propose que le projet de loi soit lu pour la troisième fois et adopté.
-- Monsieur le Président, je crois que nous devrions revenir un peu dans le temps afin de souligner la fin de la présente législature. J'aimerais donc revenir sur ce qu'a dit le ministre des Anciens Combattants lorsqu'il s'est prononcé en faveur de ce projet de loi à l'étape de la deuxième lecture. Il a dit ce qui suit:
Plus précisément, le projet de loi à l'étude vise à corriger un oubli qui s'est glissé au moment de la rédaction, dans les années 1970, de la Loi instituant des jours de fête légale. La loi traite le jour du Souvenir un peu différemment de la fête de la Reine et la fête du Dominion, aujourd'hui la fête du Canada. Je suis fier de voir que la majorité de la Chambre semble appuyer le député de Scarborough-Sud-Ouest dans sa démarche et souhaite corriger cette erreur afin que le jour du Souvenir soit traité comme tous les autres congés fédéraux, qui sont des journées importantes pour notre pays.
J'aimerais maintenant remercier ma collègue de Portneuf—Jacques-Cartier d'appuyer ma motion aujourd'hui et de son important travail dans le domaine militaire, en sa qualité de porte-parole adjointe en matière de défense nationale. J'aimerais aussi remercier ma collègue d'Abitibi—Témiscamingue d'avoir appuyé ma motion en deuxième lecture et d'avoir servi dans les forces armées, ici, au Canada.
Le jour du Souvenir a toujours été une journée très importante pour ma famille. J'ai présenté ce projet de loi pour corriger une erreur de rédaction remontant aux années 1970. Ainsi, le jour du Souvenir aura le même statut de fête légale en vertu de la Loi instituant des jours de fête légale que la fête du Canada et la fête de la Reine, les deux autres jours de fête légale que nous célébrons au Canada.
Hier, j'ai vécu un moment très touchant en participant à une cérémonie spéciale tenue à l'école primaire où mon père a été enseignant, soit l'école publique Donwood Park, à Scarborough. Mon père prend sa retraite après avoir enseigné pendant 28 années à Scarborough, dont les 25 dernières à l'école publique Donwood Park. Au cours de la cérémonie tenue à l'école hier, un des collègues de mon père, Shane Matheson, a déclaré que, lorsqu'il s'était joint à l'équipe d'enseignants de l'école Donwood Park, il avait demandé au directeur et aux autres enseignants qui était responsable des cérémonies du jour du Souvenir, car, habituellement, un enseignant est affecté à cette tâche. Les enseignants ont tous répondu en coeur qu'il s'agissait de M. Harris.
Il s'agissait évidemment de mon père, David Harris, qui s'est occupé des cérémonies du jour du Souvenir à cette école pendant de nombreuses années. M. Matheson a discuté avec mon père pour savoir comment il pourrait contribuer à améliorer les cérémonies. L'école a reçu une lettre de l'actuel ministre des Anciens Combattants, dans laquelle il remerciait mon père du travail remarquable qu'il avait effectué pendant des années en sensibilisant la prochaine génération à l'importance du jour du Souvenir au Canada. Ce travail est particulièrement important dans le cas des localités qui comptent un grand nombre de nouveaux citoyens.
La réception de cette lettre rédigée par le ministre des Anciens Combattants a été un moment très touchant pour nous. Comme je l'ai déjà dit à la Chambre, ma famille a une longue tradition militaire. Mon arrière-grand-père a servi pendant les deux guerres mondiales; ma grand-mère a fait partie du Service féminin de l'Armée canadienne; mon grand-oncle, Bill Riley, a participé à la Seconde Guerre mondiale et a servi en Europe. Le week-end dernier, nous avons pu nous recueillir pour la toute première fois devant sa pierre tombale, au cimetière Pine Hills de Scarborough. Mon père l'avait trouvée par hasard. En effet, il se trouvait au cimetière à l'occasion du service commémoratif d'un ami lorsqu'il est passé juste à côté de la pierre tombale. Pour ma famille, ce fut certainement un moment très triste, mais aussi important.
Le projet de loi a été renvoyé au comité. En fait, il a été renvoyé à deux comités. Il a langui là durant 205 jours avant de faire l'objet d'un rapport à la Chambre. Des témoins ont comparu à plusieurs reprises, au comité du patrimoine et à celui des anciens combattants. Il semblait régner une certaine confusion sur ce que le projet de loi accomplirait concrètement.
Tirons les choses au clair.
Comme l'a dit le ministre des Anciens Combattants, le projet de loi rectifierait une erreur de libellé qui remonte aux années 1970 en conférant au jour du Souvenir le même statut qu'aux autres fêtes légales.
Il ne s'agirait pas d'un jour férié, car le Parlement n'a pas le pouvoir d'en imposer aux provinces. Ce dossier relève de la compétence des provinces. C'est aux provinces qu'il revient de désigner les jours qui doivent être chômés, ce qui explique bien sûr qu'elles n'aient pas toutes choisi exactement les mêmes.
