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FOPO Committee Report

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HOUSE OF COMMONS
OTTAWA, CANADA
K1A 0A6


 

The Standing Committee on Fisheries and Oceans has the honour to present its

Le Comité permanent des pêches et des océans a l’honneur de présenter son

SIXTH REPORT

SIXIÈME RAPPORT

Pursuant to Standing Order 108(2), your Committee has studied problems facing Newfoundland shrimpers and related activities, and reports the same.

Conformément à l’article 108(2) du Règlement, votre Comité a étudié les problèmes des crevettiers de Terre-Neuve et les activités connexes, et en fait rapport.

On Thursday, October 25, 2001, the Standing Committee on Fisheries and Oceans held a meeting with officials from the federal government, industry, and labour to discuss the difficult situation facing shrimp harvesters and processors primarily in Newfoundland and Labrador, but also in the Maritime provinces and Quebec. Representatives from the Department of Fisheries and Oceans, the Department of Foreign Affairs and International Trade, the Canadian Association of Prawn Producers, the Fisheries Association of Newfoundland and Labrador, and the Fish Food and Allied Workers Union were present.

Le jeudi 25 octobre 2001, le Comité permanent des pêches et des océans s’est réuni avec des représentants du gouvernement fédéral, de l’industrie et des syndicats pour discuter de la situation difficile  des entreprises de pêche et de transformation de la crevette, principalement à Terre-Neuve et au Labrador, mais également dans les Maritimes et au Québec. Les représentants du ministère des Pêches et des Océans, du ministère des Affaires étrangères et du Commerce international, de la Canadian Association of Prawn Producers, de la Fisheries Association of Newfoundland and Labrador et de l’Union des pêcheurs de Terre-Neuve étaient présents.

At the heart of the problem is a 20% tariff imposed by the European Union (EU) on Canadian imports of cooked and peeled shrimp. In addition, world market prices have fallen by about 35% over the past year. This summer, the combined effects of the EU tariff and low market prices forced processors to temporarily suspend purchases of northern shrimp. Consequently, fishing by the inshore sector was halted. This shutdown affected approximately 3,000 workers in the harvesting and processing sectors. At the time of the shutdown, only about 19,000 tonnes (38%) out of a total quota of approximately 50,500 tonnes had been harvested.

Au cœur du problème se trouve le droit de douane de 20  % imposé par l’Union européenne (UE) sur les importations canadiennes de crevettes cuites et décortiquées. À cela s’ajoute une chute des prix d’environ 35  % sur les marchés mondiaux depuis un an. Cet été, l’effet combiné du droit de douane de l’UE et de la baisse des prix a forcé les entreprises de transformation à suspendre temporairement leurs achats de crevettes nordiques. En conséquence, la pêche côtière a dû être interrompue. Cette interruption a touché quelque 3 000 travailleurs de la pêche côtière et de la transformation. La récolte de crevettes n’avait été jusque-là que de 19 000 tonnes sur un quota total de 50 500 tonnes environ (soit 38 %).

The EU is the world’s largest market for cooked and peeled coldwater shrimp, and accounts for 75% of world consumption. In 2000, Canada supplied about 9.7% of the EU’s imports of this product (8,725 of 89,736 metric tonnes). In fact, this was Canada’s leading seafood export to the EU, with a value of approximately $58 million.

L’UE est le plus grand marché mondial de crevettes d’eau froide cuites et décortiquées , avec 75 % de la consommation mondiale. En 2000, le Canada a fourni environ 9,7 % des importations de ce produit de l’UE (8 725 tonnes sur 89 736). Il s’agissait de la plus importante exportation de fruits de mer du Canada à l’UE; elle a rapporté à peu près 58 millions de dollars.

While this 20% tariff has been in place since the early 1970s, our principal non-EU competitors —Norway, Iceland, the Faeroe Islands, and Greenland — have been able to take advantage of 0% tariffs under bilateral agreements, leaving Canada at a considerable competitive disadvantage.

