La Chambre reprend l'étude, interrompue le 3 avril, de la motion portant que la Chambre approuve la politique budgétaire générale du gouvernement, ainsi que de l'amendement et du sous-amendement.
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Monsieur le Président, je suis vraiment ravie de prendre la parole à la Chambre au sujet d'un budget exceptionnel et historique.
Le budget de 2017, intitulé « Bâtir une classe moyenne forte », expose clairement les priorités du gouvernement. Ces priorités comprennent l'investissement dans les compétences, l'innovation et les infrastructures et l'établissement d'un régime fiscal plus équitable. De plus, le budget comprend une liste exhaustive de nouveaux programmes et de nouvelles initiatives, ainsi que la façon dont ils favoriseront la réussite des Canadiens de la classe moyenne. Il brosse un tableau exact de l'économie et des cibles budgétaires que nous utilisons comme orientation. Mais surtout, il décrit une vision ambitieuse de ce que nous bâtissons ensemble: un pays diversifié et inclusif qui est prêt à exceller dans l'économie de demain avec un plan qui fonctionne pour la classe moyenne, notre moteur économique le plus précieux.
Toutefois, nous sommes en 2017 et il est plus que temps que le gouvernement féministe du Canada mette la totalité de ses intentions par écrit. L’Énoncé du budget de 2017 relatif aux sexes est la première mesure générale du gouvernement pour présenter des rapports fondés sur une analyse comparative entre les sexes des mesures budgétaires. C'est une occasion sans pareil de montrer que nous prenons en considération des résultats pour les femmes et en faisons une priorité. Les députés n'ont pas à être convaincus que ce travail est essentiel, car il l'est. Je n'ai pas besoin de rappeler à la Chambre que l'effort que nous faisons pour promouvoir les femmes n'a rien à voir avec la partisanerie. Avec cet énoncé relatif aux sexes, nous remettons en question l'hypothèse de base voulant que les mesures budgétaires aient le même effet sur les femmes que sur les hommes. Cela n'a pas toujours été le cas et nous voulons que cela change. Je dirais même que nous devons changer cela.
En cette période de faible croissance économique, le fait de donner aux femmes le pouvoir de devenir des moteurs économiques au même titre que les hommes aurait un effet réel et positif sur notre économie. Voyons les faits.
L'histoire récente nous montre qu'à mesure que les femmes se sont scolarisées et ont pris une plus grande place dans la population active, l'économie du Canada et les revenus des hommes et des femmes ont progressé. Les Canadiennes sont parmi les plus scolarisées du monde et elles représentent 47 % de la population active, mais elles gagnent moins que les hommes occupant exactement les mêmes postes. Si nous comparons ces écarts salariaux à ceux dans des pays semblables au Canada, force est de constater que notre situation n'est pas reluisante.
Les femmes sont aussi sous-représentées dans certains secteurs, particulièrement dans les métiers. En revanche, elles occupent une trop grande part des emplois mal rémunérés. Les postes de cadre sont le plus souvent détenus par des hommes. Au sein des conseils d'administration, les femmes sont en minorité.
Ce qui est le plus important, c'est qu'on sait que les femmes et les filles sont plus susceptibles que les hommes de connaître la pauvreté, la violence et le harcèlement. En tant que décideurs, il nous incombe d'étudier la situation et de passer à l'action afin de lutter contre les préjugés inhérents à ces secteurs et qui y perdurent, non seulement parce que c'est logique au plan économique, mais parce que c'est la bonne chose à faire.
Bien avant le budget de 2017, le gouvernement a commencé à prendre des mesures visant des problèmes fondés sur le sexe. Il a notamment rehaussé la prestation complémentaire du Supplément de revenu garanti afin d'augmenter l'appui offert aux aînés les plus vulnérables, qui comptent une trop forte proportion de femmes. Cette année, nous allons beaucoup plus loin en prenant des mesures qui mettent l'accent sur l'innovation et sur la croissance inclusive et soutenue pour les femmes et tous les Canadiens. Ces mesures comprennent 7 milliards de dollars pour l'apprentissage et la garde des jeunes enfants et plus de 11,2 milliards de dollars pour une Stratégie nationale sur le logement au cours des 11 prochaines années.
Avant que j'aie l'honneur d'être élue pour siéger à la Chambre, j'ai été conseillère municipale pendant près d'une décennie. Je suis fière que ce budget continue le travail du budget de 2016 en fournissant le soutien dont les collectivités ont besoin pour croître de manière durable et inclusive.
Pour des collectivités comme Pickering et Uxbridge, les projets d'infrastructure qui améliorent le transport public et qui permettent d'offrir des logements vraiment abordables sont d'une importance capitale. Pas plus tard que le week-end dernier, le a annoncé que plus de 300 projets ont été approuvés en Ontario au titre du Fonds pour l'infrastructure de transport en commun. Grâce à ce fonds, la région de Durham a reçu un financement fédéral de plus de 17,5 millions de dollars. Cette aide rendra d'importants établissements, services et milieux de travail plus accessibles pour les résidants de Pickering et d'Uxbridge, y compris les étudiants et les aînés qui y habitent. Le premier ministre a aussi annoncé que le gouvernement investira plus de 1,8 milliard de dollars dans le projet de service ferroviaire régional express de GO Transit dans la région élargie du Golden Horseshoe. Ces investissements réduisent les temps de déplacement et la pollution de l'air tout en stimulant l'économie.
De plus, je suis fière que le budget de 2017 propose de financer une Stratégie nationale sur le logement qui constituera une feuille de route pour les administrations publiques et les fournisseurs de logements de partout au pays. C'est une grande priorité pour la région de Durham. Cette stratégie inclura un partenariat renouvelé entre le gouvernement fédéral et les provinces et territoires ainsi qu'un nouveau Fonds national pour le logement de 5 milliards de dollars visant à résoudre des problèmes cruciaux en matière de logement et à mieux soutenir les citoyens vulnérables.
En 2017, nous devons tous faire notre part pour combattre et prévenir l'itinérance. Le budget de 2017 contribue directement à lutter contre ce problème en renouvelant et en augmentant divers investissements fédéraux.
La partie du budget sur les investissements et sur les mesures de soutien que nous offrons aux jeunes figure parmi celles dont je suis la plus fière. Chez moi, je discute très souvent avec des électeurs qui me disent souhaiter que le gouvernement crée les conditions nécessaires pour que les jeunes puissent réussir économiquement. Le budget de 2017 marquera justement le lancement d'une initiative ambitieuse permettant d'offrir jusqu'à 10 000 placements d'apprentissage intégré au travail et stages coopératifs. Grâce à cet investissement, davantage de jeunes Canadiens pourront acquérir les compétences et l'expérience dont ils ont besoin pour embrasser une carrière bien rémunérée une fois leurs études terminées.
Je fais partie du Comité permanent des finances, et je dois dire que je suis particulièrement fière des mesures budgétaires destinées à rendre le régime fiscal plus juste. Les Canadiens savent que, pour que la société soit plus juste et plus inclusive, il faut que les riches paient plus d'impôts et il faut supprimer les échappatoires fiscales qui profitent de manière disproportionnée aux Canadiens les mieux nantis.
Je tiens à remercier la d'avoir accepté toutes les recommandations du Comité concernant la lutte contre l'évasion fiscale et l'évitement fiscal. Grâce aux investissements consentis l'an dernier, l'Agence du revenu du Canada a pu commencer à mieux lutter contre ces deux phénomènes. Ceux qui s'ajoutent cette année devraient permettre à l'État de faire entrer 2,5 milliards de dollars de plus dans ses coffres au cours des prochaines années, ce qui représente un rendement de cinq pour un par rapport à l'argent investi. C'est sans parler des autres mesures qui permettront de renforcer l'intégrité du régime fiscal.
Avant de conclure, je m'en voudrais de ne pas mentionner l'investissement de 30 millions de dollars qui est annoncé dans le budget de 2017 pour achever, améliorer et entretenir le Sentier transcanadien, en partenariat avec les provinces et la population. Cette mesure revêt une importance toute particulière pour moi parce que l'une des localités que j'ai le plaisir de représenter, Uxbridge, a été nommée capitale canadienne des sentiers, pour la plus grande fierté des gens de ma circonscription. Je suis absolument ravie qu'un nombre sans cesse grandissant de Canadiens puissent profiter de nos sentiers et admirer nos magnifiques paysages.
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Madame la Présidente, c'est un plaisir pour moi de m'adresser à la Chambre aujourd'hui à propos du budget que vient de présenter le gouvernement libéral. D'emblée, je tiens à signaler que je vais partager mon temps avec mon ami et collègue le député de , qui parlera pendant la deuxième moitié du temps alloué à notre formation.
Je commencerai en faisant le lien avec les remarques que vient de faire la députée de .
[Traduction]
La chef du Parti vert vient de faire une observation que je trouve tout à fait juste, au sujet des histoires que nous racontent les libéraux. Leur méthode classique est la suivante. Les libéraux font un tas de promesses pendant les campagnes électorales. Par exemple, ils promettent de mener à bien une réforme des institutions démocratiques. Puis, ils abandonnent leurs promesses une par une et, à l'approche des élections suivantes, ils nous préviennent que le ciel va nous tomber sur la tête s'ils ne sont pas réélus parce qu'ils vont bientôt réaliser leurs promesses. D'ailleurs, cette approche des libéraux, dont nous sommes encore témoins, pourrait être qualifiée de budget « de promesses bientôt réalisées ».
Les gens adorent citer Benjamin Franklin lorsqu'il dit qu'il y a deux certitudes dans la vie: la mort et les impôts. Quant à moi, je vous dirais qu'il y a deux certitudes lorsque les libéraux sont au pouvoir: l'endettement à mort et les impôts. C'est ce que nous voyons dans ce budget. Il ne s'agit pas tellement de savoir comment les libéraux peuvent avoir déjà prévu un déficit de plus de 100 milliards de dollars après seulement 18 mois d'exercice du pouvoir et comment ils peuvent nous annoncer qu'ils n'arriveront jamais à équilibrer le budget, même si, pendant la campagne électorale, ils affirmaient que leur gouvernement ferait un déficit microscopique, puis qu'il parviendrait à équilibrer les finances avant les élections suivantes.
La chef du Parti vert a raison quand elle décrit l'approche des libéraux. C'est bien ce qu'ils font en ce moment. Ils ont un tel talent pour présenter sous un jour favorable ce qu'ils proposent qu'ils pourraient même faire croire aux Canadiens que des déficits constants sans rien obtenir en contrepartie sont tout à fait normaux dans le cadre d'une approche progressiste et que c'est ce que font les gouvernements de gauche. En réalité, c'est ce que font les gouvernements libéraux. Les progressistes ont une valeur fondamentale, soit qu'il faille être toujours présents et fiables. Je vais donner un contre-exemple.
À la lumière du succès du régime de soins de santé du CCF-NPD en Saskatchewan, les Canadiens étaient heureux que l'on instaure un régime de soins de santé publics et gratuits partout au pays. C'était un plan partagé également entre le gouvernement fédéral et les gouvernements provinciaux. Qu'en est-il aujourd'hui, maintenant que le gouvernement libéral a décidé d'imposer les compressions budgétaires en soins de santé de Stephen Harper? La participation du gouvernement fédéral atteint à peine les 20 %.
[Français]
C'est un exemple classique de la queue qui remue le chien, parce qu'ils sont en train de dire que non seulement ils vont appliquer les coupes de Stephen Harper, mais que dorénavant, c'est le fédéral qui va dicter aux provinces ce qu'elles peuvent faire ou ne pas faire en matière de santé. Ce cycle vicieux de dépenses rapides pour se faire un capital quelconque, avec l'inévitable retour en arrière où ils sont obligés de faire des coupes, nous l'avons tous vécu avec Paul Martin.
[Traduction]
Voilà le cycle libéral. Nous en avons été témoins à maintes reprises. Ils se disent progressistes, mais ils ont lutté contre le salaire minimum fédéral à 15 $ l'heure pendant la campagne. Ils se disent écolos, mais Environnement Canada affirme que nous n'allons même pas atteindre les cibles nettement insuffisantes de réduction des émissions de gaz à effet de serre de Stephen Harper. En passant, c'est la seule chose qui compte vraiment.
J'étais à Paris quand le a ouvert grand les bras et déclaré que le Canada était de retour. Cela a laissé bien des gens perplexes dans la salle, car beaucoup d'entre eux n'estimaient pas que le Canada avait quitté la scène. En fait, le premier ministre tentait simplement de dire que l'on était chanceux qu'il était là parce qu'il changerait enfin les choses en matière d'environnement.
Voici la réalité. Le plan des libéraux est celui de Stephen Harper. Ils n'atteindront pas les cibles. Les gens ne sont pas obligés de nous croire. Environnement Canada l'a confirmé le week-end dernier. Je suppose que c'est en fait cela que les libéraux considèrent un vrai changement, soit de conserver les cibles de Stephen Harper, mais de ne pas les atteindre.
Les libéraux prétendent être féministes. Quand on sait que l'un des principaux obstacles à l'égalité au sein de la population active est l'insuffisance de garderies abordables, on sait qu'il faut mettre l'accent sur les garderies. Or, combien d'argent le budget qui vient d'être déposé prévoit-il pour les garderies? Pas le moindre sou. Ma collègue de demande combien. Le budget ne prévoit pas le moindre sou pour les garderies au cours de la prochaine année.
[Français]
Ils sont en train de dire que, si on leur donne une petite chance, ils vont y arriver éventuellement. C'est un peu comme leur promesse en matière de logement: le logement social s'en vient avec un chiffre énorme, comme 22 milliards de dollars. Oui mais ce sera quand? Ce sera après 2022. Ils jouent ainsi. Ils se font élire en promettant de faire un certain nombre de choses, comme la modification du mode de scrutin, promesse qu'ils ont abandonnée. Ils ont promis de rétablir le service du courrier à domicile: c'est une promesse abandonnée. Ils font semblant de faire ces choses-là. Deux ans plus tard, abandon après abandon, quand les gens commencent à se demander ce qui se passe et à leur rappeler qu'ils ont promis de rétablir le service du courrier à domicile et de réviser la manière de voter dans ce pays pour que ce soit plus juste, ils commencent à faire des promesses pour après la prochaine campagne électorale.
En matière d'environnement, n'oublions pas que, dans ce budget, les libéraux ont supprimé précisément 1,25 milliard de dollars. Oui, la Chambre a bien compris.
[Traduction]
Ils ont beau se vanter, se pavaner et présenter des affiches en carton sur l'environnement, la réalité, c'est que dans le présent budget, les libéraux consacrent 1,25 milliard de dollars de moins que ce qu'ils avaient promis pour lutter contre les changements climatiques. Le Canada ne pourra jamais atteindre les bien faibles cibles de réduction de Stephen Harper et encore moins ses obligations au regard de l'Accord de Paris. Voilà la réalité des libéraux.
Je ne sous-estime pas leur capacité de présenter les choses sous un angle qui leur est favorable. J'admets, à contrecoeur, que je les admire à cet égard. Toutefois, tôt ou tard, la réalité nous rattrape toujours. C'est ce qui leur arrive dans le cas du récent budget, qui, selon moi, devrait porter le sous-titre « promesses bientôt réalisées ». Ils promettent, comme le veut le précepte libéral, que cela se produira à un moment donné dans le futur.
Je me souviens qu'après 13 ans au pouvoir, les libéraux, qui avaient formé quatre gouvernements consécutifs, ont crié à l'injustice lorsqu'ils ont perdu les élections de 2006 parce que les Canadiens allaient être privés de l'accord de Kelowna et d'investissements dans les garderies. Lorsque nous leur avons rappelé qu'ils ont été mis à la porte non pas en raison des garderies, mais en raison de la corruption, ils ont dit qu'ils étaient sur le point de s'occuper de l'accord de Kelowna et des garderies et qu'il était donc injuste qu'ils ne soient pas réélus.
Par ailleurs, aujourd'hui au Canada, six personnes sur dix qui perdent leur emploi ne sont pas admissibles à l'assurance-emploi. Or, le budget ne prévoit rien à cet égard. Le dit aux jeunes Canadiens de s'habituer à la précarité et aux emplois mal rémunérés et à temps partiel, car c'est leur lot dans la vie. Pas une seule mesure n'est prévue dans le budget pour remédier à cette situation désastreuse. Voilà la réalité. Nous nous reverrons en 2022, madame la Présidente.
[Français]
Pour ce qui est des transports en commun, il faut le faire! Les libéraux créent une banque de l'infrastructure pour voler l'argent des contribuables et rendre l'accès à l'aide encore plus difficile et deux fois plus cher. Il n'y a pas un mot dans ce budget au sujet des grands projets d'infrastructure, notamment le train électrique de la Caisse de dépôt. Il n'y a pas un mot, pas une cenne là-dessus.
Par surcroît, les libéraux enlèvent la déduction d'impôt pour les détenteurs d'un laissez-passer mensuel de transport en commun. Où ont-ils promis qu'ils feraient cela? Pendant la campagne électorale, et de nouveau il y a trois semaines, ils ont promis qu'ils enlèveraient l'échappatoire fiscale pour les grandes entreprises.
[Traduction]
Hier, nous avons vu encore une fois ce qui se passe. Le gouvernement prétend soutenir la classe moyenne, mais il ne bronche pas quand les dirigeants de Bombardier s'accordent des majorations de salaires et des primes totalisant 32,6 millions de dollars américains et il maintient la possibilité pour les PDG d'acheter des actions. Voilà la réalité. À l'heure actuelle, il importe que les Canadiens commencent à suivre la situation de plus près, car nous connaissons le vrai visage des libéraux et nous savons qu'ils doivent tirer leur révérence.
