tuera 1 400 emplois au minimum, il détruira des vies et il brisera l'économie des régions du Québec.
    Le Bloc québécois, lui, a voté une fois de plus pour maintenir le gouvernement en place. C'est là qu'on s'aperçoit qu'il est déconnecté des réalités de nos régions.
     Est-ce que le « Bloc libéral » est conscient de l'ampleur des désastres que le décret va causer dans les communautés du Québec?
     Monsieur le Président, j'aimerais rappeler à mon collègue que nous avons mis sur la table un demi-milliard de dollars d'investissements potentiels au Québec, dans les régions, dans le secteur forestier, pour les travailleurs forestiers et pour les communautés autochtones. Nous attendons seulement que le gouvernement du Québec vienne s'asseoir à la table avec nous pour discuter. Nous, nous voulons trouver une solution. Les conservateurs, eux, n'ont rien à offrir, que ce soit pour l'environnement, pour l'économie ou pour les emplois.
    Monsieur le Président, le ministre québécois de l'Environnement est à Ottawa aujourd'hui. Il est dans l'incompréhension totale, comme tous nos concitoyens, face à l'imposition d'un décret qui mettra nos travailleurs dans la rue. Il demande, tout comme les conservateurs, qu'on retire immédiatement cette menace et qu'on laisse agir le Québec dans ses champs de compétence. Le Bloc québécois, lui, qui prétend être le défenseur des champs de compétence du Québec, est invisible dans ce dossier.
     Est-ce que le gouvernement va comprendre, une fois pour toutes, que le décret est une catastrophe anticipée?
(1515)
    Monsieur le Président, j'aimerais rappeler encore une fois à mon collègue qu'à la fin de 2022, nous avons signé une lettre conjointe, le gouvernement fédéral et le gouvernement du Québec, qui prévoyait que Québec allait présenter un plan pour le rétablissement du caribou d'ici juin 2023. Nous sommes le 1er octobre 2024 et nous attendons toujours ce plan. Tout ce que nous demandons, c'est que Québec fasse ce qu'il s'était engagé à faire. Nous sommes prêts à travailler avec lui pour trouver des solutions.
     Monsieur le Président, tout comme le premier ministre, le chef du Bloc québécois aime bien nous divertir avec des histoires imaginaires pour essayer de justifier sa pertinence. Sur X, par exemple, il se vante toujours d'être le héros, celui qui a freiné le décret qui va mettre en péril l'industrie forestière des régions de l'Abitibi‑Témiscamingue, de la Côte‑Nord et du Saguenay—Lac‑Saint‑Jean, entre autres.
    Or la réalité, et c'est ce qu'on a appris ce matin de la part du ministre de l'Environnement du Québec, c'est que le premier ministre et son ministre de l'Environnement et du Changement climatique veulent fermer l'industrie. Ils n'ont aucune autre option. Le Bloc québécois n'est pas vraiment d'une grande aide.
    Encore une fois, est-ce que le ministre de l'Environnement et du Changement climatique du Canada va mettre fin définitivement à son décret radical?
    Monsieur le Président, les experts, les écologistes, les travailleurs forestiers et les Premières Nations affirment toutes et tous que l'avenir de la foresterie au Québec et ailleurs au pays dépend de la santé de la forêt et qu'il dépend aussi de la santé du caribou. On ne peut pas avoir l'un sans l'autre. Les seuls qui ne comprennent pas cela ici, ce sont les députés du Parti conservateur du Canada.

[Traduction]

Les aînés

    Monsieur le Président, on souligne aujourd'hui la Journée nationale des aînés. C'est l'occasion de célébrer les aînés de partout au pays et de les remercier. Le gouvernement libéral sait combien il est important de favoriser la santé et le bien-être des aînés. C'est pourquoi il investit dans des programmes et des services qui leur sont destinés.
    Le ministre de la Santé pourrait-il informer les Canadiens de ce que nous faisons pour protéger et favoriser la santé des aînés de partout au pays?
    Monsieur le Président, je remercie la députée de St. John's‑Est de défendre inlassablement la santé des aînés du Canada.
    Nous avons conclu avec les 13 provinces et territoires, dont Terre‑Neuve‑et‑Labrador, des accords qui visent à aider les aînés à vieillir dans la dignité, à vieillir chez eux et à améliorer les établissements de soins de longue durée. Fait crucial, ces accords comprennent, pour la première fois, des indicateurs communs qui nous permettront de faire un suivi des données et d'avoir une idée des résultats dans chaque province et territoire. De toute évidence, il reste du travail à faire afin que des centaines de milliers d'aînés aient accès à des soins dentaires et nous travaillons aussi sur le dossier de l'assurance-médicaments.