Ce droit de douane de 20 % existe depuis le début des années 70, mais nos principaux concurrents hors-UE — Norvège, Islande, îles Féroé et Groenland — profitent de droits de douane nuls à la faveur d’ententes bilatérales, d’où un désavantage concurrentiel considérable pour le Canada.

It is important to recognize that most of the shrimp being delivered to the EU market by our competitors is being fished on the Flemish Cap, which is located about 300 miles off the east coast of the island of Newfoundland, only a 100 miles beyond Canada’s Exclusive Economic Zone.  Furthermore, it is likely that the main reason for the abundance of northern shrimp on the Flemish Cap is that they are replenished by larval drift from the coast of Canada.

 

Il importe de signaler que la plupart des crevettes  livrées sur les marchés de l’UE par nos concurrents sont pêchées dans la zone du Bonnet Flamand, situé à environ 300 milles à l’est de Terre-Neuve, à 100 milles seulement de la Zone économique exclusive du Canada. De plus les abondantes crevettes nordiques du Bonnet Flamand proviennent probablement de larves ayant dérivé de la côte du Canada.

Thanks to a concerted lobbying effort by the Canadian government and industry, the EU, in 1999, created a 4,000 MT “autonomous tariff rate quota” (ATRQ) for cooked and peeled shrimp at a rate of 6% instead of the standard 20%. In 2000, the ATRQ was raised to 5,000 MT and has been extended to cover the years 2001 to 2003. Although the ATRQ benefits Canadian shrimp producers, the main reason for its creation was to meet the European fish processing industry’s own needs for an increased supply of shrimp for processing in Europe.

L’effort de lobbying concerté du gouvernement du Canada et de l’entreprise privée a amené l’UE à créer en 1999 un contingent tarifaire autonome (CTA) de 4 000 tonnes pour la crevette cuite et décortiquée au taux de 6 % au lieu du taux habituel de 20 %. En 2000, le CTA a été porté à 5 000 tonnes et prolongé jusqu’en 2003. Le CTA est certes avantageux pour les producteurs canadiens de crevettes, mais la raison principale de sa
création était la volonté d’accroître les sources d’approvisionnement de crevettes en Europe pour répondre aux besoins du secteur de la transformation.

Although welcome, the ATRQ is at best only a partial, short-term solution. This measure has several shortcomings including:

Le CTA est une mesure intéressante mais demeure une solution partielle et à court terme. Il présente plusieurs lacunes :

1.   The ATRQ is not exclusively allocated to Canada;

1.   Il n’est pas accordé exclusivement au Canada;

2.   It may be withdrawn at any time;

2.   Il peut être aboli en tout temps;

3.   It represents only a fraction of the 50,500 tonne Total Allowable Catch available to Canadian vessels (about 10%);

3.   Il représente seulement une fraction des prises admissibles totales de 50 500 tonnes auxquelles les navires canadiens ont droit (environ 10 %);

4.   It provides minimal access to the large United Kingdom (UK) market; and,

4.   Il donne très peu accès au vaste marché du Royaume-Uni;

5.   It is subject to an end-use restriction that requires the product imported under the quota be used only for further processing in the EU.

5.   Il fait l’objet d’une restriction d’utilisation : le produit importé dans le cadre du contingent doit absolument être retransformé dans un pays de l’UE.

The Committee understands that the basis for the EU tariff is largely historic and has little current justification. We were informed that the UK, which represents 50% of the world market for cooked and peeled shrimp, would prefer to see the tariff reduced or eliminated. It is only a small number of processors in Denmark who are standing in the way of Danish support for the reduction or elimination of the tariff because they disproportionately benefit from the current EU tariff structure.