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Madame la Présidente, tant les Canadiens que les scientifiques comprennent qu'il faut prendre des mesures de toute urgence pour lutter contre les changements climatiques.
Ce dossier s'apparente souvent à une course contre la montre, mais il s'agit en fait de deux courses. D'abord, il y a la course en vue de réduire les émissions de carbone et leur incidence sur le climat. Les enjeux ne sauraient être plus élevés: bouleversements sociaux et écologiques, sécurité alimentaire, migration de masse et catastrophes naturelles.
Il y a également une deuxième course. C'est la course en vue d'être le fer de lance de la transition à l'économie de l'après-carbone. Dans cette deuxième course, les enjeux sont les emplois et la prospérité au pays, le succès des entreprises canadiennes, l'avancement des connaissances, les progrès techniques ainsi que les retombées qu'engendre le fait d'être un chef de file mondial.
D'une part, c'est une course pour éviter la catastrophe; d'autre part, c'est une course pour saisir les occasions. Dans les deux cas, les enjeux sont énormes. Dans ces deux courses, l'élément clé, c'est la transition vers l'énergie propre. Dans ces deux courses, malheureusement, le Canada est à la traîne.
À l'heure actuelle, le Canada ne produit que 18 % de son énergie primaire au moyen de ressources renouvelables. La Suède et la Norvège réussissent à répondre à 45 % de leurs besoins énergétiques grâce à l'énergie propre; c'est deux fois et demie plus que le Canada. En Islande, le pourcentage est stupéfiant: il est de 88 %.
Ce n'est pas par manque de talents. Notre pays compte des sociétés parmi les plus à l'avant-garde en matière d'énergie propre. Dans ma circonscription, je pense à Ballard Power Systems qui a sa propre technologie de piles à combustible, Nano One, qui révolutionne la façon dont le monde fabrique les matériaux de batterie. À quelques rues de là se trouve Bullfrog Power qui a une approche novatrice à l'égard du financement de l'énergie renouvelable.
Ce n'est pas non plus le manque de ressources qui nous freine. Nous avons d'énormes réserves potentielles en énergie éolienne, solaire, marémotrice et géothermique, et la possibilité de tirer encore plus avantage de notre énergie hydraulique.
Si le talent et l'innovation jouent en notre faveur et si nos réserves d'énergie renouvelables potentielles sont si immenses, pourquoi le Canada tire-t-il de la patte? Ce qui manque, pour être honnête, c'est un engagement et une stratégie aux plus hauts échelons politiques du pays. Je regrette de dire que nous avons constaté ce manque d'engagement dans le dernier budget du gouvernement.
Pendant des années, le Canada a eu un gouvernement fédéral qui traitait l'énergie renouvelable avec un mépris pratiquement assumé. Pour les conservateurs, tout ce qui ne consommait pas de pétrole, de gaz ou de charbon ne valait pas la peine de s'y attarder. Le gouvernement libéral est ensuite arrivé au pouvoir et je dois dire qu'il a tenu de très beaux discours. Si les belles paroles et les gestes symboliques étaient des sources d'énergie, le Canada formerait la prochaine OPEP, mais comme ce n'est pas le cas, cela n'arrivera pas.
Au contraire, le budget dont nous débattons sabre 1 milliard de dollars dans le financement que le gouvernement avait promis au Cadre pancanadien sur la croissance propre et les changements climatiques. Apparemment, les voies ensoleillées ne mènent pas à l'énergie solaire.
Elles ne mènent pas non plus vers l'efficience dans la conservation de l'énergie. L'une des observations les plus importantes des 50 dernières années au sujet de l'énergie est qu'un kilowatt conservé est plus précieux qu'un kilowatt généré, car il n'exige pas de frais généraux pour le générer et le transmettre ailleurs. Cependant, ce budget n'offre rien qui aide les Canadiens à réduire leurs émissions et leur facture d'énergie en rénovant leurs maisons. Pourtant, ce genre de programme s'est révélé, à maintes reprises, être un moyen de réduire les émissions et d'économiser de l'argent tout en créant des emplois bien rémunérés. Le fait de ne pas tirer profit de ce potentiel, et de réduire les investissements dans la croissance propre, représente un manque de vision et de leadership.
Voilà pourquoi j'ai présenté ma motion d'initiative parlementaire, la motion M-123, demandant une stratégie nationale sur l'énergie propre. La motion demande au gouvernement d'agir sans tarder pour rallier la gamme complète de nos ressources pour profiter au maximum des possibilités offertes par l'énergie propre et pour relever pleinement le défi du changement climatique. Pour réussir, la stratégie sur l'énergie propre doit se mettre en oeuvre dans un esprit de collaboration complète. Les Canadiens n'aiment pas qu'on leur impose des solutions d'en haut, à juste titre.
Ottawa devrait plutôt collaborer avec les provinces, les territoires, les municipalités, les communautés autochtones et les fournisseurs d’énergie des secteurs public et privé. D'une part, nous savons que les Canadiens possèdent une grande sagesse et une riche expertise qu'il serait dommage de gaspiller en les ignorant. D'autre part, nous avons besoin de tout le monde pour assurer une transition bien réussie vers l'énergie post-carbone. Il faut donc l'adhésion de tous les secteurs, et nous ne l'obtiendrons pas à moins que tout le monde participe à l'élaboration des solutions.
La justice fondamentale et l'autodétermination, des enjeux qui touchent particulièrement les communautés autochtones, sont aussi d'une importance cruciale. Quand il est question d'énergie, les Premières Nations du Canada sont trop souvent oubliées, laissées de côté, traitées avec condescendance ou abreuvées de beaux discours creux. Rappelons toutefois que la politique énergétique et l'utilisation des ressources sont étroitement liées à notre territoire, et que le territoire joue un rôle clé dans les titres autochtones. Les communautés autochtones devraient évidemment être des partenaires à part entière de l'élaboration de la stratégie en matière d'énergie propre. Tout autre scénario est impensable.
Ajoutons à cela que la notion d'énergie propre ne devrait pas seulement porter sur le carbone et sur l'empreinte écologique; elle doit aussi comporter un volet éthique. Un projet comme le barrage du Site C, en Colombie-Britannique, échoue à ce test, car sans le consentement des Premières Nations touchées, ce projet n'a pas la légitimité sociale requise pour aller de l'avant.
Bref, notre stratégie doit avoir pour objectif une augmentation graduelle de notre capacité de produire une énergie propre sur les plans environnemental et éthique.
Dans un premier temps, il faudra évaluer s'il serait possible d'augmenter cette capacité jusqu'à ce qu'elle puisse combler 100 % de nos besoins énergétiques. Cela suppose, d'une part, d'augmenter la production brute et, d'autre part, de réduire la demande d'électricité grâce à une meilleure conservation.
De toute évidence, la situation variera d'une région à l'autre. Les gens seront probablement fort surpris d'apprendre que la Colombie-Britannique approche du 100 %. En effet, BC Hydro estime que 93 % des besoins énergétiques de la province sont actuellement comblés par une énergie propre et renouvelable.
Lorsque nous aurons une idée de la faisabilité du projet et des échéanciers, il faudra établir un objectif à la fois ambitieux et réaliste, et ensemble, élaborer un plan pour y arriver. À chaque étape de la discussion, posons-nous les questions suivantes. Comment les travailleurs, les collectivités et les entreprises du Canada en tirent-ils avantage? Comment pouvons-nous leur offrir les meilleures conditions pour réussir et prospérer? Comment faire en sorte d'aider les travailleurs et les collectivités touchés par l'abandon graduel des combustibles à base de carbone? Quelles mesures doivent être prises afin qu'ils profitent des débouchés de l'un des plus grands pays exportateurs d'énergie renouvelable du monde?
J'ai parlé des particularités selon les régions. Chaque région aura, bien évidemment, des besoins, des forces, des priorités et des défis différents; chacune est la mieux placée pour comprendre l'incidence de ces besoins et de ces priorités. La stratégie devrait donc permettre d'établir un plan pour la Colombie-Britannique, pour l'Alberta, pour le Québec, et ainsi de suite.
En réfléchissant sérieusement à ces enjeux, personne ne croit que ce sera facile, mais tous ceux qui s'en préoccupent savent que c'est un virage essentiel.
Si nous restons passifs et que nous continuons sur la voie actuelle, nous n'éviterons pas la transition pour autant. Nous garantirons simplement que la transition sera désastreuse lorsqu'elle se produira; elle sera improvisée, chaotique et perturbatrice. Des localités, voire des régions entières seront laissées pour compte par l'évolution rapide de l'économie. Nous garantirons que ce seront d'autres pays qui profiteront des possibilités de croissance à la place du Canada. Ce seront ces pays qui obtiendront les emplois. Ce sont les entreprises de ces pays, et non celles d'ici, qui domineront les marchés, qui renforceront les capacités de recherche et de développement technologique et qui fixeront les normes.
Entretemps, nous continuons de subir les conséquences environnementales de notre dépendance aux combustibles fossiles: les déversements pouvant dévaster l’écosystème un peu partout au pays, la dégradation de l'environnement, les problèmes de qualité de l’air, et les préjudices à la santé et au bien-être des gens.
Bien sûr, nous subissons les séquelles de notre défaut d'agir rapidement et efficacement pour réduire la charge de carbone dans l'atmosphère. Les perturbations et les dommages engendrés par les changements climatiques pourraient largement dépasser toutes les autres conséquences que j'ai mentionnées.
Comparons ce portrait sombre à ce que nous avons plutôt à gagner, comme la sécurité énergétique: une source sûre et durable d'énergie abordable pour tout le pays. Les familles doivent avoir l'assurance qu'elles pourront chauffer leur maison, les écoles et les hôpitaux doivent avoir l'assurance qu'ils pourront éclairer leurs couloirs et alimenter leur équipement, et les entreprises doivent avoir l'assurance qu'elles pourront assurer le fonctionnement de leurs bureaux et de leurs usines de façon fiable et abordable.
Nous pouvons mettre un terme aux chocs de prix et aux fluctuations en dents de scie qui caractérisent une économie fondée sur les matières premières. Cette stratégie peut nous permettre de diversifier l'activité économique et de bâtir un secteur de l'énergie propre dynamique et prospère partout au pays. Les pays qui effectuent maintenant cette transition ont l'avantage d'être un précurseur dans le domaine. Autrement dit, ils sont en mesure d'acquérir une expertise et de construire des infrastructures industrielles qui créent un cercle vertueux, attirant des investissements et des fonds pour la recherche et, par conséquent, renforçant le leadership économique du pays.
Nous pouvons améliorer la qualité de l'eau et de l'air, nous pouvons mettre fin à la dévastation catastrophique du territoire qui caractérise trop souvent une économie axée sur le carbone et nous pouvons rétablir la réputation du Canada en tant que le leader mondial sur les plans technologique et économique ainsi que dans la lutte contre le bouleversement du climat de la planète.
L'énergie propre vise essentiellement à assurer notre avenir, et nous voulons y parvenir d'une façon qui est typiquement canadienne. Nous devons unir nos efforts pour garantir une prospérité dont pourront jouir tous les Canadiens, d'un bout à l'autre du pays. Cela devrait être l'objectif de tout budget.
La preuve ultime du succès d'un budget, c'est une économie qui rehausse le niveau de vie de tous.
À l'aune de cet étalon, le budget représente une occasion tragiquement ratée. Ne laissons pas d'autres occasions nous filer entre les doigts.
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Madame la Présidente, je compte partager mon temps de parole avec le député d’.
[Français]
En ce début de printemps, c'est plein d'optimisme que je me lève à la Chambre pour parler du budget de 2017. Toutefois, avant d'en parler davantage, j'aimerais d'abord saisir l'occasion qui s'offre à moi de remercier mes concitoyens. Cela fait plus d'un an que j'ai le privilège de me lever à la Chambre grâce à leur confiance. Aujourd'hui, je tiens à leur dire merci.
Je me suis engagé en politique car la source de ma motivation se trouve parmi les gens de ma circonscription, qui me rendent si fier. Je l'ai dit et je le redis, ma circonscription, Marc-Aurèle-Fortin, est riche de ses gens. J'étais fier de ce que le budget de 2016 signifiait pour mes concitoyens et l'ensemble des citoyens canadiens, notamment de l'Allocation canadienne pour enfants, qui a jeté les bases pour sortir 300 000 de nos enfants de la pauvreté.
À présent, je suis tout aussi fier du budget de 2017. Voici pourquoi. D'abord, il fait preuve de compassion à l'égard de nos anciens combattants et de nos plus vulnérables. Ensuite, il place une confiance visionnaire en nos jeunes et en nos entreprises. L'Allocation canadienne pour enfants est une mesure juste et empreinte de compassion à l'égard de nos enfants qui remédie à une vulnérabilité inacceptable.
Nombre de mesures annoncées dans le budget de 2017 sont empreintes des mêmes valeurs, à commencer par celles qui concernent nos anciens combattants. Nous annonçons une nouvelle prestation pour les études et la formation de nos anciens combattants. Nous nous engageons aussi à améliorer le programme Services de transition de carrière pour que ceux-ci réussissent mieux leur transition à la population active civile. Ces gens et leurs familles ont fait tant de sacrifices. Nous devons en retour nous assurer de leur éviter une situation de vulnérabilité.
Cela fait plus d'un an que je siège au Comité permanent des ressources humaines, du développement des compétences, du développement social et de la condition des personnes handicapées. Cet automne, la question du logement abordable a animé plusieurs des rencontres du Comité. On peut donc imaginer le bonheur des membres du Comité de retrouver dans ce budget de 2017 l'annonce d'un soutien de taille pour les initiatives de logement abordable favorisant la sécurité et l'autonomie de certains de nos plus vulnérables, comme les aînés et les personnes handicapées qui ont besoin d'adapter leur logement pour le rendre plus accessible.
Par ailleurs, un dossier auquel j'ai consacré beaucoup d'efforts ces derniers mois, en comité, fut celui de la technologie, plus précisément celui de l'apprentissage du numérique comme tremplin pour nos jeunes et nos plus vulnérables. C'est à cet appel que le gouvernement répond en annonçant dans son nouveau budget un investissement de 22,3 millions de dollars sur cinq ans afin d'établir un nouveau programme de développement de la technologie accessible. Ce programme facilitera la pleine participation des Canadiens handicapés au monde numérique et à son économie.
Il en est de même pour nos aînés: notre gouvernement a annoncé un investissement de 29,5 millions de dollars sur cinq ans pour un nouveau programme d'échange de littératie numérique à l'appui des organismes à but non lucratif qui mettent en oeuvre des initiatives pour enseigner à nos aînés les compétences numériques de base, entre autres. Imaginons des classes à Laval où nos aînés apprennent à maîtriser un iPad. Imaginons un individu qui dépasse les limites de son handicap et qui développe une application pour téléphone intelligent qui servira à son prochain.
Le budget de 2017 signale que notre gouvernement se tourne vers l'avenir, mais ne néglige pas de s'assurer que les plus vulnérables de notre société bénéficient du progrès technologique.
Je vais parler d'avenir, car on dit toujours que ce sont nos jeunes qui la représentent le mieux. Les jeunes bénéficieront aussi de la vision du gouvernement. En effet, notre gouvernement a annoncé un investissement de 50 millions de dollars sur deux ans, afin d'appuyer un programme pour nos jeunes, à partir de l'âge de la maternelle. Ce programme leur fournira des compétences en programmation et les outillera adéquatement pour l'ère du numérique.
Ainsi, nous misons sur notre jeunesse, et nous lui donnons les moyens pour que dans ses rangs, il n'y ait pas qu'un seul inventeur numérique prodigieux, mais bien une douzaine.
Robert Kennedy parlait d'une tiny ripple of hope, mais à elle seule, la mesure représente un raz-de-marée d'espoir et de potentiel pour l'avenir de notre société. En comité, j'ai parlé de l'importance d'une telle mesure à plusieurs reprises. De la voir se concrétiser dans le budget de 2017 me comble de fierté. Cette mesure est de plus accompagnée par deux investissements importants pour nos jeunes. Le Programme PromoScience en bénéficiera. Il existe déjà et vise à favoriser des expériences d'apprentissage pratiques à présenter à nos jeunes, afin de promouvoir le potentiel des domaines des sciences, des technologies, du génie et des mathématiques.
En tant qu'ancien enseignant, je suis d'autant plus heureux de voir que nous travaillons à élargir l'admissibilité aux prêts et bourses pour les étudiants. Notre budget encourage nos étudiants, mais il encourage aussi nos jeunes entrepreneurs remplis d'ambition. À ce titre, nous investissons afin de renouveler le financement de Futurpreneur Canada pour appuyer la nouvelle génération d'entrepreneurs par le biais du mentorat et du financement.
Le budget encourage autant les entrepreneurs de demain que ceux d'aujourd'hui, car nous investissons pour favoriser les possibilités commerciales internationales des entreprises canadiennes.
Décidément, nous avons raison d'être optimistes dans la circonscription de Marc-Aurèle-Fortin et d'un océan à l'autre, à la suite de l'annonce de telles mesures pour nos entrepreneurs et notre économie.
Je terminerai en revenant sur ce que je disais du budget l'an dernier. En effet, j'ai dit que le budget de 2016 contribuait à bâtir, brique par brique, l'édifice de notre société. Grâce au budget de 2017, nous continuons à faire de notre société un endroit où nous nous soucions toujours davantage de nos personnes les plus vulnérables. Grâce au budget de 2017, nous le faisons avec compassion, tout en nous tournant avec audace et confiance vers l'avenir. Ainsi, nous continuons de bâtir une classe moyenne forte.
