Que, étant donné que le premier ministre a corroboré l’allégation selon laquelle l’invitation adressée à un individu reconnu coupable de tentative d’assassinat provenait d’un gouvernement étranger tentant de s’immiscer dans les relations étrangères du Canada, alors que d’autres membres du gouvernement, dont la ministre des Affaires étrangères, ont prétendu qu’il s’agissait d’une « erreur de bonne foi » de la part du gouvernement du Canada, la Chambre demande au premier ministre d’ordonner à son conseiller à la sécurité nationale, Daniel Jean, de comparaître devant le Comité permanent de la sécurité publique et nationale pour lui communiquer les mêmes informations qu’il a données aux journalistes le 23 février 2018 et que cela se fasse en public le 30 mars 2018, au plus tard.
-- Monsieur le Président, je vais partager mon temps de parole avec mon collègue de .
Je me lève aujourd'hui à la Chambre pour me prononcer sur un sujet non seulement important, mais aussi un sujet triste et honteux. Oui, je veux parler de l'infâme voyage récent du en Inde et aussi du grand besoin que nous avons de faire la lumière sur les accusations non fondées contre le gouvernement indien.
Notre premier ministre a agi avec arrogance et manque de respect envers la Chambre et les élus de tous les partis. Premièrement, il a l'habitude d'informer les journalistes avant le Parlement et c'est honteux. Avec son arrogance, son manque de jugement et son impétuosité, il a aussi empoisonné nos relations diplomatiques avec l'Inde. Il a aussi démantibulé la relation entre nos deux pays, une relation bâtie avec tant d'efforts pendant tellement d'années. C'est une histoire incroyable, mais néanmoins vraie.
Tout d'abord, nous avons un premier ministre qui n'aime pas vraiment être à la Chambre pour répondre aux questions. Je suppose que la raison est que lorsqu'il était jeune et rêvait de devenir premier ministre, il n'avait jamais pensé qu'il serait redevable envers les Canadiens et les Canadiennes dans son poste à la tête du pays. Je suppose aussi que lorsqu'il faisait ce rêve, il n'avait envisagé que diriger un pays n'était pas tout à fait comme nous le voyons dans les films d'Hollywood, où toutes les décisions et tous les problèmes se règlent avant la fin du film.
Je crois sincèrement que maintenant qu'il est éveillé à la réalité de ses responsabilités et de sa position, le premier ministre est sous le choc. Il vient à la Chambre très rarement, et quand il nous honore de sa présence, il ne répond pas aux questions. Il dit n'importe quoi, sans aucune substance.
Revoyons les faits. Durant ses vacances familiales en Inde, les médias ont rapporté qu'un criminel anciennement condamné de tentative de meurtre avait été invité à un événement du premier ministre du Canada. Pour sauver la face, le premier réflexe du premier ministre a été de faire comme il fait d'habitude et il a pointé quelqu'un d'autre pour ses propres erreurs.
Normalement, il accuse notre ancien premier ministre, Stephen Harper, pour toutes les erreurs que lui et ses ministres font, ici, au Canada. Cependant, comme il était en Inde, à l'autre bout du monde, il ne pouvait pas trouver un Steven Harper ou un gouvernement conservateur, alors il a dû faire de l'improvisation. Comme il n'est pas trop habile dans l'art de la vérité, il a commis une autre erreur pour essayer de cacher sa première erreur. Oui, si on peut l'imaginer, notre premier ministre a bel et bien accusé le gouvernement de l'Inde de vouloir nuire au Canada en orchestrant un complot pour gêner le Canada en plaçant le nom de M. Atwal sur la liste d'invités du premier ministre.
Pour donner de la crédibilité à son scénario de fiction, le premier ministre a dépêché un haut fonctionnaire à une rencontre d'information pour les membres des médias seulement, pour essayer de leur vendre cette salade.
Plus tard, le premier ministre lui-même s'est prononcé solidaire avec les commentaires et les accusations de son fonctionnaire contre le gouvernement de l'Inde. Ils n'ont pas hésité à faire des accusations contre l'Inde auprès du public canadien, mais ils n'ont jamais fourni de preuves ou d'autres détails pour justifier leur position. Plus tard, le premier ministre s'est retrouvé seul à croire l'histoire qu'il avait inventée.
La journée même, sans hésitation mais aussi maladroitement, la et le député libéral de ont tous deux niés les affirmations du premier ministre.
Dès le début, le gouvernement de l'Inde avait rejeté ses accusations et même M. Atwal, avec beaucoup de consternation, à confirmer que l'Inde n'y était pour rien.
Alors, qui croire? Nous avons deux versions: celle du premier ministre et de son conseiller à la sécurité nationale et celle de la ministre des Affaires étrangères, de M. Atwal, du gouvernement de l'Inde lui-même et du député de Surrey-Centre. Ces derniers ont tous niés en bloc que le gouvernement indien avait joué un rôle dans cette invitation à M. Atwal. Ils ont tous confirmé qu'il n'y avait pas de complot, et la ministre a même présenté des excuses au gouvernement de l'Inde.
De l'autre côté, le premier ministre, isolé et impénitent, continue à porter de graves accusations contre l'Inde.
Nous avons un premier ministre qui utilise souvent des grands mots pour ne rien dire. Nous avons un premier ministre qui adore entendre sa propre voix. C'est pour toutes ces raisons que nous avons besoin de faire la lumière sur cette affaire.
Tous les grands pays sont conscients de l'importance d'avoir de bonnes relations sur le plan international.
Année après année, nous les élus, en partenariat avec nos fonctionnaires des affaires diplomatiques et d'autres services, travaillons d'arrache-pied pour signer des accords de libre-échange et augmenter nos exportations vers de nouveaux marchés. Ce travail est primordial, car il est le moteur de la création d'emplois le plus important au Canada.
Dans un de ses moments d'imprudence, d'insouciance, et de façon impétueuse, notre premier ministre a tout foutu en l'air en ce qui concerne les occasions possibles du marché indien pour nos gens d'affaires.
Pour toutes ces raisons, nous avons besoin du témoignage du fonctionnaire qui pourra faire connaître à la Chambre toute la vérité sur ce fameux dossier.
Premièrement, pourquoi le a-t-il forcé Daniel Jean à raconter une histoire incroyable aux membres des médias? Ce même premier ministre gêne maintenant le travail du Comité permanent de la sécurité publique et nationale en empêchant M. Jean de répondre aux questions des élus. Pourquoi? A-t-il quelque chose à cacher? Pourtant, le premier ministre se vante d'être transparent et d'être le leader le plus propre de toute l'histoire canadienne. Il prétend être le Obama du Nord.
Nous voulons des explications, nous voulons des réponses. Le seul homme — pardon, je voulais dire la seule personne...
Des voix: Oh! Oh!
M. Pierre Paul-Hus: Il faut faire attention aujourd'hui, n'est-ce pas?
La seule personne qui a le pouvoir de régler ce problème une fois pour toutes est le premier ministre lui-même. Je demande donc au premier ministre de faire sa job.
:
Madame la Présidente, c'est avec plaisir que je prends la parole sur cette question. Je vais l'aborder sous un angle différent.
Notre motion demande au de dire la vérité sur la théorie du complot dont il a parlé. C'est un sujet d'inquiétude pour les Canadiens partout au pays qui veulent être sûrs que le premier ministre se montre honnête, en particulier dans le cadre de ses relations avec des pays comme l'Inde, un allié digne de confiance et une des plus grandes démocraties du monde.
Je voudrais toucher deux mots sur les très réelles conséquences découlant du manque de jugement du et de ses actions en Inde, notamment sur ses répercussions au pays. Le , lors de son voyage en Inde, aurait dû, avant toutes choses, concentrer ses efforts sur le problème majeur que nous avons avec notre plus important partenaire commercial en matière agricole, en particulier en ce qui concerne nos légumineuses, lentilles, pois et pois chiches.
Le gouvernement conservateur a stimulé l'industrie canadienne des légumineuses, qui a atteint les 4,5 milliards de dollars. Les agriculteurs de ma circonscription, Foothills, dans le Sud de l'Alberta, et d'ailleurs dans la province cultivent maintenant le soya, les pois chiches et les lentilles, ce qui n'était pas le cas il y a 10 ans. Grâce à l'innovation et aux nouvelles technologies, ils sont en mesure de miser sur ces cultures très lucratives. En effet, s'ils veulent cultiver ces produits, c'est notamment pour accéder à de nouveaux marchés lucratifs, comme celui de l'Inde. Cependant, au cours des derniers mois et en conséquence des agissements du en Inde, nous avons vu ce qui était jusqu'alors un débouché très prometteur pour l'agriculture canadienne se volatiliser, pour ainsi dire.
Par exemple, dans les jours qui ont suivi le retour du de son voyage en Inde, le gouvernement indien a porté de 40 % à 60 % les droits de douane applicables aux pois chiches importés du Canada. Le gouvernement libéral ne semble pas comprendre les répercussions très concrètes de ce qu'il a fait en Inde sur les Canadiens et les entrepreneurs canadiens du secteur agricole. En plus de nous avoir fait honte en Inde, le comportement du premier ministre a des conséquences ici, au Canada. J'aimerais présenter à la Chambre des statistiques sur l'ampleur de ces conséquences.
Le s'est rendu en Inde dans l'espoir de régler quelques-uns de ces problèmes. Quand il est revenu, non seulement les choses n'allaient pas mieux, mais elles avaient au contraire empiré, et pas qu'un peu. Pour donner un exemple parmi tant d'autres, auparavant, les Canadiens pouvaient obtenir 9 $ pour un boisseau de lentilles, mais aujourd'hui, ils en obtiennent à peine plus de 6,90 $. Il s'agit d'une baisse substantielle des prix sur le marché, et une bonne partie de cette baisse est directement attribuable aux insuccès du premier ministre en Inde.
D'aucuns espéraient notamment que le voyage du ferait débloquer le dossier de la fumigation. Selon ce qu'il a dit, ce dossier a effectivement été évoqué — et je m'en réjouis —, mais aucun accord n'a été conclu, rien n'a été signé confirmant que le dossier de la fumigation serait réglé prochainement. À vrai dire, rien n'a été décidé. Peut-être en rediscutera-t-on dans le courant de l'année. Financièrement, cette situation n'est pas sans conséquence, et il faudrait que les gens le comprennent.
Les cargaisons de produits qui prennent le chemin de l'Inde à partir du Canada ne bénéficient plus d'aucune exemption au chapitre de la fumigation. L'exemption qui nous était accordée jusqu'ici a pris fin en décembre dernier, et le gouvernement indien a décidé de ne pas la renouveler. Il en coûte désormais 700 000 $ par cargaison aux producteurs canadiens pour acheminer leurs produits en Inde. Les autorités indiennes ne nous demandent pas nécessairement de fumiger nos cargaisons, mais elles exigent des frais lorsque nous expédions nos produits là-bas. L'Inde a aussi fait passer les droits de douane sur les pois à 50 % et ceux sur les lentilles à 30 %. Dans le secteur canadien des légumineuses, certains craignent désormais que l'Inde ne porte les droits de douane sur les lentilles à 100 %, ce qui serait encore conforme aux règles de l'Organisation mondiale du commerce.
Ce qui m'inquiète — et je pense que les producteurs de l'ensemble du pays partagent cette inquiétude —, c'est que la hausse de ces droits, notamment la plus récente, qui consiste à faire passer de 40 à 60 % les droits sur les pois chiches, n'est qu'un coup de semonce, un avertissement pour dire au Canada qu'il doit dire la vérité au sujet de l'affaire Jaspal Atwal et de l'allégation selon laquelle c'était une conspiration tramée par le gouvernement indien. Jusqu'à ce que le gouvernement assume la responsabilité de ces conséquences, les agriculteurs canadiens continueront à écoper.
Je crois qu'il est absolument injuste que les agriculteurs, les producteurs canadiens soient les véritables victimes des frasques du en Inde. Chaque jour, pendant la période des questions, il continue d'envoyer des messages contradictoires. Même dans une seule réponse, il dit deux choses différentes qui sont incompatibles. Les deux ne peuvent pas être vraies: soit c'était une conspiration du gouvernement indien, soit c'était une erreur de bonne foi, comme l'a dit la . C'est l'un ou l'autre; cela ne peut pas être les deux. Nous continuerons de subir ces conséquences — et les choses pourraient empirer — jusqu'à ce que le se décide à assumer sa responsabilité et à répondre de ses actes.
Ainsi, une entreprise de la Saskatchewan vient de signer avec l'Inde un accord dans le domaine des engrais en vue d'approvisionner ce pays en potasse. Cet accord est sans précédent en ce sens qu'il porte sur la première mine de potasse au Canada établie avec une forte participation d'un peuple des Premières Nations de la Saskatchewan. La mine se trouve en fait sur les terres d'une nation autochtone. Ce projet bénéficiera donc à la communauté autochtone du Nord de la Saskatchewan. Il s'agit d'un protocole d'entente pour l'approvisionnement en potasse entre le peuple des Premières Nations, la minière et l'Inde. Or, comment savoir si cet accord ne sera pas la prochaine cible? La prochaine mesure adoptée par le gouvernement indien sera-t-elle d'en stopper la mise en oeuvre? Est-ce une autre entreprise, un autre secteur qui subira le contrecoup de cette affaire?
J'aimerais citer Gord Bacon, le PDG de Pulse Canada, qui était du voyage du en Inde. Sur la question de la fumigation, M. Bacon avait dit ceci auparavant: « Il n'y a jamais eu de raison scientifique [pour la fumigation]. Il s'agissait plutôt de tenter de marier sciences biologiques et science politique, deux choses qui ne font pas vraiment bon ménage. » Ainsi, même Pulse Canada et les producteurs du pays sonnent l'alarme quant aux conséquences des actions du en Inde et à leurs répercussions concrètes sur le terrain.
Nous demandons au gouvernement libéral d'agir rapidement dans cette affaire. Or, je ne m'attends franchement pas à ce qu'il le fasse, car les derniers mois nous ont indéniablement montré que l'agriculture et le développement économique rural au Canada ne figurent pas parmi ses priorités. En fait, le a brillé par son absence dans une bonne partie de ce dossier.
Les libéraux ont entrepris une mission commerciale en Inde en réponse à la hausse des droits de douane sur les légumineuses et les lentilles l'automne dernier. Non seulement les questions de fumigation et d'enjeux commerciaux liés aux produits de légumineuses canadiens n'ont pas été abordées durant cette mission, mais le n'a même pas fait partie de la délégation qui s'est rendue en Inde pour discuter d'accords de libre-échange possibles avec ce partenaire commercial. Puis, en janvier, le est retourné en Inde. Il a demandé à près de 20 députés et ministres de l'accompagner dans ses vacances en famille et ses séances photo extravagantes, tout cela aux frais des contribuables. Il s'agit d'un des dossiers les plus importants auxquels nous sommes confrontés. Malgré cela, le ministre de l'Agriculture n'a pas fait partie de l'immense entourage du lors de ce voyage.
Puis, il y a les retards dans les transports du grain, un autre grand problème pour le secteur de l'agriculture. Le a affirmé que le fait que les producteurs n'arrivent pas à acheminer leurs produits vers les marchés n'est pas vraiment un problème grave. Le a dit qu'il était « satisfait » de ce que font le CN et le CP. Est-il sérieux? À un moment donné, il arrivait parfois que seulement 6 % des wagons commandés pour le transport du grain soient fournis. J'en conclus que le gouvernement libéral, lorsqu'il est question d'agriculture et d'économie rurale, est plus qu'heureux de sacrifier les Canadiens des régions rurales pour lui.
Nous avons besoin d'un qui va prendre au sérieux nos relations internationales et nos partenariats commerciaux. L'agriculture canadienne en dépend.
:
Madame la Présidente, le mois dernier, en réponse à l'invitation lancée par le premier ministre de l'Inde, M. Modi, le du Canada a effectué sa première visite officielle en Inde. La délégation officielle qui l'accompagnait était composée de six ministres. Quatorze députés ont participé à des éléments essentiels du programme.
Sachant très bien que la relation entre les deux pays est fondée sur des liens entre les deux peuples, le a axé fortement le programme sur la sensibilisation et la jeunesse afin de tenir compte des 1,4 million de Canadiens d'origine indienne au pays et des intérêts géostratégiques et commerciaux du Canada dans la région Indo-Pacifique.
