Que, étant donné que, depuis neuf ans, le gouvernement a fait doubler les coûts des logements, a taxé les denrées alimentaires, a pénalisé les gens qui travaillent et a laissé exploser la criminalité, et qu’il est le gouvernement le plus centralisateur de l’histoire du Canada, la Chambre n’a plus confiance dans le gouvernement et offre plutôt aux Canadiennes et Canadiens la possibilité d’opter pour supprimer la taxe, bâtir les logements, réparer le budget et stopper les crimes.
— Madame la Présidente, je vais partager mon temps de parole avec mon collègue de .
Il fut un temps au Canada où tous les jeunes pouvaient espérer avoir un jour leur propre maison, leur propre chez-soi, un endroit pour élever leur famille. Il fut un temps où ces jeunes pouvaient rêver d'un avenir positif pour leurs enfants. Ils pouvaient penser que leurs enfants pourraient un jour accéder au rêve de devenir propriétaires, qu'ils vivraient dans un pays où ils pourraient réaliser leurs rêves et leurs espoirs et devenir ce qu'ils veulent être, qu'ils soient d'ici ou d'ailleurs.
Malheureusement, ce n'est plus le cas aujourd'hui. Les jeunes familles se rendent malheureusement trop souvent dans les banques alimentaires parce qu'elles n'arrivent plus à payer leur épicerie à la fin du mois. Les jeunes familles, aujourd'hui, craignent pour la sécurité de leurs enfants. C'est le cas à Montréal, où les gens craignent d'envoyer leurs enfants dans les garderies parce qu'on a décidé d'installer des sites d'injection supervisée tout près des écoles et des garderies. Les jeunes familles, aujourd'hui, ont même de la difficulté à se trouver un logement parce que le coût des logements a doublé au cours des neuf dernières années en raison des politiques de ce gouvernement libéral, qui ont été soutenues par le Bloc québécois.
Ce Canada auquel la plupart d'entre nous ici ont aspiré n'existe plus maintenant, tout cela en raison des neuf ans de politiques inflationnistes, centralisatrices et désastreuses de ce , qui est maintenant soutenu par le Bloc québécois et par le NPD.
Tout comme moi, la majorité des Québécois et des Canadiens sont probablement extrêmement déçus aujourd'hui. Ils sont extrêmement déçus parce que ce premier ministre n'est pas en ce moment même à Rideau Hall, devant la gouverneure générale pour demander la dissolution de son gouvernement. C'est une demande qu'il ferait en anglais, soit dit en passant, parce que la gouverneure générale ne s'exprime toujours pas en français.
C'est ce qui aurait dû arriver. C'est ce que les Canadiens souhaitaient. C'est ce que les Québécois souhaitaient. Malheureusement, le NPD et le Bloc québécois ont préféré, comme le dit si souvent le , continuer comme ça. Ils préfèrent continuer d'endetter les Québécois et les Canadiens. Ils préfèrent continuer d'augmenter les coûts de tout, de la nourriture et des logements. Ils préfèrent continuer de mettre en place des politiques qui permettent aux criminels de rester dans leur maison à regarder Netflix plutôt que d'être derrière les barreaux. C'est la triste réalité aujourd'hui à la suite de la décision honteuse du NPD et du Bloc québécois de ne pas voter pour cette motion de censure à l'égard de ce mauvais gouvernement. C'est un mauvais gouvernement pour les Québécois. C'est un mauvais gouvernement pour tous les Canadiens.
C'est quand même étonnant de voir que le Bloc québécois a choisi de soutenir ce mauvais gouvernement pour le Québec. C'est pourtant le chef du Bloc québécois lui-même qui disait ceci le 23 mai dernier: « Alors, le gouvernement a deux choix. Il peut suspendre son programme de centralisation agressif, l'abus du déséquilibre fiscal et l'abus du pouvoir de dépenser jusqu'à la fin de son mandat, qui normalement devrait se rendre jusqu'à la fin de 2025, ou il peut déclencher les élections maintenant pour essayer d'obtenir un tel mandat […] » Le 23 mai, le chef du Bloc québécois réclamait des élections parce que ce gouvernement empiétait sur les champs de compétence des provinces, parce que ce gouvernement était mauvais pour le Québec. Soudainement, hier, le Bloc québécois a choisi de maintenir en place le gouvernement fédéral le plus centralisateur, controversé, dépensier et mauvais pour les Québécois.
Je me permets de citer un autre passage du même discours du , le 23 mai, alors qu'il parlait du premier ministre libéral: « Il n'a le droit ni de duper le peuple ni de duper des partis à la Chambre. Je l'avais déjà dit, si le premier ministre est à ce point fasciné par les champs de compétence du Québec et des provinces, il peut s'en aller faire de la politique provinciale, de préférence en Ontario. » C'est sûr qu'on ne le veut pas au Québec.
Hier, les bloquistes avaient l'occasion d'envoyer le faire de la politique provinciale. Ils avaient l'occasion hier de se tenir debout pour les Québécois et les Québécoises, de joindre le geste à la parole. Comme on le dit souvent au Québec, il faut que les bottines suivent les babines. Malheureusement, ça n'a pas été le cas. Le Bloc québécois a fait son nid. Il a épargné ce mauvais gouvernement libéral. L'option était simple, hier. Soit on choisissait de continuer d'endetter les Canadiens, de doubler le coût des logements et d'augmenter le prix de la nourriture, soit on choisissait de déclencher des élections afin de choisir un gouvernement de gros bon sens, un gouvernement qui va couper dans les taxes et les impôts, bâtir des logements, réparer le budget et stopper les crimes.
Pourquoi couper dans les taxes et les impôts? Les Canadiens gagnent moins d'argent tout en payant plus pour presque tout en raison des déficits et des taxes inflationnistes de ce premier ministre. Le coûteux « Bloc libéral » a ajouté 500 milliards de dollars en dépenses inflationnistes. Le Bloc a voté pour garder le premier ministre en place 188 fois, en plus d'une autre fois hier. Ces taxes ont pour effet que les Canadiens ont moins d'argent dans leurs poches, des chèques de paie de moins en moins élevés. Le PIB par habitant au Canada est à la baisse pour un cinquième trimestre consécutif. Il a reculé de 3,6 % depuis 2022. Comparons-nous à nos voisins du Sud. Aux États‑Unis, le PIB par habitant a augmenté de 4,5 % depuis 2022. Imaginons l'écart. Si on veut être plus précis, disons que si le Canada avait simplement suivi le rythme des États‑Unis au cours des deux dernières années, notre économie serait 8,5 % plus élevée. Cela représente 6 200 $ de plus par Canadien par année.
C'est important qu'on mette plus d'argent dans les poches des Québécois en ne mettant pas en place des politiques qui leur coûtent plus cher. On sait que ce gouvernement a l'obsession de faire payer encore plus les Canadiens et les Québécois, notamment au moyen des taxes sur l'essence. Le Bloc québécois est d'accord pour que les Québécois paient plus de taxes sur l'essence. Avec la deuxième taxe sur le carbone, c'est 17 ¢ le litre que le Bloc québécois veut imposer de plus aux Québécois. Qu'on ne vienne pas me dire le contraire. Les députés du Bloc québécois ont été très clairs. Selon eux, ce n'est même pas encore assez. Ils voudraient radicalement augmenter les taxes sur l'essence pour l'ensemble des Québécois et des Canadiens. C'est ça, la réalité du Bloc québécois. Les bloquistes partagent les mêmes opinions, les mêmes objectifs et le même programme que les libéraux.
Selon un article du Journal de Montréal, « plus besoin d'être pauvre pour vivre de l'insécurité alimentaire ». Selon un article de La Presse, « un Québécois sur dix a recours à une banque alimentaire en 2023 » et « les banques alimentaires [du Québec] ont aidé 872 000 personnes chaque mois [...] ». C'est pour continuer dans cette direction que le Bloc québécois a voté hier. Il faut bâtir des logements, j'en ai parlé d'entrée de jeu. C'est assez incroyable de voir que le Bloc québécois veut continuer à faire en sorte que les jeunes familles ne peuvent plus réaliser leur rêve de devenir propriétaires. Au Canada, l'inflation du prix du logement par rapport aux revenus est rendue la pire parmi les pays du G7. On a besoin d'une élection pour permettre aux Québécois de se loger.
Il faut réparer le budget, mettre en place des mesures comme celle qui consiste à trouver un dollar d'économie pour chaque dollar qu'on va vouloir dépenser dans un nouveau programme. C'est le gros bon sens. Nous ne pouvons pas continuer à endetter non seulement notre génération, mais sept ou huit générations à venir. Le Québec est le champion de l'inflation. Enfin, pour stopper les crimes, je pense que le Bloc québécois devrait cesser de cibler les honnêtes chasseurs et qu'il devrait tenter de se joindre au Parti conservateur pour cibler les vrais criminels et les garder en prison. Le temps est venu d'avoir un gouvernement conservateur de gros bon sens.
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Madame la Présidente, c'est toujours un honneur de prendre la parole à la Chambre pour participer aux débats au nom des bonnes gens de Central Okanagan—Similkameen—Nicola. J'ai particulièrement aimé le discours du député de . Il a soulevé de nombreux points valables. J'espère pouvoir y revenir.
Notre motion d'aujourd'hui est sérieuse:
Que, étant donné que, depuis neuf ans, le gouvernement a fait doubler les coûts des logements, a taxé les denrées alimentaires, a pénalisé les gens qui travaillent et a laissé exploser la criminalité, et qu'il est le gouvernement le plus centralisateur de l'histoire du Canada, la Chambre n'a plus confiance dans le gouvernement et offre plutôt aux Canadiennes et Canadiens la possibilité d'opter pour supprimer la taxe, bâtir les logements, réparer le budget et stopper les crimes.
Je dois dire que même si je n'ai pris connaissance de cette motion de l'opposition que tout récemment, je suis fin prêt pour aborder ce sujet. Dans ma circonscription, j'écris un bulletin hebdomadaire à mes concitoyens, tout comme le font beaucoup d'autres députés, j'en suis sûr. Ces dernières semaines, j'ai beaucoup écrit sur ce sujet en particulier, car je savais — nous savions tous — qu'on en parlerait à la Chambre.
Le 4 septembre, j'ai bien sûr écrit sur le fait que le avait déchiré son accord avec le gouvernement libéral. En répondant à une question sur ce que signifierait la tenue d'élections, voici ce que j'ai écrit: « Le NPD peut, et je soupçonne qu'il le fera probablement, continuer à voter avec le [...] gouvernement libéral. » Eh bien, on dirait presque que j'ai un don de voyance. Qui aurait pu prédire que le chef du NPD continuerait à soutenir le gouvernement libéral après son excellente représentation théâtrale où il déchirait l'accord?
Lorsqu'on m'a demandé pourquoi je pensais que le avait organisé cette représentation théâtrale, j'ai répondu: « À mon avis, le chef du NPD réagit à la critique de ce qui a été sa stratégie néo-démocrate actuelle, qui consiste à condamner amèrement et à se plaindre à l'extérieur de la Chambre des communes de choses [...] que les libéraux font et que le NPD soutient pleinement une fois à l'intérieur de la Chambre des communes. » Une fois de plus, il s'agissait d'une lecture presque psychique du chef du NPD.
Souvent, j'aime poser une question à mes concitoyens à la fin de mon compte rendu. La semaine suivante, voici la question que j'ai posée: « Si on vous donnait la chance de participer à un vote de censure à l'égard du gouvernement [libéral], opteriez-vous pour des élections maintenant ou préféreriez-vous attendre jusqu'en octobre 2025? » Je soupçonne qu'aucun député ne sera surpris d'apprendre qu'un nombre écrasant de Canadiens veulent des élections sur la taxe sur le carbone, et qu'ils la veulent maintenant. Le fait que même le dit qu'il n'est plus favorable à une taxe sur le carbone en dit long. Si j'en parle, c'est parce que je peux désormais affirmer avec une certitude totale que les bonnes gens que je représente veulent des élections sur la taxe sur le carbone.
Je vais revenir au . Imaginons un instant qu'il anime son propre talk-show à la radio. Si les gens voulaient s'informer de l'incompétence et de la mauvaise performance du gouvernement libéral, ils pourraient écouter l'émission de radio AM du chef du NPD, qui répéterait 24 heures sur 24 et sept jours sur sept à quel point le gouvernement libéral est mauvais. C'est ce même gouvernement libéral au sujet duquel le chef du NPD a déclaré: « Les libéraux sont trop faibles, trop égoïstes et trop redevables aux intérêts des grandes entreprises pour se battre pour les gens. »
Le affirme clairement que le gouvernement est le complice de la cupidité des grandes entreprises. Supposons un instant que tout ce que dit le chef du NPD est vrai. En ce qui concerne l'incompétence du gouvernement libéral, il n'est pas si loin de la vérité. Cependant, le problème est le suivant: qui est le plus grand complice de l'incompétence du gouvernement libéral? Qui est le plus grand complice du gouvernement libéral? C'est le chef du NPD. Je sais que c'est difficile à croire. Comment peut-on dire qu'un gouvernement libéral est si incompétent tout en continuant à le soutenir chaque jour?
Une fois de plus, cette semaine, nous avons appris qu'après toutes ses grandes envolées lyriques, le est toujours du côté des libéraux. C'est une situation totalement absurde que de dire: « Oui, je pense que c'est le pire gouvernement de tous les temps et qu'il ne mérite absolument pas d'être réélu, mais je ferai tout ce que je peux pour que ses députés restent au pouvoir ». Cela n'a littéralement aucun sens pour qui que ce soit, mais c'est pourtant la tactique du « laver, rincer et répéter » du NPD.
Bien entendu, le Bloc québécois s'est joint à eux. Dans une certaine mesure, je peux voir la situation du point de vue du NPD après de nombreuses années à soutenir aveuglément le gouvernement libéral, peu importe ce qu'il fait. Bien des gens considèrent désormais que le NPD et les libéraux ne font qu'un. Lorsque je frappe à la porte de nombreuses personnes âgées de ma circonscription qui étaient des partisans de longue date du NPD, elles me disent que voter pour le NPD signifiait autrefois quelque chose et que le NPD s'est égaré.