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Madame la Présidente, je suis heureux d’avoir l’occasion de prendre la parole pour défendre le budget de 2017 ainsi que toutes les mesures que notre gouvernement est en train de prendre pour renforcer la classe moyenne, partout au Canada.
Je me réjouis de voir que notre gouvernement va continuer d’investir dans ma province natale, Terre-Neuve-et-Labrador, et plus particulièrement dans ma circonscription, Avalon. Nous allons continuer de faire des investissements conséquents dans les infrastructures et dans les collectivités, mais nous allons aussi investir dans les jeunes, les travailleurs et les personnes âgées.
Dans le sillage du budget de 2016, le budget de 2017 offre une aide immédiate aux plus démunis et fait en sorte que tous les Canadiens auront des chances égales de réussir.
Le renforcement de la classe moyenne signifie que les Canadiens qui travaillent fort peuvent espérer avoir un bon niveau de vie et un meilleur avenir pour leurs enfants. En investissant dans des projets dont le Canada a besoin et dans les Canadiens capables de les mener à bien, nous allons réussir à renforcer la classe moyenne et à faire de nos collectivités des lieux où il fait bon vivre.
Au cours de la dernière année, le gouvernement a mis en œuvre un plan de stimulation de l’économie qui a donné des résultats pour la classe moyenne et pour ceux qui se démènent pour en faire partie. Nous avons augmenté les impôts du 1 % des Canadiens les plus riches pour pouvoir réduire ceux de la classe moyenne. Nous avons mis en place l’Allocation canadienne pour enfants, qui va venir en aide à 9 enfants sur 10 et en sortir des milliers de la pauvreté.
Ma province, Terre-Neuve-et-Labrador, continue de se démener pour se sortir du chaos financier provoqué par des années de dépenses effrénées et de gabegie financière de la part du gouvernement provincial précédent. Malheureusement, la province a subi pendant des années les conséquences d’un manque total de collaboration avec le gouvernement fédéral précédent. La méfiance et les rivalités personnelles avec l’ancienne administration ont ramené notre province des années en arrière.
Par exemple, après les dernières élections fédérales, nous avons constaté que les fonds alloués pour les infrastructures par l’ancien gouvernement fédéral n’avaient jamais été débloqués ou versés à Terre-Neuve-et-Labrador. C’est à cause d’un manque flagrant de confiance et de respect que 350 millions de dollars de crédits d’infrastructure n’ont jamais été investis dans nos collectivités.
Les choses ont changé, et je suis fier aujourd’hui de la collaboration qui existe entre tous les paliers de gouvernement.
Pas plus tard que vendredi dernier, j’ai eu le grand plaisir d’annoncer, aux côtés de l'une de mes collègues à l'échelon provincial et du maire de Placentia, un investissement stratégique qui permettra aux trois ordres de gouvernement de financer la rénovation du centre culturel et patrimonial de Placentia, rénovation qui est plus que nécessaire. Deux semaines plus tôt, j’avais fait exactement la même chose dans la municipalité de Holyrood.
C’est fantastique. Grâce à la collaboration, les choses se font.
Mais les électeurs qui viennent nous voir ne nous parlent pas seulement des grands projets d’infrastructure. Dans ma circonscription, des gens m’expriment chaque jour leur gratitude pour ce que le gouvernement fédéral fait pour eux. Pour autant, tout n’est pas parfait.
Notre industrie de la pêche et les gens qui y travaillent vivent actuellement une transition difficile. Cette industrie, qui reposait jusqu’à présent sur la pêche fort lucrative des crustacés, doit maintenant se réorienter vers le poisson de fond et l’aquaculture. Nous avons beaucoup de chance d’avoir un à Ottawa qui comprend bien la complexité de la situation de l’industrie de la pêche de Terre-Neuve-et-Labrador. Je suis convaincu que les décisions qu’il a prises de réduire les quotas de crustacés et de jouer la carte de la prudence pour assurer le rétablissement des stocks de poisson de fond sont dans l'intérêt supérieur de la ressource et des gens qui travaillent dans l’industrie.
Le gouvernement a pris la décision qui s’imposait en créant le Fonds des pêches de l’Atlantique, pour aider les travailleurs de cette industrie. Cet investissement de 325 millions de dollars va permettre de stimuler l’innovation dans le secteur de la transformation du poisson et des fruits de mer, en mettant l’accent sur le développement du secteur pour mieux répondre à la demande croissante du marché pour des poissons et des fruits de mer de grande qualité et provenant de sources durables. Le fonds permettra à cette industrie de mieux se positionner pour l’avenir, en facilitant l’accès au marché national, en créant des emplois pour la classe moyenne et en aidant les collectivités côtières qui dépendent de ce secteur.
Le Fonds des pêches de l’Atlantique permettra d’encourager le recours à de nouvelles techniques de pêche et à des moyens novateurs de transformer et de livrer des poissons et des fruits de mer de la plus grande qualité qui soit et provenant des pêches sauvages et aquacoles du Canada exploitées de manière durable.
Notre dernier budget propose des initiatives importantes qui aideront les Canadiens de la classe moyenne à accroître leur productivité sur le marché du travail et leur capacité d’adaptation à l’évolution de la dynamique familiale.
J’aimerais dire quelques mots sur certaines de ces initiatives, notamment les changements proposés au programme d’assurance-emploi, qui permettront d’offrir de nouvelles possibilités de formation, d'améliorer l'accès à la formation continue et d’assouplir les modalités de l’assurance-emploi pour les familles en ce qui concerne les aidants naturels et les prestations parentales.
S’agissant de nos nouveaux investissements dans les services de garde d'enfants et le logement, je sais que ces initiatives sont importantes pour les Canadiens, mais elles le sont encore plus pour les habitants de Terre-Neuve-et-Labrador
Le budget 2017 est la deuxième phase du plan ambitieux que le gouvernement s’est donné, celui de faire des investissements judicieux qui permettront de créer des emplois, de stimuler l'économie et d’offrir plus de chances de réussir aux Canadiens de la classe moyenne. Le principal atout du Canada est sa main-d’oeuvre qualifiée, talentueuse et créative, et c’est autour de cette main-d’oeuvre que le budget articule une nouvelle économie novatrice, qui permettra de créer dès aujourd’hui des emplois pour la classe moyenne. Nous allons donner aux travailleurs canadiens les outils dont ils ont besoin pour réussir dans l’économie de demain.
Nous sommes résolus à mieux accompagner les travailleurs adultes qui veulent reprendre des études et qui doivent pour cela payer des droits d’inscription élevés dans des établissements postsecondaires, tout en étant confrontés aux pressions financières de la vie quotidienne et de l’éducation des enfants. Le budget prévoit d’augmenter les crédits fédéraux aux provinces et aux territoires de 2,7 milliards de dollars au cours des six prochaines années, afin qu’un plus grand nombre de Canadiens sans emploi ou sous-employés puissent avoir accès à une formation et à une aide financière qui leur permettront de trouver et de conserver de bons emplois.
De plus, nous allons faire en sorte que les Canadiens qui touchent de l’assurance-emploi puissent obtenir la formation dont ils ont besoin sans craindre de perdre les prestations qui leur sont indispensables pour subvenir aux besoins de leur famille.
Conscients que la prospérité du Canada dépendra de plus en plus des compétences et de la formation qu'obtiendront les jeunes Canadiens en vue de se préparer à occuper les emplois de qualité et bien rémunérés de demain, nous allons accroître nos investissements dans la Stratégie emploi jeunesse.
Les aidants naturels jouent un rôle prépondérant dans chacune des collectivités du pays. C'est pourquoi nous allons mieux les appuyer en créant une prestation d'assurance-emploi d'une durée pouvant atteindre 15 semaines à l'intention des proches aidants. La nouvelle prestation visera une gamme plus vaste de situations où des particuliers offrent des soins à un membre adulte de la famille qui exige un soutien important afin de se rétablir d’une maladie ou d’une blessure grave.
Les parents d’enfants gravement malades continueront d’avoir accès à des prestations pendant une période pouvant atteindre 35 semaines et ils jouiront d'une souplesse accrue leur permettant de partager ces prestations avec plus de membres de leur famille.
Les prestations parentales constituent un avantage très important pour les jeunes familles qui participent à la vie active du pays. Les changements proposés permettront aux parents de choisir de toucher des prestations parentales d’assurance-emploi pendant une période prolongée pouvant atteindre 18 mois. Les parents pourront aussi continuer de les recevoir pendant 12 mois, comme c'est le cas à l'heure actuelle. Le gouvernement croit qu'il peut faciliter grandement la vie des jeunes Canadiens en leur offrant de la souplesse.
Les services de garderie constituent un autre élément central du budget de 2017. Je suis très fier de l'investissement additionnel de 7 milliards de dollars sur 10 ans que le gouvernement a prévu pour soutenir et créer davantage de places en garderie de qualité à prix abordable, d'un bout à l'autre du Canada. Au cours des trois prochaines années, cet investissement pourrait permettre de créer jusqu'à 40 000 nouvelles places subventionnées en garderie pour les familles à faible et à moyen revenu. Cette mesure permettra aux parents de retourner sur le marché du travail. D'ailleurs, on prévoit que des milliers d'entre eux devraient vraisemblablement réintégrer les rangs des travailleurs dès que les services de garde seront plus abordables.
Comme les besoins en matière de logement varient considérablement d'une collectivité à l'autre à l'échelle du Canada, le gouvernement s'est engagé à y répondre en collaborant avec les provinces et les territoires. Au cours des 11 prochaines années, 3,2 milliards de dollars seront versés pour soutenir les priorités absolues au chapitre du logement abordable. Ces priorités pourraient comprendre la construction de nouveaux logements abordables, la rénovation et la réparation de logements existants, des subventions locatives et d'autres mesures pour rendre le logement plus abordable, plus sûr et plus accessible pour les aînés, les personnes handicapées et d'autres personnes nécessitant des modifications en matière d'accessibilité.
L'an dernier, j'ai été ravi d'appuyer le budget de 2016, qui a eu une incidence considérable bien concrète sur les jeunes, les travailleurs et les aînés au Canada. Aujourd'hui, je suis tout aussi heureux d'intervenir, au nom des résidants de la circonscription d'Avalon, pour soutenir les nouvelles initiatives très judicieuses prévues dans le budget de 2017.
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Madame la Présidente, je partagerai mon temps de parole avec le député de .
Je suis heureux, ce matin, d'avoir l'occasion d'appuyer le budget de 2017 et tout le travail que fait le gouvernement pour continuer à bâtir une économie forte partout au Canada.
Avant de passer à mes observations sur le budget, je veux d'abord féliciter tous les bénévoles et les organisateurs qui ont permis à O'Leary, un village de l'Île-du-Prince-Édouard, de remporter le titre de Kraft Hockeyville 2017.
O'Leary est une petite localité de ma circonscription. Je tiens à souligner l'excellent travail de son comité de bénévoles, composé de Della Sweet, Jo-Anne Wallace, Tammy Rix, Bill MacKendrick et Dean Getson, et à en remercier les membres des efforts inlassables qu'ils ont déployés pour que le village remporte le titre de Hockeyville 2017. O'Leary a déjà reçu 100 000 $ pour mettre à niveau son aréna. De plus, il sera l'hôte d'un match d'avant-saison de la LNH entre les Sénateurs d'Ottawa et les Devils du New Jersey. Il s'agit d'une réalisation de taille pour une petite municipalité de moins de 1 000 habitants. Par conséquent, je veux saluer cet effort extraordinaire de l'ensemble des habitants de l'île. En effet, des gens des quatre coins de l'île ont appuyé le projet et déployé des efforts. Je suis heureux d'avoir aussi participé au projet.
J'aimerais parler brièvement de l'incidence positive du budget de 2017 sur ma province, l'Île-du-Prince-Édouard. Le budget augmenterait de 10,1 millions de dollars par rapport à l'année précédente les versements au titre de la péréquation. Il prévoit 152 millions de dollars pour le Transfert canadien en matière de santé, ce qui représente une hausse de 4,6 millions de dollars, ainsi que 56 millions de dollars pour le Transfert canadien en matière de programmes sociaux, ce qui représente une hausse de 1,7 million de dollars.
Je suis content que le gouvernement fournisse à l'Île-du-Prince-Édouard un montant estimé à 45,1 millions de dollars au cours de la prochaine décennie, dont 24,6 millions seraient consacrés à l'amélioration des soins à domicile, notamment pour répondre à des besoins d'infrastructure urgents en la matière, et 20,5 millions seraient consacrés à des initiatives en santé mentale dans la province. Les soins à domicile, le soutien pour la population vieillissante et les aînés, les besoins croissants et la nécessité d'offrir plus de services en matière de santé mentale sont toutes des questions dont j'ai beaucoup entendu parler en campagne électorale à l'été et à l'automne 2015. Je suis content que le gouvernement reconnaisse que ma province doit faire face à des difficultés supplémentaires dans ces domaines et nécessite donc des fonds supplémentaires pour que les citoyens de l'Île-du-Prince-Édouard aient accès à des soins de santé équivalents à ceux dont jouissent le reste des Canadiens.
Je souhaite dire un mot sur une question soulevée un peu plus tôt par mon collègue de Terre-Neuve. Le a annoncé qu'il injecterait 325 millions de dollars pour favoriser les investissements technologiques à caractère novateur dans l'industrie des pêches de la côte Est, notamment dans les usines de transformation du poisson et dans les formations. L'objectif est d'aider l'industrie à s'adapter aux réalités du siècle actuel. On reconnaît ainsi que l'on doit investir dans les technologies afin que les produits de la mer de haute qualité du Canada soient transformés de façon innovatrice et que nous puissions demeurer concurrentiels sur le marché international.
De plus, ce budget poursuit sur la lancée du budget de 2016 en allouant 5 millions de dollars supplémentaires aux ports pour petits bateaux, qui sont essentiels au maintien d'une industrie de la pêche productive. Cela s'ajoute à l'investissement de l'année dernière de 149 millions de dollars. Il s'agit d'investissements stratégiques dans les infrastructures de la côte Est qui visent à soutenir l'importante industrie des pêches de l'Île-du-Prince-Édouard.
En parlant du budget aujourd'hui, je tiens à me pencher sur trois thèmes en particulier, qui, à mon avis, sont importants dans notre société. Ils touchent de façon fondamentale aux attentes envers le gouvernement en matière de politique sociale et de soutien social.
Après tout, les gouvernements doivent constamment relever le défi de gérer les affaires du pays en employant des méthodes semblables à celles du secteur privé. Cependant, ils ont la responsabilité sociale de s'assurer que personne n'est laissé pour compte et que des programmes et une aide financière sont disponibles afin que tous aient la chance de mener une vie productive au pays.
J'ai fait un peu de recherche. Le budget de 2016 a offert un montant d'argent d'une ampleur sans précédent pour les enfants canadiens. Je n'ai pas besoin de m'attarder sur les détails, puisqu'ils ont déjà été soulignés lors de différents débats à la Chambre. Je tenais à en parler parce que je me suis rendu compte que trois programmes sociaux très importants au Canada ont tous été créés par des gouvernements libéraux.
La première allocation familiale du pays, créée le 20 février 1945 par le gouvernement du premier ministre Mackenzie King, offrait aux mères canadiennes un chèque mensuel de 5 $ par enfant de moins de 5 ans, de 6 $ par enfant âgé de 6 à 9 ans, de 7 $ par enfant âgé de 10 à 12 ans, et de 8 $ par adolescent âgé de 13 à 15 ans.
Même si ma circonscription est petite par rapport à d'autres circonscriptions canadiennes plus vastes, selon les estimations, le gouvernement actuel y a versé 2,31 millions de dollars au titre de l'Allocation canadienne pour enfants. Cet argent profite aux enfants de ma circonscription, Egmont. C'est une prestation importante pour les enfants et les familles, y compris les familles monoparentales, de ma circonscription. Cette allocation, une des mesures clés du gouvernement actuel, a été mise en place l'année dernière, et nous allons continuer de bonifier l'aide offerte cette année. Ce montant de 2,31 millions de dollars, versé dans le cadre d'un programme semblable à celui créé en 1945 par un premier ministre libéral, montre que le gouvernement actuel assume la responsabilité d'offrir aux enfants tous les moyens pour réussir dans la vie. C'est ce que l'Allocation canadienne pour enfants permet de faire. C'est l'une des mesures qui me rendent le plus fier depuis mon élection au Parlement.
En 1927, Mackenzie King créait le premier régime universel de pensions de vieillesse, qu'on appelle aujourd'hui la Sécurité de la vieillesse. De nature non contributive, ce régime a ensuite été modifié par les premiers ministres St-Laurent en 1957 et Pearson en 1965. Fait intéressant, le principe d'universalité a été suspendu pour un temps en 1989, par le gouvernement Mulroney. Bref, la Sécurité de la vieillesse, qui figure aussi parmi les fleurons de la société canadienne, est une initiative libérale.
Je suis content de voir que le gouvernement a compris que les aînés les plus démunis, ceux qui vivent seuls, ont besoin des prestations de la Sécurité de la vieillesse et du Supplément de revenu garanti pour vivre et qu'il les a bonifiées de 90 $ par mois dans le dernier budget.