Les affaires autochtones

    Monsieur le Président, le Conseil tribal des Nuu-chah-nulth a déclaré l'état d'urgence dans tous les territoires de ses 14 nations. Le manque de soutien en matière de santé mentale, de traitements, de rétablissement et de services de réduction des méfaits cause des dommages irréparables. Le gouvernement libéral ne réussit pas à offrir l'aide dont les Canadiens ont besoin de toute urgence, et ce sont les jeunes et les aînés qui en paient le prix. Les Autochtones continuent de mourir à un taux plus élevé que les non-Autochtones. Ce n'est pas cela, la réconciliation. Il faut agir maintenant.
    Quand les libéraux arrêteront-ils de dire des paroles creuses et accorderont-ils aux Nuu-chah-nulth le financement urgent dont ils ont besoin pour sauver des vies?
    Monsieur le Président, c'est exactement la voie que le gouvernement a empruntée, en travaillant main dans la main avec les Premières Nations et les dirigeants autochtones pour veiller à ce que les programmes et les services offerts par les Premières Nations et les peuples autochtones soient accessibles à leurs membres afin que ces derniers puissent surmonter les traumatismes causés par la colonisation, phénomène que le gouvernement a reconnu pas plus tard qu'hier aux côtés de nombreux survivants dans tout le pays. Les répercussions sur les communautés sont profondes, et nous poursuivrons ce travail difficile ensemble.
    Monsieur le Président, les libéraux ont passé la journée d'hier à prétendre qu'ils appuient les Premières Nations, celles-là mêmes contre lesquelles le gouvernement se bat devant les tribunaux, pour une chose aussi élémentaire que l'eau potable. Selon les avocats du gouvernement du Canada, « le Canada n'a aucune obligation légale ni aucun devoir d'exploiter les systèmes d'approvisionnement en eau [des Premières Nations] ». Ils vont jusqu'à affirmer que lorsque des ministres font des promesses, elles sont faites dans un contexte bien précis, et que l'on peut en faire fi. Telle est l'approche des libéraux en matière de réconciliation: ils promettent de l'eau potable aux Premières Nations, puis chargent des avocats de se battre contre elles devant les tribunaux là-dessus.
    Les libéraux cesseront-ils de faire les hypocrites et de mener des batailles juridiques contre la nation de Shamattawa et d'autres Premières Nations? Leur donneront-ils accès à l'eau potable une fois pour toutes?
    Monsieur le Président, il est vraiment encourageant d'entendre la députée néo-démocrate parler avec tant d'éloquence de la nécessité d'accélérer la levée des avis prolongés de faire bouillir l'eau partout au pays. Depuis notre arrivée au pouvoir, nous avons fait lever plus de 145 avis prolongés de faire bouillir l'eau et en avons prévenu bien au-delà de 200. Nous poursuivons ce travail acharné. Je suppose que les commentaires de la députée signifient qu'elle soutiendra la nouvelle mesure législative et qu'elle veillera à ce qu'elle soit adoptée par la Chambre.
(1520)
    Le député de Kamloops—Thompson—Cariboo invoque le Règlement.
    Monsieur le Président, aujourd'hui, j'ai fait une déclaration au titre de l'article 31 du Règlement. En fait, j'ai dû la faire deux fois. Elle visait à saluer deux vétérans de ma circonscription, qui sont respectivement âgés de 101 et de 104 ans. Lors de mes deux interventions, il y a eu beaucoup de bruit à la Chambre pendant ce que j'avais espéré être un hommage très solennel à ces deux vétérans encore vivants qui ont survécu au jour J.
    J'attire l'attention de la présidence sur cette question dans l'espoir qu'il y ait plus de silence à la Chambre, en particulier lors des déclarations de députés venant du fond du cœur, comme celle-ci sur les vétérans.
    Je remercie le député de soulever cette question. Il est crucial de souligner l'importance des déclarations prévues à l'article 31 du Règlement.
    Je sais que la période réservée aux déclarations de députés est habituellement le moment où un bon nombre de députés entrent à la Chambre après avoir assisté à des réunions de comités. J'encourage tous les députés à s'asseoir en silence afin que les députés puissent bien faire entendre leur déclaration sur ces sujets importants et puissent tirer pleinement parti de ce temps précieux avec leurs concitoyens.