Je reviens maintenant au Bloc. Je ne m'attendais pas du tout à ce que le Bloc se range soudainement du côté du . Après tout, le gouvernement libéral n'a pas tenu ses engagements à l'égard des Québécois, ni à l'égard des citoyens des autres provinces et territoires. Le gouvernement libéral a littéralement fait de l'échec une forme d'art en ce qui concerne l'immigration, l'ingérence étrangère dans notre processus démocratique, le bois d'œuvre et le soi-disant programme de rachat d'armes à feu de 60 millions de dollars qui n'a pas acheté une seule arme à feu.
La criminalité est en forte hausse. Il y a de la corruption dans le programme fédéral de passation des marchés et une mauvaise gestion des finances, de l'armée et de notre politique étrangère. Partout où nous regardons, les échecs sont nombreux. C'est mauvais pour nos provinces et nos territoires. C'est mauvais pour le Canada.
Pire encore, le Bloc appuie maintenant une coalition libérale—néo-démocrate qui a fait doubler le coût du logement et qui taxe la nourriture, punit le travail et laisse libre cours à la criminalité. Nous savons que le a déclaré qu'il y avait une « centralisation excessive » jamais vue dans l'histoire, et que le gouvernement, qui a du mal à gérer ses propres dossiers, commençait à s'ingérer « dans les compétences du Québec et des provinces ».
J'aimerais communiquer une information aux députés du Bloc. Le propriétaire d'une PME à valeur ajoutée de ma circonscription s'approvisionne en matières premières à deux endroits. Il se trouve que l'un de ces endroits, c'est le Québec. Or, chaque fois que la taxe sur le carbone augmente, la facture de l'entreprise de camionnage qu'il utilise pour faire venir ses matières premières depuis le Québec augmente. L'entreprise de camionnage a carrément envoyé une note qui indique noir sur blanc que si elle haussait ses frais de transport, c'était à cause de la taxe sur le carbone. Après la prochaine augmentation de la taxe sur le carbone, ce sera plus rentable d'importer ces matières premières. C'est scandaleux.
Dans les provinces qui n'ont pas de taxe sur le carbone, les frais de camionnage depuis la frontière de l'intérieur de la Colombie‑Britannique sont beaucoup moins chers que depuis le Québec. Le propriétaire de la PME dit que la taxe sur le carbone lui donne l'impression de se faire punir de vouloir utiliser des produits provenant du Québec ou, d'ailleurs, de n'importe quelle autre province canadienne.
Le Bloc québécois pense-t-il que c'est bon pour le Canada? Pourquoi le Bloc veut-il devenir le nouveau NPD en soutenant le gouvernement libéral? C'est tellement bizarre. Tous les députés bloquistes devront expliquer à leurs concitoyens pourquoi leur parti travaille maintenant pour le plutôt que pour eux.
Avant de conclure, je dois revenir sur ce que le a dit récemment: « C'est à votre tour », en parlant de la population. Je suis tout à fait d'accord avec lui sur ce point. Pourquoi ne pas lancer une élection générale, de manière à laisser la population s'exprimer à son tour? Après tout, c'est pour elle que nous travaillons. Je ne sais pas ce qu'il en est du Bloc québécois, du NPD et des libéraux, mais moi, je travaille pour les gens qui m'ont envoyé ici, pas pour le .
Chaque fois qu'ils votent contre une motion de censure, ils votent contre la population et contre la perspective de lui donner son mot à dire au sujet du gouvernement libéral. Il est plus que temps que ce soit au tour de la population de s'exprimer grâce à une élection générale sur le thème de la taxe sur le carbone. Pour ma part, je mets le au défi de se prononcer pour le changement, comme il le prétend, au lieu de se ranger du côté des libéraux.
Les Canadiens veulent un gouvernement qui va abolir la taxe, construire des logements, redresser le budget et faire échec au crime. Avec leur gros bon sens, les conservateurs canadiens sont prêts à le faire pour eux. Nous pensons que c'est au gouvernement d'être au service du peuple, et non l'inverse. C'est pourquoi je demande à mes amis députés de commencer à faire pression sur le gouvernement en votant pour la motion. J'espère que la voix des Canadiens sera entendue, non seulement à travers mes mots, mais aussi à travers notre voix collective en tant que Parlement.
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Madame la Présidente, il est un peu gênant de se retrouver ici aujourd'hui, quelques heures seulement après que la Chambre a exprimé son manque de confiance à l'égard du du Parti conservateur du Canada, mais nous y sommes. C'est un peu gênant parce qu'il n'y a qu'un seul parti ici qui ne veut pas travailler pour les Canadiens.
Hier, après ce vote de défiance à l'égard du chef du Parti conservateur du Canada, les conservateurs ont fait obstruction au débat afin que nous ne puissions pas passer à une deuxième motion de confiance sur la motion des voies et moyens. Je suppose qu'ils auraient eu honte de perdre deux de ces votes en un jour. C'est la seule raison que je puisse imaginer pour justifier une telle obstruction aux travaux de la Chambre. Une fois encore, nous savons que le chef et les députés du Parti conservateur du Canada ne sont ici que pour leur propre intérêt politique. Ils ne sont pas ici parce qu'ils veulent réellement travailler pour les Canadiens.
Hier, nous avons vu qu'il y a trois partis à la Chambre qui veulent travailler pour les Canadiens. Ce sont les députés libéraux, les députés du Bloc et les députés néo-démocrates, et ils sont tous ici pour faire avancer les choses pour les Canadiens. Il ne faut pas s'en surprendre. Nous voyons que le du Parti conservateur du Canada, surtout depuis qu'il occupe cette fonction, prend pour une plaisanterie nos institutions démocratiques. Il ne les prend pas au sérieux.
Ce que j'ai trouvé intéressant, c'est qu'aujourd'hui, même s'ils demandent à nouveau un vote de censure du gouvernement, il n'y a ni faste ni cérémonie. En fait, l'atmosphère est un peu dégonflée ici. On a l'impression que les députés conservateurs n'ont pas la même énergie parce qu'ils ont perdu le vote sur cette motion hier et qu'ils recommencent aujourd'hui. C'est un peu triste et désespéré. C'est ce que je ressens.
Examinons le bilan des conservateurs. Lorsque nous avons écouté le discours du mardi, lorsqu'il a présenté sa première motion, il a demandé que nous examinions son bilan. Il a demandé que nous le jugions sur son bilan. Il n'y a vraiment qu'une seule chose digne d'intérêt qu'il a faite lorsqu'il était au gouvernement, et ce n'était pas une chose positive. Lorsqu'il était ministre des Institutions démocratiques, il a présenté ce qui était considéré comme l'un des pires projets de loi de l'histoire du Canada en matière de changements électoraux. Ce projet de loi a été largement critiqué par les experts. Il a été largement rejeté par tous ceux qui se soucient des droits et de la démocratie. La seule chose qu'il a réussi à faire, c'est de rendre le vote plus difficile pour 500 000 Canadiens.
Si l'on examine son bilan, on constate que la seule chose qu'il a pu faire a été de limiter et de réduire les droits des Canadiens. Il parle de faire du Canada le pays le plus libre du monde, mais la seule chose qu'il a jamais faite a été de priver les gens de leur liberté. Ce n'est pas ce que les Canadiens attendent d'un premier ministre, et certainement pas du . Nous pensons à son bilan lorsqu'il parle de logement, et c'est vraiment charmant d'entendre les conservateurs parler de logement, avec le bilan de leur chef quand il était ministre du Logement. Je peux compter sur deux mains le nombre de maisons qu'il a construites: une, deux, trois, quatre, cinq, six. Il y en a six en tout. C'est le bilan qu'il présente.
Prenons-le au mot et examinons son bilan pour les Canadiens. L'autre chose qu'il a faite, et il ne l'a pas fait en tant que simple député, c'est qu'il a été l'architecte du plan des conservateurs, lorsqu'ils étaient au pouvoir, pour mettre en place des projets de loi d'initiative parlementaire anti-syndicats, anti-travailleurs, anti-femmes et anti-avortement. Il s'agit d'une tactique conservatrice typique.
Hier, à la Chambre, le a déclaré qu'il ne rouvrirait pas le débat sur l'avortement, mais avec une sorte de clin d'oeil complice, car c'est exactement ce que M. Harper a fait lorsqu'il était premier ministre. Il a demandé à ses députés de présenter des projets de loi d'initiative parlementaire, de manière détournée, afin de pouvoir prétendre que ce n'était pas le gouvernement qui le faisait.
D'un côté, le affirme qu'il ne fera pas cela, mais, de l'autre, il regarde les députés de son parti qui sont des conservateurs sociaux et leur dit de ne pas s'inquiéter, qu'ils peuvent aller, tous frais payés, en Floride à des conférences contre l'avortement pour parler de la façon dont ils vont amener ces politiques à l'américaine au Canada pour limiter le droit des femmes de choisir et d'accéder aux soins de santé génésique dans ce pays. Il dit qu'il dira à tout le monde qu'il ne le fera pas, mais qu'il ne faut pas s'inquiéter parce qu'ils peuvent le faire par des moyens détournés.
Voilà le problème auquel nous sommes confrontés concernant le : il refuse de dire toute la vérité aux Canadiens.
Revenons au logement, car le député qui est intervenu il y a un moment a parlé du grand plan des conservateurs en matière de logement. Ils parlent de leur grand plan pour le logement, mais ils n'accorderont aucun financement aux municipalités tant qu'elles n'auront pas construit les logements. Quiconque sait comment fonctionnent les municipalités, ou comment fonctionnent le développement et la planification, sait que les droits d'aménagement, qui financent tous les éléments nécessaires à la construction de quartiers sains, sont indispensables à la construction de ces logements. Est-ce qu'ils vont simplement avoir tout un tas de maisons vides sans routes pour y accéder, sans égouts et sans électricité? La vision proposée par le du Canada est celle d'un tas de maisons vides auxquelles personne ne peut accéder ou que personne ne peut utiliser parce que les services nécessaires ne seront pas en place.
Il parle de réduire les impôts, mais les impôts servent à financer les services et les programmes auxquels nous tenons en tant que Canadiens. Ils financent les soins de santé que nous recevons, l'éducation que reçoivent nos enfants et leurs services de garderie. Ils financent les routes, les infrastructures publiques et tout ce qui rend notre pays si formidable et donne aux Canadiens une occasion équitable de réussir.
Au cours des neuf dernières années, le gouvernement a veillé à ce que les gens aient une chance équitable de réussir et à ce que les règles du jeu soient les mêmes pour tous ceux qui veulent accéder au rêve canadien, et que le revenu, les antécédents familiaux ou le lieu d'origine des gens n'aient pas d'importance. Tout le monde a la possibilité de réussir parce que les libéraux considèrent que c'est le rêve canadien. Le , lui, ne parle que de démolir les institutions canadiennes qui ont fait la grandeur du pays. Ce n'est pas du leadership. Ce n'est pas quelqu'un qui croit en notre pays ou qui veut construire un Canada prospère, florissant et équitable où tout le monde a une chance de réussir.
Le gouvernement est très fier de ses réalisations des neuf dernières années. L'Allocation canadienne pour enfants a permis à 650 000 enfants de sortir de la pauvreté. Comparons cela à ce qu'ont fait les conservateurs. Ils avaient instauré la Prestation universelle pour la garde d'enfants, qui envoyait 100 $ par mois à tous les parents, mais cette somme était imposable. L'Allocation canadienne pour enfants ne l'est pas. Cet argent est remis aux gens pour les aider à faire face au coût élevé de l'épicerie, du loyer et de l'éducation des enfants.
En ce qui concerne les personnes âgées, quel est le bilan du ? Il faisait partie d'un gouvernement conservateur qui a fait passer l'âge de la retraite de 65 à 67 ans. Il a fait partie d'un gouvernement qui a réduit les pensions des personnes âgées. Qu'ont fait les libéraux? La première chose que nous avons faite a été d'augmenter le Supplément de revenu garanti de 10 %. Nous avons augmenté de 10 % Sécurité de la vieillesse pour les personnes âgées de 75 ans et plus. Nous avons également bonifié le Régime de pensions du Canada pour les futurs aînés afin que tout le monde puisse bénéficier d'une retraite digne au Canada. Notre bilan est éloquent.
Parlons des droits des travailleurs. Le affirme aux travailleurs qu'il les soutient. Or, son bilan est l'un des plus hostiles aux travailleurs et aux syndicats de l'histoire du Canada. Il a fait tout ce qui était en son pouvoir pour tenter de miner les syndicats, de limiter les droits des travailleurs et de s'assurer que les syndicats n'avaient pas les ressources nécessaires pour continuer à soutenir les droits des travailleurs au pays.
L'une des premières choses que nous avons faites lorsque nous sommes arrivés au pouvoir a été d'annuler les lois antisyndicales que Stephen Harper et l'actuel chef du Parti conservateur du Canada, qui était alors ministre de l'Emploi, avaient fait adopter. Le bilan du chef de l'opposition est éloquent. Il est contre les syndicats et contre les travailleurs. Il ne se soucie pas du tout des droits des travailleurs. Quand les Canadiens l'écoutent, ils n'entendent que la moitié de la vérité. Il laisse de côté la partie des faits qui ne correspondent pas à la version qu'il veut mettre en avant, et il cache son véritable programme. Il peut dire aux travailleurs qu'il les soutient, mais regardons les faits. Regardons ce qu'il a réellement accompli pour les travailleurs canadiens, et on constate que les mesures en question sont loin d'être favorables aux syndicats et aux travailleurs.
Parlons de l'avenir du pays. Parlons de la lutte contre les changements climatiques. C'est une des menaces existentielles les plus graves auxquelles notre pays et le monde entier font face. Nous devons lutter contre les changements climatiques si nous voulons léguer à nos enfants et à nos petits-enfants un pays où ils pourront grandir et s'épanouir. Autrement dit, il nous faut un plan détaillé sur la tarification de la pollution, le travail à accomplir avec les partenaires de l'industrie, et les investissements dans les technologies propres. Il nous faut une vue d'ensemble parce que la lutte que nous devons mener concerne toute la société.