En terminant, j'aimerais parler brièvement de l'assurance-emploi. J'ai été ravi de constater que, dans le budget, le gouvernement montre qu'il a compris qu'en coupant les prestations des chômeurs qui décident de leur propre chef de s'inscrire à un programme de formation professionnelle ou d'études supérieures, on ne les incite pas à parfaire leur éducation. Le gouvernement l'a bien compris, et je suis content, parce que je me suis longtemps battu pour ce dossier, à l'époque où je faisais de la politique provinciale. Pourquoi ne pas permettre aux chômeurs de suivre de la formation et de perfectionner leurs compétences tout en touchant des prestations d'assurance-emploi?
Voilà pourquoi je suis aussi fier d'appuyer le budget. Ces trois programmes sociaux définissent le Canada. J'appuierai le budget de 2017 avec grand plaisir.
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Madame la Présidente, j'ai grandi dans une région rurale et les questions qui touchent les régions rurales sont chères à mon coeur, comme elles le sont pour le député d'Avalon.
La ville dans laquelle j'ai grandi compte environ 1 000 habitants. Elle se trouve à environ une heure de Montréal. Ce n'est pas une grande ville et elle a perdu son école il y a plus de 40 ans. L'école, bien sûr, est l'ancre d'une petite ville. L'école a été fermée avant ma naissance et avec elle ont été perdus un petit nombre de bons emplois vitaux pour l’économie ainsi que le point central social et culturel de notre communauté. Il y a quelques années, nous avons vu s’ouvrir une station-service. La vie paraissait commencer à s’améliorer.
Cependant, ma ville natale est l'une de celles du Canada rural qui ont eu de la chance. Notre population est stable. Aujourd'hui, je suis le député de ma ville natale et de 42 autres municipalités de la circonscription de Laurentides—Labelle. La circonscription est environ 40 fois plus grande que l'île de Montréal.
Ce qui est difficile avec les grandes circonscriptions comme la mienne, c’est de comprendre les besoins différents que nous avons dans les régions rurales. Je me réjouis donc du fait que le budget consacre des milliards de dollars aux besoins des milieux ruraux, en particulier pour résoudre notre plus gros problème, qui est l’accès à Internet. Pour moi, l'accès à Internet est le cœur de tous nos problèmes. Nous pouvons investir des milliards et des milliards de dollars dans les infrastructures rurales, mais si nous n'avons pas aussi l’accès à Internet, ces investissements ne vont pas nous aider à résoudre les plus gros problèmes que nous avons. Nous devons faire en sorte que les familles puissent ramener leurs enfants.
Dans ma circonscription, nous avons des gens qui terminent leurs études secondaires et qui s’en vont poursuivre leurs études au collège ou dans un cégep ailleurs parce que nous n'avons pas grand-chose dans notre circonscription. Ils ne reviennent jamais, ou ils reviennent pour prendre leur retraite plusieurs années plus tard. Quand je demande aux élèves à la fin des études secondaires qui envisage de rester, tous me disent qu’ils s’en vont. Les problèmes, disent-ils, ce sont le manque de transports en commun dans les régions rurales, le manque de possibilités de faire des études postsecondaires et l'absence d'Internet et de service de téléphonie cellulaire.
Par conséquent, pour moi, l'ajout de 2 milliards de dollars dans la mise à jour économique de l’automne pour les infrastructures est très importante. C'était seulement pour les besoins des régions rurales profondes. Le budget a mis cet argent à la disposition des projets Internet dans les régions rurales.
Combiné aux 500 millions de dollars du programme Brancher pour innover de l'année dernière, c’est un programme d'infrastructures vraiment essentiel.
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Madame la Présidente, je ne me souviens pas exactement de ce que je disais, mais je parlais de la nécessité d’avoir une connexion Internet dans les régions rurales. Je vois très souvent des gens qui veulent acheter des maisons ou créer des entreprises venir dans ma circonscription, regarder de belles propriétés, puis regarder leur téléphone et voir le fameux X rouge parce qu'il n'y a pas de signal. Ils demandent à l'agent immobilier s’il y a un accès à cet endroit, et la réponse est qu'il n'y en a pas, à moins d’utiliser une connexion par satellite, qui a une latence élevée et est peu fiable. Les gens recherchent des solutions, et je souhaite vraiment résoudre ces problèmes. Les milliards de dollars prévus pour Internet aideront cette région.
Dans ma circonscription, dans le Nord, nous avons la MRC d'Antoine-Labelle, qui a une population d'environ 35 000 habitants. Elle compte 17 municipalités. C’est une grande région qui n’est pas très riche. L'an dernier, nous avons mené une étude pour savoir qui avait accès à Internet, et moins d'un ménage sur trois avait théoriquement accès à un service de 10 mégabits. Les ménages qui sont branchés à Internet sont encore moins nombreux.
Ce qui arrive, c’est que les enfants terminent leurs études secondaires et veulent aller en ligne. Ils veulent participer à l'économie moderne. Ils s'en vont en ville et ne reviennent tout simplement pas. Ensuite, les parents veulent que les membres de leur famille leur rendent visite, mais ils ne le feront pas autant qu'ils avaient l’habitude de le faire. Les propriétaires de chalet voient leurs petits-enfants venir leur rendre visite moins souvent que par le passé à cause de ce problème très grave.
L’accès à la téléphonie cellulaire est un problème connexe. Si les gens n’ont pas accès à la fois à Internet et aux services de téléphonie cellulaire, nous ne résoudrons pas les problèmes de communications que nous avons.
Que devons-nous faire à ce sujet? Nous devons investir. Le gouvernement fédéral, le gouvernement provincial, les municipalités et le CRTC ont tous réservé d'importantes sommes au développement d'Internet. Je suis donc très satisfait de ces progrès. La déclaration émise par le CRTC, juste avant Noël, selon laquelle l’accès au service à large bande doit être défini comme étant un service de 15 mégabits qui offre un accès illimité aux données est un nouveau seuil essentiel, parce que, très franchement, personne dans ma circonscription n’a ce genre d’accès.
J’espère vraiment que nous pourrons bâtir sur les énormes progrès réalisés dans le cadre de notre budget, qui fait progresser beaucoup de choses, et que nous pourrons faire avancer ce dossier le plus rapidement possible. Internet est essentiel, et je voudrais m’assurer que nous atteindrons notre objectif.
Une autre question est celle du financement du transport en commun, qui selon moi est une très bonne chose. Quand j’habitais à Guelph, j’ai passé des années à défendre la cause du transport en commun. Je crois que, si nous investissons de grosses sommes d’argent dans nos systèmes de transport en commun, nous pourrons persuader suffisamment de gens de laisser leur voiture à la maison et nous n’aurons pas à constamment élargir nos autoroutes.
J’ai toujours voulu savoir s’il y a une ligne au-delà de laquelle nous ne pourrons plus asphalter. J’ai toujours été curieux de savoir si on peut repérer cette ligne. Nous pouvons construire des routes et des autoroutes dans toutes les directions, aussi loin et aussi longtemps que nous le voulons, mais à un moment, nous devrons nous demander si c’est assez, s’il y a un meilleur moyen de se déplacer. Dans le budget et la plateforme, nous avons promis d’affecter de grosses sommes sur une longue période pour améliorer nos infrastructures de transport en commun. Je crois réellement que c’est la voie dans laquelle nous devons nous engager en tant que pays.
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Madame la Présidente, je vais partager mon temps de parole aujourd’hui avec le député d’. Je présente mes excuses aux habitants de Similkameen parce que j’ai probablement mal prononcé le nom de leur ville. Quoiqu'il en soit, c’est un honneur pour moi d’être ici aujourd’hui pour discuter du budget avec tous les parlementaires et les Canadiens.
Plus précisément, il y a beaucoup de choses dans le budget qui sont peut-être bénéfiques pour les Canadiens et qui le seront peut-être dans 10 ou 20 ans, mais j’ai beaucoup de réserves, et les habitants de ma circonscription d’ ont également émis bien des réserves pendant la semaine de relâche. Mais je vais d’abord parler de certains aspects positifs du budget et de quelques initiatives pour lesquelles je peux féliciter le gouvernement. Les initiatives sont une chose, mais c’est leur mise en œuvre qui comporte le plus de risques.
Je tiens à féliciter le gouvernement pour la création des prestations d’assurance-emploi pour les aidants naturels. Lorsque je travaillais comme aide, j’ai souvent accompagné des familles dont un enfant ou un parent était gravement malade ou dont un membre avait subi un terrible accident de voiture et était hospitalisé. J’ai vu que, dans bien des cas, cette situation créait beaucoup de bouleversements à la maison. Il est très important que les gens aient accès à des prestations pour une durée de 15 semaines afin de prendre soin d’un être cher, surtout s’il ne s’agit pas de soins de compassion, mais plutôt de soins à une personne dont l’état s’améliorera dans quelques mois. Je félicite le gouvernement pour cette initiative.
J’ai vu beaucoup de personnes dans cette situation. Il peut s’agir par exemple d’une personne dont l’épouse est atteinte d’un cancer et doit recevoir des soins dans un centre anticancéreux. Il est très important de pouvoir apporter du soutien à un membre de la famille dans ces cas. Je crois que, souvent, nous nous attendons à ce que les autres s’en occupent, mais il est très important que les familles puissent le faire. C’est pourquoi je tiens aussi à saluer le travail du gouvernement dans le dossier des prestations d’assurance-emploi destinées aux aidants naturels.
Le congé parental est un autre élément qui figurait dans notre budget de 2015. Nous l'avions porté à 18 mois. Ce dossier sera toutefois, je crois, très complexe pour le gouvernement. Bien que l’idée soit très bonne et honorable, nous devons reconnaître que le fait de porter le congé à 18 mois afin de permettre aux familles de prendre soin d’un enfant et de l’élever pendant ses 18 premiers mois entraîne des coûts. Nous savons que les personnes qui prendront congé pour élever un enfant auront droit à 33 % de leur revenu pendant ces 18 mois. Les gens nous disent souvent qu’à 55 % du revenu, l’assurance-emploi n’est pas suffisante et qu’il est difficile de joindre les deux bouts. Nous devons donc être conscients qu’une personne qui touche 33 % de son revenu pendant 18 mois aura aussi des difficultés financières.
Je ne dis aucunement que le gouvernement devrait augmenter ou diminuer ces montants. Je dis seulement que le gouvernement pourrait se retrouver dans de beaux draps. Il doit en être conscient.
Je siège au comité de la condition féminine. Il y a quelques semaines, nous abordions la question de l’assurance-emploi et nous avons parlé des hommes qui élèvent leurs enfants. Je crois qu’actuellement, les hommes représentent 2 % des bénéficiaires du congé parental, et les femmes 98 %. Nous avons parlé d’égalité et d’autres questions de ce genre. Un des témoins nous a dit: « Eh bien, il faudra demander aux employeurs de combler l’écart entre l’assurance-emploi et le revenu. »
L’une de mes plus grandes préoccupations est que, dans le cas des fonctionnaires qui sont payés par les deniers publics, des programmes de la fonction publique leur permettent de combler l’écart et de recevoir des prestations pouvant atteindre 90 % de leur revenu. Mes sœurs, qui sont enseignantes, ont eu accès à ce genre de programmes. Elles ont reçu des prestations correspondant à 55 % de leur revenu puis un 35 % supplémentaire qui a comblé l’écart. Elles ont ainsi reçu 90 % de leur revenu réel. Nous devons être conscients des conséquences que ce genre de politiques aurait sur les personnes travaillant dans le secteur privé. Nous ne devons pas oublier qu’au bout du compte, les employeurs pourraient devoir assumer des coûts supplémentaires.
Voici donc certaines de mes préoccupations à long terme. J’estime que l’idée est très bonne, mais en même temps, nous ne devons pas perdre de vue les conséquences qu’auront nos gestes pour les employeurs du secteur privé, les travailleurs autres que les fonctionnaires qui ne bénéficient peut-être pas de ces avantages, car je sais qu’il y a des gens qui soutiennent que la tâche devrait revenir aux employeurs. Je pense qu’il faudrait vraiment tenir compte de cet aspect toutes les fois où nous abordons le sujet.
Nous avons beaucoup parlé de l’équité entre les sexes et du fait que le budget a été étudié sous cet angle. Je sais que tout un chapitre y a été consacré dans le budget de 2016. Cependant, quand on parle d’équité entre les sexes dans celui-ci, je ne vois vraiment pas où elle est appliquée, car je ne pense pas que le gouvernement prend en considération ce qui se produirait. Est-ce que ce sont les mères qui devront prendre en congé ces 18 mois puis retourner au travail?
Nous devons aussi reconnaître qu’il faut ajouter le Code canadien du travail à l’équation, car, pour l’instant, nous pouvons nous absenter seulement pour une année; c’est donc un autre point à prendre en considération. Il y a beaucoup de Canadiens qui sont ravis de cela, mais qui sont aussi extrêmement inquiets, et cela pourrait occasionner beaucoup de problèmes.
Enfin, une autre note positive concerne le financement ciblé pour le logement. Dans une petite note au sujet du logement pour les survivants qui fuient des situations de violence familiale, j’ai constaté que des fonds étaient consacrés à ce chapitre. Je salue encore cette initiative.
Dans le cadre de mes fonctions non seulement en tant qu’adjointe, mais aussi en tant que députée, et dans ma propre collectivité, j'ai constaté l’absence de ressources financières pour venir en aide aux victimes de violence. L’une des choses dont nous avons le plus besoin, ce sont des refuges. Offrir du financement ciblé qui permettra d’aider les victimes à fuir la violence et à se réfugier dans une maison sécuritaire soutenue par le gouvernement fédéral, c’est une nouvelle très positive.
Or, il faut veiller à ce que les 338 circonscriptions en profitent. La violence familiale n’est ni un problème en milieu rural ni un problème en milieu urbain. Ce n’est pas un enjeu qui touche seulement les Premières Nations. C’est une question qui touche l’ensemble des Canadiens. Nous savons qu’une jeune femme sur quatre subit une agression sexuelle dans les huit premières semaines de ses études postsecondaires.
Nous devons être conscients de toutes ces situations avant de cibler ce financement. Nous devons nous assurer que tout le monde pourra en profiter et pas seulement dans les centres urbains.
Nous connaissons certains des grands enjeux. Quand il est question de logement en milieu rural, on peut constater que les ressources sont très limitées. Tout juste la semaine dernière, je me trouvais dans la municipalité de West Elgin et nous avons examiné l’Indice canadien du mieux-être et discuté de certaines des ressources mises à la disposition des collectivités ou du manque de ressources.
C’était intéressant, car les personnes participant au débat ont parlé de toutes les ressources mises à leur disposition dans le sud-ouest de l’Ontario. L’une des conséquences les plus graves et les plus importantes, c’est qu’il n’y a pas de transport pour se rendre à ces services. Elles n’habitent pas vraiment dans la municipalité même de West Elgin et leur moyen de transport est limité, puisqu’il n’y a pas d’autobus autre que celui qui fait le trajet entre West Elgin et Glencoe.
Si une personne a besoin d’un service qui est offert à London, à St. Thomas ou à Chatham, elle ne dispose pas de telles choses. On ne parle pas seulement de violence familiale, mais aussi de bien-être mental et de santé mentale. Avant de cibler du financement, nous devons comprendre qu’il nous faut penser à l’ensemble des Canadiens et non nous limiter à injecter l’argent dans des circonscriptions détenues par le gouvernement. Cet aspect me préoccupe vraiment; nous devons nous assurer d’examiner le problème dans son ensemble et non spécifiquement dans une circonscription ou une autre. Nous devons tous nous en occuper.
Dans le même ordre d’idée, je vais me pencher sur certaines de mes autres inquiétudes. J’ai parlé à plusieurs reprises de venir en aide à notre jeunesse. L’an dernier, le crédit d’impôt pour les manuels a été supprimé et cette année, c’est celui pour le transport en commun. Il y a quelques minutes, j’ai entendu le député qui vient du Québec dire que cela n’aidait en rien sa circonscription.
J’habite dans la ville de St. Thomas, en fait dans la municipalité de Central Elgin. Il n’y a pas d’autobus municipaux. Mon fils étudie à Toronto et, compte tenu du coût de la vie à Toronto, il envisage d’habiter à l’extérieur de la ville en soi. Il déménagera dans une localité en périphérie. Nous nous sommes donc assuré qu’il y avait du transport en commun pour qu’il puisse en bénéficier.
La semaine dernière, nous avons entendu la députée de parler du fait que les personnes qui empruntent le GO Transit n’auront plus accès aux crédits pour les laissez-passer qui les aideront à assumer ces coûts. Ce n’est pas seulement pour les usagers du GO Transit, mais c’est aussi pour les familles comme la mienne, les familles comme la plupart des familles canadiennes. Un enfant qui entreprend des études postsecondaires ne quitte pas la maison avec une voiture. Des choses comme les crédits à l’éducation publique et au transport en commun sont donc très importantes pour les jeunes qui vivent à l’extérieur des grandes villes et qui veulent se rendre à l’école. Ce n’est qu’un coût de plus pour les étudiants.
Nous avons constaté que les crédits d’impôt sur les outils ont aussi disparu. Les personnes inscrites à des programmes d’apprentissage et de formation professionnelle se font donc pressurer. Elles ne pourront pas passer certaines de ces dépenses initiales en crédits d’impôt.
Passons à autre chose et parlons davantage d’Elgin—Middlesex—London. La semaine dernière, je discutais avec quelques maires. Ils m'ont immédiatement parlé du programme SWIFT. C'est intéressant parce que nous parlons beaucoup d'infrastructures et des besoins en matière d'Internet. Dans le budget de 2016, un montant de 2 milliards de dollars devait servir à développer l'infrastructure dans les régions rurales du Canada. Tout ce que nous avons vu dans le budget de 2017, c'est en fait le transfert de sommes inutilisées en 2016 qui n’ont toujours pas été acheminées vers les municipalités rurales canadiennes.