L'objectif du était clair: réaffirmer que le Canada appuie une Inde unie. Conscient du fait que la relation entre le Canada et l'Inde est fondée sur un engagement commun à l'égard du pluralisme, de la diversité et de la démocratie, le premier ministre a visité des sites culturels et religieux importants pour les citoyens du Canada, de l'Inde et du monde entier.
Lors de sa visite, le a rencontré M. Modi, le premier ministre de l'Inde, M. Kovind, le président de l'Inde, la ministre des Affaires étrangères, des dirigeants d'entreprises, des entrepreneurs, des militants de la société civile, des universitaires et des leaders d'opinion.
Le est ainsi allé dans la démocratie la plus peuplée du monde, le pays industrialisé dont la croissance économique est la plus rapide, une société à l'aube d'une grande transformation culturelle, politique et économique. En effet, le poids économique de l'Inde prend de l'ampleur. Sa classe moyenne est en pleine expansion et son influence sur la scène mondiale croît de jour en jour.
Ces dernières années, les relations entre le Canada et l'Inde ont été florissantes. Nous avons élargi et approfondi les domaines d'affaires traditionnels. Les Canadiens veulent toutefois que le redouble d'efforts, qu'il permette l'entrée au Canada d'un plus grand nombre de travailleurs qualifiés, qu'il incite plus d'étudiants étrangers à venir étudier ici, qu'il facilite les échanges commerciaux avec l'Inde et qu'il favorise les investissements canadiens dans ce pays. Le premier ministre du Canada est allé sonder les changements qui se préparent en Inde afin de pouvoir mieux guider les intervenants canadiens.
Les relations entre le Canada et l'Inde sont solides et mutuellement avantageuses. On estime que le volume du commerce bilatéral entre le Canada et l'Inde a atteint 8,34 milliards de dollars en 2017, ce qui représente une augmentation de 3,9 % par rapport à 2016 et de 30 % depuis trois ans. On évalue à 1 000 le nombre d'entreprises canadiennes qui sont actives sur le marché indien. Parmi elles, 400 sont physiquement présentes dans ce pays.
Malgré ces chiffres impressionnants, un sentiment persiste: les échanges commerciaux entre le Canada et l'Inde devraient être encore plus grands, et l'Inde recèle un énorme potentiel. Le fait que les échanges commerciaux et les investissements soient relativement bas par rapport au PIB canadien n'est qu'un exemple. Ainsi, les négociations sur un accord de partenariat économique global et un accord sur la promotion et la protection des investissements étrangers sont prioritaires pour les deux pays.
La conclusion de ces accords bilatéraux se révèle un processus long et ardu, et nous avons encore du chemin à faire. Cependant, le Canada et l'Inde partagent le même objectif: collaborer pour favoriser la croissance économique, la prospérité et la création de bons emplois pour la classe moyenne et de débouchés pour leurs citoyens respectifs.
À cette fin, dans la déclaration commune établie par les dirigeants des deux pays le 23 février 2018, le Canada et l'Inde ont convenu d'intensifier les négociations pour conclure un accord de partenariat économique global et un accord sur la promotion et la protection des investissements étrangers. De plus, le Canada et l'Inde ont signé un protocole d’entente entre la Direction générale de l’investissement et de l’innovation d’Affaires mondiales Canada et Invest India, qui permettra d’accroître les investissements bilatéraux entre les deux pays.
Le a salué la conclusion d'accords de coopération, et les progrès réalisés, dans des domaines tels que la science et la technologie liées à l'énergie nucléaire civile, l'éducation, la coproduction audiovisuelle, les technologies de l'information, la propriété intellectuelle, les sports et beaucoup d'autres.
Les dirigeants ont convenu d'encourager le secteur privé à explorer d'autres perspectives d'investissement, et ils se sont félicités de la signature de l'entente commerciale qui créera des milliers de débouchés économiques et d'emplois dans les deux pays.
De toute évidence, il était judicieux de faire ce voyage à l'étranger pour renforcer les liens avec un partenaire mondial de plus en plus important, l'Inde. J'en arrive ici au sujet de la motion de l'opposition d'aujourd'hui.
Malheureusement, le sujet que l'opposition a choisi de présenter dans la motion d'aujourd'hui remet en question le professionnalisme de certains des fonctionnaires les plus haut placés au pays. Les organismes de sécurité nationale du Canada sont non partisans, comme il se doit. Ils sont extrêmement compétents et hautement efficaces. Nous leur faisons confiance pour protéger le Canada et favoriser sa sécurité. Ils continuent de faire de l'excellent travail en servant et en protégeant les intérêts des Canadiens quel que soit le parti au pouvoir. Nous respectons les organismes de sécurité nationale et la fonction publique non partisane. Nous respectons leur capacité de fournir des conseils impartiaux, y compris à l'égard de questions de fonctionnement ayant une incidence sur la sécurité nationale.
Comme il a été expliqué à la Chambre à maintes occasions, l'invitation à l'intention de M. Atwal n'aurait jamais dû être envoyée. Lorsque le gouvernement en a pris connaissance, il l'a retirée. Le député qui a donné cette invitation s'en est excusé.
Les organismes de sécurité et du renseignement du Canada sont très compétents et font extrêmement bien leur travail. Le gouvernement travaille à s'assurer qu'ils poursuivent ce travail en dépit des réductions budgétaires importantes effectuées par l'ancien gouvernement conservateur. En effet, au cours de leurs quatre dernières années au pouvoir, les conservateurs ont réduit d'un milliard de dollars le budget des organismes de sécurité nationale et du renseignement du Canada.
À l'inverse, le gouvernement libéral investit dans le financement de l'intégrité et effectue des examens pour s'assurer que ces organismes disposent des ressources dont ils ont besoin pour s'acquitter de leur mandat et accomplir, au quotidien, les tâches difficiles que nous leur confions au nom des Canadiens. Plus important encore, nous rétablissons la confiance de la population envers les organismes de renseignement et de sécurité nationale, une confiance ébranlée pendant les 10 ans de pouvoir du gouvernement Harper.
L'an dernier, le Parlement a adopté le projet de loi , qui établissait le Comité des parlementaires sur la sécurité nationale et le renseignement. Il y avait plus d'une décennie que des experts, des universitaires et des comités parlementaires, dont certains auxquels je siégeais, demandaient la création d'un comité de parlementaires qui aurait pour tâche d'examiner les activités des organismes de renseignement et de sécurité nationale, et qui aurait les autorisations requises pour examiner tous les documents classifiés. Ce comité est maintenant en fonction. Il examine actuellement les services de renseignement et de sécurité nationale.
Nous apportons également des changements importants aux organismes d'examen en place. En effet, nous regrouperons en une seule entité toutes les entités qui ont pour mandat de superviser un ministère ou une agence particuliers. Ce changement, que certains universitaires appellent depuis des années le « super CSARS », était aussi demandé dans les rapports du juge Iacobucci et du juge O'Connor. À l'époque où j'étais porte-parole en matière de sécurité publique pour l'opposition, c'est aussi un changement que nous demandions, tout comme le Comité permanent de la sécurité publique et nationale.
Le nouvel organisme s'appellerait l'Office de surveillance des activités en matière de sécurité nationale et de renseignement. Il serait avantageux de pouvoir compter sur un organisme de surveillance central afin de surveiller les activités même lorsqu'elles se transportent d'un organisme de sécurité ou de renseignement à l'autre. Par exemple, si le Comité de surveillance des activités de renseignement de sécurité examine des activités du SCRS dans un dossier que ce dernier a décidé de confier à la GRC, pour qu'elle fasse enquête, le Comité ne peut pas savoir ce que la GRC a fait de l'information. Autrement dit, les examens des activités du domaine de la sécurité et du renseignement se déroulent en vase clos et ne peuvent pas porter sur plusieurs organismes ayant travaillé sur un dossier donné. Il est donc presque impossible de savoir exactement ce qui s'est passé ou ce qui a mal fonctionné.
La Commission civile d'examen et de traitement des plaintes peut se pencher sur certaines activités de la GRC, mais elle ne peut pas savoir ce que le SCRS a fait pour obtenir l'information qu'il a transmise à la GRC et qui a donné lieu aux activités en question. Si le projet de loi est adopté par le Parlement, l'Office de surveillance des activités en matière de sécurité nationale et de renseignement sera créé et aura le mandat d'examiner les activités de tout ministère ou organisme oeuvrant dans le domaine de la sécurité nationale ou du renseignement.
Conformément à la politique étrangère et à la politique d'aide internationale féministes du Canada, et vu l'accent mis sur l'égalité entre les hommes et les femmes dans le budget déposé au Parlement, cette égalité ainsi que l'autonomisation des femmes sont des objectifs dont il a beaucoup été question au cours du voyage du en Inde. Il a participé à une table ronde de dirigeantes d'entreprise et a lancé le Programme indo-canadien d’accélérateurs pour les femmes entrepreneures dans le domaine des technologies.
Le Canada et l'Inde ont annoncé la collaboration entre le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada et le ministère indien de la Science et de la Technologie afin de promouvoir la participation des filles et des femmes aux sciences, aux technologies, à l’ingénierie et aux mathématiques.
De plus, le Centre de recherches pour le développement international du Canada a annoncé des initiatives de recherche sur les méthodes les plus importantes et efficaces d'autonomiser les femmes, de prévenir la violence fondée sur le sexe et d'axer les plateformes numériques sur le développement inclusif en Inde. De nouveaux investissements du Centre en 2018 amélioreront les conditions de travail des travailleurs à domicile et les pratiques commerciales dans les chaînes d'approvisionnement mondiales. Le Canada a annoncé un financement de 7,9 millions de dollars pour 40 projets de Grands Défis Canada en Inde qui appuient l'émancipation des femmes, leurs droits à la santé sexuelle et à la santé génésique, leur accès à l'eau et à des installations sanitaires et leur santé mentale. Finalement, le Canada et l'Inde ont lancé la campagne asiatique « She'll Grow Into It » de Nutrition International. La campagne, qui a reçu 11,5 millions de dollars en financement dans le cadre de l'Initiative pour un bon départ, vise à autonomiser les femmes, les adolescentes et les enfants les plus pauvres du monde.
Au cours de la dernière journée de sa visite, le a prononcé un discours-programme devant un auditoire de 5 000 jeunes à la conférence annuelle Young Changemakers Conclave de 2018. Dans le cadre du discours, qui a été transmis en direct sur Facebook, le premier ministre a souligné l'importance de l'égalité des sexes, de la participation des jeunes et de la diversité, et discuté du rôle de la technologie et de l'innovation dans l'autonomisation des jeunes leaders. Le premier ministre du Canada a été informé directement par de jeunes leaders de l'Inde des mesures qu'ils ont prises pour faire de leur pays et du monde un meilleur endroit où vivre. L'Inde compte la plus grande population de jeunes au monde, soit plus de 780 millions de personnes de moins de 35 ans.
Parlant des jeunes, il y a l’enjeu de l’éducation. L’Inde a l’un des plus grands systèmes d’éducation supérieure au monde, où sont inscrits chaque année plus de 30 millions d’étudiants et où la demande dépasse largement l’offre. En conséquence, plus de 550 000 étudiants indiens ont décidé de faire des études à l’étranger en 2017 et le Canada est de plus en plus pour eux une destination de choix. Les établissements canadiens ont aujourd’hui plus de 400 ententes avec des établissements indiens et quelques 50 universités et collèges ont une présence en Inde. Le gouvernement cherchant en outre à attirer les étudiants étrangers, un nombre record d’étudiants indiens, soit 124 000, a obtenu un visa d’étudiant de six mois ou plus en 2017. Après les États-Unis, le Canada est aujourd’hui la deuxième destination de choix pour les étudiants indiens.
De plus, la collaboration universitaire s’accroît à un rythme accéléré. En 2016, Mitacs, un organisme canadien à but non lucratif, a fait venir au Canada 184 chercheurs indiens grâce à un financement de plus de 2 millions de dollars au titre de son programme Globalink et à un financement de 736 000 $ du gouvernement de l’Inde. Depuis son lancement en 2013, le centre India-Canada Centre for Innovative Multidisciplinary Partnerships to Accelerate Community Transformation and Sustainability, aussi appelé l'IC-IMPACTS, a mené 38 projets ayant abouti à 16 déploiements technologiques dans divers domaines au Canada et en Inde. Reconnaissant l’importance de l’innovation, le et son homologue Modi ont accueilli un appel de propositions de recherche d’un montant de 4 millions de dollars visant la dépollution de l’eau et l’atténuation des risques d’incendie dans les immeubles. Les partenaires clés de cette initiative sont l’IC-IMPACTS et les départements indiens de biotechnologie, de science et de technologie.
À l’occasion du voyage du , un protocole d’entente concernant l’enseignement supérieur a été renouvelé et le Canada a annoncé qu’il accueillera en 2018 le groupe de travail mixte qui veillera à sa mise en oeuvre. De plus, le premier ministre a souligné le 50e anniversaire de l’Institut indo-canadien Shastri qui, grâce à l’appui des deux gouvernements, fait la promotion de la compréhension entre l’Inde et le Canada par des activités universitaires et des échanges.
D'ailleurs, à cet égard, si nous continuons de mettre en contact les jeunes et les entrepreneurs de l'Inde et du Canada et si nous continuons d'encourager l'innovation et la collaboration entre les secteurs académique, privé et civil, le gouvernement pourra se retirer et laisser ces relations prendre le relais. Il n'y a rien que nous souhaitions davantage que de voir les habitants des deux pays souder cette relation et multiplier les partenariats économiques.
Différents défis importants en matière de sécurité attendent l'Inde et le Canada dans la région indo-pacifique. En ce qui concerne les enjeux régionaux et mondiaux, les leaders ont abordé la situation actuelle de la sécurité en Afghanistan et ils ont demandé l'arrêt immédiat des violences, l'abandon des liens avec le terrorisme international et le démantèlement des infrastructures de soutien au terrorisme. Les leaders ont réaffirmé leur appui envers la population et le gouvernement afghans dans leurs efforts pour en arriver à un processus de paix et de réconciliation par et pour les Afghans.
Les leaders ont demandé à la République populaire démocratique de Corée, la Corée du Nord, de respecter à la lettre ses obligations et engagements internationaux. Ils ont aussi demandé à tous les États de rigoureusement mettre en oeuvre les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies applicables à la Corée du Nord.
Les leaders ont dit regretter la situation qui a cours aux Maldives et ils ont imploré le gouvernement des Maldives de permettre aux institutions démocratiques, particulièrement à l'appareil judiciaire, de fonctionner de façon indépendante, juste et transparente.
Les deux leaders ont également discuté de la crise humanitaire et de sécurité qui frappe l'État de Rakhine, au Myanmar, et qui déborde au Bangladesh et ils ont demandé que les populations déplacées puissent rentrer de leur plein gré, en toute sécurité et pour toujours et ils ont souligné l'importance que ce processus se fasse dans l'ordre et le respect du droit et de la dignité humaine. Les leaders ont aussi demandé le rétablissement de l'accès à des fins humanitaires pour les organismes des Nations unies et tous les organismes internationaux en la matière afin de faciliter le retour des populations déplacées.
En résumé, le Canada et l'Inde ont convenu de prendre ensemble des mesures bilatérales et multilatérales afin de promouvoir la stabilité et la primauté du droit dans la région indo-pacifique de manière à ce que le Canada puisse non seulement tirer des avantages économiques de sa relation avec l'Inde, mais aussi promouvoir ses intérêts et renforcer ses relations dans la région.
Afin de promouvoir une collaboration soutenue qui soit dans son intérêt national, le Canada doit resserrer ses liens avec l'Inde. À cette fin, les premiers ministres du Canada et de l'Inde ont renforcé les structures de notre partenariat en matière de sécurité. Un dialogue entre les conseillers à la sécurité nationale a été établi de façon officielle. Le conseiller à la sécurité nationale et au renseignement du Canada, qui a rencontré son homologue indien à New Delhi juste avant la visite du , a conclu un accord-cadre sur la coopération en matière de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent. Cet accord-cadre réaffirme la volonté partagée de l’Inde et du Canada de combattre le terrorisme et l’extrémisme violent dans toutes ses formes et manifestations.
Le Canada et l'Inde ont convenu de renforcer leur collaboration bilatérale en établissant un nouveau dialogue entre les conseillers à la sécurité nationale dans le cadre du groupe de travail conjoint sur la lutte contre le terrorisme et son sous-groupe d’experts. Les deux leaders ont convenu de travailler de concert afin de contrer la menace posée par le terrorisme transfrontalier et parrainé par l’État, d’éliminer les sources de financement des mouvements terroristes, de démanteler l’infrastructure terroriste, de prévenir l'approvisionnement en armes des terroristes et de combattre l’extrémisme violent et la radicalisation menant à la violence.