Ordres émanant du gouvernement

[Travaux des subsides]

[Traduction]

Travaux des subsides

Motion de l'opposition — La confiance dans le gouvernement

    La Chambre reprend l'étude, interrompue le 26 septembre, de la motion.
    Comme il est 15 h 21, la Chambre passe maintenant au vote par appel nominal différé sur la motion du député de Mégantic—L'Érable relative aux travaux des subsides.
    Convoquez les députés.
(1535)

[Français]

    (La motion, mise aux voix, est rejetée par le vote suivant:)

(Vote no 865)

POUR

Députés

Aboultaif
Aitchison
Albas
Allison
Arnold
Baldinelli
Barlow
Barrett
Berthold
Bezan
Block
Bragdon
Brassard
Brock
Calkins
Caputo
Carrie
Chambers
Chong
Cooper
Dalton
Dancho
Davidson
Deltell
d'Entremont
Doherty
Dowdall
Dreeshen
Duncan (Stormont—Dundas—South Glengarry)
Ellis
Epp
Falk (Battlefords—Lloydminster)
Falk (Provencher)
Fast
Ferreri
Findlay
Gallant
Généreux
Genuis
Gladu
Godin
Goodridge
Gourde
Gray
Hallan
Hoback
Jeneroux
Jivani
Kelly
Khanna
Kitchen
Kmiec
Kram
Kramp-Neuman
Kurek
Kusie
Lake
Lantsman
Lawrence
Lehoux
Leslie
Lewis (Essex)
Lewis (Haldimand—Norfolk)
Liepert
Lloyd
Lobb
Maguire
Majumdar
Martel
Mazier
McCauley (Edmonton West)
McLean
Melillo
Moore
Morantz
Morrison
Motz
Muys
Nater
Patzer
Paul-Hus
Perkins
Poilievre
Rayes
Redekopp
Reid
Rempel Garner
Richards
Roberts
Rood
Ruff
Scheer
Schmale
Seeback
Shields
Shipley
Small
Soroka
Steinley
Stewart (Toronto—St. Paul's)
Stewart (Miramichi—Grand Lake)
Strahl
Stubbs
Thomas
Tochor
Tolmie
Uppal
Van Popta
Vecchio
Vidal
Vien
Viersen
Vis
Vuong
Wagantall
Warkentin
Waugh
Webber
Williams
Williamson
Zimmer

Total: -- 121


CONTRE

Députés

Alghabra
Ali
Anand
Anandasangaree
Arseneault
Arya
Ashton
Atwin
Bachrach
Badawey
Bains
Baker
Barron
Barsalou-Duval
Battiste
Beaulieu
Beech
Bendayan
Bergeron
Bérubé
Bibeau
Bittle
Blair
Blanchet
Blanchette-Joncas
Blaney
Blois
Boissonnault
Boulerice
Bradford
Brière
Brunelle-Duceppe
Cannings
Carr
Casey
Chabot
Chagger
Chahal
Champagne
Champoux
Chatel
Chen
Chiang
Collins (Hamilton East—Stoney Creek)
Collins (Victoria)
Cormier
Coteau
Dabrusin
Damoff
DeBellefeuille
Desbiens
Desilets
Desjarlais
Dhaliwal
Dhillon
Diab
Dong
Drouin
Dubourg
Duclos
Duguid
Dzerowicz
Ehsassi
El-Khoury
Erskine-Smith
Fisher
Fonseca
Fortier
Fortin
Fragiskatos
Fraser
Freeland
Fry
Gaheer
Gainey
Garon
Garrison
Gaudreau
Gazan
Gerretsen
Gill
Gould
Green
Guilbeault
Hajdu
Hanley
Hardie
Hepfner
Holland
Housefather
Hussen
Hutchings
Iacono
Idlout
Ien
Jaczek
Johns
Joly
Jones
Jowhari
Julian
Kayabaga
Kelloway
Khalid
Khera
Koutrakis
Kusmierczyk
Kwan
Lalonde
Lambropoulos
Lamoureux
Lapointe
Larouche
Lattanzio
Lauzon
Lebouthillier
Lemire
Lightbound
Long
Longfield
Louis (Kitchener—Conestoga)
MacAulay (Cardigan)
MacDonald (Malpeque)
MacGregor
MacKinnon (Gatineau)
Maloney
Martinez Ferrada
Masse
Mathyssen
May (Cambridge)
May (Saanich—Gulf Islands)
McDonald (Avalon)
McGuinty
McKay
McKinnon (Coquitlam—Port Coquitlam)
McLeod
McPherson
Mendès
Mendicino
Miao
Miller
Morrice
Morrissey
Murray
Naqvi
Ng
Noormohamed
Normandin
O'Connell
Oliphant
O'Regan
Pauzé
Perron
Petitpas Taylor
Plamondon
Powlowski
Qualtrough
Robillard
Rodriguez
Rogers
Romanado
Rota
Sahota
Sajjan
Saks
Samson
Sarai
Sauvé
Savard-Tremblay
Scarpaleggia
Schiefke
Serré
Sgro
Shanahan
Sheehan
Sidhu (Brampton East)
Sidhu (Brampton South)
Simard
Sinclair-Desgagné
Singh
Sorbara
Sousa
Ste-Marie
St-Onge
Sudds
Tassi
Taylor Roy
Thériault
Therrien
Thompson
Trudeau
Trudel
Turnbull
Valdez
Van Bynen
van Koeverden
Vandal
Vandenbeld
Vignola
Villemure
Virani
Weiler
Wilkinson
Yip
Zahid
Zarrillo
Zuberi