Quand j'ai discuté avec les maires de Central Elgin et de Southwold, je leur ai demandé de me parler du budget. Je savais qu’ils seraient très honnêtes avec moi. S'ils avaient été très satisfaits du budget, ils m’auraient dit: « C'est un fantastique budget, Karen. » Au lieu de cela, ils m'ont dit: « Il n'y a rien pour nous là-dedans. » En tant que maires, ils trouvaient qu'il n'y avait rien pour leurs municipalités et rien pour les agriculteurs. On n'y voit pas que l'infrastructure des régions rurales et l’Internet sont des sujets préoccupants.
Il y a à peine six mois, le a annoncé que notre Western Ontario Warden's Caucus faisait la promotion du programme SWIFT. Or, il n’en a pas été question dans le budget. L'organisme craint que ce programme ne soit pas financé.
Comme je suis originaire d'une région rurale du Canada et que je représente plusieurs municipalités dont la population avoisine les 300 à 400 personnes, je suis inquiète de constater qu'une part aussi importante de notre argent aboutira dans les grandes municipalités et pas dans les régions rurales.
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Monsieur le Président, j'aimerais commencer mon discours cet après-midi en soulignant que j'éprouve des préoccupations très graves au sujet du budget. Je tiens à prendre un instant pour m'expliquer.
Ce qui m'inquiète, c'est la tendance alarmante qui se dessine. Tous les gouvernements et tous les élus tentent de s'exprimer avec verve et d'ajouter de la vitalité à leurs propos pour avoir l'air de répondre aux besoins du jour. Tous les gouvernements font cela, mais, comme on le sait, le gouvernement actuel adore recourir à des mots à la mode. En fait, c'était amusant de lire les chroniques des analystes le lendemain du budget, car elles étaient presque unanimes pour dire à quel point le gouvernement libéral avait rendu les mots à la mode ennuyeux et éculés. À bien des égards, il s'agit d'un budget truffé de mots à la mode.
Pour en revenir à ce que je disais, dans le budget de l’an dernier, le mot à la mode était « infrastructure ». Voici où le bât blesse. Le gouvernement libéral a prévu la fabuleuse somme de plus de 186 milliards de dollars en dépenses d’infrastructure. Cependant, quand on lit les petits caractères, on comprend que ces 186 milliards s’étalent sur 12 ans. Seuls 13 milliards et quelque devaient être dépensés dans les deux premières années.
Je tenais à le mentionner, parce que nous savons que le directeur parlementaire du budget n’a pu trouver qu'un peu plus de 4 milliards de dollars de projets d’infrastructure en cours. Pourquoi est-ce que je souligne cela? Parce que, dans le budget présenté il y a quelques semaines, nous avons appris que, pendant ces deux mêmes années, les libéraux allaient enregistrer des déficits totalisant plus de 50 milliards de dollars.
Pour résumer, le directeur parlementaire du budget trouve pour 4 milliards de dollars de dépenses d’infrastructure réelles, mais le gouvernement fédéral ajoute plus de 50 milliards de dollars de nouvelles dettes. Concrètement, cela signifie que tout ce beau jargon sur l’infrastructure était un simulacre soigneusement monté. La vaste majorité des dépenses promises pour l’infrastructure ont été repoussées. C’est ce même problème que nous voyons encore dans le budget de 2017. Oui, le gouvernement a changé les mots clés, mais il a maintenu son habitude de reporter à plus tard la réalisation de ses grandes promesses.
Qu'on me permette de donner quelques exemples tirés du dernier budget, qui montrent que le même scénario se reproduit. « Aider les travailleurs adultes à mettre à niveau leurs compétences »: voilà une chose à laquelle les gens seraient très favorables. Combien d’argent les libéraux ont-ils réellement mis dans cette nouvelle enveloppe du budget de 2017? Un gros zéro, mais il mettra 151 millions de dollars en 2019, année d’élections.
Mon prochain exemple est: « Investir dans l’innovation en matière de compétences ». Combien d’argent ont-ils prévu pour cela dans le budget de 2017? Encore une fois, la réponse est zéro, mais devinez quoi? Ils ont prévu 50 millions à cette fin en 2019. Quelle coïncidence!
Encore un exemple? « Élargir la Stratégie emploi jeunesse ». Devinez quelle somme est inscrite au budget de 2017? La réponse est encore zéro. Mais attendez, les libéraux ont tout de même prévu 96 millions de dollars pour la Stratégie emploi jeunesse. En quelle année? Vous avez tapé dans le mille, parce que de cette façon les jeunes sans-emploi qui ont besoin d’un travail aujourd’hui devront attendre jusqu’à ce que les libéraux aient besoin d’être réélus, en 2019.
En deux mots, le budget fait de la politique sur le dos des Canadiens. Je pourrais vous citer beaucoup d’autres exemples d’éléments du budget qui ne sont tout simplement pas prévus pour 2017. Dans chaque cas — surprise, surprise! — des fonds sont prévus dans le budget électoral de 2019. Je le répète, le budget fait de la politique sur le dos des gens.
Il n'est pas étonnant qu'un journaliste ait décrit le budget comme une jolie boîte-cadeau vide. Il ne manque que la carte de crédit avec la mention « ne pas ouvrir avant 2019 ».
Je parle de carte de crédit parce que, malgré tous ces éléments non budgétés, le gouvernement libéral enregistrera un déficit de plus de 25 milliards de dollars cette année seulement. Nous savons tous que le gouvernement libéral avait promis aux Canadiens des déficits modestes de 10 milliards de dollars par année, ce qui me fait penser à ses promesses de réduire le ratio dette-PIB annuellement et, bien sûr, d'atteindre l'équilibre budgétaire en 2019.
Au sujet de cette dernière promesse, le a accordé une entrevue à la CBC. En regardant les Canadiens droit dans les yeux, il a alors affirmé que la promesse d'un retour à l'équilibre budgétaire en 2019 était coulée dans le béton. Aujourd'hui, le préfère se tenir loin de l'expression « équilibre budgétaire ». Il y a quelques semaines, le ministre des Finances s'est mis dans l'embarras, selon moi, en refusant de répondre à une question très simple de Peter Mansbridge: quand son plan allait-il permettre au Canada de revenir à l'équilibre budgétaire?
La réalité, c'est que le n'a pas de plan pour rétablir l'équilibre budgétaire. Son ministère, lui, en a un. Selon lui, le pays devrait présenter un budget équilibré aux alentours de 2050. Qu'a fait le ministre des Finances à la lecture du rapport de son ministère en octobre dernier? Il a volontairement caché l'information aux Canadiens jusqu'à ce qu'elle soit publiée le vendredi 23 décembre 2016.
Pourquoi a-t-il fait cela? Voici la partie la plus alarmante de toutes: si l'on regarde ce que le gouvernement libéral a dit au sujet de la croissance réelle du PIB dans le budget de l'an dernier et qu'on le compare à ce qu'il prévoit dans le budget de cette année, pour chaque année où les libéraux sont au pouvoir, ils ont réduit leurs prévisions de la croissance réelle du PIB. En fait, les libéraux prévoient que cette croissance sera plus faible en 2019 qu'elle l'est aujourd'hui. En d'autres termes, même le budget des libéraux eux-mêmes démontre dans les faits qu'ils savent que leur propre plan budgétaire ne fonctionne pas.
Il faut garder à l'esprit que les investissements des entreprises ont chuté au Canada dans chaque rapport trimestriel depuis que le gouvernement libéral est arrivé au pouvoir, et nous savons tous pourquoi. Simplement, cela a rendu le Canada moins compétitif. Comment? Les libéraux ont augmenté les coûts des employeurs et des créateurs d'emplois. Même lorsque leur propre ministère des Finances a émis l'avis que le fait d'augmenter les cotisations au Régime de pensions du Canada mettrait en péril les emplois et nuirait à l'économie canadienne pendant plus de 20 ans, les libéraux ne s'en sont pas souciés et les ont quand même augmentées. Le fait d'établir une taxe nationale sur le carbone, alors qu'aucun de nos principaux partenaires commerciaux n'en a une, rend le Canada moins compétitif. Une fois de plus, ce n'est pas surprenant que les investissements des entreprises aient chuté au Canada. Ils en sont à leur niveau le plus bas depuis 1981.
Nous avons un gouvernement libéral qui décide d'emprunter de l'argent et de choisir les gagnants et les perdants pour les investissements. Tout cela doit se payer, mais le refuse de donner les détails. Nous assistons peut-être à une première dans l'histoire du Canada, avec un ministre des Finances qui croit que les budgets équilibrés ne sont pas une bonne chose et que l'expression « budget équilibré » est un gros mot. Je le mets au défi de prouver que je me trompe, de venir ici et de dire à la population canadienne quand et comment il équilibrera le budget.
J'ai une dernière remarque.
Si les libéraux sont à ce point contre un budget équilibré — n'oublions pas que le Bureau du directeur parlementaire du budget les a pris à essayer de manipuler le budget équilibré que leur avait légué l'ancien gouvernement conservateur, et qu'il les a dénoncés —, pourquoi le a-t-il promis aux Canadiens que le gouvernement rétablirait l'équilibre budgétaire en 2019? À mon avis, le premier ministre libéral savait que c'était ce que les Canadiens souhaitaient entendre. En fait, pratiquement chaque jour, les nouveaux exemples s'accumulent: le premier ministre est prêt à promettre n'importe quoi pour se faire élire. Aujourd'hui, nous nous retrouvons avec ce budget, un autre budget qui ne réalise pas les promesses faites par le premier ministre, des promesses coulées dans le béton.
Personne n'a forcé le à promettre un retour à l'équilibre budgétaire en 2019. Il a lui-même décidé de regarder les Canadiens droit dans les yeux et de leur faire cette promesse. Bien que je ne puisse pas forcer le premier ministre à tenir cette promesse faite aux Canadiens, je vais certainement voter contre le budget, car il va à l'encontre de la parole du premier ministre, coulée dans le béton.
Si les députés ministériels voulaient vraiment changer les choses et passer à l'histoire, ils pourraient en faire autant, ne serait-ce que pour envoyer un message. Quand quelqu'un les regarde droit dans les yeux et leur fait une promesse coulée dans le béton, les Canadiens valent qu'on la tienne et ils s'y attendent.
Je demande aux députés de se joindre à moi et de voter contre ce budget, de ne pas faire de cas du et de sa garde rapprochée, qui sont ceux qui dirigent vraiment tout. Les Canadiens méritent que le premier ministre tienne parole et c'est ce qu'ils attendent de lui.
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Monsieur le Président, je partagerai mon temps de parole avec le député de .
Je dois avouer que je suis extrêmement heureux et satisfait du budget de 2017. Ce dernier met l'accent sur la classe moyenne. Les Canadiens bénéficieront de ce budget. Les Néo-Écossais et les résidants de y trouveront également leur compte.
Ce budget encadre plusieurs groupes: les personnes âgées, les jeunes et les anciens combattants. Il est très complet et vise à aider de nombreux Canadiens. Bien sûr, nous aurons l'occasion d'en parler davantage au cours de la prochaine année, mais je tiens quand même à aborder trois sujets principaux: la famille, les personnes âgées et les anciens combattants. De toute évidence, nous nous pencherons davantage sur la question des anciens combattants parce qu'il y a beaucoup de chair autour de l'os. Nous travaillons avec d'anciens combattants d'un bout à l'autre du Canada depuis des années.
Je vais d'abord parler brièvement du budget de 2016. Ce budget, un plan de quatre ans, a donné le coup d'envoi à l'excellent travail du gouvernement. J'aimerais parler des deux grands domaines dans lesquels le budget de 2016 est particulièrement efficace. Le premier est l'Allocation canadienne pour enfants. Pendant ma campagne électorale dans les quatre coins de ma grande circonscription, j'ai remarqué que les gens étaient très inquiets. De jeunes familles se demandaient comment elles allaient pouvoir continuer à subvenir aux besoins de leurs enfants. Elles n'y parvenaient pas. Elles avaient du mal à joindre les deux bouts. L'Allocation canadienne pour enfants, mise sur pied par le gouvernement, est extraordinaire. Depuis son entrée en vigueur en juillet 2016, l'Allocation a permis d'aider plus de 15 000 enfants de ma circonscription, .
Concentrons-nous sur le mois d'octobre 2016. Croyez-le ou non, mais ce sont 15 000 enfants qui ont bénéficié de l'Allocation. Le gouvernement a versé 5,2 millions de dollars pendant ce mois seulement pour venir en aide aux familles de ma circonscription, . C'est impressionnant, mais ce n'est pas unique à ma circonscription. En fait, chacune des 338 circonscriptions bénéficient de cette allocation. Les familles de toutes les régions en tirent profit. Il s'agit d'une aide inouïe.
Le deuxième point qui est extrêmement important dans le budget de 2016 est celui de la réduction d'impôt de 7 % pour la classe moyenne, qui a peiné pendant 10 ans sans voir la lumière au bout du tunnel, alors que le gouvernement précédent était au pouvoir. Dès la première année de notre mandat, nous avons réduit l'impôt de 7 % pour aider la classe moyenne. Au cours des six derniers mois, j'ai pu m'entretenir avec des gens de ma circonscription, et il en ressort clairement que cette réduction les aide beaucoup.
De plus, notre parti est le seul qui était prêt à imposer une augmentation de 1 % de l'impôt des Canadiens les plus riches. Une fois arrivés au pouvoir, nous avons montré que nous étions capables de respecter cette promesse. Nous sommes le seul parti à avoir préconisé cette mesure.
Le budget de 2016 a bien balisé nos réalisations. Jetons maintenant un coup d'oeil au budget de 2017 et concentrons-nous sur les familles.
Depuis longtemps, tous les députés entendent parler à répétition de la nécessité de créer des places en garderie pour les jeunes enfants, les enfants d'âge préscolaire. En 2005-2006, c'était le gouvernement de Paul Martin qui en parlait, notamment le ministre chargé du dossier à l'époque, Ken Dryden, célèbre gardien de but du Canadien de Montréal. Si j'oubliais de le mentionner, je serais...
L'hon. Kevin Sorenson: Il était meilleur comme gardien de but que comme député.
M. Darrell Samson: Cela dit, Monsieur le Président, à ce moment-là, le Parti libéral du Canada s'apprêtait à approuver un programme de garde d'enfants, mais les libéraux n'ont pas remporté les élections. Ce sont les conservateurs qui les ont remportées, et ils n'ont rien fait. Pendant 20 à 30 ans, nous avions parlé de l'importance des services de garde, mais tout a été oublié. À ce moment-là, nous nous étions engagés à verser 5 milliards de dollars sur cinq ans. C'est assez impressionnant.
Que prévoit le budget de cette année? Cette année, 500 millions de dollars seront versés pour les services de garde dans ce pays, et une somme supplémentaire de 7 milliards de dollars sera versée sur les 10 prochaines années. Il n'y a pas une seule circonscription au pays qui ne profitera pas de cet investissement. C'est impressionnant.
Le deuxième élément dont il est question dans le budget relativement aux familles, et j'en suis très fier, c'est une stratégie nationale sur le logement. On en parle depuis des années à la Chambre. On en parlait avant que je ne vienne ici, et j'imagine qu'on en parlera toujours lorsque je serai parti. Le gouvernement met de l'avant une stratégie nationale solide pour remédier à l'itinérance, ainsi qu'une stratégie visant à appuyer les familles qui sont moins fortunées et les aînés qui souhaitent continuer de vivre dans leur collectivité.
Il s'agit d'avantages importants. Divers investissements seront faits en vue de réparer et de rénover des logements, ainsi que de construire de nouveaux logements, ce qui est si important. Je sais que ma collectivité profitera de tels investissements.
[Français]
Le troisième élément est lié à la question de l'Internet en milieu rural. Lorsque les gens ont un faible revenu, ils ont de la difficulté à payer l'Internet. Notre gouvernement a prévu des sommes d'argent pour régler le problème. Les compagnies de câblodistribution pourront créer des forfaits pour les familles dont les revenus sont plus faibles.
[Traduction]
J’aimerais maintenant parler des mesures du budget qui concernent les personnes âgées. Les personnes âgées se préoccupent beaucoup des soins de santé et du coût des médicaments sur ordonnance. Certaines m’ont dit qu’elles étaient obligées de choisir entre la nourriture, le logement et les médicaments qui leur sont prescrits. Le gouvernement va investir dans Santé Canada pour faire diminuer le coût des médicaments sur ordonnance.
S’agissant des prestations de compassion, nous allons aider les personnes et les familles qui s’occupent de gens gravement malades. Cette prestation va s’ajouter à celle accordée pendant 35 semaines à ceux qui s’occupent des malades en phase terminale. C’est dire combien nous sommes déterminés à venir en aide à ces gens-là.
Dans le peu de temps qu’il me reste, j’aimerais dire quelques mots à propos des anciens combattants. Je veux mentionner rapidement que 20 % des nouveaux fonds prévus dans le budget iront aux anciens combattants. C’est extrêmement important. Ces hommes et ces femmes ont risqué leur vie pour les Canadiens et la démocratie, et continuent de le faire. Nous devons leur témoigner notre reconnaissance. Dans ma circonscription, Sackville—Preston, 23 % des habitants sont d'anciens combattants ou des militaires.
Le concept de pension à vie fait l’objet de discussions depuis longtemps, mais maintenant, c’est chose faite, et c’est extrêmement important.
Il est aussi très important d’aider les militaires à faire la transition vers le statut d’ancien combattant. Anciens combattants Canada et Défense nationale Canada travaillent déjà ensemble à la simplification de tout le processus.