Le dit qu'il prendra des mesures pour lutter contre les changements climatiques, mais pour l'instant, il avance des idées fantaisistes qui n'ont jamais été éprouvées. En fait, quand il faisait partie du gouvernement lorsque Stephen Harper était premier ministre, nous avions le pire bilan climatique du monde. Les Canadiens avaient honte des mesures prises face aux changements climatiques quand le chef de l'opposition faisait partie du gouvernement.
Nous venons d'apprendre que notre plan de lutte contre les changements climatiques fonctionne. Grâce aux mesures que nous avons prises, les réductions d'émissions enregistrées sont l'équivalent du retrait de 60 millions de voitures de la circulation. À présent, parlons de notre bilan sur la scène internationale. J'ai cru, l'automne dernier, que la Chambre adopterait à l'unanimité l'Accord de libre-échange Canada-Ukraine. J'ai cru que cela se ferait naturellement. Malheureusement, nous avons eu droit à un enchaînement de manœuvres d'obstruction menées par le .
Le Canada a montré sa solidarité avec l'Ukraine contre la guerre et l'occupation illégales auxquelles se livre la Russie. Là encore, les conservateurs ont sans cesse recouru à des manœuvres d'obstruction. C'était, paraît-il, parce qu'il y avait quelque chose à propos d'une tarification de la pollution dans l'Accord de libre-échange Canada-Ukraine, ce qui était seulement pour brouiller les pistes, puisque l'Ukraine avait déjà établi une tarification de la pollution. Il s'agissait simplement un clin d'œil entendu aux gens en ligne qui sont favorables à l'occupation russe. Le ne voulait pas faire de vagues à ce sujet parce qu'il fait partie des gens qui s'enlisent dans des théories du complot.
Il était absolument contre l'idée d'aider l'Ukraine. Finalement, il a été contraint par la honte de changer d'attitude, mais cela a pris beaucoup de temps. Il est déplorable qu'il ait essayé de faire de l'obstruction et de ternir notre image auprès de nos alliés. Quand j'y réfléchis, le fait qu'il ne puisse même pas obtenir le soutien de ses alliés à la Chambre pour ses petits jeux politiques m'amène à me demander comment il va bien pouvoir obtenir le soutien d'autres pays pour faire avancer les objectifs du Canada.
Le se moque de la Chambre. Il ne prend pas les Canadiens au sérieux. Or, les Canadiens méritent mieux que d'être traités comme des instruments utilisés pour l'avancement de leurs dirigeants politiques.
De ce côté-ci de la Chambre, les députés des autres partis politiques, les néo-démocrates, les bloquistes et les libéraux, sont ici afin de travailler pour les Canadiens. Nous continuerons sur cette voie. Nous continuerons à faire progresser l'important travail de la Chambre. La seule question qui se pose aujourd'hui, c'est de savoir si les conservateurs vont cesser leurs jeux partisans ridicules, oublier leurs idées de grandeur et se mettre à travailler concrètement pour les Canadiens. Tout ce qu'on voit aujourd'hui, c'est que les conservateurs sont là seulement pour travailler pour eux-mêmes.
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Madame la Présidente, je pense que j'ai formulé ma question à la leader du gouvernement un peu trop rapidement. Nous nous sommes mal compris, mais je vais y revenir dans mon discours. J'aimerais qu'elle écoute ce que je vais dire et qu'on me donne des informations sur le projet de loi .
Je dois d'abord mentionner que je vais partager mon temps de parole avec ma collègue de .
En ce qui concerne la motion dont nous débattons, j'aimerais commencer par dire que nos collègues conservateurs ne sont pas sérieux. Ils sont en train de rire de nous aujourd'hui. Je dis cela parce que, il y a deux jours, ils nous ont présenté une motion de censure qui disait que la Chambre ne fait pas confiance au . C'est tout. Nous leur avons répondu que c'est bien intéressant qu'ils pensent ça. En passant, nous tenons à les rassurer. Nous n'avons confiance en personne. Nous n'avons confiance ni dans le gouvernement actuel ni au leur. Mon travail est de protéger les intérêts du Québec d'ici à ce qu'on soit indépendant. C'est ça, notre boulot. Nous essayons de faire des gains au quotidien. Nous allons continuer à le faire, malgré les ambitions et les trépignements du qui veut être calife à la place du calife. Nous leur avons donc dit que ce n'était pas suffisant. Nous allons voter sur des motions de contenu. Deux jours plus tard, coup de théâtre, ils ont eu l'idée d'inscrire leur slogan dans la motion en pensant que nous voterions avec eux à coup sûr. Comment pourrait-on prendre cela au sérieux?
Je trouve cela assez triste. Je ne fais pas d'attaques personnelles, je parle du contenu. On le sait, je suis un gars de contenu qui veut que les choses avancent. Nous leur disons que ce n'est pas suffisant et que nous allons voter pour des choses qui sont importantes pour le Québec. Ils reviennent avec une motion dans laquelle ils inscrivent « pour supprimer la taxe, bâtir des logements, réparer le budget et stopper les crimes », ce qu'ils nous répètent ad nauseam à peu près 72 fois par jour, sans jamais l'expliquer. C'est ce qui est intéressant là-dedans. Qu'ils nous expliquent ce qu'ils vont faire.
Dans la motion, ils nous disent qu'on a taxé les denrées alimentaires. Je viens de parler du projet de loi , qui porte sur la fameuse taxe sur le carbone. Comme nous sommes des gens raisonnables, au Bloc québécois, nous avons accepté de créer l'exemption pour le séchage du grain. Le projet de loi est déjà passé au Sénat. Il est revenu à la Chambre. Tout ce que nous avons à faire, c'est de le voter. Le premier discours que j'ai fait à la Chambre en janvier dernier portait là-dessus. Or, depuis ce temps, les gens qui réclament un allégement pour la charge des agriculteurs bloquent le projet de loi. Ils ajoutent des orateurs pour remplir l'heure et ils ne nous permettent pas de voter sur le projet de loi. On vote dessus et c'est réglé, si on accepte les amendements du Sénat, évidemment. Ça, c'est le choix raisonnable, intelligent et rationnel que l'équipe du Bloc québécois a fait, parce que c'est ainsi que nous travaillons.
Quand les conservateurs me crient que le gouvernement a taxé l'alimentation, qu'ils me démontrent qu'ils ne veulent pas faire la même chose. Les résultats ne sont pas importants pour eux. Eux, ce qu'ils veulent, c'est une élection. Ce qu'ils veulent, c'est être calife à la place du calife. Il n'y a plus rien d'important. On marque des points politiques, on fait des slogans, on fait des clips, on ramasse de l'argent et on ne travaille pas pour le monde.
On nous parle de logement. J'ai entendu à plusieurs reprises les représentants du gouvernement dire que le chef de l'opposition, alors qu'il était ministre du logement, aurait créé quelque chose comme six logements à prix abordable. Je vais confesser que je n'ai pas vérifié le chiffre. On l'a entendu souvent, il doit y avoir un semblant de vérité là-dedans. Quoique, soyons prudents. Tout ce qui est dit à la Chambre n'est pas nécessairement vrai. Il faut se garder une gêne. Il n'y a pas de preuve. Nous allons faire attention.
On nous parle d'ingérence et de gouvernement centralisateur, mais le chef de l'opposition menace directement les villes de leur couper les vivres s'il n'aime pas la face du maire. Ça, c'est quelque chose. On dit que, si ce maire est incompétent, on lui coupe les vivres. Premièrement, il n'a pas le droit de faire ça au Québec. Il faut que ça passe par Québec. Il manque des bouts dans l'histoire.
Il faut dire qu'ils sont peut-être fâchés parce que, dans LaSalle—Émard—Verdun, ils ont obtenu 12 % du vote. Là, ils trépignent d'avoir peut-être un vote plus positif pour eux. Même hier, des députés se sont mis à dire que le Bloc québécois n'était plus un parti des régions. Nous ne serions plus un parti des régions parce que nous avons gagné une circonscription à Montréal. C'est intéressant. Nous, nous travaillons pour tout le monde.
Une voix: Oh, oh!
M. Yves Perron: Madame la Présidente, nous sommes bien un parti des régions, mais si mon collègue veut poser des questions, il les posera après mon discours. Ça va me faire plaisir d'y répondre. Ça fait déjà cinq minutes que je parle. C'est fou comme c'est court.
Nous sommes ici pour faire des gains pour le Québec. Nous avons posé deux conditions. Nous voulons que nos aînés aient un niveau de vie décent. Ça suffit, le niaisage. Les aînés de 65 à 74 ans ont autant besoin d'argent que les gens de 75 ans et plus. Ne créons pas de nouvelle discrimination. Permettons-leur de faire un peu plus d'argent avant d'être imposés sur ces gains.
L'autre grosse affaire, et la plus facile parce qu'elle est déjà rendue au Sénat, c'est la protection de la gestion de l'offre lors des futures négociations commerciales. Le travail a commencé hier soir au Sénat. Nous sommes bien contents, même si nous avons quand même appris des choses un peu troublantes. Je tiens à souligner que le projet de loi reçoit un appui important de la part des sénateurs, mais il y a aussi de l'opposition. Je pense qu'il faut qu'on parle à ces gens. Il faut qu'on se « débrette ». Cela veut dire aller plus vite, avancer. En effet, le projet de loi a été voté en juin 2023, et nous sommes en septembre 2024. Je me serais attendu à ce qu'on l'étudie au Sénat en septembre ou en octobre 2023, mais il semble qu'on l'ait mis de côté. C'est un projet de loi émanant d'un député, ce qui fait qu'il est moins prioritaire que les projets de loi du gouvernement.
Toutefois, ce n'est pas un simple projet de loi émanant d'un député. Il a obtenu l'appui officiel de l'exécutif du gouvernement par la voix de sa ministre de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire de l'époque. C'est du sérieux, le gouvernement l'appuie. Si c'est vrai qu'il l'appuie, il devrait l'appuyer au Sénat aussi. Or, ce n'est pas nécessairement ce qu'on a vu jusqu'à tout récemment. C'est quand même bien que le sujet ait été soulevé au Sénat hier. Le président du comité a voulu nous rassurer en disant qu'il avait d'autres choses à traiter, mais que, maintenant qu'on avait commencé, cela allait se faire prestement. Nous voulons les croire et nous les regardons. Les sénateurs connaissent les échéanciers que nous avons ici, c'est-à-dire la fin d'octobre. Il faut donc que ce soit étudié. Je ne m'attends pas à ce que chacun des sénateurs vote en faveur du projet de loi, mais je m'attends à ce que ce projet de loi soit mis à l'étude sur le plancher du Sénat. Nous sommes sûrs de pouvoir gagner ce vote, parce qu'il faut qu'on reflète la majorité écrasante que nous avons eue à la Chambre des communes avec 262 votes en faveur et 51 votes contre. Même une majorité de conservateurs avaient voté en faveur de ce projet de loi, malgré l'obstruction qui avait eu lieu. Au Sénat, les choses vont bien de ce côté-là, je tiens à le souligner aussi. J'ai un bon appui.
Il faut que les choses progressent, que ça bouge. Pourquoi faut-il que ça bouge? C'est parce que ce n'est pas clair qu'une nouvelle occasion de protéger ainsi la gestion de l'offre pourra se reproduire à brève échéance, et parce qu'il y a d'autres négociations internationales qui s'en viennent. Encore hier, on nous a mentionné à plusieurs reprises qu'il y aura une révision de l'Accord Canada—États‑Unis—Mexique, ou ACEUM. Or justement, avant de réviser l'ACEUM, est-ce qu'on peut clarifier les mandats? Il y a une façon de clarifier les mandats. Il faut dire que, dans la gestion de l'offre, ils ont fait leur part. C'est près de 10 % dans l'ensemble des secteurs. Pour le lait, c'est encore pire: c'est 18 %. Comme dirait quelqu'un que je connais bien, ça suffit, ça ne fonctionnera plus après ça. C'est ça qui arrive, parce qu'il faut comprendre que la gestion de l'offre est un équilibre. On contrôle le prix, on contrôle la quantité sur le marché. Pour être capable de faire ça, il faut contrôler ce qui rentre de l'extérieur. À 18 % dans le lait, c'est une pinte de lait sur cinq qui rentre de l'extérieur à terme. Ce n'est pas encore le cas, c'est en train de se faire graduellement. Ce sera difficile de garder l'équilibre. Plus que ça, ça pète. Ça ne fonctionnera plus.
Si des gens n'ont pas l'intention de protéger la gestion de l'offre, qu'ils soient honnêtes avec les producteurs et qu'ils le leur disent. Surtout, qu'ils leur donnent la valeur du système incroyable qu'ils ont mis en place, qui préserve nos entreprises de taille familiale, qui préserve la vitalité dans chacune de nos régions, qui permet d'avoir des entreprises de la Gaspésie jusqu'en Abitibi et jusqu'en Montérégie avec les mêmes coûts de transport. C'est tellement beau, le système de gestion de l'offre, c'est tellement efficace. Ça donne un écosystème très stable pour toutes les autres productions agricoles.
Je pourrais vous en parler encore toute la journée. Je suis sûr que vous le savez. Malheureusement, il ne me reste que quelques secondes. Il me reste 15 secondes pour vous dire qu'il faut que ça bouge. Le message que je lance à mes amis conservateurs aujourd'hui, dont j'attends les questions avec impatience, c'est d'être sérieux. Soyons sérieux et travaillons sur du contenu. Il va y avoir des élections, ne vous inquiétez pas. Ce n'est pas par peur que nous n'en déclenchons pas aujourd'hui.
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Madame la Présidente, c'est toujours un plaisir de prendre la parole après mon collègue de Berthier—Maskinongé, que j'apprécie énormément.
J'aimerais d'abord rappeler un peu l'historique de la rentrée parlementaire. Je vais relater ce qui s'est passé depuis que nous sommes revenus à la Chambre. Quand nous l'expliquons, cela permet de mieux comprendre les raisons qui nous amènent à voter pour ou contre les motions qui pourraient nous être présentées par les conservateurs. Je pars du principe qu'il y a des gens à qui il faut expliquer les choses longtemps pour qu'ils comprennent vite. J'expliquerai les choses aussi longtemps qu'il le faudra.