Total: -- 207


PAIRÉS

Aucun

    Je déclare la motion rejetée.
    Je désire aviser la Chambre que le volume des oreillettes sera maintenant réinitialisé. Les députés qui utilisent leurs oreillettes en ce moment devront réajuster le volume.
     Je désire informer la Chambre qu'en raison du vote par appel nominal différé, les ordres émanant du gouvernement seront prolongés de 12 minutes.

[Traduction]

Recours au Règlement

Les questions orales — Décision de la présidence

[Décision de la présidence]

    Je suis maintenant prêt à me prononcer sur le rappel au Règlement soulevé le mercredi 25 septembre 2024 par le député d'Edmonton Griesbach concernant des propos tenus pendant la période des questions ce jour-là.
    Au milieu de la période des questions, alors que la présidence était en train de rappeler les députés à l'ordre, on a entendu du chahut en provenance d'un côté de la Chambre. La présidence n'a pas été en mesure, dans l'immédiat, d'identifier la source du commentaire en cause. Les réviseurs des Débats, pour leur part, ont dû se contenter d'attribuer les propos à « une voix ».
    Après la période des questions, le député d'Edmonton Griesbach a invoqué le Règlement, affirmant que les propos étaient de toute évidence homophobes. Il a demandé à la présidence d'examiner la question. Le jour suivant, le jeudi 26 septembre, plusieurs autres députés sont revenus sur ce qui s'était passé et ont exhorté la présidence à rendre une décision à ce sujet. À un certain moment, des accusations ont été lancées à l'endroit du député de Sherwood Park—Fort Saskatchewan, soupçonné d'avoir prononcé les propos allégués.

[Français]

    Juste avant la période des questions jeudi dernier, la présidence a rendu une décision sur le décorum et le langage non parlementaire. La présidence souhaite relire à la Chambre l'une des citations figurant dans cette décision.
    Comme il est indiqué à la page 624 de La procédure et les usages de la Chambre des communes, troisième édition: « Lorsqu'il doit décider si des propos sont non parlementaires, le Président tient compte du ton, de la manière et de l'intention du député qui les a prononcés, de la personne à qui il s'adressait, du degré de provocations et, ce qui est plus important, du désordre éventuel qu'ils ont causé à la Chambre. »
    Le député de Sherwood Park—Fort Saskatchewan a pris la parole et a admis avoir fait la remarque en question, mais il a expliqué le contexte dans lequel il s'inscrivait et il a précisé quelles avaient été ses intentions. Il a soutenu qu'il cherchait à critiquer les dépenses du gouvernement et non à insulter qui que ce soit.

[Traduction]

     Il va sans dire qu'on ne saurait admettre à la Chambre des commentaires qui visent manifestement à dénigrer autrui en raison de son orientation sexuelle ou à faire des insinuations à propos de l'orientation sexuelle d'une personne. Le député de Sherwood Park—Fort Saskatchewan a nié avec véhémence que telle avait été son intention, et la présidence est disposée à le croire sur parole. Toutefois, je l'invite à réfléchir à la manière dont ses propos ont pu être interprétés et à reconnaître qu'ils ont causé du désordre.
    La situation fait ressortir certains principes qui devraient guider notre conduite dans cette enceinte: tout d'abord, l'importance de ne pas hurler des commentaires d'un bout à l'autre de la Chambre; ensuite, celle d'éviter les blagues qui pourraient être perçues comme blessantes ou insultantes. Il incombe à chacun et chacune d'entre nous de mesurer nos paroles. C'est dans ce contexte que je vais inviter le député de Sherwood Park—Fort Saskatchewan à retirer ses propos et de le faire dans les plus brefs délais.
    Je remercie les députés de leur attention.
(1540)

