Passer au contenu
Début du contenu

HEAL Rapport du Comité

Si vous avez des questions ou commentaires concernant l'accessibilité à cette publication, veuillez communiquer avec nous à accessible@parl.gc.ca.

Mme Bonnie Brown, députée, Présidente

Comité permanent de la santé

Pièce 147, Édifice de la Confédération

Chambre des communes

Ottawa (Ontario)  K1A OA6

 

Madame la Présidente,

 

Je suis heureuse de répondre, au nom du gouvernement du Canada, aux recommandations du troisième rapport du Comité permanent de la santé, intitulé Renforcer la Stratégie canadienne sur le VIH/sida, qui a été déposé à la Chambre des communes le 5 juin 2003.

 

J'aimerais profiter de cette occasion pour vous remercier, ainsi que les membres du Comité, d'avoir pris le temps d'effectuer un examen si approfondi sur cet enjeu important en matière de santé publique. Le rapport se rapproche des discussions que j'ai eues avec des personnes atteintes du VIH/sida un peu partout au pays et propose des moyens importants en vue de renforcer la Stratégie canadienne sur le VIH/sida (SCVS).

 

À titre de ministre de la Santé, j’ai à coeur de maintenir un dialogue continu avec les intervenants de première ligne. Ce sont eux qui luttent contre l’épidémie chaque jour, en particulier ceux qui vivent avec le VIH/sida. Leur expertise particulière nous est infiniment utile.

 

La SCVS est conçue de façon à s'adapter continuellement aux nouvelles réalités entourant l'épidémie et est axée sur les personnes vivant avec le VIH/sida ou à risque de le contracter. Depuis 1990, la stratégie fédérale en matière de VIH/sida a été renouvelée à deux reprises, s'adaptant pour répondre aux besoins de l'heure des Canadiens et des Canadiennes. En septembre dernier, j'ai demandé aux responsables de Santé Canada d'examiner le rôle actuel du gouvernement fédéral dans la SCVS. L'examen expose les leçons tirées au cours des cinq dernières années et les défis actuels et propose des orientations nouvelles et un financement afférent.

 

Comme vous le savez sans doute, l'examen s'est terminé en juillet 2003, peu après la publication du rapport de votre comité. Tout comme le rapport du Comité permanent, cet examen recommande un renforcement du leadership du gouvernement du Canada et de la coordination des efforts nationaux dans la lutte contre le VIH/sida. J'ai l'intention d'utiliser les conclusions de cet examen pour éclairer les discussions futures avec mes collègues du Cabinet au sujet de la SCVS. J'ai demandé aux fonctionnaires de mon ministère d’élaborer un cadre renouvelé pour la SCVS qui répondra aux besoins des Canadiennes et des Canadiens.

 

J'aimerais profiter de l'occasion pour aborder certaines des principales questions soulevées dans votre rapport.

 

Le Comité a demandé que des investissements de financement nouveaux et importants soient faits dans la SCVS. Le gouvernement du Canada maintient son engagement à fournir un soutien financier à la SCVS. En 1998, le gouvernement du Canada a reconnu l'importance d'un engagement à long terme dans la lutte contre le VIH/sida et nous sommes passés d'un financement variable à un financement continu de 42,2 millions de dollars par année. Le financement et l'importance des investissements stratégiques seront des considérations de première importance dans le cadre du renouvellement du cadre de la SCVS.

 

Le Comité a demandé au gouvernement fédéral de continuer à assumer un rôle de meneur dans le cadre de la SCVS. Le gouvernement du Canada est toujours déterminé à travailler avec ses nombreux partenaires afin de contrer le VIH/sida au Canada comme à l’étranger. Nous avons fait des progrès dans la lutte contre le VIH/sida, en bonne partie grâce à l'esprit de collaboration issu de nos nombreux partenariats. Sur la scène nationale, Santé Canada continuera de travailler avec les ONG, les provinces et les territoires, d’autres ministères et des particuliers au Canada afin de surmonter les difficultés posées par l'épidémie.

 

Le Comité a demandé une plus grande participation interministérielle dans la SCVS. Parmi toutes les choses que nous avons apprises depuis la mise en oeuvre de la SCVS en 1998, la plus importante est sans doute que le VIH/sida est une maladie complexe et à multiples facettes, qui touche de nombreux aspects de la vie des gens. Pour cette raison, je crois fermement que Santé Canada et d'autres ministères fédéraux peuvent apporter ensemble une contribution importante en vue d'adopter une approche plus globale, cohérente et coordonnée, tenant compte à la fois des dimensions nationales et internationales du VIH/sida.

 

Le Comité a demandé que l'on améliore la reddition de comptes au sujet de la SCVS, afin de mesurer les progrès attribuables à la Stratégie et de répondre aux besoins changeants des Canadiens et des Canadiennes dans leur lutte contre l'épidémie. Santé Canada travaille à améliorer la coordination et la déclaration des nombreuses initiatives dans le domaine du VIH/sida afin d’atteindre plus efficacement les objectifs de la SCVS. Dans le cadre de ses efforts de renouvellement, Santé Canada met au point un nouvel ensemble de buts et d'objectifs mesurables liés au rôle du gouvernement fédéral dans la SCVS, ce qui nous permettra de mieux mesurer nos progrès et de répondre plus efficacement aux besoins changeants des Canadiens et des Canadiennes dans leur lutte contre l'épidémie. En tant que ministre de la Santé, je continuerai de faire régulièrement état de nos progrès relativement à la SCVS par l'entremise du rapport annuel et du rapport sur la Journée mondiale du sida et du Rapport ministériel sur le rendement. 

 

Le Comité a demandé aux Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) de se pencher sur des secteurs de recherche précis. Les secteurs soulignés par le Comité sont importants en vue de faire progresser le programme de recherche sur le VIH/sida. Les IRSC demanderont au Comité consultatif de la recherche sur le VIH/sida, qui est chargé de fixer les priorités de la recherche sur le VIH/sida, de se pencher sur la recherche tenant compte des différences entre les sexes, la recherche adaptée sur le plan culturel et la recherche sur les solutions de rechange non pharmaceutiques en matière de prévention et de traitement.

 

La Stratégie canadienne sur le VIH/sida offre un cadre unique permettant aux divers partenaires de collaborer à des approches innovatrices en matière de prévention, de soins et de traitement. Notre but est de faire en sorte que l'intervention canadienne soit empreinte de compassion, globale et efficace. Au cours des deux dernières décennies, nous avons livré de nombreuses batailles contre ce virus, et le gouvernement du Canada s’engage à poursuivre le combat contre le VIH/sida de concert avec ses nombreux partenaires.

 

Veuillez agréer, Madame la Présidente, l’expression de mes sentiments distingués.





A. Anne McLellan