En ce qui concerne des questions plus vastes liées à la défense et à la sécurité, les leaders se sont engagés à développer la collaboration bilatérale en matière de défense en examinant les possibilités dans divers domaines, dont l'entraînement en climat froid. Ils ont convenu que le Canada et l'Inde coordonneraient leurs efforts en matière de cybersécurité et aborderaient à l'avenir la question de la cybercriminalité dans le cadre de forums bilatéraux et multilatéraux.
L'Inde a envoyé à Vancouver, en novembre 2017, une délégation de haut niveau à la réunion des ministres de la Défense des pays participant aux missions de maintien de la paix. Ce pays se classe au troisième rang mondial pour sa contribution aux opérations internationales de maintien de la paix. Les deux leaders ont décidé en Inde d'améliorer la coopération en matière de maintien de la paix afin d'être en mesure de répondre efficacement aux défis mondiaux. Ils ont souligné l'importance de tenir compte des perspectives sur l'égalité des sexes dans le cadre des activités liées à la paix et à la sécurité et de faire en sorte que les interventions s'alignent sur le programme relatif aux femmes, à la paix et à la sécurité, notamment en ce qui a trait à la prévention de la violence sexuelle liée aux conflits.
Dans l'ensemble, la visite marque un tournant dans les rapports entre le Canada et l'Inde. Les deux pays ont beaucoup à s'offrir mutuellement, que ce soit sur les plans des relations commerciales et de la sécurité ou sur le plan de la collaboration dans des forums internationaux. Pour souligner l'établissement des nouvelles relations commerciales, le Canada et l'Inde ont annoncé l'ouverture d'un nouveau dialogue sur l'innovation, la croissance et la prospérité. Il s'agit d'une collaboration entre le Centre pour l'innovation dans la gouvernance internationale du Canada et la Gateway House de l'Inde. Des experts du domaine, des fonctionnaires et des chefs d'entreprise se réuniront en vue de promouvoir la croissance économique et l'innovation dans l'économie numérique d'aujourd'hui.
Il est malheureux que, plutôt que de se réjouir de toutes les réalisations, l'opposition choisisse aujourd'hui de s'attaquer aux fonctionnaires et de mettre en doute leur impartialité politique. Je répète encore une fois que les organismes de sécurité nationale du Canada sont non partisans, hautement compétents et efficaces. Nous leur faisons confiance pour promouvoir et protéger la sécurité des Canadiens. Voilà pourquoi je me prononcerai contre la motion.
:
Madame la Présidente, je vais partager mon temps de parole avec la députée d'.
L'intervenant précédent, le , a fourni une analyse assez détaillée de certaines des questions concernant le commerce, les liens économiques ainsi que les liens socioculturels avec l'Inde. À vrai dire, cette motion n'aborde pas tous ces éléments. Elle s'intéresse plutôt à un processus parlementaire essentiel pour notre démocratie, ici à la Chambre et au sein de nos comités, soit le témoignage d'une personne devant un comité. Dans le cas qui nous intéresse, les libéraux ont décidé de se servir de cette personne comme exemple de tous les fonctionnaires, apparemment, pour faire valoir que leur comparution devant ce comité serait vue comme une attaque. C'est vraiment un moment décisif qui suscitera de vives objections de la part de nombreux fonctionnaires syndiqués et non syndiqués au Canada.
La simple suggestion qu'il pourrait s'agir d'une attaque contre les dignes hommes et les femmes qui servent tous les jours le Canada, que ce soit à nos frontières ou dans nos bureaux, au pays comme à l'étranger, n'est pas seulement offensante, mais aussi très regrettable. Il est bien dommage que cela ait été qualifié d'attaque contre la fonction publique. Je recommande vivement au gouvernement de s'écarter de cette discussion dans laquelle il tente, de façon plutôt regrettable, de se servir de la fonction publique pour dissimuler les problèmes que le Parti libéral a éprouvés dans le cadre de ce voyage.
La motion concerne une personne qui, comme son poste l'exige, a fourni au des renseignements et des avis qui réfutent certains des commentaires publics que les membres du Parti libéral ont formulés concernant le problématique voyage en Inde, non seulement dès le départ, mais aussi au cours du voyage et par la suite. Il est clairement insultant et désobligeant de la part des libéraux de s'abriter derrière cette personne pour se couvrir tout embarras personnel et politique.
Cette demande de faire comparaître M. Jean est raisonnable et dans les règles. Cela clarifierait les choses. J’ajouterais que cette personne n’est probablement même pas représentative des centaines de milliers de travailleurs de la fonction publique. Sa nomination est probablement de nature politique jusqu’à un certain point. Sinon, c’est sans importance. Les libéraux devraient avoir honte. Politiser le travail collectif de nos travailleurs à leurs dépens, selon moi, fera de tout cela un moment charnière.
Ce qui s’est passé, c’est que le voyage du en Inde a déraillé. Le gouvernement a admis que 14 députés et six ministres étaient également de ce voyage. Vingt députés ont participé à ce voyage, où il s’est passé pas mal de choses. Ce sont des choses qui comptent pour le gouvernement, que ce soit le transport de chefs cuisiniers d’un bout à l’autre du pays puis vers l'Inde, l’embauche d’un designer de mode et d’un photographe, ou encore des réceptions, où on a manqué d’alcool. C’est devenu embarrassant. Toutes ces choses-là se sont produites, et des députés libéraux en faisaient partie. Ils étaient là pour cela. C’était censé être un exercice positif de relations publiques, mais les choses ont mal tourné.
Le sérieux de cette affaire, c’est l’apologie du cas Atwal. Voilà une personne reconnue coupable d’un crime très grave au Canada, qui est passée par notre système judiciaire, et qui figure sur une liste d'invitations à une de ces soirées. Son inscription sur la liste a entraîné de la controverse, des blâmes et des accusations. Ce qui est grave, c’est le blâme dirigé contre le gouvernement indien.
On peut écrire tout ce qu’on voudra sur les choses positives, comme le commerce et les liens culturels avec l’Inde, autant de choses que beaucoup d’entre nous vivons quotidiennement dans nos circonscriptions, mais, à la fin, lorsque le s’est mis à pointer du doigt un pays étranger à l’autre bout du monde, c’est devenu très sérieux. C’est l’une des raisons pour lesquelles il est devenu la risée du monde entier.
Il suffit de chercher ce voyage dans Google. Pour CNN, le Washington Post et les médias étrangers, c’est devenu non seulement la nouvelle du jour, mais une nouvelle continue. Le de l’une des plus importantes démocraties du monde jette le blâme sur une autre démocratie, parce qu’il a été politiquement embarrassé. Cela ne passera pas inaperçu, cela ne sera pas oublié, ni balayé sous le tapis. C’est un problème de comportement généralisé. C’est un problème du gouvernement.
Malheureusement, le gouvernement voudrait qu’on n’en parle plus, mais tout cela a été fait avec des fonds publics. Tout cela a été fait selon les règles et les règlements de notre démocratie, et tout cela est en partie une affaire de responsabilisation. C’est ce que l’opposition officielle et notre parti sont censés faire: demander des comptes au gouvernement. Cela fait partie de notre démocratie. C’est un élément de principe pour nous assurer que nous allons rester ouverts et transparents. Nous pourrions peut-être débattre du niveau d'ouverture et de transparence, mais il y a des lois.
Voilà ce qui s’est passé. Avec l’opposition officielle, nous avons demandé qu’en ce moment décisif de nos relations diplomatiques qui ne s’estompera pas si facilement, cet homme comparaisse devant le comité. Cette requête est importante, car elle le forcera à témoigner; il devra dire la vérité au risque de commettre un parjure. Les gens qui témoignent devant les comités parlementaires doivent présenter la vérité, sinon ils subissent les sanctions prévues dans la loi.
Les libéraux craignent que cette personne ne puisse plus se dérober, dévoilant ainsi un acte très embarrassant et très grave qu’ils ont commis.
La motion déposée aujourd’hui est tout à fait raisonnable. Cette séance du comité serait télévisée. Les Canadiens pourront alors juger eux-mêmes de la justification politique de cet incident. Plus important encore, cela renforcera la reddition de comptes de la Chambre, et tout le monde saura si ce qui s’est passé était justifié ou non.
Nous avons déjà fait face à des incidents pénibles dans le passé. Je siège ici depuis assez longtemps et j’ai tout vu, du scandale des commandites à celui de Schreiber-Mulroney et bien d’autres choses encore. Je m’occupe maintenant de problèmes liés à Facebook et à la violation de données confidentielles. Cela touche aussi le Parti libéral, puisqu’une de ses créatures est impliquée dans cet incident.
En fait, si cet incident suit le processus des comités, on obtiendra que des comptes soient rendus sur nos pratiques de gouvernance. Les libéraux n’aimeront probablement pas cela. Ils se sont déjà trouvés à notre place, et la situation est maintenant retournée. Voilà, c’est ainsi que vont les choses.
Voilà pourquoi je me sens insulté quand j’entends les libéraux prétendre que nous attaquons la fonction publique. Lorsque les conservateurs étaient au pouvoir, ils ont suivi des pratiques que je n’aimais pas et que je n’ai pas appuyées. Il aurait fallu débattre sérieusement de ce que l’on faisait dans le cas des scientifiques et dans toutes sortes d’autres enjeux. Certains de ces enjeux ont changé, mais très peu.
Les libéraux qui accusent les conservateurs de faire cela dans le but de s’attaquer à des gens qui s’efforcent jour après jour de servir les Canadiens devraient avoir honte. C’est un manque total de respect. De tels propos font fi des raisons qui incitent les gens à servir dans la fonction publique.
Cet homme occupe un poste de cadre. Il relève des ministres et du , qui reçoivent de lui de l’information et du renseignement dont ils se servent pour prendre des décisions. Des ministériels reprennent maintenant ce discours en l'appliquant à la question d’Atwal, à savoir s'il avait été invité ou non, se demandant qui est coupable et qui ne l’est pas.
Nous faisons face à un incident international, car le gouvernement actuel de l’Inde est convaincu que notre gouvernement se contente d'accuser les autres en disant qu'il n'est pas nécessaire de savoir ce qui s'est réellement passé sur son propre territoire, parmi les siens. Les libéraux vont tout simplement dire que l’autre pays est le coupable. C’est du très mauvais travail.
:
Madame la Présidente, aujourd'hui, nous discutons d'une motion visant à faire comparaître un de nos officiers publics devant un comité pour essayer de faire un peu de lumière sur une situation au sujet de laquelle nous avons entendu trop d'histoires.
Comme cette situation est liée au voyage en Inde, je pense que c'est important de se rappeler un peu les éléments importants de ce voyage. Premièrement, la plupart des Canadiens n'ont absolument rien compris de la stratégie qui se cachait derrière ce voyage. Cela s'applique à différents aspects, bien sûr, mais par exemple, concernant la sélection des gens qui accompagnaient le , on est incapable d'avoir la liste des invités et de comprendre exactement quel était le but recherché. Il y a, selon moi, plusieurs ministres de la Couronne qui auraient pu contribuer de manière adéquate au débat en Inde et je pense que cela aurait été tout à fait pertinent qu'ils soient présents. Pourtant, ils n'y étaient pas.
Pourquoi le n'était-il pas là? C'est une question assez importante. Il me semble que, quand on parle d'un déplacement en Inde, le ministre du Commerce international est directement concerné. En plus, s'il avait été présent, il y aurait eu au moins une personne capable de parler français. Je pense qu'on est en droit de se poser la question.
Un de ceux dont on a vu le nom circuler le plus souvent, c'est le . Je pense que sa présence aurait été tout à fait pertinente, surtout en ce qui a trait des enjeux commerciaux relatifs aux pois chiches et aux lentilles. L'Inde a augmenté à 40 % les droits d'importation des pois chiches qui étaient auparavant de 30 %. Cela a des répercussions directes sur nos agriculteurs et pourtant ni le ni le n'étaient là pour en discuter. Déjà là on se pose plusieurs questions, mais la liste continue.
Actuellement, dans nos régions rurales, il y a une pénurie de main-d'oeuvre sans précédent. Pourquoi n'a-t-on pas emmené le pour discuter de possibilités d'établir des partenariats pour recruter de la main-d'oeuvre qui serait intéressée à venir travailler au Canada? Cela aurait été une discussion tout à fait pertinente et intéressante.
Dernièrement, on a appris que, maintenant, des compagnies sous-traitent la lecture des examens radiologiques en Inde. Donc, des hôpitaux font présentement lire des radiographies, des scans, et d'autres par des cliniques médicales spécialisées indiennes. La aurait pu soulever la préoccupation légitime de la fiabilité des interprétations si elle avait été invitée. Aussi, elle aurait pu soulever la question que beaucoup de Canadiens se posent par rapport à cette pratique, à savoir, si leurs données médicales personnelles sont suffisamment protégées lorsqu'on décide de sous-traiter l'analyse des résultats radiologiques en Inde. Cela aurait été une questions tout à fait pertinente, et la aurait pu contribuer, selon moi, à ce débat. Toutefois, elle n'était pas là elle non plus.
On n'a pas non plus choisi d'emmener la . Pourtant, l'Inde est l'un des endroits où les conditions de vie sont les plus difficiles pour les femmes. Des cas de viols collectifs absolument dégueulasses sur des femmes de castes les plus basses ont été rapportés dans les médias. Je pense que la ministre de la Condition féminine aurait pu avoir des discussions intéressantes avec le gouvernement indien pour savoir ce qui se passe et déterminer comment collaborer et apporter des outils à l'Inde pour améliorer la qualité de vie de ces femmes. Pourtant, elle aussi n'était pas là. Donc, il y a beaucoup de questionnement par rapport au choix de ces ministres en particulier. Quelle était la stratégie et la direction de ce voyage? Qu'est-ce qu'on tentait d'accomplir?
Je vais parler un peu du programme, car, en tant que députés, si nous sommes disponibles, nous sommes appelés à nous déplacer à l'étranger pour discuter d'enjeux. Quand je fais des déplacements à l'étranger, j'ai tout le temps un agenda extrêmement chargé. Honnêtement, des fois, entre ma journée de travail et un dîner organisé le soir, j'ai de la difficulté à trouver le temps de me changer. Je me change en cinq minutes pour passer d'un événement à l'autre. Je ne comprends donc pas comment le a eu autant de temps pour visiter un peu partout. Cela avait beaucoup plus l'air d'une visite touristique que d'une visite d'État d'un premier ministre.
Lors d'un tel voyage, je m'attends à ce que le enchaîne les rencontres et à ce qu'il ait très peu d'occasions de faire des visites touristiques, ou du moins, à ce que celles-ci soient très brèves. Quand un premier ministre se déplace à l'étranger, on s'attend à ce qu'il rencontre des gens, visite des entreprises et fasse un travail extrêmement sérieux avec des objectifs précis.
Malheureusement, on n'a pas vu beaucoup de photos où le premier ministre rencontrait des gens. On a plutôt vu beaucoup de photos du premier ministre qui visitait des attractions touristiques avec sa femme et ses enfants. Cela soulève des questions, surtout si on pense à son voyage à l'île de l'Aga Khan, qui a fait les manchettes. Le premier ministre aurait dû se restreindre et demander que ses déplacements soient dorénavant strictement professionnels, de telle sorte qu'il n'y ait plus jamais aucun doute sur le but de ceux-ci. C'est donc dommage qu'il n'y ait pas eu de déplacement précis ni de programme structuré permettant d'atteindre des objectifs lors de son voyage en Inde.
La catastrophe en question, c'est l'invitation envoyée à M. Atwal. Celui-ci a d'ailleurs assisté à un événement. Ce n'est qu'après le deuxième événement qu'on lui a retiré l'invitation, quand on s'est rendu compte de sa présence. On a entendu des versions différentes de tout le monde: celle du premier ministre, celle de la , celle de M. Atwal lui-même, celle du député qui a décidé de prendre le blâme sur lui, et même celle du gouvernement indien. Il n'y a rien qui tient, dans cette histoire. Pourtant, on refuse qu'un de nos fonctionnaires, qui est non partisan, comparaisse en comité. C'est tout à fait illogique. Si quelqu'un est capable de donner l'information la moins partisane et la plus exacte, c'est exactement cette personne. Il est donc tout à fait illogique de refuser qu'elle comparaisse en comité. Il faut faire la lumière là-dessus, surtout lorsqu'on considère la situation dans laquelle cela nous a plongés.