Le Comité estime que le droit de douane de l’UE existe pour des raisons surtout historiques et n’est plus vraiment justifié. Nous avons appris que le Royaume-Uni, qui représente 50 % du marché mondial de la crevette cuite et décortiquée, préférerait que ce droit soit réduit ou aboli. Une poignée d’entreprises de transformation du Danemark s’opposent à l’appui de leur pays à la réduction ou à l’élimination du droit parce qu’elles profitent d’une manière disproportionnée de l’actuelle structure tarifaire de l’UE.

In the long term, our objective must be to eliminate the 20% tariff so that Canadian producers can compete fairly on a level playing field with their non-EU competitors.

À long terme, notre objectif doit être d’éliminer le droit de douane de 20 % afin que les producteurs canadiens puissent concurrencer sur un pied d’égalité leurs concurrents hors-UE.

Canada’s options therefore appear to be:

Les options du Canada semblent donc les suivantes :

1.   To extend fisheries management control over the Nose and Tail of the Grand Banks and the Flemish Cap, given that these are extensions of Canada’s continental shelf;

1.   Étendre notre gestion des pêches au Nez et à la Queue des Grands-Bancs et au Bonnet Flamand, étant donné qu’il s’agit de prolongements de notre plateau continental :

2.   To negotiate the elimination of this tariff at the next round of the WTO;

2.   Négocier l’élimination du droit de douane au prochain cycle de l’OMC;

3.   To obtain an agreement through Canada-EU Free Trade negotiations; or,

3.   Obtenir une entente par des négociations de libre-échange Canada-UE;

4.   To achieve an agreement through bilateral negotiations with individual EU members.

4.   Parvenir à une entente par des négociations bilatérales avec les différents membres de l’UE.

While the Government of Canada pursues these options, the Committee also urges it to press for a separate non-tariff quota for Canada preferably with no end-use requirements, or as a second-best option, an ATRQ with considerably less restrictive end-use limitations. At the very least, your Committee urges government negotiators to convince the EU Commission to further increase the ATRQ, and to accept reglazing/repackaging as an Eligible Further Processing Activity.

Pendant que le gouvernement étudie ces options, le Comité l’exhorte à réclamer également un contingent non tarifaire séparé, de préférence sans prescriptions d’utilisation finale ou, comme deuxième choix, un CTA assorti de limitations d’utilisation finale moins restrictives. À tout le moins, le Comité demande instamment aux négociateurs du gouvernement de convaincre la Commission de l’UE de majorer le CTA et d’accepter le reglaçurage/réemballage au nombre des activités de retransformation admissibles.

The Committee understands that in early September 2001, Denmark requested the European Commission and EU member states to increase the ATRQ to 7,000 metric tonnes and that Canadian diplomatic missions in Europe will be lobbying in support of this request. The Committee supports this effort although it feels, even if successful, the ATQR is still only a stop-gap measure.

On nous a informé qu’au début de septembre 2001, le Danemark a demandé à la Commission européenne et aux États membres de l’UE de porter le CTA à 7 000 tonnes que les missions diplomatiques canadiennes en Europe feront du lobbying à l’appui de cette demande. Le Comité est d’accord avec cet effort mais continue de croire que même s’il devait réussir, le CTA n’est qu’une mesure transitoire.

There is, however, one potential lever that the Committee believes merits serious consideration. Currently, more than 50,000 tonnes of shrimp is being fished on the Flemish Cap by other Northwest Atlantic Fisheries Organization (NAFO) countries (in considerable excess of the recommended Total Allowable Catch of 30,000 tonnes). Most of this product is transshipped to our competitors through Newfoundland ports. Approximately 60% of this product is then processed as cooked and peeled and sold within the EU on a duty-free basis by the very same countries with which Canada must compete.