En ce qui concerne le jour du Souvenir, six provinces et trois territoires le considèrent comme un jour férié. Au Manitoba, les entreprises ne peuvent ouvrir leurs portes avant 13 heures, afin de laisser la chance aux gens d'assister aux cérémonies. La Nouvelle-Écosse a sa propre loi relative au jour du Souvenir. Il y a toutes sortes de modèles possibles. L'Ontario et le Québec ne font rien de particulier pour marquer cette date; il n'y a pas de loi, et les entreprises sont libres de mener leurs activités comme d'habitude.
J'aimerais citer le député de Cumberland—Colchester—Musquodoboit Valley, une circonscription de la Nouvelle-Écosse. Il a dit ceci:
Dan, je vous remercie de déposer ce projet de loi. Je pense qu'il soulève une discussion très intéressante.
Je viens de la Nouvelle-Écosse, où il y a une loi sur le jour du Souvenir. C'est un congé scolaire. Les entreprises sont fermées. C'est un très grand événement. Il prend de plus en plus d'ampleur au fil des ans. Je pense que votre projet de loi arrive à point, compte tenu de l'âge de nos anciens combattants de la Seconde Guerre mondiale et de la guerre de Corée. Je me rappelle qu'on voyait des anciens combattants de la Première Guerre mondiale quand j'étais enfant. Ils sont tous partis maintenant. Mon grand-père a participé à la Première Guerre mondiale. L'histoire militaire de ma famille est très semblable à la vôtre.
En tant qu'ancien directeur d'école primaire, je peux vous dire que les légions locales sont toutes très actives dans les écoles primaires et secondaires de la région lors des 19 cérémonies du jour du Souvenir, mais particulièrement dans les écoles primaires. Ces écoles s'identifient aux légions. Il y a un très fort partenariat entre elles.
Voilà ce qui est important. Tous ceux qui s'emploient à rendre hommage aux anciens combattants pour les courageux services qu'ils ont rendus et pour les sacrifices qu'ils ont faits travaillent de concert pour que nous puissions transmettre notre reconnaissance aux prochaines générations afin qu'elles comprennent la valeur de ce sacrifice et qu'elles ne l'oublient jamais.
Indépendamment de ce que font les différentes provinces, que ce soit un jour de congé scolaire ou pas, la relation entre les enfants et tous les autres groupes qui participent aux célébrations du jour du Souvenir contribue à garder vivant l'esprit de cette journée afin que nous n'oubliions jamais.
J'espère sincèrement que nous pourrons finir la 41e législature en beauté; il est à peu près certain que nous ne reviendrons pas ici avant les élections. Le 5 novembre, nous avons fait preuve de solidarité lorsque nous nous sommes prononcés sur ce projet de loi, qui a été étudié très rapidement à l'étape de la deuxième lecture. En effet, il a été adopté à cette étape par une vote de 258 contre 2. Si nous avons réussi à nous entendre en novembre pour faire avancer le projet de loi, j'espère vivement que nous pourrons y parvenir encore maintenant, dans les dernières heures de la présente législature, pour le faire adopter en troisième lecture avant que nous partions tous pour l'été.
Certains de nos collègues ne reviendront pas. Vous êtes de ceux-là, monsieur le Président. Je vous remercie pour le travail remarquable que vous avez accompli à la présidence au cours des quatre dernières années que j'ai passées ici. Je suis certain que vous avez aussi excellé dans vos fonctions antérieures, mais je n'en ai pas été témoin.
Je tiens à remercier tous les gens qui assurent le fonctionnement du Parlement au jour le jour: les greffiers qui prennent place au bureau; les pages qui font un travail remarquable; ainsi que les agents du service de sécurité qui assurent quotidiennement notre sécurité. Sans eux, nous ne pourrions pas faire le travail que nous faisons pour le compte des Canadiens. Je tiens à les remercier avant que nous n'ajournions pour l'été.
Je vais écourter mes observations, parce que je tiens à ce que nous passions aux autres intervenants pour pouvoir conclure le débat et faire avancer les choses. Si nous ne chahutons pas aujourd'hui, le projet de loi sera adopté. J'espère sincèrement que les députés, surtout ceux d'en face, accepteront de conclure le débat.
Je reprends une fois de plus les propos du ministre des Anciens Combattants:
Plus précisément, le projet de loi à l'étude vise à corriger un oubli qui s'est glissé au moment de la rédaction, dans les années 1970 [...]
Il a ajouté ceci:
L'adoption du projet de loi C-597 montrerait clairement que le gouvernement estime que le jour du Souvenir est fort important pour le Canada. En outre, les provinces auraient ainsi l'occasion d'examiner de nouveau la question et de décider si elles souhaitent elles aussi faire de ce jour une fête légale.
Le projet de loi ne les obligerait pas à le faire.
Voilà ce que prévoit ce projet de loi. Il précise la Loi instituant des jours de fête légale en accordant au jour du Souvenir le même statut que la fête du Canada et la fête de Victoria. Il fait un seul changement et ajoute le mot « légale » avant la mention du jour du Souvenir, de façon à ce que le libellé corresponde à ceux de la fête du Canada et de la fête de Victoria.
Je pense que c'est un changement simple que nous pouvons tous réaliser aujourd'hui.
Je tiens à remercier tous les députés et tous ceux qui ont participé à cette 41e législature. Ce fut un véritable honneur et un privilège de siéger à la Chambre et de représenter les électeurs de Scarborough-Sud-Ouest, circonscription où ma famille habite depuis près de 90 ans.