Cet automne, lors de nos réunions de caucus avant la rentrée parlementaire, c'était la ligne que nous adoptions. Nous nous disions que, pour la première fois depuis deux ans et demi ou à peu près, le Bloc québécois avait la possibilité de profiter de ce qui aurait dû être la normalité pendant les deux dernières années et demie, à savoir un gouvernement réellement minoritaire.
C'est un gouvernement qui a été élu minoritaire par la population. Toutefois, ce qu'on a vu, c'est qu'il s'est arrogé le rôle d'un gouvernement majoritaire avec l'aval du NPD, ce qui a fait que le gouvernement en place pendant deux ans et demi ne reflétait pas la volonté de la population. Aujourd'hui, après cette fameuse déchirure surprise de l'entente à la fin de l'été, on se retrouve dans la normalité des choses, c'est-à-dire avec un gouvernement minoritaire qui a l'obligation de négocier avec les différents partis. Le Bloc québécois se retrouve maintenant avec cette balance du pouvoir qui lui avait peut-être un peu échappé pendant les dernières années. Cependant, cela ne nous a quand même pas empêchés de faire des gains. Le rôle des oppositions n'est pas à négliger dans un gouvernement, qu'il soit minoritaire ou majoritaire. Nous en avons fait la preuve par les projets de loi que nous avons réussi à faire avancer malgré tout et dont je discuterai plus tard.
Nous nous sommes donc dit que nous avions la balance du pouvoir et que nous avions une occasion que nous n'avions pas eue récemment. Il n'était pas question que nous la laissions tomber à la première occasion. Nous avons décidé de nous servir de cette occasion pour faire des gains pour le Québec. Dans certains cas, ces gains pour le Québec seront aussi bénéfiques à l'ensemble des Canadiens et c'est tant mieux pour eux. Le Bloc québécois n'est pas chauvin à ce point-là.
C'est dans cette logique que nous avons présenté hier des objectifs spécifiques que nous souhaitons atteindre, des gains précis que nous souhaitons faire, tout en fixant une date butoir. Contrairement au NPD, qui s'est lié les mains pendant deux ans et demi, nous n'avons pas l'intention de soutenir aveuglément le gouvernement jusqu'à l'automne 2025. Nous n'avons pas l'intention d'être patients inutilement longtemps et de laisser le gouvernement branler dans le manche pour absolument rien en ce qui concerne nos demandes.
Nos deux demandes principales portent sur les aînés et sur la gestion de l'offre. Notre date limite pour arriver à la complétion de ces demandes, c'est la fin octobre, ce qui est raisonnable dans un cas comme dans l'autre. C'est raisonnable sur le plan du contenu. Les deux projets de loi en question sont le projet de loi , qui a été présenté par ma collègue de , et le projet de loi , qui a été présenté par mon collègue de , et d'autres députés, dont le député de et le député de , qui m'a précédé. Ces deux projets de loi ont déjà cheminé à la Chambre. Dans le pire des cas, ils font l'objet d'un consensus relatif, et, dans certains cas, ils obtiennent une assez forte majorité des voix.
Le projet de loi a tellement bien évolué qu'il est rendu au Sénat. Nous demandons donc au gouvernement de potentiellement arrondir les coins, de travailler à ce qu'il n'y ait pas d'obstruction inutile pour que ce dossier puisse arriver à un point irréversible, comme notre chef l'a mentionné. Nous voulons qu'il atteigne un point de non-retour en obtenant la sanction royale.
C'est la même chose pour le projet de loi pour les aînés. Ce dernier a été adopté à l'étape de la deuxième lecture. Il a été renvoyé en comité. Le comité a produit un rapport qui a reçu l'appui unanime des partis. Il ne devrait pas y avoir trop de problèmes pour la suite. C'est un dossier absolument essentiel sur lequel nous travaillons. Cette unanimité ne vient pas de nulle part. Cela représente un pouvoir d'achat augmenté pour les aînés, peu importe leur âge, dès 65 ans. C'est contraire à ce que le gouvernement proposait lorsqu'il a créé deux classes d'aînés, lorsqu'il a créé une discrimination entre les aînés âgés de 65 à 74 ans et ceux de 75 ans et plus.
Hier, au Téléjournal, on nous a présenté des statistiques sur les besoins des aînés.
Il était dit que 59 % des aînés de 75 ans et plus ont un revenu de moins de 30 000 $ par année, ce qui n'est pas grand-chose. Parmi les aînés de 65 à 74 ans, cette proportion est de 52 %. Malgré tout, le gouvernement disait jusqu'à tout récemment que les aînés de 65 à 74 ans n'ont pas autant besoin d'argent que les aînés de 75 ans et plus et qu'il faut vraiment aider ces derniers. C'est comme si le coût de la vie n'était pas le même pour les deux groupes. C'est comme si le panier d'épicerie coûtait moins cher quand on arrive à 75 ans. C'est comme si on avait un rabais supplémentaire. C'est comme si les médicaments aussi étaient moins chers.
Au Bloc québécois, nous nous sommes dit que cela n'avait pas de bon sens et qu'il fallait mettre fin à cette discrimination. Les arguments selon lesquels un groupe d'âge a moins de besoins que l'autre ne tiennent pas la route. Cela ne tient tellement pas la route que, quand on regarde qui touche le Supplément de revenu garanti — il ne faut pas avoir des reins financiers très solides quand on touche du Supplément de revenu garanti —, on voit que ce sont 39 % des aînés de 75 ans et plus qui ont droit au Supplément de revenu garanti et 29 % des aînés de 65 à 74 ans qui y ont accès. La motion que nous présentons va donc permettre une bonification de la pension de Sécurité de la vieillesse qui va profiter à de nombreux aînés qui en ont besoin, et ce, nonobstant les arguments que nous avons entendus de la part gouvernement voulant que ces gens ne sont pas prioritaires.
Nos mesures sont raisonnables, et le temps pour y arriver aussi. Nous avons dit le 29 octobre, ce qui donne encore cinq bonnes semaines au gouvernement pour faire aboutir ces projets de loi, qui sont déjà bien avancés. Dans l'intervalle, nous n'avons pas l'intention de saper cette possibilité de gains que nous avons. Cela fait que, sans grande surprise, nous allons voter contre la motion qui nous est présentée aujourd'hui. J'ose espérer que, du côté des conservateurs, s'ils ont le moindrement suivi notre argumentaire, ils comprennent pourquoi.
C'est comme cela que nous travaillons. Nous travaillons de façon logique. Nous travaillons de façon à faire des gains pour notre monde. C'est exactement ce que nous mettons en place. Si, comme certains, nous étions uniquement intéressés par notre propre nombril, nous pourrions nous gargariser de la victoire dans la circonscription de LaSalle—Émard—Verdun. Nous pourrions nous gargariser des sondages qui nous mettent en relative bonne posture et nous dire que si nous déclenchons tout de suite des élections, ça va être bon pour le Bloc québécois.
Non, nous avons choisi de faire ce qui est bon pour le Québec, comme nous l'avons toujours fait et comme nous allons continuer de le faire par la suite. Advenant que, par exemple, nous marquions des gains et que nous obtenions des résultats avec les projets de loi et , nous n'allons pas ensuite nous laisser passer sur le corps en monnayant un appui, par exemple, à une ingérence. Nous n'allons pas voter en faveur de quelque chose qui est mauvais pour le Québec parce que nous avons réussi à obtenir quelque chose de bon pour le Québec. Le Bloc québécois ne se dénaturera pas dans les prochains votes. J'espère qu'on l'entend tant du côté du gouvernement que des conservateurs. Nous sommes en train de télégraphier notre stratégie pour la suite, au cas où ce ne serait pas déjà compris. Quand c'est bon pour le Québec, le Bloc québécois vote pour. Quand c'est mauvais pour le Québec, le Bloc québécois vote contre. Ça ne changera jamais.
Quand on nous pose la question à savoir si nous avons confiance dans le gouvernement, nous n'avons pas plus confiance dans les libéraux que dans un éventuel gouvernement conservateur pour répondre aux intérêts du Québec. Une chance que le Bloc québécois est là, parce que c'est blanc bonnet et bonnet blanc. Du côté des libéraux comme du côté des conservateurs, on veut attaquer la loi 21. En ce qui a trait aux subventions aux industries pétrolières, on n'a pas beaucoup de leçons à se donner d'un bord et de l'autre. En matière d'immigration, la guerre a beau avoir commencé avec les libéraux du côté du Québec, nous n'avons aucune garantie de ce que les conservateurs vont faire sur une des autres demandes de Québec, à savoir la répartition des demandeurs d'asile, dans la mesure où c'est en Alberta, en Saskatchewan, au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse que ça bloque. Qu'est-ce que ces provinces ont en commun? Elles ont en commun des premiers ministres conservateurs. Ce sont les mêmes gens incapables de répondre aux besoins du Québec et qui disent au Québec de s'arranger avec ses troubles.
Quand on nous demande si nous avons confiance, la réponse est non. Notre seule confiance, nous l'avons en nous-mêmes, en notre capacité à faire des gains. C'est comme ça que nous allons manœuvrer pour la suite des choses. Qu'on se le dise, nous n'avons pas peur des élections non plus. Nous sommes prêts. S'il faut faire campagne les deux pieds dans la neige, nous le ferons les deux pieds dans la neige et habillés chaudement. Il n'y a pas grand-chose qui fait peur au Bloc québécois.
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Madame la Présidente, je voudrais simplement dire très brièvement que si quelqu'un avait dit quelque chose d'horrible et d'homophobe dans cette enceinte, on s'attendrait à ce que cette personne ait la dignité et le courage d'admettre ce qu'elle a fait. On espérerait qu'elle ne fasse pas preuve de lâcheté. Je n'attribue pas nécessairement cela à une personne en particulier, mais je dis certainement qu'elle serait probablement capable d'être beaucoup plus courageuse et d'admettre qu'elle a fait cela, d'autant plus que cela a été filmé et enregistré.
Je vais maintenant poursuivre mon discours en expliquant pourquoi cette motion et cette journée sont franchement si embarrassantes. Nous devons veiller à ce que nous agissions pour les Canadiens et à ce que les mesures dont les Canadiens ont besoin pour que leur vie soit plus abordable, plus facile et meilleure soient prises. C'est notre travail à la Chambre. C'est ce que nous faisons ici.
Bien entendu, je suis extrêmement fière de la manière dont les néo-démocrates ont pu pousser le gouvernement libéral à faire avancer des dossiers tels que les soins dentaires. Des centaines de milliers de personnes à travers le pays bénéficieront de soins dentaires; j'estime que c'est l'une des choses merveilleuses qui se sont produites au cours de cette législature. Le fait que le NPD ait finalement réussi à faire bouger le gouvernement sur l'assurance-médicaments est important. Il s'agit de projets de loi importants, qui aideront les Canadiens dans tout le pays. Ils aideront les personnes âgées et les enfants, et j'en suis très fière.
La raison pour laquelle je ne soutiendrai pas cette motion ridicule ni les cinq prochaines motions ridicules que les conservateurs présenteront fort probablement et qui seront exactement les mêmes que celle-ci, c'est que les conservateurs sont très dangereux pour les Canadiens. Je n'étais pas en politique lorsque le gouvernement de Stephen Harper était au pouvoir. Je n'étais pas parlementaire à l'époque, mais j'ai vu la façon dont Stephen Harper a sabré les programmes destinés aux femmes et supprimé le financement d'organisations de femmes. Nous savons que les conservateurs sabreront les programmes destinés aux femmes.
Il y a des députés ici présents qui, à maintes reprises, ont été clairs. Il ne s'agit pas seulement du député de , mais aussi du député de et du député de . Ils ne croient pas au droit des femmes de choisir et ils essaieront de leur retirer le droit aux soins de santé génésique. Nous l'avons déjà vu, et ils le feront également à l'échelle internationale. Nous savons qu'ils sabreront les soins de santé.
Je vis en Alberta, où Danielle Smith est en train de démanteler notre cher système de santé.
Des voix: Oh, oh!
Mme Heather McPherson: Madame la Présidente, je suis choquée que des députés de l'Alberta me chahutent en ce moment même. Ils ne comprennent pas que 58 % des médecins de l'Alberta ont déclaré qu'ils allaient cesser d'exercer à cause du gouvernement conservateur provincial actuel. Les compressions dans le domaine de la santé sont fondamentales, et nous ne pouvons pas permettre à un gouvernement conservateur de faire disparaître ces choses qui sont d'une importance vitale pour tant de gens.
Les conservateurs ont clairement indiqué qu'ils sabreraient les soins dentaires, l'assurance-médicaments et les soins de santé. Je voudrais parler un peu des pensions. Le RPC est considéré comme le meilleur régime de retraite au monde. Actuellement, Danielle Smith tente de retirer l'Alberta de ce régime de retraite, même si cette idée est peu populaire en Alberta. Le message que les Albertains adressent à leurs dirigeants élus est qu'ils ne veulent pas que Danielle Smith se mêle de leurs pensions.
À l'heure actuelle, dans ce pays, pour protéger notre pension, il faudrait que le gouvernement mette en œuvre un projet de loi d'initiative parlementaire. J'ai rédigé un tel projet de loi, je l'ai inscrit au Feuilleton et je l'ai même envoyé à la en lui disant qu'elle pouvait se l'approprier. Le gouvernement pourrait à nouveau copier nos devoirs; il devrait simplement le faire pour protéger les pensions. Nous assistons à une attaque contre les pensions. Si le Parti conservateur accède au pouvoir, nous savons qu'il réduira les pensions dont dépendent nos aînés.
Les députés ne doivent pas se méprendre. Les libéraux n'ont pas respecté leurs obligations envers les personnes âgées. Nous avons dit à quel point il est terrible d'avoir un régime de sécurité de la vieillesse à deux vitesses, où les personnes âgées de 65 à 74 ans ne reçoivent pas le même soutien que les autres.