Allégation de propos non parlementaires — Décision de la présidence

     Je suis également maintenant prêt à me prononcer sur le rappel au Règlement soulevé le 27 septembre 2024 par la députée d'Edmonton Strathcona concernant une insulte personnelle qu'aurait formulée le député de Calgary Heritage durant une déclaration faite conformément à l'article 31 du Règlement.
    Lors de son intervention, la députée d'Edmonton Strathcona a soutenu que le député de Calgary Heritage avait, pendant sa déclaration plus tôt ce jour-là, lancé une insulte personnelle à l'endroit du député de Burnaby‑Sud. Elle a fait remarquer que la présidence avait récemment rendu une décision sur les insultes personnelles visant des députés. Elle a indiqué qu'il convenait de demander au député de Calgary Heritage de se rétracter et de s'excuser.

[Français]

    Comme je l'ai affirmé dans la décision que j'ai rendue le 26 septembre 2024, je demeure très préoccupé par la tendance actuelle à formuler des critiques et des insultes d'une façon excessivement personnelle. J'ai conclu ma décision, à la page 25926 des Débats, en invitant les députés « à choisir plus judicieusement leurs mots et leurs comportements, à défaut de quoi la présidence n'aura d'autre choix que de sanctionner les députés qui persistent à refuser de mettre un terme à un comportement non parlementaire. »
    La présidence a examiné la déclaration du député de Calgary Heritage et estime que certains termes constituent bel et bien une attaque personnelle à l'encontre du député de Burnaby-Sud.

[Traduction]

