Monsieur le Président, je partagerai mon temps de parole aujourd’hui avec la députée de Calgary-Centre-Nord, qui me dit qu'il s'agit d'une circonscription impressionnante.
Je suis heureux de prendre la parole pour participer avec mes collègues à cet important débat. J’ai l’intention de parler de ce que fait notre gouvernement pour veiller à ce que les membres des Premières nations et les Inuits puissent se nourrir comme il se doit pour mener une vie saine.
Nous reconnaissons le lien qui existe entre l’accès à une alimentation saine et la promotion de la santé et du mieux être et la prévention des maladies chroniques. L’une des raisons pour lesquelles nous modernisons la réglementation des produits alimentaires est que nous devons être au diapason des besoins des Canadiens. Les changements proposés non seulement aideront notre gouvernement à maintenir une grande rigueur scientifique, mais permettront de mettre plus rapidement en œuvre les décisions et de réduire les tracasseries administratives et les retards dans le processus d’approbation. Ils aideront notre gouvernement à réagir à l’évolution scientifique et à l’innovation et à continuer de protéger la santé et la sécurité des Canadiens.
Ces changements aideront tout le Canada, d’une façon générale, mais favoriseront en particulier les membres des Premières nations et les Inuits. Nous faisons des investissements stratégiques pour promouvoir la nutrition et faciliter l’accès à des aliments sains dans les collectivités inuites et des Premières nations.
La sécurité alimentaire est liée à divers facteurs et, pour relever les défis, de multiples secteurs doivent collaborer. Le gouvernement collabore avec des partenaires autochtones, les gouvernements provinciaux et territoriaux et d’autres secteurs pour trouver les meilleures façons d’aborder ces facteurs et pour accroître la sécurité alimentaire.
Le programme Nutrition Nord Canada, fort d'un investissement annuel de 60 millions de dollars, est l’une des solutions aux difficultés que présente l’approvisionnement des habitants du Nord en aliments sains. Le programme offre des subventions au commerce de détail pour aider les habitants des collectivités isolées du Nord à acheter des aliments sains à moindre coût. Il met l’accent sur les aliments sains périssables qui sont acheminés par avion toute l’année vers les collectivités isolées du Nord.
Il y a deux ans, je m’en souviens, le Comité de la santé — dont je fais partie — a visité le Nunavut et il s’est penché sur divers problèmes liés à la santé. Le prix des denrées périssables était exorbitant dans certaines des collectivités du Nord. Évidemment, c’est un problème que le gouvernement fédéral aide à soulager, et c’est une question très importante pour nous.
Les premières données sur le programme montrent que grâce à Nutrition Nord Canada les habitants du Nord ont davantage accès à des aliments sains. Entre le 1er avril et le 30 septembre 2011, plus de 80 p. 100 des subventions ont été appliquées à des aliments sains, par exemple les fruits et légumes frais, le lait et les produits laitiers, les viandes et substituts et les produits céréaliers.
Dans le cadre du programme Nutrition Nord Canada, Santé Canada reçoit 2,9 millions de dollars annuellement pour appuyer la vente de produits adaptés sur le plan culturel et des initiatives communautaires d’éducation nutritionnelle. Ces activités améliorent les connaissances sur les habitudes de vie et d’alimentation saines, elles développent les habiletés servant à choisir et à préparer les aliments sains achetés en magasin et les aliments traditionnels, et elles renforcent les partenariats avec le secteur de la vente au détail.
Parmi les activités communautaires, il faut mentionner la promotion des aliments sains, les cours de cuisine, les projets scolaires, les tests de dégustation organisés dans les magasins et les visites guidées à l’épicerie. Santé Canada a également aidé les collectivités à mener des activités de planification, de formation et d’établissement de partenariats avec des magasins locaux et d’autres partenaires communautaires.
Les initiatives d’éducation nutritionnelle de 2011-2012 ont rapidement porté fruit, notamment au chapitre des liens avec les magasins locaux, de l’éducation en matière de nutrition et d’alimentation saine, du développement des compétences culinaires et de la coordination avec d’autres programmes communautaires. Plus de 300 activités communautaires ont été offertes en 2011-2012, et plus de 50 travailleurs communautaires ont suivi une formation.
Le programme Nutrition Nord Canada subventionne également les aliments traditionnels qui sont offerts dans les magasins locaux ou même achetés aux usines de transformations inscrites au programme. C’est une première étape pour Nutrition Nord Canada, mais elle montre bien que le gouvernement reconnaît l’importance des aliments traditionnels pour la santé et le bien-être des membres des Premières nations et des Inuits.
Une alimentation saine qui comprend des aliments traditionnels est généralement associée à une faible incidence de maladies cardiaques et de diabète. Ces aliments contiennent moins de lipides et de sucres que nombre d’aliments achetés et fournissent des nutriments utiles au maintien d’une bonne santé. Les aliments traditionnels offrent d’autres avantages, dont l’activité physique nécessaire pendant la récolte, et ils présentent une importance culturelle et spirituelle particulière.
Le gouvernement est aussi conscient que les enfants ont besoin d'une alimentation de qualité pour s'épanouir pleinement et atteindre leur plein potentiel. Nous travaillons de concert avec des dirigeants des Premières nations, des représentants d'autres gouvernements, des partenaires et des intervenants afin que les enfants autochtones et inuits aient accès à des programmes de santé de qualité et puissent prendre un bon départ dans la vie.