Alors que le coût de la vie explose, les personnes âgées ont du mal à payer leur loyer et à satisfaire tous leurs besoins, y compris la nourriture et les soins de santé. Cependant, les libéraux croient que, dans un univers magique, les personnes âgées de 65 à 74 ans paient moins pour tout cela. Ils ont promis aux Canadiens qu'ils allaient régler ce problème, et ils l'ont fait, mais à moitié. C'est exactement la raison pour laquelle les Canadiens en ont assez du gouvernement libéral. C'est une chose de faire une promesse, c'en est une autre de la tenir à moitié. Franchement, ce sont là quelques-unes de mes préoccupations.
Je suis également porte-parole en matière d'affaires étrangères. Je tiens à dire que, lorsque je pense aux conservateurs, je suis profondément inquiète de l'affaiblissement de leur soutien à l'Ukraine. En ce moment, les Ukrainiens ont besoin que nous travaillions tous ensemble pour les soutenir. Nous avons vu de la part de certains députés conservateurs qu'ils sont prêts à tourner le dos à notre allié. Cela pourrait être dû à la désinformation russe dont nous sommes témoins: certains intervenants conservateurs actifs sur les médias sociaux ont été clairement reconnus comme étant à la botte de Poutine et de la Fédération de Russie. Je sais que beaucoup de ces publications ont été retransmises par certains députés conservateurs.
Je m'inquiète de certaines choses que nous avons vues et entendues de la part du député de . Il dit qu'il semble se retrouver accidentellement devant des drapeaux nazis. Il se retrouve accidentellement dans des dîners avec des personnes qui agressent les membres de mon parti. Il se retrouve accidentellement à avoir des conversations avec un nombre incroyable de gens. Il semble étrange que personne d'autre ne se retrouve accidentellement dans ce genre de situation...
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Madame la Présidente, comme toujours, c'est un grand honneur de prendre la parole dans cette Chambre même si, au cours de mes 20 années de présence, j'ai constaté que la Chambre n'a pas toujours été à la hauteur de ses normes de crédibilité. Les gens attendent de nous que nous soyons leur voix, une voix qui apporte une certaine forme d'espoir et de direction, et ce n'est pas ce que je constate la plupart du temps. La plupart du temps, on y recourt beaucoup au nivellement par le bas et à la méchanceté.
Aujourd'hui, le exige à nouveau des élections. Nous n'avons pas vu grand-chose de sa part, si ce n'est qu'il veut des élections tout de suite. Hier, il voulait des élections tout de suite, et la Chambre lui a refusé sa confiance parce que le chef conservateur ne suscite pas la confiance. Tant notre nation que notre planète sont confrontés à de graves problèmes, et que le chef de l'opposition n'est pas un leader sérieux pour y faire face.
Nous pourrions être ici ce matin à parler de la crise des sans-abri, qui est une crise dévastatrice. Nous savons que les plans des libéraux en matière de logement ont échoué à maintes reprises, mais quel est le plan du , qui vit très bien dans un manoir de 19 pièces à Stornoway et a son propre cuisinier? Il attaque les municipalités. Il ridiculise nos maires. Lorsqu'il vient dans le Nord de l'Ontario, il ne prend pas la peine de rencontrer les intervenants en première ligne qui tentent de résoudre la crise du logement. Il dit qu'il va s'en prendre à eux et les traite d'« empêcheurs de tourner en rond ». Ce n'est pas un plan, c'est un slogan.
Nous parlons de l'augmentation du recours aux banques alimentaires. Les conservateurs versent des larmes de crocodile chaque fois qu'ils parlent des enfants qui ont faim, mais ils ont voté contre un programme national d'alimentation en milieu scolaire. Les néo-démocrates ont poussé le gouvernement à combler les lacunes, mais le , qui a son propre cuisinier, semble être déconnecté de cela.
Une énorme crise des opioïdes dévaste nos collectivités. Qu'ont fait le et ses députés? Ils s'en sont pris violemment aux médecins et au personnel infirmier de première ligne, au point que les médecins qui tentent de garder les gens en vie ont reçu des menaces de mort. C'est inacceptable. Il est inacceptable que des députés soient menacés de mort par la foule, que je vois les conservateurs féliciter tous les jours. Des gens menacent et attaquent des députés qui sont des Autochtones, des femmes et des personnes racisées, mais attaquer et menacer des médecins, ce n'est pas ce que fait un leader. Telles sont les tactiques du chef de l'opposition, et il se demande pourquoi nous n'avons pas confiance en lui pour diriger notre pays.
Nous sommes confrontés à un certain nombre de crises internationales de grande ampleur. La situation actuelle au Liban et à Gaza donne lieu à une catastrophe humanitaire. Pourtant, le député d' n'a rien dit sur les menaces qui pèsent sur les Canadiens d'origine libanaise et sur le peuple libanais. Il n'a rien dit à ce sujet parce que si les membres du caucus conservateur ne répètent pas les points à faire valoir, ils ne reçoivent pas d'étoile dorée et sont relégués à l'arrière-ban. Ce n'est pas du leadership. Nous sommes tous ici pour représenter nos collectivités. À Edmonton Manning, la communauté libanaise vit dans la terreur des attaques aériennes israéliennes, et le député ne dit rien parce qu'il veut obtenir l'étoile dorée de son chef, qui vit dans le manoir de Stornoway, en répétant sans cesse les mêmes slogans simplistes. La vie de gens est en danger. Nous observons...
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Monsieur le Président, j'invite le député d' à venir à la Chambre et à le dire. Je ne lis pas son fil Twitter. Qui le fait? Peu de gens le font, mais je sais qu'ils lisent le mien.
Cela montre le manque de sérieux face à une horrible catastrophe humanitaire, le génocide qui se déroule à Gaza, avec des gens qui meurent et des médecins, des civils et des journalistes qui sont pris pour cibles. C'est une question que nous devrions aborder à la Chambre, mais ce que nous avons appris du , c'est qu'il ne voit aucun intérêt à se tenir debout sur la scène internationale. Il ridiculise le parce qu'il est descendu dans un hôtel coûteux. Eh bien, il est le dirigeant d'un pays du G7. Je suppose que le Super 8 était plein la fin de semaine où il s'est rendu à Londres. Le chef de l'opposition doit montrer qu'il a une vision, mais il n'a pas de vision; il pratique la division.
L'opposition aurait pu présenter aujourd'hui une motion sur la crise à laquelle nous sommes confrontés dans notre système de santé, mais le n'a aucune vision à cet égard. En revanche, il a des slogans sensationnalistes. Ses mots préférés sont « radical » et « extrémiste », et il dit maintenant que fournir des médicaments contre le diabète aux personnes qui en ont besoin est une idée radicale. Non, c'est tout simplement une question de décence. C'est ce que nous devons faire au Canada, mais la décence ne fait pas partie du mantra du chef de l'opposition.
Nous sommes en présence d'un chef conservateur qui a pris les craintes et les incertitudes des Canadiens pour les transformer en slogans simplistes, et il insiste pour que tous les membres de son équipe les répètent. Je siège à la Chambre depuis 20 ans et je n'ai jamais vu autant de députés qui en sont réduits à réciter des rimes ridicules. C'est comme une phrase toxique du Dr Seuss que les conservateurs répètent sans cesse: « Je n'aime pas les œufs verts au jambon. C'est l'avis de Stan-est-mon-nom. Je n'aime pas la taxe sur le carbone. » Ce n'est pas ce que j'appelle du leadership.
Des voix: Oh, oh!
M. Charlie Angus: Monsieur le Président, j'ai réussi à les faire rire. Ils ont souri et sont sortis de leur torpeur parce qu'ils ont l'habitude d'entendre ces slogans simplistes. Ce n'est pas ce que j'appelle du leadership.
Pourquoi le , que je connais depuis 20 ans et que j'estime fondamentalement inapte à exercer un quelconque rôle de leadership public, cherche-t-il si désespérément à déclencher des élections à ce moment-ci? Il y a de multiples raisons, et je pense qu'il ne veut pas qu'on l'interroge à ce sujet parce qu'il est incroyablement susceptible.
Les députés auront remarqué que le ne fait que parler de la taxe sur le carbone et de la taxe sur le carbone. Eh bien, Ken Boessenkool, un conservateur de longue date, a dit que le chef de l'opposition n'a pas sérieusement l'intention de donner suite à ses déclarations sur la taxe sur le carbone: « Je ne vois aucun scénario où un gouvernement, peu importe son allégeance, se débarrasserait de cette mesure [...] ». Il a aussi dit ce qui suit:
Il y a tout un monde entre ce que les conservateurs disent et ce qu'ils font. Même si je n'aime pas l'admettre, c'est vrai. Jason Kenney a fait campagne en promettant d'abolir la taxe, puis il a augmenté la tarification du carbone pour le secteur industriel en Alberta. Danielle Smith a fait campagne en promettant d'abolir la taxe, puis, en plus d'augmenter la tarification du carbone pour le secteur industriel en Alberta, elle a dit qu'elle la ferait passer à 170 $ la tonne.
Lorsque nous avons demandé au , qui vit dans le manoir de Stornoway, ce qu'il pensait de la taxe sur le carbone imposée au secteur industriel, il a répondu qu'elle n'existait pas. Il n'aime pas qu'on lui pose des questions. Pas étonnant qu'il soit furieux contre CTV. Pas étonnant qu'il soit furieux contre CBC/Radio-Canada. Pas étonnant qu'il s'en prenne à Global TV. Il ne veut pas de ces questions. Il tente de préserver son avance, et c'est pourquoi il veut forcer la tenue d'élections.
Je pense qu'il est vraiment important de souligner que dans le cadre de l'enquête sur l'ingérence étrangère, des documents ont révélé qu'Erin O'Toole croit avoir été démis de ses fonctions de chef du Parti conservateur en raison de l'ingérence d'une puissance étrangère. C'est ce qui ressort des documents. Nous savons que de nombreux membres de la cabale d'en face ont soutenu la chute d'Erin O'Toole, et celui qui en a bénéficié est l'homme qui vit aujourd'hui à Stornoway. Pourquoi n'est-il pas disposé à se présenter devant la Chambre pour répondre aux questions concernant l'ingérence étrangère au sein de son caucus? C'est peut-être la raison pour laquelle il essaie de forcer cette élection. Ce sont des questions très importantes.
Bien sûr, je pense que l'autre raison pour laquelle le tente de forcer la tenue d'élections est pour garder une longueur d'avance sur les extrémistes de son caucus. Le député de s'est rendu en Floride pour jurer qu'il mettrait fin au droit des femmes de choisir quoi faire de leur propre corps, alors qu'aux États‑Unis, des femmes meurent d'hémorragies internes dans les stationnements parce qu'elles n'ont pas accès à des services d'avortement convenables. C'est ce que dirait le député de . Nous savons que le député de a fait venir, aux frais du Canada, un législateur ougandais qui a réclamé la peine de mort pour les homosexuels. Prenons un moment pour réfléchir à cela. Le député de Sherwood Park—Fort Saskatchewan a fait payer les Canadiens pour faire venir quelqu'un qui souhaite imposer la peine de mort aux homosexuels. Voilà à quoi ressemble son caucus.
Par conséquent, lorsque quelqu'un adopte un comportement dégradant et avilissant dans cette Chambre ou lance ces insultes vraiment ignobles contre le du pays, et qu'aucun conservateur ne se lève pour admettre que c'est lui qui a dit cela, c'est parce qu'ils se cachent derrière leur machine à fabriquer de la haine. Pourtant, nous les voyons. Nous avons des enregistrements, nous voyons les images et nous connaissons les auteurs de ces propos haineux. Nous savons que des gens comme le député de ne peuvent s'en tirer qu'à l'écart des projecteurs, mais nous continuerons à braquer les projecteurs sur eux.
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Monsieur le Président, c'est toujours un honneur de me lever à la Chambre et de réaliser l'honneur que la population nous fait en nous choisissant pour les représenter. Nous devons porter en nos cœurs, ainsi que par tous les moyens que la Chambre nous offre, les aspirations et les doléances de la population.
Je tiens à préciser que je partagerai mon temps de parole avec mon excellent collègue le député d'. Je vais d'abord lire la motion, car elle est très importante:
Que, étant donné que, depuis neuf ans, le gouvernement a fait doubler les coûts des logements, a taxé les denrées alimentaires, a pénalisé les gens qui travaillent et a laissé exploser la criminalité, et qu’il est le gouvernement le plus centralisateur de l’histoire du Canada [ce qui devrait « sonner des cloches » chez le Bloc québécois], la Chambre n’a plus confiance dans le gouvernement et offre plutôt aux Canadiennes et Canadiens la possibilité d’opter pour supprimer la taxe, bâtir les logements, réparer le budget et stopper les crimes.
Il ne s'agit pas ici d'une motion ou d'une prétention des conservateurs qui est frivole ou même encore capricieuse. Ce n'est pas du tout le cas. Nous sommes tous des gens de terrain qui passons beaucoup de temps dans nos circonscriptions. Nous avons passé l'été à sillonner nos circonscriptions. Très sincèrement, si les députés des autres partis disent le contraire de ce que je vais avancer aujourd'hui, c'est qu'ils ne sont carrément pas sur le terrain et qu'ils sont déconnectés. À peu près tout le monde que j'ai rencontré m'a laissé entendre qu'il était temps que l'on change ce gouvernement. Ça ne fera pas plaisir au gouvernement libéral, mais je connais même des libéraux de longue date qui me disent que cela suffit et qu'il faut vraiment changer de gouvernement.
Pourquoi faut-il changer de gouvernement? C'est parce que le Canada n'est plus ce pays que nous connaissons depuis sa fondation. Ce n'est plus le Canada où il est possible d'avoir des rêves. Ce n'est plus le Canada où il est possible de construire un logement pour son couple ou sa petite famille. Ce n'est plus le Canada où il est facile de mettre au monde des enfants, de les nourrir correctement, de voir à leur bien-être et à leur développement, comme ce fut le cas durant toutes ces années avant aujourd'hui.