Nos relations diplomatiques avec l'Inde sont dans un état catastrophique, parce que le premier ministre l'a accusée d'être responsable de cette invitation. C'est tout à fait loufoque. De plus, il l'a fait sans déposer de preuves concrètes, ce qui est encore pire. Si on avait déposé des preuves solides, j'aurais peut-être trouvé cela un peu particulier, mais au moins, on aurait eu des preuves. Or non seulement le premier ministre a laissé sous-entendre cela, mais il l'a fait sans déposer de preuves, ni à la Chambre ni au Comité permanent de la sécurité publique et nationale. C'est extrêmement inquiétant.
On parle d'un pays membre du Commonwealth qui prête allégeance à la même Couronne que nous. C'est un des pays avec lesquels nous entretenons des relations, et j'ai d'ailleurs eu la chance de rencontrer plusieurs de ses députés. Pourtant, on se permet d'agir de la sorte et on ne cherche pas à corriger cela. Cela a eu lieu il y a presque un mois et on continue de maintenir cette version de l'histoire, alors qu'elle est pleine de failles et que cela mine nos relations, plutôt que de mettre un frein à tout cela.
Le voyage a été assez catastrophique; il est grand temps de mettre fin cette situation ridicule. Les gens doivent dire ce qui s'est vraiment passé et ceux qui ont donné des informations inexactes doivent s'excuser afin qu'on puisse aller de l'avant et rebâtir notre relation avec l'Inde. Malheureusement, puisqu'on s'entête à maintenir des versions contradictoires et qu'on refuse de faire la lumière sur cette histoire, on s'entête à entretenir des relations catastrophiques avec l'Inde.
Cette situation pourrait entraîner des conséquences au cours des mois, voire au cours des années à venir. Cela pourrait même avoir des répercussions sur les relations que les gouvernements qui suivront celui-ci auront avec l'Inde. C'est particulièrement inquiétant. Ce serait la moindre des choses de laisser M. Daniel Jean comparaître en comité, considérant la situation catastrophique dans laquelle le premier ministre nous a plongés.
J'attends les questions de mes collègues avec impatience.
:
Madame la Présidente, c'est avec plaisir que j'annonce que je vais partager mon temps de parole avec le député de . Je vais lire un texte qui a été publié il y a bientôt trois ans. C'est à la page 26: « Le temps est venu d'élire un gouvernement plus transparent [...] » Cela vient du Parti libéral du Canada. Justement, le temps est venu que le gouvernement libéral fasse preuve de transparence dans le pitoyable scandale concernant M. Atwal et le du Canada.
Il y a un adage qui dit que, quand on raconte une menterie, cela générera sept autres menteries. Je vais démontrer que le scandale Atwal-premier ministre libéral du Canada est exactement dans cette ligne de pensée. Notre premier ministre, malheureusement pour nous tous, a fait honte au Canada et aux Canadiens partout dans le monde lors de sa tristement célèbre mission en Inde. Il y est survenu un incident dramatique, odieux et qui n'était jamais survenu dans les annales de la diplomatie canadienne, soit la présence d'un criminel dans des événements diplomatiques où pouvait être présent le premier ministre.
Je ne parlerai pas en détail de ce voyage où nous avons vu se promener le premier ministre durant 8 jours avec 6 ministres et 14 autres députés, prendre des photos partout, changer de costumes 5 fois par jour tous les jours de la semaine, se présenter à des événements habillé de costumes du pays, tandis que les gens étaient en costumes occidentaux. Je ne parlerai pas de cela. Je ne parlerai pas non plus du fait que le — Dieu sait que c'est important —, n'était pas présent dans cette mission. Cependant, je vais plutôt parler de la plus grande bévue, c'est-à-dire de la présence du criminel Jaspal Atwal.
Qui est cet homme? En 1986, Jaspal Atwal, a été reconnu coupable de tentative de meurtre d'un ministre indien, à Vancouver. On s'en souvient probablement, ici à la période de questions, mon collègue député de avait fait état d'une situation qui m'avait personnellement beaucoup touché. Il avait été témoin de l'opération policière conduisant à l'arrestation de ce criminel, alors qu'il était officier de la GRC, à ce moment-là. Jaspal Atwal a été reconnu coupable de tentative de meurtre. Ce même Jaspal Atwal était présent lors des événements et de la visite du premier ministre, en Inde.
Voici la séquence des faits qui ont conduit à la motion d'aujourd'hui visant à demander le témoignage du principal conseiller à la sécurité nationale, M. Daniel Jean, en comité parlementaire. Le criminel Atwal était présent lors d'un événement officiel de la diplomatie canadienne à Mumbai, et c'est à ce moment-là que nous avons commencé à avoir des soupçons. M. Atwal a été pris en photo avec plein de gens, entre autres, avec Mme l'épouse de notre premier ministre. Je dis bien notre premier ministre puisqu'il est le premier ministre de tous les Canadiens. Malheureusement, il n'a pas été à la hauteur et il n'a pas agi avec la dignité due à son rang. Lorsque les événements sont survenus, c'est-à-dire la présence de M. Atwal dans un événement diplomatique du Canada à Mumbai, CBC a commencé à se poser des questions et a débusqué l'affaire, identifié le personnage et s'est demandé ce que ce criminel faisait à une activité semblable. C'est alors que le premier ministre a dû donner des explications. Il a dit rapidement que c'était le député de qui avait lancé cette invitation. Il a dit: « Le député assume l'entière responsabilité de cet événement. »
Dans un premier temps, je le dis comme je le pense, c'est très lâche de la part d'un premier ministre de jeter le blâme sur un autre. Quand on est chef, on assume l'entière responsabilité de ses troupes. On ne désigne pas un coupable en lui disant: « Tiens, c'est toi le coupable, paf! Vas-y, bonsoir. » Un chef assume l'entière responsabilité de ses troupes. Dans ce cas là, il ne l'a pas fait. Ce qui suit est pire. Comme la situation commençait à s'envenimer, le principal conseiller à la sécurité nationale, M. Daniel Jean, a rencontré des journalistes. C'est ce que l'on appelle un briefing technique pour informer les journalistes de la situation. J'ai été journaliste durant 20 ans et j'en ai eu des dizaines et des centaines de ces rencontres. Elles sont toujours intéressantes, parce qu'elles nous permettent d'avoir des détails sur des situations très précises, des chiffres, des données et des statistiques qui n'intéressent pas nécessairement le grand public, mais qui nous permettent de bien comprendre la situation.
Dans ce briefing technique, on n'a pas parlé du pourcentage de la population qui mangeait des céréales le matin. Ce qui a été dit était pas mal plus politique que cela. Ce qui a été rapporté par les médias, c'est que lors de ce briefing technique, le principal conseiller à la sécurité nationale du Canada a dit que la présence du criminel Atwal était un complot orchestré, ourdi, par le gouvernement de l'Inde.
J'aime beaucoup l'histoire. J'ai beau essayer de fouiller dans l'histoire, je ne me souviens pas d'une situation aussi gênante, aussi honteuse et aussi irresponsable dans l'histoire de la diplomatie canadienne avec un pays ami.
Dois-je rappeler que l'Inde est un pays du Commonwealth, que nous avons de très bons liens avec l'Inde et que nous devons les préserver. Cette situation concernant le criminel Atwal dans un événement diplomatique a complètement brisé ce lien de confiance et d'amitié que nous devons avoir avec un pays aussi important que l'Inde. Voir le premier ministre demander à un haut fonctionnaire, responsable de la sécurité nationale, de rencontrer les journalistes pour leur dire des choses aussi lourdes que cela, c'est très lourd de conséquences.
Voilà que le bal des contradictions s'amorce. À la Chambre, le 27 février, le premier ministre reprend à son compte la version donnée par son principal conseiller en sécurité publique aux journalistes, c'est-à-dire le complot de l'Inde pour expliquer la présence du criminel Atwal. Le lendemain, le 28 février, l'Inde, qui ne la trouve pas drôle, nie vigoureusement cette version des faits et adresse un blâme très sévère à l'endroit de notre premier ministre. Je dis « notre », car c'est tout le Canada qui paie pour l'erreur du premier ministre libéral.
Le 27 février donc, le premier ministre dit à la Chambre qu'il adhère à la position adoptée par son principal conseiller, c'est-à-dire celle du complot de l'Inde. Le 3 mars, c'est la sortie du député de , soit le gars que le premier ministre a sorti de nulle part et a dit que c'était lui le coupable, puis l'a tassé comme une vieille chaussette. Le député a dit que c'était lui le coupable, que c'était lui qui l'avait invité. Cela entre en contradiction avec ce que le premier ministre avait dit, soit que c'était un complot de l'Inde.
Ce n'est pas tout. Le 9 mars, le criminel Atwal, non sans rappeler qu'il connaissait très bien le premier ministre, non sans rappeler qu'il avait participé à des dizaines et des dizaines d'activités du Parti libéral dans son coin de pays, dit que c'est lui qui a reçu l'invitation de la part du Haut-commissariat, qu'il s'y est présenté et que l'Inde n'a rien à y voir. Il y a contradiction avec la version du premier ministre.
Finalement, le 11 mars, la ministre des Affaires étrangères, qui n'est pas exactement un deux de pique dans le Cabinet, a dit: « It's an honest mistake ». C'est une erreur honnête de la part du Canada.
Qui dit vrai? Est-ce que c'est le premier ministre qui s'appuie sur son haut fonctionnaire qui dit à tous les journalistes que c'est un complot ou est-ce que c'est le député de Surrey-Centre qui dit que c'est lui le coupable? Est-ce que c'est le haut fonctionnaire qui dit une chose ou bien est-ce Atwal qui dit qu'il est coupable, qu'il y est allé de lui-même? Ou encore est-ce que c'est la ministre des Affaires étrangères qui dit que c'est une erreur honnête?
C'est ce que je disais: quand on ne dit pas tout à fait l'heure juste à tout le monde, on finit par s'enfarger dans ses lacets de menteries. C'est ce dont il est question ici, et c'est pourquoi c'est le coeur de la motion.
Notre motion déposée par le collègue de permettrait aux Canadiens d'avoir enfin l'heure juste.
Voilà un haut fonctionnaire, Daniel Jean, qui est allé rencontrer les journalistes pour dire des choses très lourdes de conséquences, pour dire que c'est un complot de l'Inde qui a fait en sorte que le criminel Atwal s'est retrouvé dans des événements diplomatiques. Il a dit cela, parfait. Il l'a dit à des journalistes qui l'ont écrit, parfait. Maintenant, qu'il le dise aux Canadiens.
C'est ce que nous demandons, mais quelle surprise: ces gens qui se font fait élire en disant qu'il était temps d'avoir un gouvernement transparent refusent la transparence la plus élémentaire: permettre à des gens qui ont dit des choses à des journalistes de venir témoigner. Pourquoi faire preuve d'autant d'obscurité? La meilleure façon de donner enfin l'heure juste aux Canadiens, c'est de permettre à ce gars de témoigner, plutôt que de continuer à camoufler le cover-up du gouvernement.
:
Madame la Présidente, je suis heureux de parler de cela aujourd’hui. Une des choses que nous avons remarquées au cours des deux années et demie passées, c’est que le gouvernement libéral se démarque par son arrogance et ses attaques, une arrogance constante et des attaques constantes.
Nous avons entendu aujourd’hui le secrétaire parlementaire de la leader du gouvernement à la Chambre des communes. Il a adopté l’approche habituelle plus tôt aujourd’hui. Les libéraux utilisent souvent cette approche quand quelqu’un critique le gouvernement. Ils renvoient à l’élection de 2015, comme si, parce que 40 % des gens qui ont voté au Canada ont voté pour eux, il ne devrait y avoir aucune opposition dans ce pays.
Si l’on jette un regard sur ce pour quoi les Canadiens ont voté en 2015, c’est assez intéressant. Ils ont voté pour une promesse de réforme démocratique, par exemple, une promesse qui a été totalement rompue par le Parti libéral. Plusieurs députés de l’opposition de tous les partis se sont réunis pour présenter une proposition de réforme électorale. Un comité constitué par le gouvernement lui a recommandé une certaine voie, mais parce que ce n’était pas la voie des libéraux, la voie que les libéraux voulaient, ils l’ont rejetée sans réserve. Ensuite, qu’ont-ils fait? Bien sûr, ils ont blâmé l’opposition.
Les libéraux ont promis de modestes déficits budgétaires dans leur plate-forme électorale et un budget équilibré l’année suivante. Bien sûr, nous sommes loin d’un budget équilibré. Nous allons traîner des déficits pendant des décennies. Cependant, chaque fois que l’opposition pose une question, une question légitime concernant une promesse de la plate-forme électorale qui a été entièrement ignorée, tout ce que nous obtenons du gouvernement, ce sont des attaques.
Les libéraux ont promis une nouvelle ère de reddition de comptes et de transparence. Qu’ont-ils fait de cette promesse? Au cours des 12 derniers mois, il y a eu la visite du sur l’île privée de l’Aga Khan, qui a fait l'objet de débats dans cette enceinte. Des questions légitimes ont été posées, des questions qui ont été justifiées par la commissaire à l’éthique dans son rapport, un rapport cinglant. Tout au long de cette année, chaque question, aussi légitime fût-elle, était contrée par des accusations de médisance de la part de l’opposition.
On nous a promis des voies ensoleillées, une nouvelle ère de voies ensoleillées, à la Chambre. Ensuite, ce matin, quand nous avons soulevé une question très légitime concernant notre relation avec la plus grande démocratie du monde. Le secrétaire parlementaire l’a qualifiée de diffamation. Pour une raison ou une autre, poser des questions légitimes devient de la diffamation, parce que nous avons le culot, en notre qualité de parlementaires, de suggérer qu’un haut fonctionnaire comparaisse devant un comité parlementaire. Étrangement, ce serait de la diffamation.
Comment en sommes-nous arrivés là? Regardons cela de plus près.
Le secrétaire parlementaire a parlé du contraste entre l'ancien premier ministre Stephen Harper et le libéral actuel. J'ai fait une petite recherche à ce sujet. J'ai trouvé un article de la Presse canadienne publié en 2012, après la visite en Inde de l'ex-premier ministre Harper. Voici un extrait de cet article qui reflète bien la couverture médiatique de la visite:
Pendant sa visite de six jours dans ce pays du Sud de l'Asie qui connaît une croissance rapide, M. Harper a mis l'accent sur la promotion des échanges commerciaux entre le Canada et l'Inde.
Il a répété à maintes reprises que le Canada doit diversifier ses échanges commerciaux s'il souhaite résister à la tempête économique internationale [...]
Il a énuméré les cinq éléments de la stratégie gouvernementale visant à stabiliser l'économie: accroître les échanges commerciaux, abaisser les impôts, offrir plus de formation, transformer les processus gouvernementaux pour éliminer les tracasseries administratives et appuyer la technologie et la recherche.
C'était la belle époque. Comme le secrétaire parlementaire souhaite établir un contraste entre les deux approches, j'aimerais lui faire part d'un article publié par CNN à la suite du voyage du actuel en Inde. Voici comment le est perçu sur la scène internationale:
Le voyage entaché par le scandale du premier ministre canadien est peut-être terminé, mais la controverse à ce sujet est plus vive que jamais.
[Le premier ministre] fait l'objet d'une nouvelle polémique après avoir apparemment corroboré des allégations selon lesquelles des factions du gouvernement indien auraient cherché activement à nuire à sa visite en Inde la semaine dernière.
Ces commentaires, formulés lors de la première séance parlementaire du [premier ministre] depuis son retour au Canada, ont été promptement dénoncés par le gouvernement indien. Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères de l'Inde a dit que les allégations étaient « sans fondement et inacceptables ».
L'article de CNN traite un peu du contexte et décrit l'incompréhension que doivent ressentir les Canadiens qui voient cette situation. L'article ajoute:
On ne sait toujours pas comment M. Atwal, un militant notoire qui a été condamné en 1987 à 20 ans de prison par un tribunal canadien pour son rôle dans une tentative de meurtre à l'endroit d'un ministre d'État indien en visite, a réussi à obtenir un visa pour entrer en Inde.
M. Atwal était l'un des quatre hommes qui ont tendu une embuscade et qui ont ouvert le feu sur Malkiat Singh Sidhu, membre du Cabinet du Pendjab à l'époque, qui était en visite au Canada pour assister au mariage d'un proche et qui a été grièvement blessé.
Lors de la détermination de la peine, le juge a qualifié le crime d'« acte de terrorisme commis afin de faire avancer une cause ».