    Le député de Calgary Heritage aurait dû savoir que les mots qu'il utilisait posaient problème puisque, quelques jours plus tôt, pendant la période réservée aux déclarations de députés, j'avais averti l'un de ses collègues de ne pas avoir recours à ces mêmes mots. Je le répète: il est possible de faire valoir son point de vue sans verser dans les insultes personnelles. Par conséquent, le député de Calgary Heritage ne se verra pas accorder la parole tant qu'il n'aura pas retiré les termes offensants.
    Je remercie les députés de leur attention.
    Le député de Don Valley‑Ouest invoque le Règlement.
    Monsieur le Président, je ne remets pas votre première décision en cause, mais j'aimerais soulever une question à ce sujet à la Chambre, à savoir l'application de la politique de la Chambre des communes contre le harcèlement sexuel en ce qui concerne la façon dont les députés se traitent les uns les autres.
    Nous avons tous suivi une formation poussée sur le harcèlement sexuel. Un de ses messages importants, c'est que l'intention n'entre pas en ligne de compte dans les conclusions des procédures en la matière. C'est la façon dont les propos sont perçus qui compte, même s'ils n'ont pas été tenus dans cette intention. Par conséquent, j'aimerais que le Président entame une réflexion pour déterminer si la politique contre le harcèlement sexuel en milieu de travail s'applique à la Chambre ou si elle ne s'applique qu'à l'extérieur de la Chambre.
    Je pose la question en toute sincérité, et vous pouvez prendre votre temps. Je ne connais pas la réponse, mais nous avons suivi de nombreuses séances de formation sur le harcèlement sexuel. Je pense que la chose la plus difficile à concevoir, pour moi, c'était que je puisse tenir des propos qui, à mon avis, ne sont pas offensants, mais qui sont perçus comme offensants; dans une telle situation, je dois en assumer la responsabilité. Je ne sais pas si cela s'applique ou non à la Chambre.
    Je remercie le député de Don Valley‑Ouest de signaler cette importante distinction. Je tiens à ce que le député sache que la politique sur le harcèlement sexuel s'applique à l'extérieur de la Chambre. Comme on l'a souligné à juste titre, ce n'est pas l'intention de l'auteur d'un commentaire qui compte, mais, bien sûr, la façon dont celui-ci est reçu. Cependant, je le répète, cela s'applique à l'extérieur de la Chambre.
    Si les députés veulent que la politique s'applique explicitement aux débats à la Chambre, je les invite à s'adresser à la bonne instance: le comité de la procédure et des affaires de la Chambre.
    Le député de Regina—Qu'Appelle invoque le Règlement.
    Monsieur le Président, à la lumière des décisions que vous venez de rendre, où vous avez dit que vous ne donneriez pas la parole aux députés qui avaient refusé de retirer leurs paroles, vous avez ordonné au premier ministre de retirer ses accusations personnelles diffamatoires et sans fondement, mais il a refusé de le faire. Vous lui avez donné de multiples occasions de le faire. Si vous vérifiez le hansard de ce jour-là, vous constaterez qu'il n'a pas retiré le mot ou l'expression que vous lui aviez ordonné de retirer et qu'il a fait fi de votre décision.
    On s'attendrait à ce que vous adressiez au gouvernement la même demande que celle que vous venez de faire à l'opposition. J'espère que vous reviendrez à la Chambre avec une décision sur la question, car la situation est très semblable à celle que visait la décision que vous venez de rendre. Je vous demande officiellement de consulter le hansard de cette journée-là. Je suis certain que vous constaterez que le premier ministre a fait fi de vos directives; il ne s'est pas rétracté. La même sanction devrait s'appliquer des deux côtés de la Chambre.
(1545)
    Je remercie le député de Regina—Qu'Appelle d'avoir soulevé ce recours au Règlement.
    Si je me rappelle bien, la présidence avait estimé que les commentaires avaient été retirés, mais je vérifierai le hansard et, au besoin, je rendrai une décision à la Chambre.
    Le secrétaire parlementaire de la leader du gouvernement à la Chambre invoque le Règlement.
    Monsieur le Président, sur le même recours au Règlement, il faut faire preuve d'une certaine prudence lorsqu'on examine le hansard et qu'on revient ensuite en le citant. Mon interprétation de ce qui s'est passé ce jour-là est très similaire à celle que vous avez donnée à ce moment-là. Parfois, les mots prononcés ne disent pas tout: il y a aussi ce qui les accompagne. Il faut aussi tenir compte, par exemple, de la manière dont ils sont exprimés. Il s'agit davantage d'une mise en garde. Il faut être prudent lorsque, par exemple, on commente ce qu'untel aurait dit il y a quatre semaines.
    Je remercie le secrétaire parlementaire.
    La députée d'Edmonton Strathcona a la parole.
     Monsieur le Président, j'aimerais revenir sur un recours au Règlement qui vient d'être soulevé par un député, qui demande au premier ministre de retirer certaines paroles. Si j'ai bien compris, on a demandé au chef de l'opposition de se rétracter, et il ne l'a toujours pas fait. Je peux me tromper, mais, si c'est le cas, je vous demande instamment, monsieur le Président, de veiller à ce que le chef de l'opposition retire également les propos offensants que vous lui avez demandé de retirer.
    La présidence a entendu de nombreux témoignages là-dessus et, si c'est nécessaire, je ferai part de toute décision à la Chambre après avoir pris la question en délibéré.
    Je vois que la députée de Vancouver‑Est invoque le Règlement.
    Monsieur le Président, je n'ai pas encore compris votre première décision.
    Pour que je puisse comprendre la décision et son application, ainsi que les règles et le décorum qui sont en vigueur à la Chambre, si quelqu'un dit que le premier ministre et une autre personne du même sexe devraient se tenir par les mains et entrer ensemble dans une baignoire, c'est conforme au Règlement de la Chambre, et nous ne devrions pas le prendre autrement. Ai-je bien compris?
    J'invite la députée à prendre connaissance de la décision que j'ai rendue il y a quelques minutes. Je serais heureux de lui en fournir le texte, et nous aurons alors l'occasion d'avoir une discussion plus approfondie.

[Français]

Travaux des subsides

Motion de l'opposition — La demande d'une recommandation royale pour le projet de loi C‑319

[Travaux des subsides]