Est-ce normal qu'il y ait aujourd'hui 2 millions de Canadiens qui se présentent dans les banques alimentaires? Est-ce normal que dans un pays aussi riche que le Canada, il y ait autant d'itinérance? Comment peut-on regarder ces éléments, prétendre que ça n'existe pas et dire que les conservateurs sont ridicules avec leur motion pour renverser le gouvernement? Il faut que ça change. Ça fait neuf ans que c'est comme ça, et il n'y a rien qui me démontre que de garder les libéraux au pouvoir encore plus longtemps va rectifier la situation.
Le tape sur le clou depuis des mois. Il met des mots sur la détresse des Canadiens. Il met des mots sur la détresse des Québécois. Contrairement à ce que soutiennent différents députés à la Chambre, nous avons communiqué de larges pans de ce que nous voulons faire, notamment en ce qui a trait au logement et notamment en ce qui a trait au rétablissement des finances publiques. Pour appuyer ma position par des arguments et pour documenter la motion que nous déposons, je vais rappeler à la Chambre quelques éléments très importants, qui vont nous ramener un peu à la réalité.
Parlons de budget. Les libéraux ont augmenté de 40 % le nombre de fonctionnaires depuis qu'ils sont au pouvoir. Il y a 100 000 personnes de plus sur la liste de paie du gouvernement. Se souvient-on de ce qui se passait l'an dernier aux portes de Service Canada? Pour avoir des passeports et des services qui comptent parmi les missions du gouvernement fédéral, les gens faisaient la file. Ils campaient devant les portes de Service Canada, et on ne parle même pas de l'immigration. Avec tous les délais, c'est infernal.
La dette a augmenté à un point tel qu'elle a doublé depuis que les libéraux sont aux affaires. Les frais de la dette atteignent maintenant un niveau sans précédent. C'est plus que les transferts en santé. Ça correspond au montant que paient les Canadiens en TPS.
Pour ce qui est de l'inflation, elle a atteint un niveau qui a dépassé tout ce qu'on a connu au cours des 40 dernières années. Tout le monde le sait. Tout le monde s'en rend compte. Tout le monde le vit tous les jours. Selon l'Organisation de coopération et de développement économiques, ou OCDE, une institution qui est quand même sérieuse, on prévoit que la croissance économique du Canada devrait être la pire de tous les pays membres d'ici les trois prochaines décennies. Il ne s'agit pas des trois prochaines années, mais bien des trois prochaines décennies.
À lui seul, le du gouvernement libéral a augmenté la dette plus que tous les premiers ministres ayant siégé de l'autre côté réunis. Dois-je rappeler à la Chambre que, depuis 2015, c'est-à-dire depuis neuf ans, le gouvernement libéral n'a déposé aucun budget équilibré? Il n'y a pas un père de famille, il n'y a pas une mère de famille, et encore moins une mère de famille monoparentale, qui s'aventurerait à gérer son budget de façon aussi irresponsable. Nous sommes les fiduciaires. On nous confie les finances publiques, l'argent des contribuables, pour que nous en fassions quelque chose d'intelligent. Le gouvernement libéral n'a, au cours des dernières années, depuis 2015, déposé aucun budget équilibré. Ils ont été tous déficitaires.
Il n'y a personne, ici, qui pense que, durant la COVID‑19, il n'y avait pas d'effort à fournir. Ce n'est pas de ça qu'on parle. Avant la COVID‑19, nous étions dans un environnement économique qui était florissant, ça allait bien. On a dit qu'on allait faire des petits déficits, mais que cela ne serait pas grave. Il y a bien des promesses que les libéraux ont faites et qu'ils n'ont jamais tenues, notamment en ce qui concerne le logement. Du côté des libéraux, on nous avait promis des logements. Sait-on combien de logements il faudra construire, d'ici 2030, pour satisfaire tous les besoins que nous avons au Canada? Il en faudra 8,5 millions. Le coût du logement a doublé, le coût des loyers a doublé, les prêts hypothécaires ont doublé. Il n'y a plus un jeune qui est capable de s'acheter une maison. Les jeunes sont à peine capables de se payer un appartement de deux chambres ou de quatre pièces.
Je vais rappeler ce que le chef du Bloc québécois a dit dernièrement au sujet du Parti libéral fédéral. Il a dit: « Alors, le gouvernement a deux choix. Il peut suspendre son programme de centralisation agressif, l'abus du déséquilibre fiscal et l'abus du pouvoir de dépenser jusqu'à la fin de son mandat, qui normalement devrait se rendre jusqu'à la fin de 2025, ou il peut déclencher les élections maintenant pour essayer d'obtenir un tel mandat, dont je doute fort que le Québec le considère. »
C'était le 23 mai dernier. Le Bloc québécois s'est levé à la Chambre pour s'exprimer par la voix de son chef, qui aujourd'hui a l'orgueil démesuré, comme Louis XIV, qui disait: « L'État, c'est moi. » Il vient dire que cela ne fonctionnera plus ainsi et que le Bloc québécois n'appuiera pas les conservateurs.
Je n'ai pas le temps de faire toute la démonstration que je voudrais faire de l'incurie de ce gouvernement. Le premier ministre du Québec, qui est le chef d'État du Québec et qui représente tous les Québécois, dit qu'il n'a plus confiance dans ce gouvernement. Tout le monde sait que c'est le plus centralisateur. Le Bloc québécois a voté contre notre motion mardi passé. Après, les bloquistes nous disent, sans gêne, avec du front tout le tour de la tête, qu'ils ne voteront pas pour notre motion la semaine prochaine. Dans quel pays vivent-ils? Ils vivent dans le Canada, qui a mal à ses enfants et qui a mal à son logement. Il est grand temps qu'on change de gouvernement.
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Monsieur le Président, il est toujours difficile de prendre la parole après une excellente intervention de ma collègue du Québec.
Je suis le fier fils d'immigrants et j'ai été personnellement témoin de cette lutte. En effet, mes parents ont choisi le Canada il y a environ 40 ans. C’était une famille de cols bleus, de la classe ouvrière, avec peu d'argent en poche. Mon père a travaillé dans la même usine pendant une trentaine d'années. En grandissant, je n'ai pas eu l'occasion de le voir à la maison. Il partait à deux heures du matin et revenait à 20 heures.
Jeune père à mon tour, je comprends maintenant à quel point ce sacrifice est difficile. Il a fait ce sacrifice pour moi, pour la génération qui le suivait, parce que le Canada promettait que si les gens travaillaient dur et respectaient les règles, ils pourraient réaliser le rêve canadien, soit être propriétaire, acheter une maison décente dans un quartier sûr et partir en vacances de temps en temps.
Ce sacrifice que mon père a fait, les Canadiens le font tous les jours. Ils travaillent de plus en plus fort dans l'espoir que la prochaine génération réussira mieux que la précédente. Malheureusement, après neuf ans de gouvernement libéral—néo-démocrate, cet espoir commence à s'envoler. Ce rêve canadien, cette promesse canadienne pour laquelle tant de gens se sont battus avec acharnement, commence à s’évanouir.
Nous vivons la pire crise économique que j'ai connue, c'est-à-dire des 40 dernières années. Deux millions de Canadiens recourent aux banques alimentaires, et notre province compte à elle seule 1 400 campements, dont 25 dans le comté d'Oxford. Ce n'était jamais arrivé avant. Deux millions de passages dans les banques alimentaires en un seul mois, ce n'est pas le rêve canadien de mes parents immigrés. Ce n'est pas le rêve des Canadiens aujourd'hui.
Les politiques libérales aggravent la situation. Les libéraux ont imposé la taxe sur le carbone, une punition pour les agriculteurs qui nourrissent nos familles. Ils punissent les camionneurs qui transportent les aliments et les autres produits dans le pays. Elle va coûter un milliard de dollars aux agriculteurs et 4 milliards de dollars aux camionneurs, et elle va ponctionner plus de 30 milliards de dollars dans le PIB, c'est-à-dire dans l'économie du pays. C'est simple. Quand nous imposons une taxe à l'agriculteur qui produit les denrées alimentaires et au camionneur qui les transporte, nous punissons tous les Canadiens qui achètent ces produits.
Les libéraux veulent maintenant augmenter l'impôt sur les gains en capital. Ils taxent les agriculteurs; nous avons une crise alimentaire. Ils taxent les médecins; nous avons une pénurie de médecins. Ils taxent les entrepreneurs en construction; nous avons une crise nationale de la construction résidentielle. Pas plus tard qu'hier, Jack Mintz a publié un article dans lequel il prévoit que la hausse de l'impôt sur les gains en capital annoncée par les libéraux coûtera 414 000 emplois à l'économie canadienne et soustraira 90 milliards de dollars au PIB canadien. C'est catastrophique.
Ces politiques fiscales nuisent à nos politiques en matière de logement. Le prix des logements a doublé. Les paiements hypothécaires ont doublé. Les loyers ont doublé. La mise de fonds minimale a doublé. De plus en plus de jeunes Canadiens, la prochaine génération dont je parlais, sont incapables d'acheter de maison. Ils vivent chez leurs parents, au sous-sol. Ce rêve de l'accession à la propriété commence à s'évanouir.
En 2022, il s'est construit moins d'habitations qu'en 1972, année où le pays comptait moitié moins d'habitants qu'à présent. Le plan des libéraux ne fonctionne pas. Même si nous réussissons à acheter une maison ou à louer un logement, regardez ce qui se passe dans les quartiers, dans nos rues. La criminalité, le chaos, les drogues et le désordre règnent dans nos collectivités. Après neuf années de gouvernement libéral-néo-démocrate, le pays enregistre une augmentation de 50 % des crimes violents. Les cas d'extorsion sont en augmentation. Les vols de voitures aussi.
Il y a quelques semaines à Woodstock, dans un quartier familial tranquille avec beaucoup de parcs et d'enfants, des coups de feu ont été tirés sur une maison. Ce n'était jamais arrivé avant. Depuis l'arrivée au pouvoir des libéraux, le pays déplore 47 000 décès par surdose d'opiacés.
Les libéraux ont laissé une vague de criminalité, de chaos et de drogues déferler dans nos rues. Au lieu d'investir dans les traitements et de permettre à nos proches de rentrer chez eux sans drogue, ils appuient des politiques radicales en matière de drogues, comme la distribution à la population, à l'aide de fonds publics, de méthamphétamine, de crack et d'autres drogues dans des distributeurs automatiques. Ce n'était pas le rêve canadien de mes parents lorsqu'ils sont venus au Canada. Ce qui est triste, c'est que nous le constatons tous les jours. Les partenaires du NPD…
Monsieur le Président, les politiques de capture et de remise en liberté, comme le projet de loi et le projet de loi , font que des criminels se retrouvent dans les rues. Elles encouragent la récidive. Mes concitoyens me disent tous les jours qu'à cause de la criminalité violente, ils ne sont plus en sécurité dans leurs collectivités. Ils ont peur de marcher dans la rue et d'aller au parc en famille. Ce n'était pas le rêve canadien de mes parents lorsqu'ils ont immigré. Malheureusement, le NPD et maintenant le Bloc continuent d'appuyer le gouvernement.
Dans ma circonscription se trouve la grande usine CAMI de GM, qui construit des automobiles. D'excellents ouvriers syndiqués y travaillent. J'en ai rencontré un la semaine dernière. Il m'a dit qu'il a toujours voté pour le NPD. Il pensait que c'était le parti des travailleurs, mais ce n'est plus le cas, selon lui. Il votera conservateur pour la première fois parce qu'il sait que le NPD a trahi les Canadiens en votant 24 fois pour la taxe sur le carbone. Le NPD tue les emplois de nos travailleurs qu'il a trahis. L'équipe conservatrice pleine de bon sens défendra toujours les travailleurs et fera en sorte qu'ils puissent mieux nourrir leurs familles afin qu'elles puissent vivre le rêve canadien.
Les Canadiens sont en train de perdre espoir. Nous l'entendons, nous le voyons et nous le sentons. Les histoires que nous racontons aujourd'hui sont celles de nombreux Canadiens. Ce sont les histoires de nos amis, de nos voisins, des aînés et des mères seules. Ce sont des citoyens ordinaires qui essaient de survivre, qui font des sacrifices, comme mon père, pour réussir dans ce pays, pour léguer une vie meilleure à la génération suivante.
Les libéraux font tout pour diviser les Canadiens. Ils dressent les régions les unes contre les autres. Ils essaient de diviser nos collectivités en propageant de la mésinformation et de la désinformation. Je sais que les Canadiens ne sont pas dupes. Il y a de l'espoir dans notre pays et les conservateurs croient en notre pays. Nous le savons, avec les bons dirigeants, nous pouvons redresser le pays et faire renaître la promesse du Canada qui a amené mon père dans ce pays.
C'est pourquoi les conservateurs demandent la tenue d'élections sur la taxe sur le carbone dès maintenant. Le choix est très clair entre la coûteuse coalition néo-démocrate—libérale pour la taxe sur le carbone, qui taxera notre nourriture, pénalisera notre travail et prendra notre argent, et un plan conservateur plein de bon sens, dirigé par notre excellent , qui éliminera la taxe pour que les Canadiens puissent se chauffer, se nourrir et se loger. Nous construirons des logements pour que les Canadiens puissent avoir un toit au-dessus de leur tête. Nous redresserons le budget afin de réduire l'inflation. Nous mettrons fin à la criminalité pour que nos familles puissent vivre dans des quartiers sûrs.
Nous formerons un gouvernement qui soutiendra les agriculteurs qui nourrissent nos familles. Nous formerons un gouvernement qui défendra les propriétaires légitimes d'armes à feu, et qui s'attaquera aux véritables criminels qui ravagent nos collectivités. Nous formerons un gouvernement qui mettra les Canadiens au premier plan. Nous formerons un gouvernement qui croit en la prospérité du Canada, qui croit qu'il est possible de faire mieux. Un gouvernement qui croit au Canada. Voilà neuf ans que nous n'avons rien vu de tel.
Le choix reviendra aux Canadiens et j'invite tous les partis à déclencher des élections. De quoi ont-ils peur? Laissons les Canadiens décider; c'est cela la démocratie. Chaque jour, nous ferons notre travail et demanderons des comptes au gouvernement, contrairement aux autres partis qui ont trahi leurs électeurs. Nous lutterons chaque jour pour les Canadiens.
