J'ai un immense respect pour M. Williams; il a été longtemps président de ce comité. Toutefois, j'ai une petite chose à mentionner. Lorsqu'il dit « le comité doit », j'aimerais lui dire respectueusement que c'est son interprétation. Il n'a pas écrit le livre des règlements du comité. Je pense qu'on devrait dire « le comité devrait » ou « selon moi, le comité doit ». Je vous dis cela en tout respect, monsieur Williams, et il m'a fallu tout mon « petit change » pour vous le dire.
Cela étant dit, on fait une vérification politique, j'en conviens. On n' a pas les pouvoirs, on n'a pas les ressources, on n'a pas tout ce qu'a la vérificatrice générale, j'en conviens. Je n'ai pas l'expérience de M. Williams ni celle des deux autres personnes qui sont venues au comité aujourd'hui afin d'éclairer nos lanternes, j'en conviens aussi.
Prioritairement, selon moi, le comité doit faire le suivi des rapports de la vérificatrice générale. Néanmoins, je demeure convaincu — et je suis ouvert à ce que l'on me convainque du contraire, même si cela sera difficile; j'ose espérer que j'ai l'esprit ouvert — qu'à l'occasion, de façon exceptionnelle, le comité peut et doit entendre des témoins, ne serait-ce qu'une fois ou deux, avant de référer un cas à la vérificatrice générale.
Par exemple, le ministère du Patrimoine canadien a octroyé 16 millions de dollars à un organisme. Il y a des rapports de vérification interne, de vérification externe et de vérification juridique qui ne sont pas disponibles ou difficilement accessibles. On doit demander à les voir par l'entremise de la Loi sur l'accès à l'information.
Selon moi, on devrait avoir une ou deux réunions ici afin de voir s'il y a effectivement un problème ou si ce sont les médias qui causent le problème. Si on réalisait qu'il y a effectivement un problème et qu'on n'a ni les ressources ni le mandat pour le régler, le comité ferait un rapport afin de recommander à la vérificatrice générale de faire enquête.
Doit-on se contenter uniquement de dire que l'on a entendu dire qu'il y avait un problème et, donc, de demander à la vérificatrice générale de le régler? Je ne blâme pas la vérificatrice générale de mettre un an ou deux pour faire une telle étude; c'est un délai tout à fait normal. Dans deux ans, le comité pourrait se pencher sur ce sujet à nouveau.
Je vous demande tout simplement si, de façon exceptionnelle, le comité peut et doit faire ce genre d'étude.