    La Chambre reprend l'étude de la motion.
     Madame la Présidente, aujourd'hui, nous discutons d'un sujet fort intéressant et fort important.
    Nous touchons deux enjeux importants. Le premier, c'est le sort de nos aînés. Le deuxième, c'est l'état de nos finances publiques, surtout lorsque le gouvernement fait face à certaines contraintes qui peuvent limiter sa marge de manœuvre dans les programmes qu'il désire mettre au point.
    En toute sincérité, je crois qu'on ne peut pas accuser le Bloc québécois d'être opportuniste sur la question. On peut accuser le Bloc québécois de beaucoup de choses. Comme mon collègue de Honoré‑Mercier le disait souvent, on peut accuser le Bloc québécois de chercher la chicane, mais, dans ce cas-ci, on ne peut pas accuser le Bloc québécois d'être opportuniste. C'est un discours qu'il tient depuis assez longtemps. Il martèle des demandes en la matière de manière assez constante. Toutefois, et je vais y revenir plus tard, je crois qu'on peut accuser le Bloc québécois d'improviser un peu vis-à-vis de cette question.
    Pour ce qui est de la députée de Shefford, à mon avis, elle affiche une véritable sincérité. Elle a certes beaucoup à cœur les aînés. Elle les défend avec fougue. Elle défend non seulement les aînés du Québec, mais aussi ceux et celles du Canada entier. D'ailleurs, elle se veut très solidaire avec les aînés du reste du Canada. On pourrait se demander si cette solidarité pourrait un jour mener à une adhésion au fédéralisme. Qu'en sait-on? Je garde espoir.
    La première chose qu'on doit souligner vis-à-vis de la position du Bloc québécois, c'est que le Bloc québécois sait sciemment que le seuil de 75 ans à partir duquel il y a une bonification de la pension de la Sécurité de la vieillesse n'est pas un seuil arbitraire. Ce n'est pas un âge qui a été choisi au hasard. Il y a une certaine logique derrière le choix de l'âge de 75 ans à partir duquel on augmente le montant de la pension de la Sécurité de la vieillesse.
    Il y a des exceptions, mais, en général, à partir de l'âge de 75 ans, le sort des aînés est différent du sort de ceux qui ont moins de 75 ans. Par exemple, les données nous montrent que les personnes âgées de 75 ans et plus sont plus susceptibles d'épuiser leurs économies, d'être incapables de travailler, d'être veuves et d'avoir des besoins accrus en matière de soins de santé. Il y a une statistique assez intéressante selon laquelle la moitié des aînés de plus de 75 ans ont un handicap grave, 57 % sont des femmes et 4 personnes sur 10 sont veuves. Alors, la situation des aînés de 75 ans et plus est, en général, différente de la situation que vivent les aînés de moins de 75 ans. Lorsqu'on crée un seuil, on tente d'être précis, mais c'est difficile; il y aura toujours des exceptions.
(1550)
    D'ailleurs, cela fait longtemps qu'on a fixé l'âge de la retraite à 65 ans. On peut même dire que c'est un chiffre un peu arbitraire. Pourquoi pas 63, 62 ou 60 ans? C'est difficile d'être absolument précis vis-à-vis de la situation de tout le monde, mais il faut quand même prendre des décisions.
    Ce qu'il faut aussi souligner, c'est que la Sécurité de la vieillesse n'est pas le seul programme où le niveau des prestations change en fonction de l'âge. On peut penser, par exemple, à l'Allocation canadienne pour enfants, qui diminue à partir de l'âge de 6 ans. Évidemment, le gouvernement a décidé que cette prestation diminuerait à partir de 6 ans, et non à partir de 5 ou 7 ans. Alors, le fait de fixer un seuil à partir duquel une prestation change, ce n'est pas du jamais vu.
    Effectivement, on pourrait bonifier la pension de la Sécurité de la vieillesse pour ceux âgés de moins de 75 ans. On pourrait également bonifier beaucoup de programmes fort importants pour le bien-être de la population, comme l'Allocation canadienne pour enfants, que j'ai mentionnée. C'est un programme qui vise à réduire la pauvreté chez les jeunes. Dans un monde sans limites budgétaires, évidemment, on voudrait toujours en faire plus pour tout le monde.
    On pourrait aussi augmenter la Prestation canadienne pour les personnes handicapées. On n'est pas rendu au maximum. Le gouvernement vient de mettre en place cette nouvelle prestation, et on travaille avec les provinces pour s'assurer que, si on la bonifie, elles ne vont pas réduire leurs investissements. Il faut donc quand même être assez stratégique vis-à-vis des provinces, mais, au bout du compte, le but est d'offrir une prestation beaucoup plus généreuse. On pourrait y arriver plus rapidement et viser un maximum encore plus haut. C'est donc un autre programme que l'on pourrait bonifier.