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Monsieur le Président, je suis ravi de prendre la parole cet après-midi dans cette très honorable Chambre et de voir nombre de mes collègues ici présents se battre et débattre pour leurs concitoyens. Plus tôt cette semaine, j'ai eu l'occasion de prendre la parole sur une motion du même genre présentée par le parti de l'opposition officielle. D'abord, je me permets l'affirmation suivante: à mon humble avis, le Canada est le meilleur pays du monde. Je suis absolument ravi d'élever mes trois filles à Vaughan et de me battre pour elles sans relâche.
Je partagerai mon temps de parole avec mon cher collègue et ami, le député de . Le député a mentionné tout à l'heure que sa mère était venue d'Italie il y a une cinquantaine d'années. Mon père est d'abord passé par l'Australie, et ma mère est arrivée directement par le quai 21. C'est une histoire fascinante. Elle a pris le train d'Halifax jusqu'à Prince Rupert, elle a traversé le pays, et nous a amenés en terre promise. Le Canada nous a choisis. Le Canada a choisi mes parents, et je suis si heureux qu'il l'ait fait et qu'il nous ait donné cette chance.
Le Canada est le meilleur pays du monde, et ce n'est pas un hasard. Oui, c'est un travail perpétuel, mais le Canada est le meilleur pays du monde parce que nous faisons ce qui est juste. Nous prenons soin des citoyens les plus vulnérables. Nous permettons à ceux qui le souhaitent de créer de la richesse et des emplois. Nous avons la chance de disposer de ressources naturelles et d'un capital humain en abondance. La paix, l'ordre et la bonne gouvernance sont notre devise. Nous avons tenu nos promesses aux Canadiens. Je pense à l'Allocation canadienne pour enfants, une prestation mensuelle non imposable versée à 15 000 familles de ma circonscription. Je pense au Régime canadien de soins dentaires, et au fait que 7 200 résidants, dont la majorité sont des personnes âgées, bénéficient désormais de soins dentaires abordables et accessibles grâce à ce régime dans la circonscription de Vaughan—Woodbridge.
Je pense au programme national d'éducation préscolaire et de garde des jeunes enfants, dont tous les économistes, qu'ils soient de droite, de gauche ou de centre, disent qu'il est excellent pour la participation des femmes à la vie active et pour l'abordabilité. C'est avantageux pour l'économie, pour les familles et pour l'abordabilité. Il réduit les coûts. Une famille moyenne en Ontario voit actuellement ses frais de garderie réduits de près de 53 % et économise près de 10 000 $ après impôts. C'est de l'argent bien réel dans les poches de mes concitoyens.
Nous avons mis en place l'Allocation canadienne pour les travailleurs, qui aide littéralement des centaines de milliers de travailleurs canadiens à sortir de la pauvreté afin qu'ils puissent payer leur loyer et avoir les moyens de faire l'épicerie. Nous aidons les Canadiens. Les Canadiens, y compris ceux de ma circonscription, ont beaucoup souffert. Nous avons traversé la COVID, une pandémie mondiale. Notre gouvernement était là avec la Prestation canadienne d'urgence, le Programme de subventions salariales et la subvention au loyer. Nous avons aidé les entreprises. Nous avons aidé les Canadiens, parce que c'était ce qu'un pays comme le nôtre devait faire.
Je sais que mon collègue d'en face a mentionné plus tôt que lorsque nous sommes arrivés au pouvoir, nous avons dû retirer deux des projets de loi les plus anti-syndicats et anti-travailleurs, les projets de loi et . Nous avons retiré ces projets de loi parce que nous soutenons les travailleurs canadiens. Nous n'avons jamais été des caméléons à cet égard. Nous avons toujours été aux côtés des travailleurs canadiens de toutes les allégeances, dans tous les secteurs et dans toutes les carrières.
En ce qui concerne les personnes âgées, nous sommes le gouvernement qui a ramené l'âge de la retraite de 67 à 65 ans pour l'admissibilité à la Sécurité de la vieillesse et au Supplément de revenu garanti. Si cette mesure avait été pleinement mise en œuvre, elle aurait coûté plus de 15 000 $ aux retraités, soit environ 780 $ par mois, multiplié par 12 mois, puis par 2 ans. Quelqu'un est allé à Davos, en Suisse, et a annoncé qu'il allait changer le système de retraite, de manière arbitraire, sans consultation ni étude, et a déclaré que cela allait être bon pour les Canadiens. Il bénéficie lui-même d'un régime de retraite très généreux, tout comme le de l'opposition officielle qui, depuis l'âge de 31 ou de 32 ans, d'après ce que j'ai lu, reçoit une belle pension et des avantages. C'est incroyable.
Nous pensons à notre économie, aux investissements que notre gouvernement fait en partenariat avec des constructeurs de véhicules électriques, notamment Honda, Stellantis et Volkswagen. Ce sont de vrais investissements qui créent de vrais emplois en Ontario et dans le reste du pays.
Je pense au partenariat avec l'industrie sidérurgique, au soutien des travailleurs de cette industrie, aux travailleurs de l'aluminium au Québec, à Kitimat et à Trail. Nous les soutenons et nous les avons toujours soutenus.
Contrairement à certains de mes collègues, nous ne venons pas de débarquer dans l'arène. Je pense aux investissements dans l'intelligence artificielle et à tout ce qui se passe. Notre soutien à l'Ukraine est indéniable. On ne bronche pas et on ne s'arrête pas quand on a affaire à un dictateur, et nous avons affaire à un dictateur. On ne dit pas qu'on n'aime pas la tarification du carbone et qu'on votera contre un accord de libre-échange avec l'Ukraine. C'est honteux.
Réglons certaines choses. Nous avons dû réagir à la loi sur la réduction de l'inflation des États-Unis et au pacte vert de l'Europe. Nous avons réagi en mettant en place un certain nombre de crédits d'impôt et de crédits d'impôt à l'investissement pour contribuer à la croissance de notre économie et maintenir notre compétitivité. Voilà à quoi ressemble le leadership véritable.
Nous savons tous que les Canadiens aiment leur maison. La maison n'est pas seulement leur plus grand investissement; c'est aussi l'endroit où nous créons des souvenirs avec notre famille. J'ai trois filles, âgées de 13, 11 et 3 ans, et une magnifique épouse qui me soutient dans cette entreprise. La maison d'une personne est son foyer, et nous savons que les Canadiens aiment s'acheter une maison. Ce n'est peut-être pas le cas pour tout le monde, mais la plupart des Canadiens veulent devenir propriétaires.
Des changements sont en cours sur le marché hypothécaire. Le secteur des prêts hypothécaires a applaudi le changement apporté par le Bureau du surintendant des institutions financières, à savoir l'élimination de la simulation de crise pour les prêts hypothécaires non assurés. La semaine dernière, la a annoncé la création d'une charte des droits des acheteurs de propriété et d'une charte des droits des locataires. Le plafond hypothécaire passe de 1 million à 1,5 million de dollars. Il y a également un amortissement sur 30 ans, ce qui est conforme à celui des pays de l'OCDE pour les acheteurs d'une première maison. Il y a de nouvelles constructions: des constructions écologiques et toutes les autres nouvelles constructions. Il s'agit là de véritables changements.
J'ai été heureux d'annoncer à Vaughan un investissement de 59 millions de dollars dans le cadre du fonds que nous avons créé pour accélérer la construction, et cet argent est utilisé à bon escient. J'ai déjà fait une annonce avec le maire de Vaughan. Les choses bougent; des maisons sont en construction.
Une voix: C'est une autre annonce.
M. Francesco Sorbara: Monsieur le Président, nous avons annoncé un investissement de 8 millions de dollars pour la rue Jane, qui deviendra un corridor régional clé. Des travaux sont en cours, y compris au cœur de ma circonscription, au Rainbow Creek Park. J'ai fait du porte-à-porte dans l'avenue Woodbridge, où se trouve un grand panneau qui annonce un nouvel investissement du gouvernement fédéral en partenariat avec des investisseurs fédéraux.
Des voix: Oh, oh!
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Monsieur le Président, j'ai toujours du temps pour le député d'. Je suis toujours heureux de discuter avec lui.
Sur le plan commercial, il y a la renégociation de l'Accord Canada—États‑Unis—Mexique, la conclusion de l'Accord économique et commercial global et le renforcement de nos relations commerciales avec l'Europe et d'autres régions du pays.
Je tiens aussi à parler des petites entreprises, car elles sont l'épine dorsale de nos collectivités et de notre économie. La ville de Vaughan compte 350 000 habitants, et 20 000 PME y exercent leurs activités. Nous avons la chance d'avoir un esprit d'entreprise et de générosité inégalé dans toutes les circonscriptions. Nous avons fait passer le taux d'imposition de 11 % à 9 %. Nous avons également augmenté le capital pouvant être investi, quand une personne est admissible au taux d'imposition des petites entreprises. Ces mesures se traduisent par des centaines de millions de dollars d'économies d'impôt. C'était dans le budget de 2022, si je me souviens bien.
Le 19 octobre, nous célébrerons et marquerons à nouveau la baisse des frais de cartes de crédit pour les petites entreprises. La première fois que nous l'avons fait, cela a représenté 1 milliard de dollars d'économies pour les petites entreprises. Nous aidons les petites entreprises à se développer. Nous avons soutenu les petites entreprises pendant la pandémie. Nous étions là pour elles. Elles ont traversé une période difficile. Je sais que les restaurants de ma circonscription ont, tout comme les petites entreprises, traversé une période difficile en raison des fermetures décrétées par le gouvernement provincial et des mesures qui ont été imposées, mais nous étions là pour eux.
Pour terminer, j'aimerais revenir sur les observations que j'ai faites au début de mon intervention. Nous vivons dans un pays béni. Nous sommes tous de confessions différentes et nous allons tous à l'église. J'ai mes psaumes préférés, les psaumes 91, 35 et 36, que je me répète tous les jours. Nous vivons dans un pays magnifique et béni. Mes enfants grandissent et, quand je les vois interagir avec leurs amis, je pense qu'il y a lieu d'être optimiste. Nous avons traversé de nombreuses épreuves avec la COVID, une pandémie mondiale, la guerre en Ukraine, des chocs d'approvisionnement et une inflation mondiale comme nous n'en avions pas connu depuis des décennies. Cependant, notre avenir est radieux, et nul ne pourra nous en priver.
Je me réjouis à la perspective de répondre aux questions de mes collègues.
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Monsieur le Président, c'est un honneur pour moi de prendre la parole aujourd'hui sur cette motion. Je n'ai pas eu l'occasion d'intervenir mardi sur une motion très semblable, alors je suis vraiment heureux de pouvoir le faire aujourd'hui parce que je pense que beaucoup de mes observations seront les mêmes.
Il va sans dire que mon discours d'aujourd'hui se concentrera sur la question que les conservateurs mettent de l'avant pour réclamer la censure du gouvernement. J'aimerais également parler d'une certaine hypocrisie que je perçois hélas chez les néo-démocrates, nos anciens collègues dans le cadre de l'entente de soutien et de confiance.
Les conservateurs tissent une trame narrative qui s'articule autour de la tarification de la pollution, qui serait la source de tous les maux. Nous l'avons déjà entendu à de nombreuses reprises aujourd'hui. Je sais pourquoi ils le font: c'est parce que c'est facile. Honnêtement, ils sont efficaces. Ils essaient de vendre aux Canadiens l'idée que si l'inflation a grimpé et qu'il y a des problèmes avec le coût de la vie, c'est directement à cause de la taxe sur le carbone. C'est leur objectif.
Toutefois, je tiens à souligner très rapidement que l'inflation est revenue à son niveau normal, à savoir 2 %. Pourtant, la tarification de la pollution, la taxe sur le carbone, s'applique toujours. Par conséquent, l'argument a perdu beaucoup de sa pertinence, surtout au cours des dernières semaines ou des derniers mois, depuis que l'inflation baisse. Néanmoins, les conservateurs ne démordent pas, comme nous l'avons de nouveau entendu ce matin.
En réalité, davantage de personnes récupèrent plus d'argent qu'elles n'en ont payé. C'est ainsi que le régime est conçu. Pour les habitants d'une province qui bénéficie du filet de sécurité, tout l'argent est recueilli, puis redistribué équitablement entre les ménages en fonction de leur taille. Dans les provinces et les territoires assujettis au filet de sécurité, 8 ménages sur 10 reçoivent plus en retour que ce qu'ils ont payé. C'est un fait établi.
Encore plus important: 94 % des ménages dont le revenu est inférieur à 50 000 $ par an, ce qui n'est pas beaucoup pour toute une famille, récupèrent plus d'argent qu'ils n'en ont payé. Encore une fois, c'est un fait. Les conservateurs réclament l'abolition de la taxe en soutenant que la situation des gens s'améliorerait instantanément, mais ce n'est tout simplement pas vrai. La majorité des gens s'en sortent mieux avec la Remise canadienne sur le carbone.
Des voix: Oh, oh!
M. Mark Gerretsen: Monsieur le Président, je sais que je dis la vérité et que je touche une corde sensible lorsque les conservateurs me chahutent sur cette question, parce qu'ils le font à tous les coups. Il n'en demeure pas moins que c'est un fait.
J'ai déjà dit à la Chambre, et je le répète pour ceux qui écoutent peut-être à la maison et pour ceux qui sont ici, que j'ai fait le calcul moi-même pour ma propre famille. J'ai regardé notre facture de gaz Enbridge, qui est la seule chose pour laquelle nous payons une taxe sur le carbone. J'ai additionné tous les montants perçus pour la taxe sur le carbone en 2023. Ma femme et moi conduisons des véhicules hybrides, mais j'ai demandé quelle était la consommation annuelle d'essence du Canadien moyen. J'ai calculé comme si nous utilisions de l'essence, car je ne voulais pas fausser l'équation, étant donné que nous ne payons aucune taxe sur le carbone pour l'électricité qui alimente nos voitures.