Voilà donc ce qu'indique l'article de CNN, dont je vais lire un autre extrait, parce que c'est incroyable que ce soit là l'image que le Canada projette sur la scène mondiale aujourd'hui en raison de ce voyage. L'article cite le ministère indien des Affaires extérieures:
Le gouvernement indien, y compris ses services de sécurité, n’a été en rien lié à la présence de Jaspal Atwal à l'événement organisé par le haut-commissaire du Canada à Bombay ou à l'invitation qui lui a été envoyée pour assister à la réception du haut-commissaire du Canada à New Delhi. Soutenir le contraire serait non fondé et inacceptable [...]
Voilà la manière dont le monde voit la situation, et c'est ce qui donne lieu à une partie de la confusion dont il est question aujourd'hui.
Ensuite, on arrive au débat au Parlement et à l’occasion pour l’opposition d’interroger le gouvernement sur ces récits contradictoires. Il y a eu certains échanges, et des députés impliqués dans cette histoire ont commenté certains éléments.
Le 27 février, notre chef a posé cette question au :
Monsieur le Président, le premier ministre peut-il dire à la Chambre si quelqu’un dans son Cabinet a arrangé ou organisé la séance d’information à l’intention des médias où il a notamment été question des allégations selon lesquelles le gouvernement de l’Inde serait impliqué dans cette bourde embarrassante en Inde? Un membre de son Cabinet a-t-il participé à cette séance?
Bien sûr, le a répondu: « Lorsqu’un de nos hauts diplomates ou responsables de la sécurité dit quelque chose aux Canadiens, c’est parce qu’il sait que c’est vrai. »
D’un côté, le gouvernement indien dit que c’est faux, et de l’autre, le du Canada déclare qu’il sait que c’est vrai. De toute évidence, il y a problème.
Plus tard, le député néo-démocrate de a posé une autre question au . Celui-ci a répondu: « Le député responsable de cette invitation en assume l’entière responsabilité, et je ferai un suivi auprès de lui cet après-midi. »
Maintenant, les choses deviennent encore plus confuses. Nous avons le qui affirme, au cours de la même période des questions, que le récit du haut diplomate est vrai, mais aussi que le député de est pleinement responsable, ce qui est contradictoire.
Par la suite, la a ajouté son grain de sel lors d’une entrevue récente. Elle a déclaré: « Alors, Evan, j’aimerais dire à ce sujet que c’était de toute évidence une erreur que M. Atwal ait initialement été invité à cette réception à Delhi, et c’était la bonne chose à faire que de reconnaître là une erreur et de retirer l’invitation; et, vous savez, c’est très bien que nous ayons fait cela. J’étais à Delhi ce jour-là, et j’ai rencontré mon homologue, la ministre des Affaires étrangères de l’Inde ». Puis, ce qui est très intéressant, elle a poursuivi en disant: « J’ai débuté la rencontre en lui disant que cela avait été une erreur de bonne foi et que l’invitation avait été retirée ».
Le gouvernement indien dit que rien de ce que le haut fonctionnaire canadien a dit n’était vrai, et notre , dans sa rencontre avec son homologue indienne, commence par lui dire que c’était une erreur de bonne foi et que l’invitation avait été retirée. On peut comprendre à juste titre que les Canadiens soient perplexes devant la situation actuelle.
Je suis député depuis 12 ans. J’ai siégé à de nombreux comités et eu l’occasion d’entendre des dizaines de fonctionnaires au sujet de questions d’importance pour les Canadiens. J’aimerais que le Parti libéral me dise pourquoi ce cas-ci est différent.
:
Monsieur le Président, la motion remet en question le professionnalisme de quelques-uns de nos plus hauts fonctionnaires. Les députés d’en face diront ce qu’ils veulent, mais il ne faudrait pas oublier la conscience professionnelle dont font preuve jour après jour les fonctionnaires. Ces personnes sont au sommet de leur carrière. Lorsqu’elles font une déclaration, elles le font avec professionnalisme. Ces gens apportent beaucoup d’expérience et d’expertise et agissent en fonction des intérêts du Canada et des Canadiens.
Au moment de voter, j’invite les députés à se demander quelle est l’intention cachée de l’opposition officielle du Canada. Je soutiens que l'adoption de cette motion n'aiderait personne.
J’aimerais faire part de plusieurs choses à la Chambre. Le parrain de cette motion a parlé très rapidement et était hors sujet. Il n’a pas vraiment expliqué pourquoi des fonctionnaires devraient témoigner; il a plutôt attaqué le et un autre député a fait mention de ma question au sujet de l’atteinte à la réputation. Le député a continué de comparer le voyage de Stephen Harper en 2012 à ce qui s’est passé cette année. Il a affirmé que le premier ministre Harper s’était rendu en Inde pour favoriser les échanges commerciaux. Il n’a pas tout dit, cependant, au sujet de ce voyage en Inde.
J’étais député de l’opposition quand Stephen Harper s’est rendu en Inde. Le député d’en face n’a pas dit que ce dernier avait amené sa propre voiture lors de ce voyage. Je suppose qu’il ne faisait pas confiance aux voitures indiennes. Cela nous a coûté un million de dollars. Des journaux en ont parlé en première page.
Même si cela avait fait les gros titres, je ne sous-estimerais toujours pas l’importance d’un déplacement du premier ministre à l’étranger pour renforcer des relations. Quand l’auteur de la motion parlait de comparaison, les députés d’en face ont ri lorsque j’ai dit que je n’hésiterais pas à comparer le gouvernement Harper à ce gouvernement. Ils sont très fiers de Stephen Harper et tant mieux pour eux. Ils peuvent le défendre autant qu’ils veulent, mais je peux leur dire que le est tout à fait à l’écoute des Canadiens. Nous avons un premier ministre qui organise des assemblées publiques dans les différentes régions du Canada, ce qui permet aux Canadiens de poser des questions qu’ils jugent importantes. Le s’est rendu deux fois à Winnipeg pour ce genre de tribunes. C’est une des grandes différences entre les deux premiers ministres.
Revenons au voyage en Inde. Oui, il s’y est passé des choses très importantes, même en 2012. J’en conviens. En 2012, j’ai reproché à Stephen Harper d’avoir emporté sa voiture, pour la bagatelle de 1 million de dollars, mais j’ai aussi reconnu, que je me sois exprimé à des gurdwaras ou au sein de ma collectivité, qu’il est bon que le premier ministre se rende en Inde.
Je pense que l’opposition, qui fait front commun ces temps-ci, nuit aux excellentes relations que nous entretenons actuellement avec l’Inde.
Une voix: Absolument pas.
M. Kevin Lamoureux: Absolument. .
Monsieur le Président, ils ne s’en rendent même pas compte.
Nous avons une communauté indo-canadienne en pleine croissance. C’est une des communautés qui croît le plus vite au Canada aujourd’hui. Il suffit de regarder Winnipeg et l’impact que cette communauté y a depuis 10, 20, 30 ans. Aucune autre pratiquement ne la dépasse. D'ailleurs, dans le Nord de la ville, c’est un des moteurs de l’activité économique que nous voyons de façon très réelle et tangible.
La diversité est un des grands atouts de notre pays. Si nous prenons la communauté indo-canadienne en particulier, qui compte plus d’un million de Canadiens d’origine indienne, il devrait aller de soi que tout premier ministre doit faire de l’Inde une priorité, comme le fait l’actuel .
Environ un millier d’entreprises canadiennes ont des liens économiques, sous une forme ou une autre, avec l’Inde aujourd’hui. Ce nombre augmente tous les ans. Des centaines de ces entreprises ont une présence physique en Inde. Ces personnes aident à créer des emplois ici, au Canada, et en Inde.
Les conservateurs et leurs amis du NPD, qui n’hésitent pas à vouloir les aider ces jours-ci, reconnaissent-ils les nombreuses retombées découlant de ce voyage? Ils souhaitent mettre l’accent sur une erreur innocente au lieu de parler des possibilités. S’ils étaient en phase avec leur électorat, ils se rendraient compte que l’Inde est un pays qui mérite l’attention que le gouvernement lui accorde. Si nous continuons à entretenir ces relations, nos deux pays en tireront profit. C’était là tout le but de ce voyage.
Imaginez des activités supplémentaires entre les deux pays totalisant un milliard de dollars grâce à ce voyage, à tout le moins en partie comme résultat direct de ce voyage. Cela permettra de créer des milliers d’emplois pour les Canadiens. Les députés de l’opposition n’en font pas mention, mais ce n'est pas grave. Ils n'ont pas à le faire. Nous ne leur tordons pas le bras.
Le débat m’encouragerait davantage si la motion de l’opposition portait sur la mesure dans laquelle il est important que le Canada établisse une relation solide avec l’Inde, peut-être même en envisageant des moyens d’accroître les échanges entre les deux pays.
Un soir, j’assistais à un événement tenu à la Maison du Canada auquel participaient notamment des chefs d’entreprise et des représentants d’organismes sans but lucratif. J’ai pris part à bien des discussions informelles. Le a pris la parole devant ce groupe et a parlé de l’importance des liens entre l’Inde et le Canada. Non seulement des participants appréciaient ce qu’il avait à dire, mais il devait y avoir des dizaines de personnes enregistrant les propos du premier ministre sur leur téléphone et je soupçonne que tout cela s’est retrouvé sur les médias sociaux.
Quand le du Canada effectue une visite de cette nature, il est impossible d'acheter une publicité de ce genre en Inde. C’est tout simplement impossible. La grande attention qu’a suscitée le voyage du premier ministre canadien en Inde est significative pour le peuple de l’Inde et aussi chez nous, au Canada.
De nombreux membres de la communauté indo-canadienne m’ont parlé en bien de ce voyage. Je peux compter sur les doigts d’une main, voire sur deux doigts, les critiques qui ont été portées à mon attention à ce sujet. J’aurais toutefois besoin de plus de deux mains pour indiquer le nombre de personnes de cette seule communauté qui m’ont fait part de leur appréciation à l’égard des retombées du voyage. Je comprends et je reconnais à quel point ce voyage a été important. Le but, c’était de créer des relations.
Les néo-démocrates parlent des 14 députés et des six ministres, je crois, qui se sont rendus en Inde. Je faisais partie de cette délégation de députés. J’ai payé mon billet pour m’y rendre, mais je peux dire à ces députés que j’ai savouré chaque moment de l’expérience. J’ai eu l’occasion de rencontrer des centaines de personnes. J’ai pu m’entretenir avec des étudiants dans des écoles élémentaires et secondaires et dans des collèges, et nous avons échangé des idées tout aussi merveilleuses les unes que les autres sur l’importance de continuer à bâtir des ponts. L’expérience a été fantastique. J’ai passé la majeure partie du temps dans le Pendjab, un État qui m’a vraiment conquis. J’avais déjà visité l’endroit. Bon nombre de mes électeurs séjournent dans cette région en janvier et février et y restent même plus longtemps. Ces liens apportent au Canada un avantage stratégique par rapport à d'autres pays. Nous devrions favoriser et encourager ces liens chaque fois que nous le pouvons.
Examinons certains des avantages. J'ai parlé d'un milliard de dollars, ce qui est beaucoup. Sur une base annuelle, et si l'on n'attribue cette somme qu'aux emplois rémunérés au salaire minimum au Canada, on parle d'environ 40 000 emplois. Un milliard de dollars, c'est beaucoup d'argent. Mais il y a plus important que ce milliard de dollars, soit le volume actuel des échanges commerciaux entre le Canada et l'Inde qui, si je ne m'abuse, représentent un peu plus de 8 milliards de dollars. Au cours des quelque 12 derniers mois, ces échanges ont considérablement augmenté. À mon avis, si les députés de l'opposition ouvraient les yeux et s'efforçaient de mieux comprendre le potentiel que comporte une amélioration des relations entre le Canada et l'Inde, ils s'apercevraient que ce chiffre pourrait augmenter de façon spectaculaire. Du moins je le crois. Il devrait augmenter pour la bonne raison que le gouvernement en place à Ottawa applique une démarche très proactive en matière de commerce international et s'intéresse beaucoup à ce qui se passe en Inde.
J'ai été stupéfait. Comme je l'ai dit, j'ai passé la plupart de mon temps au Pendjab. Quand le est venu au Temple d'or, il y avait des bannières et des milliers de personnes qui voulaient le voir. C'est vraiment encourageant, et nous devrions en être fiers, peu importe de quel côté de la Chambre nous siégeons, parce que nous ne pouvons pas acheter ce genre de relations publiques et de publicité en Inde.
Je n'avais aucune idée de ce que les médias internationaux rapportaient ici, mais en Inde, le a été exceptionnellement bien accueilli, d'après ce que j'ai pu voir. Lors de certains événements auxquels j'ai participé, dont deux, à New Delhi, mais sinon, au Pendjab, il y avait cette reconnaissance en parlant aux gens: « Oh, oui, le premier ministre du Canada est ici ».
Je suis déjà allé en Inde, et je n'ai jamais vu un ancien premier ministre recevoir le genre de reconnaissance que le actuel a reçu en personne lors de sa visite au pays.
S'agissant de cet événement, j'ai soulevé cette question au sujet de M. Atwal. Celui-ci a malheureusement reçu une invitation qui n'aurait pas dû lui être adressée, et quand on s'en est rendu compte, l'invitation a été retirée. Cela veut dire que la personne a été « désinvitée » et elle ne s'est d'ailleurs pas présentée au haut-commissariat du Canada. Il arrive que des erreurs soient commises. Le gouvernement a été franc dans ce dossier. Mais voilà que l'opposition est en train de mener une charge concertée sur ce thème et qu'elle réclame la comparution du fonctionnaire concerné devant un comité permanent.
Quelques pensées me viennent spontanément à l'esprit. D'abord et avant tout, je crois que nous avons affaire à un fonctionnaire professionnel au parcours incroyable, qui agit dans l'intérêt supérieur des Canadiens et qui a fait son travail. Or, parce qu'elle veut brasser la cage et provoquer d'autres problèmes, l'opposition veut maintenant le voir témoigner devant un comité. Elle veut politiser le débat. C'est bien ce qu'elle tente de faire. Il existe un comité permanent pour ces questions. Les conservateurs ont déjà tenté d'amener le comité permanent à se pencher sur la question. Les comités permanents fonctionnent de façon autonome. Laissons cela au comité permanent, et voyons ce que cela donnera.
J'exerce le métier de parlementaire depuis au moins 25 ans, ou dans ces eaux-là. Or, on dira ce qu'on en voudra, j'ai le plus grand respect pour le travail des fonctionnaires. Les conservateurs feront valoir qu'il s'agit d'une situation exceptionnelle et que ce fonctionnaire-là doit comparaître devant eux, mais c'est pour le bombarder de questions à très forte charge politique. À vrai dire, ils pourraient en dire autant de n'importe quel autre fonctionnaire. Tous les jours ou presque, ils pourraient trouver un certain nombre de fonctionnaires qu'ils voudraient voir comparaître devant tel ou tel comité. Quel que soit le parti qui la forme, l'opposition peut toujours trouver des raisons de justifier la comparution d'un fonctionnaire devant un comité de la Chambre. Aujourd'hui, les circonstances font que c'est celui-là.
Si l'opposition officielle faisait le moindrement confiance à la fonction publique, ou si elle lui faisait autant confiance que nous, jamais la Chambre ne serait saisie d'une motion pareille. Si les conservateurs accordaient toute l'importance qu'ils disent accorder au commerce international, il me semble qu'ils auraient mieux fait de consacrer la journée d'aujourd'hui à débattre des débouchés commerciaux qu'offre l'Inde et des autres questions qui marquent les relations entre nos deux pays. J'aimerais par exemple connaître le point de vue des députés d'en face sur la meilleure façon de tirer parti de ces débouchés. Nous avons tellement de choses en commun avec l'Inde: nos deux pays sont membres du Commonwealth, ce sont deux démocraties et on y pratique le libre marché dans les deux cas. C'est sans parler de ce qui constitue peut-être le point le plus important, du moins à mes yeux, à savoir que plus d'un million de personnes d'origine indienne vivent au Canada.
Les possibilités sont infinies, et on ne compte plus les manières dont nous pouvons continuer à jeter des ponts entre le Canada et l'Inde. Les relations entre nos deux pays sont nettement meilleures qu'il y a deux ans, et elles continueront de s'améliorer. Je prévois même — et les députés peuvent me prendre au mot s'ils le veulent — que nos relations s'intensifieront, notamment sur le plan commercial.