S’agissant des centres de ressources pour les familles des militaires, nous proposons de les développer et d’accroître leur visibilité pour qu’ils soient en mesure d’aider le maximum de Canadiens.
Le fonds d’urgence et le fonds pour le bien-être des anciens combattants et de leurs familles sont deux mesures qu’ils réclamaient depuis longtemps. Le gouvernement précédent n’avait pas daigné leur répondre, mais notre gouvernement, lui, va de l’avant.
Pas plus tard qu’hier, j’ai lu que VIA Rail allait offrir, à l’occasion du 150e anniversaire du Canada, une réduction de 25 % aux familles des anciens combattants et des militaires. Des fonds sont également prévus pour le programme du bien-être des familles. VIA Rail a annoncé son intention d’embaucher jusqu’à 10 % de militaires à la retraite.
Pour terminer, j’aimerais réaffirmer ma conviction que les personnes âgées, les anciens combattants, les jeunes, les Canadiens, la Nouvelle-Écosse et les habitants de Sackville—Preston—Chezzetcook vont continuer de prospérer grâce au budget de 2017.
:
Monsieur le Président, c'est un honneur de prendre part à ce débat sur le budget de 2017, un budget qui fera grandement avancer l'égalité des sexes au Canada.
[Traduction]
L’inclusion d’un énoncé relatif aux sexes était une première dans un budget fédéral. En fait, tout un chapitre a été consacré à cet énoncé, ce qui témoigne de l’importance que notre gouvernement accorde à l’égalité des sexes.
Comme l’a dit le , c’est la première fois qu’un gouvernement publie un énoncé relatif aux sexes, lequel précise que toutes les mesures du budget, pas seulement celles qui s’adressent spécifiquement aux femmes, contribuent à la réalisation des objectifs d’équité, de participation accrue au marché du travail, et d’égalité entre les sexes. De bien des façons, l’énoncé relatif aux sexes fixe une nouvelle norme en matière d’ouverture et de transparence, car il tient compte des répercussions différentes que les politiques publiques peuvent avoir sur les hommes et sur les femmes. Il souligne également la nécessité d’avoir une main-d’œuvre plus diversifiée et de mettre un terme à l’écart salarial entre les sexes.
Le Canada continue d’avoir l’un des écarts salariaux les plus élevés parmi les pays de l’OCDE. C’est inacceptable. Le Canada devrait être un chef de file en la matière, et notre gouvernement est déterminé à prendre les mesures nécessaires. Le budget 2017 propose un certain nombre de mesures visant à réduire cet écart, à encourager la participation des femmes sur le marché du travail et à combattre la pauvreté et la violence.
Ces mesures comprennent un nouvel investissement de 11,2 milliards de dollars dans une stratégie nationale en matière de logement; un investissement de 7 milliards de dollars dans l’apprentissage et la garde des jeunes enfants sur les 11 prochaines années, comme le mentionnait l’orateur précédent, afin de favoriser l’accès à la garde d’enfants et de permettre une plus grande participation au monde du travail, à l’éducation et à la formation, en particulier des mères; une nouvelle prestation de l’assurance-emploi pour les proches aidants qui permettra à plus d’aidants naturels, qui sont en majorité des femmes, de concilier leurs responsabilités professionnelles et familiales; l’adoption de modalités de travail plus flexibles pour les employés assujettis à la réglementation fédérale, y compris des horaires de début et de fin de journée flexibles; et la possibilité de travailler chez soi, ainsi que de prendre de nouveaux congés sans solde, afin de pouvoir mieux gérer ses responsabilités familiales.
L’enveloppe de 101 millions de dollars sur cinq ans pour la lutte contre la violence sexiste est un des principaux investissements de ce budget. Cette forme de violence reste un obstacle de taille à l’égalité et un frein à la prospérité de nos collectivités. Nous devons la combattre. Notre gouvernement entend faire sa part pour aider à y mettre fin et il annoncera sous peu une stratégie à cet effet.
Pour définir la meilleure stratégie possible pour lutter contre la violence sexiste, nous devons voir le problème dans son ensemble et échanger des pratiques exemplaires. C’est pourquoi nous réunirons des données et mobiliserons nos homologues provinciaux et territoriaux afin de trouver la meilleure solution pour parvenir à une stratégie nationale.
Le budget de 2017 prévoit plusieurs autres mesures pour renforcer la sécurité, y compris des investissements dans la formation des juges sur les questions liées au sexe et aux différences culturelles; des investissements dans le droit de la famille; la création d'un secrétariat chargé des questions relatives aux LGBTQ2; et des investissements dans un nouveau fonds national d’aide au logement qui accorde la priorité aux personnes vulnérables, y compris aux victimes de violence familiale.
Il est important aussi, alors que nous examinons le budget de 2017, de garder à l’esprit qu’il s’appuie sur des fondements établis l’an dernier dans le cadre du budget de 2016, des mesures qui aident les femmes et leur famille. Cela comprend, rappelons-le, la nouvelle Allocation canadienne pour enfants non imposable qui aide davantage les familles à faible revenu et à revenu intermédiaire à subvenir aux besoins de leurs enfants. Neuf familles sur dix reçoivent plus d’aide qu’avant dans le cadre des programmes précédents, les prestations augmentant en moyenne pour ces familles de près de 2 300 $ la première année.
La nouvelle Allocation canadienne pour enfants est particulièrement avantageuse pour les familles monoparentales, qui ont le plus souvent des mères à leur tête et dont le revenu total est généralement relativement modeste. Il est important également de noter que la plupart des familles qui perçoivent l’Allocation canadienne pour enfants maximale sont dirigées par des mères monoparentales.
Dans le budget de 2016, le gouvernement augmentait aussi le soutien du revenu pour les personnes âgées vulnérables. L’amélioration du Supplément de revenu garanti a permis à 750 000 personnes âgées seules de toucher environ 1 000 $ de plus par an. De plus, cette amélioration aide à sortir de la pauvreté 13 000 personnes âgées vulnérables, dont 12 000 femmes âgées.
En conclusion, mes observations aujourd’hui montrent combien le gouvernement tient à favoriser l’égalité des sexes au Canada. Notre plan fait fond sur le budget de 2016 pour que les femmes et les filles puissent réaliser leur plein potentiel.
Le budget de 2017 représente une occasion en or pour nous tous et pour notre pays de réaliser notre plein potentiel. Tous les Canadiens y gagnent si nous aidons à bâtir un pays prospère et inclusif qui renforce la classe moyenne partout au Canada.
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Monsieur le Président, en premier lieu, je vous informe que je vais partager le temps dont je dispose avec mon excellent collègue de , avec qui j'ai le privilège d'exercer mon anglais et qui exerce son français avec moi.
En tant que francophones, nous apprécions grandement que le français et l'anglais soient également respectés au Parti conservateur.
Le 22 mars dernier, le du gouvernement libéral a déposé un budget vide et sans vision, qui crée un climat d'incertitude. Son titre est « Bâtir une classe moyenne forte ». Moi, je donnerais au titre un autre libellé: démolir l'espoir de la classe moyenne. Je ne suis pas un expert en finance et en fiscalité ni un expert de budget, ici à Ottawa, mais j'ai l'intelligence de faire des vérifications auprès d'experts qui, eux, dans leur quotidien, travaillent avec les chiffres dans le domaine fiscal et en prévoient les conséquences.
Je vais maintenant parler d'un commentaire des Comptables agréés du Canada, ou CPA Canada. Ils ont dit que c'était « un budget fédéral sans objectif clair pour la planification future ». Je vais traduire: ce gouvernement ne sait pas où il s'en va. Dans un autre commentaire, Joy Thomas, présidente de CPA Canada, a mentionné que « ce nouveau budget soulève des inquiétudes, car il ne fixe aucun délai pour la résorption de ces déficits persistants ». Elle ajoute que « en ciblant une date pour le retour à l’équilibre budgétaire, le gouvernement se doterait d’un objectif sur lequel orienter sa planification financière. Il serait ainsi mieux en mesure de renforcer la confiance des entreprises, de soutenir les programmes essentiels et d’alléger le fardeau des générations futures. » Ma traduction se résume à ceci: pas de vision.
Je continue. « Un budget sans grand éclat pour le 150e anniversaire de la Confédération! » Voilà le titre qualificatif de l'analyse budgétaire faite par Desjardins, une institution financière coopérative qui fait la fierté du Québec et du Canada. Voici la traduction que j'en fais: c'est un budget inodore et sans saveur, qui ne crée aucun climat de confiance pour les citoyens, les petites entreprises et les investisseurs étrangers. C'est un manque de vision flagrant. Les libéraux n'ont pas de plan.
Après les experts, nous, les parlementaires, nous écoutons beaucoup les médias, chez qui on trouve, à l'occasion, des experts en la matière ou des experts en communication. Voici les commentaires d'un journaliste. Le titre de l'article de Mario Dumont était « Une promesse trois fois brisée ». Puis, M. Dumont poursuit en disant « une fois élu, ce gouvernement devait recourir à de modestes déficits ».
On parlait d'un « petit 10 milliards de dollars », mais dès la première année, il est de 23 milliards de dollars. Nous n'avons pas la même définition des mots « petit » et « modeste ». De plus, le déficit devait être temporaire. On regarde l'horizon, mais on n'y voit rien qui indique quand le gouvernement libéral va permettre aux finances du Canada de générer des surplus. Il n'y aucune possibilité, dans ce que nous voyons présentement, de voir une date précise. On parle de 2055, peut-être. Je n'ai vraiment pas confiance. On nous avait dit qu'on ferait un petit déficit avant de revenir rapidement à l'équilibre budgétaire, mais on nous dit maintenant que ce sera en 2055. On comprendra que je sois dubitatif quant au sérieux des gens de l'autre côté. Ils vont faire des déficits qui vont servir à des mesures structurelles économiques. Je n'ai rien vu, après deux ans.
François Pouliot de les affaires titre son texte: « Budget fédéral: le rouge à perte de vue ». Pour ce qui est du rouge, il y a le rouge libéral et le rouge indiquant une dette. Je ne suis pas un expert de l'écriture fiscale, mais quand on écrit en rouge ou entre parenthèse, c'est qu'on a une dette. Michel Girard titre le sien ainsi: « Le Canada dans le rouge pour longtemps ». C'est ce que je viens de dire, il n'y a aucune vision et on ne sait pas quand on va sortir la tête de l'eau.
Même les journalistes de Radio-Canada critiquent le budget, du bout des lèvres. Selon Gérald Fillion: « Le deuxième budget de Bill Morneau est tout sauf un exercice facile, simple, agréable, digéré pour les journalistes, rédigé pour faire plaisir à tout le monde. »
Les médias ont dit récemment que ce gouvernement a dépensé en 16 mois beaucoup plus pour faire des consultations auprès de la population que Stephen Harper l'a fait au cours de ses 10 années au pouvoir. Les libéraux font plaisir au monde, mais ce n'est pas cela gérer le Canada.
Toujours à Radio-Canada, des députés libéraux ont dit de faire confiance au gouvernement pour gérer le budget et de lui faire confiance en ce qui concerne la prospérité du Canada. Toutefois, il n'y a rien qui nous permettrait de faire confiance au gouvernement.
Emmanuelle Latraverse, de Radio-Canada, a dit que ce n'était pas un budget, que c'était un document politique et que ce n'était pas un plan pour administrer un pays.
Nathalie Elgrably-Lévy a traduit le mieux le sentiment unanime manifesté par les médias en disant: « Tel PM, tel budget! ». C'est donc vide.
Souvenons-nous de l'ambiance à la Chambre pendant les heures et les minutes qui ont précédé la présentation du budget. Tous les parlementaires de ce côté-ci, et probablement plusieurs de l'autre côté, éprouvaient des frustrations, un sentiment provoquée chez nous tous par le . Pourquoi? Parce que le premier ministre est inactif, nonchalant, négligent et arrogant. En outre, il manque de leadership, de respect et de vision. Il est irresponsable. Il agit comme un dictateur. Prenons l'exemple de sa réforme concernant les règles de la Chambre des communes. Or là c'est un autre dossier, et je n'embarquerai pas là-dedans.
Il faut se rappeler que ce personnage a dit un jour qu'un budget s'équilibrait tout seul. J'en ai une meilleure: il a dit que c'était le temps d'emprunter, parce que les taux d'intérêt étaient faibles. Il n'a pas tort, mais que va-t-on faire lorsque les taux d'intérêt vont monter. Nous n'avons plus d'argent dans la caisse. C'est cela notre .
Les libéraux sont en train de remplir la carte de crédit. Pire que cela, ils sont en train de remplir un deuxième formulaire pour une deuxième demande de carte de crédit, parce qu'ils ne sont plus capables de payer la première. C'est vers cela que nous nous en allons et c'est inacceptable.
Je vais résumer le budget. On élimine le crédit d'impôt pour le transport en commun. Les libéraux ont pris tous les utilisateurs par surprise. Ils augmentent les coûts d'assurance pour les agriculteurs canadiens. On n'en a pas trop entendu parler, mais c'est écrit dans la brochure politique. En effet, il y est écrit que les agriculteurs canadiens connaîtront une augmentation de leurs taxes, parce que les libéraux ont enlevé l'exonération aux compagnies d'assurances. En effet, ces compagnies donnaient de l'air à nos agriculteurs et à nos pêcheurs. On crée 40 000 places en garderie. Ils s'ingèrent dans la juridiction des provinces et territoires. Qu'arrivera-t-il au Québec? La province diminuera-t-elle ses coûts? C'est probable, mais il n'y a rien qui va directement dans les poches de nos familles québécoises et canadiennes.
Comme il ne me reste pas beaucoup de temps, je vais aller à la fin de mon discours, malgré le fait que j'ai beaucoup de notes qui auraient pu informer mes collègues. Il n'y a aucun effort pour soutenir les familles canadiennes, nos aînés et nos jeunes. Il y a des mesures sans répercussion pour nos petites et moyennes entreprises. Ce gouvernement ne sait pas où il s'en va, ou s'il le sait, il s'en va dans un mur. Le déficit grandit de façon exponentielle en 2017, se chiffrant à 28,5 milliards de dollars. On pellette par avant et ce sont nos enfants et nos petits-enfants qui devront payer. Si, comme individu, nous agissions de cette façon, il nous faudrait déclarer faillite.
Ce gouvernement est irresponsable. Il est en train d'hypothéquer l'avenir de ce beau pays qu'est le Canada. Il y a des coûts supplémentaires pour nos agriculteurs. Il n'y a rien pour les régions. Il n'y a rien pour aider les citoyens et les entreprises de Portneuf—Jacques-Cartier, rien pour soutenir les centres de la famille. Aujourd'hui, j'ai déposé une pétition électronique pour soutenir les gens qui travaillent fort pour aider les familles de nos militaires qui se battent tous les jours pour défendre le Canada. Il n'y a rien à ce sujet dans ce budget.
Nous ne resterons pas silencieux. Le est irresponsable. C'est lui qui dépense sans compter et il n'y a pas de résultat. C'est ce qui est malheureux avec ce budget. Comme je le mentionnais, j'aurais beaucoup d'autres informations à communiquer à la Chambre, mais malheureusement le temps ne me le permet pas.
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Monsieur le Président, si le budget de 2016 était constitué de promesses rompues, celui de 2017 n'est qu'un document sans substance qui recycle les mauvaises idées de l'an dernier, voire double la mise, et qui est rempli de répétitions éhontées de slogans que les actions du gouvernement à ce jour ont dépourvus de sens.
Tout le monde sait que le présent budget a été largement descendu en flammes. J'ai parlé à des gens de Calgary qui ne comprennent pas comment le gouvernement peut enregistrer d'aussi gros déficits sans aucune justification économique er sans le moindre résultat à présenter en retour.
Une citoyenne de ma circonscription a dit que le budget présenté par le et le sous le couvert de l'appui pour la classe moyenne est de la supercherie, une insulte à l'intelligence des Canadiens. Selon elle, les libéraux ne renforcent pas la classe moyenne, alors ils devraient cesser de brandir ce miroir aux alouettes insultant, embarrassant et ridicule.
Andrew Coyne a qualifié le budget de « ramassis d'absurdités ».
La meilleure description est peut-être celle du National Post, qui, la semaine dernière, a qualifié le budget de « 322 pages de verbiage fleuri sous un mince vernis de jargon de marketing. Le tout sombrera dans l'oubli d'ici la fin de semaine. »
S'il est plutôt vrai que le présent budget est si dépourvu de substance que les médias l'ont déjà oublié, la dette qu'il rajoute, elle, ne s'oublie certainement pas aussi facilement.
Comme j'ai déjà fait état du penchant du gouvernement pour les slogans vides de sens, je rappelle à la Chambre que le gouvernement avait promis une transparence sans précédent, une bonne gestion de l'économie pour stimuler la croissance, de l'équité envers la classe moyenne et ceux qui s'efforcent d'en faire partie, et des consultations attentives auprès des Canadiens. Voilà quelques-unes des formules creuses que ne cesse de répéter le gouvernement libéral.
Au cours de la dernière campagne électorale, les libéraux avaient également promis de ne pas enregistrer de déficit supérieur à 10 milliards de dollars et de rétablir l'équilibre budgétaire dont ils ont hérité lorsqu'ils ont accédé au pouvoir, ce que le directeur parlementaire du budget a confirmé.