Voici un levier qui mérite selon nous une attention sérieuse. Les autres pays de l’Organisation des pêches de l’Atlantique nord-ouest (OPANO) pêchent en ce moment plus de 50 000 tonnes de crevettes au Bonnet Flamand (bien plus que le total admissible des prises de 30 000 tonnes). Ces prises sont en grande partie transbordées à nos concurrents par les ports de Terre-Neuve. Environ 60 % des crevettes sont ensuite cuites et décortiquées et vendues à l’UE sans droit de douane par les pays même qui font concurrence au Canada.

The imposition of an export tariff on transshipments of shrimp through Canada to our European competitors would signal Canada’s resolve for finding an equitable solution to this EU tariff problem. Such an export tariff would raise our competitor’s costs; potentially reduce their supply of unprocessed shrimp, and consequently improving the competitive position of Canadian producers. Should this approach fail to produce the desired results, Canada could then consider closing Canadian ports to the Flemish Cap fleet. Until such time as Canada achieves management control over the Flemish Cap, Canada should pressure NAFO for more stringent control of shrimp fishing activities on the Cap.

L’imposition d’un droit à la réexportation des crevettes par le Canada vers l’Europe montrerait la détermination du Canada à trouver une solution équitable au problème tarifaire de l’UE. Ce droit hausserait les coûts de nos concurrents, réduirait potentiellement leur approvisionnement de crevettes non transformées et améliorerait ainsi la position concurrentielle de nos producteurs. Si cette mesure ne donnait pas les résultats escomptés, le Canada pourrait envisager de fermer les ports canadiens à la flotte du Bonnet Flamand. Jusqu’à ce que le Canada parvienne à gérer le Bonnet Flamand, il devrait exercer des pressions sur l’OPANO pour que la pêche à la crevette soit contrôlée plus rigoureusement au Bonnet Flamand.

Although shrimp exports to the EU represent a small fraction of Canadian fish exports and an even smaller fraction of all Canadian exports, they are  still the leading Canadian seafood export to the EU. It is difficult to overstate the importance of this primary resource-based economic activity to the local communities in Newfoundland and Labrador, the Maritimes, and Quebec. Although employment in the northern shrimp fishery has not replaced the levels of employment once generated by the groundfish fishery, it has brought a measure of economic stability to a region that was devastated in the early 1990s by the collapse of the northern cod and other important stocks. Without the primary income that the shrimp fishery provides, there would be little secondary economic activity, and some of these communities could once again be at risk of economic and social collapse. They deserve better. The Standing Committee on Fisheries and Oceans therefore urges the Government of Canada to attach great importance to this matter.

Les exportations de crevettes à l’UE représentent une petite part des exportations canadiennes de produits de la mer et une part encore plus modeste de nos exportations totales, mais elles constituent encore notre principale exportation de de fruits de mer vers l’UE. On ne saurait surestimer l’importance de cette activité économique primaire pour les villages côtiers de Terre-Neuve et du Labrador, des Maritimes et du Québec. La pêche à la crevette nordique n’a peut-être pas permis d’atteindre le même niveau d’emploi que la pêche au poisson de fond, mais elle apporte une certaine stabilité économique à une région fortement ébranlée au début des années 90 par l’effondrement des stocks de morues et autres poissons importants. Sans les recettes de la pêche à la crevette, l’activité économique secondaire serait très faible et certains villages frôleraient à nouveau la crise économique et sociale : ils méritent mieux. Le Comité permanent des pêches et des océans exhorte par conséquent le gouvernement du Canada à accorder une grande importance à ce dossier.

Notwithstanding Standing Order 109, the Committee requests that the Government table a comprehensive response to this report within 90 days.

Nonobstant à l’article 109 du Règlement, le Comité demande au gouvernement de déposer dans les 90 jours une réponse globale à son rapport.

Copies of the relevant Minutes of Proceedings (Meeting Nos. 27 and 34) are tabled.

Un exemplaire des procès-verbaux pertinents (réunions nos 27 et 34) est déposé.

Respectfully submitted,

Respectueusement soumis,

Le président,

 

 

 

Wayne Easter
Chair