:
Monsieur le Président, je suis fier de prendre la parole dans ce débat à la Chambre des communes aujourd’hui avec mes collègues conservateurs. À voir l’animation, la virulence et l’inquiétude du de libéraux, je me rappelle ce qu’un vieux commandant de bombardier m’a dit: « On sait qu’on arrive sur la cible quand on essuie des tirs terrestres nourris. » Les manœuvres désespérées du Parti libéral sur cette question nous montrent, à mon avis, que nous avons affaire à une tentative par le Cabinet du d’empêcher le Parlement d’obtenir des réponses sur l’affaire Atwal ou d’étouffer toute la situation qui concerne M. Jean.
Pour le démontrer, dans le temps qui m’est imparti, je commencerai mes observations par une citation. Mon ami de Winnipeg, le leader parlementaire adjoint de libéraux, sait que j’aime beaucoup lire que ce que les gens ont déclaré quand ils étaient dans l’opposition pour le comparer à leurs positions au gouvernement. Et c’est ce que je vais faire maintenant.
Dans l’opposition, à propos de questions de sûreté et de sécurité publiques concernant le Canada, en octobre 2014, quelqu’un a déclaré « l'essentiel dans une démocratie c'est de pouvoir poser des questions, même dans des situations difficiles, surtout dans des situations difficiles ». La personne qui a dit cela, dans l’opposition, était alors député de Papineau, l’actuel du Canada. Je partage cet avis. Qu'est-il arrivé au premier ministre? Des questions difficiles doivent être posées dans des situations difficiles lorsqu’il y va de la sûreté et de la sécurité publiques. Rappelez-vous, il a dit « surtout dans des situations difficiles ».
La situation difficile dans laquelle se trouve le Canada en raison du scandale Atwal en Inde tient au fait qu’il s’agit peut-être du plus grand scandale diplomatique que le Canada ait jamais connu. Je n’exagère pas, car l’Inde est un proche ami du Canada. C’est un partenaire du Commonwealth. C’est un pays avec lequel notre commerce bilatéral a doublé sous le gouvernement conservateur dont je faisais partie et dont beaucoup d’entre nous, et beaucoup de Canadiens, gardent un bon souvenir. C’est un partenaire du Commonwealth avec qui nous avons renforcé nos relations en matière de sécurité, de technologie nucléaire et de commerce bilatéral. Tout cela est compromis à cause de l’imprudence et de l’irresponsabilité du . Le voyage reposait entièrement sur des politiques intérieures. Presque tous ceux et celles qui y ont pris part, y compris le leader parlementaire adjoint des libéraux, mon ami de Winnipeg, et presque toutes les activités sur place visaient à obtenir des faveurs et remporter des voix ici, au Canada, et tout a mal tourné.
L’affaire Atwal-Inde, tout comme les manœuvres de dissimulation qui m’inquiètent, découle du refus par le et le de laisser les parlementaires poser des questions et explique où nous en sommes aujourd’hui.
Pour les Canadiens qui regardent à la maison, voyons si nous nous montrons déraisonnables. Mon ami, le leader parlementaire adjoint, qui en a presque l’écume aux lèvres, prétend que nous proposons un débat qui n’est pas approprié, que nous exagérons le scandale à propos du voyage du en Inde. Voyons ce que nous demandons.
Toute l’opposition demande que Daniel Jean, le conseiller à la sécurité nationale auprès du premier ministre du Canada, présente aux députés la même séance d'information qu’il a faite aux membres des médias et leur donne la même possibilité de poser des questions. Les Canadiens, par l’intermédiaire des députés, ont le même droit d’entendre M. Jean au sujet de cette théorie fumeuse d’une conspiration indienne. Le avance que ces informations sont confidentielles, à tort. Pourquoi? Parce que la conduite même des libéraux le montre. En mettant le conseiller à la sécurité nationale devant certains membres de la tribune de la presse, qui écrivent des articles que des milliers ou des millions de Canadiens lisent, les libéraux disaient directement que tout ce que disait M. Jean n’était pas top secret, n’était pas confidentiel, parce qu’il le communiquait à des personnes dont le gagne-pain consiste à raconter les choses.
Tous les députés ont le même droit fondamental. Vous avez devant vous, monsieur le Président, une motion de privilège qui dit qu’il est fait entrave à mon privilège et à mes droits, en tant que député et en tant que porte-parole aux affaires étrangères, de demander des comptes au gouvernement au sujet du voyage à l’étranger le plus désastreux de l’histoire de notre pays, à cause du refus du de laisser le conseiller à la sécurité nationale, M. Jean, comparaître devant un comité de parlementaires pour présenter la même séance d'information et répondre aux mêmes questions que le Cabinet du premier ministre l’a autorisé à présenter aux médias.
Pourquoi a-t-il autorisé le conseiller à la sécurité nationale à parler aux médias? Pour ne pas perdre la face en plein voyage désastreux en Inde, où le a été la risée du monde par son absence de programme, par les costumes somptueux et multiples qu’il a portés à des événements, mettant mal à l’aise même des politiciens et des artistes indiens, pour ne pas avoir emmené le et le en Inde, alors que la question bilatérale la plus pressante du moment était l’augmentation potentielle des droits de douane sur les pois chiches et les légumineuses.
Il n’a pas emmené des gens pour travailler. Le député de a peut-être payé son propre billet, parce qu’il s’agissait d’un voyage à visée politique intérieure. Tous ceux qui y sont allés, le calendrier, les photos, le programme, tout visait à parader le devant ses admirateurs, ses collecteurs de fonds et ses électeurs dans quelques circonscriptions. Quand les choses ont mal tourné, c’est contre lui et contre tous les Canadiens qu’elles se sont retournées.
Notre demande, pour citer M. Swift, est modeste. Les parlementaires ont droit à la même information que le conseiller auprès du a donnée à des membres des médias. C’est notre droit fondamental en tant que parlementaires et c’est pourquoi vous avez devant vous une motion de privilège, monsieur le Président, mais aussi pourquoi nous soulevons ce débat important à la Chambre des communes aujourd’hui.
Les gens qui suivent ce débat suivent cette histoire depuis plus d'un mois déjà. Je n'ai jamais vu de manchettes internationales aussi négatives à propos de la visite d'un premier ministre canadien. Un chroniqueur étranger a déclaré qu'il s'agissait d'un fiasco monumental. Est-ce de cela dont il s'agit lorsque ces députés déclarent que « le Canada est de retour »? Le Canada jouit d'une réputation extraordinaire sur la scène internationale, et elle a été compromise à cause du et du scandale qui a eu lieu en Inde entourant Jaspal Atwal.
Faisons toute la lumière sur ce scandale et sur les deux récits contradictoires relatés par le gouvernement libéral.
Selon l'un des récits, le député de a invité M. Atwal, admettant après coup qu'il n'aurait pas dû, puis il a accepté l'entière responsabilité de son erreur et a démissionné de son poste de président. Il s'est fait harakiri, affirmant: « J'ai fait une erreur, tout était de ma faute. » Or, quelques jours plus tard, lorsque le a permis au conseiller à la sécurité nationale de rencontrer les médias, le gouvernement a lancé cette inquiétante théorie — que nous qualifions même d'absurde — selon laquelle le gouvernement indien avait invité M. Atwal en vue de mettre le premier ministre dans l'embarras. Ces deux récits sont contradictoires.
Lorsque le et le privent les parlementaires de leur droit de poser des questions afin de connaître le fond de l'affaire, ils nuisent aux travaux du Parlement et cachent la vérité aux Canadiens.
À l'aide de citations de tous les principaux intervenants, je vais expliquer ce que je veux dire. Il y a quelques semaines, lors d'une conférence de presse — plutôt loufoque par moments — tenue par Jaspal Atwal lui-même, celui-ci a déclaré: « Lorsque j'ai demandé à participer à la réception, je pensais qu'il n'y aurait pas de problèmes. À aucun moment, on ne m'a signalé qu'il y aurait un problème. » Il confirme ainsi avoir demandé au député de d'y participer. Il ne pensait pas qu'il y aurait de problèmes parce que le l'appelle « Jas ». Ce sont des amis. On a vu des photos qui remontent à plusieurs années. M. Atwal a déclaré que le premier ministre et lui avaient eu une belle discussion dans son Hummer lors d'une visite en Colombie-Britannique.
Pendant cette conférence de presse, M. Atwal a en outre confirmé qu'il s'était rendu en Inde à plusieurs reprises. Il ne s'agissait pas d'un voyage spécial où on lui permettait pour la première fois d'entrer dans le pays; il s'y était déjà rendu plusieurs fois.
Voici ce que l'avocat de M. Atwal a dit lors de ce même point de presse: « En gros, il s'est rendu là-bas, a soumis son nom et a supposé que sa présence avait été approuvée après les vérifications voulues. Il n'a pas caché son identité. Il n'a pas changé son nom. » L'avocat de M. Atwal a confirmé que ce dernier avait demandé à un député s'il pouvait assister à la réception et avait supposé que sa présence serait approuvée après vérifications par le député de et le Cabinet du premier ministre. Il y a donc un lien entre Atwal et le député de Surrey-Centre. Voilà les faits.
Qu'a dit le député de pour sa part? Il a dit ceci:
Comme vous le savez, une personne qui prévoyait assister à la réception de ce soir s'est vu retirer son invitation. Je tiens à préciser que cette personne n'aurait jamais dû être invitée en premier lieu. Je suis le seul responsable de son invitation à cet événement. J'aurais dû faire preuve de plus de jugement et j'assume l'entière responsabilité de mes actes.
Je remercie le député de d'avoir avoué qu'il était le seul responsable de cette invitation.
Il a par la suite déclaré ce qui suit au Surrey Now-Leader, un journal de sa circonscription:
« Écoutez, j'ai assumé l'entière responsabilité dès que j'ai été informé de la situation. Comme vous le savez, le nom a été fourni par mon bureau. J'aurais dû le vérifier avant de l'acheminer. J'aurais dû faire preuve de plus de diligence. Je suis un nouveau et jeune député, autrement dit un novice. Par conséquent, j'apprends évidemment de mes erreurs. »
Il a indiqué qu'il s'agissait de ses erreurs et qu'il en était l'unique responsable. Pourtant, le du Canada a demandé à son conseiller à la sécurité nationale de s'adresser aux médias pour laisser entendre autre chose. Par conséquent, nous avons reçu des déclarations contradictoires de deux députés libéraux, dont le premier ministre, qui est toujours le député de . En raison du fait qu'il reçoit des conseils du conseiller à la sécurité nationale, j'estime qu'il est tenu de respecter des normes plus élevées que le député de . C'est scandaleux de sa part de demander au conseiller à la sécurité nationale de contredire son propre député. Nous demandons simplement le même droit que les médias à poser des questions à M. Jean.
Allons plus loin. Tournons-nous vers le Cabinet du et la ministre responsable, une personne que je respecte énormément, la . Voilà ce qu'elle a dit sur les ondes de CTV concernant sa rencontre avec sa partenaire bilatérale, la ministre des Affaires étrangères de l'Inde: « J'ai débuté la réunion en lui disant que cela avait été une erreur de bonne foi et que l'invitation avait été retirée ».
La ministre responsable du dossier appuie la version du député de , qui est aussi corroborée par M. Atwal lui-même, la personne au centre du scandale. Cependant, le a pris la parole à la Chambre à maintes reprises pour se dissimuler dernière une théorie du complot de son conseiller en matière de sécurité nationale, conseiller auquel il empêche maintenant les parlementaires de poser des questions. C'est scandaleux. C'est une atteinte à mon privilège et à celui de la Chambre tout entière.
En conséquence, j'espère que certains députés de l'autre côté, en particulier ceux dont les circonscriptions avoisinent la mienne, comme Northumberland et Peterborough-Sud, passeront beaucoup de temps là-bas. Les gens de Peterborough et Whitby s'en préoccupent. Ce scandale inquiétera vivement bien des gens. Personne ne croit la version du .
Voilà ce qu'a déclaré le porte-parole du gouvernement indien:
Laissez-moi déclarer catégoriquement que le gouvernement indien, y compris ses services de sécurité, n’a été en rien lié à la présence de Jaspal Atwal à l'événement organisé par le haut-commissaire du Canada à Bombay ou à l'invitation qui lui a été envoyée pour assister à la réception du haut-commissaire du Canada à New Delhi. Soutenir le contraire serait non fondé et inacceptable.
Le gouvernement indien trouve l'affaire insultante à juste titre. Il connaît l'origine de l'invitation, car le propre député du l'a reconnue. Jaspal Atwal, qui a demandé à être invité, a admis qu'elle provenait du gouvernement libéral. La a reconnu que c'était le député libéral. Le gouvernement libéral est à l'origine de ce scandale.
Regardons maintenant cet écran de fumée qui a émané du Cabinet du par le truchement d’un fonctionnaire que je respecte. M. Jean a connu une carrière exemplaire au service du Canada et je suis troublé de voir que des fonctionnaires du Cabinet du premier ministre ont terni sa réputation en le forçant à concocter une histoire à l’intention des médias. Voici ce que le journaliste de CBC a écrit après avoir assisté à ce point de presse du conseiller à la sécurité nationale.
Après s’être entretenu avec Daniel Jean, il a écrit qu’un haut fonctionnaire du gouvernement, ayant une bonne connaissance des protocoles de sécurité entourant le premier ministre, avait laissé entendre que des factions politiques malintentionnées en Inde seraient peut être responsables de l’invitation gênante d’un présumé assassin politique à un dîner officiel auquel assistait le premier ministre dans le but de donner l’impression que le gouvernement canadien sympathise avec le mouvement extrémiste sikh.
Ce reportage de CBC est justement ce que le Cabinet du souhaitait obtenir en envoyant M. Jean devant les médias. On a demandé à un conseiller de haut niveau en matière de sécurité nationale de se présenter devant les médias pour donner une version différente de celle du député de , alors que ce dernier avait déjà reconnu sa responsabilité. Je trouve que c’est faire preuve de mépris à l'égard du Parlement que d’envoyer délibérément un haut fonctionnaire devant les médias inventer une version parallèle pour expliquer pourquoi Atwal avait été invité, alors que leur propre député reconnaît sa responsabilité pour cela.
Dans le cas présent, il se trouve que M. Atwal, qui a demandé à être invité, le député de , la et le gouvernement indien laissent tous entendre que la thèse du complot évoquée par le est une fabulation. Voilà qui devrait inquiéter les Canadiens parce que cette histoire non seulement ternit notre relation avec un bon ami, mais elle est une source d’embarras pour l’ensemble des Canadiens.
En tant que parlementaires, notre rôle est d’obliger le gouvernement à rendre des comptes. Lorsqu’on nous empêche de remplir ce rôle, cela porte atteinte à nos privilèges et, par conséquent, cela maintient les Canadiens dans l’ignorance. Le , dans sa fameuse conférence de presse devant un ascenseur, a laissé entendre qu’il était acceptable que le conseiller à la sécurité nationale transmette des renseignements aux membres des médias et réponde à des questions sur cette thèse du complot, et qu’il était aussi acceptable que le gouvernement ne communique pas ces renseignements aux députés.
Je ne suis pas d’accord. Cela porte atteinte à mes privilèges. C’est contraire à l’éthique. C’est de la dissimulation. Nous sommes en droit de poser à M. Jean les mêmes questions parce qu’il y a deux versions qui circulent. Les deux ne peuvent être véridiques, et la plupart des gens croient celle du député de . La majorité des membres du caucus libéral également. La version ridicule du ainsi que l’écran de fumée, voire l’écran humain qu’il utilise en la personne de son conseiller à la sécurité nationale doivent être dénoncés, et c’est ce que nous faisons ici en tenant un vote à la Chambre des communes.
Tout ce que nous demandons, c’est le droit fondamental de recevoir de l’information et de poser des questions à M. Jean, comme le l’a permis aux médias. Est ce déraisonnable lorsqu’il y a deux versions d’un même scandale sur lequel nous avons des questions à poser. En tant que ministre du cabinet fantôme, il m'incombe de poser des questions. Notre proposition est modeste. Si le gouvernement libéral donne la consigne de voter contre cette motion, je pense que nous allons passer beaucoup plus de temps avec vous, monsieur le Président. Heureusement que je vous aime bien, car nous serons ici un bon bout de temps.
C’est quand même un signe que les libéraux méprisent les Canadiens et le Parlement et que c’est une opération de camouflage. Le a la chance de montrer que ce n’est pas du camouflage. Qu’il envoie son fonctionnaire au comité de la sécurité publique. Des Canadiens y comparaissent régulièrement. S’ils sont disposés à envoyer cette personne aux médias pour détourner l’attention d’un voyage embarrassant, ils feraient bien de donner à l’opposition la même possibilité d’interroger M. Jean.