Qu'en est-il de cette promesse de modestes déficits? Il aurait fallu se méfier quand les libéraux ont employé le mot « modeste ». Les Canadiens les ont élus quand même parce qu'on les avait assurés que le déficit ne dépasserait pas 10 milliards de dollars et qu'il serait engagé strictement pour financer des projets d'infrastructure qui stimuleraient immédiatement l'activité économique et la croissance réelle du PIB.
Malheureusement, les choses ne sont pas passées ainsi. Aujourd'hui, le budget prévoit un déficit structurel de 28 milliards de dollars et ne fait aucune mention d'une date de retour à une situation excédentaire. Par surcroît, comme les prévisions de croissance ont été revues à la baisse, le gouvernement n'est pas en mesure de nier qu'il a rompu une de ses principales promesses électorales. Or, les libéraux ne présentent aucune excuse et ils n'ont même pas l'intention d'essayer de tenir parole. Ils espèrent tout simplement que personne ne s'en est rendu compte.
Les Canadiens s'en sont aperçus. Les Canadiens sont indulgents; ils n'ont pas de mal à pardonner une simple erreur, mais il en va autrement lorsqu'on trahit leur confiance. Il est bien connu que, lorsque les libéraux sont chassés du pouvoir, arrogance et corruption sont à l'origine de leur malheur. Pourtant, arrogance et corruption sont au coeur de la grande machine de l'État et de la philosophie politique des libéraux, qui pensent que le gouvernement est le meilleur juge. Arrogance parce que des technocrates ont la prétention de penser qu'un petit groupe de pseudo-experts en savent plus que des millions de personnes qui font des choix dans leur propre intérêt. Corruption parce qu'elle est inévitable lorsque les membres d'un petit cercle restreint ont le pouvoir de diriger l'activité économique au moyen de règlements et de décider du sort des entreprises.
Le programme d'aide aux entreprises parasites du budget de 2017 illustre bien ce dernier point. On y prévoit près de 1,3 milliard de dollars sur six ans pour six grandes priorités économiques, comme l'énergie propre, la fabrication de pointe et l'agroalimentaire. Attention, il pourrait bien s'agir de domaines importants pour le développement économique, en supposant que ces termes recherchés puissent être définis et veulent vraiment dire quelque chose. Néanmoins, quand il s'agit d'affaires, lorsqu'un gouvernement parle d'investir, il veut en fait dire dépenser, ce qui, en réalité, veut dire subventionner.
Dans la même veine, lorsqu’il affirme qu’il dépensera plus de 1,7 milliard de dollars sur six ans afin, entre autres, d'engendrer des supergrappes, d’offrir du capital de risque public à des entreprises prisées et de jouer avec les politiques d’approvisionnement pour faire porter aux contribuables le fardeau du risque associé aux essais de produits canadiens, cela signifie que le gouvernement tentera de détourner l’économie vers ses priorités chouchou, sans égard aux désirs des Canadiens qui sont libres d’établir leurs propres priorités dans un marché libre.
Ce sera source de distorsion économique et de corruption, car les entreprises intéressées tenteront inévitablement de gagner la faveur du gouvernement afin d’avoir leur part des subventions, peut-être même lors d’activités de financement donnant un accès privilégié en échange de dons. Cela étant dit, je m’écarte du sujet.
Revenons à nos moutons: le budget est truffé de représentations simplistes et idéalistes d’un monde dont les libéraux rêvent, mais qui ne reflète pas la réalité complexe qui est la nôtre. Même la page couverture du budget 2017 laisse entrevoir un glissement freudien; de toute évidence, les libéraux savent que leurs promesses ne sont que pures illusions.
On nous donne l’illusion que le gouvernement investit dans une infrastructure utile, mais en réalité, ce ne sont que d’incessantes annonces de projets. On nous donne l’illusion que les aînés reçoivent des soins médicaux en temps opportun, mais en fait, le gouvernement ignore les menaces réelles qui compromettent la viabilité du système à payeur unique et tarde à honorer ses promesses au chapitre des soins palliatifs. Une jeune fille pleine d'imagination utilise une guitare et un système d’enregistrement illusoires, apparemment mis là par le gouvernement qui a éliminé les crédits d’impôt pour les arts et la condition physique des enfants. On donne l’illusion de bateaux de pêche fonctionnant à l’énergie solaire et d’une production éolienne efficace alors que les conseillers principaux du Cabinet du premier ministre sont les architectes de la Loi sur l’Énergie verte des libéraux de l’Ontario, qui s’est avérée désastreuse.
Les gribouillages au verso brossent aussi la vision des libéraux d’un monde et d’une économie idéaliste. Il y a de l’équipement scientifique, des éoliennes, des bicyclettes, des familles heureuses et des bateaux de pêche récréative, mais aucune mine, plateforme pétrolière, ferme ou bois de sciage. Il n’y a aucune industrie primaire ni aucune reconnaissance des millions d’emplois qui dépendent des ressources naturelles.
Parlant de pensée magique, le budget de 2017 comprend de nombreuses phrases ambitieuses qui sonnent tout à fait faux lorsque mises en contraste avec la feuille de route du gouvernement. Par exemple, à la page 207, il est écrit : « Au Canada, nous avons choisi de bâtir une économie qui fonctionne pour tout le monde. », et ce, même si le et son parti ont peine à contenir leur dédain pour les secteurs de l'agriculture et des ressources.
On affirme, à la page 236 du budget 2017, que « Le gouvernement demeure résolu à établir un régime fiscal équitable qui profite à la classe moyenne et à ceux qui travaillent fort pour en faire partie. », pourtant, le gouvernement est incapable et refuse de définir ce que cela veut dire parce qu’il n’a aucune définition de la « classe moyenne ».
Une de mes préférées se trouve à la page 248 du budget de 2017. On y affirme que « Le gouvernement s’est engagé à accroître la transparence et la reddition de comptes, au Parlement et ultimement aux Canadiens, à l’égard des opérations d’emprunt du gouvernement fédéral. » Voilà le discours d'un gouvernement qui, en ce moment même, tente de changer le Règlement de la Chambre des communes sans le consentement de tous les partis.
La capacité du gouvernement à parler sans rire de transparence au milieu d'une atteinte sans précédent au privilège parlementaire démocratique serait d’une ironie hilarante si les enjeux n’étaient pas si élevés. La vision de la transparence du gouvernement libéral consisterait à concentrer encore plus les pouvoirs entre les mains d'un petit organe exécutif, diminuerait la capacité du Parlement à demander des comptes au gouvernement et permettrait au parti au pouvoir de modifier unilatéralement la procédure parlementaire lorsque cela lui convient.
Le gouvernement voit les députés et leurs prérogatives démocratiques comme une nuisance, inconscient du fait que chaque député, quel que soit le groupe parlementaire au sein duquel il siège, a remporté une élection pour représenter ses électeurs. Les députés de ce côté-ci de la Chambre ont été élus par des gens qui ne partagent pas le point de vue du gouvernement et ces gens ont le droit de faire entendre leur voix à la Chambre par l’entremise des députés qu'ils ont élus.
Je ne sais toujours pas si ce budget a été présenté à ce moment pour détourner l'attention de l’accaparement du pouvoir par les libéraux au Comité permanent de la procédure et des affaires de la Chambre ou si c’est l'inverse. Le budget et leurs actions au Comité sont assurément embarrassants pour le gouvernement et il vaudrait mieux qu’ils soient couverts par une nouvelle plus importante. La question consiste à se demander ce qui embarrasse le gouvernement libéral le plus. Mais encore une fois, je m’éloigne du sujet.
Au lieu d’employer des mots à la mode qui ne signifient rien, le gouvernement devrait servir les Canadiens par des mesures pratiques et tangibles. Dans le budget, le mot « innovation » est répété quelque 200 fois, mais les Canadiens savent que le simple fait de répéter un mot encore et encore ne va pas rendre leurs emplois aux chômeurs canadiens. Utiliser les mots « capital-risque », « catalyseur », « super-grappe » ou « banque d'infrastructure » sur la route des cocktails peut donner à un libéral l’impression d’être intelligent, mais les mots ne peuvent pas équilibrer un budget, faire croître l'économie ou arracher quiconque à la pauvreté. Le simple fait d'annoncer ou d’annoncer de nouveau des projets d'infrastructure ne lancera pas de travaux.
Au lieu de cela, le gouvernement devrait freiner ses dépenses inconsidérées et les augmentations d’impôt qu’elles rendent nécessaires. Il devrait faire marche arrière sur des mesures fiscales comme la taxe sur le carbone et suivre l'exemple des conservateurs qui ont ramené l'impôt fédéral à son point le plus bas en 50 ans tout en revenant à l’équilibre budgétaire dans les délais prévus.
Le gouvernement devrait réduire la réglementation pour augmenter l'énergie créative et novatrice qui est à l’heure actuelle paralysée par les formalités administratives. Il devrait tenir sa promesse et réduire le taux d'imposition des petites entreprises. Il devrait faire marche arrière en ce qui concerne sa hausse mal avisée des charges sociales qui tombe au mauvais moment et fait perdre des emplois.
Enfin, les libéraux devraient cesser d'essayer de trouver de nouvelles façons de tirer de l'argent des Canadiens par tous les moyens tout en s’agitant dans une mer d'encre rouge, de promesses non tenues et de rhétorique vide de sens, avec à l’arrière-plan une enquête sur le manquement à l'éthique et une atteinte sans précédent à la responsabilité démocratique.
Ce budget pourrait bien avoir été conçu pour être rapidement oublié. Je voudrais qu'il le soit.
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Monsieur le Président, c'est avec un énorme plaisir que je prends la parole à la Chambre pour parler du budget de 2017. Ce budget est une promesse d'espoir pour les gens de la classe moyenne.
J'aimerais parler d'abord de la dernière campagne électorale, lorsque j'étais candidat et que je faisais du porte-à-porte. J'ai commencé à en faire dans l'un de nos quartiers prioritaires, Crescent Valley. Ce qui se fait à Crescent Valley est absolument remarquable. L'association de Crescent Valley que dirige Anne Driscoll fait un travail extraordinaire.
En faisant du porte-à-porte dans Crescent Valley, j'ai constaté que les habitations avaient sérieusement besoin d'être modernisées et rénovées. Dans bien des cas, il fallait carrément les reconstruire. Les familles de ce quartier vivent dans des conditions qui laissent à désirer. Bien des gens m'ont parlé de leur situation actuelle. Je suis retourné dans ce quartier pour aller voir des organismes à but non lucratif de Saint John et des environs, qui s'inquiétaient parce que de nombreuses ententes d'exploitation de coopératives de logement arrivaient à échéance et qu'ils ne savaient pas ce qui les attendait.
D'abord et avant tout, en ce qui concerne le logement, je tiens à féliciter la population de ma circonscription et de ma région qui fait un travail exceptionnel dans le dossier du logement et qui aide ceux qui ont besoin d'un logement abordable à l'obtenir. Je parle notamment de Kit Hickey, Randy Hatfield, Narinder Singh, Brian Marks et de nombreuses autres personnes qui travaillent sans relâche tous les jours pour aider ceux qui cherchent un logement dans ma circonscription.
Je ne suis pas fier de prendre la parole aujourd'hui pour dire qu'il y a 1 300 personnes de ma circonscription sur une liste d'attente pour obtenir un logement abordable. C'est inacceptable, alors je suis absolument ravi d'appuyer le budget de 2017. Je me réjouis de l'engagement de 11,2 milliards de dollars visant une Stratégie nationale sur le logement pour le pays. Il s'agit d'une mesure que j'ai défendue et pour laquelle nous avons travaillé d'arrache-pied. Je suis fier d'être membre du comité des ressources humaines, qui vient tout juste d'achever ses déplacements d'un océan à l'autre. Assurément, ce qui était d'une évidence absolue dans tout le pays, c'était le besoin en logements abordables et le fait que, en tant que pays, il nous faut une Stratégie nationale sur le logement.
Dans le budget de 2016, le gouvernement a signalé son intention de rétablir le leadership fédéral dans le domaine du logement. Comme les députés s'en souviennent sans doute, en sus du financement annuel de base existant de plus de 2 milliards de dollars, notre premier budget comprenait un financement de 2,3 milliards de dollars sur deux ans pour répondre aux besoins urgents en logements au pays. Cela comprenait la multiplication par deux de l'investissement dans le logement abordable ainsi qu'un financement ciblé pour améliorer la situation du logement des personnes âgées et des ménages à faible revenu, des résidants du Nord, des Autochtones et des personnes qui fuient une situation de violence conjugale. Je suis fier de dire que ce financement a déjà profité à plus de 58 000 ménages au Canada. C'est beaucoup et c'est transformationnel.
Le budget de 2016 prévoyait aussi du financement pour des prêts à faible taux et de nouveaux outils de financement pour encourager les municipalités, les promoteurs immobiliers et les fournisseurs de logements sans but lucratif à créer des logements locatifs abordables. Ce financement permettra d'accroître considérablement le parc de logements locatifs abordables au Canada.
Je veux mentionner que je vais partager mon temps de parole avec la députée de .
Nous avons dit clairement, il y a un an, que ces investissements ne constituaient qu'une première étape puisque nous prenions le temps nécessaire pour élaborer une stratégie nationale inclusive en matière de logement pour éclairer la voie à suivre.
Je suis enchanté de pouvoir dire que le budget de 2017 confirme que c'est toujours notre intention. Il s'agit du plus gros engagement financier que nous prenons dans notre budget. C'est un tournant historique. La vie de très nombreuses familles du pays en sera transformée.
La stratégie nationale sur le logement, qui devrait être lancée officiellement cette année, établirait la feuille de route à suivre pour les gouvernements et les fournisseurs de logements du pays et apporterait de l'aide à ceux qui en ont le plus besoin, ceux qui vivent dans la pauvreté.
Dans les semaines et les mois à venir, nous rencontrerons les provinces et les territoires, les acteurs du secteur du logement et les dirigeants autochtones pour discuter des meilleurs moyens de collaborer pour bien coordonner la mise en oeuvre d'une stratégie vraiment nationale. C'est la clé et c'est d'une importance vitale.
La stratégie serait sous la responsabilité de la Société canadienne d'hypothèques et de logement et elle donnerait lieu à plusieurs mesures, que je voudrais décrire à l'intention des députés. Commençons par notre engagement à renouveler notre partenariat concernant le logement avec les provinces et les territoires.
Le gouvernement sait que les besoins en matière de logement varient d'un endroit à l'autre au pays, et nous avons l'intention de collaborer avec les provinces et les territoires pour que l'on réponde aux besoins particuliers de toutes les collectivités. Il se peut que la priorité soit la construction de nouvelles unités de logement abordable, la rénovation et la réparation des logements existants, les subventions au loyer et les autres mesures destinées à rendre les logements plus abordables ou encore les services visant à aider les personnes âgées ou handicapées à vivre en autonomie et en toute sécurité.
De plus, la stratégie nationale sur le logement serait assortie d'un nouveau fonds pour le logement visant à résoudre des problèmes cruciaux en matière de logement et à soutenir en priorité les citoyens vulnérables, dont les aînés, les Autochtones, les victimes de violence familiale, les personnes handicapées, les personnes aux prises avec des problèmes de santé mentale ou de toxicomanie ainsi que les anciens combattants. Administré par la SCHL, ce fonds recevra un investissement de 5 milliards de dollars sur les 11 prochaines années. Cela marque enfin un rôle renouvelé du gouvernement en matière de politique du logement au pays. De plus amples renseignements seront annoncés lorsque la stratégie nationale sera lancée, plus tard au cours de l'année, mais soulignons qu'elle comprendra un nouveau fonds de co-investissement visant à encourager davantage la mise en commun des efforts et des investissements de divers partenaires en vue d’accorder la priorité aux projets de renouvellement communautaire à grande échelle.
De plus, la stratégie visera à favoriser des approches novatrices en matière de promotion immobilière et à assurer la vitalité et la viabilité du secteur du logement abordable. On élargira la portée des prêts directs de la SCHL afin d'inclure des prêts à faible coût pour la remise en état de logements sociaux et abordables. Cette mesure s'ajoute au programme de prêt annoncé dans le budget de 2016 que j'ai mentionné plus tôt et qui permettra de construire des logements locatifs.
Outre ces nouveaux investissements de 11,2 milliards de dollars, le gouvernement propose également de protéger le financement de base lié aux accords d'exploitation à long terme des logements sociaux qui viendront à échéance. Les modalités d'investissement et de renouvellement de ces fonds seront déterminées au cours de la prochaine année.
Le députés qui représentent une circonscription nordique savent que, dans le Nord, la question du logement pose certaines difficultés aussi particulières que complexes. Le budget de 2017 propose d'investir 300 millions de dollars, à compter de 2018-2019, afin que les gouvernements des territoires puissent bénéficier d'un financement stable et prévisible pour compenser les coûts de construction plus élevés dans le Nord et y améliorer les conditions de logement.
Le budget de 2017 propose aussi d'investir 4 milliards de dollars supplémentaires, à compter de 2018-2019, pour bâtir et rénover des logements, des systèmes de traitement de l'eau, des installations de santé et d'autres infrastructures situées dans les communautés autochtones. Ces sommes s'ajoutent aux 554 millions annoncés dans le budget de l'année dernière pour répondre aux besoins les plus urgents en matière de logement dans les réserves et aux 10 millions et plus qui serviront à ouvrir des refuges pour les familles des Premières Nations victimes de violence familiale. Dans les mois qui viennent, nous verrons avec nos partenaires autochtones, inuits et métis comment les sommes prévues dans le budget de 2017 seront affectées.