J'en ai conclu qu'en 2023, j'avais payé environ 805 ou 810 $, si je me souviens bien de mes calculs, au titre de la taxe sur le carbone. Mon remboursement pour 2023, non pas ce que le gouvernement m'a dit que j'allais recevoir, mais ce que j'ai vu lorsque j'ai regardé mon relevé bancaire, s’élevait à environ 865 $, étalé sur quatre versements. D'emblée, j'ai su que mon ménage s'en sortait mieux. Nous avons reçu plus que ce que nous avions payé.
Beaucoup de gens se demandent comment cela est possible. Comment la majorité peut-elle récupérer plus qu'elle paie? C'est parce que les deux ménages sur dix qui possèdent peut-être plusieurs véhicules, bateaux ou autres articles de luxe de plus vont certainement payer plus qu'ils ne récupéreront. Ce sont eux que les conservateurs protègent. C'est à eux qu'ils s'intéressent vraiment. Ils s'intéressent aux deux Canadiens sur dix qui récupèrent plus d'argent. Les conservateurs feront croire que ce sont les Canadiens aux revenus les plus faibles qu'ils protègent, mais ce n'est tout simplement pas vrai.
L'incrédulité a vraiment commencé à me gagner, mais pas lorsque le a décidé qu'il voulait sortir de l'entente de soutien et de confiance. Je pense que nous savions tous que cela arriverait à un moment ou à un autre, même si j'ai pensé que c'était prématuré. Je pensais qu'il nous restait encore une bonne année pour consolider un grand nombre de ces programmes sociaux que nous devions mettre en place pour assurer leur pérennité. Ce qui m'a vraiment dérangé, c'est lorsque, quelques jours plus tard, il a commencé à faire marche arrière sur la tarification de la pollution, la taxe sur le carbone, en disant essentiellement qu'elle nuisait aux Canadiens.
J'ai vu, à ce moment-là, comme beaucoup de Canadiens, que le n'est pas capable de tenir tête au . La semaine dernière, il a parfaitement su tenir tête à un manifestant qui se tenait à l'extérieur, devant ces portes. J'aimerais qu'il puisse tenir tête au chef de l'opposition de la même façon. Je sais que le chef du NPD croit en la tarification de la pollution. Je prouverai dans un instant que, lui et ses collègues, ne croient absolument pas que la tarification de la pollution a contribué à l'inflation et aux difficultés des Canadiens, même si le chef du NPD a dit cela. Pourquoi ne peut-il pas tenir tête au chef de l'opposition, le député de Carleton, de la même manière qu'il a su tenir tête à un manifestant, c'est-à-dire hors de ces murs, pour défendre ce qui est juste?
Je vais dire aux députés ce dont je me souviens. J'ai fait quelques recherches dès que j'ai vu que le NPD commençait à faire volte-face sur la tarification de la pollution. Le 13 juin de cette année, juste avant le début de la pause estivale de la Chambre, la députée d' a déclaré que « la taxe sur le carbone ne faisait pas augmenter le prix des aliments autant que le prétend le député. Son effet est minuscule. » Elle a poursuivi en disant que « des économistes, des journalistes et des députés ont expliqué très clairement que ce n’est pas à cause de la taxe sur le carbone que le coût des aliments a connu une très forte augmentation. » Voici la question que je pose à la députée d'Edmonton Strathcona, et j'espère qu'elle me posera elle-même une question une fois que j'aurai terminé: qu'a-t-elle fait lorsque le a soudainement déclaré que le prix sur la pollution a un impact négatif sur les Canadiens?
J'ai des pages et des pages d'exemples, mais puisque je parle de la députée d', je vais répéter à mes collègues une autre chose qu'elle a dite. Le 30 mai, elle a cité un professeur d'économie qui avait affirmé qu'une nette majorité de ménages reçoivent des remises plus importantes que ce qu'ils paient pour la taxe sur le carbone, ajoutant que si nous nous débarrassons de cette taxe et du remboursement, cela nuirait à une proportion beaucoup plus importante des ménages à revenus faibles et moyens que des ménages à revenus plus élevés. C'est tout à fait vrai. Le 30 mai, elle a essentiellement décrit ce que je viens d'expliquer à propos de ce que font les conservateurs.
Ils essaient d'apaiser les 2 personnes sur 10. Ils nous font croire qu'ils s'efforcent d'apaiser les 8 personnes sur 10, mais en réalité, c'est dans les poches des 2 personnes sur 10 qu'ils essaient de remettre plus d'argent. La députée d' le sait. Elle était d'accord avec cela et en a parlé. Ensuite, elle a dû écouter le de son parti déclarer qu'il en était venu à la conclusion que la taxe sur le carbone et les remboursements nuisent aux Canadiens plus qu'ils ne les aident. Voilà où nous en sommes. Je suis très heureux de voir que le NPD et le Bloc continuent de faire partie des adultes dans cette enceinte. Ils reconnaissent le coup de publicité orchestré par le .
Mes collègues ont-ils remarqué comment les conservateurs jouaient les fanfarons, mardi, lorsqu'ils ont présenté leur motion de l'opposition? Ils sont très silencieux, maintenant. Le résultat du vote d'hier les a complètement dégonflés. Ils ont perdu toute leur énergie. Nous n'avons pas encore entendu le parler de la présente motion. Je ne sais même pas s'il en parlera aujourd'hui. Mon point est que, pour eux, tout cela n'est qu'un jeu. Je sais bien que les néo-démocrates savent que ce n'était qu'un jeu, et pourtant, ils ont cédé aux pressions. J'aimerais bien comprendre comment le NPD en est arrivé là.
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Monsieur le Président, je vais partager mon temps de parole avec le député de .
Nous débattons aujourd'hui de la motion suivante:
Que, étant donné que, depuis neuf ans, le gouvernement a fait doubler les coûts des logements, a taxé les denrées alimentaires, a pénalisé les gens qui travaillent et a laissé exploser la criminalité, et qu'il est le gouvernement le plus centralisateur de l'histoire du Canada, la Chambre n'a plus confiance dans le gouvernement et offre plutôt aux Canadiennes et Canadiens la possibilité d'opter pour supprimer la taxe, bâtir les logements, réparer le budget et stopper les crimes.
C'est une motion qui demande à la Chambre de déclarer qu'elle n'a pas confiance dans le gouvernement. Au nom de mes concitoyens, je n'ai pas confiance dans le gouvernement. C'est facile de décrire pourquoi je n'ai pas confiance dans le gouvernement: il est très clair qu'il a rompu la promesse qui a été faite par les Canadiens au reste de la planète. Le gouvernement est tenu par l'honneur et le devoir de respecter la promesse du Canada, mais le gouvernement l'a rompue. Plus important encore, les libéraux n'ont aucun plan pour corriger la situation. Ils n'en ont vraiment pas. J'ai écouté le débat, et la députée d' a dit aujourd'hui que le gouvernement manque de clarté morale dans bien des dossiers. Par conséquent, à ce stade-ci, le dossier est clos. La Chambre ne devrait pas avoir confiance dans le gouvernement, et voici pourquoi. J'aimerais revenir sur la promesse brisée du Canada.
L'une des choses qui m'a vraiment influencée et qui a orienté la vision des choses que j'exprime ici, c'est que, depuis que je suis à la Chambre, je suis devenue mère. Je suis la belle-mère de trois enfants et je suis également grand-mère, ce qui me vieillit un peu. Je suis maintenant Meemaw. Le fait est que, comme beaucoup d'autres personnes au Canada, j'ai épousé quelqu'un qui venait d'un autre pays, des États-Unis. J'aime tellement mes enfants. Je les ai vus grandir, puis aller au collège et apprendre un métier. Je suis très fière de ma belle-fille la plus âgée. Elle vient d'obtenir son diplôme et est à présent infirmière à l'urgence. Ma deuxième belle-fille est diplômée de l'université d'Oklahoma. Elle fait partie du corps de réserve de l'armée et elle est brillante. Mon beau-fils, le plus jeune, a suivi une formation professionnelle et c'est lui qui dirige l'atelier d'une grande entreprise manufacturière dans la ville où il réside, et il est jeune.
Mes enfants ayant pu me voir défendre mes concitoyens dans cette enceinte et participer à mon travail, ce dont nous parlons toujours en famille, c'est du fait qu'ils ont pu observer de manière directe ce qu'est la promesse du Canada. Je peux leur dire à eux, qui sont Américains, que cela risque d'être un peu tendu aux repas de Noël, et que je suis vraiment convaincue que le Canada est le meilleur pays du monde. Lorsque je regarde ma collectivité, je vois sa diversité et son pluralisme. Ce que je n'ai jamais perdu de vue, c'est cette promesse que, lorsque les gens viennent s'établir au Canada ou vivent déjà au Canada, rien n'est impossible.
Franchement, aujourd'hui, en ce qui me concerne, l'une des prises de conscience les plus déchirantes que j'ai dû faire, c'est que mes enfants n'ont pas les moyens de venir dans ce pays, alors que je suis dans une situation privilégiée. C'est la réalité. Je ne dis pas cela pour être partisane. Je le dis en toute lucidité. Mes enfants n'ont pas les moyens d'acheter une maison ou de louer quelque chose au Canada. Ils ne peuvent tout simplement pas. Nous avons toujours parlé de cette possibilité. J'ai voulu les inciter à venir vivre avec nous, surtout l'un d'entre eux qui envisage de faire des études supérieures. Or, ils n'en ont tout simplement pas les moyens. Je ressens durement les effets de cette promesse brisée.
Ce n'est pas seulement le cas pour ma famille, mais aussi pour beaucoup d'autres personnes de ma collectivité qui se sont installées dans Calgary Nose Hill en provenance du monde entier. J'ai eu une conversation déchirante. Je ne dirai pas exactement où, pour protéger son identité, mais une employée d'Air Canada est venue me voir en larmes, et cette conversation m'a absolument brisé le cœur.
Son mari vient de décéder, elle a deux enfants et n'a pas les moyens de payer son loyer. Elle a un bon emploi et me dit qu'elle ne sait pas quoi faire. Elle m'a demandé: « Où dois-je aller? » Je n'ai pas de réponse facile à cette question. En réalité, les députés du gouvernement n'ont pas de réponse facile à cette question, bien qu'ils aient doublé la dette nationale et augmenté les impôts. Ils n'ont pas de plan pour l'avenir.
Nous savons tous que le gouvernement n'a pas de plan. Nous savons tous que le n'a pas la tête à essayer de réparer la promesse du Canada qu'il a brisée. Il essaie de décider quel sera son prochain rôle. Va-t-il mener son parti à la défaite ou va-t-il occuper un autre poste? Ce n'est pas moi qui le dis. C'est l'opinion de pratiquement tous les éditorialistes du pays. Je ne fais que rendre compte de ce qui figure dans tous les journaux.
La Chambre ne peut pas faire confiance à quelqu'un qui, après ne pas avoir tenu sa promesse, ne se donne même pas la peine de réfléchir à la manière de remédier à la situation. Voilà pourquoi mes enfants n'ont pas une vision nette de leur avenir ici, et pourquoi des millions d'autres Canadiens qui sont déjà ici n'ont pas les moyens d'y vivre. N'est-ce pas assez pour dire que le gouvernement est fini et que nous ne devrions pas lui faire confiance?
Comme l'a dit la députée d', le gouvernement n'a pas de clarté morale. Je n'ai pas beaucoup de temps pour mon discours, mais passons en revue les principaux scandales.
Pour son voyage de milliardaire dans l'île de l'Aga Khan, le a été jugé en infraction par le commissaire à l'éthique, puis reconnu coupable, en 2017. L'ancien ministre des Finances Bill Morneau n'a pas divulgué sa villa française. Ne serait-il pas agréable d'avoir une villa en France? Il n'a pas non plus déclaré un conflit avec Morneau Shepell. L'ancien ministre de la Défense s'est excusé d'avoir gonflé son dossier militaire. Le premier ministre, on s'en souvient tous, a fait un voyage désastreux en Inde en 2018, où il a invité à une réception un homme reconnu coupable de tentative de meurtre. L'ancien ministre des Pêches a enfreint les règles en matière de conflit d'intérêts dans l'affaire de l'escroquerie de la mactre de Stimpson.
Nous pouvons ensuite avancer rapidement jusqu'en 2019, où nous avons eu l'affaire grotesque de SNC-Lavalin et de Jody Wilson-Raybould. L'ancienne ministre de l'Environnement a versé 12 millions de dollars à Loblaws pour l'achat de réfrigérateurs sous la forme de subventions directes en espèces. En 2019, le a fait une observation sarcastique à une femme des Premières nations lors d'une collecte de fonds. En 2019, en pleine campagne, il n'a pas pu dire aux journalistes combien de fois il s'était grimé le visage en noir. Il a nommé une gouverneure générale qui a fini par démissionner en raison d'un mécanisme d'examen médiocre.
Ensuite, il y a eu le scandale de l'organisme UNIS, qui a coûté un milliard de dollars; un énorme scandale et un énorme gaspillage. Il y a eu un homme impliqué dans le démantèlement d'un casino illégal de plusieurs millions de dollars à Markham, en Ontario, un homme qui avait côtoyé le à deux reprises avant d'être arrêté par la police. L'ancien ministre de la Défense a été blâmé par les députés pour une affaire de harcèlement sexuel dans l'armée. L'ancien ministre de la Sécurité publique n'était pas au courant du transfert du célèbre meurtrier Paul Bernardo. L'ancien ministre de la Sécurité publique a dépensé 62 millions de dollars pour un programme de rachat d'armes à feu qui n'a acheté aucune arme à feu.
J'en ai encore pour plusieurs pages, mais comme il ne me reste qu'une minute, je me contenterai d'affirmer que le gouvernement ne sait plus pourquoi il agit. Il a perdu sa capacité à expliquer ce qui le motive, à part demeurer au pouvoir, et il n'arrive plus à expliquer comment il va redresser la situation après avoir rompu les promesses qu'il a faites aux Canadiens.
Je supplie mes collègues de se rendre compte qu'il est temps d'agir. Le climat à la Chambre se détériore rapidement. Nous avons besoin de lancer des élections, et ce, dès maintenant.