Le gouvernement a été élu et il se dit encore « ouvert et responsable ». Aujourd’hui, les conservateurs vont obliger les libéraux à être responsables.
:
Monsieur le Président, la réponse concernant l’invitation est déjà très claire. En fait, l’invitation n’aurait jamais dû être transmise et elle a été annulée dès qu’on s’en est rendu compte.
Il faut aussi souligner que c’est que le gouvernement a une grande confiance dans ses conseillers en matière de sécurité et de diplomatie, lesquels font toujours preuve d’impartialité et agissent en tout temps au mieux des intérêts des Canadiens.
Le a reçu un mandat solide par rapport à la sécurité nationale. Le projet de loi est au coeur de ce mandat. Sa rédaction a fait suite à une consultation publique sans précédent à l’échelle nationale. Un questionnaire en ligne, des réunions publiques, des conversations sur les médias sociaux, notamment, ont permis d’entendre des dizaines de milliers d’opinions que Sécurité publique Canada et le ministère de la Justice ont réunies, étayées et étudiées.
Comme les députés le savent, le comité permanent a organisé lui-même de nombreuses réunions sur le thème de la sécurité nationale, et je remercie les députés présents des idées qu’ils ont exprimées sur cet enjeu prioritaire.
Les citoyens, les leaders communautaires, les experts de divers horizons dans le domaine de la sécurité, les chercheurs universitaires et les parlementaires sont en mesure de constater que le projet de loi traduit leurs points de vue. Un des thèmes centraux, soit une meilleure reddition de comptes, fait l’objet des discussions aujourd’hui.
Le projet de créer le poste de commissaire au renseignement et un office de surveillance des activités en matière de sécurité nationale et de renseignement contribuerait au travail du Comité des parlementaires sur la sécurité nationale et le renseignement récemment mis sur pied. Je suis heureux de dire que ce comité est en place. Sa création a toujours visé à protéger les Canadiens et à sauvegarder nos valeurs et nos libertés.
Je vais maintenant parler du récent voyage en Inde et des réalisations importantes qu’a permis cette visite.
L’Inde, comme on sait, connaît l'une des croissances économiques les plus rapides du monde, ce qui en fait un marché au potentiel énorme. Le pays se situe au septième rang des économies mondiales et on prévoit qu’il sera au troisième rang en 2030, soit dans à peine plus d’une décennie.
C’est notamment pour cette raison que l’Inde représente un marché prioritaire pour le Canada. Il occupe le septième rang sur le marché des exportations du Canada et le quatorzième sur le plan des importations. En 2017, les échanges de marchandises entre le Canada et l’Inde ont atteint une valeur de près de 8,4 milliards de dollars, soit quasiment le double de ce qu’ils étaient il y a 10 ans. Plus de 1 000 entreprises canadiennes et établissements d’enseignement ont des activités en Inde, et 400 sont physiquement présents sur le marché indien.
Nos exportations de services ont connu une forte croissance au cours des cinq dernières années. Les investissements des institutions canadiennes, en particulier de nos plus gros fonds de pension, montrent également une croissance rapide et sont évalués à plus de 15 milliards de dollars actuellement.
Il y a tant de choses que nous pourrions faire encore. Les exportations vers l'Inde totalisant 4,2 milliards de dollars et représentent moins de 1 % des exportations totales du Canada à l'échelle mondiale. Dans l'économie mondiale en constante évolution, le Canada ne peut prospérer qu'en ouvrant des marchés aux entreprises d'ici.
Établir des relations commerciales véritablement solides et durables exige des efforts soutenus et un engagement à long terme de toutes les parties intéressées, qu'il s'agisse du gouvernement, des entreprises ou de la société civile, en utilisant un cadre de structures formelles et de réseaux informels ou encore une nouvelle génération d'accords économiques et de liens interpersonnels étendus. C'est d'autant plus vrai lorsqu'il s'agit de développer une relation commerciale mutuellement bénéfique avec une puissance économique émergente comme l'Inde.
Lors de sa récente visite en Inde, le a dirigé une série d'efforts visant à élargir et à diversifier les relations économiques et commerciales bilatérales et à promouvoir les intérêts du Canada.
La conclusion de divers protocoles d'entente et accords de coopération témoigne du renforcement du cadre commercial entre gouvernements, et des progrès importants ont été réalisés dans bien d'autres domaines. Les accords et protocoles en question couvrent des domaines aussi variés que la science et la technologie nucléaires civiles, l'éducation, la coproduction audiovisuelle, les technologies de l'information, la propriété intellectuelle et même le sport.
Le a également rencontré des chefs d'entreprise et des dirigeants politiques indiens de premier plan, y compris le chef du gouvernement fédéral, le premier ministre Modi, mais aussi les ministres en chef des États du Gujarat, du Maharashtra et du Pendjab. Ces États sont populeux, ils jouissent d'une grande autonomie, ils ont une immense influence économique et ils achètent de grandes quantités de produits et de services canadiens.
Le a interagi avec des centaines de chefs d'entreprise indiens et canadiens à l'occasion de tables rondes et de forums axés sur les affaires. À chaque occasion, il les a encouragés à continuer d'explorer toutes les avenues pour stimuler le commerce et l'investissement entre nos pays.
Au cours de sa rencontre avec le M. Modi, le a obtenu l'engagement de l'Inde de travailler en étroite collaboration avec le Canada à la conclusion d'une entente avant la fin de l'année afin de permettre la poursuite des exportations de légumineuses canadiennes vers ce pays. En tant que premier exportateur mondial de légumineuses, le Canada joue un rôle essentiel en fournissant à l'Inde un approvisionnement à long terme de cet aliment de base très important.
De plus, le a annoncé des engagements de la part d'entreprises, d'une valeur de plus de 1 milliard de dollars, qui contribueront à l'expansion de nos deux économies. Les entreprises indiennes se sont notamment engagées à investir près de 250 millions de dollars au Canada, ce qui engendrera la création de plus de 5 800 emplois bien rémunérés pour la classe moyenne du Canada. Ces investissements sont faits par des chefs de file mondiaux de l'innovation qui ont confiance dans le Canada et qui comprennent les avantages à long terme de faire des affaires ici.
Les entreprises canadiennes se sont engagées à investir près de 750 millions de dollars en Inde. Comme c'est souvent le cas pour les investissements canadiens en Inde, une partie importante de ce montant sera consacrée à de grands projets visant à procurer un revenu stable et à long terme aux investisseurs et aux retraités canadiens. En plus de l'augmentation des investissements directs des entreprises, le niveau global des investissements des investisseurs institutionnels et des plus grandes caisses de retraite publiques du Canada a bondi au cours des dernières années, ce qui démontre une fois de plus l'étendue des possibilités qui existent en Inde.
Nous nous sommes également engagés à offrir des possibilités d'affaires pour les femmes. Reflétant l'un des impératifs énoncés dans le budget de 2018, le Canada et l'Inde travailleront ensemble dans le cadre d'initiatives qui aideront les femmes des deux pays à bâtir des entreprises prospères en leur offrant un nouvel accès au financement, au talent, au mentorat et à des clients potentiels.
On a convenu d'accroître le niveau de collaboration en matière de création entre le Canada et l'Inde. Le secteur culturel a un énorme potentiel. Il créera de bons emplois dans le secteur de la création, entre autres, et pourrait contribuer à la croissance de l'industrie cinématographique canadienne.
Il a été convenu d'accroître encore plus rapidement les liens interpersonnels par le biais de l'éducation. L'Inde est la deuxième source d'étudiants étrangers en importance au Canada, avec environ 124 000 titulaires d'un permis d'études valide pour six mois ou plus à la fin de 2017.
Les universités et les collèges canadiens sont très actifs en Inde, et une collaboration accrue dans le domaine de l'éducation stimule les liens interpersonnels, encourage les projets conjoints de recherche et de développement et donne un essor à l'entrepreneuriat et à l'innovation pour les décennies à venir.
L'accent a été mis de nouveau sur la promotion des liens en matière d'innovation entre le Canada et l'Inde. Il existe une demande immense et un potentiel énorme pour des solutions novatrices, que ce soit dans l'agriculture, la transformation des aliments, le développement des compétences, la technologie financière, les transports, les secteurs de la santé, les technologies propres et l'aérospatiale. Le Canada a une longue tradition de trouver ces solutions novatrices, et il est le partenaire idéal pour répondre à la demande de l'Inde.
En conclusion, le Canada est, a été et sera toujours un pays qui dépend du commerce et des investissements internationaux pour prospérer. Le commerce et l'investissement sont essentiels à la prospérité du Canada, car ils alimentent la croissance économique, soutiennent de bons emplois au pays, rehaussent notre qualité de vie et aident les Canadiens à fournir à leur famille des biens et des services abordables.
Alors que le Canada se met au défi de conserver et de faire progresser sa place parmi les nations commerciales les plus progressistes et novatrices du monde, on ne saurait trop insister sur la force qui découle de la collaboration. Le gouvernement a investi des milliards de dollars pour aider les travailleurs canadiens et les entreprises novatrices à devenir des chefs de file mondiaux dans leur domaine.
Nous avons également convenu récemment de signer un accord commercial avec les pays de la région du Pacifique dans le cadre de l’Accord de Partenariat transpacifique global et progressiste. Cela, en conjonction avec la mise en oeuvre de notre accord avec l'Union européenne, générera des milliers, voire des dizaines de milliers de nouveaux emplois pour les Canadiens de la classe moyenne.
Le Canada jouit maintenant d'un accès préférentiel aux marchés grâce à 12 accords commerciaux avec 45 pays, avec plus de 1,2 milliard de consommateurs et un PIB combiné de 41,5 billions de dollars. Cela représente plus de la moitié de la production mondiale de biens et de services et démontre l'importance cruciale de poursuivre, avec une vigueur et des négociations renouvelées, les accords commerciaux et d'investissement, en particulier avec des pays comme l'Inde.
Fort du succès de nos relations économiques et commerciales en expansion avec l'Inde, le Canada devient rapidement le pont entre l'Asie et le reste du monde, un pont qui offrira aux entreprises un accès sans précédent à de nouveaux débouchés. Le moment est venu d'accroître nos investissements et nos partenariats à l'échelle mondiale et de tirer le meilleur parti de cette occasion.
Le commerce maintient notre économie ouverte, dynamique et concurrentielle, et contribue à faire en sorte que le Canada continue d'être le meilleur endroit au monde où faire des affaires. Nous devons souligner au monde entier que le Canada demeure ouvert aux affaires et qu'il est déterminé à accroître le commerce et les investissements internationaux. L'Inde est et restera un élément très important de cet engagement.
:
Monsieur le Président, je partagerai mon temps de parole aujourd'hui.
Je veux parler de la façon dont le corps diplomatique compte sur notre gouvernement pour le protéger et servir au mieux nos intérêts à l'étranger. Je suis très fière d'avoir travaillé au ministère des Affaires internationales du Canada pendant près de 15 ans. J'ai été adjointe au chef de mission, non pas une mais deux fois, en fait, et j'ai donc un peu plus d'expérience dans ce domaine. Je suis très fière d'avoir été chargée d'affaires au Salvador pendant deux ans, à notre ambassade à San Salvador, ainsi que consule générale adjointe à Dallas, au Texas. Je suis très fière d'avoir vécu cette expérience.
La règle d'or de la diplomatie rime à une seule et unique chose, c'est-à-dire faire ce que le gouvernement demande de faire. C'est ce qu'on est supposés faire: ce que le gouvernement nous demande de faire. Il s'agit en fait d'un élément fondamental de notre formation en matière d'affaires étrangères au sein du corps diplomatique. L'humilité en fait partie intégrante. Je vais donner deux exemples.
Le premier, c'est quand j'ai reçu mon accréditation au Salvador. C'était très excitant pour moi. Un cortège m'a emmenée dans les rues de San Salvador jusqu'au palais présidentiel. J'ai monté les escaliers du palais présidentiel, et j'ai pris place à côté de l'ambassadeur pour être accréditée. L'aide présidentiel est venu me voir et m'a mis la main sur l'épaule en disant: « Non, toujours derrière l'ambassadeur ». C'était une leçon d'humilité, l'humilité à laquelle les diplomates sont confrontés lorsqu'ils servent leur pays.
Le deuxième exemple, c'est lorsque j'ai négocié l'accord commercial avec le Groupe des 4 de l'Amérique centrale. C'était quelque chose de très important en raison de son incidence sur les prix du porc et du sucre au Canada. Je me suis préparée très sérieusement pour cette négociation. J'ai pris ma communication à partir de l'ordinateur confidentiel de l'époque. J'ai préparé mes notes et je suis allée voir le ministre du Commerce. J'ai approché le ministre du Commerce. Je me suis présentée dans mon costume marine. J'étais prête à représenter le Canada en tant que diplomate fière et humble.
Franchement, la ministre du Commerce a pris mes documents et m'a regardée comme si j'étais une écolière, puis elle m'a dit: « Dites à votre gouvernement que nous leur reviendrons dans deux semaines. » Encore une fois, c'était un rappel de mon rôle de diplomate pour le gouvernement du Canada. J'étais simplement là pour servir une fonction. Je n'étais là que pour faire ce que mon gouvernement m'a demandé de faire. Rien de plus, rien de moins.
Le danger, en tant que diplomate, c'est que, malheureusement, les diplomates doivent porter les habits que leurs supérieurs leur demande de porter. Ce n'est pas toujours bon. Parfois, ça peut se compliquer. Les diplomates peuvent être tellement enthousiastes lorsqu'ils comprennent qu'un ministre vient leur rendre visite. Ils réservent le meilleur hôtel et les meilleurs restaurants. Ils s'assurent de connaître le type de literie préféré du ministre. Ils s'assurent de connaître ses aliments préférés. Ils font tout cela, puis tout d'un coup, tout peut être annulé en raison de l'évolution des priorités du gouvernement. C'est possible. J'ai vu cela aussi dans mon travail diplomatique en Argentine, à l'époque de M. Chrétien. C'est le cas dans l'ensemble du gouvernement, en effet.
Les diplomates doivent porter l'habit que le gouvernement leur demande de porter. Parfois, il s'agit d'un voyage annulé. Parfois, c'est quelque chose de bien pire. Ce fut le cas de la mission Atwal lors de l'événement en Inde. C'était quelque chose de bien pire.
Les députés sont-ils au courant du processus de mission pour compiler une liste d'invités pour un événement diplomatique? C'est un processus compliqué. Ce n'est pas quelque chose qui se fait à la légère, où les diplomates s'assoient et dressent une liste de leurs amis et des gens qu'ils aiment. Tous les secteurs de la mission se réunissent pour dresser cette liste. C'est ce qu'ils font. Une fois la liste dressée, elle est envoyée à Ottawa. Elle est envoyée à Ottawa pour un contrôle complet et minutieux. Le bureau géographique passe en revue la liste et vérifie s'il y a quelque chose qui pourrait constituer une menace ou une source d'embarras pour le gouvernement du Canada. Après le bureau géographique, elle est envoyée à la sécurité. La sécurité vérifie la liste pour voir s'il y a quelqu'un ou quoi que ce soit qui pourrait mettre la population du Canada dans l'embarras, entacher la réputation du Canada.
Est-il possible que les professionnels d'Affaires mondiales Canada et de nos agences de sécurité aient pu découvrir cette information sur M. Atwal avant cet événement? Je pense que c'est très possible. Dans l'affirmative, pourquoi le Cabinet du , qui aurait certainement été mis au courant des participants à l'événement, n'aurait-il rien fait pour empêcher ce terroriste de se présenter à cet événement? Savaient-ils ce qui se passait et, dans l'affirmative, pourquoi ne l'ont-ils pas empêché?
Malheureusement, cela a laissé un résultat absolument horrible pour le gouvernement du Canada, pour la fonction publique et pour les diplomates du monde entier, et voici pourquoi.
Tout d'abord, il y a l'embarras suprême de savoir qu'un terroriste est un invité officiel à un événement auquel le gouvernement du Canada est présent. En tant que diplomate, je ne pourrais pas supporter cette honte. Ce serait tout simplement trop.
Deuxièmement, je me demanderais ce que les autres invités à l'événement ont bien pu penser de la présence d'un terroriste à l'événement. L'un ou l'autre de ces invités assisterait-il à d'autres événements du gouvernement du Canada et des missions canadiennes? Je ne suis pas certain qu'ils le feraient si c'était pour être en compagnie de terroristes. C'est quelque chose qu'ils hésiteraient certainement à faire.