Enfin, le budget de 2017 propose d'octroyer 241 millions de dollars à la Société canadienne d'hypothèques et de logement, dans le cadre de la Stratégie nationale sur le logement, pour améliorer la collecte et l'analyse de données, élargir les recherches sur le logement et prendre des décisions stratégiques éclairées. Statistique Canada recevra aussi du financement à long terme pour élaborer et mettre en oeuvre un nouveau cadre de statistiques sur le logement.
J'ai surtout parlé des investissements du budget de 2017 tournant autour de la Stratégie nationale sur le logement. Ma circonscription a absolument besoin de cette stratégie. Ce fut un honneur pour moi de sillonner le pays afin d'en esquisser la teneur. Je suis d'ailleurs fier de dire aujourd'hui que le gouvernement voit aux intérêts de tous les Canadiens avec la future Stratégie nationale sur le logement.
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Monsieur le Président, je prends la parole aujourd'hui au sujet du budget de 2017, la prochaine étape établie par le gouvernement pour construire un Canada favorable à la classe moyenne et à ceux qui travaillent fort pour en faire partie.
Prenons l'exemple de Noor et de Kate, un jeune couple qui aspire à s'établir, à se marier et à fonder une famille. Disons qu'ils habitent dans ma circonscription, . Pour eux, le budget signifie que, s'ils le choisissent, Kate peut recevoir des prestations de maternité de l'assurance-emploi jusqu'à 12 semaines avant la date prévue de l'accouchement, ce qui est une augmentation par rapport à la période précédente de huit semaines. Après la naissance de l'enfant, des prestations parentales d'assurance-emploi plus flexibles seront disponibles, par exemple l'option de prolonger les prestations sur une période de 18 mois.
Afin de tenir compte de l'un des plus gros coûts assumés par les parents et les familles, nous allons investir 7 milliards de dollars dans la création de places abordables en garderie. Nous cherchons à créer 40 000 places pour les enfants comme le petit de Noor et de Kate.
Kate prend le train de banlieue pour se rendre au travail; Noor prend l'autobus. Nous allons investir 20,1 milliards de dollars dans le transport en commun au cours des 11 prochaines années, ce qui veut dire, pour Kate et Noor, que leurs services d'autobus et de train seront améliorés.
Voilà les genres d’investissements qui peuvent changer les choses dans le quotidien des familles de travailleurs de . Et c’est sans compter tout le reste que le budget de 2016 prévoyait pour les familles, comme l’Allocation canadienne pour enfants, plus généreuse, automatique et mensuelle.
Selon les données du ministère de l’Emploi et du Développement social, pour les quelque 23 500 enfants de , la prestation mensuelle moyenne a été de 680 $. Cela fait plus de 9 millions de dollars versés aux familles à faible ou à moyen revenu dans en 2016 pour les aider à assumer les dépenses qu'elles engagent pour élever leurs enfants.
En plus des quelque 8 160 $ qu'ils toucheront après la naissance de leur bébé, Kate et Noor profitent également de la baisse d’impôt pour la classe moyenne que nous avons annoncée en 2016. En moyenne, pour ceux qui y ont droit, la réduction d’impôt sera de 330 $ par an pour les personnes seules et de 540 $ par an pour les couples. Kate et Noor auront ainsi 540 $ de plus dans leurs poches.
Toutes ces mesures ont pour objet de faire en sorte que les gens aient plus d'argent à leur disposition et d’investir directement dans la meilleure ressource du Canada, notre classe moyenne.
Pour le cas où la situation se gâterait pour Noor et Kate, le budget de 2017 comporte diverses mesures pour leur assurer un meilleur filet de sécurité sociale. Nous pensons à la façon d'aider les personnes à se remettre sur pied solidement et rapidement, pour qu’elles puissent recommencer à subvenir aux besoins de leur famille, à épargner pour la retraite et à contribuer à l’économie canadienne.
De fait, un quart de millions d’emplois ont été créés au Canada dans les sept mois précédant le budget. Le taux de chômage est passé de 7,1 % à 6,6 %. Notre plan donne des résultats.
Le budget de 2017 prévoit des mesures pour aider ceux qui ont du mal à joindre les deux bouts. Kate pourrait, par malheur, perdre son emploi. C’est pour parer à ce genre d’éventualité que le budget réserve un montant non négligeable de 2,7 milliards de dollars, que les provinces et les territoires pourront utiliser pour aider les Canadiens sans emploi ou sous-employés à recevoir la formation ou le soutien à l’emploi qui les aideront à trouver et à conserver de bons emplois.
Nos prestations d’assurance-emploi pour les chômeurs sont aussi faites pour aider les personnes comme Kate à retourner aux études pour acquérir la formation dont elles ont besoin, sans crainte de perdre les prestations essentielles dont elles dépendent pour subvenir à leurs besoins et à ceux de leur famille. Nous faisons des investissements additionnels qui totaliseront près de 900 millions de dollars sur cinq ans dans le régime d'assurance-emploi afin d’assouplir celui-ci pour les familles comme celle de Kate et de Noor. Pour le cas où Kate aurait des problèmes avec sa demande d’assurance-emploi, nous investissons des dizaines de millions de dollars pour améliorer l’accès aux centres d’appels de l’assurance-emploi et améliorer des délais de traitement des demandes.
Comme les Canadiens le savent, pour réussir de nos jours, il faut des possibilités d’apprentissage continu, pour que le prochain emploi soit aussi un meilleur emploi. Nous aiderons mieux les travailleurs adultes qui retournent aux études à faire face aux coûts élevés des études postsecondaires, ainsi qu’aux pressions de la vie quotidienne et des responsabilités familiales. Si elle retourne aux études à temps partiel pour acquérir les compétences dont elle a besoin pour décrocher un bon emploi, Kate pourra toujours compter sur ses prestations d’assurance-emploi.
Grâce au budget de 2017, elle aura aussi droit à une aide financière du gouvernement fédéral. Alors que l'ancien système n’accordait aucun soutien aux étudiants ayant des enfants à charge et aux étudiants à temps partiel, Kate peut maintenant faire une demande aux programmes canadiens de prêts ou de bourses aux étudiants pour obtenir un soutien financier qui l’aidera à retourner aux études.
Nous injectons 225 millions de dollars sur quatre ans pour cerner les lacunes à combler au chapitre des compétences pour permettre aux travailleurs de prospérer dans la nouvelle économie. Kate trouvera un poste qui lui permettra de faire une longue carrière, parce qu’elle aura étudié dans un domaine où il n'y a pas assez de talents à l’heure actuelle. Cela lui donnera une bonne sécurité d’emploi. Dans un domaine nécessitant des employés nouvellement formés et prêts à travailler, ses compétences seront particulièrement recherchées.
En fait, à la fin de ses études, Kate obtiendra probablement un poste de stagiaire, grâce aux 221 millions de dollars prévus pour cela dans le budget de 2017.
Nous visons à créer 10 000 placements d'apprentissage intégré au travail pour aider les étudiants à se placer dans une industrie afin de réussir dans leur profession.
Je viens de vous décrire les avantages qu’apporte le budget de 2017 aux nombreuses familles ayant de jeunes de ma circonscription, qui est située dans un centre-ville. Ces gens doivent faire la navette entre la maison et le travail et ont parfois besoin de souplesse pour restructurer leur vie lorsqu’ils se heurtent à des difficultés.
Mais nous pensons aussi au fonctionnement habituel des familles. En période de difficulté, les gens se tournent vers la famille et vers les personnes qui les entourent. Dans ma circonscription, Brampton-Sud, la collectivité forme une belle grande famille.
C’est pourquoi nous prenons des mesures importantes pour soutenir les aidants naturels. Nous instaurons le crédit canadien pour aidant naturel afin de soutenir ceux qui en ont le plus besoin. Il s’agit d’un tout nouveau crédit non remboursable visant à soutenir les aidants naturels, qu’ils vivent ou non avec le membre de la famille qu’ils aident. Ce crédit les aidera à assumer le fardeau de leurs responsabilités d’aidants naturels. Cette mesure fournira 310 millions de dollars en allégement fiscal total pour les familles qui assumeront des responsabilités d’aidants naturels au cours des cinq années à venir.
Imaginons que la mère de Noor habite à quelques maisons de chez lui et qu’il doit s’absenter du travail pour s’occuper d’elle au lieu de gagner de l’argent en travaillant. Il obtiendra un crédit fiscal pour le travail important qu’il accomplit dans son rôle d’aidant naturel.
Mieux encore, si Noor et Kate jugent qu'il est préférable d’embaucher un aidant de l’étranger pour soigner la mère de Noor, nous avons éliminé les frais de traitement de l’étude d’impact sur le marché du travail dans le budget de 2017.
De plus, comme le total des revenus de Noor et de Kate est inférieur à 150 000 $, ils ne sont plus tenus de payer les frais de l’étude d’impact sur le marché du travail pour embaucher une aide familiale. Comme sa mère peut désormais recevoir des soins médicaux régulièrement, Noor peut donc aller travailler pendant que Kate étudie.
Comme leur lieu de vie actuel draine leurs économies, ils ont présenté une demande afin d’obtenir un logement abordable. Avec un investissement historique de 3,2 milliards de dollars dans le logement abordable, nous allons réduire les longs délais d’attente pour un logement et aider les provinces et les territoires à concevoir de nouveaux projets pour en élargir l’accès.
Au fil des ans, l'enfant de Noor et de Kate grandira en faisant des choses que ses parents n’auraient jamais pu imaginer, comme apprendre le codage informatique au primaire et au secondaire. Nous investissons 50 millions de dollars sur les deux prochaines années à cette fin.
En outre, les possibilités de l’avenir seront de calibre mondial, grâce à nos investissements dans l’innovation stratégique, les supergrappes, les technologies propres, l’intelligence artificielle, les villes intelligentes et les futurs entrepreneurs.
Le budget est tellement généreux pour l’infrastructure, les anciens combattants, les agents de la sécurité publique, l’infrastructure communautaire et bien d’autres mesures importantes, et je pourrais m’y attarder longuement, mais je pense surtout à l’aide qu’il apportera à des gens comme Noor et Kate. Il y a tellement de gens dans leur situation dans tous les coins du pays qui constituent le fondement de notre réussite.
Les gens de ma circonscription vont grandement profiter du budget 2017 dès maintenant et durant les années à venir. Je suis tellement heureuse d’avoir eu l’occasion d’en parler et il me tarde de répandre cette bonne nouvelle au cours des semaines et des mois à venir.
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Monsieur le Président, je partagerai mon temps de parole avec le député de .
Les libéraux prétendent que ce budget met l'accent sur la classe moyenne et sur ceux qui travaillent fort pour en faire partie. J'aimerais qu'on parle exactement de ce sujet et qu'on examine certains des transferts de richesse systématiques auxquels procède le gouvernement pour acheminer de l'argent destiné à la classe moyenne et ceux qui travaillent pour en faire partie aux personnes les plus riches et les mieux branchées du Canada.
Commençons par la taxe sur le carbone, qui coûtera, au départ, 30 $ la tonne et qui grimpera à 50 $ la tonne d'émissions de CO2 lorsqu'elle sera pleinement mise en oeuvre. Cela mènera incontestablement à une hausse globale des prix . Selon des documents du ministère des Finances, la taxe aura une incidence sur le prix du pétrole, du chauffage et de la nourriture et aura un effet boule de neige sur tous les autres secteurs de l'économie.
Qui en subira le coup? D'après Statistique Canada, les ménages pauvres dépensent un tiers de plus de leurs revenus sur des biens taxés que les ménages riches. Cela est attribuable au fait qu'une part importante des coûts que je viens d'énoncer est immuable pour les ménages. Peu importe si elles sont riches ou pauvres, toutes les familles doivent manger, chauffer leur maison et allumer les lumières.
Les produits et services non essentiels tels que de longues vacances ou des séjours en famille dans des villégiatures de luxe ne représentent pas un aussi grand pourcentage des ressources qui sont taxées en vertu de ce régime. En conséquence, la portée de cette mesure est beaucoup plus grande sur les revenus des familles pauvres que sur ceux des familles riches, ce qui est la définition même d’une taxe régressive.
Qui profitera de cet argent? Dans aucune des provinces cette taxe n’aura aucune incidence sur les recettes. Même la Colombie-Britannique, qui a le régime le moins nuisible, a plus de recettes fiscales qu’elle n’en rembourse en allégements. D’autres provinces ont des régimes compliqués qui supposent l’intervention de lobbyistes, d’experts ou de politiciens pour récupérer son argent.
En Ontario par exemple, on peut être partiellement remboursé de la taxe sur le carbone en demandant une remise à l’achat d’une voiture électrique de 150 000 $. C’est fantastique pour les millionnaires et les milliardaires qui conduisent une Tesla, mais pas vraiment pour les secrétaires et les coiffeurs qui sont payés au salaire minimum et qui doivent se serrer la ceinture pour satisfaire les besoins élémentaires de leurs enfants.
Nous savons que les gens bien organisés qui bénéficient de lobbyistes et de réseaux ou qui sont tout simplement riches auront la part du lion des recettes de cette taxe. Il s’agit d’un transfert de richesse de la classe moyenne et de ceux qui cherchent à en faire partie au profit du 1 % de la population la plus riche.
Passons maintenant à la dette nationale, à laquelle le budget ajoute 25 milliards de dollars. Quelle sera la conséquence? Le montant des intérêts augmente. Qui en profite? Les gens qui ont les moyens d'acheter des obligations d'État. Qui sont ces gens? S'agit-il des travailleurs qui gagnent le salaire minimum ou des mères seules qui ont du mal à payer l'épicerie? Bien sûr que non.
En fait, le budget abandonne le programme des Obligations d'épargne du Canada, qui constituait un véhicule d'épargne pour les Canadiens. Voilà qui indique que ce ne sont plus les Canadiens ordinaires qui prêtent de l'argent au gouvernement de nos jours, mais plutôt les riches investisseurs institutionnels attirés par le rendement sans risque offert par les obligations d'État, lesquelles sont garanties par les contribuables.
Ainsi, ce sont assurément les gens à revenu plus élevé qui profiteront davantage des milliards de dollars d'intérêts que paieront les contribuables à la suite du déficit de 25 milliards de dollars enregistré cette année.
Il y a aussi la Banque de l'infrastructure proposée par les libéraux. Elle offrira des garanties de prêts et des capitaux propres subordonnés aux grands investisseurs institutionnels qui construisent des infrastructures publiques au Canada.
Je n'ai rien contre l'idée que le secteur privé construise des infrastructures publiques. Je n'ai même rien contre l'idée que le secteur privé puisse tirer profit de la valeur que ces infrastructures ajoutent à l'économie. Cependant, il n'est pas possible de faire des profits sans prendre de risques. En fin de compte, la personne qui fait des profits doit être celle qui prend des risques. Or, la Banque de l'infrastructure est conçue pour soustraire les riches investisseurs aux risques, qui seront plutôt imposés aux contribuables. C'est ce que font les garanties de prêts. Si un projet échoue et que le promoteur ne peut pas rembourser les fonds investis, il a la garantie que les contribuables vont le faire à sa place. En raison du principe de la participation financière subordonnée, c'est l'argent des contribuables servant à financer un projet d'infrastructure qui disparaît en premier, mais c'est aussi lui qui est le dernier à rapporter des profits.
Par exemple, si la Banque de l'infrastructure finance la construction d'un pont à péage et que celui-ci fait de l'argent, ce sont les investisseurs privés qui touchent les profits. Toutefois, si le pont perd de l'argent en dépassant le budget établi ou en générant moins de revenus que prévu, ce sont les contribuables qui assument les pertes. C'est ce que signifie l'expression « participation financière subordonnée ». Cela veut dire que les contribuables sont subordonnés aux intérêts des riches investisseurs à qui profite le programme.
Ensuite, on parle beaucoup d'accélérer l'innovation à l'aide de supergrappes synergiques, le volet science-fiction du budget si on veut. Ils donnent comme exemple le prêt de 372 millions de dollars financé par les contribuables consenti à Bombardier, un prêt qui devait favoriser l'innovation, créer beaucoup d'emplois dans des domaines de pointe. Ce qui est plutôt arrivé, c'est que 4 500 Canadiens travaillant pour Bombardier ont perdu ou vont perdre leur emploi alors que six hauts dirigeants se partagent 32 millions de dollars en rémunération actuelle ou différée.
Si le gouvernement avait exigé que le salaire annuel des hauts dirigeants soit limité à 200 000 $, revenu à partir duquel une personne fait partie de la classe des plus riches selon le programme libéral, il y aurait eu assez d'argent pour embaucher des centaines d'employés de plus au salaire médian qui est présenté dans le budget dont je parle actuellement.
Si cette aide à l'entreprise était vraiment une question d'emplois et non pas une façon de remplir les poches de gens bien organisés, bien représentés par leurs lobbyistes et leurs avocats et bien placés, on aurait exigé des garanties que l'octroi de ces fonds publics mène à la création d'emplois pour les travailleurs de la classe moyenne. Aucune garantie de ce genre n'a été obtenue. C'est tout le contraire qui est arrivé. Le 1 % du 1 % du 1 % s'en frotte encore les mains. La famille Bombardier-Beaudoin, déjà milliardaire, a vu sa situation s'améliorer avec des fonds publics tirés des poches des contribuables canadiens de la classe moyenne.
Ce ne sont là que quatre exemples de ce que ce gouvernement qui ne cesse de prendre de l'expansion a fait pour attirer ceux qui ont l'influence et l'argent nécessaires pour profiter de la manne.
Nous savons que pour aider la classe moyenne et ceux qui aspirent à y accéder, il faut baisser les impôts, favoriser la libre-entreprise, cesser d'accorder des privilèges et permettre aux gens de réussir grâce à leurs capacités.