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HEAL Rapport du Comité

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CONTEXTE DU COMITÉ

            Le 3 février et le 29 avril 2003, le Comité permanent de la santé de la Chambre des communes a entendu différents témoins au sujet de la disponibilité sur le marché des insulines animales par rapport à l’insuline humaine recombinée.  Les témoins ont exposé le point de vue des personnes concernées, de l’industrie pharmaceutique et de Santé Canada.  Au cours des deux séances, les membres du Comité ont été sensibilisés au fait qu’il existe un certain nombre de diabétiques qui ont absolument besoin d’insulines animales et qu’en conséquence, il faut continuer d’offrir ces produits sur le marché.

 

            Le Comité a appris que des personnes atteintes de cette maladie n’ont pas réussi à la contrôler avec l’insuline humaine recombinée.  Un endocrinologue a confirmé le problème et a indiqué qu’un faible pourcentage de diabétiques ayant utilisé de l’insuline animale (de porc ou de bœuf) pendant une longue période ne peuvent pas passer à l’insuline humaine recombinée pour diverses raisons physiologiques, immunologiques et autres raisons indéterminées.

          

Enjeux

    A.     Enseignement médicale insuffisant

            Les membres du Comité sont très préoccupés par la connaissance apparemment limitée des médecins au sujet des insulines animales.  Selon des témoins, les écoles de médecine n’enseignent pas toujours aux étudiants cet aspect du contrôle du diabète et l’Association médicale canadienne n’a pas inclus dans ses directives la possibilité d’utiliser des insulines animales.  Des témoins ont souligné qu’il faut continuer d’offrir des insulines animales sur le marché car elles sont indispensables pour certains diabétiques.

    B.     Difficulté d'accès

            Les groupes qui représentent ces patients craignent que les produits animaux soient retirés du marché car la demande est trop limitée par rapport à celle pour l’insuline recombinée.  Santé Canada a fait savoir que des particuliers peuvent se procurer de l’insuline de bœuf produite au Royaume-Uni grâce au Programme d’accès spécial du Ministère.  Des témoins ont cependant indiqué que la démarche pour obtenir ce produit est complexe et coûteuse pour le patient.

    C.     Compagnies pharmaceutiques et offre

Les membres du Comité ont appris que, même si Nova Nordisk a cessé de produire de l’insuline de porc, Eli Lilly entend continuer d’en offrir au Canada.  Toutefois, cette dernière vient de retirer du marché un de ces produits animaux et n’est nullement tenue par la loi d’offrir ces produits.  Les membres du Comité sont heureux de constater qu’en dépit du fait que d’autres sociétés pharmaceutiques n’offrent plus les insulines animales en raison de la réduction de la demande, Eli Lilly a continué d’honorer son engagement à l’égard des personnes qui ont besoin du produit animal.

    D.     Observations du Comité

La baisse continue de l’offre des insulines animales inquiète grandement les membres du Comité.  S’ils trouvent encourageant que Santé Canada unisse ses efforts à ceux d’Eli Lilly et de groupes de patients dans ce dossier, ils souhaitent cependant que des mesures plus proactives soient prises pour que les patients ayant besoin de produits de source animale puissent continuer de se les procurer.  Les membres du Comité veulent recevoir une assurance plus ferme que ces produits seront offerts à prix raisonnable.  Ils veulent également qu’on améliore l’enseignement offert aux médecins qui prodiguent des soins aux diabétiques.