De plus, cela aurait une incidence sur la réputation des diplomates du Service extérieur et parmi leurs collègues. Les diplomates se demanderaient si leurs collègues ont cru qu’ils étaient la cause de cette terrible erreur de jugement qu’a été le fait d’inviter un terroriste à un événement auquel le Canada était présent. Les membres du Service extérieur parlent entre eux des gestes posés par des collègues et de ce qu’ils font à ce sujet.
Quelles sont les incidences sur le plan diplomatique? Serons-nous en mesure d’organiser des rencontres auprès des ministres sur place? Quelles seront les répercussions sur le plan commercial? Quelles sont les conséquences du point de vue consulaire, étant donné qu’un terroriste devait être présent lors d'un événement que nous acons organisé? Cette situation a mis dans l’embarras le plus total la fonction publique, le corps diplomatique et le Canada. Il importe de se demander en quoi cette erreur nuira aux relations qu’entretiennent nos missions.
Le gouvernement a parlé toute la semaine, pendant la période des questions, du fait qu'il soutient la fonction publique et la défend. Cet incident va certainement compliquer la tâche des diplomates qui ont ainsi perdu de la crédibilité par omission. Pourquoi un gouvernement qui affirme soutenir sa fonction publique, qui affirme soutenir son corps diplomatique laisserait une telle erreur se produire? Un gouvernement qui soutient sa fonction publique et son corps diplomatique n’agirait pas de la sorte.
Comment cela influera-t-il le Canada sur la scène mondiale? Les autres pays en tiendront compte dans leurs décisions sur le plan commercial et consulaire et dans leurs relations avec le Canada. D’un point de vue diplomatique, c’est une tragédie.
Je dois ajouter que le sentiment des diplomates à l’égard de leur pays et du gouvernement en sera affecté. Les véritables leaders assument toujours la responsabilité, ce que le et le gouvernement n'ont pas fait. Ils ont ainsi manqué à leur devoir envers le corps diplomatique. Je n’ose imaginer ce dont on jase dans les corridors de New Delhi. Je suis assurément contente de ne pas être en poste à cet endroit en ce moment.
En conclusion, pour avoir exercé cette fonction, je sais que les diplomates se fient aux élus pour les diriger et les protéger, et le gouvernement a manqué à ses engagements. Le gouvernement n’a pas guidé ses diplomates ni sa fonction publique. Il n’a pas protégé le corps diplomatique. Il n’a pas protégé les gens de la mission de New Delhi.
C’est tout ce que fait le diplomate. Il fait ce que son gouvernement lui demande de faire.
:
Monsieur le Président, je prends la parole aujourd'hui au sujet de cette importante motion. Elle est importante parce que, dans ma circonscription, comme dans de nombreuses circonscriptions rurales du Canada, le commerce est l'élément vital de notre économie. Le commerce est facilité par l'établissement de solides relations interprovinciales et commerciales. Lorsque le crée des incidents diplomatiques, il nuit à ces relations et, par conséquent, le commerce en souffre. Cela m'amène à mon dernier commentaire, qui portera sur les actions inquiétantes du premier ministre, qui semble prêt à ternir la réputation de ses propres députés libéraux et des membres de la fonction publique pour protéger sa peau. Ce n'est pas ainsi qu'agit un dirigeant. C'est un comportement honteux.
Il va sans dire que le récent voyage du en Inde a été un désastre diplomatique. Cette visite a miné la confiance du gouvernement indien, qui doute maintenant que le Canada puisse être un partenaire commercial et un allié de confiance. Le premier ministre s'est rendu en Inde avec une malle pleine de costumes colorés, prêt à montrer ses pas de danse, mais il a failli à sa principale responsabilité en tant que premier ministre, celle de promouvoir les intérêts du Canada.
Les producteurs de légumineuses de ma circonscription, Sturgeon River-Parkland, et de partout au Canada souffrent parce que le gouvernement libéral n'a pas réussi à négocier une entente sur les tarifs douaniers avec l'Inde. Par conséquent, le prix des lentilles a chuté considérablement, et les agriculteurs canadiens se retrouvent de plus en plus à l'écart des marchés mondiaux.
L'augmentation des droits de douane sur la lentille, annoncée après le retour du , illustre l'incapacité de celui-ci à faire le travail. Le cours de la lentille est à la baisse partout au Canada, et l'Inde, l'une des principales destinations d'exportation de cette légumineuse pour le Canada, continue d'imposer de nouvelles barrières tarifaires et non tarifaires sur nos produits de calibre mondial. J'en constate les répercussions dans ma circonscription. Les agriculteurs, y compris des membres de ma famille, sont du côté des perdants parce que le gouvernement libéral n'a pas pris de mesures sérieuses et efficaces dans ce dossier commercial crucial.
De plus, en ce qui concerne la fumigation, le n'a pas réussi à obtenir du gouvernement indien une exemption pour éviter l'utilisation sur les cultures canadiennes d'un produit chimique dommageable pour l'environnement, un fumigant qui n'est pas nécessaire au Canada. Pourquoi le n'a-t-il pas mené des négociations serrées en coulisses pendant que le et son entourage financé par les contribuables se faisaient prendre en photo avec des extrémistes? Puisque les libéraux n'ont pas réussi à obtenir l'accès au marché indien pour les producteurs canadiens de lentilles, comment peut-on compter sur aux pour garantir que les ressources en gaz naturel liquéfié du Canada parviennent sur les marchés?
L'économie de l'Inde connaît des réformes rapides qui nécessiteront l'utilisation de combustibles plus propres afin que ce pays réalise ses objectifs en matière de changements climatiques et de croissance économique. Actuellement, de nombreuses familles indiennes pauvres passent quotidiennement des heures à récolter du biocombustible qui dévaste les forêts et produit encore plus de pollution que le charbon. La pollution par la biomasse nuit à la santé des femmes et des enfants. Le Canada a une solution: le gaz naturel, que nous, en Alberta, considérons comme un don de Dieu. Grâce à sa faible teneur en carbone, le gaz naturel canadien peut alimenter l'essor économique de l'Inde de façon écoresponsable. Ce combustible propre et fiable permettra par ailleurs aux familles pauvres de respirer un air plus sain dans leur foyer. L'Inde a besoin du gaz naturel du Canada, mais le gouvernement n'a pas réussi à conclure les ententes nécessaires pour que les deux pays puissent bénéficier de cet échange mutuel.
Faisons le bilan de ce voyage promotionnel. Le s'est fait accompagner de 20 députés libéraux, aux frais de la princesse, avec force séances photos à la clé. Qu'ont-ils rapporté? Apparemment, des investissements de 1 milliard de dollars, mais, en y regardant de plus près, on constate que, pour obtenir 75 % de ces investissements, le Canada va devoir lui-même investir en Inde. À peine quelques semaines plus tard, le président de la France annonçait la signature de contrats d'une valeur de 16 milliards de dollars avec l'Inde. Son homologue de l'Inde l'a même accueilli en personne à l'aéroport. Le Canada n'a donc pas de quoi être fier, nous qui avons du mal à attirer les investissements étrangers alors que le gouvernement libéral ne cesse de hausser les impôts et de multiplier les tracasseries administratives.
Qu'est-ce que les libéraux ont accompli d'autre au cours de ce voyage? Les récents reportages des médias brossent un tableau troublant de l'entourage du . Un député libéral s'est disputé avec des responsables de la sécurité chargés de défendre l'ambassade du Canada afin qu'il puisse se faufiler et faire entrer quelques amis dans une petite fête. Ils ont mis à sec la réserve de Crown Royal du bar et ont réussi à mettre en colère les fonctionnaires indiens qui attendaient patiemment en ligne. Ce genre de comportement digne du film Animal House a sa place dans une chambre de dortoir, mais pas lors de voyages internationaux visant à souligner l'engagement sérieux du Canada dans ses relations avec l'Inde.
Il semble que la priorité de ces vacances — je veux dire, de la visite diplomatique — était que le montre ses costumes fantaisistes et ses pas de danse. Son insouciance à l'égard de la réputation internationale du Canada et de la sécurité de la délégation a fait en sorte qu'un terroriste soit invité dans cette tournée, un homme reconnu coupable de tentative de meurtre contre un politicien indien alors qu'il se trouvait en sol canadien.
Quel genre de message cela envoie-t-il à notre allié lorsque nous invitons dans nos délégations ceux qui ont nourri l'extrémisme et la violence contre l'État indien? Je sais que les Canadiens n'aimeraient pas qu'un gouvernement étranger invite des partisans de la séparation au Canada, et encore moins d'un mouvement séparatiste violent, et pourtant c'est exactement ce que le a fait.
Pire encore, le n'a pas assumé la responsabilité des actions de son équipe. Les vrais dirigeants comprennent qu'ils doivent rendre compte des actions de ceux qui sont sous leur direction, mais le premier ministre a une fois de plus abdiqué cette responsabilité personnelle. Il a blâmé tout le monde, de l'un de ses propres députés libéraux jusqu'aux prétendues actions du gouvernement indien.
Je peux certainement comprendre pourquoi le est frustré. Je suis sûr qu'il croit vraiment qu'il est un premier ministre de loin supérieur à Stephen Harper, et pourtant, à l'échelle mondiale, les preuves continuent de s'accumuler contre lui. Cette frustration n'excuse pas ses accusations de complot visant le gouvernement indien, qui serait selon lui responsable de ce voyage désastreux. Même s'il y a une once de vérité dans la prétention farfelue du premier ministre, il serait sûrement plus logique, sur le plan diplomatique, de ne pas faire de telles allégations publiquement.
Nous avons maintenant un allié important qui accuse notre de porter des accusations sans fondement. C'est mauvais pour l'Inde et pour le Canada, et pourtant le premier ministre est allé de l'avant avec insouciance. Il faudra un nouveau gouvernement pour rétablir cette confiance.
Il est évident que le donne la priorité à sa propre image plutôt qu’à l'intérêt supérieur du Canada. En faisant parader son conseiller à la sécurité nationale devant les médias, il a choisi d’utiliser un fonctionnaire professionnel non partisan comme bouclier pour masquer sa propre incompétence. Lorsque les parlementaires et les Canadiens demandent qu'on leur donne les mêmes privilèges qu'aux médias, le premier ministre refuse de permettre à son conseiller à la sécurité nationale de présenter sa version des faits devant un comité.
Il m’apparaît clair que le s'est servi du conseiller à la sécurité nationale pour faire diversion à la suite à son échec embarrassant. C'est une grande honte pour le gouvernement. Les libéraux prétendent soutenir le caractère professionnel et non partisan de la fonction publique mais ils ne voient pas d'inconvénient à utiliser des fonctionnaires à des fins partisanes.
Il y a à peine quelques années, j’ai eu l’occasion de voir le premier ministre indien Narenda Modi descendre de son avion sur le tarmac à Ottawa. Cette importante visite du leader du pays qui arrive au deuxième rang mondial en termes de population et dont l'économie connaît une des croissances les plus rapides au monde témoignait du respect de l’Inde pour le Canada. Il y a quelques années, le gouvernement libéral déclarait que le Canada était de retour, mais maintenant le premier ministre de l’Inde ne s'est même pas dérangé pour rencontrer notre lorsque son avion s’est posé.
Ce contraste est éclairant. Sous la direction sérieuse des conservateurs, les dirigeants internationaux venaient au Canada et respectaient notre . Sous la direction incompétente de l'actuel premier ministre, nous sommes devenus la risée du monde et nous sommes ignorés lorsque nous visitons nos plus importants alliés. Seul un nouveau gouvernement pourra restaurer la confiance des Canadiens et du gouvernement indien.
:
Monsieur le Président, je partagerai mon temps de parole avec le député de .
La motion de l'opposition d'aujourd'hui remet en question le professionnalisme de certains de nos plus hauts fonctionnaires au pays. Les organismes de sécurité nationale au Canada ne sont pas partisans et se montrent à la fois très compétents et efficaces. Nous savons qu'ils protégeront le Canada et s'assureront de sa sécurité.
Quant à l'invitation et à la discussion, la réponse est claire. De fait, l'invitation n'aurait jamais dû être lancée, et quand son existence a été découverte, elle a été immédiatement retirée.
Le gouvernement a une confiance totale en ses conseillers en sécurité et en ses diplomates, qui agissent toujours de manière impartiale et dans l'intérêt des Canadiens. Ils continuent à faire un excellent travail au service et pour la protection de ces intérêts. Nous respectons nos organismes de sécurité nationale, et nous respectons le service public non partisan. Nous respectons sa capacité à fournir des avis non partisans.
Afin de prendre en compte les Canadiens d'origine indienne au nombre de 1,4 million au pays et les intérêts géostratégiques et commerciaux du Canada dans la région Indo-Pacifique, le , lors de sa récente visite, avait pour objectif de confirmer la position du Canada en faveur d'une Inde unie. Conscient du fait que la relation entre le Canada et l'Inde est fondée sur une volonté commune de favoriser le pluralisme, la diversité et la démocratie, le premier ministre a visité des sites culturels et religieux importants pour les citoyens du Canada, de l'Inde et du monde entier.
Au cours de ce débat, il convient également de réfléchir une fois de plus à l'importance géopolitique régionale et mondiale de l'Inde. Compte tenu des propres priorités et des liens globaux solides du Canada, il y a un avantage évident à collaborer avec l'Inde dans de nombreux domaines. Comme bien des Canadiens le réalisent de toute évidence, l'Inde est l'État le plus grand et le plus influent du Sud de l’Asie. C'est l'acteur clé dans son voisinage immédiat, avec des relations complexes et importantes avec des voisins comme le Pakistan et la Chine. Elle joue également un rôle clé dans l'ensemble de l'Asie par ses interactions stratégiques, en particulier, mais sans s'y limiter, dans la région de l'océan Indien.
L'Inde est importante pour la poursuite des intérêts géopolitiques canadiens en Asie. Il n'est donc pas surprenant que les récentes rencontres entre notre et le premier ministre Modi aient inclus cette question. En conséquence, les deux leaders ont convenu de prendre ensemble des mesures bilatérales et multilatérales afin de promouvoir la stabilité et la primauté du droit dans la région indo-pacifique de manière à ce que le Canada puisse non seulement tirer des avantages économiques, mais aussi élargir sa présence et son efficacité dans la région alors que celle-ci devient de plus en plus riche, influente et intégrée.
Un certain nombre d’importants défis partagés attendent l'Inde et le Canada dans la région indo-pacifique. Au cours de la visite, par exemple, les deux premiers ministres ont discuté d'un certain nombre d'enjeux régionaux et mondiaux d'une grande importance.
En ce qui concerne la situation en Afghanistan, les deux leaders ont accordé une attention particulière aux questions de sécurité. Ils ont demandé l'arrêt immédiat des violences, l'abandon des liens avec le terrorisme international et le démantèlement des infrastructures de soutien au terrorisme. Les leaders ont affirmé leur appui envers la population et le gouvernement afghans dans leurs efforts pour en arriver à un processus de paix et de réconciliation par et pour les Afghans. Notre relation avec l'Inde sur ces questions est importante en vue d’aboutir à une paix et une prospérité durables dans la région.
Notre et le premier ministre Modi ont également demandé à la République populaire démocratique de Corée, la Corée du Nord, de respecter à la lettre ses obligations et engagements internationaux. Ils ont aussi demandé à tous les États de rigoureusement mettre en oeuvre les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies applicables à la Corée du Nord.
Les deux premiers ministres ont déploré la situation actuelle aux Maldives et exhorté le gouvernement de ce pays à permettre aux institutions démocratiques, y compris le Parlement et l'appareil judiciaire, de fonctionner de manière indépendante, juste et transparente.
Les premiers ministres ont également discuté de la crise humanitaire et de sécurité au Myanmar et au-delà de la frontière, au Bangladesh, et ont appelé au retour volontaire, sûr et permanent des réfugiés rohingyas, tout en soulignant l'importance d’assurer la loi, l'ordre et le respect de la dignité humaine dans le processus. Les leaders ont demandé le rétablissement de l'accès à des fins humanitaires pour les organisations compétentes des Nations unies et d’autres organisations internationales afin de faciliter le processus de retour.
Ceci est une question qui préoccupe beaucoup de nombreux Canadiens. En fait, plusieurs électeurs inquiets de ma circonscription, Mississauga-—Lakeshore, ont écrit des lettres à mon bureau au sujet de la crise des Rohingyas...