    Par ailleurs, on pourrait bonifier le programme concernant la garde d'enfants. Pourquoi offrir des services de garde à 10 $ plutôt que des services à 7 $, 6 $ ou 5 $?
     D'autre part, on pourrait augmenter les transferts fédéraux en santé. Le Bloc québécois nous accuse toujours de ne pas financer assez les systèmes de soins de santé au Canada. On blâme le gouvernement fédéral en disant qu'il n'en met pas assez. Pourtant, dans une étude publiée il y a deux ou trois semaines, on s'est penché sur le rythme de croissance des transferts fédéraux en santé par rapport au rythme de croissance des dépenses provinciales en santé, et on a constaté que les dépenses fédérales augmentaient plus rapidement que les dépenses provinciales en santé. Alors, je pense que nous en faisons déjà beaucoup, mais, évidemment, dans un monde où il n'y a pas de limites, nous pourrions en faire plus.
    L'autre chose qu'il faut comprendre, c'est que les aînés ont toujours été la priorité du gouvernement. Notre gouvernement en a fait beaucoup pour les aînés. Nous avons établi un programme de soins dentaires qui profite beaucoup aux aînés. Je reçois régulièrement des courriels d'aînés qui remercient notre gouvernement d'avoir instauré ce programme. Nous allons également mettre en place une assurance-médicaments, qui va beaucoup aider les aînés aussi.
    Alors, c'est une question d'équilibre dans un cadre financier limité.
(1555)
    Madame la Présidente, jamais je n'ai entendu un discours aussi désolant au sujet de l’arbitraire et du relativisme.
    On semble banaliser la demande des aînés, des différents groupes de la FADOQ et de l’Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées et préretraitées. Il s'agit d'un député du Québec, mais il n’entend pas ces gens. Quand on a travaillé très fort pendant toute sa vie, il arrive que les bobos commencent à apparaître quand on a entre 65 et 74 ans.
    Mon collègue a parlé des transferts en santé. On demandait 280 milliards de dollars sur 10 ans, pas 46 milliards de dollars en argent neuf sur 10 ans. Il y a 2 milliards de dollars en frais d’administration à la Sun Life, pour le programme de soins dentaires. On ne peut pas dire qu’on n’a pas d’argent. De l’argent, il y en a: 83 milliards de dollars pour les compagnies pétrolières et 34 milliards de dollars pour Trans Mountain. C’est une question de priorité.
    Le député est-il en train de me dire que, parce qu’il peut aussi y avoir une augmentation ailleurs, ce serait trop d’investir là où les gens en ont besoin? On pourrait faire des économies relativement au système de santé, parce que ces gens seraient moins malades.
    Madame la Présidente, ce que je disais, c’est qu’il y a des contraintes budgétaires. On parle souvent du déficit du Canada. À mon avis, il s'agit d'un déficit raisonnable, parce que cela rapporte et offre un soutien à beaucoup de gens, au moyen de différents programmes.
    Cependant, selon la Banque du Canada, si le déficit augmentait davantage, cela pourrait causer une flambée inflationniste. Il faut se demander si l’inflation servirait les intérêts des aînés qui ont un revenu fixe.
(1600)
     Madame la Présidente, au début de l'allocution de mon collègue de Lac-Saint-Louis, il encensait les députés du Bloc québécois, à ma grande surprise. Il mène une opération de charme. Je comprends qu’il essaie de les courtiser pour qu’ils deviennent fédéralistes, mais je pense qu’il perd son temps, puisque ce sont des séparatistes.
    Toutefois, il est légitime que le Bloc québécois provoque cette interrogation, parce qu’il a voté près de 200 fois sur des crédits budgétaires de 500 milliards de dollars.
    La question que j'aimerais poser à mon collègue est simple. Qu’est-ce que le gouvernement libéral a promis au Bloc québécois pour que celui-ci lui donne un chèque en blanc, de l’argent des Québécois, pour dépenser sans compter et pour avoir perdu le contrôle? J’aimerais savoir ce que mon collègue pense à ce sujet.
    Madame la Présidente, le gouvernement n’a rien promis au Bloc québécois. Je n’ai pas d’autre réponse à donner à mon collègue.

[Traduction]

    Madame la Présidente, je viens d'entendre le député dire que le déficit l'inquiète. Est-ce pour cela que le gouvernement libéral oblige les personnes de 65 à 74 ans à continuer de travailler, afin que leurs impôts fassent baisser la dette fédérale? Est-ce pour cette raison que les libéraux ont un système à deux vitesses?
    Madame la Présidente, non, ce n'est pas la raison.
     Le gouvernement a fait ses devoirs. Il a analysé la situation démographique des personnes âgées. Il a constaté que la vie ch