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SDIR Communiqué de presse de comité

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Sous-comité des droits internationaux de la personne du Comité permanent des affaires étrangères et du développement international
House of Commons / Chambre des communes
Subcommittee on International Human Rights of the Standing Committee on Foreign Affairs and International Development

Pour publication immédiate


COMMUNIQUÉ DE PRESSE


DEUXIÈME MISE À JOUR SUR LA SITUATION DES DROITS DE LA PERSONNE DE LA MINORITÉ ROHINGYA AU MYANMAR

Ottawa, 13 avril 2017 -

Le 4 avril 2017, le Sous-comité des droits internationaux de la personne du Comité permanent de la Chambre des communes sur les affaires étrangères et le commerce international (ci-après le « Sous-comité ») a tenu une réunion pour recevoir une mise à jour sur la situation des droits de la personne de la minorité rohingya au Myanmar de la part de deux éminents membres de la communauté rohingya au Canada. Les membres du Sous-comité savent gré aux témoins des commentaires précieux qu’ils ont fournis concernant les expériences et les exactions que subissent les Rohingyas au Myanmar et dans les camps de réfugiés avoisinants.

Le Sous-comité a suivi de près la situation critique des Rohingyas, publiant un rapport en juin 2016 intitulé VOUÉS À UNE LENTE DISPARITION : LE SORT DE LA MINORITÉ ROHINGYA AU MYANMAR. Il a constaté que le million de musulmans rohingyas du Myanmar continue de se voir refuser la citoyenneté, la liberté de mouvement, l’accès aux services les plus élémentaires ainsi que la liberté de pratiquer sa religion publiquement. Le 24 novembre 2016, le Sous-comité a publié une déclaration conjointe dans laquelle il s’est dit inquiet devant la réaction impitoyable et démesurée des forces de sécurité du Myanmar aux violences qui ont éclaté en octobre 2016 dans le district de Maungdaw.

Les membres du Sous-comité ont été consternés d’apprendre de plus amples détails concernant la riposte brutale et démesurée à l’encontre des attaques lancées par un groupe militant rohingya dans l’État de Rakhine fin 2016. Bien que les membres du Sous-comité condamnent la violence commise par les deux parties, les attaques de l’armée birmane contre des milliers de civils rohingyas innocents, dont des femmes et des enfants, sont inexcusables. Ils ont été particulièrement horrifiés d’entendre des témoignages selon lesquels des villages rohingyas entiers avaient été incendiés et les forces de sécurité et des groupes de villageois mettaient le feu à des maisons alors que les familles se trouvaient toujours à l’intérieur. Des militaires ont aussi commis des viols et des violences sexuelles à grande échelle, s’en servant comme une forme de torture dans le cadre de leurs opérations brutales qui ciblaient les femmes et les filles de tout âge. Les Rohingyas qui ont perdu leur maison, leur travail et des membres de leur famille se sont enfuis vers des camps de réfugiés au Bangladesh qui se trouve juste à côté ou ont été déplacés dans leur propre district de Maungdaw, ce qui a exacerbé davantage l’ampleur de la crise.

Le Sous-comité condamne les violations continues des droits de la personne que le gouvernement du Myanmar commet à l’encontre des Rohingyas et il réitère les recommandations qu’il a formulées au gouvernement du Canada dans son rapport de juin 2016. Il le priait notamment de demander au gouvernement du Myanmar de respecter et de protéger les droits de toutes les minorités ethniques et religieuses sur son territoire; d’exhorter le gouvernement du Myanmar à récuser la violence antimusulmane, à mettre fin à l’impunité des actes de violence contre les Rohingyas et à élaborer une stratégie visant à promouvoir la tolérance entre Rakhine et Rohingyas dans l’État de Rakhine; et de continuer à favoriser l’exécution de programmes de développement démocratique au Myanmar qui prévoient l’aide technique dans les secteurs de la primauté du droit et de la justice.

CITATIONS

« Sous prétexte de rétablir l’ordre, les membres de l’armée birmane ont commis des crimes atroces contre des milliers de civils rohingyas innocents, y compris des femmes et des enfants, et doivent être tenus responsables de leurs actes. » –Michael Levitt, député, président

« Le silence de la communauté internationale est assourdissant. Le coût de l’incapacité du Conseil de sécurité des Nations Unies d’exercer la responsabilité de protéger et de remplir son mandat principal de maintien de la paix et la sécurité internationales est payé par les groupes minoritaires du monde entier, notamment par les Rohingyas au Myanmar.» –David Sweet, député, vice-président

« Il est temps pour le gouvernement du Canada d’agir et d’appeler le Myanmar à respecter et à protéger les droits des minorités ethniques et religieuses sur son territoire. En tant que signataire du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, le Myanmar est tenu de protéger les droits de toutes les personnes sur son territoire, sans distinction aucune. La communauté internationale doit se rassembler pour tenir le gouvernement du Myanmar responsable de ses propres lois et des lois internationales. Il n’y a tout simplement pas de place pour les pogroms au XXIe siècle. » –Cheryl Hardcastle, députée, vice-présidente

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Pour de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec :
Angela Crandall, Greffière du Sous-comité des droits internationaux de la personne du Comité permanent des affaires étrangères et du développement international
Téléphone: 613-996-1540
Courriel: SDIR@parl.gc.ca