Des études l'ont démontré: les programmes axés sur la santé de la mère et de l'enfant, comme ceux qu'appuie Santé Canada, ont un effet positif sur le développement physique, psychologique et social de tous les membres de la famille.
Le Programme d'aide préscolaire aux Autochtones est l'une des initiatives qui favorisent la croissance saine des enfants. Ce programme soutient environ 9 000 enfants des Premières nations et leurs familles dans plus de 300 collectivités autochtones partout au pays. Il finance des stratégies d'intervention précoce qui favorisent le développement des enfants de la naissance à six ans. Le Programme d'aide préscolaire aux Autochtones soutenu par Santé Canada est fondé sur la culture, la langue, le soutien social, l'éducation, la participation des parents, la promotion de la santé et la nutrition.
Dans le cadre de ce programme, les enfants apprennent à choisir des aliments sains pour leurs collations et leurs repas en fonction du guide alimentaire canadien. Ils participent parfois à des excursions où ils s'adonnent à des activités de cueillette traditionnelles avec des employés, des parents et d'autres membres de leur famille.
Le programme axé sur la santé de la mère et de l'enfant est destiné aux femmes autochtones enceintes et aux familles qui ont de jeunes enfants. Il prévoit des visites à domicile effectuées par des infirmières ou des visiteurs de la famille.
Santé Canada contribue à atténuer les facteurs responsables de la mortalité maternelle et infantile dans les collectivités inuites et des Premières nations, en distribuant de l'information sur l'alimentation des mères et en appuyant des programmes visant à promouvoir un mode de vie et des comportements plus sains, comme le renoncement au tabac. En outre, le Programme assure un meilleur accès à des soins prénataux de première qualité et à des sages-femmes diplômées. Le Programme de soins de santé maternelle et infantile propose une approche coordonnée à l'égard des services de santé maternelle et infantile, fondée sur des liens solides avec les aînés, les soins infirmiers et d'autres programmes communautaires.
En collaboration avec le Programme de soins de santé maternelle et infantile, le Programme canadien de nutrition prénatale vise à améliorer l'alimentation des femmes enceintes et des femmes qui allaitent; à accroître l'accès aux services d'information et aux ressources en matière d'alimentation pour les femmes admissibles, surtout les femmes à risque; à fournir un soutien accru à l'allaitement; et à renforcer les connaissances et à mettre sur pied des activités favorisant l'acquisition chez les participants de compétences en lien avec les programmes de santé nutritionnelle des mères et des enfants.
Le programme Grandir ensemble alloue des fonds aux collectivités inuites et des Premières nations pour financer des activités visant à améliorer la santé physique et mentale, le développement de l'enfant, les compétences parentales ainsi que la santé des bébés. Ces fonds permettent de concevoir des programmes communautaires, lesquels répondent à des priorités locales. Les collectivités peuvent également utiliser les fonds pour promouvoir les liens entre les programmes sociaux et les programmes de santé — y compris l'éducation, la santé, l'enfant et la famille —, ainsi que les systèmes provinciaux.
Afin de favoriser le sain développement des enfants et la santé mentale en général, les collectivités peuvent décider d'utiliser les fonds alloués dans le cadre du programme Grandir ensemble pour mener diverses activités, comme des programmes de petits déjeuners dans les écoles, des cours de cuisine traditionnelle ainsi que des ateliers sur la saine alimentation et la nutrition.
Grâce à ces programmes, le gouvernement appuie aussi les efforts déployés pour régler le problème posé par l'obésité chez les enfants. Il s'agit d'un problème particulièrement préoccupant chez les enfants et les adolescents autochtones, car les taux d'obésité sont beaucoup plus élevés au sein de ce groupe qu'au sein de la population canadienne en général, et les enfants autochtones deviennent obèses à un très jeune âge. L'obésité est étroitement liée à des niveaux sans précédent de maladies chroniques, y compris le diabète de type 2. Les membres des Premières nations sont de trois à cinq fois plus susceptibles d'être atteints de diabète de type 2 que les Canadiens non autochtones.
Depuis 1999, le principal objectif de l'Initiative sur le diabète chez les Autochtones consiste à réduire l'incidence du diabète de type 2 grâce à la promotion de la santé et à la prévention des maladies, que ce soit en inculquant de saines habitudes alimentaires ou en favorisant un mode de vie actif, dans le cadre d'activités et de services offerts par des travailleurs communautaires en santé et des fournisseurs de services de santé ayant reçu la formation nécessaire. Plus de 600 collectivités inuites et des Premières nations ont accès à des activités de promotion de la santé et de prévention du diabète dans le cadre de l'Initiative sur le diabète chez les Autochtones.
J'espère avoir contribué à cette importante discussion en présentant les efforts déployés par le gouvernement et les partenariats qu'il a conclus afin d'améliorer la santé des habitants des collectivités inuites et des Premières nations. Les enjeux que j'ai mis en lumière aujourd'hui font état des besoins de ces collectivités. Le gouvernement doit axer ses efforts sur ces besoins et collaborer avec les chefs des collectivités inuites et des Premières nations, de même qu'avec les partenaires provinciaux et territoriaux, afin d'aider ces collectivités à adopter le style de vie le plus sain qui soit.